CLOSE

Blog Grid

Awesome blog grid

Thibaut Vauchel-Camus et Damien Seguin, amis d’adolescence guadeloupéenne, au départ de la Transat Café L’Or

octobre, 14Solidaires En Peloton...

Ils n’ont pas vécu en Martinique, lieu d’arrivée de la Transat Café L’Or, mais pas loin ! Thibaut Vauchel-Camus, tenant du titre de la Transat en double dans la catégorie Ocean Fifty, et Damien Seguin, sont tous les deux originaires de la Guadeloupe. Ils ont beaucoup navigué ensemble à bord de catamarans de sport durant leur jeunesse et recomposent leur duo à l’occasion de l’édition 2025 de la Transat Café L’Or, à bord du trimaran Solidaires En Peloton de Thibaut, actuellement troisième du classement général 2025 des Ocean Fifty Series.

Les amis à bord pour la performance

L’histoire est belle : Thibaut Vauchel-Camus et Damien Seguin renaviguent ensemble cette année. Ils ont quasiment débuté la voile côte à côte. Adolescents, ils formaient une paire redoutable en catamaran de sport, décrochant notamment la deuxième place du Championnat du monde Hobie Cat 16 en Australie, en août 1998.

« Nous avions récolté de l’argent en vendant des tee-shirts, ce qui nous a permis de faire le voyage », se remémore Damien.

« Avec Thibaut, nous nous connaissons depuis l’enfance. Quand nous étions jeunes Guadeloupéens, nous évoluions sur les mêmes plans d’eau : moi en Laser, lui en Hobie Cat. En 1997, il n’avait plus d’équipier et nous avons décidé de former un binôme, allant jusqu’à deux deuxièmes places sur les Championnats du monde jeunes et le Championnat de France jeunes en Hobie Cat 16. Nous sommes ensuite partis en France ensemble pour naviguer en Tornado jusqu’en 2002. Nous nous sommes évidemment recroisés régulièrement sans reprendre la mer en duo. Notre collaboration a toujours bien fonctionné : nous marchions fort en catamaran de sport. »

Alors, quand Thibaut a proposé à Damien de l’épauler sur les Ocean Fifty Series et sur la Transat Café L’Or, Damien – vendéeglobeiste accompli et qui a la volonté d’intégrer le circuit des trimarans à trois coques – n’a pas longtemps hésité.

« La Transat Café L’Or se courra sans routeur et je vais pouvoir aider Thibaut sur ce point. En somme, nous sommes très complémentaires. Thibaut, qui a une grande expérience de l’Ocean Fifty, va m’apprendre beaucoup de choses en vue de mon arrivée sur ce circuit en 2026 », affirme Damien, né sans main gauche, médaillé d’or en 2004 et 2016 aux Jeux paralympiques.

« Je suis ravi d’embarquer Damien Seguin. Je cherchais un profil avec une grande expérience en analyse météo, notamment pour la Transat qui se fera sans routeur », explique Thibaut. « Damien a des qualités de marin indéniables, il était disponible, et nous nous connaissons bien pour avoir longtemps navigué ensemble. Les planètes étaient alignées pour cette collaboration. J’ajoute que Damien est également très engagé via son association Des Pieds et des Mains, ce qui a trouvé un écho chez moi car la solidarité est une composante essentielle de mes défis. »

Le duo visera clairement la victoire sur cette édition de la Transat Café L’Or. Thibaut l’a remportée la dernière fois avec Quentin Vlamynck. Il connaît parfaitement la route et la marche à suivre. Damien apportera fraîcheur, stratégie et bonne humeur, le tout dans une franche camaraderie créole.

Interviews croisées

Quel est votre rapport avec Le Havre et la Martinique ?

Damien Seguin : « Je connais uniquement Le Havre à travers les départs de la Transat Jacques Vabre, désormais Transat Café L’Or. Depuis 2011, j’ai participé à toutes les éditions de cette compétition, sauf une. Mon meilleur résultat est une deuxième place en 2011, en Class40. Quant à la Martinique, c’est l’île “sœur” de la Guadeloupe, “je t’aime moi non plus”. J’y allais souvent pour des régates en Laser et en Optimist. C’est une île où la voile est très vivante. »

Thibaut Vauchel-Camus : « Le Havre symbolise pour moi mon entrée dans la course au large. C’était en 2013, en Class40. Je me souviens de l’émotion que j’ai ressentie en entrant dans le grand amphithéâtre pour un briefing, en voyant tous les grands marins qui me faisaient rêver dans les magazines. De plus, mon père était originaire de Fécamp. J’y ai retrouvé un environnement et beaucoup de monde qui le connaissait. Enfin, la Martinique est une extension de mes origines guadeloupéennes, de ma culture antillaise. »

Que signifie la Transat Café L’Or pour vous ?

DS : « Je l’aime bien car elle change souvent de destination. Cela permet de découvrir de nouveaux territoires comme le Brésil ou le Costa Rica. Elle est aussi en double, et la maîtrise du double est un gage de réussite en solitaire. »

TVC : « Elle a un nouveau nom auquel il va falloir s’habituer (rires). Elle a la force d’avoir lieu tous les deux ans, ce qui permet, contrairement à une course qui n’a lieu que tous les quatre ans, de tirer des enseignements concrets pour l’édition suivante. Elle est devenue un réel objectif, et non une course de préparation. Elle m’évoque aussi le café, et rappelle que les Antilles ne sont pas seulement la banane et la canne à sucre, mais aussi une terre d’épices. »

Quel est votre principal souvenir ensemble ?

DS : « Un Hobie Cat sur une coque, Thibaut et moi en short au trapèze, les pieds entremêlés. »

TVC : « Notre premier Championnat du monde en Australie, en Hobie Cat 16. Nous avions mis deux jours pour y aller. Nous finissons deuxièmes et, pour marquer le coup, nous avons rasé la tête de Damien et dessiné le logo Hobie Cat ! »

Quels sont vos objectifs sur cette Transat ?

DS : « Thibaut est tenant du titre. Solidaires en Peloton est un voilier de qualité et bien préparé. Il serait donc difficile de dire que nous ne sommes pas au départ pour gagner. Par ailleurs, avec Thibaut, nous portons des projets solidaires : lui pour vaincre la sclérose en plaques, moi autour du handicap et de la voile handi. L’objectif est donc aussi de montrer que l’on peut être différent et performant. »

TVC : « Je remets mon titre en jeu et nous formons un binôme pour gagner. »

Quel est votre principal concurrent en Ocean Fifty ?

