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La Course des Caps, creuset de talents

juin, 18Course des Caps...

Du 24 juin au 6 juillet, la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord réunira onze bateaux portés par des équipages d’un niveau exceptionnel. Pour cette nouvelle épreuve du calendrier IMOCA Globe Series, les plus grands marins du circuit se sont entourés de profils aussi solides que variés, donnant naissance à des équipes à la fois expérimentées, complémentaires et audacieuses. À bord, on retrouve des vainqueurs de grandes courses, des figures emblématiques de la discipline, mais aussi des talents en pleine ascension, venus enrichir la dynamique collective. Régatiers olympiques, spécialistes du large ou espoirs internationaux : la diversité des parcours renforce encore la valeur de ces groupes soigneusement constitués. Cette richesse humaine et technique, véritable force de frappe en mer, promet une compétition de très haut niveau. À la croisée de l’exigence, de l’innovation et de la transmission, ces teams incarnent aujourd’hui ce que la voile offre de plus inspirant : l’excellence, portée par une aventure collective.

Composer un équipage pour un IMOCA, c’est un peu comme bâtir une grande équipe de football. On assemble des talents, on additionne des compétences, mais ce n’est qu’un point de départ : il faut ensuite les faire dialoguer, les faire jouer ensemble, créer de la fluidité, de la cohérence, de la confiance. Sur cette Course des Caps, chaque skipper a travaillé son collectif comme un projet à part entière. Et quels skippers ! Tous ou presque ont participé au Vendée Globe. Thomas Ruyant (VULNERABLE), Jérémie Beyou (Charal), Justine Mettraux (TeamWork – Team Snef), Nicolas Lunven (Holcim – PRB), Sam Davies (Initiatives Cœur), Sam Goodchild (MACIF Santé Prévoyance), Benjamin Dutreux (4CAD – La Mie Câline), Fabrice Amedeo (FDJ United – Wewise), Szabolcs Weöres (New Europe)… Tous ont prouvé leur solidité en haute mer, leur sens du projet et leur endurance. Leur capacité à diriger, décider, embarquer une équipe derrière eux constitue l’un des fondements de cette première édition. À leurs côtés, Élodie Bonafous (Association Petit Prince – Quéguiner) et Will Harris (Malizia – Seaexplorer), bien qu’encore novices sur le Vendée Globe, incarnent une nouvelle génération de navigateurs brillants, parfaitement légitimes par leur talent, leur maîtrise technique et leur sens du collectif. Leur présence renforce encore la densité de ce plateau hors normes.

Des coéquipiers au palmarès XXL

Mais ce qui attire aussi l’œil, c’est la composition des équipages. Plusieurs formations intègrent des légendes de la course au large dans des rôles d’équipiers. Franck Cammas, Yann Eliès, Pascal Bidégorry, Morgan Lagravière, Damien Seguin, Arnaud Boissières… Autant de marins qui, ailleurs, mènent leurs propres projets au plus haut niveau, et qui ici acceptent de s’inscrire dans une dynamique collective. Une forme d’humilité, mais surtout un gage d’ambition. Quand des leaders comme eux s’engagent dans une aventure où ils ne sont pas les chefs de bord, c’est que l’objectif est clair : viser la gagne. Cette capacité à mixer les références est l’un des atouts majeurs de ce format. Xavier Macaire (TeamWork – Team Snef) y voit une véritable respiration : « La course au large se résume souvent à des formats en solitaire ou en double, ce qui est très intéressant et constitue une spécificité forte de la discipline en France. Du coup, on retrouve souvent un peu les mêmes visages. Mais avec ce format en équipage, il y a davantage de diversité : de nouvelles philosophies, de nouveaux profils, et des marins qu’on n’aurait pas forcément imaginé naviguer ensemble. »

Une chance pour les nouvelles générations

Ce haut niveau s’incarne aussi dans la génération montante. On retrouve au sein des équipes Tom Dolan, vainqueur en titre de la Solitaire du Figaro, Carlos Menera Pascual, lauréat de la Mini Transat 2023, Charlotte Yven, récente gagnante de la Transat Paprec, Julien Villion, Loïs Berrehar, Ambrogio Beccaria, deuxième de la Route du Rhum 2022 en Class40… Des marins déjà brillants, qui trouvent dans cette configuration une occasion rare de progresser au contact des meilleurs. À cela s’ajoute une particularité forte : chaque bateau doit embarquer une femme et, par ailleurs, un OBR, autrement dit un média(wo)man chargé(e) de faire vivre l’épreuve de l’intérieur au grand public. Un choix structurant, qui favorise l’ouverture et la transmission. Marie Riou, quadruple championne du monde en Nacra 17, en témoigne : « Quand je suis sortie de l’olympisme, j’ai eu la chance, grâce à ce type de format, d’embarquer sur Dongfeng Race Team pour The Ocean Race en 2017-2018. Aujourd’hui, des filles comme Lou Berthomieu, Manon Peyre et d’autres peuvent à leur tour mettre un pied dans le milieu. C’est vraiment super que ces portes soient ouvertes. » Sur Charal, Lou Berthomieu découvre, de fait, un univers extrêmement structuré, très différent de la voile légère : « C’est impressionnant. J’ai beaucoup à apprendre, mais je pense aussi pouvoir leur apporter deux ou trois choses. Il y a un vrai échange. » Même esprit sur Holcim – PRB, où Nicolas Lunven insiste sur la nécessité de créer une dynamique forte : « Un bon équipage, ce n’est pas juste une somme de compétences. C’est un groupe capable de décider ensemble, de réagir au bon moment. »

Un parcours sélectif pour révélateur de cohésion

Cette cohésion sera mise à rude épreuve. Le parcours de 2 000 milles autour des îles Britanniques est exigeant : conditions variées, navigation côtière complexe, météo incertaine, mer du Nord souvent imprévisible… Même les plus aguerris le savent : ce tracé ne pardonnera rien. C’est là que cette Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord prendra toute sa valeur. Elle poussera les collectifs à se dépasser et les marins à se réinventer. À la croisée de l’expérience et de l’audace, elle promet d’inaugurer un nouveau chapitre pour la course au large. Et si la course est nouvelle, l’intensité qu’elle promet la place déjà parmi les plus attendues de la saison !

