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VITTORIA !

septembre, 3Ruyant...

S’il ne fallait en gagner qu’une, ce devait être celle-là. Un skipper Italien, Ambrogio « Bogi » Beccaria, un bateau désormais Italien, Allagrande Mapei, un  partenaire Italien, le Groupe Mapei, s’imposent sur l’étape Italienne, le Leg 4 de The Ocean Race entre Nice et Gênes. Boosté par TR Racing, l’écurie de course au large de Thomas Ruyant, le projet Italien revient de loin pour signer cet éclatant succès autour de la Corse. Contraint à l’abandon lors de la toute première étape, il a fallu toute la maitrise technique du Team pour parvenir à s’aligner au départ du Leg 2 à Portsmouth. Thomas, Ambrogio, Morgan, Manon (suppléée lors du Leg 3 par Abby Ehler), ont trouvé les ressources mentales pour se remettre progressivement dans le match. La montée en puissance de l’équipe n’est rien moins qu’impressionnante, et au podium Niçois succède aujourd’hui une incontestable victoire marquée du sceau de l’intelligence de course, d’une navigation au cordeau et de la performance vélique. Placement, enchainements millimétrés des variations d’une météo typique de la Méditerranée estivale, avec ce vent capricieux et en perpétuel changement en force comme en direction, ont permis à Allagrande Mapei de montrer toutes ses qualités, principalement dès que le vent pousse par l’arrière du bateau. Personne n’a alors pu rivaliser avec le plan Koch, qui s’envolait littéralement en Mer Tyrrhénienne. Allagrande Mapei met ainsi fin à la domination sans partage de Biotherm et de l’équipage de Paul Meilhat. Thomas Ruyant, double vainqueur des dernières Transat Café L’Or et de la Route du Rhum, renoue avec la victoire, et avec la joie de partager un étincelant succès avec ses équipes de TR Racing, avec sûrement une pensée particulière pour l’ami Morgan Lagravière, artisan de nombreux succès à ses côtés, et qui disputait entre Nice et Gênes, sa dernière navigation sur ce bateau. Il sera en effet remplacé par Hugo Feydit lors de la dernière étape.

Thomas Ruyant :

« Je suis heureux pour « Bogi », car on s’était dit qu’on ferait une belle manche ici. On ne vient pas souvent par ici pour naviguer. On monte en puissance depuis le départ. C’est bien pour Mapei, pour Morgan qui a fait sa dernière navigation à bord de ce bateau, pour toute l’équipe de TR Racing qui a beaucoup travaillé ces derniers temps et pour notre recherche actuelle de partenaires.

Le début de saison a été compliqué, après la course des Caps et la première étape à Kiel. Il a fallu prendre du temps pour que l’équipage se trouve. On a eu ce temps et à présent on joue devant et en capacité de gagner. Notre bateau n’est pas typé pour la Méditerranée, avec beaucoup de près et du petit temps. On a enfin eu du vent plus soutenu, et du portant, et l’équipage s’est vraiment libéré.

La première clé a été de pouvoir recoller aux leaders au sud de la Corse, dans les bouches de Bonifacio. On enchaine avec un super bord de portant,  malgré quelques soucis techniques. Il a fallu ensuite avoir les nerfs solides entre les way point et l’ile de Gallinara. Ca a tenu à pas grand chose. On est resté très concentré jusqu’à la fin malgré les petits airs de l’arrivée. »

Allagrande Mapei occupe la 4ème place du classement général, à 9 points du podium.

The Famous Project CIC : un Trophée Jules Verne par des femmes, pour les femmes

septembre, 2Alexia Barrier...
Skipper Alexia Barrier and his crew training onboard the Maxi-Trimaran The Famous Project CIC, off Groix island, on July 8, 2025, Photo © Jean-Marie LIOT / The Famous Project CIC

C’est une nouvelle voie de la course au large que l’équipage de The Famous Project CIC, mené par Alexia Barrier, se propose d’ouvrir cet automne : un tour du monde 100% féminin, qu’aucun équipage n’a encore jamais réussi à boucler.. Soutenu par la Banque CIC, le groupe IDEC, la société Sopra Steria et Richard Mille, ce collectif s’élancera également à la conquête du prestigieux Trophée Jules Verne :  ce tour du monde par les trois grands caps, en équipage, sans assistance et sans escale, à bord de maxi multicoque.

Alexia Barrier, fondatrice de The Famous Project CIC, et 7 femmes d’équipage sélectionnées ambitionnent d’inscrire leur nom au palmarès du tour du monde en équipage féminin. La seule tentative répertoriée remonte à la Britannique Tracy Edwards, hélas contrainte à l’abandon en 1988. A travers ce défi, l’équipage de The Famous Project CIC souhaite avant tout partager de valeurs fortes :  repousser les limites, relever l’un des défis océaniques les plus difficiles au monde, inspirer les générations futures à poursuivre leurs rêves, à la fois sur l’eau et au-delà et transmettre.« J’ai terminé un Vendée Globe en 2021, mais l’aventure collective d’un groupe de femmes marins déterminées est pour moi un défi encore plus grand. Le Trophée Jules Verne m’a longtemps semblé totalement inaccessible. Mais après mon Vendée Globe, l’idée de faire un autre Tour du monde, en multicoque, en équipage, à partir d’une page blanche, m’a attirée. », explique Alexia Barrier.
La navigatrice française est dans la dernière ligne droite avec la fin de la sélection de l’équipage. Sur une quinzaine d’athlètes féminines, seuls 6 seront confirmées. Le team sera dévoilé le 16 septembre prochain au Musée Nationale de la Marine à Paris et le stand-by débutera le 15 novembre.

Un long processus de sélection de l’équipage

« J’ai réalisé que, mis à part Tracy Edwards et Dona Bertarelli, aucune autre femme ne s’était lancée à la tête d’un défi autour du monde en multicoque géant. Je me suis alors demandée s’il existait le potentiel pour monter un équipage 100% féminin. J’ai appelé 6 filles navigatrices, juste pour voir, et en 5 minutes je n’avais que des réponses positives et enthousiastes. J’ai depuis reçu plus de 300 candidatures, venues de toute la planète, et qui m’ont imposé un sévère processus de sélection, long et passionnant. Nous avons rapidement pu, avec l’aide de l‘incontournable Dee Caffari, définir une short-list de 15 noms. Lors de la sélection, l’accent a été mis sur la polyvalence et le savoir bien vivre en mer, la convivialité. Ces athlètes viennent de tous les horizons, de l’Olympisme à l’Imoca, et présentent une très large culture maritime, avec des expériences très diverses mais aussi très riches au large comme en inshore et nous représentons 7 nationalités. Et tout cela dans un constant esprit de bienveillance et de gentillesse. », raconte Alexia.