DS : « Ce n’est pas simple car nous serons 10 équipages capables de belles choses, mais je citerais Erwan Le Roux et Audrey Ogereau : ils sont très solides et forment un duo mixte. »

TVC : « Erwan et Audrey. Cela fait trois saisons qu’ils naviguent ensemble. Ils ont un très bon bateau et travaillent beaucoup. »

Quel est votre voilier préféré ?

DS : « Le Hobie Cat 16, parce qu’il représente la navigation “fun” par essence : ludique et simple à préparer. »

TVC : « Celui que j’aurai un jour ! Un catamaran de croisière pour profiter de la mer autrement, entouré des gens que j’aime. »

Quelle est votre phrase préférée en créole ?

DS : « Fo ou fouté fé, ce qui veut dire “il faut que tu mettes du fer”. »

TVC : « BOUDOUM popularisé par le chanteur Jean Philippe MARTELY du groupe KASSAV, qui peut se traduire par un acte  positif et engagé  ! »

Quel est votre plus grand souvenir en mer ?

DS : « Le Cap Horn, que j’ai passé à trois reprises : deux fois en solo sur le Vendée Globe, une fois sur The Ocean Race avec Paul Meilhat. »

TVC : « Mon record de la traversée de la Manche en 2022, qui tient toujours. Je suis parti seul de Saint-Malo et revenu seul, en autonomie complète. C’était très excitant. »

Quelle est la plus grande qualité de votre co-skipper ?

DS : « Thibaut est instinctivement un bon marin. Son défaut est peut-être aussi sa qualité. »

TVC : « Son obstination positive. Il sait aller au bout d’un objectif qu’il se fixe. Pour son défaut, je dirais qu’il a deux mains gauches (rires). »

Quel est votre film préféré ?

DS : Qui veut la peau de Roger Rabbit

TVC : Hors normes de Nakache et Toledano (avec Vincent Cassel et Reda Kateb)

Quelle est votre chanson préférée ?

DS : The Show Must Go On de Queen

TVC : Jou ouvè de Malavoi et Paulo Rosine

Si votre co-skipper devait se réincarner en animal ?

DS : « Le raccoon, un raton laveur guadeloupéen. »

TVC : « Le cochon. »

Quelle est la principale difficulté vélique de la Transat Café L’Or ?

DS : « Gérer les îles. La différence se fera là. Nous avons tout de même pas mal d’archipels sur notre route : Madère, les Canaries, le Cap Vert… »

TVC : « Le rythme, sur un engin dingue et en double. »

Quel est le plus grand atout de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton ?

DS : « Il est beau ! »

TVC : « Sa fiabilité : il n’a jamais été aussi performant de toute son histoire. Il est éprouvé et aujourd’hui très au point techniquement. »

Quel est votre plat préféré ?

DS : « La fricassée de lambi. »

TVC : « Un court-bouillon de poisson avec riz dlon djon. »

Préserver nos points forts, gommer nos insuffisances…..

octobre, 13Ruyant...

Après un été particulièrement riche en navigations hauturières à bord d’Allagrande Mapei, le plan Koch Finot Conq lancé en 2023 sous le nom de For People puis VULNERABLE, Thomas Ruyant endosse en ce début d’automne sa casaque de chef d’entreprise.

Au programme :

  • La quête de nouveaux partenaires pour l’accompagner jusqu’en 2029 sur un ambitieux projet international,
  • L’animation des équipes de TR Racing, tout à la préparation de la prochaine échéance sportive, la Transat Café L’Or (départ dimanche 26 octobre du Havre)
  • La construction d’un nouvel IMOCA, dont les pièces majeures prennent formes et reliefs en leur divers chantiers Lorientais.

Ce nouveau plan signé Antoine Koch porte les aspirations volontaristes de Thomas, décidé à conserver les points forts de son précédent IMOCA et à gommer les secteurs de jeu jusqu’alors moins favorables.

Coque et pont en finition

Responsable du bureau d’études de TR Racing, François Pernelle n’a guère eu le loisir ces derniers mois d’observer les tribulations de ses camarades navigants autour de l’Europe. La construction du nouveau plan Koch bat son plein. François et Raphaël Cairo, responsable du suivi de construction chez TR Racing, sont concentrés sur la conception et la fabrication de chaque pièce de l’immense puzzle. Ils émergent des cruciales phases de constructions du gros oeuvre du bateau satisfaits et confiants. Construite chez CDK Lorient, la coque va subir un nouveau passage au four pour intégrer les lisses de fond de coque récemment posées. « Nous pourrons alors avec le chantier procéder à la pose des cloisons qui ont été fabriquées indépendamment » souligne François. « Elles ont toutes été finalisées ces dernières semaines. On en compte sept de plus que sur notre voilier actuel. » Les locaux Lorientais du team ne désemplissent pas, et les équipes de Thomas ont pu faire de la place pour le pont lui aussi en cours de finition « Il y a encore quelques détails à travailler sur le pont » reprend François. « On se penche actuellement sur la trappe de soute à voile et on procède à la pose de padeyes. On s’occupe aussi de ce que nous appelons « la cathédrale », cette zone centrale du bateau avec ses boites à réas où reviennent toutes les manœuvres. »

L’attention aux détails

L’aspect visuel interpelle déjà, et l’observateur averti constatera des nouveautés au niveau du pont comme au niveau de l’organisation du cockpit. « C’est surtout la répartition des volumes qui diffère du précédent bateau de Thomas » insiste François. « La partie invisible de cet important chantier, c’est l’attention que nous accordons aux détails. Le chantier d’une part et les trois équipes associées pour la construction de ces imocas d’autre part avons effectué beaucoup de tests matériaux afin de choisir avec soin les bons matériaux de construction et permettre d’optimiser le calcul des pièces. Une équipe de « boat builder » s’affaire à produire toutes les pièces en carbone que le chantier ne réalise pas. Les spécialistes choisissent en ce moment les systèmes qui équiperont le bateau et commencent à se projeter sur l’utilisation de ce dernier. »

Mise à l’eau, printemps 2026

Au final, un imposant projet bien en phase avec sa programmation. « Le démoulage de la coque aura lieu en fin d’année » précise François. « L’assemblage pont-coque interviendra en mars 2026. Nous disposerons dès cette fin d’année de nos nouveaux foils en construction chez  C3 Technologies . Nous travaillons à la construction avec un ensemble d’entreprises avec qui nous collaborons depuis plusieurs années. »

Dans l’attente de nouveaux partenaires, qui n’auront plus qu’à apposer leurs logos et visuels sur ce foiler dernier cri, la coque sortira seulement vêtue d’un apprêt pour la protection et l’étanchéité des tissus carbone. Un projet clé en main, comme aime à le souligner Thomas Ruyant.

