Le skipper du trimaran Solidaires En Peloton – ARSEP intègre Quentin Vlamynck, deuxième de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe en Ocean Fifty, pour la saison 2023 notamment le Pro Sailing Tour qui débute vendredi par l’étape la Seyne-sur-Mer / Bonifacio puis sur la Transat Jacques Vabre. Thibaut Vauchel – Camus embarque également le jeune Pep Costa sur le Pro Sailing Tour 2023.
Thibaut Vauchel – Camus : « Quentin n’a plus de partenaires. J’ai donc sauté sur l’occasion pour lui proposer de naviguer avec moi sur la Transat Jacques Vabre, le grand objectif de ma saison et sur le Pro Sailing Tour que je souhaite remporter. Quentin a démontré ces dernières années à bord d’Arkema son talent. Il sera, sans aucun doute, une valeur ajoutée à bord de Solidaires En Peloton – ARSEP sur le Pro Sailing Tour évidemment mais aussi sur la Transat Jacques Vabre où il ne faut pas le cacher, on navigue surtout en solitaire. Quentin sait mener nos Ocean Fifty en solo et je vais pouvoir totalement me reposer sur lui entre deux quarts sur la transat en double entre Le Havre et Fort-de-France. Je suis également ravi d’embarquer le barcelonnais Pep Costa, jeune marin fougueux et bourré de qualités. Nous nous préparons actuellement pour la première étape du Pro Sailing Tour après un bon convoyage depuis Saint-Malo. Ce premier épisode se tiendra à partir de vendredi entre La Seyne-sur-Mer et Bonifacio. »
Quentin Vlamynck : « J’ai cru que ma deuxième place sur la Route du Rhum allait me donner la possibilité de trouver de nouveaux partenaires mais cela n’a pas été le cas. La proposition de Thibaut est donc tombée à pic et j’ai été content que Thibaut me demande d’embarquer à bord de Solidaires En Peloton – ARSEP pour la saison. Thibaut est un sacré marin qui a une grosse culture des multicoques. Avec Pep Costa et Thibaut, nous allons former une belle équipe sur le Pro Sailing Tour qui débute vendredi par une première étape entre la Seyne-sur-Mer et Bonifacio. Cela va être agréable de débuter la saison par un épisode de course au large au soleil et en méditerranée. Il va falloir se mettre tout de suite dans le bain. Je serai également avec Thibaut sur la Rolex Fastnet Race et le grand prix de la baie de Saint-Brieuc puis on se tournera vers la Transat Jacques Vabre sur laquelle, je nous imagine, en place car nous sommes deux skippers Ocean Fifty et que l’on aura beaucoup navigué ensemble. Je trouve que Thibaut n’a pas eu beaucoup de réussite ces derniers temps. Nous allons faire en sorte d’en avoir cette saison et de marquer des points. »
Depuis plus de 10 ans, le skipper professionnel Thibaut Vauchel-Camus oeuvre pour la recherche contre la Sclérose En Plaques, à travers son défi Voile Solidaires En Peloton, en mettant en avant la Fondation ARSEP et en accompagnant les patients atteints en leur proposant notamment des navigations à bord de son trimaran de course.
Vous êtes les bienvenus à bord du trimaran bleu avec Thibaut et les patients sur demande…
Le programme Solidaire du Défi :
9 MAI – La Seyne Sur Mer
30 MAI – Brest
24 et 30 JUIN – Saint-Malo
6 SEPTEMBRE – Lorient
14,15,22 et 23 SEPTEMBRE – Saint-Malo
16 NOVEMBRE – La Martinique
24 et 25 NOVEMBRE – La Guadeloupe
Les derniers chiffres concernant la Sclérose En Plaques et la Fondation ARSEP : – Plus de 120 000 malades en France – 2,8 millions de malades dans le monde – En 2022, 29 projets de recherche financés https://www.arsep.org/
Thibaut Vauchel-Camus et son équipe malouine sont dans les starting-blocks et abordent le dernier mois de chantier de leur Ocean Fifty avant de reprendre enfin la mer. Fin avril, Solidaires En Peloton – ARSEP sera totalement prêt techniquement après pas mal de travaux, avec toutefois une structure qui est restée saine, suite aux mésaventures de Thibaut sur la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Au programme : un convoyage entre Saint-Malo et la Seyne-sur-Mer propice aux tests, le Pro Sailing Tour 2023, puis le traditionnel Trophée Multicoques en baie de Saint-Brieuc, la Rolex Fastnet Race et enfin la fameuse Transat Jacques Vabre entre Le Havre et la Martinique.
Thibaut Vauchel – Camus : « J’ai hâte de naviguer. L’hiver a été long et j’ai très envie d’être sur l’eau et de partager mon sport avec tous. Notre chantier ne va pas tarder à toucher à sa fin. Nous attendons encore quelques pièces maîtresses mais nous ne sommes pas loin de la vérité et on aura un voilier parfaitement fiabilisé et optimisé pour la saison. Dès début mai, nous allons nous attaquer à un beau convoyage entre la Bretagne et la Méditerranée. Il va nous permettre de tester notre matériel et de se remettre en selle. Par la suite, nous allons participer aux 3 épisodes du Pro Sailing Tour à la Seyne-sur-Mer, Bonifacio, Alghero en Sardaigne et Brest. La grande nouveauté 2023 est qu’il n’y aura pas de parcours côtier ou de compétitions entre trois bouées mais surtout des parcours « offshore » entre la Seyne sur-Mer et Bonifacio puis entre Bonifacio et Alghero et enfin entre Alghero et Brest. Nous allons nous servir de nos escales pour faire des relations publiques et uniquement les longs parcours compteront au classement. Je vais enchaîner après par le trophée des multicoques en baie de Saint-Brieuc, événement qui est devenu historique pour le circuit Ocean Fifty, puis la Rolex Fastnet Race fin juillet entre Cowes et Cherbourg. On passera enfin dans la dernière grande étape de notre saison avec la préparation à la Transat Jacques Vabre et le départ vers Fort de France le 29 octobre. 6 à 7 concurrents seront présents dès le début de saison et potentiellement jusqu’à 9 pour la Transat Jacques Vabre ce qui est une très bonne nouvelle pour notre Classe particulièrement dynamique ces dernières années. »
Thibaut annoncera prochainement son équipage, 3 marins à bord, pour le Pro Sailing Tour et le nom du co-skipper qui embarquera avec le guadeloupéen d’origine sur la Transat Jacques Vabre. De plus, comme à son habitude, le Défi Voile Solidaires En Peloton embarquera cette année de nombreux patients atteints de la Sclérose En Plaques au fil de ses navigations à la Seyne-sur-Mer, Brest, Saint-Malo, Lorient, Saint-Malo, la Martinique et la Guadeloupe.
Le programme sportif du Défi Voile Solidaires En Peloton :
DU 9 AU 29 MAI
3 ème saison du Pro Sailing Tour
Prologue / Episode 1 LA-SEYNE-SUR-MER
Dimanche 7 mai 2023 Début accueil des bateaux
Mardi 9 mai 09h30 – début des contrôles sécurité
Mercredi 10 mai 2023 09h00 – tous les bateaux à quai – suite des contrôles
Jeudi 11 mai 09h30 – 12h00 activation à quai – suite contrôle
Vendredi 12 mai :
11h00 – Inshores (runs et/ou côtiers) – coef. 0
09h30 – début des activations de la journée (programme à définir)
13h00 – Inshores (runs et/ou côtiers) coef. 0
17h30 – retour à quai
15h00 – départ Episode 1 « La Seyne-sur-Mer – Bonifacio » – coef. 2*
Episode #2 BONIFACIO – ALGHERO
Dimanche 14 mai matinée ETA Episode 1 « La Seyne-sur-Mer – Bonifacio »
Lundi 15 mai Activation à quai – Soirée remise des prix Episode 1
Mardi 16 mai 11h00 – Inshores (2 à 3 côtiers) – coef. 0
Mercredi 17 mai 14h00 – départ Episode 2 « DÉFI 24 heures Bonifacio – Alghero » – coef. 1*
Jeudi 18 mai 14h00 – ETA ALGHERO
Vendredi 19 mai activation à quai
Samedi 20 mai 11h00 – Inshores (runs et/ou côtiers) – coef. 0
Soirée Remise des Prix Episode #2 BONIFACIO – ALGHERO
Episode #3 ALGHERO – BREST (FINAL RUSH)
Dimanche 21 mai 17h00 – départ Episode 3 « ALGHERO – BREST » – coef. 3*
Samedi 27 mai ETA Brest
Postlogue Brest
Dimanche 28 mai Postlogue option 1 (selon ETA)
Lundi 29 mai Postlogue option 2 (selon ETA)
Soirée Remise des Prix
DU 13 AU 15 JUILLET
Trophée des Multicoques en baie de Saint-Brieuc
DU 22 AU 25 JUILLET
La Rolex Fastnet Race
DU 29 OCTOBRE AU 11-12 NOVEMBRE
La Transat Jacques Vabre
Village du 20 au 29 octobre.