Victime d’une entorse de la cheville droite, Julia Simon adapte sa préparation

juin, 17Julia Simon...

Quatre fois titrée lors des derniers championnats du monde de biathlon à Lenzerheide, la savoyarde Julia Simon se voit contrainte, quelques semaines après sa reprise d’entrainement, d’adapter sa préparation à la saison 2025-26, contrariée par une entorse à la cheville droite survenue en mai dernier lors d’un footing d’entrainement.

En collaboration avec ses entraîneurs, elle a modifié son programme de préparation à la saison hivernale, désormais et pour encore quelques jours, axé sur l’aérobie avec de belles séances à bicyclette. « Je me sens physiquement bien, plutôt « fit ». Je prends soin de moi, en évitant la station debout, au profit du vélo, avec, pour quelques jours encore, ma cheville dans une botte adaptée. C’est un contretemps, que je mets à profit pour travailler différemment. Le programme derrière la carabine en bénéficie. Je profite de l’été, de cette période où la neige et la glisse semblent encore loin. Je partirai comme prévu le 23 juin en stage avec les filles de l’équipe de France. Là encore, mon programme sera adapté à l’évolution de cette entorse. Je sais que l’intensité de la préparation reprendra au gré de ma guérison. »

Solidaires En Peloton, une deuxième place en forme de victoire à Saint-Malo !

juin, 15Solidaires En Peloton...

L‘équipage de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton termine à la deuxième place de l’Act 1 des Ocean Fifty Series qui se courait ces derniers jours sur le plan d’eau de Saint-Malo. Thibaut Vauchel-Camus, et son équipage composé d’Axelle Pillain, Damien Seguin, Laurent Gourmelon et Gwen Riou, est monté graduellement en puissance s’imposant à deux reprises hier et ce jour sur deux parcours côtiers. Le Défi Voile Solidaires En Peloton, qui court pour les 130 000 patients atteints de la sclérose en plaques, termine à 4 points du vainqueur, la team d’Erwan Le Roux (Koesio). C’est une sacrée récompense pour Thibaut et son équipe en mer et à terre qui ont mis à l’eau leur trimaran dernièrement après 7 mois de chantier acharné suite à leurs vicissitudes techniques survenues fin 2024. Place maintenant à l’act 2 à Concarneau du 24 au 29 juin. La saison est lancée avec en ligne de mire la Transat Café l’Or à laquelle Thibaut, tenant du titre, participera avec Damien Seguin, son ami d’enfance guadeloupéen !

Thibaut Vauchel-Camus : « Si on m’avait dit avant le départ de cet acte que nous allions être deuxième au classement général, j’aurais dit ok ! Il faut dire que nous n’avions pas beaucoup navigué avant la compétition car nous avons mis à l’eau Solidaires En Peloton assez tardivement. Nous voulions parfaire notre long chantier suite au chavirage fin 2024. Nous avons eu un peu de réussite ces deux derniers jours mais nous avons été opportunistes dans le petit temps et on s’est engouffré dans les brèches. Cette première navigation de l’année en course a fait beaucoup de bien à tout le monde. Je retiens beaucoup de positif et une belle cohésion au fil des jours. J’ajoute que nous n’avons eu aucun problème technique. »

Damien Seguin : « L’ambiance en mer et à terre a été excellente malgré un seul jour de navigation en amont de cette étape malouine. Nous avons réussi à être présent sur l’eau dans les bons moments. C’est très bon signe pour la suite et Concarneau qui arrive très vite. »   

LE CLASSEMENT GÉNÉRAL de l’ACT 1
Après 10 courses
1er – Koesio – Erwan Le Roux – 66 pts
2è – Solidaires En Peloton – Thibaut Vauchel-Camus – 62 pts
3è – Inter Invest – Sébastien Rogues – 53 pts
4è – Lazare – Erwan Le Draoulec – 53 pts
5è – Viabilis Océans – Baptiste Hulin – 43 pts
6è – Upwind by MerConcept – Anne-Claire Le Berre – 43 pts
7è – Le Rire Médecin Lamotte – Luke Berry – 24 pts

 

 

Boulogne-sur-Mer se prépare à une semaine de fête populaire autour de La Course des Caps

juin, 6Course des Caps...

Du 24 juin au 6 juillet 2025, Boulogne-sur-Mer vivra des moments exceptionnels avec l’ouverture du village de la toute première édition de La Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord. Installé sur le quai des Paquebots, au pied du tout nouveau ponton conçu pour accueillir les IMOCA emblématiques du Vendée Globe, cet espace de 20 000 m² deviendra le cœur vivant d’un événement inédit. Pendant près de deux semaines, la ville vibrera au rythme d’un rendez-vous unique, mêlant spectacle nautique, ambiance festive et découvertes pour tous les publics.

Pensé comme un lieu de vie ouvert à tous, le village – en accès libre – offrira une immersion totale dans l’univers fascinant de la course au large. Il sera ouvert tous les jours de 10h à 19h, proposant une multitude d’activités ludiques et immersives pour petits et grands. Une occasion rare d’admirer de près ces géants des mers, d’échanger avec les marins qui les mènent autour du monde et de vivre la voile comme jamais auparavant.

