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Justine Mettraux : des tours du monde plein la tête

juin, 24Justine Mettraux
METTRAUX Justine

Multiplier les expériences, que ce soit en équipage ou en solo, au large ou sur des formats de course plus côtiers, sur un support ou bien un autre, est assurément l’un des plus sûrs moyens de progresser. Cela, Justine Mettraux l’a bien compris, et depuis longtemps. La Suissesse, qui sillonne les plans d’eau et n’a de cesse d’étoffer discrètement mais sûrement son palmarès depuis plusieurs années, trace sa route avec détermination. Enjeux, objectifs, risques, moyens, compétences à mettre en œuvre, responsabilités : la navigatrice a conscience de chacun des aspects d’un projet performant. Elle ne manque pas d’ambitions, et encore moins une opportunité lorsqu’elle se présente pour avancer et élever son niveau de jeu. Dans son collimateur : des courses prestigieuses telles que le Vendée Globe ou The Ocean Race, rien de moins. 

La voile, une histoire de famille chez les Mettraux ? Vrai, et on l’a souvent répété. « Mes parents avaient un voilier qui s’est agrandi au fur et à mesure des naissances de mes frères et sœurs. Nous faisions de la voile en famille sur le Léman et des croisières sur le lac ou à l’étranger pendant les vacances », relate Justine, deuxième d’une fratrie de cinq. « C’est une activité et une passion que l’on partage, et cela génère un vrai soutien entre nous. Malgré tout, chacun suit son propre chemin », ajoute la Suissesse pour qui la participation à un camp de voile en mer dans le sud de la France mis en place par l’association Jeunesse 2000 à l’âge de 16 ans a profondément bousculé les choses. Depuis, Tour de France à la Voile (en 2008 puis en 2010), Bol d’Or (remporté en 2010 à bord du D35 Lady Cat au côté de Dona Bertarelli), Mini Transat (bouclée en 2e position en 2013 chez les bateaux de Série), Volvo Ocean Race (en 2014-2015 avec Team SCA puis en 2017-2018 avec Dongfeng Race Team), Transat Jacques Vabre (terminée au pied du podium en Class40 en 2017 avec Bertrand Delesne) ou encore Solitaire du Figaro (marquée par une remarquable 7e place en 2017) font partie de ces événements incontournables de la planète voile auxquels elle a pris part, et lors desquels elle a démontré à la fois son sens marin et son sens de la régate.

Rien de mieux que l’intensité d’un tour du monde

« J’ai toujours saisi les différentes occasions qui s’offraient à moi car je pense qu’il est important de ne pas se cantonner à une seule chose, et qu’il est enrichissant de varier les mondes », souligne Justine qui apprécie tout autant le solitaire que l’équipage. « J’ai la chance de pouvoir jouer sur les deux tableaux. L’un permet d’être très complet tandis que l’autre offre la possibilité de progresser très rapidement et de passer énormément de temps sur l’eau », assure la jeune femme de 33 ans qui rêve à la fois de Vendée Globe après quatre saisons réalisées au plus haut-niveau sur le circuit des Figaro Bénéteau, mais aussi de The Ocean Race. « Mes deux premières expériences sur la Volvo Ocean Race ont été exceptionnelles. Courir autour du monde avec escales, c’est une aventure intense, mais surtout unique. Maintenant que j’ai mis un pied dedans et vu ce que c’était, je n’ai qu’une envie : y retourner ! », commente Justine qui affiche la volonté de s’aligner au départ de la prochaine édition programmée en 2021-2022, mixant monotypes VO65 et IMOCA 60 à foils. « J’ai, jusqu’alors, très peu navigué en IMOCA. Naviguer sur ce type de bateau, foiler qui plus est, m’intéresse naturellement », avoue la skipper qui espère participer à la prochaine édition sans pour autant d’ici là déserter les plans d’eau, loin s’en faut.

La mixité, encore un sujet ?

Pour preuve, depuis plusieurs semaines déjà, elle s’entraîne en Class40 avec aux côtés de ses compatriotes Valentin Gautier et Simon Koster, à bord de Banque du Léman. Leur objectif : faire tomber le prestigieux record du Tour des îles Britanniques (1 800 milles) en 40 pieds détenu, depuis 2018, par Phil Sharp en 8 jours, 4 heures, 15 minutes et 49 secondes. « Nous nous préparons au mieux pour ce challenge, en multipliant notamment les entraînements sur des parcours assez longs, avec plusieurs nuits en mer », avance Justine particulièrement motivée par ce projet 100 % suisse dont la période de stand-by débutera mi-juillet. « Pour moi, le but reste toujours le même : passer un maximum de temps sur l’eau. Avec Valentin et Simon, nous allons avoir les moyens de faire les choses bien. Ils sont sérieux dans leur préparation et leurs objectifs et de mon côté, je sais qu’on a perpétuellement des choses à apprendre des gens et des situations », termine Justine Mettraux.

