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Prix « Atout Soleil » : un soutien à 15 associations engagées pour une « Génération zéro addiction »

décembre, 4Atout Soleil...

Apporter un soutien aux associations qui développent des projets innovants en faveur d’un public fragilisé, c’est l’objectif que s’est fixée depuis 2007 l’opération de mécénat Atout Soleil, portée par le fonds de dotation « Nos Épaules et Vos Ailes » et GPMA, en collaboration avec l’assureur Generali et ses réseaux de distribution, dont La Médicale.
Pour sa 17ème édition, le prix Atout Soleil a été remis hier soir à Paris à 15 associations qui œuvrent concrètement sur nos territoires pour prévenir, protéger et accompagner les jeunes mais aussi leurs familles face aux multiples formes d’addictions : tabac, alcool, médicaments, cannabis, cocaïne, jeux d’argent, écrans, alimentation, sexe, etc.

Thierry Gaudeaux, Secrétaire de GPMA et Président du fonds de dotation Nos Épaules et vos Ailes : « Cette année, 92 associations de tout le territoire ont répondu à notre appel à projets, et nous avons été impressionnés par la diversité et la qualité des initiatives proposées. La sélection a été ardue, mais les 15 associations retenues se distinguent par l’originalité de leurs projets. Elles apportent des réponses concrètes et adaptées, tant pour prévenir les addictions que pour aider les jeunes à se libérer de leurs dépendances et accompagner leurs proches. Je remercie les collaborateurs des réseaux Generali et de La Médicale, qui ont parrainé et fait remonter ces initiatives locales, ainsi que le médecin psychiatre Jean-Victor Blanc, membre du jury de sélection des associations lauréates et grand témoin de cette édition. Par son expertise et sa pédagogie, il a su nous éclairer sur les problématiques complexes des addictions et, à travers les webinaires organisés dans le cadre du prix, il continue de sensibiliser un large public tout en brisant les tabous qui entourent ce sujet. »

Place donc aux lauréats :

L’association Addictions France Isère qui développe un outil adapté aux jeunes allophones pour les sensibiliser aux conduites addictives et qui forme les professionnels à son usage.

https://www.gpma-asso.fr/lassociation-addictions-france-isere-laureate-du-prix-atout-soleil-2024

L’association G-Addiction Jeunesse citoyenne, implantée à Nice, qui propose un escape game aux jeunes collégiens, lycéens et étudiants pour les sensibiliser à la thématique de la sécurité routière et des addictions.

https://www.gpma-asso.fr/lassociation-g-addiction-jeunesse-citoyenne-laureate-du-prix-atout-soleil-2024

Le Centre d’accueil et de soins pour les toxicomanes (CAST), basé à Reims, qui a créé une bande dessinée pour sensibiliser les collégiens aux risques liés aux addictions.

https://www.gpma-asso.fr/lassociation-cast-laureate-du-prix-atout-soleil-2024

Le Centre régional d’information et de prévention du sida et pour la santé des jeunes d’Île-de-France (CRIPS) qui porte un projet pour prévenir l’usage des jeux d’argent et de hasard grâce à un outil pédagogique mobilisant les compétences psychosociales des jeunes.

https://www.gpma-asso.fr/lassociation-crips-idf-laureate-du-prix-atout-soleil-2024

Le Centre Interdisciplinaire de Recherche, Coordination des soins et Enseignement en Addictologie (CIRCEA), basé à Clermont-Ferrand, qui propose un programme de prévention des addictions en milieu sportif à destination des jeunes et des professionnels.

https://www.gpma-asso.fr/lassociation-circea-laureate-du-prix-atout-soleil-2024

L’association Al’Batross, implantée à Draguignan, qui déploie une équipe mobile dédiée à la prévention et à l’accompagnement des jeunes consommateurs de substances psychoactives.

https://www.gpma-asso.fr/lassociation-albatross-laureate-du-prix-atout-soleil-2024

L’association Épice 82, basée à Montauban, qui propose à des jeunes consommateurs de drogues une activité professionnelle payée à la journée assortie d’un accompagnement médico-psycho-social.

https://www.gpma-asso.fr/lassociation-epice-82-laureate-du-prix-atout-soleil-2024

L’association le Phare, basée à Lyon, qui développe des actions de prévention dès le plus jeune âge et soutient les familles qui font face à l’entrée dans l’addiction d’un de leurs enfants.

https://www.gpma-asso.fr/lassociation-le-phare-laureate-du-prix-atout-soleil-2024

L’association VoisinMalin qui recrute et forme des habitants de plusieurs quartiers prioritaires en France pour effectuer un travail de porte-à-porte en vue d’informer et de mobiliser leurs voisins sur des sujets liés aux addictions.

https://www.gpma-asso.fr/lassociation-voisinmalin-laureate-du-prix-atout-soleil-2024

La Fondation ILDYS, implantée dans le Finistère, qui forme des éducateurs de jeunes vivant en foyer à la mise en place d’ateliers de prévention des conduites addictives.

https://www.gpma-asso.fr/ildys-laureate-du-prix-atout-soleil-2024

La Fondation Seltzer, basée à Briançon, qui mène des actions de prévention ciblant les jeunes tant en milieu scolaire que festif et qui forme les professionnels.

https://www.gpma-asso.fr/la-fondation-seltzer-laureate-du-prix-atout-soleil-2024

L’association la Bergerie de Berdine, implantée dans le Vaucluse, qui offre aux jeunes addicts un hébergement sans contrepartie financière et sans limite de durée, en parallèle d’un parcours de reconstruction fondé sur le vivre ensemble, le travail et les vertus thérapeutiques de la nature.

https://www.gpma-asso.fr/lassociation-bergerie-de-berdine-laureate-du-prix-atout-soleil-2024

L’association CMSEA, implantée en Lorraine, qui agit pour prévenir ou réduire la primo consommation des enfants de parents dépendants.

https://www.gpma-asso.fr/lassociation-cmsea-laureate-du-prix-atout-soleil-2024

L’association Tremplin 17, implantée en Charente-Maritime, qui se sert de la réalité virtuelle pour agir sur les comportements addictifs des jeunes.

https://www.gpma-asso.fr/lassociation-tremplin-17-laureate-du-prix-atout-soleil-2024