Derrière les marins en solitaire, il y a une équipe à l’œuvre. S’ils sont seuls en mer, ils sont souvent largement accompagnés à terre par des techniciens, communicants et autres. C’est le cas de Thibaut Vauchel–Camus, l’un des grands acteurs, depuis quelques années, de la classe Ocean Fifty à travers son Défi Voile Solidaires En Peloton.
Laurent Gourmelon, 43 ans, est le directeur technique du trimaran Solidaires En Peloton – ARSEP et le bras droit technique et maritime de Thibaut depuis quatre ans. Zoom sur Laurent qui a beaucoup de travail cet hiver avec la reconfiguration de l’Ocean Fifty bleu suite à son chavirage lors de la dernière Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Il doit être impeccable pour la saison 2023 qui débutera au printemps par la première étape du Pro Sailing Tour et qui, en passant par la Fastnet Race, se clôturera avec la Transat Jacques Vabre, dont le départ sera donné le 29 octobre au Havre. Transatlantique pour laquelle Thibaut ne cache pas ses ambitions, voulant à tout prix remporter une grande compétition du calendrier océanique à bord de son plan VPLP aux performances indéniables.
Laurent est un pur malouin. Né de parents fans de voiles, il a très vite navigué en pratiquant l’optimist, le Laser, le Class 8 puis sur le Tour de France à la voile. « Nous avions un Muscadet à Saint-Malo ce qui m’a permis d’apprendre à naviguer très tôt » déclare l’intéressé. « J’ai quitté l’école en première et me suis rapidement consacré au milieu de la course au large ». Laurent suit une formation de voilier. Il incorpore, dans le Sud de la France, plusieurs voileries dont la célèbre Incidence. Dans la foulée, il travaille chez Petitjean Composites afin de se former aux matières composites. Il rentre ensuite à Saint-Malo et crée un petit chantier naval au sein même de la cité Corsaire. Son histoire l’amène ensuite à travailler pour le navigateur Louis Burton. « Une expérience très enrichissante puisqu’avec Louis, nous avons construit deux Class40 » ajoute le père de deux enfants. « Je décide, après cette aventure technique dans la course au large, de faire une pause de deux ans. Avec femme et enfants, nous partons faire le tour de l’Atlantique et goûtons aux joies de navigations familiales et en croisière. »
A son retour, il est appelé par Thibaut Vauchel-Camus et devient son directeur technique. « Mon rôle est de manager une équipe de préparateur. Nous sommes actuellement trois aux manettes du chantier de Solidaires En Peloton – ARSEP. Plus précisément, mon job consiste à optimiser et entretenir notre voilier de compétition. Ce qui m’a tout de suite plu avec Thibaut, c’est la possibilité d’être également en mer et pas toujours à terre. Ainsi, je navigue beaucoup à bord de l’Ocean Fifty afin d’avoir une vision utile dans nos réflexions techniques et je prends au passage beaucoup de plaisir. »
Laurent est de tous les convoyages avec Thibaut. Il était notamment à bord du bateau lors de son retour sous gréement de fortune à Saint-Malo depuis les Açores suite au chavirage. « Nous avons vraiment beaucoup œuvré suite à la mésaventure de Thibaut sur la Route du Rhum. Il a fallu imaginer avec l’équipe d’Adrien Hardy des solutions de fiabilités et mettre le trimaran en configuration pour atteindre notre port d’attache » explique Laurent. « Si ce n’était pas forcément le cas lors de ce convoyage hivernal, je tiens à souligner le bonheur d’être en mer à bord de Solidaires En Peloton-ARSEP. Les Ocean Fifty sont des voiliers magiques. Je pense que c’est ce qui se fait de mieux en course au large car ce sont des bateaux funs et relativement faciles à utiliser sans trop d’artifices techniques en comparaison avec d’autres unités. Ils ne disposent pas, par exemple, de systèmes hydrauliques. »
C’est pour retrouver au plus vite ces sensations que Laurent s’affaire actuellement au chantier. « Nous avons de la chance car le chavirage de Thibaut n’a pas eu trop de conséquences. La plateforme est restée structurellement intacte, nous avons surtout de la “bobologie”. Je suis néanmoins en train de concevoir une nouvelle casquette, celle-ci ayant été arrachée lors de l’accident. Nous avons tout le bateau à ré-accastiller et nous attendons un nouveau mât. Si tout se passe bien, nous aurons un Solidaires En Peloton – ARSEP d’attaque pour le début de la saison et on sera au top lors du départ de la Transat Jacques Vabre au Havre » conclut la tête blonde, toujours le sourire aux lèvres qui a la pleine confiance de son boss : « Laurent est une perle ! Il dispose d’un panel de compétences impressionnant. Il s’engage fortement et avec bienveillance. C’est vraiment quelqu’un sur qui tu peux compter à tous moments. »
En fin de journée, l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP sera enfin de retour à Saint-Malo, son port d’attache, après une longue épopée et depuis son malheureux chavirage sur la Route du Rhum – Destination Guadeloupe survenu le 12 novembre dernier alors qu’il était en tête des Ocean Fifty. Thibaut Vauchel-Camus et son équipe vont peu à peu tourner la page et se transposer sur 2023 avec une participation au Pro Sailing Tour et à la Transat Jacques Vabre.
L’élan de solidarité a été fort, très fort depuis l’accident de route survenu sur la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. D’abord, grâce à la compétence de l’équipage du Mérida qui a réussi à remettre le multicoque à l’endroit malgré des conditions météo musclées au large des Açores mais aussi grâce au soutien sans faille des nombreux supporters du Défi voile Solidaires En Peloton et de ses partenaires. Après une légère pause en Guadeloupe pour remercier, Thibaut Vauchel-Camus, accompagné de son fidèle préparateur en chef, Laurent Gourmelon, sont repartis sur l’île de Sao Miguel où ils avaient laissé le voilier alors déjà doté d’un gréement de fortune particulièrement performant et ont repris la mer le 5 décembre.
« Il a fallu attendre une météo compatible avec notre gréement, à savoir pas trop de vent et du portant » explique Thibaut. « Une fois les conditions réunies, nous avons navigué durant quatre jours et parcouru 800 milles en direction de Povoa de Varzim, au nord de Porto, Portugal. Cette nav s’est bien déroulée et notre gréement nous a donné satisfaction. Nous avons ensuite réussi à traverser le golfe de Gascogne en s’offrant des pointes à plus de 25 nœuds pour arriver jusqu’à Brest. Le bateau y patiente depuis quelques jours car la météo en Manche ne nous permettait pas de ramener Solidaires En Peloton – ARSEP en toute sécurité. »
Le trimaran bleu fait désormais route vers Saint-Malo qu’il atteindra en fin de journée. « Ce sera un vrai soulagement de ramener notre bateau à son port d’attache avant Noël et après toutes ses mésaventures. C’est la fin de notre épisode Route du Rhum et cela marque le début d’un nouveau cycle. »
Solidaires En Peloton – ARSEP va ainsi entrer en chantier pour de longs mois, une totale révision, des réparations, la construction d’un nouveau mât, de nouvelles voiles et d’une casquette. « Nous allons avoir beaucoup de travail afin de se retrouver dans de bonnes dispositions pour 2023 » ajoute Thibaut qui tient à remercier toutes les personnes qui ont soutenues son équipe dans ces moments difficiles. « Notre projet a toujours été unique. Je l’ai fortement senti ces dernières semaines. Dans l’adversité, j’ai été beaucoup aidé pour rebondir au mieux. J’ai aussi vraiment pensé à de nombreuses reprises aux patients atteints de la Sclérose En Plaques qui rebondissent tout le temps et qui m’ont vachement boosté au fil de mes dernières péripéties, moi qui contrairement à eux ait choisi mes difficultés. »
Thibaut et son équipe sont à la recherche de moyens supplémentaires afin de s’aligner sur les compétitions véliques de 2023 et poursuivre leurs nombreuses actions solidaires, notamment sur l’eau, avec la Fondation ARSEP et les patients atteints de scléroses en plaques.