Thibault Anselmet s’affûte pour une saison 2025 – 2026 XXL

octobre, 8SPORT...

Triple vainqueur du classement général de la Coupe du Monde de ski alpinisme, le Savoyard Thibault Anselmet prépare activement les Jeux Olympiques d’hiver de Milan-Cortina 2026, où le ski alpinisme fera son entrée. Médaillé d’argent en sprint lors des derniers Mondiaux, il affiche une ambition claire : être au sommet de sa forme du 19 au 21 février prochain. Le champion sera à Paris le 10 octobre après-midi pour la traditionnelle conférence de presse des athlètes hivernaux qui se tiendra à la Gaité Lyrique. Il débutera la Coupe du Monde 2025 – 2026 de ski alpinisme le 4 décembre aux Etats-Unis.

Les impressions de Thibault : «  Suite à la dernière saison, j’ai pris un peu de repos afin de récupérer. J’ai ensuite repris l’entraînement assez vite. J’ai clairement augmenté les séances d’entraînement en course à pied en montant, en vélo de route et ski roue. Jamais, je ne m’étais autant entraîné et je dois dire que cela me réussit plutôt bien car je suis en bonne forme. De plus, j’ai skié sur les glaciers le plus tard possible à savoir jusque début juillet et je vais reprendre le plus tôt possible à savoir dès le 13 octobre. Pour la saison qui arrive à grand pas, les Jeux Olympiques seront naturellement l’objectif numéro 1 même si mécaniquement je vais jouer la Coupe du Monde qui sera un grand entraînement « grandeur nature ». Si je peux ajouter un quatrième Gros Globe consécutif, je ne vais pas me priver mais l’idée est d’être surtout focus pour les Jeux et atteindre ma meilleure condition du 19 au 21 février, dates auxquelles auront lieu pour la première fois des épreuves de ski alpinisme aux Jeux. »

Pour rappel, les Jeux Olympiques vont se courir en sprint individuel soit 2mn30 d’effort, un quart de final, des demies et une finale, une séquence à ski en montée, un parcours en losange avec des changements de direction, un portage des skis dans un sac, une descente à ski en ayant enlevé les peaux de phoque et le relais mixte soit 2 montées et 2 descentes par individus et environ 7 minutes d’effort chacun en comptant le relais au sens strict du terme.

Côté Coupe du Monde, deux autres disciplines du ski alpi sont jouées à savoir la fameuse Verticale Race 20 à 30 minutes de montée uniquement et la course individuelle soit plusieurs montées et descentes pendant 1h30.

Thomas Ruyant, pour un triplé historique….

septembre, 26Ruyant...
  • A un mois du départ de la Transat Café l’Or
  • Une The Ocean race Europe très enrichissante
  • Allagrande Mapei ; chantier express début octobre
  • « Ambrogio Beccaria, mon double ! »
  • Nouveau bateau, nouveau projet, nouvelles ambitions….
LEG_02 Porthsmooth – Cartagena – August 17 2025, Imoca ALLAGRANDE MAPEI, The Ocean Race Europe 2025,
© Pierre Bouras / Allagrande MAPEI / The Ocean Race

Thomas Ruyant, double tenant du titre de la Transat Café L’Or, s’alignera de nouveau sur la ligne de départ du Havre le dimanche 26 octobre prochain, à bord d’Allagrande Mapei en compagnie d’Ambrogio Beccaria. Si quelques coureurs, Morgan Lagravière, Jean Pierre Dick… ont déjà, à plusieurs reprises, remporté cette grande classique en double, en IMOCA ou en ORMA, jamais skipper n’a inscrit consécutivement à trois reprises son nom sur les tablettes de la course dans ces catégories. Le Nordiste y pense, le Nordiste y croit. Les longues et exigeantes navigations de l’été dans le cadre de The Ocean Race Europe ont rodé le duo inédit franco-Italien qu’il constitue avec Ambrogio, et leur plan Koch-Finot Conq, comme en atteste la victoire de 2023, a été conçu pour ce format de Transat alizéenne. Tout en alternant ses casaques de chef d’entreprise en quête de partenaires à associer à son nouveau bateau en construction à Lorient, et son ciré de performer ambitieux, Thomas prépare avec minutie cet excitant challenge qui pourrait venir affirmer plus que jamais son standing de « King des Transats ».

J’ai adoré le format de The Ocean Race Europe

Certes, le bilan final de The Ocean race Europe, avec une 5ème place au général, ne correspond pas aux ambitions du Team au départ de Kiel le 10 aout dernier. Thomas Ruyant dégage pourtant, et au-delà de la victoire d’étape à Gênes, nombre de facteurs positifs dans la gestion à terre et sur mer, d’un long et palpitant événement. Il a pris un immense plaisir à redécouvrir, après l’expérience de 2021, la navigation en équipage. Le soutien indéfectible de ses équipes logistiques et techniques à terre a permis de répondre avec une efficacité rare aux immenses challenges imposés par le sort, avec cette malencontreuse collision du départ, survenue quelques jours seulement après la réparation express du mât endommagé en juin lors de la Course des caps. « Ces tribulations ont mis en exergue la réactivité et le niveau de compétence des équipes de TR Racing » souligne Thomas. « Elles ont aussi permis de souder notre relation avec les équipes d’Allagrande Mapei qui ont beaucoup appris de ces épisodes. »  Et sur l’eau, le format de courses par étapes, majoritairement en Méditerranée, a poussé navigateurs, barreurs, régleurs dans leurs derniers retranchements, face à une redoutable adversité toujours très proche, et confrontés à des casse têtes météos à rebondissements. « On a navigué en Figariste, au contact, aux règlages millimétrés, en quête permanente du « poulième » de noeud. Ce fut une course de gagne petit, où il est difficile de s’échapper et de créer des écarts. C’est très intéressant et très formateur. Ma complicité avec « Bogi » (Ambrogio) en est sortie renforcée. »