L’association l’Arbre des Connaissances, implantée à Paris, qui conçoit et diffuse des outils de médiation scientifique sur les addictions pour faciliter les échanges entre les adolescents et les professionnels.

https://www.gpma-asso.fr/lassociation-larbre-des-connaissances-laureate-du-prix-atout-soleil-2024

 

Thomas Ruyant : « J’entre dans un temps long. »

novembre, 29Ruyant...
RACE, NOVEMBER 27, 2024 : Photo sent from the boat VULNERABLE skipper Thomas Ruyant (FRA) during the Vendee Globe sailing race on November 27, 2024. (Photo by skipper Thomas Ruyant)

Il fallait aller vite ! Poussés par l’impérieuse nécessité de demeurer le plus longtemps possible en bordure d’une dépression accrochée au large du Brésil, les Imocas à grand foils des dernières générations ont dévoré l’Atlantique Sud, en alignant d’ébouriffantes journées à 550 milles et plus. L’émulation entre des skippers tous biberonnés à la culture de la performance et de la gagne aura fait le reste. Aux côtés du leader Charlie Dalin (Macif-Santé Prévoyance), Thomas Ruyant (VULNERABLE), mais aussi Yohan Richomme (Arkea Paprec) et Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), sans négliger Jérémie Beyou (Charal) et Nicolas Lunven (Holcim PRB), tricotent avec précision leur entrée dans l’Océan Indien, en profitant à coups d’empannages d’un étroit couloir de vent, avant de plonger plus au Sud en bordure de la Zone d’Exclusion Antarctique où sévissent les flux perturbés d’Ouest.

Changement de décor, de températures, de reliefs maritimes et de couvertures célestes pour les solitaires hier encore accablés de chaleur et qui retrouvent ces dernières heures avec plaisir leurs vêtements polaires. La régate planétaire se poursuit pour les leaders heureux de changer de bord et qui envisagent avec satisfaction la perspective de tracer dès ce week-end et toute la semaine prochaine un bord rectiligne et efficace tribord amure en direction de l’Est, via une latitude plus hurlante du côté des 50 degrés de latitude Sud. Comme l’indique joliment Thomas Ruyant ce matin, le temps se fait plus long, la solitude plus palpable, et la réalité du Vendée Globe, construite sur le sport et l’aventure, s’incruste davantage encore dans le quotidien des marins, plus confrontés que jamais à leur vulnérabilité.

 

Morceaux choisis des réflexions de Thomas au 19ème jour de course :

Nouvelle ambiance !

« C’est une nouvelle ambiance depuis hier et la fin de notre long et délirant bord bâbord. Le jour se lève très tôt, vers 4 heures. Le vent est très « rafaleux » et oscille entre 17 et 20 noeuds. La mer est formée mais facile. Le bateau passe sans forcer. »

 

Vite et en tribord dans l’Indien.

« On sort d’une semaine de folie, mais cela ne s’arrête pas brutalement. On a quelques empannages à faire mais on va continuer de glisser vite, en tribord amure cette fois dans l’Indien. Il faut rester dans cette petite veine de vent pour passer sous Bonne Espérance. »

 

Un Atlantique Sud de folie.

« Ces 5 jours en Atlantique Sud resteront dans ma mémoire. Je n’étais jamais allé aussi vite, aussi longtemps. On était sur un genre de reaching rapide, pas ou peu de vmg. Il fallait être dessus en permanence, à l’attaque pour profiter de cette dépression et de ce vent de Nord Ouest. On voit aujourd’hui, avec cette transition sous l’Afrique, que ça valait la peine de s’arracher. On a créé une cassure dans la flotte, et on va pouvoir garder du vent pour entrer dans l’Indien. »

 

615 milles en 24 heures !

« Seb Simon a été impressionnant ! Je ne crois pas que son record (615 milles) puisse être battu de sitôt. Je suis heureux des moyennes que nous avons tenues. C’était superbe. »

 

Rythme de vie.

« Je tiens un bon rythme, de vitesse mais aussi de vie, de sommeil et d’alimentation. Je vérifie régulièrement le bateau, et j’effectue les petites réparations immédiatement. »

 

Les 40èmes…

« On est déjà par 40° de latitude Sud, les 40èmes pas très rugissants. Ce n’est pas encore l’ambiance particulière du Grand Sud, mais on sent que la mer commence à se former. Mais notre folle cavalcade de la semaine nous a habitué à cette houle. Beaucoup d’oiseaux mais je n’ai pas encore vu d’albatros. »

 

Voir Crozet !

« On aborde l’océan Indien dans un vent de Nord Ouest assez soutenu. Il y aura un empannage à faire pour plonger vers la zone des glaces en tribord amure quand le vent passera Sud Ouest. On devrait passer près des îles Crozet, qui font partie des Terres Australes et Antarctiques Françaises, par 45 ° Sud. « 

 

La guerre des carènes !

« Cette régate est planétaire. Le niveau est incroyable. Je suis heureux d’être dans ce bon paquet de tête. J’observe les classements, les performances et positions des uns et des autres. Les carènes signées Verdier étaient très à leur aise sur une mer relativement plate, sur une navigation plus lofée. Les plans Koch Finot-Conq, Paprec-Arkea et mon VULNERABLE devraient mieux s’exprimer dans une mer plus formée, car on s’arrête moins dans les vagues, avec une navigation qui privilégiera le vmg. Les plans « Verdier » ont des formes de coques tendues et puissantes contrairement aux plans « Koch », plus ronds et bananés pour améliorer le confort à bord et le passage dans la mer. Si je dois faire des différences, ce sera dans l’Indien. »

 

Solitude !

« J’entre en solitude, un sentiment assez bizarre, qui me plait bien. J’entre dans un temps long. Je sens que je suis parti pour un grand voyage. »

 

A noter :

La VMG « Velocity Made Good » correspond à une donnée entre la vitesse du bateau et l’angle de CAP. La VMG fait référence à l’optimisation entre la vitesse d’un voilier variable suivant la direction du vent et la distance à parcourir. On parle aussi de compromis cap/vitesse.