La Fondation Belem annule les navigations du Belem en 2020

juin, 10Belem

En raison de la crise sanitaire, la Fondation Belem a décidé d’annuler sa saison 2020. Le Belem restera donc à quai et reprendra la mer en 2021. Les navigations 2020 proposées aux nombreux passionnés sont reportées en 2021. Le Belem sera à nouveau ouvert aux visiteurs en Méditerranée en octobre 2020.

  1. Pourquoi avoir pris une telle décision ?

Le Belem est un navire-école civil dont le projet est construit sur le « vivre ensemble », la rencontre, la solidarité à bord. Nous embarquons sur une même navigation jusqu’à 48 navigants en même temps qui participent collectivement aux manœuvres. Il faut du monde à bord pour manœuvrer en équipage : cela est contraire aux mesures barrières.. Une étude sur les conditions de mise en place d’un protocole sanitaire a montré que l’organisation des séjours et la configuration du Belem, à savoir des bannettes très rapprochées, des sanitaires exigus, la partage d’une vie communautaire sur plusieurs jours, une salle à manger commune organisée autour d’une grande table unique et centrale ne permettent pas de respecter les mesures de distanciation sociale imposées par la gouvernement… Notre conseil d’administration qui tient à protéger les hommes et participer à la lutte contre la pandémie, n’a pas eu d’autre choix que de décider, à regrets, de tout annuler. Nous proposons aux navigants de l’année de reporter leur embarquement en 2021 : ils seront prioritaires et découvrirons le programme 2021 en avant-première. Ceux qui ne pourront pas embarquer en 2021 seront remboursés. Nous ne pouvions prendre le risque d’une contamination au Covid-19 à bord du Belem. Cela exigerait une mise en quarantaine du  voilier en mer.

  1. Quelles sont les conséquences de cette annulation sur la Fondation Belem ?

Elles sont importantes sur le plan économique et social car la Fondation Belem ne générera pas de chiffres d’affaire en 2020 et peu de marins embarqueront. Nous vivons grâce aux navigations, aux visites, aux affrètements privés du Belem. Dans ce contexte particulier, nous bénéficions du soutien sans faille des Caisses d’Epargne, notre mécène historique. Je tiens à les remercier vivement. Hormis nos marins titulaires, chefs-mécaniciens et maîtres d’équipage qui se relaient à bord, les autres membres d’équipage n’embarqueront malheureusement pas à bord du Belem en 2020. Les saisonniers pourront embarquer sur d’autres navires marchands.

  1. Quelles sont vos perspectives ?

Nous allons repartir de plus belle en 2021. Nous restons optimistes. Nous sommes déjà en train de réfléchir à un beau programme de navigation pour l’année prochaine. Le Belem sera rutilant car il a bénéficié d’un entretien sans précédent au port ces dernières semaines. Nous avons également proposé à nos passionnés de naviguer avec les mots en lançant un grand concours de nouvelles, présidé par Yann Queffélec. Nous imaginons enfin rouvrir le musée à l’automne en Méditerranée dans le port qui accueillera le trois-mâts pour hiverner.

Pierre Le Roy à l’assaut de la Mini Transat 2021

juin, 8Pierre Le Roy
Pierre LE ROY / Série 925

Le navigateur lillois Pierre Le Roy, 35 ans, cinquième de la Mini Transat 2019 en voilier de série, a décidé de construire un prototype de 6m50 en vue de la Mini Transat 2021, traversée de l’Atlantique en solitaire.
Pierre Le Roy, très régulier ces dernières années sur le circuit Mini, a pour objectif de boucler cette deuxième Transat en compétition parmi les meilleurs et se donne tous les moyens pour parfaire ce souhait sportif. Un plan signé David Raison est actuellement en cours de conception et devrait être livré en octobre. Le marin nordiste enchaînera ensuite les navigations afin d’être prêt pour le grand départ de la Mini Transat, Les Sables d’Olonne – Guadeloupe en passant par La Palma aux Canaries, à partir de fin septembre 2021. Pierre est actuellement à la recherche d’un budget de fonctionnement.