C’est bien en solitaire que Thibaut Vauchel-Camus, à bord de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP, va prendre le départ le 6 novembre prochain de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, mais c’est une véritable équipe qui se cache derrière le marin, originaire de Guadeloupe. Zoom sur l’entourage de Thibaut avec l’intéressé…
Un préparateur en chef
Laurent Gourmelon est le boat captain du Défi Voile Solidaires En Peloton depuis quelques années. Il est le bras droit technique de Thibaut. Il est donc un maillon très important dans les rouages de la mécanique sportive du troisième de la dernière Route du Rhum dans la catégorie des trimarans de 50 pieds Ocean Fifty. « Notre voilier sera totalement prêt au départ de la transat et c’est Laurent qui est le maître d’œuvre de la préparation technique » explique Thibaut. « Nous échangeons beaucoup quotidiennement. Il doit s’assurer que toutes les pièces du bateau soient opérationnelles pour la compétition. C’est mon homme de confiance sur tous les aspects ” technique”. Il a une vue d’ensemble de notre multicoque et agit en fonction de l’usure de certaines pièces, voire de casses à bord. Il anticipe les potentiels travaux comme les rouages des winchs par exemple. Nous partageons également nos réflexions quant à l’optimisation de notre machine, notamment au niveau ergonomique. Il est en quelque sorte la mémoire vive technique de notre projet à terre mais aussi en mer car il m’accompagne régulièrement sur les convoyages. Il a le mode d’emploi. Enfin, il est de précieux conseils s’il y a des soucis que je n’arrive pas à solutionner en course. » Laurent est accompagné dans sa tâche de préparation par Paul et Romuald.
Vincent Riou, routeur
Le vainqueur du Vendée Globe 2004 a navigué cette année avec Thibaut sur le Pro Sailing Tour. Il sera le routeur du projet lors de cette Route du Rhum. « Les multicoques, contrairement aux Class40 et aux IMOCA, ont le droit d’être routés sur cette épreuve car nous devons être beaucoup plus sur le pont en veille que sur des monocoques et nous ne pouvons pas passer trop de temps à la table à cartes, derrière notre ordinateur, à faire de l’analyse météorologiques » indique Thibaut. « Nous nous faisons donc aider par un routeur à terre qui est sur le pont de jour comme de nuit (au chaud chez lui) à proposer la trajectoire la plus rapide vers le but tout en restant sécuritaire. Vincent Riou, que je connais bien maintenant, me fera alors des propositions en fonction de la météo évidemment mais aussi des paramètres que je vais lui donner au fur et à mesure comme l’usure du bateau et du bonhomme, le temps que je vais mettre pour une manœuvre de changements de voiles etc… Il prend ensuite en toute confiance des décisions que je suivrai à la lettre car il aura de toute façon plus de recul que moi qui suis en mer, « au charbon » sur le sujet. »
Le cœur du projet
De son côté, Astrid van den Hove, qui accompagne Thibaut depuis 7 ans, est l’interface entre le monde extérieur et le Défi Voile Solidaires En Peloton, dixit Thibaut. « Astrid gère notre projet dans sa globalité. Elle est aussi un peu mon filtre perpétuel. Elle a un panel d’activités très larges puisqu’elle s’occupe des relations avec nos partenaires (avec Myriam Baron), avec la Fondation ARSEP et les patients atteints de la Sclérose En Plaques, des opérations de relations publiques, de la logistique des événements sportifs et des relations avec les organisateurs de courses, de l’administratif avec moi et de la communication du projet (graphisme, vidéo, stratégie, réseaux sociaux…), en collaboration, pour la presse, avec Tanguy Blondel. Par exemple, Astrid a mis en place toutes les opérations au départ de la Route du Rhum avec les écoliers et surtout autour de notre stand qui se voudra très fédérateur pour accueillir nos sympathisants supporters, patients et partenaires. De plus, Astrid est mon contact à terre lors des compétitions, hors Laurent pour la technique et Vincent pour le routage. Elle m’envoie aussi des compilations de messages d’encouragements au fil de mes épreuves et sera très opérationnelle à l’arrivée en Guadeloupe où nous aurons un large Fan-club, ce qui a une réelle importance pour moi car j’arrive à la maison ! »
Solidaires En Peloton
La marque sportive de la Fondation ARSEP, “Solidaires En Peloton”, est très active auprès du Défi Voile, ambassadeur des messages liés à la lutte contre la Sclérose En Plaques. « Danièle et Bernard Gentric, à l’origine de “Solidaires En Peloton”, sont bien présents. Leur engagement est très précieux. C’est un incroyable couple d’adolescents de 70 ans qui m’a aidé à impulser la dynamique de mon aventure sportive et sociétale » précise Thibaut. « Ils sont primordiaux pour nous car notre objectif premier, au-delà du sport, est de mettre en lumière cette foutue maladie, ses 120 000 patients atteints en France et la recherche. Quand j’ai un coup de mou en mer, alors que je suis seul au milieu de l’Atlantique, le fait de me dire qu’ils sont beaucoup de patients à me suivre m’aide à me surpasser et me rappelle que je suis là car je l’ai décidé, contrairement aux patients. »
La famille
« Angélique, ma femme, Tonie, ma petite fille, Clémentine, ma sœur, sont trois personnes qui comptent énormément pour moi dans la vie évidemment mais également quand je suis en mer. Elles me donnent beaucoup de force et me catalysent en quelque sorte car je suis exposé à des risques durant certaines phases. Je tiens un équilibre grâce à elles. Il serait plus compliqué de pratiquer mon métier de coureur au large si je n’étais pas autant soutenu par mes proches. »
Vous avez dit crise ?
La course au large n’est pas un long fleuve tranquille. C’est un sport mécanique et il y a toujours le risque qu’en mer il y ait des situations de crises liées à un gros problème technique ou physique… « Dans ces situations, je m’appuie à terre sur la direction de course et, pendant la Route du Rhum, j’aurais aussi le soutien de Victorien Erussard avec qui nous avons créé ce défi et qui a une grosse expérience. Il a déjà participé à la Route du Rhum et connaît très bien les spécificités de mon bateau. Il aura, si besoin, les bonnes attitudes pour épauler l’équipe et des solutions à apporter. Il sera appuyé d’un autre bon copain navigant à savoir Jérémie Lagarrigue. »
Thibaut Vauchel-Camus est l’un des navigateurs, au départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, qui possède une histoire forte avec cette mythique transatlantique. Surnommé le Maloupéen, il a vécu en Guadeloupe jusqu’à ses 20 ans et parle le créole. Il habite désormais à Cancale, au niveau de la ligne de départ ! Né en 1978, l’année de la création de la course, “l’enfant de la Route du Rhum” séchait les cours pour demander des autographes à Florence Arthaud, Laurent Bourgnon, Philippe Poupon… Thibaut part de la maison pour arriver dans son île de coeur !
Deuxième en 2014 en Class40, troisième en 2018 en Ocean Fifty, Thibaut est à chaque fois accueilli avec une ferveur guadeloupéenne inoubliable. A nouveau à bord du trimaran bleu Solidaires En Peloton – ARSEP, il entend bien aborder la compétition pour la gagne mais pas que ! Entretien…
Peux-tu nous parler de ton attachement à la Route du Rhum – Destination Guadeloupe ?
C’est la première course au large que j’ai découverte quand j’étais en Guadeloupe. J’ai une passion viscérale pour cette épreuve. C’est la transat en solitaire par excellence, notre graal. Le hasard de la vie, après de nombreuses années passées en Guadeloupe, m’a fait venir à Cancale, juste à côté de Saint-Malo. J’ai un attachement fort pour cette ville bretonne et j’aime la Guadeloupe profondément. C’est un peu un événement de territoires pour moi.
Quels sont tes objectifs sur cette transat ?
100% des vainqueurs passent la ligne d’arrivée ! Je souhaite déjà terminer l’épreuve mais c’est clair que je mets actuellement tous les moyens pour remporter cette édition. J’ai aussi l’ambition de la partager un maximum avec les patients atteints de la Sclérose En Plaques, la Fondation ARSEP, toutes les personnes qui suivent de près le projet et évidemment mes partenaires. Nous allons vivre quelque chose d’incroyable.
Tu connais bien les zones de départ et d’arrivée mais comment ça se passe entre les deux ?
C’est la traversée de l’Atlantique Nord sans passages obligés. Après un départ qui peut être mouvementé car les conditions automnales peuvent être musclées, toniques voire violentes, nous irons vers l’anticyclone des Açores qui nous laissera normalement un peu de répit. Cette zone de transition sera à négocier au mieux avec mon routeur Vincent Riou. Ensuite, nous rêvons tous d’alizés établis qui engendreront des situations de grandes vitesses au portant, toutes voiles dehors, au surf ! En solo, nous pouvons à ce moment de la course être à plus de 20 nœuds de moyenne longtemps et atteindre des pointes à 30 nœuds voire plus.