Le choix d’IDEC SPORT

La navigatrice poursuit : « IDEC SPORT, le grand multicoque construit en 2006 pour Groupama et Franck Cammas, sur plan VPLP, est le bateau que je voulais. IDEC SPORT est, assez curieusement, un bateau simple, épuré. Il est très sain à la mer, fiable, et naturellement très rapide, y compris dans le petit temps. Il est très haut sur l’eau et se montre ainsi très rassurant.
J’ai rencontré Patrice Lafargue, le patron du Groupe IDEC qui a accepté de me prêter le bateau après le Rhum 2022. Pour la petite histoire, mon rendez-vous avec Patrice a eu lieu rue Pierre1er, à Paris, clin d’oeil à Florence Arthaud.… »

Tour du monde ou Trophée Jules Verne ?

« A la question : allez-vous battre le record de Francis Joyon ? Nous répondons : c’est le challenge, la carotte, mais notre objectif principal est d’établir ce premier temps de référence absolu autour du monde pour un équipage féminin, et inscrire notre nom sur les tablettes d’un Tour du monde. Nous voulons marquer notre sport au féminin, monter qu’un tel projet est possible pour des navigatrices déterminées, qui pourront ainsi rêver de battre notre chrono et, pourquoi pas, détenir le record ultime avec le Trophée Jules Verne, détenu par ce même bateau avec l’équipage de Francis Joyon en 2017.
Nous serons épaulées depuis la terre pour notre routage météo par Jonny Malbon, Christian Dumard et Brian Thompson. »

Des partenaires convaincus

Le projet est soutenu par plusieurs entreprises françaises comme Le CIC, banque implantée dans 36 pays, IDEC Sport, acteur de l’immobilier et de la transition énergétique, Sopra Steria, acteur majeur de la tech en Europe, et la marque horlogère Richard Mille. L’engagement de ces structures s’inscrit dans une volonté commune de promouvoir la mixité, le collectif, la performance et la durabilité.

Pourquoi s’engagent-ils ?

Pour le CIC, partenaire titre de The Famous Project CIC : « Pour faire bouger les lignes et dire à de nombreuses jeunes filles de ne jamais hésiter à réaliser leurs rêves. »
Pour le Groupe IDEC : « GROUPE IDEC est fier de soutenir l’audace et la solidarité d’un équipage 100 % féminin qui, à bord du légendaire maxi-trimaran IDEC SPORT, détenteur du Trophée Jules Verne, s’élance dans une aventure humaine hors du commun. »
Pour Sopra Steria, partenaire technologique : « La technologie prend tout son sens lorsqu’elle soutient le progrès et la performance collective. Nous sommes fiers d’apporter notre soutien à ce défi collectif, qui conjugue exigence sportive et dépassement humain, innovation et engagement sociétal.»
Pour Richard Mille : « Oser, se lancer des défis et prendre des risques : The Famous Project CIC écrit une nouvelle page de l’histoire au féminin, animé par la passion de tous et par la volonté d’Alexia Barrier de se surpasser quelles que soient les règles du jeu. »

Pour mémoire….

Le maxi trimaran IDEC SPORT détient le Trophée Jules Verne en 40 j 23 h 30 min 30 sec, avec Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage en 2017.
IDEC SPORT est aussi le triple vainqueur de la Route du Rhum, aux couleurs de Groupama, Banque Populaire et Idec.
Toutes éditions confondues, jusqu’à l’édition 2024-2025, seules 18 femmes ont pris le départ du Vendée Globe sur 155 skippers au total. 13 l’ont terminé, dont Dee Caffari et Alexia Barrier.
Catherine Chabaud (1996-1997, 6e place)
Ellen MacArthur (2000-2001, 2e place)
Anne Liardet (2004-2005, 11e place)
Karen Leibovici (2004-2005, 13e place)
Samantha Davies (2008-2009, 4e place)
Dee Caffari (2008-2009, 6e place)
Clarisse Crémer (2020-2021, 12e place)
Pip Hare (2020-2021, 19e place)
Miranda Merron (2020-2021, 22e place)
Alexia Barrier (2020-2021, 24e place)
Et en 2025, Justine Mettraux (8e), Clarisse Crémer (11e), Samantha Davies (13e), Isabelle Joschke (19e) et Violette Dorange (25e)

Nouvel exploit pour Maxime Sorel !

août, 31Sailing Together...

38 heures 30 minutes et 9 secondes, 175,3 kilomètres, 9985 mètres de dénivelé positif, Maxime Sorel a achevé ce matin son premier UTMB Mont-Blanc seulement quelques mois après une rupture partielle des ligaments de la cheville sur le Vendée Globe. Le navigateur cancalais réalise une nouvelle énorme performance deux ans après avoir gravi l’Everest, quatre ans après avoir terminé à la 10ème place du Tour du Monde à la voile et performé sur de nombreuses courses au large à bord de son voilier volant qui cherche des partenaires. Le parrain national de l’association Vaincre la Mucoviscidose, ambassadeur du fonds de dotation Sport Santé démontre à nouveau qu’il faut vivre de ses rêves, que rien n’est impossible et que le sport est moteur pour une bonne santé. Il prendra le 26 octobre prochain le départ de la Transat Café l’Or avec Romain Attanasio.

« C’était hard ! » déclare Maxime à l’instant. « Les conditions météorologiques étaient dingues. Je ne m’attendais pas à ça notamment à me retrouver dans la montagne dans la boue, sous la pluie avec un simple imperméable pour me protéger. Je suis à un niveau de fatigue que je n’ai jamais atteint en voilier. Je n’ai pas dormi pendant 38 heures ! Je suis cramé. À la fin, tu sens que tu n’as plus ton corps en main avec des maux de pieds importants par exemple et des tas de choses que tu ne t’imagines pas avant de vivre cette expérience. Je suis ravi de cette performance et d’avoir réalisé cette aventure sportive qui démontre que l’on peut aller au bout de ses envies et de la place importante de la pratique du sport afin d’avoir une bonne santé. Sur une grande partie, j’ai évolué avec Claude Dartois avec qui on s’était dit au départ du dernier Vendée Globe que nous allions participer à l’UTMB. À deux, nous nous sommes encouragés, cela m’a aidé au fil des kilomètres ainsi que les encouragements de mon frère, ma belle-sœur et ma compagne. Je vais maintenant me reposer avant de revenir à la course au large et une participation à la Transat Café l’Or tout en continuant à chercher des partenaires pour écrire une nouvelle histoire vélique autour du Globe. »

Morgan Lagravière : « Nous avons retrouvé l’intensité et le dynamisme ! »

août, 30Ruyant...