Brève mise en chantier avant Le Havre

En convoyage depuis le Montenegro et en direction de sa base de Lorient, Allagrande Mapei, aux bons soins de Paul Medinger, Pierre Denjean, Valentin Le Floch et Emilien De Broc, sera brièvement et dès son arrivée mis au sec, le temps de quelques soins « cosmétiques » précise Thomas ; « L’avarie subie à Kiel, moins spectaculaire que celle d’Holcim-PRB, n’en était pas moins des plus sérieuses puisqu’elle concernait cette cadène DO, la pièce qui tient les haubans. Les réparations effectuées sur place ont parfaitement tenu durant tout le reste de la course et nos derniers examens révèlent que tout est définitivement en ordre. Le bateau est en pleine forme, et la mise au sec programmée ne concernera en définitive que de menus détails. »

« Ambrogio, mon double ! »

« Nos pérégrinations autour de l’Europe ont soudé notre complicité. Ambrogio et moi nous ressemblons. C’est un compétiteur acharné, une boule d’énergie. Il va au bout de tout ce qu’il entreprend. C’est aussi un performer redoutable et il a totalement endossé son statut de skipper d’IMOCA. On s’est bien trouvé et je suis ravi de partir avec lui. The Ocean Race Europe nous a permis de trouver de nouveaux leviers de performance sur un bateau que je connais par coeur. On continue de progresser, dans tous les secteurs, dans toutes les conditions. Le bateau est taillé pour la Transat Café L’Or et je pense naturellement très fort à réaliser cette passe de trois, à conquérir une troisième victoire consécutive en Classe IMOCA. Pour peu que les alizés se montrent à la hauteur de nos espérances…»

Un magnifique projet d’avenir.

« Notre nouvel IMOCA signé Antoine Koch avance bien à Lorient. La coque est construite et semble très bien née. Je n’ai pas tout vu car je consacre tout mon temps à terre à la quête de nouveaux partenaires désireux de vivre l’aventure de ce nouveau bateau avec nous, sur un programme ambitieux de 2026 à 2029. Nous proposons un projet et un programme complet, clé en main. Le sponsor n’aura plus qu’à poser ses logos et bénéficier de l’expertise d’un Team accompli, pour emmener vers le succès un foiler dernier cri, fruit des expériences et cogitations de nos derniers bateaux. »

18ème prix Atout Soleil : le jury a fait son choix !

septembre, 24Atout Soleil...

Le jury de la 18ème édition du prix Atout Soleil s’est réuni hier pour sélectionner les lauréats de l’appel à projets consacré cette année aux « maladies féminines ». Avec ce thème, Atout Soleil souhaite apporter un soutien particulier aux associations engagées à informer, soigner et accompagner les femmes concernées, ainsi que leurs proches.

Portée par le fonds de dotation Nos Épaules et Vos Ailes, cette initiative a pour objectif de mettre en lumière ces affections qui touchent spécifiquement ou majoritairement les femmes, mais qui restent encore trop souvent méconnues et négligées.
Le succès est au rendez-vous : 254 projets associatifs ont été déposés cette année, témoignant à la fois de la vitalité du tissu associatif et de l’ampleur des besoins en matière de sensibilisation, de prévention et de prise en charge.

15 associations lauréates ont été retenues par le jury. Elles seront dévoilées lors de la cérémonie de remise des prix, le 2 décembre prochain à Paris. Elles recevront une dotation financière et bénéficieront d’un accompagnement en communication et en levée de fonds au cours des prochains mois.

ILS ONT DIT :

Manon Champliaud, Déléguée Générale GPMA et du fonds de dotation Nos Épaules et Vos Ailes : « Les maladies féminines sont un sujet majeur. C’est un sujet encore trop peu exploré, mais on voit que le monde associatif s’en empare depuis longtemps et heureusement. Les femmes se battent pour comprendre ce qui arrive à leur corps, pour trouver des solutions et améliorer leur bien-être. Mettre en lumière certaines pathologies dont on parle trop rarement me paraît primordial.
Le 2 décembre, lors de la remise des Prix Atout Soleil, nous mettrons en avant 15 lauréats aux actions distinctes et percutantes. Nous serons accompagnés de deux grands témoins, le professeur Vassilis Tsataris, gynécologue-obstétricien à l’hôpital Cochin – Port-Royal et président de l’Institut pour la santé des femmes de l’Université Paris 1 ainsi que Dr Catherine DENEUX-THARAUX, médecin-chercheur à l’INSERM. Avec eux, nous pourrons aborder ce sujet et expliquer pourquoi il faut en parler beaucoup plus largement. Enfin, les témoignages des associations, à travers leurs pitchs, viendront enrichir et donner corps à cette mobilisation. »

Gilles Dauptain, Administrateur GPMA et gynécologue-obstétricien : « Les débats pour sélectionner les 15 lauréats du prix Atout Soleil ont été passionnants. Les points de vue divergeaient selon les spécialités de chacun, et j’ai eu, bien sûr, quelques coups de cœur pour des associations que j’ai défendues.
J’ai consacré quarante ans de ma vie aux maladies féminines, ce qui m’amène sans doute à avoir un regard particulier sur la situation. Certaines pathologies restent totalement invisibles, alors que d’autres sont aujourd’hui très médiatisées. Prenons l’exemple des fibromes : de nombreuses femmes en souffrent, mais on en parle très peu. À l’inverse, l’endométriose, dont on ne parlait presque pas il y a dix ans, est désormais mieux connue.
Je suis aussi particulièrement attentif aux pathologies cardiaques chez les femmes ménopausées, une cause encore largement ignorée. Le prix Atout Soleil va permettre de mettre en lumière l’ensemble de ces maladies féminines, et j’en suis très heureux. »

Thierry Gaudeaux, Président du fonds de dotation Nos Épaules et Vos Ailes et Directeur commercial de La Médicale : « Cette année, 254 associations ont répondu à l’appel à projets Atout Soleil 2025. C’est un record en 18 ans d’existence du prix. Nous nous y attendions, car les maladies féminines mobilisent énormément d’associations. Et heureusement, car en dehors de leurs actions, ce sujet reste encore trop négligé.
Atout Soleil est chaque année l’occasion d’aller à la rencontre d’initiatives créatives autour de thématiques variées, et cette édition est particulièrement riche. Notre objectif n’est pas seulement d’attribuer un prix financier : nous cherchons aussi à accompagner les associations, qu’elles soient naissantes – pour les aider à grandir – ou plus expérimentées, afin de soutenir leurs projets novateurs. Concrètement, cela peut passer par des conseils pour mieux présenter un budget, convaincre un auditoire ou renforcer leur communication. En somme, il s’agit d’aider certaines associations à se développer et d’offrir à d’autres les moyens d’essaimer leurs actions pour avoir un impact plus large. Rendez-vous le 2 décembre pour découvrir les lauréats ! »