 

Des Sables-d’Olonne au cap de Bonne-Espérance : Alex Thomson avait mis 17 jours 22 heures et 58 minutes lors de l’édition 2016-2017

 

Le tour du monde commence aujourd’hui.

novembre, 28Ruyant...
RACE, NOVEMBER 26, 2024 : Photo sent from the boat VULNERABLE SG during the Vendee Globe sailing race on November 26, 2024. (Photo by skipper Sam Goodchild)

Heureux qui comme Goodchild profite d’un beau voyage. Le skipper Britannique de VULNERABLE respire, inspire avec chaque mille avalé le bonheur, la plénitude d’être en mer et d’évoluer, après plus de 6 000 milles de course (déjà !), dans le bon wagon des leaders. Pointé depuis le départ à 24 reprises en tête de son premier Vendée Globe, le bizut a quelque peu rétrogradé durant ces derniers jours de folie expérimentés par les foilers en travers de l’Atlantique Sud. Son plan Verdier de 2019, moins taillé pour ces longs runs de vitesse pure, au portant et sur mer parfaitement carrossable, pointe néanmoins en une très honorable 7ème place, en capacité d’exploiter les vicissitudes du Grand Sud à son profit, dès que l’occasion se présentera. Le cap de Bonne Espérance, marqueur du Vendée Globe, et qui précède en son Est, au niveau du cap des Aiguilles, l’entrée dans l’Océan Indien, fait basculer les solitaires dans un autre imaginaire, exaltant et sombre, que Sam aborde avec une distanciation, un recul, un flegme tout Britannique, en quête perpétuel de l’osmose parfaite avec son bateau et l’océan. Alors que s’avance une délicate transition à négocier au millimètre entre la dépression Brésilienne « coupable » des allures vertigineuses de la semaine, et en voie d’affaissement en Atlantique Sud, et l’arrivée de flux d’Ouest soutenus en bordure de la Zone d’Exclusion Antarctique, Sam dresse un bilan tout en mesure d’un premier quart de course parfaitement maitrisé.

 

Es-tu satisfait de ta place compte tenu des performances des bateaux récents qui t’entourent?

« Je suis satisfait de ma place (7ème à l’heure où nous écrivons ces lignes. ndlr) Je suis assez fier de moi, de pouvoir faire cette régate sans me prendre la tête. Les adversaires, les classements, je les regarde sans me poser trop de questions. Il y a des choses frustrantes et des choses positives. Je m‘occupe de ma régate et de faire les choses proprement. On vient de passer la barre des 25% du parcours déjà effectués. On a passé la longitude de l’arrivée du Vendée Globe. Le vrai tour du monde commence aujourd’hui. »

 

As-tu le sentiment d’avoir limité les dégâts face aux foilers plus récents?

« Oui. J’ai un peu limité les dégâts. J’aurai pu aller un peu plus vite mais je voulais préserver le bateau. J’aurai pu faire un choix de voiles différents, changer de voiles à certains moments… mais globalement, je n’ai pas fait les choses trop mal. »

 

La suite semble compliquée. As tu une vision claire de ta route?

« Je n’ai pas de vision très claire sur les prochaines 24 heures. Sur l’Indien, les fichiers ne s’accordent pas et les choix de routage sont différents. Je dois regarder ce qui est le mieux pour le bateau, en ayant une analyse très globale sur la situation. Je ne suis pas en mesure de définir une stratégie claire à moyen terme. A court terme, il faut faire du Sud Est pour attraper les nouveaux flux d’Ouest. »

 

Le Cap de Bonne Espérance est-il un marqueur important dans ce Vendée Globe? que représente t’il pour toi?

« C’est un  marqueur important, comme l’équateur, puis les Kerguelen, Leeuwin, le Pacifique, Nemo etc… Mais Bonne Espérance marque l’entrée dans les mers du Sud. On en parle beaucoup mais c’est en réalité le cap des Aiguilles qui signale l’entrée dans l’Indien. »

 

Vois-tu dans les prochains jours possibilité de te rapprocher des premiers?

« Je ne regarde pas la route ni la météo des premiers. Ils vont me distancer tout comme je vais distancer les coureurs qui me suivent. Je ne sais pas si ça va ralentir devant et si je vais pouvoir revenir sur eux. Je suis totalement focalisé sur ma course, et j’essaie de bien faire les choses pour moi et mon bateau. Tant mieux si je peux me rapprocher. »

 

Que penses tu de la performance* de Sébastien Simon?

« Il est impressionnant! Très très fort! On a fait 646,60 milles l’an passé en équipage sur un Imoca similaire, Holcim-PRB lors de The Ocean Race. J’ai du mal à comprendre comment il a fait en solo. Certes, il y avait peu de mer mais ce n’était pas tout lisse non plus. Chapeau à lui et j’espère qu’il n’a pas cassé sa machine. »

*615,33 milles (soit 1 139,6 kilomètres)

 

Cette traversée de l’Atlantique Sud a été idéale en vitesse et en trajectoire. Qu’en penses-tu?

« On ne peut pas rêver mieux en efficacité. Tout droit depuis Itajai !  Le changement entre la première et la deuxième semaine a été radical. On enquille les milles et on avance bien. »

 

As-tu pu effectuer une vérification du bateau?

« J’ai fait un peu de vérifications mais avec cette vitesse, il est difficile d’inspecter l’avant du bateau en détail. Il y a deux ou trois trucs qu’il faudra que je règle quand il y aura moins de vent, ce soir peut-être. »

 

Dans quel état d’esprit vas-tu entrer dans l’océan Indien?

« Je vais essayer de continuer comme je fais depuis le début. Tout se passe bien physiquement et moralement. Je ne fais pas la croisière mais je ne me prends pas la tête quand les autres vont plus vite. C’est la bonne méthode pour moi. Rester en phase avec mon bateau et les éléments. »

 

La zone des glaces rabaissée. Une bonne chose?

« Cela ouvre le terrain de jeu. C’est bien. On aime aller le plus Sud dans cet endroit du monde. Le début de l’Indien ne nous oblige pas à y aller mais j’aime bien avoir de la place pour évoluer au Sud. »

 

Les températures fraichissent-t’elles?

« Après le passage sous une ligne de nuages hier, la température a chuté. Il n’y a plus que 20 degrés dans le bateau, contre 36 un peu plus tôt. On commence à mettre des vêtements chauds pour les manoeuvres sur le pont. »

novembre, 28Belem...