Une immersion totale dans la course au large

Tout au long de la semaine, le public pourra rencontrer les skippers lors de séances de dédicaces, d’interviews publiques ou de moments d’échange organisés à terre. Des temps précieux pour dialoguer avec des navigateurs de renom et repartir avec un souvenir personnalisé. Les animations pédagogiques ne manqueront pas : simulateurs de navigation, jeux en réalité virtuelle, défis sportifs, maquettes, quiz ou encore ateliers autour de la voile rythmeront la semaine. Petits et grands pourront tester leur agilité au winch, s’initier à l’e-sailing ou aux ergomètres, piloter des voiliers radiocommandés, apprendre à faire des nœuds marins, hisser une voile ou encore explorer en 3D les moindres recoins d’un IMOCA. Un programme riche et varié, conçu pour faire découvrir la voile de manière ludique et immersive, dans une atmosphère conviviale et festive. Parmi les temps forts : la présentation officielle des équipages, le 24 juin à 19h, donnera le ton de cette première édition. Le 27 juin, les IMOCA livreront un ballet spectaculaire lors des runs de vitesse en rade de Boulogne. Enfin, le 29 juin marquera le grand départ d’un parcours de 2 000 milles autour des îles Britanniques, défi relevé par les meilleurs marins du circuit.

Un village à l’écoute du large

Mais la fête ne s’arrêtera pas une fois les voiliers partis. Le village restera ouvert après le départ, avec ses bars, ses écrans géants et son ambiance conviviale pour suivre la course en direct. Si les stands d’animations feront une pause du lundi au vendredi, ils rouvriront leurs portes le week-end suivant pour accueillir le public à l’arrivée des premiers IMOCA, attendus à partir du 5 juillet. La remise des prix, prévue le 6 juillet, viendra clôturer en beauté cette première édition.

Mer, musique et transmission

Au-delà de la compétition, La Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord sera aussi une scène culturelle et festive. Chaque soir, dès 18h45, l’émission “COCKPIT” sera diffusée sur écran géant, dévoilant les coulisses de la course, avant de laisser place à un concert CAB en live à 19h00, pour prolonger l’ambiance en musique. Le Bar La Trinquette ouvrira ses portes dès 10h00, jusqu’à 22h30 du mardi au jeudi, et jusqu’à minuit les vendredi, samedi et dimanche, pour faire durer la convivialité. Des conférences thématiques seront également proposées, avec un accent particulier sur l’innovation maritime et les enjeux scientifiques liés à l’océan, pour sensibiliser petits et grands aux défis environnementaux de demain. Le village prendra aussi vie grâce à ses partenaires — Banque Populaire du Nord, Nausicaá, la Région Hauts-de-France, la Communauté d’Agglomération du Boulonnais — dont les stands proposeront tout au long de la semaine une variété d’animations interactives, entre voile, science et écologie.

Max Sorel / Du Vendée Globe à l’UTMB

juin, 5Sailing Together...

C’est le credo du navigateur-aventurier Maxime Sorel. Après son abandon sur le dernier Vendée Globe, dû à sa cheville droite gravement atteinte, il a entamé une longue rééducation. Pendant les trois premiers mois de l’année, il s’est concentré sur sa remise en forme. Aujourd’hui, il est presque totalement rétabli. La preuve : le cancalais vient de terminer la Maxi Race : un tour du lac d’Annecy de 100 kilomètres à pied, 5600 mètres de dénivelé positif en passant par les montagnes. Maxime se projette pleinement vers une première participation à l’UTMB, prévue fin août. En parallèle, il recherche activement des partenaires pour écrire une nouvelle page de sa vie de marin et de sportif. Son objectif : participer au Vendée Globe 2028. Il souhaite également relever de nombreux défis en mettant en avant la pratique régulière d’activités physiques.

Le sport pour la santé

La déconvenue d’un Vendée Globe avorté à bord du foiler V and B – Monbana – Mayenne n’a pas changé Maxime Sorel. Le sportif de haut niveau a toujours autant soif d’embruns sur son plan Verdier et compte en parallèle relever de nombreux défis et encourager le plus de monde à pratiquer une activité physique quotidienne.

« Tout n’a pas été simple après l’arrêt prématuré de mon deuxième Vendée Globe. En équipe, il a fallu se remettre en question après une erreur technique survenue pendant la préparation, retrouver notre confiance mutuelle et relancer la dynamique ensemble. De mon côté, j’ai dû prendre le temps de soigner ma cheville et de me reconstruire physiquement. Mais plutôt que de subir ces obstacles, nous avons choisi d’en faire une opportunité. Cette période m’a renforcé et m’a convaincu que je devais repartir autour du monde, à la voile et à haute vitesse, avec encore plus de sens et d’engagement dans mes défis. » explique Maxime. « Je vais continuer à être évidemment parrain de l’association Vaincre la Mucoviscidose. Je vais aussi, et c’est ce que je mets en avant dans ma recherche de partenaires, pousser un maximum de gens à pratiquer une activité physique. Pour cela, je suis maintenant ambassadeur du fonds de dotation Sport Santé, qui encourage l’activité physique et sportive et déploie des actions de sensibilisation et de dépistage des maladies cardiométaboliques dans une démarche préventive et positive. Grâce au Lab Sport Santé du fonds de dotation, des actions de dépistage seront proposées lors d’événements grands publics. Cela coulait de source pour moi qui ai fait du sport ma vie. Je trouve que ce modèle est convaincant pour un ou des futurs partenaires à qui je veux proposer un programme de course au large avec mon voilier et mon équipe qui sont tout de suite opérationnels mais également d’autres défis pour les collaborateurs et pour moi ».