« J’avais très envie suite à ma cinquième place en voilier de série en 2019 sur la Mini Transat de repartir » indique Pierre, météorologue de formation. « Grâce à un investisseur, j’ai décidé de construire un prototype. Cela sera un voilier à étrave ronde, un scow imaginé par David Raison. David est l’architecte en vogue de la classe Mini. Il a notamment dessiné le Maximum, voilier qui a remporté les deux dernières Mini Transat dans la catégorie des protos. La coque de mon futur voilier est en construction à Sète au chantier Tocatec. Il sera ensuite assemblé à Lorient. C’est une évolution du Maximum avec des ajustements au niveau du gréement et des appendices. Avec mon expérience engrangée en voilier de série, je pense que je vais passer un palier sportif en 2021 et que je vais pouvoir me présenter au départ de la Mini 2021 parmi les prétendants au podium. J’ai hâte de mettre à l’eau mon voilier dès la fin d’année et de débuter des navigations en entraînement à Lorient et en compétition. J’ai donc le budget pour construire mais je suis actuellement à la recherche de partenaires pour faire fonctionner mon défi. C’est une belle opportunité de visibilité. »

Météorologue de formation

Pierre Le Roy a appris la voile du côté de Saint-Malo alors qu’il était enfant et qu’il résidait avec ses parents en région parisienne. « J’ai fait beaucoup d’optimist et de catamaran en école de voile pour le plaisir. J’ai rapidement adoré être sur l’eau sur un bateau. » Il a ensuite côtoyé l’école des Glénan et a fini par devenir moniteur de voile. Parti en Australie pour ses études, c’est à cette occasion qu’il découvre véritablement la régate et la course au large. Diplôme d’ingénieur des travaux de la météorologie en poche, il exerce à Lille et navigue du côté de la cité du corsaire Jean Bart, Dunkerque, avec l’équipage bien connu et chevronné mené par Philippe Bourgeois. Il fait alors ses classes au large au fil des courses de l’UNCL et du RORC. « Ces navigations avec Philippe Bourgeois et son équipage, la lecture d’un article dans un magazine sur la multiplicité des profils s’engageant en Mini 6.50 vont me convaincre de me lancer dans le grand bain. Je me faisais une montagne de la course en solitaire et du circuit Mini mais j’ai compris que c’était possible pour moi et j’avais emmagasiné par mal d’expérience. » A force de travail, Pierre Le Roy monte sur le podium de la Mini en Mai 2019 (3ème), accumule les top 10 et réalise une belle performance sur la Mini 2019. Le navigateur – météorologue est maintenant à maturité pour appréhender une machine à la voile plus complexe, plus rapide et légitimement formuler des objectifs sportifs importants.

J Composites garde le cap !

juin, 3J Composites
Le mythique constructeur français des voiliers J, l’entreprise J Composites, a vécu, comme beaucoup, un arrêt de son activité pendant deux mois à cause de la crise sanitaire mondiale. Depuis fin avril, la production a repris aux Sables d’Olonne et les dirigeants de la marque restent positifs.

4 questions à Didier Le Moal, président directeur général de J Composites…

  1. Comment s’est déroulée la gestion de la crise pour J Composites ?
Nous avons dû suspendre l’activité de production pendant quelques semaines afin de mettre en place les mesures nécessaires à la protection du personnel. Nos salariés étaient au chômage partiel et nous avons opéré un redémarrage progressif rapidement. Malgré ce contexte, nous nous sommes organisés pour continuer à expédier les voiliers qui étaient terminés. Notre carnet de commande était satisfaisant avant le début de cette crise et nous n’avons eu à subir aucune annulation. Cela nous rassure dans la confiance que nous porte nos clients alors que dans le même temps tous les rendez-vous sportif et conviviaux ont été annulés notamment les J Sailing Days que nous voulions mettre en avant cette année comme un grand rendez-vous convivial pour nos clients.
  1. Comment se passe la reprise ?
La reprise a été progressive et nous sommes maintenant à 100% de notre effectif. Nous avons adapté les processus de production de nos voiliers aux mesures « barrières ». Nous avons la chance de travailler dans un très grand bâtiment ce qui nous permet d’appliquer une distanciation facilement. Les postes de travail sont éloignés les uns des autres. Les temps de production sont légèrement plus longs puisque nous avons fait le choix de limiter la présence à l’intérieur des voiliers à un opérateur à la fois. Nous faisons notre maximum pour satisfaire nos clients qui ont des commandes en cours et qui veulent profiter de l’été en mer sur nos voiliers.
  1. Les passionnés de croisière vont-ils encore acheter des voiliers suite à cette crise sanitaire qui pourrait engendrer une profonde crise économique ?
C’est une bonne question. Nous n’avons pas totalement la réponse. Pendant le confinement, nous n’avons évidemment pas pris le volume habituel de commandes. Par contre, depuis qu’il est de nouveau possible de naviguer, le marché est en train reprendre. Les clients qui avaient un projet d’achat ne le reporte pas et je pense qu’ils ont encore plus soif de liberté. Quoi de mieux qu’un J pour naviguer en famille et profiter des grands espaces ! La polyvalence reconnue de nos voiliers se prête tout particulièrement à l’exercice. Le programme d’utilisation très large peut contenter notamment les régatiers qui sont en manque de sensations faute d’épreuves sportives en leur permettant de profiter d’un weekend en famille allant d’un point à un autre de façon rapide, sûre et dans le confort. Les J ouvrent le champ des possibles ! Soyons positifs !
  1. Alors que le 50ème J/99 sort du chantier, quels sont les nouveautés à venir chez J ?
Il est encore trop tôt pour parler d’un nouveau bateau. Nous sommes néanmoins constamment à l’étude de nouveaux modèles. La crise a redistribué les cartes à tous les niveaux. Nous voulons surtout accueillir beaucoup plus nos clients aux Sables d’Olonne qu’auparavant en leur proposant des parcours privilégiés afin de réaliser un essai, ou encore visiter notre chantier en toute sécurité. Ils auront également la possibilité de s’adresser à nos distributeurs largement présents dans le monde. Nous souhaitons vraiment leur proposer des prestations personnalisées, des essais de nos voiliers à la carte car nous ne savons pas encore comment les salons d’automne se dérouleront. Nous accélérons aussi la poursuivre de notre révolution numérique. Un partenariat avec Virtual Regatta propulse le J/70 comme le voilier phare de la version inshore du jeu. Une visite virtuelle du J/99 en 3D est aussi disponible sur notre site internet…