Il a apporté la Flamme Olympique de Paris 2024 à Marseille ! Le trois-mâts Belem, qui a conquis le cœur de tous les Français cette année, reprend la mer en 2025 pour 27 navigations exclusives, ouvertes à tous, concoctées par la Fondation Belem Caisse d’Epargne. Destinations inédites, parcours d’exception, le Belem sillonnera la façade atlantique du sud au nord depuis le Maroc jusqu’en Scandinavie. Il participera aussi à huit rassemblements européens de grands voiliers dont le salon nautique d’Arcachon, Débord de Loire, le millénaire de Caen, Sail Amsterdam et Sail Bremerhaven.

Christelle de Larauze, déléguée générale de la Fondation Belem Caisse d’Epargne : « Pour cette nouvelle saison, 27 navigations exclusives vous feront voyager vers des horizons éclectiques, empreints de charme et d’authenticité. 27 occasions de découvrir ou redécouvrir l’art de la navigation à bord d’un voilier mythique du 19ème siècle, 27 opportunités de vivre une aventure maritime hors du commun. Choisissez votre expérience (entre 2 et 8 jours) et embarquez pour un périple inoubliable. Vous pourrez également vous initier au dessin et à la photo sur l’une de nos navigations. Explorez les fjords bretons, naviguez sur le canal de Kiel, longez les côtes atlantiques jusqu’aux paysages enchanteurs du Maroc, ou aventurez-vous en mer du Nord au cœur de la Scandinavie. Deux navigations « signature » vous emmèneront à la découverte de Tanger et de Rabat, où la magie des Mille et Une Nuits se dévoilera sous vos yeux. Entre terre et mer, entre escapade dans les rues de « Chefchaouen » et dîner traditionnel berbère, ces navigations vous inviteront à gouter toutes les saveurs du Maroc. Les deux navigations « signature » comprennent tous les services : vols, hébergement en hôtels 4 étoiles, transferts et visites culturelles guidées soigneusement sélectionnées par la Fondation Belem. Nous sommes impatients de dévoiler ce programme 2025 innovant, riche en escales et en découvertes. »

https://www.fondationbelem.com/

 

Maxime Sorel abandonne le Vendée Globe

novembre, 15Sailing Together...

Le skipper du voilier V and B – Monbana – Mayenne a pris ce matin la lourde décision de mettre fin à son deuxième Tour du Monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Sa douleur à la cheville contractée dès le deuxième jour de course, suite à de gros soucis techniques de hook et de rail de grand-voile, est trop forte pour continuer la compétition en toute sécurité. De plus, ce problème de grand-voile est irréparable seul et de surcroît avec autant de difficulté à poser son pied sur le pont de V and B – Monbana – Mayenne. Le combattant Maxime Sorel a tout tenté pour réparer en mer montant dans son mât mercredi dans des conditions chaotiques et essayant cette nuit, à l’abri de Madère, de trouver des solutions mais hélas en vain. Sous contrôle médical depuis quelques jours, Maxime doit désormais mettre impérativement sa cheville au repos et faire des radios afin d’avoir un diagnostic clair. Il a fait son Max !

« Ma cheville est sérieusement endommagée depuis quatre jours. Elle n’a fait qu’enfler au fur et à mesure du temps et au fil des manœuvres que j’ai effectuées à bord notamment pour essayer de résoudre mes soucis importants de hook de grand-voile. Je souffre au point d’avoir des difficultés à bouger à bord de mon bateau. Désormais même au repos j’ai de grosses douleurs, je ne peux pas continuer à naviguer en pleine sécurité dans cet état. Cette nuit, sous Madère, je suis monté dans mon mât. J’ai réussi non sans mal à affaler ma grand-voile. J’ai constaté que le hook était bien cassé. Nous avions bien des raisons de s’inquiéter. Parallèlement, le rail de grand-voile est sacrément abîmé. Avec ma douleur ou pas d’ailleurs, il est impossible de changer des portions de ce rail de grand-voile à trois mètres de haut. C’est un travail de chantier. Je vous laisse imaginer ma souffrance physique et mentale. J’abandonne mon deuxième Vendée Globe ! C’est quatre années de préparation avec mon équipe pour en arriver là. Cependant tout a été magique du début à la fin mais j’ai l’impression que rien n’a été normalement depuis mon départ dimanche. Si on savait, avant de prendre le départ du Vendée Globe ce qui allait se passer, jamais on n’y retournerait. Le positif malgré la trop grande frustration est que cela va me booster pour la suite. Je n’ai pas l’impression évidemment de m’être exprimé à ma hauteur avec mon dragon des océans. J’ai donné tout ce que je pouvais mais cette cheville et cette grand-voile ne me donnent pas la chance cette fois d’écrire mon histoire sportive et aventurière que j’aime au plus profond de moi. »

Une partie de l’équipe technique de Maxime Sorel est en route pour Madère afin de récupérer V and B – Monbana – Mayenne et mettre l’IMOCA en sécurité. Maxime va débarquer dans la journée afin de subir des analyses médicales approfondies avant son retour en France.

Le rôle de l’entourage dans la lutte contre les addictions

novembre, 12Atout Soleil...

L’entourage tient une place centrale dans la lutte contre les addictions. Conjoints, parents, amis, collègues peuvent jouer un rôle déterminant pour accompagner les personnes addictes et les aider à prendre conscience de leurs comportements. Leur prise en charge est également indispensable car ces personnes sont souvent les premières à souffrir de l’addiction d’un proche. Cependant, l’influence de l’entourage peut aussi être ambivalente, car l’environnement familial et social reste un des principaux facteurs de reproduction des pratiques addictives.

Pour la 17ème édition de son opération de mécénat Atout Soleil, intitulée « Génération zéro addiction », le fonds de dotation Nos Épaules et Vos Ailes récompensera le 3 décembre prochain quinze associations qui agissent au quotidien pour protéger et accompagner les jeunes mais aussi leurs familles face aux multiples formes d’addictions (tabac, alcool, drogues, écrans, jeux d’argent, etc.).

Un environnement familial et social aux influences multiples

Les addictions sont des maladies qui prennent souvent racines dans des contextes de vie collective où les habitudes de consommation, qu’il s’agisse de tabac, d’alcool ou de drogues, sont partagées en famille, entre amis ou entre collègues. Ces comportements s’inscrivent dans des moments festifs et socialement valorisés, ce qui rend parfois difficile de discerner la frontière entre l’usage et l’abus.