Tu fêtes, avec ton équipe, les 10 ans du Défi Voile Solidaires En Peloton. C’est assez rare une telle longévité. Quels sont les ingrédients de la réussite de ton modèle de sponsoring ?
Le succès de ce beau projet est l’esprit que nous avons insufflé depuis le début, à savoir donner de la visibilité à des patients qui n’en ont pas et partager un maximum avec tous. Les encouragements de mes partenaires Delanchy Transports, la Foncière Magellan, B&B Hotels, Sanofi…, des proches et des patients surtout sont très puissants pour moi et sont l’âme de notre défi. Nous nous serrons les coudes ensemble !
Plus anecdotiquement parlant, que rêves-tu pour ton arrivée à Pointe-à-Pitre ?
Je rêve de pouvoir accueillir tous mes concurrents Ocean Fifty au ponton (rires). Je rêve de partager avec la Guadeloupe mon histoire et de transmettre de bonnes valeurs. L’école du nautisme en Guadeloupe est excellente. Mon parcours l’atteste. J’espère donner des idées aux jeunes guadeloupéens !
A venir :
21 septembre : présentation des skippers à Paris
23-24 septembre : sorties en mer patients / partenaires / presse
25 oct au 6 nov : village de course de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, présence d’un stand Solidaires En Peloton
6 nov : départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe
BRITTANY, FRANCE – JULY 03: Ocean Fifty Solidaires En Peloton-ARSEP trimaran, led by Thibaut Vauchel-Camus of France, competes offshore during Episode 3 of the Pro Sailing Tour in Saint-Quay-Portrieux on July 3, 2022 in Saint-Brieuc, Brittany, France. (Photo by Lloyd Images/Pro Sailing Tour)
L’équipage de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP, mené par Thibaut Vauchel-Camus, s’octroie la quatrième place du Pro Sailing Tour 2022 à l’issue de quatre belles étapes à Bonifacio (6ème), Brest (4ème), Saint-Brieuc (5ème) et entre Cowes et Roscoff (4ème). Vincent Riou, Hugo Dhallenne, Aloïs Kerduel, Antoine Joubert, Luke Berry, Julien Pulvé et Thibaut Vauchel-Camus n’auront pas démérité tout au long des épisodes du Pro sailing Tour et se retrouvent au pied du podium derrière Arkema (vainqueur), Leyton et Koesio. L’équipe a progressé au fil des navigations et Thibaut Vauchel-Camus va désormais se présenter sur la DRHeam Cup et la Route du Rhum – Destination Guadeloupe dans les meilleures dispositions pour performer en solitaire, configuration qu’il affectionne.
Thibaut Vauchel-Camus : « Le Final Rush entre Cowes et Roscoff a été passionnant. Nous aurions préféré faire un départ plus “canon” au coup de canon donné par le Royal Yacht Squadron à Cowes, mais nous sommes bien remontés dans le paquet ensuite et nous étions à vue des premiers aux Scilly. Au niveau du Fastnet et des îles Skellig, en Irlande, nous ne sommes pas parvenus à accrocher le bon wagon et le vent qui allait avec… Au fur et à mesure de la descente, l’élastique s’est tendu, tendu avec les trois premiers. Nous avons réduit un peu l’hémorragie lors de la remontée bretonne. On a fait un bord extraordinaire, avec de la mer plate à des vitesses de plus de 30 nœuds. Les Ocean Fifty sont géniaux et nous avons pris beaucoup de plaisir. Le match a été de très haut niveau sur les 4 épisodes du Pro Sailing Tour à l’instar de ce Final Rush. Le format de parcours côtiers, construits et au large est vraiment top. Nous avons beaucoup appris au fur et à mesure des étapes… Les nouveaux Ocean Fifty sont bien nés… Nous avons du boulot de notre côté pour se mettre à leur niveau. Grâce à Vincent Riou et à tous mes équipiers, j’ai tiré de nombreux enseignements pour la suite de l’année qui va se dérouler en solo. Je suis très content de me présenter sur la DRHeam Cup et de défendre mon titre en solitaire. Elle sera une formidable préparation pour la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, l’objectif de ma saison. »
Le départ de la DRHeam Cup aura lieu le 17 juillet à Cherbourg. Les premiers voiliers sont attendus à la Trinité-sur-Mer le 20 juillet.
Thibaut Vauchel-Camus, à bord de l’ OCEAN FIFTY Solidaires En Peloton – ARSEP, a battu, en solitaire, hier soir, le record de la mythique traversée de la Manche entre Cowes, au Sud de l’Angleterre, et Dinard.
Il a coupé la ligne d’arrivée à 22h33 et aura donc mis près de 6 heures et 8 minutes pour parcourir les 138 milles du parcours (soit 250 km).
Dans un flux de Nord-Est soutenu, Thibaut, qui fête cette année les 10 ans de son défi aux couleurs des 120 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques, fait mieux que Francis Joyon et son maxi-trimaran rouge avec environ 15 minutes d’avance sur un record que ce dernier détenait depuis près de 15 ans !
Parti jeudi de Saint-Malo en convoyage et en solitaire, Thibaut a attendu une grande partie de la journée de vendredi dans le Solent avant de lâcher les chevaux à 16h25min02sec et sous le contrôle de son routeur de choix, Vincent Riou, vainqueur du Vendée Globe 2004.
Ce record attend maintenant la validation nécessaire des observateurs du WSSRC (World Sailing Speed Record Council), seul organisme habilité à homologuer les records à la voile.
C’est une très belle performance pour Thibaut qui se prépare activement depuis quelques jours à sa saison 2022 ponctuée par les étapes du Pro Sailing Tour (rendez-vous à Bonifacio pour l’épisode 1 du 11 au 15 mai), la DRHeam Cup, dont il est le tenant du titre, et évidemment la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, si chère au marin originaire de Guadeloupe et résidant à Cancale.
Thibaut Vauchel-Camus : « Cela faisait plus de deux ans que l’on guettait ce record mais nous n’avons jamais trouvé les bonnes conditions et la crise sanitaire est passée par là. Avec Vincent Riou, nous avons estimé mercredi et jeudi matin que la situation météo était propice pour tenter le record. La fenêtre était difficile. J’ai effectué de nombreux empannages dans le Solent et j’ai mis un peu de temps à sortir de son dévent. J’ai réussi ensuite à accélérer dès que j’étais engagé dans la traversée de la Manche avec des pointes à 36 nœuds au niveauAurigny. J’avais à ce moment une belle avance sur le record de Francis Joyon. Hélas, j’ai connu ensuite un black out énergétique qui m’a demandé un arrêt de 20 minutes. Je suis reparti dans des conditions dégradées à bord mais je me suis accroché jusqu’à la fin. J’étais un peu dans une poussée comme connaissent les patients atteints de la Sclérose En Plaques ! Physiquement, cette traversée a été très engagée. Je suis très content d’avoir désormais ce record dans la poche car il a une belle réputation. Cela a été un super sprint. Je remercie mon équipe qui m’attendait à Saint-Malo et mes partenaires. Ce record est maintenant à battre et peut être battu car sans souci technique, mon avance aurait été plus marquée. C’est vraiment très excitant ces records. J’adore cet exercice. »
Sportivement, tout n’a pas été comme le voulait Thibaut Vauchel-Camus en 2021 à bord de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP. Alors le skipper, surnommé “l’enfant de la Route du Rhum” (guadeloupéen d’origine et résidant à Cancale), compte mettre les bouchées doubles en 2022. Son trimaran est optimisé pour de grandes performances et Thibaut, qui fête cette année les 10 ans du Défi Voile Solidaires En Peloton, annonce un équipage de haut vol avec notamment un certain Vincent Riou, vainqueur du Vendée Globe 2004-2005, et Hugo Dhallenne, vainqueur de la dernière Mini Transat dans la catégorie des voiliers de série. Interview…
1) Quels sont tes objectifs sportifs en 2022 ?
Ils sont élevés. Nous voulons gagner en rigueur et être moins pris par le temps comme nous l’avons été lors de notre précédent chantier hivernal avec une préparation ambitieuse qui s’est déroulée dans un contexte de crise sanitaire. Après les grosses modifications de 2021 (gagner en légèreté, nouveau mât, nouvelles voiles, nouveau moteur, nouveaux systèmes…), notre Ocean Fifty est parfaitement optimisé pour de belles performances. C’était donc essentiellement un chantier de révision et d’entretien cet hiver. Je crois pouvoir dire que nous serons totalement prêts pour la première épreuve du Pro Sailing Tour. Dans ce sens, nous ne participerons pas au 1000 Milles des Sables afin de nous concentrer sur la mise en route du bateau et attaquer sereinement cette nouvelle saison.
2) Quel sera ton équipage en 2022 sur le Pro Sailing Tour ?