C’est un équipage Franco-Britannico-Italien (Thomas Ruyant, Morgan Lagravière, Abby Ehler, Ambrogio Beccaria) profondément heureux qui a porté vendredi dernier l’IMOCA Allagrande Mapei à la troisième place du Leg 3 de The Ocean Race entre Cartagena et Nice. Heureux de retrouver un podium, naturellement, mais surtout ravi et comblé d’avoir renoué avec une intensité et un dynamisme de course un peu oubliés dans le tumulte d’un démarrage difficile de l’épreuve, suite à un accrochage dès les premiers hectomètres de la course à Kiel, et à l’abandon  consécutif du Leg 1. Performer du bord, régatier hors pair, compétiteur viscéral, Morgan Lagravière est depuis plusieurs saisons le complice et l’un des artisans des succès de TR Racing aux côtés de l’ami Thomas Ruyant. A la frustration des premières étapes, il avoue aujourd’hui avoir retrouvé  entre Cartagena et Gênes cette niaque, cette envie, ce dynamisme à son sens indissociables de toute compétition nautique. Le trio qu’il forme avec Ambrogio Beccaria et Thomas Ruyant s’est soudé et fonctionne désormais à l’instinct, à la compréhension et à l’analyse partagées des milles et une problématique de la course, pour une jubilation palpable à faire fonctionner au meilleur de ses potentiels leur plan Koch Finot- Conq pourtant peu typé pour l’exercice de la régate en Méditerranée, au coeur de l’été. Morgan quittera le bord à l’issue de l’étape de Gênes pour partir vers de nouveaux horizons véliques. Sentimental en diable, il sent déjà venir l’écho nostalgique des extraordinaires moments passés au sein de TR Racing, avec notamment ces deux historiques victoires back to back dans la transat Café L’Or (ex Jacques Vabre).

Morgan Lagravière :

« Je ressens à cette arrivée à Nice et pour la première fois depuis Kiel, le sentiment d’avoir pleinement vécu la course. Nous avons retrouvé le rythme et l’intensité que l’on se doit de mettre dans toute régate. L’arrivée de la très expérimentée Abby Ehler y est pour beaucoup. Mais notre nouvelle organisation à bord nous a surtout permis de faire les choses à fond, sans retenue, avec confiance. La Leg 2 a été difficile, disputée à mon sens sur un faux rythme, jamais totalement à fond dans nos choix, et cela, certainement à cause du traumatisme de l’accident du départ. Tout cela a changé depuis Carthagène. Nous avons trouvé la confiance et la complémentarité entre nous.

On a depuis mis l’intensité nécessaire, mais on voit que cela ne suffit pas pour détrôner les deux leaders Biotherm et Holcim-PRB. Ce sont des bateaux très typés pour les conditions que nous rencontrons sur cette épreuve, avec un vent majoritairement medium à faible, souvent contraire. Notre abandon et avarie sur la Course des Caps en juin a pénalisé notre préparation à ce tour de l’Europe en équipage.

La concurrence a su modifier ses bateaux dans le sens de la recherche exacerbée du gain de poids, ce que nous n’avons difficilement pu faire. Cet élément peut faire la différence. On ne dispose pas des mêmes outils avec un bateau typé pour le large et ceci joue bien entendu sur les prises de décisions du bord. Plus légère, la concurrence prend ainsi plus de risques et navigue en confiance. Nous sommes conscients de nos axes de progression pour se mettre au niveau des challenges qu’impose la Méditerranée. Mais cette troisième place, avec la proximité que l’on a eu avec les leaders, prouve que l’on n’est pas loin de la vérité.

La course s’arrête pour moi à Gênes. Je ne connaîtrai pas les mystères de l’Adriatique. Je suis très heureux de cette complicité entre Ambrogio et Thomas. Ce bateau m’a énormément apporté de bonheur, de succès et de plaisir. C’est pour moi la fin d’une très belle histoire. Je sais que Thomas ressent un peu la même chose. Il a hâte de partir sur son nouveau projet, avec son nouveau bateau et de nouveaux partenaires. »

Un nouveau défi XXL pour Maxime Sorel avec l’UTMB Mont-Blanc

août, 26Sailing Together...

C’est l’ultra-marathon parmi les plus difficiles au Monde : 174 kilomètres, un dénivelé positif de 10 000 mètres. 17h45, vendredi 29 août, le navigateur Maxime Sorel prendra le départ à Chamonix de son premier UTMB Mont-Blanc après avoir gravi l’Everest, bouclé un Vendée Globe et relevé de nombreux grands challenges. Suite à des entraînements sur mesure, le parrain national de l’association Vaincre la Mucoviscidose et ambassadeur du fonds de dotation Sport Santé, est totalement prêt pour écrire une nouvelle page de ses extrêmes aventures. Ensuite dès septembre, il reprendra la mer avec le Défi Azimut à Lorient et la Transat Café L’Or en octobre avec et à bord du voilier de Romain Attanasio.

« Je suis allé à l’UTMB pour la première fois en 2022 afin de supporter un ami ultra-trailer Sébastien Henri avec qui je fais du bateau maintenant » déclare Maxime. Cela m’avait marqué. J’ai découvert une ambiance incroyable, un événement unique, la Mecque du trail et 10 000 concurrents au départ des différentes épreuves autour du Mont-Blanc ! J’avais inscrit l’UTMB comme un défi à relever après le Vendée Globe. Ma blessure à la cheville a rebattu un peu les cartes mais il me semblait intéressant d’incorporer l’UTMB dans mon programme post Vendée Globe et d’analyser le passage de l’état de marin à terrien ! J’ai, tout de même, décidé d’y participer au fur et à mesure du rétablissement de ma cheville et en étant entouré d’un staff, le centre 321 Perform notamment. Et puis cet UTMB entre totalement dans mon ambition de pousser un maximum de monde à pratiquer le sport pour une meilleure santé. Pourquoi pas moi me suis-je dit ? Malgré quelques douleurs persistantes à la cheville et qui resteront, j’ai en 4 mois parcouru 1 800 kilomètres pour 45 000 mètres de dénivelé. J’ai participé à la Maxi Race, au championnat de France de trail puis à une reconnaissance du parcours entre Chamonix et Courmayeur. Je me sens d’attaque et prêt pour ma première participation. Je serai équipé par Salomon qui m’accompagne pour le challenge. Je n’ai pour autant pas mis entre parenthèses ma vie de marin ces derniers mois puisqu’entre temps, j’ai participé à la Rolex Fastnet Race à bord du trimaran prototype Suerte. C’était une très bonne expérience puisque nous finissons quatrièmes face à de plus grands voiliers. Je suis également toujours à la recherche de partenaires pour participer au Vendée Globe 2028, et je suis heureux d’enchaîner après l’UTMB avec un programme de navigation en double avec Romain Attanasio avec qui j’ai des atomes crochus. Nous serons au départ du Défi Azimut à Lorient et surtout de la Transat Café L’Or, Le Havre en direction de Fort-de-France, que j’ai remporté en 2017 en Class40 et qui est certainement l’une des courses au large que je préfère car elle est rapide et pleine de partage. »