Le jury de cette 18ème édition de l’appel à projets Atout Soleil était composé d’experts, de personnalités du monde associatif ainsi que de représentants de GPMA, de Generali France et de La Médicale :

Membres du conseil d’administration de GPMA : 

  • Gilles Dauptain – Administrateur et Gynécologue-Obstétricien
  • Thierry Gaudeaux – Président du Fonds de dotation Nos Épaules et Vos Ailes et Directeur Commercial de La Médicale
  • Laura Laughlin – Administratrice
  • Monique Rolland – Administratrice
  • Christian Rondeau – Administrateur

Membres de Generali France

  • Claire Beaufils – Chargée de communication évènementiel
  • Philippe Cosse – Responsable de communication évènementiel et animation
  • Marie-Christine Lanne – Directrice de la communication externe et des engagements
  • Vanessa Lecomte – Directrice Service aux intermédiaires
  • Thomas Micheneau – Directeur de la fondation The Human Safety Net France
  • Laurence Pare – Responsable relations expert-comptable

Personnalités externes

  • Pr. Céline Chauleur – Cheffe du Service de Chirurgie Gynécologique et Cancérologique – Obstétrique du CHU de Saint-Étienne
  • Marie-Hélène Farman – Retraitée
  • Alexandra Vernier – Expert-comptable, Commissaire aux comptes

QUELLES SONT LES INITIATIVES CONCERNÉES PAR L’APPEL À PROJETS ?
Atout Soleil a choisi, pour sa 18ème édition, de récompenser les associations qui portent des initiatives innovantes visant à :
AXE 1. Renforcer la prévention : organiser des campagnes de sensibilisation, diffuser des ressources accessibles et fiables, et déployer des dispositifs mobiles pour informer les femmes éloignées des structures de soins.
AXE 2. Améliorer l’accès aux soins : créer des espaces pluridisciplinaires incluant des soins de support (physique, psychologique, etc.) en complément des traitements médicaux, accompagner les aidants et former les professionnels de santé pour éviter l’errance diagnostique et améliorer la prise en charge.
AXE 3. Accompagner les femmes après la maladie : proposer des espaces de reconstruction physique et psychologique, mettre en place des activités artistiques, culturelles et sportives et soutenir la réinsertion professionnelle des femmes.

POUR EN SAVOIR PLUS :

THE FAMOUS PROJECT CIC : un équipage de 7 navigatrices pour le tour du monde

septembre, 16Alexia Barrier...
THE FAMOUS PROJECT 2025; Alexia Barrier

La navigatrice méditerranéenne Alexia Barrier présentait aujourd’hui, mardi 16 septembre au Musée de la Marine à Paris, les 6 navigatrices sélectionnées pour l’accompagner cet automne dans une tentative contre le record du tour du Monde à la voile, en équipage, sans assistance et sans escale, le fameux Trophée Jules Verne.

Pour l’occasion, les partenaires représentés par Daniel Baal, Président du CIC, Patrice Lafargue, Président du Groupe IDEC, et Eric Pasquier, Vice-Président du Conseil d’Administration de Sopra Steria, étaient réunis autour d’Alexia Barrier pour l’annonce de l’équipage international de the Famous Project CIC.
Six navigatrices ont ainsi été retenues, aux expériences très diverses, allant de l’Olympisme à The Ocean Race. Les drapeaux de pas moins de 6 nationalités flotteront dans le gréement d’IDEC SPORT : ceux des Britanniques Dee Caffari et Deborah Blair, de la Néerlandaise Annemieke Bes, de la Suisse-Néo-Zélandaise Rebecca Gmuer, de l’Espagnole Tamara « Xiquita » Echegoyen, de l’Américaine Molly Lapointe et de la Française Alexia Barrier, fondatrice du projet. L’Anglais sera la langue officielle du bord !

Un long et minutieux processus de sélection de l’équipage

Le processus de sélection a été long et passionnant pour Alexia et Dee ont défini une short-list de 15 noms, dont certaines ont navigué à bord du MOD 70 The Famous Project CIC. L’accent, lors de la sélection, a été mis sur la polyvalence, le savoir bien vivre en mer, la convivialité et la responsabilité individuelle (l’envie d’apprendre, la bienveillance et la performance).
« On dit à juste titre que la course au large est très Franco-Française. Là aussi, The Famous Project CIC apporte la contradiction, en révélant des talents dignes des meilleurs Français. Ces filles viennent de tous les horizons, de l’Olympisme à l’IMOCA, et présentent une très large culture maritime, avec des expériences très diverses mais aussi très riches au large comme en inshore. A leurs compétences de navigatrices propres, nous recherchons cette envie d’apprendre et de partager toutes les expériences nautiques. Cette nécessité de transmission est primordiale à nos yeux. Et tout cela doit baigner dans un constant esprit de bienveillance. », explique Alexia.

Un équipage international pluri-culturel !

Alexia Barrier – Française – Capitaine
Née à Paris le 26 novembre 1979, Alexia Barrier grandit à Nice où, dès l’âge de 3 ans, elle découvre la voile à bord du bateau de plaisance de ses parents. Elle navigue en solitaire, double, équipage… Mini 6.50, Figaro, Class40, IMOCA, Maxi-yachts, mais aussi en multicoque et avec des skippers de renom comme Florence Arthaud, Peter Holmberg, Andy Beadworth ou Dennis Conner. Alexia a parcouru plus de 200 000 milles nautiques et traversé l’océan Atlantique en course à 18 reprises dont 5 fois en solitaire.
Le 8 novembre 2020, Alexia Barrier se lance dans l’édition 2020-2021 du Vendée Globe. Elle le boucle en 24e position au terme de 111 jours de solitude. Elle est nommée chevalier de l’ordre du mérite maritime en 2024.

Dee Caffari – Grande Bretagne – Seconde
Dee Caffari, née le 23 janvier 1973 à Watford, Hertfordshire, Royaume‑Uni. En 2006, elle devient la première femme à faire le tour du monde en solitaire, sans escale, et surtout « à l’envers », dans le sens ouest‑est, contre les vents et courants dominants. En 2009, elle termine le Vendée Globe, et devient ainsi la première femme à avoir bouclé un tour du monde non‑stop dans les deux sens. Elle a été nommée MBE (Member of the Order of the British Empire) en 2007 pour son service exceptionnel à la voile. En 2011, en duo avec Anna Corbella, elle achève la Barcelona World Race, devenant la seule femme à avoir fait trois fois le tour du monde sans escale Elle a également pris part à plusieurs éditions de la Volvo Ocean Race.