Perrine Laffont, de retour à l’entraînement

juin, 2Perrine Laffont

La championne ariégeoise, Perrine Laffont, numéro 1 mondial de ski de bosses, a repris l’entraînement avec l’équipe de France et se prépare pour sa prochaine saison dont le point d’orgue sera le Championnat du Monde qui se déroulera en Chine en février 2021 sur le même spot que les Jeux Olympiques 2022.

C’est dans longtemps mais Perrine Laffont a déjà dans le collimateur sa prochaine saison qui se tiendra à partir de novembre. La skieuse a l’habitude et doit toujours composer avec des compétitions qui se jouent en moins de 5 mois puis une longue période de préparation où il faut garder la motivation, maintenir le cap et trouver de nouveaux objectifs sportifs et techniques.

« Le confinement est tombé pour moi à la fin de la Coupe du Monde » indique la championne Olympique. « Avril et mai sont toujours pour moi des mois creux ou je me régénère. J’étais donc à la maison au repos et je dois dire que cela m’a fait du bien malgré le contexte étrange et exceptionnel. Je n’ai pas arrêté de me dire que j’étais une privilégiée de pratiquer ma passion comme je le souhaite et qu’elle est même devenue mon métier. J’ai pris du recul en pensant à tous ces français souffrants et aidants les autres. J’ai aussi répondu à pas mal de sollicitations en faisant profiter le public de nombreux exercices physiques en intérieur. »

Depuis trois semaines, Perrine est désormais de retour aux affaires et s’est peu à peu déconfinée respectant avec beaucoup de précaution les fameux gestes barrières et portant le masque le plus régulièrement possible. « La première semaine, j’ai travaillé à la maison en reprenant des sessions sportives assez intenses. La deuxième semaine, je me suis entraînée avec des amis tout en potassant mes études. Et depuis quelques jours, je suis à nouveau avec mes camarades de l’Equipe de France et mes coachs. Nous sommes en Ardèche. Nous travaillons le haut et le bas du corps. Nous effectuons des travaux d’équilibre afin de consolider nos muscles en profondeur et les articulations. » Puis à partir du 9 juin, l’équipe, dirigée par Ludovic Didier, prendra le chemin de Val d’Isére pour reprendre le goût de la glisse sur les skis. « Nous allons rester un mois à Val d’Isére. Nous n’irons pas cette année en Australie. J’ai hâte ! L’objectif est d’axer les séances sur les sauts car je veux tenter d’ajouter un grab à ma panoplie » conclut la sportive pyrénéenne.

Solidaires En Peloton – ARSEP à l’eau !

mai, 7Solidaires En Peloton
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Le Multi50 Solidaires En Peloton – ARSEP a été mis à l’eau ce jour à Saint-Malo. 

Thibaut Vauchel-Camus et son équipe vont débuter des navigations techniques dès la semaine prochaine afin de se préparer pour leur saison de navigations. « Nous avons réuni tous les éléments pour remettre à l’eau notre beau trimaran bleu » déclare le navigateur. « Nous allons pouvoir re-naviguer dans le respect du plan de déconfinement la semaine prochaine puisque nous sommes des professionnels de la mer et que nous devons naviguer pour exercer notre métier. Nous attendons le protocole adapté par la préfecture maritime. L’idée est de respecter la distanciation nécessaire à bord et de partir et revenir au même port, en l’occurrence Saint-Malo pour nous. Ces sessions vont nous permettre de parfaire notre préparation pour les courses à venir et nos opérations de relations publiques, avec notamment le SEPtour. Nous espérons aller à la rencontre de nos partenaires et des patients atteints de la Sclérose En Plaques dès le mois de juin et participer aux compétitions, si possible, à partir de juillet. »

Le trimaran Solidaires En Peloton – ARSEP n’a pas reçu de modifications importantes cet hiver : « Nous avons tout contrôlé et avons fait la chasse au poids » conclut Thibaut.