J’embarque Vincent Riou, vainqueur du Vendée Globe. Vincent connaît nos trimarans puisqu’il a effectué la Transat Jacques Vabre 2017 avec Erwan Le Roux. Il a une grande expérience du large et c’est un « performer ». Absent en Corse, il sera remplacé par un ami, Julien Pulvé, que j’ai connu en catamaran de sport et qui est un régatier-marin de haut vol. Antoine Joubert, avec qui je navigue depuis quelques saisons, sera de la partie ainsi que deux valeurs ajoutées que sont Hugo Dhallenne, vainqueur de la dernière Mini Transat en série et spécialiste de l’électronique embarqué et Aloïs Kerduel, spécialiste de l’accastillage. Il travaille notamment chez Karver et il est un bon équipier.
3) Tu vas participer à ta troisième Route du Rhum cette année après une deuxième place en Class40 (2014) et une troisième à bord de ton actuel Ocean Fifty (2018), que représente cette compétition pour toi ?
C’est une course sur mesure pour moi car je suis cancalais et guadeloupéen ! C’est l’événement qui a initié ma culture de la voile quand j’étais en Guadeloupe. C’est également un sacré sprint atlantique sans aucune marque de parcours entre le Cap Fréhel et la Guadeloupe.
4) Peux-tu nous décrire les courses du Pro Sailing Tour 2022 ?
Du 11 au 15 mai, nous allons débuter la deuxième édition du Pro Sailing Tour à Bonifacio, en Corse. Comme pour toutes les étapes du Pro sailing Tour, on commencera l’épreuve avec deux jours de parcours « inshore » puis on ira au large avec le Défi 24H. C’est une destination vélique qui fait rêver. Le spot est idéal pour la pratique de notre sport. J’ai déjà réalisé deux Tour de Corse en catamaran de sport. C’est un très bon souvenir. Météorologiquement, cela va être intéressant avec des reliefs.
Nous enchaînerons avec un épisode à Brest du 22 au 26 juin. Une étape un peu plus classique pour nous mais particulièrement complexe avec des parcours très techniques…
À partir du 29 juin, direction Saint-Quay-Portrieux (Baie de Saint-Brieuc). Comme pour Brest, nous sommes ravis de naviguer dans des villes qui ont toujours été fidèles à la classe Ocean Fifty. Deux jours d’inshore sont organisés sur place. On partira ensuite pour 24 heures de mer en direction de Cowes. Enfin, on enchaînera directement sur le Final Rush, au coefficient 3, entre Cowes et Roscoff, sur un parcours de 4 jours au large, bénéfique dans notre préparation à la Route du Rhum.
Le plateau de la saison sera très fourni avec 8 équipages. Notre classe est en train de prendre de l’ampleur et devient clairement attractive. Nos Ocean Fifty, très polyvalents, attirent de plus en plus de marins et de projets.
5) Tu remets enfin ton titre en jeu sur la DRHeam Cup ?
Je suis double tenant du titre de la DRHeam Cup et c’est un véritable plaisir de participer à cette compétition. Elle se déroulera en solo du 12 au 20 juillet et je compte bien garder mon titre ! J’ajoute dans notre calendrier 2022 notre présence à Nice le 30 mai pour la journée mondiale de la Sclérose En Plaques et de nombreuses navigations avec les patients au fil de l’année.
*Côté partenaires, les Transports Delanchy et la Foncière Magellan renforcent leur soutien auprès du Défi Voile Solidaires En Peloton, Hippocampes Caraïbes est de retour et rejoint le rang des partenaires officiels aux côtés de la SFEE et d’un tout nouveau mécène : Daphni, gestionnaire de fonds investissant dans des start-ups tech.
Skippeur Thibaut VAUCHEL-CAMUS du Class 40 de la Fondation ARSEP
Elle a les yeux qui pétillent. Elle vient de naviguer en baie de Fort-de-France à bord de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP. Elle est atteinte de la Sclérose En Plaques, comme 120 000 autres patients en France. Thibaut Vauchel-Camus a profité de l’arrivée de la Transat Jacques Vabre pour inviter des personnes atteintes de la SEP à bord de son bolide. Le trimaran vole littéralement sur l’eau. Il pointe au-delà des 30 nœuds. Les invités sont heureux. Ils sont à bord de leur “voilier-ambassadeur”, aux couleurs de la Fondation ARSEP dédiée à la recherche médicale afin de lutter contre cette “foutue” maladie, toujours incurable.
Cette année, le Défi Voile Solidaires En Peloton, instigué par Thibaut et Victorien Erussard, fête ses 10 ans et continue, avec l’aide de ses mécènes, sa mission sportive et solidaire avec pour but d’améliorer la vie des patients atteints de la Sclérose En Plaques par la pratique du sport et le rêve qu’apporte la course au grand large
« Il existe de nombreuses allégories entre la vie de marin et celle des patients. En mer, je lutte contre les éléments, je dois faire face à une météo changeante, à des coups de baston, à des accalmies qui mettent le moral à rude épreuve. En revanche, et à la différence des patients, ce sont des problèmes que j’ai choisi. » relate Thibaut qui a pour objectif net et précis de remporter la Route du Rhum – Destination Guadeloupe en Ocean Fifty, lui l’enfant de cette course, originaire de Guadeloupe et vivant à Cancale, tout près de la ligne de départ !
« Notre aventure a 10 ans cette année et elle est la preuve que l’on peut faire du sport de haut niveau et avoir un impact sur la société en portant les couleurs d’une institution comme la Fondation ARSEP, le tout grâce à l’appui constant de mécènes qui savent se mettre en retrait au profit d’une cause. »
Thibaut et Victorien, sacré duo
Tout a débuté en 2012. Victorien et Thibaut avaient la volonté de monter ensemble un projet à multiples partenaires et surtout avec du sens, une “utilité” selon les mots de Thibaut. « Aux détours d’une conversation avec des amis, on nous parle de Sandrine, une patiente atteinte de Sclérose En Plaques. On nous explique que le moral est très important au fil de cette maladie, qu’elle n’est pas non plus très connue et qu’il est important de la mettre en avant, autant pour l’aide à la recherche que pour le moral des malades. » C’est parti !
Les deux compères se rendent à Paris à la rencontre de la Fondation ARSEP. Ils rencontrent Bernard Gentric, alors vice-président. Bernard vient de créer la marque sportive de la Fondation : “Solidaires En Peloton”, le timing est bon ! « Nous expliquons notre idée à la Fondation, à savoir réunir des mécènes pour financer le défi, mettre en lumière la SEP, faire naviguer des patients et collecter des dons pour la recherche. »
Le Défi Voile Solidaires En Peloton est né.
Thibaut et Victorien veulent démarrer avec un projet de Tour de France à la Voile. « Hélas, nous n’arrivons pas à le financer mais nous mettons un voilier de course-croisière aux couleurs de la Fondation et, dès 2012, nous faisons naviguer des patients en plus de notre engagement sur le circuit Formule 18 jusqu’en 2014 avec à la clé, deux titres de Champions de France » indique Thibaut.
Abnégation
En mai 2013, Victorien et Thibaut louent un Class40 et en novembre, ils prennent le départ de la Transat Jacques Vabre. La compétition Atlantique en double part non pas le dimanche comme d’habitude, car la tempête sévit en Manche mais le mercredi. La flotte doit même faire une escale forcée à Roscoff avant de repartir. « Dans un front violent, nous connaissons des problèmes de voile et d’électronique. Nous effectuons une nouvelle escale à Cascaïs cette fois. » Le duo repart avec 48 heures de retard sur les leaders. Peu à peu, au fil des milles en direction du Brésil, le tandem revient dans la course et termine à une belle 11ème place. La Fondation ARSEP, et les patients surtout, sont conquis par l’abnégation des marins. « Nous n’abandonnons pas. Nous nous battons jusqu’à la ligne d’arrivée. Cette résilience parle aux patients » raconte Thibaut.
Le patron de Concept Ty, mécène du projet, propose dès la fin 2013 à Victorien et Thibaut d’aller plus loin pour être plus performant. La construction d’un Class40 neuf débute, un plan Manuard, dernier cri. Victorien qui se projette déjà sur son projet actuel, Energy Observer, passe le flambeau à Thibaut. « J’étais le skipper-remplaçant lors de sa participation à la Route du Rhum 2006 en Multi50. Il m’avait dit à l’arrivée : la prochaine fois, c’est toi que je viendrais accueillir à Pointe-à-Pitre. »
Des dons pour la recherche médicale
Cette promesse est honorée à l’arrivée de la Route du Rhum 2014 à laquelle Thibaut fait deuxième ! Il est autant galvanisé de rendre son métier utile en boostant les patients atteints de la SEP que d’être accueilli comme un roi en tant que premier Guadeloupéen !