Annemieke Bes – Pays-Bas
Annemieke Marileen Bes, née le 16 mars 1978 à Groningen (Pays-Bas), est une navigatrice accomplie aux parcours en voile olympique et en course au large. Elle a participé à trois éditions des Jeux olympiques : Athènes 2004, Pékin 2008 et Londres 2012. Après sa carrière olympique, elle se tourne vers la course au large et participe à la Volvo Ocean Race en 2017‑2018 avec l’équipage Team Sun Hung Kai/Scallywag. Depuis 2022, elle navigue sur les IMOCA, notamment à bord de Holcim‑PRB dans l’IMOCA Globe Series.

Rebecca Gmuer – Suisse Nouvelle-Zélande
Rebecca Gmuer est une jeune navigatrice suisse-néo-zélandaise et gréeuse professionnelle,. Née le 21 décembre 1999. Elle a participé à des courses majeures telles que la Sydney-Hobart, la Caribbean 600 et la Fastnet Race, et a pris part à la première traversée transatlantique entièrement féminine en 2024 à bord du MOD 70 Limosa. En 2025, elle navigue sur The Ocean Race Europe à bord de l’IMOCA TEAM AMAALA.

Deborah Blair- Grande Bretagne
Deborah, âgée de 23 ans, licenciée au Weymouth Sailing Club, est diplômée en informatique à l’université de Southampton et a commencé à naviguer à l’âge de 8 ans sur un Pico avec Andrew Simpson Centres Portland. Elle est désormais accro aux courses de quillards.

Molly Lapointe – Américano-Italienne – Boat Captain
Elle est le boat captain du bateau, et travaille étroitement avec Clément Surtel. Molly a appartenu à l’équipe de Maiden Factor avec qui elle remporte The Ocean Globe race. C’est d’ailleurs Tracy Edwards qui l’a fortement recommandée à Dee Caffari et à Alexia.

Tamara Xiquita Echegoyen – Espagne
Tamara Echegoyen Domínguez est une navigatrice espagnole née le 17 février 1984 à Orense en Galice. Elle est championne olympique d’Elliott 6m en 2012, championne du monde de match racing en 2013 et deux fois championne du monde de 49er FX, en 2016 et en 2020. En juin 2024, elle est nommée porte-drapeau de la délégation espagnole aux Jeux olympiques d’été de 2024.

Un voilier déjà légendaire…

« IDEC SPORT, le grand multicoque construit en 2006 pour Groupama et Franck Cammas, sur plan VPLP, est le bateau que nous voulions. Il est, assez curieusement, un bateau simple, épuré, très sain à la mer, fiable, et naturellement très rapide, y compris dans le petit temps. Il est très haut sur l’eau et se montre ainsi très rassurant.
Nous avons récupéré le bateau en juin 2023, et nous avons entrepris de le remettre en forme, pas à pas, jusqu’à cette mise à l’eau en juin 2024. Nous y sommes allés progressivement, pour changer tout ce qui devait être changer, matériel courant, poulies, enrouleur, batteries etc… », continue Alexia.
L’achat préalable d’un MOD 70 a servi de plateforme pour tester la capacité de l’équipage à gérer un grand multicoque, et inciter les meilleures navigatrices à venir naviguer sur ce challenge multicoque très exigeant. Mais le bateau souhaité pour le tour du monde a toujours été IDEC SPORT. « J’ai rencontré Patrice Lafargue, le patron du Groupe IDEC qui m’a proposé de me prêter le bateau après le Rhum 2022. Pour la petite histoire, mon rendez-vous avec Patrice a eu lieu rue Pierre1er, à Paris, clin d’œil à Florence Arthaud. »

Les 7 navigatrices se sont durant tout l’été préparées à l’immense défi qui les attend. Le bateau subit actuellement une ultime et complète vérification technique en chantier avant une nouvelle série d’entrainement. Le stand-by pourra comme prévu démarrer mi-novembre dans l’attente de la meilleure fenêtre météo possible pour partir à la conquête du Tour du monde.

Elles ont dit :

Alexia Barrier :  » Depuis mon Vendée Globe bouclé en 2020, je n’ai cessé de m’interroger non seulement sur la nature de mon prochain projet nautique, mais surtout sur comment donner du sens à cette nouvelle aventure. Avant de partir sur le Vendée Globe 2020 je savais que je voulais ensuite naviguer en multicoque, autour du monde. Je connaissais donc mon prochain projet sportif. Et je voulais donner du sens à cette nouvelle aventure. Quand j’ai regardé de plus près le nombre de femmes ayant eu accès au Trophée Jules Verne depuis 30 ans, ça a été pour moi une évidence, j’allais réunir un équipage exclusivement féminin, tendu vers un challenge ultime, un tour du monde à la voile, sans assistance ni escale. Restait à solliciter puis convaincre des femmes de talent motivées par un tel challenge. A ma grande surprise, ce ne fut pas un problème et les candidatures ont afflué. »

Dee Caffari : « Je connais Alexia depuis longtemps, mais j’ai appris à mieux la connaitre depuis qu’elle m’a sollicitée pour ce projet. On a tout de suite été sur la même page. On est connectées.  Elle nous offre une incroyable opportunité ! Un challenge énorme ! Ce défi est plus qu’un événement sportif. C’est une chance d’écrire l’histoire. On a trouvé les personnes qu’il fallait, et pour ce challenge, leur personnalité est plus importante que leurs talents. Il leur est demandé d’élargir leurs habituels champs d’investigation. Chacun doit pouvoir tout faire à bord. Ce bateau est légendaire, et cela nous impose certaines responsabilités, dans la manière dont nous allons le mener. On ne cesse d’apprendre à son bord. C’est passionnant. »

VITTORIA !

septembre, 3Ruyant...