L’UTMB en vue

Le message est passé. Maxime ne ménage pas ses efforts. Il consacre une grande partie de son temps à mobiliser de l’énergie pour trouver de nouveaux partenaires et les embarquer dans son aventure. En parallèle, il continue de relever des défis sportifs. Parmi les dernières expériences marquantes : une course d’endurance de 26 heures en karting, en relais, riche en émotions et en esprit d’équipe, ou encore le Défi Kite, un challenge de 150 kilomètres en kitesurf sur 3 jours dans une tramontane musclée du côté de Gruissan.
Il s’entraîne aussi afin de monter graduellement en puissance pour l’UTMB et une possible participation au Défi Azimut et à la Transat Café l’Or avec un skipper bénéficiant de partenaires majeurs.

« J’avais un petit doute concernant ma cheville en prenant, le week-end dernier, le départ de la Maxi Race. Ce doute est levé. Tout s’est bien déroulé. À présent, je vais me préparer activement pour le High Trail Vanoise, prévu le 12 juillet : 72 kilomètres et 5 000 mètres de dénivelé positif. J’enchaînerai ensuite avec la reconnaissance d’un tronçon de l’UTMB que je ne connais pas encore, l’autre partie je l’ai déjà arpenté lors de la CCC l’an dernier. De quoi connaître quasiment la totalité du parcours en amont de l’épreuve.» Une préparation engagée, menée sans jamais perdre de vue ses prochains défis nautiques.

« Le sport, c’est la santé ! » dit-il.

Thibaut Vauchel-Camus embarque Damien Seguin en 2025

juin, 5Solidaires En Peloton...

Le skipper de Solidaires En Peloton embarque son copain d’enfance Damien Seguin sur la Transat Café l’Or et les compétitions de la saison à commencer dès la semaine prochaine par l’ACT 1 des OCEAN FIFTY SERIES à la maison, Saint-Malo. Les deux marins, originaires de Guadeloupe, ont débuté la voile sur leur île d’outre-mer. Quoi de plus naturel pour Thibaut que de proposer cette transat en double et les Ocean Fifty Series à Damien
qui souhaite, après son deuxième Vendée Globe, incorporer le circuit des Ocean Fifty.

Attention, duo de haut vol à surveiller !

Thibaut et Damien se connaissent parfaitement. Ils ont beaucoup navigué ensemble lors de leur enfance en Guadeloupe et ont notamment terminé, en août 1998, à la deuxième place du Championnat du Monde Hobie Cat 16 en Australie après avoir vendu de nombreux t-shirts afin de récolter de l’argent pour le voyage. Le duo est arrivé également en métropole ensemble pour incorporer l’école nationale de voile de Quiberon. Depuis, leur chemin s’est séparé et les deux acolytes ont tracé leur route nautique, Thibaut en catamaran de sport, Class40 puis trimaran de 50 pieds, Damien, né sans main gauche, en voile paralympique (deux médailles d’Or en 2004 et 2016), Class40 et en IMOCA prenant part à deux Vendée Globe, course en solitaire, sans assistance et sans escale.

« Avec Thibaut, nous nous connaissons depuis l’enfance. Quand nous étions jeunes, nous évoluions sur les mêmes plans d’eau en Guadeloupe, moi en Laser, Thibaut en Hobie Cat. En 1997, il n’avait plus d’équipier et nous avons décidé de former un équipage allant jusqu’à deux deuxièmes places sur les Championnats du Monde jeune et Championnat de France jeune en hobie cat 16 » déclare Damien.
« Nous sommes ensuite partis en métropole ensemble pour naviguer en  duo jusqu’en 2000 en Tornado. Nous nous sommes évidemment ensuite recroisés régulièrement sans reprendre la mer à deux. Notre collaboration a toujours bien fonctionné. Nous marchions fort en catamaran de sport. Thibaut cherchait un co-skipper sur la Transat Café l’Or et nous nous sommes dit que c’était le bon moment pour reformer un duo. La Transat Café l’Or se courra sans routeur et je vais pouvoir aider Thibaut sur ce point. En somme, je pense que nous sommes très complémentaires. Thibaut, qui a une grande expérience de l’Ocean Fifty, va m’apprendre beaucoup de choses dans l’optique pour moi d’arriver sur ce circuit en 2026. Je vais aussi l’aider financièrement en amenant un pool de partenaires dans son Défi Voile Solidaires En Peloton qui n’a pas totalement bouclé son budget. Pour la saison, soit les Ocean Fifty Series de Saint-Malo et de Concarneau, la Rolex Fastnet Race et la Transat Café l’Or, nous avons légitimement de beaux coups à jouer sportivement. »

Face à une concurrence aiguisée, le Défi Voile Solidaires En Peloton voit grand et haut et se verrait, tout en faisant naviguer des patients atteints de la sclérose en plaques toute la saison dont le 10 juin à Saint-Malo juste avant l’étape malouine des Ocean Fifty Series, monter sur les plus hautes marches des podiums. « Comme chaque année, nous allons nous présenter au départ des courses avec ambition » explique Thibaut. “Cela serait formidable de remporter la Transat Café l’Or une deuxième fois consécutive. Pour ce programme complet en 2025, je suis ravi d’embarquer Damien Seguin. Je cherchais un profil qui avait une grande expérience en analyse météo notamment pour la Transat qui se fera sans routeur. Nous nous connaissons bien pour avoir longtemps navigué ensemble. Je suis content d’accueillir Damien à bord et lui faire découvrir la classe Ocean Fifty qu’il souhaite intégrer en solo sur le circuit 2026. Les planètes étaient alignées pour cette collaboration qui j’en suis certain sera fructueuse autant sportivement que solidairement puisque Damien est également très engagé via son association des Pieds et des Mains. Après avoir remis à l’eau notre Solidaires En Peloton la semaine dernière, nous enchaînons les navigations afin d’être prêts pour l’ACT 1 à Saint-Malo, dont nous sommes tenants du titre. Cette première navigation en course de l’année mixera parcours inshores et côtiers et j’embarque pour cette occasion Damien, Laurent Gourmelon, Axelle Pillain et Gwen Riou. J’ajoute que le 10 juin nous organisons la deuxième édition de notre rallye solidaire qui accueillera sur mon trimaran et d’autres voiliers des patients atteints de la sclérose en plaques. »  

Maladies féminines : un retard médical révélateur d’inégalités persistantes

mai, 28Atout Soleil...