Une nouvelle page s’ouvre pour Thomas Ruyant

août, 7Ruyant...
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En ce milieu d’été, le Nordiste Thomas Ruyant endosse un nouveau costume, celui de mentor et navigant du projet IMOCA d’un nouvel arrivant dans la Classe, l‘Italien Ambrogio Beccaria.

Charge en effet au patron de l’écurie TR Racing de révéler tous les secrets, toutes les ficelles du plan Koch-Finot Conq ALLAGRANDE MAPEI, anciennement VULNERABLE, et qui s’apprête à prendre dimanche le départ de The Ocean Race Europe à Kiel en Allemagne, sous sa nouvelle livrée aux couleurs de l’entreprise MAPEI, partenaire du navigateur Italien.

Thomas prendra toute sa part dans ce nouvel opus du tour de l’Europe, aux côtés de son complice Morgan Lagravière, de Abby Ehler et des prometteurs Manon Peyre et Hugo Feydit.

Peu de place pour le farniente en ce mois d’août pour Thomas et ses équipes, engagés en parallèle de la participation à The Ocean Race Europe, dans la quête d’un partenaire titre pour son nouvel IMOCA sur plan Koch en construction à Lorient, et destiné à aborder avec ambition les saisons 2026 à 2029.

En attendant place aux deux belles épreuves de cette fin d’année 2025, à commencer par ce tour de l’Europe en équipage dès dimanche, qui se clôturera en octobre par la Transat Café L’Or dont Thomas et Morgan, rappelons-le, sont les doubles derniers vainqueurs en date, et que le Nordiste disputera cette fois avec Ambrogio Beccaria à bord de son voilier désormais appelé ALLAGRANDE MAPEI.

VULNERABLE devient ALLAGRANDE MAPEI

Il aura fallu toute la maîtrise technologique des équipes de TR Racing pour permettre à l’Italien Ambrogio Beccaria d’aligner dans les meilleures conditions son nouveau ALLAGRANDE MAPEI au départ de The Ocean race Europe dimanche prochain, contraint, on s’en souvient, à l’abandon lors de la Course des Caps en juillet dernier, alors qu’il cravachait aux trousses du futur vainqueur. L’expertise et le savoir-faire des hommes de Ruyant ont en effet permis le remplacement express du mât, après avoir vaillamment convoyé le bel IMOCA blessé depuis les confins de l’Ecosse. Désormais paré de sa nouvelle casaque, ALLAGRANDE MAPEI va bénéficier des talents et de l’envie d’un équipage haut de gamme pour contourner en course l’Europe occidentale à destination de la mer Adriatique et du Montenegro. Thomas y jouera les co-skipper, à l’écoute du talentueux Ambrogio au parcours en Mini et Class40 si proche du sien.

De la Baltique à l’Adriatique

4 500 miles de navigation côtière, depuis la mer Baltique jusqu’à l’Adriatique, en passant par la Mer du Nord, la Manche, l’Atlantique et la Méditerranée attendent les équipages mixtes de 4 marins embarqués sur chacun des 7 voiliers en lice. Une belle tranche de vie, de découverte et d’aventure propice à moult rebondissements au coeur de l’été, quand vents, courants et états de mer se montrent des plus capricieux. Thomas et Ambrogio ont reconduit l’équipe qui avait si brillamment entamé la Course des Caps, avec la jeune et prometteuse Manon Peyre en soutien du Maître de la performance Morgan Lagravière. Tous ces marins ne disputeront pas l’intégralité des 5 étapes au programme et ce sont la Britannique Abby Ehler et un autre membre de TR Racing, Hugo Feydit, qui viendront suppléer Manon et Morgan en milieu d’épreuve. A noter que conformément au règlement de la course, chaque voilier embarque un OBR, On Board Reporter chargé de faire vivre en images et de l’intérieur cette belle aventure. C’est l’incontournable et talentueux Pierre Bouras qui officiera en l’occurrence.

Thomas Ruyant : Une période de transition passionnante !

« L’ex VULNERABLE est aux couleurs de Mapei, avec Ambrogio Beccaria pour skipper officiel. C’est une période de transition passionnante qui s’ouvre pour moi et TR Racing, avec une superbe actualité sportive préfigurée par ce The Ocean Race Europe, notre bel IMOCA en construction à Lorient, et notre envie de séduire un partenaire pour un super programme à venir dès 2026, avec du solo, du double de l’équipage.
Nous revenons de la Course des Caps avec, certes, la déception de notre abandon, mais énormément de satisfactions quant au comportement du bateau qui volait au portant dans la brise, et une magnifique cohésion entre Ambrogio, Manon (Peyre), Morgan et moi-même. On s’est montré complémentaire et on a bien rigolé, ce qui ne gâche rien !  Ambrogio a d’emblée imposé sa patte, son style. Nous progressons tous à son contact et la transition avec Mapei se fait en douceur.
Nous basculons sur un nouveau format de course, par étapes et en équipages, avec un volet logistique très riche, géré par mes équipes de TR Racing auxquelles s’ajoutent quelques éléments issus du Team Mapei. Nos 5 techniciens et deux logisticiennes vont naturellement tourner au rythme des étapes car nous partons pour plus de 40 jours d’aventure entre Kiel et le Montenegro.
C’est une course découverte pour beaucoup d’entre nous. Je n’ai personnellement jamais navigué en mer Baltique, contrairement à Morgan qui connait bien Kiel, ou en Adriatique. On s’attend à connaître toutes sortes de conditions, et nous travaillons d’arrache-pied avec Marcel van Triest à terre pour déceler les mille et un pièges de ces navigations au plus près de côtes très fréquentées, avec des DST, des courants, des champs d’Eoliennes…
On s’attend à un rythme soutenu de la part de toutes les équipes, car les étapes sont très courtes, 2 ou 3 jours au plus. Ca va pousser fort. On va se découvrir dans la durée et c’est aussi une dimension passionnante de ce format en équipage. L’été en Méditerranée, on s’attend à voir claquer les voiles (Rires).
J’alterne beaucoup entre mes casquettes d’entrepreneurs et celles de marin. C’est passionnant, un peu chronophage mais les métiers de marin et d’entrepreneurs se nourrissent l’un de l’autre. »

En bref :

2ème édition de The Ocean race Europe
4 500 milles entre Kiel (Allemagne) et Boka Bay (Montenegro)
Départ : Dimanche 10 août
Arrivée : 20 septembre
Au départ de Kiel, en Allemagne, la flotte IMOCA contournera l’Europe, faisant escale à Portsmouth, Matosinhos- Porto, Carthagène, Nice, Gênes, et enfin la baie de Boka, au Monténégro.