S’il ne fallait en gagner qu’une, ce devait être celle-là. Un skipper Italien, Ambrogio « Bogi » Beccaria, un bateau désormais Italien, Allagrande Mapei, un  partenaire Italien, le Groupe Mapei, s’imposent sur l’étape Italienne, le Leg 4 de The Ocean Race entre Nice et Gênes. Boosté par TR Racing, l’écurie de course au large de Thomas Ruyant, le projet Italien revient de loin pour signer cet éclatant succès autour de la Corse. Contraint à l’abandon lors de la toute première étape, il a fallu toute la maitrise technique du Team pour parvenir à s’aligner au départ du Leg 2 à Portsmouth. Thomas, Ambrogio, Morgan, Manon (suppléée lors du Leg 3 par Abby Ehler), ont trouvé les ressources mentales pour se remettre progressivement dans le match. La montée en puissance de l’équipe n’est rien moins qu’impressionnante, et au podium Niçois succède aujourd’hui une incontestable victoire marquée du sceau de l’intelligence de course, d’une navigation au cordeau et de la performance vélique. Placement, enchainements millimétrés des variations d’une météo typique de la Méditerranée estivale, avec ce vent capricieux et en perpétuel changement en force comme en direction, ont permis à Allagrande Mapei de montrer toutes ses qualités, principalement dès que le vent pousse par l’arrière du bateau. Personne n’a alors pu rivaliser avec le plan Koch, qui s’envolait littéralement en Mer Tyrrhénienne. Allagrande Mapei met ainsi fin à la domination sans partage de Biotherm et de l’équipage de Paul Meilhat. Thomas Ruyant, double vainqueur des dernières Transat Café L’Or et de la Route du Rhum, renoue avec la victoire, et avec la joie de partager un étincelant succès avec ses équipes de TR Racing, avec sûrement une pensée particulière pour l’ami Morgan Lagravière, artisan de nombreux succès à ses côtés, et qui disputait entre Nice et Gênes, sa dernière navigation sur ce bateau. Il sera en effet remplacé par Hugo Feydit lors de la dernière étape.

Thomas Ruyant :

« Je suis heureux pour « Bogi », car on s’était dit qu’on ferait une belle manche ici. On ne vient pas souvent par ici pour naviguer. On monte en puissance depuis le départ. C’est bien pour Mapei, pour Morgan qui a fait sa dernière navigation à bord de ce bateau, pour toute l’équipe de TR Racing qui a beaucoup travaillé ces derniers temps et pour notre recherche actuelle de partenaires.

Le début de saison a été compliqué, après la course des Caps et la première étape à Kiel. Il a fallu prendre du temps pour que l’équipage se trouve. On a eu ce temps et à présent on joue devant et en capacité de gagner. Notre bateau n’est pas typé pour la Méditerranée, avec beaucoup de près et du petit temps. On a enfin eu du vent plus soutenu, et du portant, et l’équipage s’est vraiment libéré.

La première clé a été de pouvoir recoller aux leaders au sud de la Corse, dans les bouches de Bonifacio. On enchaine avec un super bord de portant,  malgré quelques soucis techniques. Il a fallu ensuite avoir les nerfs solides entre les way point et l’ile de Gallinara. Ca a tenu à pas grand chose. On est resté très concentré jusqu’à la fin malgré les petits airs de l’arrivée. »

Allagrande Mapei occupe la 4ème place du classement général, à 9 points du podium.

The Famous Project CIC : un Trophée Jules Verne par des femmes, pour les femmes

septembre, 2Alexia Barrier...
Skipper Alexia Barrier and his crew training onboard the Maxi-Trimaran The Famous Project CIC, off Groix island, on July 8, 2025, Photo © Jean-Marie LIOT / The Famous Project CIC

C’est une nouvelle voie de la course au large que l’équipage de The Famous Project CIC, mené par Alexia Barrier, se propose d’ouvrir cet automne : un tour du monde 100% féminin, qu’aucun équipage n’a encore jamais réussi à boucler.. Soutenu par la Banque CIC, le groupe IDEC, la société Sopra Steria et Richard Mille, ce collectif s’élancera également à la conquête du prestigieux Trophée Jules Verne :  ce tour du monde par les trois grands caps, en équipage, sans assistance et sans escale, à bord de maxi multicoque.

Alexia Barrier, fondatrice de The Famous Project CIC, et 7 femmes d’équipage sélectionnées ambitionnent d’inscrire leur nom au palmarès du tour du monde en équipage féminin. La seule tentative répertoriée remonte à la Britannique Tracy Edwards, hélas contrainte à l’abandon en 1988. A travers ce défi, l’équipage de The Famous Project CIC souhaite avant tout partager de valeurs fortes :  repousser les limites, relever l’un des défis océaniques les plus difficiles au monde, inspirer les générations futures à poursuivre leurs rêves, à la fois sur l’eau et au-delà et transmettre.« J’ai terminé un Vendée Globe en 2021, mais l’aventure collective d’un groupe de femmes marins déterminées est pour moi un défi encore plus grand. Le Trophée Jules Verne m’a longtemps semblé totalement inaccessible. Mais après mon Vendée Globe, l’idée de faire un autre Tour du monde, en multicoque, en équipage, à partir d’une page blanche, m’a attirée. », explique Alexia Barrier.
La navigatrice française est dans la dernière ligne droite avec la fin de la sélection de l’équipage. Sur une quinzaine d’athlètes féminines, seuls 6 seront confirmées. Le team sera dévoilé le 16 septembre prochain au Musée Nationale de la Marine à Paris et le stand-by débutera le 15 novembre.

Un long processus de sélection de l’équipage

« J’ai réalisé que, mis à part Tracy Edwards et Dona Bertarelli, aucune autre femme ne s’était lancée à la tête d’un défi autour du monde en multicoque géant. Je me suis alors demandée s’il existait le potentiel pour monter un équipage 100% féminin. J’ai appelé 6 filles navigatrices, juste pour voir, et en 5 minutes je n’avais que des réponses positives et enthousiastes. J’ai depuis reçu plus de 300 candidatures, venues de toute la planète, et qui m’ont imposé un sévère processus de sélection, long et passionnant. Nous avons rapidement pu, avec l’aide de l‘incontournable Dee Caffari, définir une short-list de 15 noms. Lors de la sélection, l’accent a été mis sur la polyvalence et le savoir bien vivre en mer, la convivialité. Ces athlètes viennent de tous les horizons, de l’Olympisme à l’Imoca, et présentent une très large culture maritime, avec des expériences très diverses mais aussi très riches au large comme en inshore et nous représentons 7 nationalités. Et tout cela dans un constant esprit de bienveillance et de gentillesse. », raconte Alexia.