Les navigations s’enchaînent avec les patients. A l’issue de la saison 2014, grâce à plusieurs ventes de goodies et d’opérations Solidaires de ses mécènes, les marins remettent un chèque de 53 000 € à la Fondation. Le Défi Voile Solidaires En Peloton prend tout son sens.
En 2015, le monocoque Solidaires En Peloton – ARSEP remporte le Championnat Class40 et clôt la Transat Jacques Vabre à la 4ème place. En 2016, Thibaut gagne sa première grande course au large en solitaire, la mythique The Transat (ex Transat Anglaise), courue dans des conditions dantesques.
Une Route du Rhum 2018 au parfum de victoire
En 2017, Thibaut et ses fidèles mécènes décident de continuer cette aventure sportive et solidaire et de passer à la vitesse supérieure. Un trimaran Ocean Fifty est mis en construction. Thibaut profite de ce chantier pour revenir à ses premières amours sur des compétitions en catamarans rapides et volants, le Flying Phantom (3ème du championnat). Le trimaran de 50 pieds sera mis à l’eau en janvier 2018 et plus de 500 invités dont 80 patients embarqueront cette année-là. Thibaut s’illustre et gagne la DRHeam Cup. Il réalise une superbe Route du Rhum, montant sur la troisième marche du podium après une escale express aux Açores, chariot de Grand-voile cassé, alors qu’il était en tête. À son arrivée en Guadeloupe, l’enfant du pays est attendu en héros. La foule l’applaudit. Des patients sont sur le ponton. Thibaut, éreinté par la mer, tombe dans leur bras. C’est beau !
En 2019, Thibaut s’associe à Fred Duthil et signe une deuxième place sur la Transat Jacques Vabre. En 2020, alors que la crise sanitaire est entrée dans les vies et altère considérablement le programme de compétitions, le Défi Voile Solidaires En Peloton crée le “SEPtour”, 12 escales sur le littoral français à la rencontre des patients.
Le Pro Sailing Tour
En 2021, le Pro Sailing Tour fait son entrée. Les Ocean Fifty ont enfin un circuit dédié à leur classe de trimaran et une docu série produite grâce à des médiamans collés aux basques des équipiers durant toutes les courses !
Lors de la Transat Jacques Vabre de la même année, Thibaut et Fred (Duthil à nouveau) sont aux prises avec une déchirure conséquente de voile d’avant et n’obtiennent pas le résultat escompté. Ils apportent malgré tout une nouvelle fois beaucoup d’énergie à toute une communauté.
« Je vis avec ce projet des moments de dingue à la fois en mer, souvent seul, mais surtout avec les patients qui m’apportent vraiment. Nous avons des moments de partage très très forts. C’est fabuleux. »
Fin novembre 2021, l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton-ARSEP fonce sur le plan d’eau martiniquais. D’autres patients embarquent. Ils sont ravis. Thibaut leur donne la barre, leur explique le fonctionnement de sa machine à vent. Distribution de sourires, une parenthèse enchantée dans la vie de personnes qui sont en difficulté physique et morale. 10 ans déjà, vive 2032 !
Le duo de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP prendra le départ de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre le 7 novembre 2021 avec un objectif fort : la victoire ! En parallèle, l’équipe solidaire continue ses actions auprès des 120 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques.
Thibaut Vauchel-Camus, skipper de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP, va bientôt reprendre la mer en mode compétition. Le 1er juillet, il sera avec son équipage au départ du troisième épisode du Pro Sailing Tour, à Las Palmas de Gran Canaria. Cinquième au classement des deux premières étapes, cinquième au classement général de ce nouveau circuit, le navigateur malo-guadeloupéen, qui vient d’en terminer avec de nouvelles navigations avec les patients atteints de la Sclérose En Plaques, se confie sans détour…
Thibaut Vauchel-Camus, skipper de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP, va bientôt reprendre la mer en mode compétition. Le 1er juillet, il sera avec son équipage au départ du troisième épisode du Pro Sailing Tour, à Las Palmas de Gran Canaria. Cinquième au classement des deux premières étapes, cinquième au classement général de ce […]
La conférence de presse qui s’est tenue ce jour à Paris, organisée par la Classe, nouvellement nommée OCEAN FIFTY (ex Multi50) et la société Upswing, a dévoilé un nouveau circuit dédié à ces trimarans : le Pro Sailing Tour. En mai, juin, juillet et août, les OCEAN FIFTY, dont Solidaires En Peloton mené par Thibaut Vauchel-Camus, vont participer à des Grand Prix à Brest, La Rochelle, Las Palmas et Marseille. Une très belle nouvelle pour la Classe OCEAN FIFTY et Thibaut Vauchel-Camus, vice-président et skipper engagé. Ses impressions…
Un programme excitant
« En tant que chef de projet et skipper, c’est hyper excitant de participer à un circuit aussi original, géographiquement parfait et très communicatif pour nos partenaires, nos supporters et les patients atteints de la sclérose en plaques que nous soutenons. En tant que vice-président de la classe, l’arrivée de ce nouveau circuit, spécifique à nos trimarans, concrétise nos choix depuis 2017 à se concentrer sur une flotte compétitive et homogène. »
Une diversité de territoire maritime
« Notre venue dans quatre grands ports habitués à la voile de haut niveau va nous permettre de nous exprimer en compétition devant de nombreux spectateurs et dans des conditions météorologiques variées. Brest, La Rochelle, Marseille, Las Palmas ont de fortes identités maritimes et cela sera un plaisir d’amener nos voiliers spectaculaires dans ces stades nautiques. Je pense que ces Grand Prix seront populaires. »
Plus de 5000 milles en quatre mois
« En plus des Grand Prix, nous allons engloutir pas mal de milles en peu de temps. Je ne pense qu’il y ait autant de voiliers capables de faire autant de distance dans une période aussi restreinte. Les OCEAN FIFTY vont exprimer leur potentiel en convoyage afin de rallier chaque escale. Ces ralliements vont nous permettre de nous entraîner au grand large pour la Transat Jacques Vabre qui sera l’un des objectifs de la saison. »
Pour la gagne
« Je vais aligner un équipage stable sur ces quatre Grand Prix, contrairement aux autres années. Je compte, avec Solidaires En Peloton, jouer la gagne sur le Pro Sailing Tour, en toute humilité car il y a aura de nouveaux concurrents qui affichent de beaux potentiels. Mais nos ambitions sont élevées. Nous avons l’expérience et nous faisons maintenant partis des plus anciens de la Classe avec Gilles Lamiré. Ces compétitions seront une très bonne préparation à la Transat Jacques Vabre à laquelle je vais participer avec Fred Duthil. »
Pour les patients atteints de la Sclérose En Plaques
« Les différents Grand Prix seront, enfin, un bon moyen, à l’instar de 2020 et notre SEPtour, d’accueillir à notre bord, avant ou après les compétitions, les patients atteints de la Scléroses En Plaques, les chercheurs et nos partenaires. Nous ajouterons certainement quelques étapes supplémentaires au fil de nos navigations afin d’aller à la rencontre des patients. Je pense notamment à Boulogne-sur-Mer et Fécamp. »
Le Multi50 Solidaires En Peloton – ARSEP a été mis à l’eau hier, à Lorient, suite à un chantier hivernal complet. Thibaut Vauchel-Camus sera au départ de la Transat Jacques Vabre, traversée de l’Atlantique en double, début novembre, avec Fred Duthil.
« On ne change pas une équipe qui marche bien » déclare Thibaut. « J’embarque donc Fred Duthil à nouveau avec grand plaisir sur la Transat Jacques Vabre. Nous avions terminé deuxième en 2019. Nous avons une marche à franchir. Fred, au-delà de ses qualités indéniables au grand large, va apporter son expertise au niveau des voiles puisque sa voilerie, Techniques Voile, va s’occuper de livrer une nouvelle garde robe pour le bateau. »
Thibaut et son équipe convoieront dès demain Solidaires En Peloton – ARSEP vers Saint-Malo. Le Multi50 a fait peau neuve ces dernières semaines et arbore un nouveau numéro. « Nous avons apposé une nouvelle peinture à notre voilier » indique Thibaut. « Nous avons accumulé beaucoup d’expérience ces dernières années à bord de Solidaires En Peloton – ARSEP avec 50 000 milles parcourus. L’idée était de valoriser cette expérience en apportant quelques modifications techniques et en allégeant sensiblement le bateau. Je me projette déjà vers la Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2022 et il était important d’optimiser le voilier dès maintenant afin d’avoir une saison pleine avant cette échéance qui me tient à cœur puisque je suis originaire de Guadeloupe. Les flotteurs arborent un nouveau numéro : 120 000. En effet et hélas, il y a de plus en plus de diagnostiqués Sclérose En Plaques en France. En moins de 4 ans, nous sommes passés de 100 000 à 120 000 et il me semble important de le faire savoir, c’est d’ailleurs le rôle premier de notre défi. »
D’autre part, Thibaut va s’atteler ces prochaines semaines à la recherche de nouveaux partenaires afin de boucler son budget.