Il est clairement établi que l’entourage peut parfois être un vecteur de reproduction de pratiques pouvant être addictives. Le risque de dépendance est deux à trois fois plus élevé chez les adolescents dont les parents sont fumeurs ou ont des antécédents d’abus d’alcool. Pour le cannabis, les enfants dont les parents sont des consommateurs réguliers présentent un risque deux fois plus élevé de dépendance. « Voir un parent fumer ou consommer de l’alcool régulièrement peut fausser la perception des risques liés à l’usage de substances », explique le docteur Jean-Victor Blanc, médecin psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine à Paris et grand témoin de la 17ème édition du prix Atout Soleil. « Pour un enfant ou un adolescent, ces gestes peuvent apparaître normaux, voire anodins, ce qui diminue leur capacité de dissuasion. »

Les addictions ont par ailleurs tendance à isoler socialement les personnes addictes : « les troubles du comportement qu’elles occasionnent conduisent les malades à s’éloigner de leurs proches et à concentrer leurs relations sociales vers des personnes qui partagent les mêmes addictions, relève le docteur Blanc. Il faut donc être conscient que l’entourage peut avoir une influence négative sur la trajectoire d’une personne addicte. »

Des proches souvent laissés pour compte dans la prise en charge

Pendant longtemps, l’entourage des personnes souffrant d’addictions a été mis à l’écart des dispositifs de prévention et d’accompagnement, soit pour des questions de confidentialité, soit parce qu’il était perçu comme un facteur aggravant.

Aujourd’hui, les experts en prévention et en addictologie reconnaissent l’importance d’impliquer les proches dès les premiers signes de dépendance. « L’entourage est le mieux placé pour intervenir dès l’apparition de conduites addictives et aider la personne dans sa prise de conscience », souligne le docteur Blanc.

Les Centres de soins et d’accompagnement en addictologie (CSAPA) et plusieurs associations proposent ainsi aux proches, et notamment aux parents de jeunes addictes, des ressources pour comprendre la nature des addictions et les comportements associés.
Cette sensibilisation aide à réduire le fossé entre les perceptions des jeunes et celles des adultes. L’objectif est notamment de rétablir un dialogue familial sur les comportements à risque, en aidant les parents à assumer leur rôle de médiateurs face aux influences extérieures et à comprendre l’importance de leur propre exemple, notamment en matière de tabac et d’alcool.

« La méconnaissance du phénomène peut en effet aller dans les deux sens, celui de la banalisation ou de l’exagération », précise le docteur Blanc. « D’un côté, certains parents minimisent les comportements de consommation, les considérant comme des ‘‘rites de passage’’ normaux chez les jeunes. De l’autre, certains dramatisent la situation, interprétant chaque consommation comme un signe de dépendance avancée. » La difficulté réside donc dans la capacité à trouver le juste équilibre entre la formulation d’une inquiétude légitime et une attitude trop dramatique qui pourrait briser le dialogue avec l’adolescent.

Un défi générationnel et de perception

Les différences générationnelles dans la perception des risques compliquent souvent la discussion autour des addictions. « Le cannabis est aujourd’hui cinq à dix fois plus puissant que dans les années 1970, explique Jean Victor Blanc. « Certains parents ont tendance à le banaliser, par méconnaissance de sa forte teneur en THC aujourd’hui, alors que les dangers liés à cette substance sont infiniment plus graves qu’il y a quelques décennies. »

Cette difficulté à percevoir correctement les risques peut aussi être illustré avec l’exemple des écrans. « De nombreux parents s’inquiètent du temps passé par leurs enfants sur leur téléphone, devant leur ordinateur ou leurs jeux vidéos, rappelle le docteur Blanc. Mais cette sur-consommation d’écrans n’est pas forcément synonyme d’addiction. Nous utilisons tous les écrans dans notre vie de tous les jours, pour travailler, échanger avec des amis, effectuer des recherches en ligne, etc. La notion de cyberdépendance est très difficile à caractériser et les chercheurs en addictologie ne sont pas encore parvenus à établir une définition claire. Mais ce que l’on peut rappeler, c’est que comme pour les autres addictions, elle se traduit par un phénomène de perte de contrôle vis-à-vis de la consommation et par des conséquences tangibles sur la vie de l’individu (santé, vie sociale, conséquences financières, etc.). »

Soutenir l’entourage pour mieux accompagner l’addiction

Il ne faut pas sous-estimer l’impact psychologique que l’addiction d’un proche peut avoir sur ceux qui l’entourent. Conjoints, parents, amis, collègues peuvent jouer un rôle déterminant pour accompagner les personnes addictes et les aider à prendre conscience de leurs comportements. Ils ont besoin, eux aussi, d’un soutien. Ils sont souvent tiraillés entre la volonté d’aider et le besoin de se protéger et peuvent rapidement se sentir submergés par la gravité de la situation.

Lorsque des familles se retrouvent dépassées par des difficultés qui excèdent leurs compétences éducatives, l’objectif est de leur offrir rapidement des ressources pour éviter que la situation ne s’aggrave et que la communication ne se détériore. Ces dernières années, des espaces d’accueil et d’écoute se sont développés. Ouverts à tous, accessibles et sans jugement, ces lieux jouent un rôle clé en proposant de l’aide pour désamorcer des crises, ainsi que des temps de médiation et d’échanges avec d’autres parents. Les groupes de parole entre parents permettent des partages d’expérience précieux, en complément de l’intervention de professionnels de la prévention, de médecins de famille ou de pédiatres.

Le fonds de dotation Nos Épaules et Vos Ailes remettra le prix Atout Soleil à 15 associations qui œuvrent chaque jour dans la lutte contre les addictions. Beaucoup d’entre elles développent des initiatives novatrices pour soutenir les proches de jeunes en proie aux addictions, ou pour agir en prévention dès le plus jeune âge. Rendez-vous le 3 décembre prochain à Paris pour découvrir les lauréats du prix Atout Soleil 2024 !

Je suis un bizut des mers du Sud !

novembre, 7Ruyant...