Le voilier Advens for Cybersecurity change de nom et devient LinkedOut !

avril, 30Ruyant

A quelques jours de la remise à l’eau de son monocoque de 60 pieds IMOCA, Advens – partenaire principal du navigateur nordiste Thomas Ruyant et 1er pure player français de la cybersécurité – annonce son choix d’offrir le nom et la visibilité de son bateau à LinkedOut, le réseau de ceux qui n’en ont pas.

La volonté à travers cet acte fondateur ?
Faire de l’inclusion des personnes isolées et en grande précarité une préoccupation centrale de notre société et inviter le grand public, les entreprises et les associations à participer à « la course au changement » !

La mise à l’eau de LinkedOut est programmée pour la mi-mai.

Alexandre Fayeulle, Président et Fondateur d’Advens : 
« Je suis très heureux d’offrir ce bateau de très haute performance, l’un des monocoques les plus rapides au monde, à ceux qui n’ont plus rien et que la société a laissé de côté.
Je suis également très heureux d’offrir la puissance médiatique et mobilisatrice du Vendée Globe à LinkedOut pour accélérer le développement de leur modèle et la notoriété de leur marque, dans lesquels je crois beaucoup pour compléter le travail formidable de ceux qui agissent déjà sur le terrain, et ainsi permettre à l’inclusion sociale un changement d’échelle en France.

C’est un choix que nous avons fait cet hiver, alors que 5 millions de français étaient déjà en situation d’isolement … La crise ne fait que renforcer l’urgence de la situation et nous offre l’opportunité d’opérer un vrai changement pour construire une société plus fraternelle et plus solidaire, et dans laquelle l’entreprise doit jouer un rôle majeur.

Enfin, ce choix s’inscrit complètement dans l’ADN d’Advens et illustre de la meilleure des manières notre vision entrepreneuriale : l’entreprise doit prendre sa part dans la résolution des urgences sociales et environnementales et s’engager pour le bien commun. J’invite d’ailleurs tout particulièrement les entreprises à nous rejoindre pour prendre part à cette course au changement. Les choix que nous faisons et le sens que nous donnons à nos activités, à notre raison d’être et à nos engagements conditionnent de plus en plus l’engagement de nos collaborateurs et clients, actuels et futurs … L’entreprise, au service des Hommes et de la Planète, et non l’inverse, est une des solutions au changement ! »

Thomas Ruyant, skipper du voilier LinkedOut : 
« Donner du sens à la performance sportive et technologique a toujours été pour moi important. J’avais déjà vécu une grande aventure avec Le Souffle du Nord et Le Projet Imagine sur mon dernier Tour du Monde. Je suis très heureux de continuer, avec mon équipe, à apporter ma pierre à l’édifice sociétal. LinkedOut a une action très concrète, facile à comprendre, a déjà démontré son efficacité en remettant des personnes en précarité dans la vie professionnelle grâce à une simple action de partage de CV. Ma participation aux évènements médiatiques de la course au large, dont le prochain Vendée Globe, va permettre de donner un plus grand écho à l’action de LinkedOut auprès du grand public, et ainsi accélérer son développement et aider à réinsérer dans la société un plus grand nombre de personnes isolées…

Tout en me concentrant fortement sur mon objectif principal qui est la performance, tout en continuant à porter les valeurs communes que j’ai avec Advens, je suis ravi désormais de porter haut les couleurs de LinkedOut. Dans le contexte exceptionnel engendré par le COVID-19, la nécessité d’agir pour venir en aide aux personnes en précarité est d’autant plus urgente. »

Jean-Marc Potdevin, Fondateur de LinkedOut, Président de l’association Entourage :
« A travers ce cadeau inédit pour LinkedOut, grâce à Advens et son voilier de haute-technologie et Thomas Ruyant, nous allons pouvoir toucher et sensibiliser un très grand nombre de personnes autour de la cause pour laquelle nous nous battons chaque jour !