Le choix d’IDEC SPORT

La navigatrice poursuit : « IDEC SPORT, le grand multicoque construit en 2006 pour Groupama et Franck Cammas, sur plan VPLP, est le bateau que je voulais. IDEC SPORT est, assez curieusement, un bateau simple, épuré. Il est très sain à la mer, fiable, et naturellement très rapide, y compris dans le petit temps. Il est très haut sur l’eau et se montre ainsi très rassurant.
J’ai rencontré Patrice Lafargue, le patron du Groupe IDEC qui a accepté de me prêter le bateau après le Rhum 2022. Pour la petite histoire, mon rendez-vous avec Patrice a eu lieu rue Pierre1er, à Paris, clin d’oeil à Florence Arthaud.… »

Tour du monde ou Trophée Jules Verne ?

« A la question : allez-vous battre le record de Francis Joyon ? Nous répondons : c’est le challenge, la carotte, mais notre objectif principal est d’établir ce premier temps de référence absolu autour du monde pour un équipage féminin, et inscrire notre nom sur les tablettes d’un Tour du monde. Nous voulons marquer notre sport au féminin, monter qu’un tel projet est possible pour des navigatrices déterminées, qui pourront ainsi rêver de battre notre chrono et, pourquoi pas, détenir le record ultime avec le Trophée Jules Verne, détenu par ce même bateau avec l’équipage de Francis Joyon en 2017.
Nous serons épaulées depuis la terre pour notre routage météo par Jonny Malbon, Christian Dumard et Brian Thompson. »

Des partenaires convaincus

Le projet est soutenu par plusieurs entreprises françaises comme Le CIC, banque implantée dans 36 pays, IDEC Sport, acteur de l’immobilier et de la transition énergétique, Sopra Steria, acteur majeur de la tech en Europe, et la marque horlogère Richard Mille. L’engagement de ces structures s’inscrit dans une volonté commune de promouvoir la mixité, le collectif, la performance et la durabilité.

Pourquoi s’engagent-ils ?

Pour le CIC, partenaire titre de The Famous Project CIC : « Pour faire bouger les lignes et dire à de nombreuses jeunes filles de ne jamais hésiter à réaliser leurs rêves. »
Pour le Groupe IDEC : « GROUPE IDEC est fier de soutenir l’audace et la solidarité d’un équipage 100 % féminin qui, à bord du légendaire maxi-trimaran IDEC SPORT, détenteur du Trophée Jules Verne, s’élance dans une aventure humaine hors du commun. »
Pour Sopra Steria, partenaire technologique : « La technologie prend tout son sens lorsqu’elle soutient le progrès et la performance collective. Nous sommes fiers d’apporter notre soutien à ce défi collectif, qui conjugue exigence sportive et dépassement humain, innovation et engagement sociétal.»
Pour Richard Mille : « Oser, se lancer des défis et prendre des risques : The Famous Project CIC écrit une nouvelle page de l’histoire au féminin, animé par la passion de tous et par la volonté d’Alexia Barrier de se surpasser quelles que soient les règles du jeu. »

Pour mémoire….

Le maxi trimaran IDEC SPORT détient le Trophée Jules Verne en 40 j 23 h 30 min 30 sec, avec Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage en 2017.
IDEC SPORT est aussi le triple vainqueur de la Route du Rhum, aux couleurs de Groupama, Banque Populaire et Idec.
Toutes éditions confondues, jusqu’à l’édition 2024-2025, seules 18 femmes ont pris le départ du Vendée Globe sur 155 skippers au total. 13 l’ont terminé, dont Dee Caffari et Alexia Barrier.
Catherine Chabaud (1996-1997, 6e place)
Ellen MacArthur (2000-2001, 2e place)
Anne Liardet (2004-2005, 11e place)
Karen Leibovici (2004-2005, 13e place)
Samantha Davies (2008-2009, 4e place)
Dee Caffari (2008-2009, 6e place)
Clarisse Crémer (2020-2021, 12e place)
Pip Hare (2020-2021, 19e place)
Miranda Merron (2020-2021, 22e place)
Alexia Barrier (2020-2021, 24e place)
Et en 2025, Justine Mettraux (8e), Clarisse Crémer (11e), Samantha Davies (13e), Isabelle Joschke (19e) et Violette Dorange (25e)

Nouvel exploit pour Maxime Sorel !

août, 31Sailing Together...

38 heures 30 minutes et 9 secondes, 175,3 kilomètres, 9985 mètres de dénivelé positif, Maxime Sorel a achevé ce matin son premier UTMB Mont-Blanc seulement quelques mois après une rupture partielle des ligaments de la cheville sur le Vendée Globe. Le navigateur cancalais réalise une nouvelle énorme performance deux ans après avoir gravi l’Everest, quatre ans après avoir terminé à la 10ème place du Tour du Monde à la voile et performé sur de nombreuses courses au large à bord de son voilier volant qui cherche des partenaires. Le parrain national de l’association Vaincre la Mucoviscidose, ambassadeur du fonds de dotation Sport Santé démontre à nouveau qu’il faut vivre de ses rêves, que rien n’est impossible et que le sport est moteur pour une bonne santé. Il prendra le 26 octobre prochain le départ de la Transat Café l’Or avec Romain Attanasio.

« C’était hard ! » déclare Maxime à l’instant. « Les conditions météorologiques étaient dingues. Je ne m’attendais pas à ça notamment à me retrouver dans la montagne dans la boue, sous la pluie avec un simple imperméable pour me protéger. Je suis à un niveau de fatigue que je n’ai jamais atteint en voilier. Je n’ai pas dormi pendant 38 heures ! Je suis cramé. À la fin, tu sens que tu n’as plus ton corps en main avec des maux de pieds importants par exemple et des tas de choses que tu ne t’imagines pas avant de vivre cette expérience. Je suis ravi de cette performance et d’avoir réalisé cette aventure sportive qui démontre que l’on peut aller au bout de ses envies et de la place importante de la pratique du sport afin d’avoir une bonne santé. Sur une grande partie, j’ai évolué avec Claude Dartois avec qui on s’était dit au départ du dernier Vendée Globe que nous allions participer à l’UTMB. À deux, nous nous sommes encouragés, cela m’a aidé au fil des kilomètres ainsi que les encouragements de mon frère, ma belle-sœur et ma compagne. Je vais maintenant me reposer avant de revenir à la course au large et une participation à la Transat Café l’Or tout en continuant à chercher des partenaires pour écrire une nouvelle histoire vélique autour du Globe. »