Thomas Ruyant a retrouvé son bateau, son équipe, son public et ses supporters aux Sables d’Olonne, après une belle coupure familiale, loin des pontons et des foules passionnées. Il repousse d’heure en heure la montée du stress, des premières interrogations du départ d’une course hors norme dont il a patiemment, savamment, ordonné, organisé et structuré les moindres aspects. Le Nordiste est bien là où il voulait être, après ses deux riches expériences de 2016 et 2020, fier du projet monté avec son partenaire Advens, ses équipiers, ses techniciens, heureux de son bateau et de ces perspectives de régates planétaires au plus haut niveau, pour lesquelles il s’est si minutieusement préparé. Pourtant pas au point de revendiquer le moindre statut de favori. C’est au jour le jour, mille par mille qu’il écrira son Vendée Globe, oublieux de ses déboires passés, assoiffé d’aventures, humble devant la tâche. « Je suis un bizut des mers du Sud! »

« J’ai Vendée Globe ce week-end ! »

« Je suis dans l’état d’esprit que je cherchais. J’ai bien anticipé les choses, pour revenir aux Sables lundi dernier l’esprit libéré. J’ai coupé pendant 8 jours, avec mes enfants, sans penser Vendée Globe. J’ai bien dormi, bien mangé, fait du sport. Je ne ressens pas encore la pression. Je sais que la marée Nordiste de mes supporters arrive*. Ce sont des moments de partage important. Mais je suis pressé de partir. Je n’ai ni stress ni angoisse. On a navigué lundi avec le bateau et toute l’équipe. Un super moment. Je suis heureux de voir l’équipe fonctionner dans une belle ambiance, très efficace. Je suis heureux de faire ce chemin avec cette équipe-là. Je mesure le chemin parcouru. Je ressens de la fierté. J’ai le bateau que je voulais. Je le connais bien. C’est un super bateau de Vendée Globe. Je ne ressens pas du tout ce que j’ai vécu en 2016 et 2020. On découvrait alors les grands foilers en 2020. Aujourd’hui, je suis serein et à l’aise. Je sais ce qui m’attends. On fait de moi un habitué du Vendée. Or, ce n’est que mon troisième départ. Donc je vais tout redécouvrir et découvrir, des scenarii différents, des adversaires différents. D’autres on fait The Ocean race, des tours en Ultime.
Ma maturité vient d’une certaine maitrise de ces machines à grands foils.  On a été parmi les premiers avec ces grands foils. J’aime aller vite avec ces bateaux. J’y suis habitué. Grâce à tous les marins qui sont passés à bord, Antoine Koch, Morgan Lagravière, Sam… J’ai une meilleure connaissance de la technique. Nos bateaux sont complexes, rien n’est acquis.»

Le match va être dingue !

« 40 bateaux, c’est beaucoup. Il y a une quinzaine de grands marins capables de jouer aux avant-postes et on oublie probablement de sérieux outsiders. Toutes les équipes ont progressé et il y a un bel alignement des compétences. Il me faudra les observer de près car cela fait partie de la bagarre sur l’eau. On ne parle pas de marquage mais il faudra garder un oeil sur les vitesses, les comportements, voir qui est en forme, qui est à l’attaque. Si les analyses météos sont similaires, on a des bateaux qui peuvent optionner à quelques degrés près. Nos bateaux ouvrent le jeu avec leurs combinaisons de voiles singulières, leur formes particulières. La flotte sera groupée durant les 3 premières semaines, mais il y a un tel niveau que les écarts se feront sur de petits décalages.
Avec ce Vendée Globe, on n’est pas loin du challenge ultime, sur un truc hors norme. Je pars serein, sans m’interroger sur l’avenir. Totalement concentré sur mon Vendée. On a mis beaucoup d’énergie pour parvenir à cet état. Je suis fier de ce que l’on a fait. »

Morceau par morceau

« La météo du départ n’est pas encore établie. Cela change encore beaucoup. Je veux profiter de ce public, des amis, de la famille. Je veux offrir un beau spectacle. On devrait avoir du portant assez vite, jusqu’à l’équateur. Attention à ne pas prendre trop de retard si le départ est vraiment très mou.
Une Transat est un sprint, mais sur ce parcours, entrer dans les mers du sud placé est important, car cela peut partir par devant!  En Atlantique Nord, on n’est pas encore dans le dur du Vendée et cela peut partir vite. Une bonne descente de l’Atlantique est importante. Une fois dans le train des dépressions du Sud, d’énormes écarts peuvent se créer.
J’essaie de ne pas regarder trop loin. Réguler mon bateau dans la seconde, dans l’instant présent est jouissif. On se donne des objectifs à court, moyen et long terme. Je ne me projette pas sur l’arrivée, mais sur les premiers temps forts, Finisterre, Alizé, pot au noir… morceau par morceau. »

La clé de mon Vendée

« Chaque Vendée Globe est différent. Chaque histoire est différente. La météo et les concurrents construiront le scenario. L’arrivée dans le Grand Sud te change, dans ta façon de naviguer, de vivre. On sent l’onde, la longue houle qui vient de loin! Ca pousse fort. Là, tu comprends que tu as changé de planète. Et pourtant, il faudra toujours continuer le sport, la régate, la compétition! C’est cela qui me motive, me donne envie, aller vite, en sécurité, pied au plancher, sur un bateau solide et éprouvé. Mais j’ai surtout envie de préserver le beau travail qui a été fait sur le bateau. Il faudra savoir le protéger, lever le pied par moment. Trouver ces compromis sera la clé de mon Vendée. »

*900 supporters assisteront au départ dimanche !

Il est libre Max

novembre, 4Sailing Together...

« Il met de la magie, mine de rien, dans tout ce qu’il fait. Il a le sourire facile, même pour les imbéciles. Il s’amuse bien, il n’tombe jamais dans les pièges. Il s’laisse pas étourdir par les néons des manèges. Il vit sa vie sans s’occuper des grimaces. Que font autour de lui les poissons dans la nasse. Il est libre Max, il est libre Max. Y’en a même qui disent qu’ils l’ont vu voler. » Les paroles d’Hervé Christiani conviennent à Maxime Sorel qui dimanche à 13h02 prendra le départ, à bord de V and B – Monbana – Mayenne, de son deuxième Vendée Globe, cet unique Tour du Monde sans escale et sans assistance remporté entre autres par Titouan Lamazou, Michel Desjoyeaux, Armel Le Cleac’h et François Gabart.