LinkedOut, c’est ce projet fou lancé en 2019 qui croit dans la mobilisation des citoyens pour viraliser les CV de personnes exclues, et dans l’engagement des entreprises pour les recruter et employer durablement. Grâce à dispositif, Miah a été embauché chez un fleuriste, Laith recruté comme agent d’accueil… 

Le Vendée Globe a ce potentiel de rêve et de mobilisation de chacun pour préparer un « monde d’après » inclusif et fraternel. Nous allons ainsi pouvoir accélérer l’inclusion sociale et professionnelle en mobilisant le plus grand nombre : associations d’insertion qui agissent déjà sur le terrain, entreprises et collaborateurs qui souhaitent s’engager, volontaires prêts à agir, personnes en précarité isolées qui n’osent pas demander de l’aide… Notre ambition est de sensibiliser le plus grand nombre, faire de l’inclusion une préoccupation centrale de notre société et de poursuivre le développement de notre modèle pour toucher plusieurs milliers de personnes exclues d’ici fin 2022.
La crise sanitaire et sociale a accentué les fragilités, mais la crise a aussi mis en valeur un formidable élan de solidarité. Parce que personne ne doit être laissé en dehors du jeu collectif, le Vendée Globe est une chance phénoménale pour que LinkedOut change d’échelle et permette aux plus précaires de jouer un rôle dans la société, par le travail. Pour que l’exclusion ne soit plus un fléau, lançons nous tous ensemble dans la course au changement ! »

Les femmes du Belem

avril, 23Belem

Le Belem n’est pas qu’un voilier au masculin. De nombreuses femmes écrivent son histoire en mer ou à terre. Elles le font naviguer, elles travaillent pour la Fondation Belem, elles sont passionnées, elles écrivent, elles peignent le Belem… Témoignages…

Sarah Bourgoin, 43 ans, navigante multi récidiviste, bénévole : « Mon premier souvenir Belem remonte à l’émission Thalassa un vendredi soir, alors que j’étais petite. De plus, mon père sonorisait l’Armada de Rouen. C’était l’occasion pour moi de voir le Belem ! J’ai le souvenir aussi de ma première navigation bretonne en voilier habitable et d’avoir rencontré en mer le Belem, une coïncidence. Quand j’ai commencé à avoir mes premiers salaires, je me suis demandé ce qu’il était devenu et j’ai appris que l’on pouvait embarquer pour des journées de navigation. En 2005, je réalisais ma première navigation à bord en Manche. Cela a été une révélation, un bonheur absolu ! En 2006, mes consœurs et confrères de travail m’offraient un nouvel embarquement. J’en parlais tout le temps. Ils n’ont pas longtemps réfléchi avant de me faire ce cadeau. Depuis, j’en suis à 12 séjours, soit environ 50 jours à bord. J’ai un attachement viscéral à ce bateau, une espèce même de sentiment de propriété. Les années où je ne peux pas naviguer, je viens tout de même à sa rencontre afin d’aider la Fondation pour les visites publiques et j’ai tissé de vrais liens d’amitié avec beaucoup de passionnés du Belem comme moi. »

Virginie Hinet, 36 ans, chargée de communication à la Fondation Belem : « Je suis rouennaise ! Quand j’étais petite, j’allais à l’Armada et j’apercevais le Belem. Mon grand-père, marin, avait aussi une maquette du Belem dans son salon. Je suis arrivée à la Fondation Belem en 2011. Très vite, j’ai été emportée par la vague « Belem ». J’ai la chance de ne pas faire la communication pour des yaourts (même s’il n’y aucun mal à le faire !) mais pour un voilier vivant à l’histoire incroyable que nous continuons d’écrire avec la fondation Belem. C’est très gratifiant. J’ai le souvenir de ma première navigation en 2012. Elle m’avait galvanisée. Tu saisis alors l’engouement constant de tous auprès du Belem. La venue du Belem à Venise en 2014 a été également un événement marquant professionnellement parlant et plus ! Son passage lors des Jeux Olympiques de Londres en 2012 a été enfin un très bon souvenir. »

Monia Kherroub, 43 ans, chargée de clientèle à la Fondation Belem : « Le Belem est arrivé à moi par hasard. Je ne le connaissais pas. Je travaillais à la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne et j’ai répondu à l’offre d’un poste de remplacement à la Fondation Belem. Depuis 2001, je suis chargée de clientèle à la Fondation. J’aime beaucoup le contact avec nos clients – navigants, j’aime les rassurer, les aider à s’organiser avant un séjour de navigation. Le Belem est en quelque sorte devenu un partenaire au fil des années. Nous sommes aux petits soins ! Je n’ai pas le pied marin. J’ai tout de même embarqué en 2012 à bord. J’ai été malade mais j’en garde un bon souvenir lié à l’ambiance, à la vie avec l’équipage. Le Belem, c’est beaucoup d’émotions. »

Manon Allender, 29 ans, héroïne du dernier film – documentaire dédié au Belem : « Le Belem a été une vraie rencontre pour moi. J’avais un peu de stress avant d’embarquer à bord pour le film de la Fondation Belem. Je me suis tout de suite sentie très bien à bord. Pendant une semaine, j’étais hors du temps. Le Belem et l’ambiance qui l’entoure m’ont sortie de mon rythme de vie habituel. C’est comme si on appuyait sur pause quand on embarque. Nous sommes juste bien au bon endroit, au bon moment, connectés à la mer. Alors que je ne suis pas comme ça dans ma vie de tous les jours, j’ai aimé ne rien faire, être assise et contempler… Et puis, on est tous égaux à bord du Belem. Il n’y a pas de jugement. Enfin, la vie sans réseau téléphonique, cela fait du bien, c’est une liberté. »