A l’occasion de la Journée internationale d’action pour la santé des femmes, il est essentiel de rappeler que les inégalités dont elles sont victimes dans le domaine médical restent profondes : retards de diagnostic, symptômes sous-estimés, tabous persistants… autant de signaux que leurs besoins spécifiques ont longtemps été négligés. Résultat : si leur espérance de vie dépasse celle des hommes, elles passent moins d’années en bonne santé.

C’est dans ce contexte que le Fonds de dotation Nos Épaules et Vos Ailes, en collaboration avec GPMA, l’assureur Generali et La Médicale, a lancé un nouvel appel à projets dans le cadre de l’opération de mécénat Atout Soleil, intitulée : « Maladies féminines : informer, soigner, soutenir ». Il vise à accompagner des associations qui œuvrent partout en France pour mieux informer sur les maladies féminines, favoriser l’accès aux soins et soutenir la reconstruction physique, psychologique et professionnelle après la maladie.

Décryptage d’un enjeu de santé publique essentiel, encore trop souvent sous-estimé.

Une recherche médicale longtemps centrée sur les hommes

Comme le souligne la neurobiologiste Catherine Vidal, directrice de recherche honoraire à l’Institut Pasteur de Paris et membre du comité d’éthique de l’Inserm, la médecine s’est longtemps construite sur un modèle unique : celui du corps masculin . Ce biais structurel a profondément influencé la recherche biomédicale. Il a ainsi fallu attendre 1998 pour que l’anatomie complète du clitoris soit enfin décrite, et 2005 pour obtenir les premières IRM du sexe féminin.

Pendant longtemps, les traitements et protocoles médicaux ont été conçus principalement à partir de données recueillies sur des hommes. Ces résultats, souvent inadaptés à la physiologie féminine, ont contribué à un biais durable dans la recherche. Cela s’explique en partie par le fait que les femmes ont longtemps été largement exclues des essais cliniques. Deux idées fausses ont justifié cette exclusion : la conviction erronée que les différences entre les sexes se limitaient aux organes reproducteurs, et la volonté — certes bien intentionnée — de protéger d’éventuelles grossesses.

Un tournant majeur a eu lieu en 1993, lorsque les National Institutes of Health (NIH) aux États-Unis ont été contraints par la loi d’inclure des femmes dans tous les essais cliniques financés par des fonds publics. La situation s’est ainsi nettement améliorée ces dernières années. D’après les registres de l’OMS et du NIH, toutes pathologies et phases d’essais confondues, la participation des femmes est passée de 35 % en 1995 à 58 % en 2018. Mais cette parité apparente cache encore de fortes disparités selon les domaines de recherche. Les femmes demeurent par exemple sous-représentées dans les études sur l’insuffisance cardiaque, certains cancers, la dépression, la douleur, le sida .

Dans leur enquête Les Négligées , les journalistes Solenne Le Hen et Marie-Morgane Le Moël expliquent que pendant longtemps, les médicaments ont été testés surtout sur des hommes, puis prescrits aux femmes sans ajustement. Pourtant, le corps féminin réagit différemment : il absorbe les substances actives plus vite et les élimine plus lentement. Résultat, les femmes risquent jusqu’à 50 % d’effets secondaires en plus. Enfin, l’enquête pointe un autre indicateur alarmant : à peine 1 % des financements mondiaux dédiés à la recherche et à l’innovation en santé sont consacrés spécifiquement à la santé des femmes. Un chiffre qui illustre l’ampleur du retard encore à combler.

Des diagnostics plus lents, des soins inadaptés

Les politiques de santé concernant les femmes ont longtemps été centrées sur la sphère sexuelle et reproductive, au détriment d’autres pathologies. Cette approche a contribué à renforcer des stéréotypes, influençant la manière dont les symptômes féminins sont interprétés.

Un exemple marquant : les maladies cardiovasculaires. Elles sont la première cause de mortalité chez les femmes — 204 décès par jour contre 176 chez les hommes, selon la Fondation pour la recherche médicale. Pourtant, les symptômes féminins restent mal reconnus. Fatigue, anxiété ou douleurs thoraciques sont trop souvent attribués à des troubles psychologiques, là où des signes identiques chez les hommes évoquent immédiatement une urgence cardiaque.

D’après une étude de l’Université McGill, seulement 29 % des femmes suspectées d’infarctus reçoivent un électrocardiogramme dans les 10 minutes suivant leur arrivée à l’hôpital, contre 38 % des hommes . À l’hôpital Lariboisière, à Paris, les femmes appellent le SAMU en moyenne 15 minutes plus tard que les hommes, souvent parce qu’elles doutent de la gravité de leurs symptômes .

Le manque d’information joue aussi un rôle. Selon une enquête IFOP de 2023, seules 46 % des femmes savent que les maladies cardiovasculaires sont leur première cause de mortalité, devant le cancer du sein. Chez les 18-25 ans, une sur deux pense encore, à tort, qu’elles touchent surtout les hommes .