7 voiliers IMOCA engagés
Règlement :
Le vainqueur de The Ocean Race Europe sera l’équipage qui aura accumulé le plus de points pendant la course. Le vainqueur de chaque étape se verra attribuer le même nombre de points que le nombre de participants à la course. La deuxième place reçoit un point de moins et ainsi de suite.
Cette année, les organisateurs ont introduit une nouveauté avec l’introduction de Bonus Scoring Gates : des portes intermédiaires positionnées tôt dans chaque étape (sauf Gênes–Boka Bay), offrant deux points au premier et un point au deuxième. Une mécanique qui valorise les bons départs et oblige les équipages à rentrer immédiatement dans le match.

Les « Scoring Gate » sont les suivantes : Étape 1 : Phare de Kiel ; Étape 2 : Entrée dans le Needles Channel ; Étape 3 : Longitude du Cabo de Palos ; Étape 4 : Marque de virage de Monaco ; Étape 5 : Latitude de Santo Stefano.

L’étape 2, de Portsmouth à Carthagène, compte double : 50 % des points sont attribués en fonction des positions de la flotte au Fly-By de Matosinhos / Porto, au Portugal, et l’autre moitié en fonction des positions à l’arrivée de l’étape à Carthagène. Le classement final de l’étape (et non les points) sera basé sur les positions de l’arrivée à Carthagène.
L’escale finale dans la baie de Kotor, au Monténégro, compte une course côtière qui se déroulera le 20 septembre et au cours de laquelle des points équivalents à une étape de large seront attribués.

Advens et TR Racing ; 7 ans d’audace

juillet, 29Ruyant...

Au terme de 7 années d’un partenariat fructueux et innovant entre Advens, leader Européen de la cybersécurité, et l’écurie TR Racing de Thomas Ruyant, Alexandre Fayeulle, Président et Fondateur de l’entreprise Nordiste, a décidé de concentrer ses investissements sur ses projets sociétaux avec au cœur le projet VULNERABLE. Il demeure profondément engagé auprès de Thomas et de TR Racing dont il est le co-fondateur. Mais le nom du futur voilier de Thomas actuellement en construction sur plan Antoine Koch est désormais disponible pour tout annonceur ambitieux à compter de la saison 2026, tandis qu’Advens demeure partenaire technologique du Team.

Advens et TR Racing, c’est l’histoire de deux hommes, deux Nordistes, l’un marin, l’autre chef d’entreprise, décidés à briser les codes du sponsoring sportif classique, afin de donner sens et cohérence à la double action nautique et entrepreneuriale. Les 7 années de travail en commun pour porter Thomas Ruyant et ses voiliers au sommet de la course au large internationale, avec notamment ce triple succès historique dans les transat Jacques Vabre 2021 et 2023 et la Route du Rhum 2022, ont aussi été jalonnées d’innovations et de révolution dans la valorisation à des fins sociétales des performances sportives et médiatiques du navigateur.

L’histoire d’une double rencontre :

Après avoir fondé Advens en 2000 et créé avec Thomas Ruyant l’écurie de course au large TR Racing en 2018, Alexandre Fayeulle est, deux ans plus tard, le premier grand sponsor à offrir le naming d’un bateau de course au large à une association (LinkedOut par Entourage). « L’histoire de ce projet, c’est une double rencontre » explique Alexandre, « avec Thomas et son bateau deux mois avant le départ du Vendée Globe 2016, et avec la course le jour du départ, avec les 350 000 spectateurs amassés le long du chenal des Sables d’Olonne. L’étincelle a pris et m’a embrasé, au point de créer cette écurie TR Racing avec Thomas, de construire un premier bateau, puis un deuxième… C’est une superbe histoire qui a été couronnée de succès sportifs, avec le triplé Jacques Vabre 2021-Route du Rhum 2022-Jacques Vabre 2023. Puis, lors du dernier Vendée Globe, avec l’engagement de deux IMOCAS performants portant le même nom VULNERABLE, celui d’une cause sociétale qui m’est chère. »

Thomas Ruyant : « Nous avons grandi ensemble ! »

« C’est avant tout une histoire d’amitié, de confiance et de respect mutuel entre Alexandre et moi. Je crois que nous avons beaucoup appris l’un de l’autre, que nous avons mûri ensemble, et grandi chacun dans nos domaines respectifs de notre association. Durant ces 7 années, notre complicité a été totale et je suis fier de ce que nous avons réalisé, tant sur le plan sportif que sociétal. Alexandre est un visionnaire, qui a poussé très haut le curseur de la performance et de l’impact de projets nautiques au sein de notre société. Il a pris des risques et sa passion est communicative. C’est une personnalité rare et novatrice, qui fait bouger les lignes. Les notions d’impact, de résultats tangibles et palpables ne sont plus les mêmes depuis les expériences positives du naming mis en place par Advens. Notre collaboration technologique se poursuivra dans les années qui viennent car dans ce secteur qui est le coeur de métier d’Advens, nous avons aussi su être novateur et faire progresser tout le milieu dans l’analyse et la compréhension de nos Imocas à foils. »

Une Route du Rhum et deux Transat Jacques Vabre 

Trois succès retentissants ont scandé la collaboration entre Thomas Ruyant et Alexandre Fayeulle, d’autant plus marquants qu’ils se sont succédés. Deux victoires « back to back » dans les Transat Jacques Vabre 2021 et 2023, avec entre temps une nouvelle victoire, en IMOCA toujours, dans la Route du Rhum 2022.
Un an après un triomphe sur un parcours assez similaire entre Le Havre et la Martinique, dans le cadre de la Transat Jacques Vabre 2021, en double, associé à Morgan Lagravière, Thomas marquait de son empreinte le cycle d’épreuves de Vendée Globe à Vendée Globe, triomphant deux années de suite dans une course transatlantique majeure en monocoque. Son voilier LinkedOut accéléré par Advens, plan Verdier de 2019, achevait de magistrale manière sa maturation au sein de TR Racing, par une victoire à Pointe à Pître. Remplacé dès l’année suivante par un plan Koch-Finot Conq, Thomas et Morgan renouvelaient leur exploit et s’imposait de nouveau sur la Transat Jacques Vabre 2023.