Christelle de Larauze, 52 ans, déléguée générale de la Fondation Belem : « J’ai entendu parler du Belem pour la première fois en 1991. Je travaillais alors à la Caisse d’Epargne Ile-de-France Paris. Ensuite, je me suis occupée du mécénat de la Fondation Belem pour le compte des Caisses d’Epargne. Le navire a été longtemps plus un concept qu’une réalité. En 2002, je le vois pour la première fois. J’avais aidé la Fondation Belem au montage d’un pc presse à Paris alors que le Belem s’était rendu en Martinique pour le centenaire de l’éruption de la montagne Pelée. En 2008, je suis détachée quelques temps à la Fondation Belem afin d’accompagner la participation du trois-mâts au 400ème anniversaire de la création de la ville de Québec. J’ai le souvenir d’avoir appris à le connaître à cette époque. Je me suis rendu compte de l’engouement populaire qu’il suscitait, de l’émotion qu’il créait à la Rochelle lors du départ de sa transat puis à Montréal et Québec où j’ai découvert la vie à bord, l’équipage… Il faut dire que la descente du Saint-Laurent de nuit entre Montréal et Québec restera d’anthologie. Depuis ces moments forts, j’ai toujours voulu revenir à la Fondation Belem. En 2012, on me propose le poste de déléguée générale, je fonce ! C’était une évidence pour moi. Depuis, je vis une expérience professionnelle riche et très variée. C’est le job de ma vie ! Si j’ai un souvenir à mettre en avant, c’est l’entrée du Belem dans l’arsenal de Venise et son arrivée dans la sérénissime, une énorme émotion partagée avec les orphelins de la Fondation Cini qui avaient navigué auparavant sur notre magnifique navire. » 

Manon Letribot, 32 ans, cuisinière à bord du Belem : « Il y a 7 ans, j’ai atterri avec mon conjoint, Bernard, à Nantes. En découvrant la ville, j’ai découvert le Belem. Nous nous étions dit que de travailler à bord du Belem devait être génial. Quelques années après, nous avons envoyé notre candidature.  Et nous avons été recrutés ! De mon côté, je suis cuisinière à bord et Bernard est matelot polyvalent. J’ai aussi mon certificat de matelot de pont et de cuisinière de navire. Ce que j’aime avec le Belem, c’est son aura, l’amour que de nombreux passionnés ont pour ce trois-mâts historique. Nos arrivées ou nos départs des escales sont toujours des moments forts tant il y a du monde ! J’aime aussi l’esprit d’équipe. Je travaille avec des personnes gentilles et bienveillantes malgré la promiscuité constante. L’équipage est très proche à terre et en mer. »

Manon Muret, 27 ans, Matelot à bord du Belem : « J’ai entendu parler du Belem toute mon enfance sans jamais le visiter. Je l’ai aperçu sur l’eau en 2015. Son élégance m’a marquée puis son histoire. C’est tout de même un bateau qui a eu une vie incroyable à différentes époques. J’ai embarqué en tant que matelot à bord du Belem en avril 2019. J’aime beaucoup le rapport que nous avons avec les stagiaires. Il est très pédagogique dans les deux sens. Pendant mes deux mois à bord, je suis à 300%, le rythme est épuisant. Nous enchaînons les tâches : la barre, la ronde, la veille et les manœuvres des voiles. J’ai adoré l’année dernière notre navigation entre Rouen et le Danemark avec les gazelles de La Poste. J’ai le souvenir de belles heures de navigation toutes voiles dehors, grosse houle à l’appui ! Les conditions avaient été extraordinaires. »

Marie Détrée Hourrière, peintre officiel de la marine : « Mon père, Jean-François Hourrière, était un bon copain du commandant du Belem, Jean Randier. Il était ingénieur mécanicien dans la Marine Marchande et aimait beaucoup se mettre bénévolement au service du Belem. Lors du passage du Belem à Paris, j’avais 8 ans et je me vois encore jouer sur le pont du Belem alors que mon papa s’affairait dans la salle des machines. Le Belem a, quelque part, bercé mon enfance alors que nous avions de forts liens familiaux avec la famille Randier. J’ai retrouvé le Belem longtemps après, alors que j’étais devenue peintre de la Marine et que la Fondation a commandé un livre pour les 120 ans du Belem à l’éditeur Gallimard. J’ai le souvenir d’une formidable navigation de Saint-Malo, dont je suis originaire, à Roscoff. L’occasion pour moi de peindre le Belem et notamment d’imaginer un portrait du bosco José. J’ai refait aussi un portrait du bateau en remplacement d’un tableau perdu exposé sur le fronton de la dunette. J’ai beaucoup aimé cette navigation car elle a été la démonstration d’une joie commune d’être ensemble à bord d’un voilier au patrimoine très, très riche. Nous étions tous dans le même bain et très solidaires. »     

