Maxime Sorel coche toutes les cases avant le Vendée Globe

Maxime Sorel à bord de l’IMOCA V and B – Mayenne à l’entrainement avant le départ du Vendée Globe 2020, Concarneau le 4 mai 2020, Photo © Jean-Marie LIOT

Le skipper du monocoque Imoca V and B – Mayenne termine à la 11ème place de la première édition de la Vendée – Arctique – Les Sables. Maxime a coupé la ligne d’arrivée de sa deuxième compétition en solitaire à bord de son fidèle voilier mayennais ce matin à 3h03 au large des Sables d’Olonne. Il retrouvera l’ambiance vendéenne le 8 novembre lors du départ de son premier Tour du Monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Le navigateur, originaire de Cancale, réalise une belle performance après un peu plus de 10 jours de navigation inédite jusqu’au sud de l’Islande. V and B – Mayenne est le premier voilier à dérives droites au classement de cette nouvelle épreuve et s’est même permis de battre des bateaux plus performants pourvus de foils. Au-delà de ce constat, Maxime coche de nombreuses cases avant son grand saut planétaire. Son voilier est fiable, sécurisant, polyvalent, rapide et parfaitement préparé par la team V and B – Mayenne. Maxime a démontré beaucoup d’application tout au long du parcours et a emmagasiné beaucoup de confiance. Enfin, le projet V and B – Mayenne, monté par les frères Sorel, réunit des partenaires, V and B, le département de la Mayenne, un pool d’entreprises… particulièrement engagés auprès du navigateur – entrepreneur – ingénieur attachant et brillant et pour diffuser un message : Vaincre la Mucoviscidose.

Maxime Sorel : « Je suis super content de cette course qui est une belle préparation pour le Vendée Globe ! J’ai pris beaucoup de plaisir sur cette Vendée-Arctique, et j’ai pu travailler pas mal de choses sur mon V and B – Mayenne en vue du tour du Monde. Mais il y avait aussi une belle course à jouer avec de la stratégie. Avant cette course, je naviguais rarement avec l’idée de faire comme si c’était le Vendée Globe, mais là je me suis mis en situation et j’ai appris à naviguer autrement, en me préservant. C’est une autre manière de faire mais qui ne me déplait pas. Cette nuit, je passe la ligne d’arrivée en 11e position avec autour de moi des foilers très puissants comme DMG Mori Global One et Newrest-Art & Fenêtres. Nous sommes restés ensemble toute la course. C’est parfois frustrant de les voir aller 5 nœuds plus vite que moi et je dois me battre pendant des heures pour récupérer ces milles. Clarisse Cremer a aussi un bateau qui va super vite. Banque Populaire est le dernier né des bateaux à dérives droites, c’est une super référence, et Clarisse a très bien navigué. La seule solution pour être devant elle, c’était de faire mieux en trajectoire, ce que j’ai réussi à faire après la bouée Gallimard. Et c’est vrai qu’arriver à cette place, devant elle, et être le premier bateau à dérives droites, c’est une vraie satisfaction.

Ce projet de course c’est d’abord une aventure humaine que je mène avec une équipe et un pool de partenaires forts. On est très soudés et on marque notre empreinte avec notre bonne ambiance et le travail acharné qu’on livre. Cela fait 7 ans que V and B me suit, et depuis un an la Mayenne nous a rejoint. Ce binôme est parfait, on a vraiment envie d’écrire de belles histoires, celle-ci en est déjà une. Je pense aussi à l’association Vaincre La Mucoviscidose dont je suis le parrain, et mon dragon qui souffle dans les voiles est aujourd’hui un véritable emblème qui donne de l’espoir aux patients et aux familles, j’en suis très content. On se retrouve dans quelques semaines aux Sables d’Olonne pour le départ du Vendée Globe. ».

Retour sur la Vendée – Arctique du marin Sorel
Parti le 4 juillet des Sables d’Olonne, Maxime Sorel a, dans un premier temps, décidé de débuter la compétition prudemment, l’objectif principal étant d’accumuler de l’expérience pour le Vendée Globe et d’exploiter son voilier en configuration « Tour du Monde ». Mais, au fil de l’épreuve, le compétiteur a pris, peu à peu, le dessus et le jeune marin de 33 ans a accéléré, poussant son plan VPLP – Verdier de 2007 dans ses retranchements et jouant efficacement avec les conditions météos très changeantes. A l’approche du Fastnet, au sud – ouest de l’Irlande, V and B – Mayenne revenait de plus en plus dans le match avec ses armes, ce n’est pas un bateau « dernier cri ». La remontée vers le sud de l’Islande permettait au parrain national de Vaincre la Mucoviscidose et son dragon des océans de continuer leur montée en puissance dans du vent faible mais aussi fort. Entre temps, Maxime, le cancalais, régalait sa communauté de supporters avec des vidéos du bord toujours bien placées et surtout qui retranscrivaient l’état d’esprit toujours positif du sportif. Maxime est un marin et aime être en mer en osmose avec sa machine à vent. La descente vers la bouée Gallimard confirmait le potentiel du bonhomme. Une option légèrement plus Est que ses concurrents directs permettait à Max de grapiller des milles précieux, notamment sur Clarisse Crémer, en tête alors au classement officieux des voiliers à dérives droites. La dernière ligne droite les 13 et 14 juillet était rondement menée par le pilote V and B – Mayenne. Dans un vent oscillant, Maxime Sorel faisait les bons choix avec beaucoup d’application et de combativité et rendait une très belle copie ce matin à l’arrivée de cette Vendée – Arctique – Les Sables qui restera dans les annales de la course au large et qui a préparé au mieux Maxime pour la suite, son premier Tour du Monde. Cap au Sud cette fois !