10 000 milles parcourus, 400 personnes embarquées dont 120 patients atteints de la Sclérose En Plaques dans le cadre du SEPtour, le record SNSM en Multi50, une victoire sur la DRHeam Cup, des Grands Prix…, l’année 2020 de Solidaires En Peloton – ARSEP, mené par Thibaut Vauchel-Camus, a été riche en événements, en émotions et en embruns. Entretien avec Thibaut…
Alors ce SEPtour, un concentré d’émotions ?
Oh oui ! Le SEPtour a été l’occasion de partager avec les patients atteints de la Sclérose En Plaques et avec nos partenaires des bons moments de navigation dans toutes les conditions météorologiques. Il a été aussi un bon moyen de faire du repérage pour la classe Multi50 : explorer de nouveaux plans d’eau, rencontrer de nouveaux visages… Puis le contexte COVID a un peu renforcé le plaisir de venir se dé-confiner en mer et a intensifié les émotions ! Cette expérience a été très riche et en complète adéquation avec nos objectifs sportifs et solidaires.
Que retiens-tu de ton année sportive ?
Cette année, qui a été tronquée sportivement par la crise sanitaire, nous a permis de naviguer différemment avec notre trimaran. Nous avons enchaîné les sprints hauturiers en équipage et poussé la machine dans ses retranchements. Pour finir, nous nous entraînons assez peu dans une saison normale. Là, nous avons étudié pas mal de sujets liés à la performance. J’ai été heureux aussi d’embarquer des cadors de la course au large comme Billy Besson, Anthony Marchand, Louis Viat, Corentin Douguet, Antoine Joubert et des personnalités comme François Hollande, Michael Gregorio ou encore Laurent Ruquier.
Tu utilises ton Multi50 Solidaires En Peloton – ARSEP comme un trimaran de plage. Tu as multiplié les sorties en 2020. Est-ce si facile ?
Nous avons de plus en plus d’expérience à bord de Solidaires En Peloton – ARSEP. C’est en forgeant que l’on devient forgeron. Nous sommes de plus en plus à l’aise pour faire le show, s’offrir de belles sensations et révéler le super compromis des Multi50 à savoir : performance, voilier « tout terrain » et maniabilité.
Ton voilier est désormais en chantier à Lorient. Quels sont les objectifs techniques de l’hiver ?
Nous allons réviser et inspecter l’ensemble du trimaran, chasser encore du poids aussi. L’idée est également d’optimiser certains systèmes. Nous changeons le mât et la bôme et nous remplaçons certaines voiles d’origine.
Quel sera ton programme en 2021 ?
Nous prévoyons une mise à l’eau fin mars afin d’être opérationnel fin avril pour attaquer la saison. La Classe MULTI50 travaille sur un projet de circuit de 4 Grands Prix avec une communication innovante. Il y aura aussi et évidemment la Transat Jacques Vabre qui sera notre objectif majeur en 2021, sans oublier les compétitions multi-classes.
Tes partenaires seront-ils encore présents en 2021 pour mettre en avant la recherche contre la Sclérose En Plaques ?
Nous avons 50% de nos partenaires qui continuent. Nous cherchons activement l’autre moitié. Le fait que certains ne reconduisent pas leur engagement est autant lié aux conséquences économiques de la crise sanitaire qu’aux stratégies de communication.
Nous les remercions d’avoir partagé avec nous une aventure humaine incroyable, et sommes, avec toute la communauté des patients, très reconnaissants d’avoir été de véritables partenaires solidaires. Quant à ceux qui nous ont garanti de leur soutien pour un nouveau cycle, c’est extrêmement gratifiant et motivant !
Notre Défi Voile Solidaires En Peloton n’a pas fini de voguer sur les océans et de porter les couleurs des patients atteints de la Sclérose En Plaques. Le budget recherché, tenant compte des investissements nécessaires à la performance du bateau est de 400 000 €HT. A bon entendeur !
Thibaut Vauchel-Camus, Louis Viat, Corentin Douguet et Billy Besson, à bord du trimaran bleu aux couleurs des patients atteints de la Sclérose En Plaques, remportent la DRHeam Cup dans la catégorie des Multi50.
L’équipage a passé la ligne d’arrivée, en baie de Quiberon, à 13h30 ce jour et aura mis 2 jours et 30 minutes pour parcourir les 615 milles de navigation au départ de Cherbourg-En-Cotentin, dimanche dernier à 13H00.
Un passage de ligne dans de petits airs pour la flotte des multicoques, puis plus consistant en Manche, les trois Multi50 vont ensuite se prêter au jeu des renverses de courant, sans vent, au large de Weymouth, au sud de l’Angleterre. Thibaut et ses hommes tirent leur épingle du jeu tactiquement en s’abritant des forts courants derrière la presque-île de Portland. Ils parviennent à glisser en premier le long des côtes anglaises à la lutte avec Leyton (Arthur Levaillant) dans des vents légers jusqu’à prendre la tête du classement, un peu avant l’entrée en mer Celtique.
Une fois la marque de parcours la plus septentrionale franchie, le trimaran bleu patientera encore quelques heures avant d’allonger la foulée avec des moyennes entre 25 et 35 noeuds pour, au final, gagner la troisième édition de la DRHeam Cup avec un confortable matelas d’avance sur ses poursuivants.
Thibaut Vauchel-Camus : « C’est une belle victoire ! Nous nous sommes battus pour passer en tête la marque virtuelle en mer celtique car nous savions ensuite que cela allait partir par devant. Cela n’a pas loupé puisqu’en mettant du charbon, nous avons réussi ces dernières 12 heures à creuser un écart confortable sur nos adversaires. Nous avons bien enfoncé le clou. Notre départ avait été, dimanche, assez moyen. Nous sommes revenus peu à peu dans le match notamment dans le petit temps au sud de l’Angleterre où nous avons eu une belle trajectoire. J’ai été ravi d’embarquer cet équipage. Louis Viat est un super équipier. Corentin a été impeccable à la navigation et Billy a un touché de barre hors du commun. Nous reviendrons avec grand plaisir défendre notre titre sur la DRHeam Cup. »
Billy Besson : « Je ne connaissais pas le Multi 50 aavant cette compétition. J’ai adoré ce voilier dans toutes les conditions car elles ont été variées tout au long du parcours. Nous avons toujours été dessus en cherchant continuellement des solutions pour aller vite au bon endroit. Nous avons beaucoup navigué, avec Thibaut, dans notre jeunesse. Rien n’a changé. L’esprit est toujours là. La fougue et la fraîcheur restent en nous. »
Le Défi Voile Solidaires En Peloton va désormais continuer son SEPtour en se rendant à Boulogne-sur-Mer puis Fécamp la semaine prochaine pour le plus grand plaisir des patients atteints de la sclérose en plaques, leurs accompagnants et les partenaires du projet.
Le Multi50 Solidaires En Peloton – ARSEP a été mis à l’eau ce jour à Saint-Malo.
Thibaut Vauchel-Camus et son équipe vont débuter des navigations techniques dès la semaine prochaine afin de se préparer pour leur saison de navigations. « Nous avons réuni tous les éléments pour remettre à l’eau notre beau trimaran bleu » déclare le navigateur. « Nous allons pouvoir re-naviguer dans le respect du plan de déconfinement la semaine prochaine puisque nous sommes des professionnels de la mer et que nous devons naviguer pour exercer notre métier. Nous attendons le protocole adapté par la préfecture maritime. L’idée est de respecter la distanciation nécessaire à bord et de partir et revenir au même port, en l’occurrence Saint-Malo pour nous. Ces sessions vont nous permettre de parfaire notre préparation pour les courses à venir et nos opérations de relations publiques, avec notamment le SEPtour. Nous espérons aller à la rencontre de nos partenaires et des patients atteints de la Sclérose En Plaques dès le mois de juin et participer aux compétitions, si possible, à partir de juillet. »
Le trimaran Solidaires En Peloton – ARSEP n’a pas reçu de modifications importantes cet hiver : « Nous avons tout contrôlé et avons fait la chasse au poids » conclut Thibaut.