Cela sera alors le départ d’une aventure XXL pour le marin originaire de Cancale après une participation remarquée il y a quatre ans (10ème). Le golfe de Gascogne, l’anticyclone des Açores, le fameux pot au noir, l’anticyclone de Sainte-Héléne, Bonne Espérance, le redouté Océan Indien, Leeuwin, le grand sud, le point Némo, le cap Horn, le parcours du Vendée Globe est truffé d’obstacles océaniques à franchir, d’incertitudes météorologiques, de luttes contre soi-même aussi, d’épreuves physiques et techniques. 

Le parrain national de l’association Vaincre la Mucoviscidose est prêt. Depuis la mise à l’eau de son foiler en juin 2022, celui qui a gravi l’Everest, le vrai, et son équipe, se sont préparés pour la dernière grande expédition sportive mondiale. Maxime a englouti les milles jusqu’à faire gronder son Dragon des Océans, cinquième de la Route du Rhum et de la Transat CIC, souvent dans les bons coups. Il est libre Max pour performer et possiblement accrocher un top 5 à l’arrivée fin janvier aux Sables d’Olonne et face à une concurrence particulièrement aiguisée de 39 navigatrices et navigateurs aux dents longues et qui s’apprêtent à faire rêver les foules.

Dans quelle mesure, te sens-tu libre dans la vie ?

Je n’ai pas l’impression de m’empêcher de vivre certaines choses. Oui j’ai l’impression d’être libre en quelque sorte. Je fais mes choix et je les assume. C’est rare pour moi de faire quelque chose que je regrette même s’il y a une réflexion en amont. J’ai besoin d’être bien entouré mais pas que l’on m’emprisonne. Ma liberté c’est également de grands moments de plénitude dans mes aventures. En mer, c’est difficile de sentir ces instants car c’est un exercice d’endurance fort, plus de deux mois par exemple sur le Vendée Globe. J’ai senti cette plénitude, sorte de grande liberté entre le camp 4 et le sommet de l’Everest par exemple et c’est d’ailleurs difficile à décrire. Je l’ai aussi vécu entre le 50ème kilomètres de la CCC et l’arrivée. Là, tu as l’impression qu’il y a une énergie particulière qui arrive et qu’il peut se passer de chouettes trucs sans visualiser la fin. Pour revenir à la course à la voile, j’ai tendance à canaliser ces sensations et à les garder pour la fin. J’ai par exemple été frustré lors des dernières 24 heures de mon dernier Vendée Globe de ne pas pouvoir lâcher les chevaux mentalement sur ma dernière ligne droite, la faute à une méchante dépression. J’ai ressenti tout de même quelques moments de grande liberté, de succès également lors de cette épreuve notamment lorsque j’arrive à réparer mon J2 au prix d’un effort quasi surhumain. Au moment où j’arrive à nouveau à hisser cette voile, lors de la réparation, je sentais que c’était un truc unique, l’émotion était énorme, je pleurais. 

À l’approche du départ de ton deuxième Vendée Globe, repenses-tu à ton premier ?

J’ai occulté mon premier Vendée Globe. Une course ne ressemble jamais à l’autre. J’ai pris le bon dans le but de préparer celui-là. Je vais revivre une nouvelle aventure et basta.

Qu’as-tu appris en 4 ans ?

Nous avons 4 fois plus de salariés dans mon entreprise. On a 4 fois plus de courses réalisées en IMOCA. J’ai vécu beaucoup d’aventures extra voile avec l’Everest notamment, le Kilimandjaro. Mon corps est chiffré grâce à une préparation physique très pointue. C’est aussi de nombreuses rencontres. En 2014 après la Route du Rhum, jamais je n’aurais pensé en arriver là. Je n’ai pas vraiment changé. Je suis toujours aussi “chiant” avec les personnes avec qui je travaille. J’ai vieilli quand même. Je ne vois pas les années passer. J’ai envie d’aller plus loin et pas toujours dans la voile qui est mon métier. Je suis très animé. Je prends autant de plaisir à faire une randonnée en famille qu’à prendre le départ du Vendée Globe. Je mets toujours beaucoup d’énergie.

Tes atouts, tes faiblesses ?

Je veux toujours rendre une copie parfaite. C’est une faiblesse à mon avis. Je me mets beaucoup de pression par rapport à l’enjeu. En bateau, cela se démontre par le nombre de manoeuvres sur 24 heures. J’ai tendance à faire des changements de voiles ou des manoeuvres pour pas grand-chose alors qu’un empannage suffirait. Je dois être plus patient, accepter d’attendre. Qu’est ce qui fait que j’ai toujours besoin d’être perfectionniste ? Je travaille cet aspect. Côté atout, plus c’est dur pour les autres, plus j’ai l’impression que c’est facile pour moi. C’est un sacré avantage en mer à mon avis. En première année d’IUT, j’avais eu une très mauvaise note. Je me vois me regarder dans le rétroviseur me disant mais qu’est ce que tu fais là. À partir de ce jour, je n’ai plus rien lâché et j’ai fini par devenir ingénieur.

Qu’est ce qui te fait reprendre le départ du VG ?

Ce sont des bateaux totalement dingues. Quand on voit notre bateau à l’image, on se dit que ce n’est pas nous à bord. Abattre des moyennes délirantes, voler est très, très grisant notamment à plus de 25 nœuds dans des mers déchaînées. Voilà pourquoi je repars.

Comment te situes-tu par rapport à ta concurrence ?

Nulle part. Je ne m’intéresse pas à ma concurrence, vraiment et très sincèrement. Les plus belles courses que j’ai faites, la Route du Rhum et la Transat CIC, c’est vraiment quand je vis ma vie à bord sans me focaliser sur ma concurrence. Je fais ma course. Je ne suis pas les autres. Je fais mes trajectoires. Je ne télécharge d’ailleurs pas toujours les fichiers météos.

Quel est ton rapport à la solitude ?

Il y aura forcément des coups de mou sur le Vendée Globe mais j’ai l’expérience de mon premier où j’avais eu lors de la descente de l’Atlantique de véritables manques des autres. J’avais d’ailleurs beaucoup écrit sur la solitude. Là, je me sens prêt à être seul alors que ce n’est pas dans mon tempérament. Je suis plus un homme de collectif.