La santé mentale, grande oubliée du système de soins

Les troubles de la santé mentale demeurent l’un des angles morts de notre système de santé, alors même qu’elle touche de manière disproportionnée les femmes. Selon Santé publique France, les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes à souffrir de dépression, trois fois plus exposées aux troubles anxieux, et deux fois plus susceptibles de faire une tentative de suicide. La maternité constitue un moment particulièrement vulnérable : 17 % des femmes souffrent de dépression post-partum, 5 % déclarent des pensées suicidaires, et une femme sur dix reste en détresse psychique deux mois après l’accouchement.

Tout au long de leur vie, de nombreuses femmes subissent des violences — notamment conjugales — aux conséquences psychiques lourdes. Selon le Centre national de ressources et de résilience, les femmes victimes de violences conjugales présentent un risque sept fois plus élevé de développer un trouble de stress post-traumatique. Même dans la sphère professionnelle, l’écart est frappant : 6 % des femmes déclarent une souffrance psychique liée au travail, contre 3 % des hommes.

La précarité économique, qui touche plus souvent les femmes, aggrave encore la situation. En France, 4,9 millions de femmes vivent sous le seuil de pauvreté, contre 4,3 millions d’hommes. Elles représentent près de 78 % des emplois à temps partiel, souvent associés à des conditions de travail instables : horaires fragmentés, bas salaires, pénibilité accrue. Comme l’a rappelé Nathalie Bajos, directrice de recherche à l’Inserm, lors du lancement de la chaire annuelle de santé publique du Collège de France : « Le genre, mais aussi la position sociale, produisent des inégalités en matière
de santé. »

La précarité a un impact direct sur l’accès aux soins. Près des deux tiers des personnes qui y renoncent sont des femmes, en grande partie à cause de contraintes financières et de la pénurie de professionnels de santé dans certaines zones . L’exemple de la gynécologie est particulièrement parlant : selon l’UFC-Que Choisir, un quart des femmes vivent dans un désert médical gynécologique. En treize ans, le nombre de gynécologues a chuté de 65 %. Onze départements n’en comptent plus aucun, et dans 73 autres, on en recense moins de six pour 100 000 habitants.

Le prix Atout Soleil : soutenir les associations engagées pour la santé des femmes

Les associations jouent un rôle crucial dans l’amélioration de la santé des femmes. Présentes sur le terrain, elles accompagnent les patientes au quotidien, lèvent le voile sur des pathologies longtemps ignorées, et interpellent les pouvoirs publics pour faire évoluer les politiques de santé. L’exemple de l’endométriose en est emblématique. Cette maladie chronique, qui touche une femme sur dix, n’a été reconnue comme pathologie organique qu’à la fin des années 1990. Il a fallu attendre 2019 pour qu’un plan national soit mis en place, et 2022 pour qu’elle soit enfin inscrite sur la liste des affections de longue durée (ALD) — une avancée rendue possible grâce à la mobilisation associative.

Pour amplifier cette dynamique, l’opération de mécénat Atout Soleil a lancé un appel à projets intitulé : « Maladies féminines : informer, soigner, soutenir ». Son objectif : faire progresser la santé des femmes en valorisant les initiatives de terrain. Pour sa 18ème édition, le prix Atout Soleil récompensera des associations engagées sur tout le territoire, qui œuvrent à chaque étape du parcours de soin — avant, pendant et après la maladie et qui sensibilisent le plus grand nombre pour faire reconnaître les spécificités des maladies féminines et garantir une véritable égalité de traitement.

Car la santé des femmes ne concerne pas seulement les femmes : elle engage toute la société. Investir dans ce domaine, c’est agir pour plus d’égalité, mais aussi pour l’efficacité des politiques publiques : selon le Forum économique mondial, mieux prendre en compte les spécificités féminines — par exemple en matière d’endométriose ou de ménopause — permettrait de favoriser le retour à l’emploi des femmes et d’améliorer la performance globale des systèmes de santé. À l’échelle mondiale, cela pourrait représenter un gain de 130 milliards de dollars dans le PIB d’ici 2040 .

Parce que la santé des femmes concerne toute la société, elle mérite des réponses structurelles et ambitieuses. Cette Journée internationale d’action pour la santé des femmes doit être l’occasion de repenser nos pratiques pour que leurs besoins spécifiques soient pleinement intégrés dans la recherche, les soins et les politiques de santé.

À vos agendas :

04/07/2025 : Clôture de l’appel à projets
23/09/2025 : Délibération du jury
02/12/2025 : Cérémonie de remise des prix à Paris

En savoir plus – retrouvez le détail de cet appel à projets et les critères de sélection : ici

[1] Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, (2020), « Prendre en compte le sexe et le genre pour mieux soigner : un enjeu de santé publique », décembre.
[2] Ibid 1.
[3] Marie-Morgane Le Moël et Solenne Le Hen. (2025), « Les négligées. Enquête au cœur du business de la santé des femmes », HarperCollins, février.
[4] Ibid 1
[5] Assemblée nationale, 2023, « Rapport d’information sur la santé mentale des femmes », juillet.
[6] Fédération française de cardiologie, 2023, « Cœur et femmes », Baromètre IFOP, avril 2023.
[7] Santé publique France, 2023, « Prévalence de la dépression, de l’anxiété et des idées suicidaires à deux mois postpartum : données de l’enquête nationale périnatale 2021 en France hexagonale », septembre.
[8] La production sociale des inégalités de santé | Collège de France
[9] Fédération des acteurs de la solidarité, 2024, « Santé des femmes en situation de précarité », mars.
[10] UFC-Que Choisir, 2022, « Fracture sanitaire : des constats dramatiques imposant des réformes d’ampleur », novembre.