Les temps forts d’une aventure singulière :

Un partenariat technique et sociétal (2018–2022)

Depuis 2018, Advens sponsorise TR Racing, apportant son expertise cybersécurité et R&D à bord de l’IMOCA 60 Advens 1, plan Verdier, construit en 2019 chez Persico Marine pour le Vendée Globe 2020.
Cette même année 2020, Alexandre et Thomas offrent le naming du bateau à LinkedOut, un dispositif inclusif de l’association Entourage pour la réinsertion de personnes en grande précarité. La plateforme a bénéficié d’une visibilité exceptionnelle grâce au Vendée Globe 2020 et la Transat Jacques Vabre 2021 et la Route du Rhum 2022, avec de très beaux résultats en termes de placements en emploi.
Advens s’investit alors totalement dans le développement technologique des bateaux de Thomas, apportant son expertise et son excellence dans la captation et l’analyse des datas du bord, mis à la disposition du skipper pour faciliter sa prise de décision en mer. Les capteurs embarqués permettent ainsi un pilotage ultra précis, réglage des foils, optimisation des voiles, détection d’objets flottants, gestion de la fatigue… un vrai laboratoire R&D !

Double projet “People” and “Planet” (2023–2025)

En 2023, TR Racing lance deux IMOCAs sous la  bannière “We Sail For People and Planet” :
For People : nouveau bateau skippé par Thomas Ruyant
For The Planet (ex‑LinkedOut) skippé par Sam Goodchild
L’objectif, mutualiser les moyens, multiplier la visibilité des messages d’inclusion et durabilité
Au printemps 2024, changement de braquet en matière sociétale puisque, de façon inédite, For People et For The Planet prennent le même nom : VULNERABLE. C’est une première sur le Vendée Globe, quand deux voiliers portent le même naming.

Pourquoi VULNERABLE ?

La vulnérabilité est tout autant source de fragilité que de force, de souffrance que de beauté, d’exclusion que de fraternité, d’effondrement que de renaissance, de peur que d’espoir …
… Et si un simple changement de regard sur nos vulnérabilités pouvait changer le cours des choses ? C’est cette prise de conscience qu’Advens, TR Racing et une coalition d’acteurs a réveillé lors d’une campagne associée pour inviter chacun à changer de regard sur la vulnérabilité. Une campagne pour apaiser, pour rassembler, pour espérer.

Performances sportives :

Vendée Globe 2020–21 → 6ᵉ place pour Thomas Ruyant.
Vendée Globe 2024-25 : 7ème place pour Thomas, 9ème place pour Sam Goodchild
Transat Jacques Vabre 2021, victoire à bord de LinkedOut. Plus de 160 personnes accompagnées via le programme.
Route du Rhum 2022, nouvelle victoire et plus de 300 candidats accompagnés.
Transat Jacques Vabre 2023, victoire à bord de For People
Le projet a été récompensé par un trophée Sporsora 2021 dans la catégorie “sponsoring responsable ».

L’heure des bilans :

Bilan Technique : immersion directe des équipes cybersécurité d’Advens sur la gestion des données de navigation en mer.
Sport & média : résultats remarquables sur les plus grandes courses océaniques, Vendée Globe, Jacques Vabre, Route du Rhum, offrant une large visibilité.
Sociétal & inclusif : plus de 300 personnes en précarité en réinsertion avec LinkedOut, des dizaines d’entreprises engagées, l’activation interne d’Advens (10 % des salariés coachs)

Une première édition prometteuse pour la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord

juillet, 10Course des Caps...

La première édition de la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord s’est achevée sur une note enthousiasmante, tant sur le plan sportif que populaire. En mer, le parcours d’exception – un tour de 2 000 milles autour des îles Britanniques – a tenu toutes ses promesses. Technique, exigeant, complet, il a offert une régate intense et spectaculaire, remportée par l’équipage de MACIF Santé Prévoyance, mené par Sam Goodchild. À terre, l’événement a rencontré un accueil remarquable : 121 000 visiteurs ont fréquenté le village de course dans les cinq jours précédant le départ, 40 000 d’entre eux ont pu s’approcher des IMOCA grâce à un ponton spécialement aménagé, permettant une proximité inédite entre le public et les marins. 8 000 personnes étaient également présentes pour célébrer l’arrivée. Un succès éclatant, reflet de l’enthousiasme du public pour la course au large… et de l’attachement sincère des Boulonnais à cet événement inédit.

Une aventure collective et fédératrice

Lancée il y a deux ans par les équipes de Sea to See, la Course des Caps est le fruit d’un pari audacieux, aujourd’hui relevé avec brio. Portée par une mobilisation exemplaire – 200 bénévoles, des dizaines de partenaires, des collectivités engagées – elle a su rassembler bien au-delà du cercle des passionnés. L’accueil chaleureux du public, la ferveur sur les quais, la qualité des infrastructures et l’implication du tissu local ont donné à cette première un relief singulier. Le nouveau ponton, conçu comme un espace à la fois nautique, événementiel et pédagogique, a symbolisé cette ouverture vers une plaisance plus accessible et tournée vers l’avenir, contribuant activement au développement touristique et maritime de la Côte d’Opale. Avec des milliers d’enfants accueillis, des entreprises mobilisées, et des habitants pleinement associés, la Course des Caps a franchi bien plus que des caps géographiques : elle a fédéré tout un territoire autour d’une grande aventure humaine et maritime. Et si cette première édition se referme dans un esprit de fierté partagée, elle laisse entrevoir, avec confiance, la perspective d’un rendez-vous durable au cœur du calendrier IMOCA.

