Ma petite entreprise

Le monde de la course au large a fortement évolué ces dernières années avec l’arrivée de nombreux partenaires en son sein. Thibaut Vauchel-Camus n’a jamais été amateur mais il s’est professionnalisé et les skippers sont devenus de véritables chefs d’entreprise. Vainqueur avec Quentin Vlamynck de la dernière Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre dans la catégorie des trimarans Ocean Fifty, il est l’exemple même du navigateur qui s’est adapté avec le temps à la croissance de son sport et à son évolution à tous les niveaux. Témoignage…
Une SARL de 11 collaborateurs ( 5 salariés et 6 free lance)

« Il y a 12 ans quand j’ai fondé avec Victorien Erussard le Défi Voile Solidaires En Peloton, nous étions seulement deux. Nous avions, à certains moments tout de même, un préparateur en Class40. Et puis, au fil des années, avec le modèle que nous avons créé, à savoir, donner un maximum de visibilité aux 120 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques et à la recherche médicale tout en tenant compte de la complexité croissante de nos voiliers… nous nous sommes structurés. Aujourd’hui, je suis un chef d’entreprise qui gère une SARL, SEA U, avec 6 à 7 personnes à l’année (salariés et prestataires), qui peut monter jusqu’à 11 sur le chantier hivernal du trimaran OCEAN FIFTY.”

Une nécessaire diversification des métiers :

« L’écosystème de la course au large a grandi et les exigences de tous également. Nous nous devons de répondre aux demandes croissantes de nos partenaires en leur proposant des activations, des navigations, des relations publiques tout en étant performant en compétition. Les plannings de course sont devenus plus denses et exigeants. Cela engendre évidemment pas mal de travail et fait appel à des compétences différentes au sein de ma société : techniques, finance & administratif, communication et logistique… L’entreprise génère un chiffre d’affaires entre 750 000 euros et 800 000 euros HT par an depuis 5 ans. Mon métier a donc énormément évolué. Je ne suis plus qu’un simple sportif de haut niveau soucieux de son physique, de son mental et de sa pratique sur l’eau mais je dois également m’intéresser à plusieurs métiers ou au moins les comprendre pour mieux les déléguer. Cette évolution entrepreneuriale me permet d’apprécier davantage le travail en équipe et leur implication.”

Marin et commercial !

« Être chef d’entreprise est loin d’être une navigation sur mer calme. Chaque jour apporte son lot de défis. Pour autant c’est une grande satisfaction quand tout fonctionne correctement et que nous avons l’appui et la confiance de nos partenaires. Avoir leur soutien est essentiel, pas de projet ambitieux sans ressources financières nécessaires. Les marins se sont donc mués en commerciaux pour aller à la recherche de budgets et convaincre. Il est indispensable d’y passer du temps et de régulièrement se remettre en question. L’enjeu est de consolider nos relations et nos budgets tant pour répondre aux demandes de nos partenaires que de garantir des bonnes conditions de travail.”

De nouveaux rapports marin/partenaires :

« Le fait d’avoir monté ce défi original, qui a d’ailleurs fait école depuis dans la course au large, est très gratifiant et me paraît encore à ce jour un modèle du genre en totale adéquation avec notre société, qui se doit d’être plus juste, moins autocentrée. Je le sens quotidiennement dans les yeux de mes collaborateurs qui mettent en pratique leurs compétences sur un projet sportif et solidaire. Nous avons clairement un autre rapport au travail et vous ne pouvez pas savoir l’effet que cela nous fait de transformer, ne serait-ce qu’une journée, la vie d’un patient que nous avons amené en mer à bord de Solidaires En Peloton ou que nous avons accueilli sur nos stands lors des villages de courses par exemple. C’est enfin, au-delà du business, un projet qui nous amène à ne pas consommer la voile uniquement pour sa performance. Nos partenaires nous suivent depuis de nombreuses années en nous faisant grandir. C’est non seulement une belle preuve de fidélité mais aussi le partage de valeurs communes qui nous font avancer ensemble avec un objectif unique qui est celui de sensibiliser à la maladie..”

Le Défi Voile Solidaires En Peloton est principalement soutenu par Delanchy Transports, Groupe Magellim, B&B, SFEE, Sanofi…et un Peloton de TPE et PME.

Depuis sa création en 2012 le projet a fait naviguer près de 3000 personnes dont 500 patients atteints de la Sclérose En Plaques.

En 2023, le Défi Voile Solidaires En Peloton est passé à la vitesse supérieure avec l’acquisition d’un nouvel Ocean Fifty et avec lequel le skipper malopéen a remporté une course majeure, la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre.

Thibaut Vauchel-Camus et son équipe s’engagent sur un riche programme de courses pour la nouvelle saison 2024. Le programme de la classe Ocean Fifty sera dévoilé très prochainement.

L’équipe Solidaires En Peloton :

Thibaut Vauchel-Camus, Laurent Gourmelon, Paul Hirsinger, Nicolas Champagne, Marie Le Creurer, Myriam Baron, Chloë Lecardonnel, Julien Deniel, Endelvy Warin, Yann Henry, Paul Fleury