Trois évidences et une surprise

mai, 26Ruyant...
Off Groix, FRANCE – may 20 2025, Skipper Thomas Ruyant , Imoca VULNERABLE, Training prior for the Course des caps, on May 20, 2025 off Groix, France.
© Pierre Bouras

Quoi de mieux pour replonger dans le bain de la course au large en IMOCA pour un navigateur nordiste, qu’une belle course en équipage dans les Hauts-de-France ? C’est précisément le programme qui s’avance fin juin pour Thomas Ruyant. Une circumnavigation autour des îles Britanniques, la toute nouvelle et très prometteuse Course des Caps Boulogne-sur-Mer Banque Populaire du Nord. Solitaire dans l’âme, Thomas s’en délecte pourtant d’avance, à l’idée de régater tout l’été, au contact d’adversaires haut de gamme. Il réunit pour l’épauler sur la Course des Caps un équipage international, mixte, au profil aussi détonant qu’étonnant. Jugez plutôt. Morgan Lagravière, le Monsieur Plus de TR Racing depuis plusieurs années, décisifs dans les victoires lors des deux dernières Transat Jacques Vabre (Transat Café L’Or) aux côtés de Thomas, embarque comme une évidence. L’Italien Ambrogio Beccaria, dont les succès en Classe Mini et Class40 rappellent immanquablement le parcours de Thomas, s’impose lui aussi assez logiquement, puisque dès la fin de la Course des Caps, il endossera le ciré de skipper officiel du bateau, passé sous les couleurs de son partenaire Allagrande MAPEI. La belle histoire, aventureuse et humaine, est celle de Manon Peyre, bien connue des spécialistes des séries Olympiques, et que Thomas, en recherche de talent d’exception à la barre, enrôle, sur les conseils avisés de Morgan.

Ambrogio ; un « crash course » en IMOCA

Né à Milan il y a 34 ans, Ambrogio Beccaria découvre, enfant, la voile un peu par hasard en Sardaigne. Il a depuis fait son chemin en course au large, devenant le premier navigateur Italien à remporter la Mini Transat. Passé en Class40, il s’illustre aussitôt en remportant la Transat Jacques Vabre en 2023, The Transat et deux éditions de la Normandy Channel Race. Il découvre cette année l’IMOCA, habité de la même envie de performer rapidement.
« Je n’ai en tout et pour tout navigué que quelques jours en IMOCA, une étape de The Ocean Race sur Holcim et, la semaine écoulée à bord de VULNERABLE. Je découvre en douceur le bateau et l’équipe. VULNERABLE, qui sera Allagrande MAPEI pour The Ocean Race Europe et la Transat Café l’Or, est un bateau complexe et il me faut comprendre et maitriser de nombreux paramètres. Je priorise donc mon temps à bord. A chaque jour suffit sa peine, et Thomas, Morgan et les équipes de TR Racing sont à mon écoute. Après deux saisons et demie en Class40, ce qui me surprend le plus, c’est la vitesse de démarrage du bateau. Même dans peu de vent, on monte très vite dans les noeuds. On atteint très vite et sans effort les 25 noeuds. Le décollage, le vol, sont nouveaux pour moi. Il me faut comprendre où et quand mettre l’énergie, tant il y a de choses à maitriser. Pour l’heure, je ne suis qu’un simple équiper, mais dans deux mois, ce sera moi le skipper. J’arrive avec mon équipe qui travaille elle aussi en harmonie avec TR Racing. C’est une collaboration réussie, qui m’enlève beaucoup de stress. Je crois avoir un peu le même tempérament que Thomas sur l’eau. Il met énormément d’énergie dans sa manière de naviguer, mais il le fait avec calme, lucidité et… talent. Nous vivons de belles journées d’échanges et de partages de nos sensations à bord. Morgan est impressionnant.  Il est vraiment connecté à l’eau et au bateau. Il a un feeling incroyable. »

Manon Peyre ; Pourquoi moi ?

Manon n’en revient toujours pas. La jeune spécialiste du 49er de 23 ans, formée au Club la Pelle Marseille, vient de poser ses cirés à Lorient, au sein de l’écurie TR Racing de Thomas Ruyant. Le skipper Nordiste de VULNERABLE l’a tout bonnement sélectionné pour intégrer son équipage appelé à régater cet été autour des îles Britanniques lors de la première édition de la Course des Caps Boulogne sur Mer Banque Populaire du Nord (départ 29 juin). Des formats de course réservés à des équipages mixtes de 4 à 5 marins, auxquels vient s’ajouter un media man, Pierre Bouras. Totalement dépourvue de la moindre expérience en IMOCA et en course au large, Manon vit un rêve éveillé, lancée avec bienveillance et attention dans l’apprentissage d’un foiler dernier cri, aux côtés de pointures de la course au large, Thomas Ruyant, Morgan Lagravière et Ambrogio Beccaria. Repérée par Morgan Lagravière, lui -même athlète de haut-niveau en 49er, Manon n’arrive cependant pas les mains vides, loin de là. Athlète accomplie, Championne du Monde Junior de 49erFX, c’est aussi une tête bien faite, étudiante en Master de Business International à l’Université Paris-Dauphine, dotée d’un talent rare à la barre. Cela tombe bien, VULNERABLE est reconnu pour se barrer avec aisance et facilité. Un atout de poids dans les régates au contact et au plus près des côtes et reliefs au programme de la compétition boulonnaise.

Du 49er à la barre d’un foiler IMOCA !