Ils ont dit :

Gwen Chapalain, dirigeant de Sea to See, société organisatrice de la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord : « Il y a deux ans, avec Delphine Largenton et Domitille Hauwen, nous nous sommes lancé un sacré pari : créer une grande course au large au départ de Boulogne-sur-Mer. Ce projet n’aurait jamais vu le jour sans l’implication de nos partenaires dès la genèse, à commencer par la classe IMOCA, qui nous a soutenus d’emblée. Alexandre Fayeulle et Olivier Calonne ont su créer le lien avec l’agglomération de Boulogne-sur-Mer, la Banque Populaire du Nord a trouvé là un nouvel élan pour sa communication post-Jeux Olympiques, et la Région Hauts-de-France s’est engagée avec enthousiasme. Sans oublier Nausicaá, qui a contribué à porter les valeurs de protection et de pédagogie autour de l’océan. Monter un tel événement, c’était franchir de nombreux caps : construire un ponton de 340 mètres, fédérer 200 bénévoles, animer tout un territoire, mobiliser les enfants, les entreprises, les clubs… La Course des Caps porte bien son nom : elle en fait franchir autant à terre qu’en mer. Nous avons vu une très belle énergie collective naître autour de ce projet, et au final, une course réussie, exigeante, palpitante, magnifiée par les images des mediamen embarqués. Je remercie profondément toute l’équipe de Sea to Sea, la direction de course et nos partenaires pour avoir porté si haut cette première édition. Le cap est donné. »

Domitille Hauwen, co-fondatrice de l’évènement : « Ce qui m’a profondément marquée, c’est la dynamique collective qui s’est créée autour de cette première édition. À chaque étape – sur l’eau, à terre, en coulisses – il y a eu une énergie formidable, une envie partagée de faire vivre quelque chose de fort. Voir les marins s’épanouir sur un parcours aussi exigeant que celui du tour des îles Britanniques, entendre les rires des enfants sur le village, croiser les bénévoles toujours souriants malgré l’intensité des journées… tout cela donne du sens à notre engagement. J’avais aussi très à cœur que les marins ressentent l’accueil si chaleureux des gens du Nord, leur générosité, leur enthousiasme sincère. Je suis extrêmement fière d’avoir pu amener un événement de cette ampleur dans ma région, et de voir à quel point une véritable synergie s’est nouée entre les Boulonnais et les équipes en mer. Cette course, on l’a imaginée avec passion, mais elle a surtout été rendue possible par la mobilisation de chacun. C’est une aventure humaine autant que maritime, et j’espère sincèrement qu’elle ne fait que commencer. »

Jacques Caraës, Directeur de course : « Cette première édition de la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord a pleinement tenu ses promesses. C’est rare de pouvoir proposer un parcours côtier aussi long – près de 2 000 milles – et aussi exigeant. L’épreuve est atypique à bien des égards, et le format en équipage s’y prête parfaitement. En double ou en solitaire, elle serait bien trop risquée : la vigilance requise est permanente, et la marge d’erreur très faible. Le fait de courir en équipage apporte une vraie plus-value. Cela permet de naviguer à 100 %, de partager l’expérience avec des marins venus d’horizons variés – techniciens, régatiers, voile légère… – et de faire progresser les bateaux. On sent que les skippers ont pris du plaisir à embarquer ensemble, après une saison très tournée vers le solitaire. Cela donne une autre dynamique, plus collective, plus riche. Cette première édition est prometteuse. J’espère qu’elle ne restera pas sans suite. Elle a toute sa place dans le calendrier, pourquoi pas tous les deux ans, et mérite de s’installer durablement. »

Antoine Mermod, Président de la classe IMOCA : « Cette première édition de la Course des Caps a tenu toutes ses promesses, et même au-delà. En mer, le parcours a offert une régate d’une rare intensité, très complète, qui a enthousiasmé les équipages. Tous ont salué la richesse sportive du tracé et la densité du match. Mais ce qui nous réjouit tout autant, c’est l’accueil exceptionnel réservé par le public. Il y a eu un vrai engouement populaire à Boulogne-sur-Mer, une belle énergie sur les quais, des enfants émerveillés, des visiteurs nombreux, curieux et passionnés. Le lien entre la mer et la terre a pleinement fonctionné : les marins se sont sentis soutenus, suivis, partagés. C’est exactement ce que nous recherchons avec ce type d’événement. Quand les navigateurs sont heureux en mer et que ceux qui les regardent vibrent à terre, c’est que l’on a réussi quelque chose d’essentiel. »

Delphine Largenton, coordinatrice des événements Sea to See : « Ce qui a rendu cette première édition de la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord si unique, c’est avant tout l’accueil extraordinaire des Boulonnais. Leur chaleur, leur générosité, leur présence constante sur les pontons comme dans le village ont profondément marqué les équipes. En mer, les marins ont découvert un parcours d’une richesse rare : 2 000 milles autour des îles Britanniques, exigeants, techniques, variés… Un tracé complet, captivant, qui a offert une vraie intensité sportive du début à la fin. Et puis il y a eu ce clin d’œil de la météo, presque magique : le jour du départ, alors que la brume enveloppait encore le port, elle s’est soudainement levée, juste au moment du coup de canon. La rade est apparue, baignée de lumière, comme pour bénir cette grande première. Un moment suspendu. Aujourd’hui, on referme cette édition avec beaucoup d’émotion, fiers du chemin parcouru et heureux de ce que nous avons partagé… En espérant, bien sûr, que ce ne soit que le début d’une belle aventure ! »

Classement de la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord :
1.        MACIF Santé Prévoyance (Sam Goodchild)
2.        Association Petits Princes (Elodie Bonafous)
3.        Holcim – PRB (Nicolas Lunven)
4.        Malizia – Seaexplorer (Will Harris)
5.        Charal (Jérémie Beyou)
6.        TeamWork – Team Snef (Justine Mettraux)
7.        Initiatives Coeur (Sam Davies)
8.        4CAD – La Mie Câline (Benjamin Dutreux)
9.        Szabolcs Weöres (New Europe)

Abandons : VULNERABLE (Thomas Ruyant) et FDJ United (Fabrice Amedeo)

Vainqueurs des sprints intermédiaires :
Trophée Région Hauts de France : VULNERABLE (Thomas Ruyant)
Trophée Mowi : VULNERABLE (Thomas Ruyant)
Trophée Custo Pol – Yacht Club de France : MACIF Santé Prévoyance (Sam Goodchild)
Trophée Scogal : 4CAD – La Mie Câline (Benjamin Dutreux)
Trophée Bermudes : VULNERABLE (Thomas Ruyant)
Trophée VULNERABLE : VULNERABLE ((Thomas Ruyant)
Trophée Farne Islands : TeamWork – Team Snef (Justine Mettraux)
Trophée Boulogne Calais : Initiatives Coeur (Sam Davies)
Vainqueur du Défi Pom’ Potes : Macif (Sam Goodchild)

FFCO : la Fédération qui défend le sport pour tous

juillet, 10FFCO...