Bernard Gentric, 70 ans le 25 mars prochain, est le père de Solidaires En Peloton, la marque sportive de la Fondation ARSEP (Aide à la Recherche sur la Sclérose En Plaques), qui fête cette année ses 10 ans. Il a également joué un rôle décisif dans le lancement du Défi Voile Solidaires En Peloton en 2012. Zoom sur un grand homme…
Saint-Cyr
Né en 1950 d’un père officier de gendarmerie et d’une mère institutrice, Bernard et ses trois frères et soeurs pérégrinent en France et à l’étranger au fil des affectations de leur papa. Bon élève, quoiqu’un peu dissipé, Bernard est très actif. « Je pratiquais beaucoup l’athlétisme entre 14 et 18 ans. J’ai participé à plusieurs Championnats de France sur 400 mètres haies » explique-t-il toujours souriant, toujours à l’écoute. Baccalauréat en poche, le jeune homme enchaîne avec khâgne et hypokhâgne, intègre Saint-Cyr et en sort avec succès. « Pendant 22 ans, je suis officier. J’alterne entre des postes de commandement et des périodes plus sédentaires, en état-major et en administration centrale de la Défense. » Il participe aussi à des opérations extérieures dont notamment l’ouverture de l’aéroport de Sarajevo en 1992 qui l’a profondément marqué. Bernard est père de trois enfants et grand-père de bientôt quatre petits-enfants. Il est marié à Danièle, “son deuxième neurone” comme il aime le dire…
Défi Sclérose En Plaques
A 42 ans, la vie de Bernard change radicalement. « Je me retrouve paralysé des membres inférieurs. On me diagnostique une Sclérose En Plaques. Evidemment, avec une SEP, on fait plus les mêmes choses. » Le jeune homme retrouve doucement l’usage de ses jambes et décide de se reconvertir, encore avec succès, par la voie de l’ENA. « Ma vie a toujours été jalonnée de défis. La maladie en est un et j’ai très vite voulu la relativiser en relevant des challenges. » Bernard enchaîne les postes de haut fonctionnaire à Paris au ministère des affaires sociales puis des finances.
En 2007, patatras, il est une nouvelle fois paralysé des membres inférieurs. Son neurologue n’exclut pas le fauteuil roulant, ce à quoi Bernard répondra : « si je ne peux plus marcher, alors je courrai !». Avec beaucoup de courage, il parvient à peu près à s’en remettre et court, avec sa Sclérose En Plaques, les 20 kilomètres de Paris en 2010 entouré d’amis et d’une de ses filles. C’est le déclic. À une époque où le corps médical conseillait aux personnes atteintes de cette pathologie le repos, Bernard a souhaité partager cette expérience positive en fondant Solidaires En Peloton.
L’un des objectifs, au-delà de la sensibilisation et de l’appel aux dons, est d’encourager les patients qui en ont la possibilité, et ils sont nombreux, à pratiquer une activité physique quelle qu’elle soit. « Aujourd’hui nous avons 30 projets en cours, portés par Défi Sports Solidaires, qui permettent aux patients de se rencontrer et de faire du sport comme ces défis “ambassadeurs” dans la voile, l’auto, le karting, le motonautisme, des raids de toute nature et surtout la course à pied bien entendu ! Près de 7000 sportifs portent aujourd’hui les couleurs de Solidaires En Peloton » indique le vice-président de la Fondation ARSEP qui ne compte plus ses kilomètres parcourus depuis (marathons, trails, ultra-fond…) !
Soutien indéfectible du Défi Voile Solidaires En Peloton, piloté par Thibaut Vauchel-Camus, Bernard conclut : « L’idée de Thibaut d’organiser le SEPTour, c’est à dire d’aller avec son beau trimaran à la rencontre des patients en Atlantique et en Manche, est TOP ! En 2020, ce seront 10 villes de visitées par le Multi50 qui porte nos couleurs, 10 comme les 10 ans de Solidaires En Peloton. » Bon anniversaire !
Ils ne sont plus les seuls mais en ont inspiré beaucoup ! Thibaut Vauchel-Camus et Victorien Erussard, avec Tanguy De Lamotte et Initiatives Cœur, sont à l’origine d’une idée qui a fait son chemin dans le milieu de l’économie de la course au large : mettre en avant une cause médicale, solidaire, environnementale ou encore humanitaire à travers un projet vélique au long cours en convaincant des partenaires de se mettre dans l’ombre pour la mettre en lumière. Le Défi Voile Solidaires En Peloton a été crée en 2012 avec pour objectif principal de mettre en exergue la Fondation ARSEP « l’aide à la recherche et le message d’espoir de vaincre ensemble la Sclérose En Plaques », cette maladie qui touche plus de 100 000 patients en France dont de nombreux jeunes. Décryptage…
Thibaut Vauchel-Camus : « nous sommes un moyen, pas l’objet »
« Avec Victorien, nous sommes partis du constat que nous sommes des privilégiés. Nous vivons de notre passion, la course au large. Et pour beaucoup d’entre nous (marins) tout est tourné autour de nos personnalités, notre ego » déclare Thibaut Vauchel-Camus qui vient de mettre à l’eau son voilier estampillé Fondation ARSEP afin d’attaquer une deuxième saison Multi50. « C’est un peu dérangeant d’être la star alors qu’on assouvit tout simplement nos envies de grand large et de compétition. Il y a une forme d’égoïsme dans notre pratique qui d’ailleurs est très forte quand on navigue en solitaire. Nous sommes juste un moyen, pas l’objet ! Alors, nous avons décidé avec honnêteté et sans arrière-pensée mercantile de proposer aux décideurs, aux entreprises un format assez novateur à l’époque basé sur la mise en avant d’une cause forte sans obligatoirement une visibilité « sponsor » à tout prix. La Sclérose En Plaques est venue assez vite car nous avions été tous les deux sensibilisés à cette maladie. La Fondation ARSEP a rapidement accepté l’idée, une belle occasion pour elle d’avoir une vitrine différente que les appels aux dons classiques par exemple. »
Donner du sens à sa communication
Georges Sampeur, alors directeur général de B&B Hotels, est le premier à être sensible à cette démarche. « J’ai trouvé leur modèle intéressant en plus d’avoir un coup de foudre pour Victorien et Thibaut. B & B Hôtels a toujours cherché à se différencier en termes de communication. L’idée de pousser le message lié à la Sclérose En Plaques m’a plu car je connaissais cette maladie et je me suis dit que nos collaborateurs et clients allaient l’être aussi. Nous n’avons quasi pas de visibilité sur le bateau. En revanche, ce projet crée un lien fort avec notre communauté et, depuis 2012, le Défi Voile Solidaires En Peloton a créé une espèce de famille autour de valeurs communes. À titre personnel, je me suis également engagé dans cette aventure en devenant avec Olivier Toupin, Concept Ty, Christian Jouno, et Brigitte Delanchy, Transports Delanchy, co-armateur du Multi50. »« Ce Défi a une cohérence forte avec B&B Hotels » affirme Vincent Quandalle, actuel directeur général de la marque qui soutient également le FC Lorient, l’équipe de cyclisme « Vital Concept – B&B Hotels » ou encore Octobre en Rose. « Les relations humaines à long terme sont l’une de nos marques de fabrique et nous retrouvons ce credo avec le Multi50 Solidaires En Peloton – ARSEP. Tout est basé autant en interne qu’en externe sur le long terme chez nous. L’aventure de Thibaut sur la dernière Route du Rhum a été largement suivi par nos équipes et ces dernières sont fières d’aider à vaincre la Sclérose En Plaques, maladie qui touche beaucoup de français. Nous avons d’ailleurs quasiment tous dans notre entourage une personne atteinte. »
Mettre en avant la différence
De son côté la directrice générale des Transports Delanchy, Brigitte Delanchy, est également un soutien de la première heure des aventures du Défi Voile SEP et a fait des engagements sociétaux orientés autour des maladies génétiques un leitmotiv au sein de son entreprise. « La Sclérose En Plaques était et est d’ailleurs toujours une maladie trop peu connue. Alors quand Thibaut et Victorien Erussard sont venus me voir, j’ai été touchée par leur sincérité et j’ai tout de suite décidé de les soutenir. Faire du Delanchy pour Delanchy cela n’a pas de sens et nos collaborateurs ont tout de suite été sensibles à cette solidarité inculquée. Mettre en avant la différence est très important pour Delanchy. La diversité est une richesse. Nous nous impliquons également auprès de la marque sportive Solidaires En Peloton qui rayonne dans des sports tels que l’auto, le kart et le running. »
Thibaut Vauchel-Camus et son équipe, au-delà d’être une vitrine en mer de la Fondation ARSEP, font naviguer de nombreux patients chaque année et montent de belles opérations de collecte de dons. Le Défi Voile Solidaires En Peloton est également parrainé par Thélem Assurances, Sanofi Genzyme, la Foncière Magellan et une multitude de mécènes responsables.