« Je n’ai que quelques jours de navigation derrière moi et tout ce que je vis relève de la folie et de l’émerveillement. » Rapidement et chaleureusement prise en main par toute l’équipe de TR Racing, Manon Peyre découvre sans pression aucune l’environnement hautement technologique d’un Imoca dernière génération. « Quand j’ai vu le cockpit, avec toutes ces bouts, cadrans et retour d’informations, j’ai eu un petit moment de doutes » raconte-t’elle. « Mais Thomas, Ambrogio et Morgan m’ont tout de suite mise à l’aise. Ils sont aux petits soins pour moi, m’expliquent avec simplicité le fonctionnement du bateau. Dès la première sortie, Thomas m’a confié la barre et alors, quelle surprise ! VULNERABLE se barre comme un dériveur. Les sensations sont d’emblée inouïes. C’est impressionnant ! Quelles sensations ! de vitesse ! d’accélérations ! Certes l’habitat est plus que spartiate et l’exiguïté de la cabine m’a surprise. La convivialité, la sympathie, la gentillesse de l’équipage ont vite levé mes doutes et interrogations sur ma capacité à partager en mer de longues navigations. Mes seules nuits en mer, c’est lors de croisières familiales que je les ai passées. C’est une grande et formidable aventure qui s’offre à moi. Je vais énormément apprendre au contact de tels mentors. Une expérience qui va sans nul doute m’apporter beaucoup dans mes projets personnels, en Olympisme et Coupe de l’America. »

Née un 29 mars 2002 à Neuilly sur Seine dans une famille de passionnés de voile, Manon, Championne du Monde Junior de 49erFX, grandit à Aix-en-Provence et découvre l’Optimist à l’âge de 5 ans avec son frère jumeau Théo. Ensemble, ils se challengent au quotidien et tracent vite leur route vers le haut niveau en intégrant le Pôle France de Marseille en 2017. Manon devient alors Championne de France de Laser Radial et obtient deux sélections pour représenter la France au Youth World Sailing Championship. En 2020, elle se lance dans un projet olympique en 49erFX et obtient en 2023 le titre de Championne du Monde Junior en 49erFX avec sa coéquipière Clara Stamminger. Elle devient par la suite partenaire d’entraînement des médaillées olympiques Sarah Steyaert et Charline Picon. A présent, elle prépare les JO de LA 2028, avec une nouvelle coéquipière, Maïwenn Deffontaines, et avec pour objectif de ramener une médaille à la France en FX.

Morgan Lagravière, Monsieur Plus !

Monsieur Performance sera le pilier sur lequel Thomas Ruyant pourra de nouveau s’appuyer pour briller face à une redoutable opposition annoncée sur la Course des Caps. « Le programme est génial, avec ces navigations côtières truffées de pièges. L’équipage permettra de pousser le bateau et de continuer à l’apprivoiser, à apprendre sur ses potentiels dans des conditions différentes du très grands large. J’aime être dans la dynamique du partage en équipage. Chacun apporte sa pierre à l’édifice et c’est génial. Le bateau a été allégé cet hiver, sans modification majeure. Nous adaptons nos voiles aux nouvelles règles de la Classe. La Course des Caps va nous emmener très loin dans les latitudes Nord. Je ne suis personnellement jamais monté si haut. Le mois de mai nous permet de bien identifier les bons fonctionnements du bateau et d’imaginer les systèmes de quarts. Il y a beaucoup de fraicheur dans cet équipage, avec Ambroggio que je découvre, et Manon, qui arrive avec tout son talent et son envie. »

Pierre Bouras en médiaman

Thomas, Manon, Morgan et Ambrogio embarqueront sur la Course des Caps Boulogne-sur-Mer Banque Populaire du Nord Pierre Bouras en tant que médiaman. Photographe professionnel, vidéaste, droniste, Pierre, waterman dans l’âme, accompagne les aventures maritimes de Thomas Ruyant et TR Racing depuis l’époque du Souffle du Nord. Tout au long du tour des îles britanniques, il documentera la vie à bord du voilier VULNERABLE en envoyant à terre photos, vidéos et réactions du bord.

Solidaires En Peloton en version augmentée

mai, 22Solidaires En Peloton...
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L’Ocean Fifty Solidaires En Peloton a été mis à l’eau à Saint-Malo hier après-midi. Suite à son chavirage fin 2024, le trimaran du navigateur malouin – guadeloupéen Thibaut Vauchel-Camus a subi un important chantier hivernal avec pas mal de modifications afin de le fiabiliser et l’optimiser. Sa décoration a également légèrement évolué, avec l’apparition de la couleur orange de la Fondation France Sclérose En Plaques, créée au printemps 2024.

Thibaut Vauchel-Camus : « La sclérose en plaques gagne en visibilité avec la création récente de France Sclérose en Plaques qui réunit les anciennes Fondation Arsep, la ligue française contre la sclérose en plaques et l’Unisep. La cause sera plus largement perceptible. Notre Ocean Fifty portera naturellement les couleurs de France Sclérose En Plaques et nous organisons cette année des événements à terre et en mer à destination des patients. Je pense notamment à notre rallye en mer du 10 juin à Saint-Malo où plusieurs unités embarqueront nos invités pour un temps d’évasion en baie de Saint-Malo. L’Ocean Fifty arborera le chiffre 130 000 sur ses étraves autant de patients atteints en France ! Le chantier a été intense. Nous avons des fourmis dans les bottes et les cirés. Avec les beaux jours, nous avons hâte de retrouver des sensations en mer. Nous serons au départ des Ocean Fifty Series 2025 dont le premier ACT sera à Saint-Malo.»

Laurent Gourmelon, directeur technique : « Nous sortons d’un long chantier et je crois pouvoir dire que nous allons avoir un super bateau sur l’eau. Nous avons profité de ce chantier forcé suite à notre chavirage pour faire pas mal de modifications techniques : une nouvelle casquette avec une partie amovible, de nouveaux systèmes aérodynamiques sur les bras avant et arrière, une nouvelle cadène de petit gennaker, des tablettes de winchs rehaussées et des winchs plus puissants, un nouveau moteur et la partie électronique complètement revue… Tout cela va nous permettre de gagner en performance et en efficacité dans les manœuvres.»