Depuis 1978, la Fédération Française des Clubs Omnisports (FFCO) regroupe et soutient des clubs proposant plusieurs disciplines sportives sous un même toit, du loisir à la compétition.
La FFCO porte l’idée d’un sport accessible à tous les publics – enfants, adolescents, adultes, seniors -, vecteur de santé, de mixité sociale et de lien entre les habitants. Aujourd’hui, elle fédère plus de 1 200 clubs, près de 6 000 sections sportives et environ 880 000 pratiquants sur tout le territoire.
Alors que le gouvernement annonce la réduction du dispositif Pass’Sport, témoignage des deux coprésidents, Séverine Bardaud et Denis Lafoux, qui expliquent le rôle essentiel des clubs omnisports pour la société et nos territoires, ainsi que les enjeux et défis auxquels ils sont confrontés.

Une fédération unique en son genre

Créée il y a près de 50 ans, à une époque où le droit du sport était encore embryonnaire, la FFCO a vu le jour pour répondre aux besoins spécifiques des clubs omnisports, déjà structurés et confrontés à des problématiques complexes, notamment juridiques.
« À l’époque, tout reposait sur les usages, sans règles claires. Les clubs omnisports se retrouvaient souvent seuls face à ces défis », rappelle Denis Lafoux, coprésident.
Séverine Bardaud ajoute : « la création de la FFCO a permis de défendre leurs intérêts, de mutualiser les compétences et d’apporter un soutien, notamment juridique, indispensable à leur développement. »
Aujourd’hui, l’activité de la fédération s’est largement élargie notamment pour accompagner les clubs à développer des projets en lien avec les besoins de leurs territoires. Elle accompagne des structures très diverses, allant de « petits » clubs locaux aux grandes institutions sportives comme le Levallois Sporting Club ou le Cercle Paul Bert à Rennes. Parmi ses membres figurent aussi des clubs emblématiques du sport français, tels que le Racing Club de France ou le Stade Français, symboles de la richesse et de la diversité de l’omnisports en France.

Les clubs omnisports, acteurs sociaux et éducatifs

Pour la FFCO, le club n’est pas seulement un lieu de pratique sportive multiple : c’est un véritable acteur du lien social et du dynamisme local.. Séverine Bardaud explique : « nos clubs sont ouvert à tous, quel que soit l’âge, le niveau ou les moyens financiers. La diversité des disciplines permet à des publics très différents de se croiser, de partager des espaces, des temps et des valeurs communes. Certaines disciplines restent socialement marquées et le fait de les réunir sous un même toit favorise un décloisonnement. Dans un même club, un enfant issu d’un quartier populaire peut pratiquer aux côtés d’un autre issu d’un milieu plus aisé. C’est un outil formidable de cohésion sociale. »
Au-delà de l’inclusion sociale, ces structures sont aussi des leviers pour promouvoir la santé publique sur tous les territoires. La fédération s’appuie notamment sur un concept fort : la littératie physique, qui vise à donner à chacun, dès l’enfance, la confiance et les compétences nécessaires pour rester actif toute sa vie.
Cette philosophie se concrétise notamment à travers des projets comme les écoles omnisports, et leurs déclinaisons parasports, où les enfants découvrent différentes disciplines ou grandes familles d’activités, comme les jeux de raquette ou l’athlétisme. Denis Lafoux précise : « un enfant qui a expérimenté plusieurs disciplines aura plus de facilité à rester actif plus tard, quels que soient les aléas de la vie. C’est notamment important pour lutter contre le décrochage sportif, particulièrement fréquent chez les 14-17 ans. Ces écoles peuvent aussi servir de tremplin vers une pratique plus spécifique ».
Séverine Bardaud complète : « cela offre aussi la possibilité aux éducateurs au sein des clubs omnisports de renforcer leur polyvalence et contribue à pérenniser leur emploi. Développer ces écoles sur l’ensemble du territoire fait partie des grands enjeux de notre mandat 2025-2028. »

L’alerte sur le Pass’Sport : « un coup dur pour l’inclusion »

Pourtant, ces ambitions se heurtent parfois à des réalités économiques. Alors que la FFCO milite pour un sport accessible à tous, elle s’inquiète vivement des récentes annonces concernant le Pass’Sport, un dispositif mis en place en 2021 pour aider les familles modestes à financer une partie des inscriptions sportives de leurs enfants.
« Supprimer l’aide pour les 6-13 ans est un non-sens total. C’est précisément à cet âge que se construisent la motricité, la confiance en soi, le goût de l’effort. Sans cette aide, des centaines de milliers d’enfants risquent de rester sur le bord du terrain » déplore Séverine Bardaud.
Denis Lafoux souligne l’impact direct sur les clubs : « dans certains clubs omnisports, la moitié des enfants bénéficiaient du Pass’Sport. Sa suppression pourrait fragiliser économiquement ces clubs, surtout dans les quartiers populaires ou en zones rurales ». Autre point de désaccord : le recentrage du dispositif sur les 14-17 ans. « À cet âge, le frein n’est pas forcément financier. C’est souvent l’absence d’une offre adaptée, moins compétitive, plus axée sur le plaisir ou la santé. Le gouvernement se trompe de cible » estime Denis Lafoux.
Pour la FFCO, le Pass’Sport n’est pas qu’une aide financière : c’est un outil indispensable pour garantir l’accès au sport et prévenir le décrochage, essentiel à la cohésion sociale.

L’avenir : jouer collectif pour sauver le sport

La FFCO se bat également pour défendre un modèle économique plus sain. Contrairement à d’autres fédérations, elle ne dépend pas des licences individuelles payées par les pratiquants. Son financement repose sur les adhésions des clubs, les subventions, et d’autres ressources diverses (partenariats, formations, etc.). Cependant, le modèle économique des clubs repose encore pour parties sur les subventions des collectives locales. Or, la diminution de leurs budgets représente une source d’inquiétude. « Nos clubs craignent surtout la baisse des financements de proximité, car ce sont eux qui soutiennent la vie quotidienne des associations » prévient Denis Lafoux.
Au-delà de la question financière, la FFCO plaide pour maintenir la coopération entre les sections et éviter la fragmentation du sport en fédérations rivales. « L’important, ce n’est pas de savoir si quelqu’un fait du basket ou du foot, mais qu’il pratique une activité physique, tout simplement. Et le club omnisports porte cette vision transversale et inclusive du sport » martèle Denis Lafoux.
Malgré les défis, la FFCO reste déterminée. Elle poursuit son action autour de six grands co-engagements : féminisation, santé, environnement, développement économique, enfance et performance sociale.
Séverine Bardaud conclut : « si d’ici 5 ans, la FFCO est reconnue comme un acteur central des politiques publiques sportives, capable de proposer des solutions concrètes et locales aux grands enjeux de société, alors nous aurons réussi notre mission. »