Sophie Ladame, 45 ans, dessinatrice, passionnée du Belem : « En 2004, j’ai été invitée à bord du Belem et assez vite, d’un commun accord avec la Fondation et l’équipage, j’ai eu le bonheur d’embarquer souvent afin de suivre l’équipage et faire des dessins. De 2004 à 2008, je pense être restée en mer à bord du Belem 4 mois. J’avais auparavant essayé d’être matelot pour le Belem mais cela n’avait pas marché. Il n’y avait pas à l’époque de vestiaire pour les femmes ! Lors de cette belle période aux côtés de l’équipage, j’avais vraiment un statut à part et je n’en garde que de bons souvenirs. Nous avions un respect mutuel et j’ai réalisé des dessins que je n’aurais pas pu faire sans l’aide de l’équipage. J’étais aux premières loges. Je me rappelle d’une journée assise sur la grande vergue alors que nous naviguions et le tonton qui m’appelait quand on virait. Je me rappelle également avoir été crispée tout en haut du Belem. Un gabier m’avait dit pour te détendre, met le ventre sur la vergue et laisse tes jambes et bras dans le vide, une recette qui avait marché ! » 

Stéphanie Blaise, 43 ans, directrice de la communication de la Caisse d’Epargne Normandie : « Le Belem est un outil extraordinaire de communication pour les Caisses d’Epargne. Je le connais, de mon côté, quasi depuis tout le temps car je suis normande et qu’il est toujours venu à l’Armada de Rouen. J’ai le souvenir de l’avoir vu pour la première fois lors de la première édition du plus grand rassemblement de voiliers de tradition à Rouen en 1989. C’est un bateau de légende qui procure beaucoup d’émotions. Le Belem est très lié à l’histoire des Caisses d’Epargne. Elles sont le mécène historique de la Fondation Belem. C’est grâce à elles que le Belem continue de naviguer aujourd’hui et j’en suis personnellement tres fière. Je ai retrouvé le trois-mâts l’année dernière à l’occasion de l’Armada, dans le cadre de mes fonctions. J’ai eu la chance de naviguer trois jours à son bord entre Dieppe et Le Havre en passant par l’île de Wight. J’avais vraiment l’impression d’être dans un film d’histoire, d’être une navigatrice d’antan… »

All Purpose en ordre de bataille

avril, 21All Purpose

Les 7 voileries du groupe All Purpose ont, comme beaucoup, réduit ces dernières semaines leurs activités face à la crise sanitaire qui touche l’hexagone et la planète. Mais l’ambiance reste positive et les équipes des voileries basées à Carnac, Le Havre- Ouistreham, Saint-Mandrier, Brest-Roscoff, Saint-Malo et Concarneau ont hâte de revoir toute la communauté AP reprendre la mer et retrouver les joies de la navigation.

« Tout le monde va pouvoir renaviguer dans les mois qui viennent » déclare Fred Moreau, responsable commercial de la voilerie All Purpose à Carnac. « Nous échangeons avec nos clients afin qu’ils s’organisent pour cette reprise vélique et qu’ils aient les bonnes voiles dès leurs premières navigations. Nous passons beaucoup de temps à discuter avec eux, pour parler de leurs envies en matière de voiles, de leurs projets afin de pouvoir y répondre au mieux. Nous profitons également de ces semaines spéciales pour essayer d’anticiper ce que sera le monde de demain et réinventer le groupe avec les changements profonds qui s’opèrent. Notre bureau d’étude à Carnac fourmille de nouvelles idées. »

A Saint-Malo et à Carnac, une activité supplémentaire émerge : All Purpose a lancé la conception de masques. A Concarneau, Roscoff – Brest, Saint-Mandrier, Le Havre – Ouistreham, l’activité continue. « Les normands d’All Purpose sont peu impactés pour l’instant par la crise. Ils produisent d’ailleurs des voiles neuves. A Saint-Mandrier, l’arrêt du travail des loueurs et des professionnels de la mer a des conséquences. A Roscoff – Brest, l’équipe produit pour les chantiers. A Carnac, nous préparons les voiles d’Imoca en vue du prochain Vendée Globe et nous sortons de nos planchers de nouvelles conceptions, tout comme à Saint-Malo d’ailleurs » indique Fred. « Cette crise aura un impact fort sur nos modes de consommation et de pensée mais nous croyons qu’All Pupose a tous les atouts pour répondre aux nouvelles contraintes afin de permettre à tous de passer des bons moments en mer. »