Quelles sont tes fiertés ?

Avec mon frère Jérémy, nous sommes arrivés à un projet génial et très abouti avec un budget bien moins important que les grandes équipes. C’est une fierté pour un gars comme moi qui coulait du béton et pour un prof de sport comme mon frère. Nous sommes des autodidactes complets. Nous avons fédéré. Nous avons un top stand en immersion sur le village du Vendée Globe. 2 millions d’euros de budget par an, 1 million pour le bateau, 1 million pour le reste, nous sommes le meilleur ratio qualité-prix du circuit IMOCA.

Tu vas te divertir à bord ?

Je vais me faire envoyer les news de la F1, mon père me fait suivre pas mal d’actus, j’ai des films à bord et un tableau excel !

Sam Goodchild: The Vendée Globe – it’s scary and exciting all at the same time

octobre, 31Ruyant...

The British solo sailor Sam Goodchild is not one to get carried away in the heat of the moment, but even he can’t hide his excitement as he edges ever closer to his first participation in the Vendée Globe solo round-the-world race.

Now just a few days from the start from Les Sables D’Olonne on November 10th, Goodchild, who races alongside Frenchman Thomas Ruyant in the Lorient-based TR Racing team, has been spending a few days back at home after delivering his boat to the race village.

“I’m excited and aware of how lucky I am to be here and trying to savour the moment a bit,” said the 34-year-old Englishman who lives with his French wife and two children in Lorient. “The Vendée Globe is something I first wanted to do pretty much 20 years ago and now we are here at last  – so yeah, it’s scary and exciting all at the same time.”

The skipper of VULNERABLE, the battle-hardened 2019 Guillaume Verdier-designed foiler formerly named LinkedOut, said arriving into Les Sables d’Olonne and taking the boat up the famous canal to the race village was surprisingly routine. But then he got to the dockside in the Port Olona marina and it began to dawn on him that the Vendée Globe was starting to become a reality.

“It didn’t really hit me until we were on the dock and there were all the flags and the other boats and the activity amongst the shore crews and people asking you about how excited you are. Then you start thinking about it and I guess it’s quite a big deal, isn’t it ?” he reflected.

After spending a week at the home of the greatest solo race of them all “soaking up the atmosphere,” it was time to get back to the family for the last time before the final build-up to the race start. Goodchild has been “chilling out,” taking care of last minute personal items – like popping out to buy toothbrushes and two tubes of toothpaste – and checking in regularly with his boat captain Robin Salmon to make sure everything is just as he wants it.

He admits that along with the excitement there are some pre-start nerves as the start of his first solo round-the-world race draws ever closer. “It’s going into the unknown and spending time on my own I guess, so you never know how things are going to turn out and there is definitely a bit of apprehension there,” he said.

The sailor who produced a stunning first season in the IMOCA class last year to win the IMOCA Globe Championship, is regarded by many as a potential winner of this race at the first time of asking even though his boat is not of the latest generation. That is a reflection of Goodchild’s competitiveness and experience, his excellent temperament for solo offshore racing and his boat’s long record of success in single and double-handed racing.

Taken together it’s turned him into the “great outsider” in the 40-strong field, but Goodchild himself is not thinking along those lines, as he made quite clear. “Honestly, I don’t really spend much time thinking about it at all,” he said. “I am focused on trying to put myself in the best position to comlete finish the race. I’m not even thinking about a podium or a top-10. I am just thinking about the choices we have made on the boat and what we can put in place to increase my chances of finishing.”

Goodchild and Ruyant are in a unique position in the IMOCA fleet in the way they have benefited from being part of one team with two skippers and two boats in the build-up to this race. Both boats carry the same name in VULNERABLE, as part of a mission by Alexandre Fayeulle, chairman of the team’s founding partner, the cyber security leader Advens, to tackle the causes of environmental and social crisis in modern society. And, as Goodchild points out, this has been a hugely positive structure.

“It’s definitely unique to be preparing a Vendée Globe with two boats in the same team. And it’s been a very healthy and very constructive relationship which was the aim from the start, so that’s great,” he explained. “The goal was to have two boats in the best condition possible at the start. I think we’ve done a good job of helping each other, and probably the natural difference being that this is my first Vendée Globe and Thomas’s third. He’s going very clearly for the win and I’m going more for just finishing, which means it isn’t a direct competition of him versus me, if you like.”

Goodchild has talked in the past of the enormous benefit to him of being surrounded by a team of experienced people who have done it all before and he noticed this more clearly than ever after his boat dismasted near the Azores in June, during the New York Vendée-Les Sables D’Olonne race. That mishap could have seriously impacted a less well-organised team, but TR Racing responded smartly, secured a brand new spare mast and got the boat back in the water ahead of schedule.

“Having a team around me who have prepared this boat for a Vendée Globe before is a massive boost,” said Goodchild. “But the second element is the reactivity and professionalism when issues come up. If you look at that dismasting, for example, the problem was resolved quickly and efficiently and didn’t impact us at all because we are surrounded by people who have got the experience to find a solution to make it happen in the quickest and easiest way possible.”

That dismasting was the third in Goodchild’s career, having been on the Ultime Spindrift when she lost her rig at the start of a Jules Verne record attempt and then lost his rig in the Route du Rhum when sailing a Class 40. He says he tries to use those experiences in a positive way.

“You definitely learn stuff from all those experiences. This is a sport where it is an endurance challenge and finishing the race is part of the way to win them. But finishing is a big deal and you can think of some great sailors who struggled to finish the Vendée Globe. So you learn from all these things and the idea is to use them to make you stronger. So definitely, it is an experience, it’s a strength and it’s something you learn to deal with and build on, whether that’s sailing differently, preparing differently or how hard you push in different conditions,” he said.

Finally, there’s the good luck charm. In Goodchild’s case it is becoming quite a well known one thanks to social media. It’s a little blue unicorn that Goodchild’s daughter gave him in 2019 at the beginning of the Transat Jacque Vabre and it will be sailing every mile of his Vendée Globe with him at the chart table of VULNERABLE.

“She’s not feeling particularly nervous about the Vendée Globe,” he offered with a broad smile, “that’s because she’s already done The Ocean Race, so it’s no big deal!”