THE FAMOUS PROJECT CIC : un équipage de 7 navigatrices pour le tour du monde

THE FAMOUS PROJECT 2025; Alexia Barrier

La navigatrice méditerranéenne Alexia Barrier présentait aujourd’hui, mardi 16 septembre au Musée de la Marine à Paris, les 6 navigatrices sélectionnées pour l’accompagner cet automne dans une tentative contre le record du tour du Monde à la voile, en équipage, sans assistance et sans escale, le fameux Trophée Jules Verne.

Pour l’occasion, les partenaires représentés par Daniel Baal, Président du CIC, Patrice Lafargue, Président du Groupe IDEC, et Eric Pasquier, Vice-Président du Conseil d’Administration de Sopra Steria, étaient réunis autour d’Alexia Barrier pour l’annonce de l’équipage international de the Famous Project CIC.
Six navigatrices ont ainsi été retenues, aux expériences très diverses, allant de l’Olympisme à The Ocean Race. Les drapeaux de pas moins de 6 nationalités flotteront dans le gréement d’IDEC SPORT : ceux des Britanniques Dee Caffari et Deborah Blair, de la Néerlandaise Annemieke Bes, de la Suisse-Néo-Zélandaise Rebecca Gmuer, de l’Espagnole Tamara « Xiquita » Echegoyen, de l’Américaine Molly Lapointe et de la Française Alexia Barrier, fondatrice du projet. L’Anglais sera la langue officielle du bord !

Un long et minutieux processus de sélection de l’équipage

Le processus de sélection a été long et passionnant pour Alexia et Dee ont défini une short-list de 15 noms, dont certaines ont navigué à bord du MOD 70 The Famous Project CIC. L’accent, lors de la sélection, a été mis sur la polyvalence, le savoir bien vivre en mer, la convivialité et la responsabilité individuelle (l’envie d’apprendre, la bienveillance et la performance).
« On dit à juste titre que la course au large est très Franco-Française. Là aussi, The Famous Project CIC apporte la contradiction, en révélant des talents dignes des meilleurs Français. Ces filles viennent de tous les horizons, de l’Olympisme à l’IMOCA, et présentent une très large culture maritime, avec des expériences très diverses mais aussi très riches au large comme en inshore. A leurs compétences de navigatrices propres, nous recherchons cette envie d’apprendre et de partager toutes les expériences nautiques. Cette nécessité de transmission est primordiale à nos yeux. Et tout cela doit baigner dans un constant esprit de bienveillance. », explique Alexia.

Un équipage international pluri-culturel !

Alexia Barrier – Française – Capitaine
Née à Paris le 26 novembre 1979, Alexia Barrier grandit à Nice où, dès l’âge de 3 ans, elle découvre la voile à bord du bateau de plaisance de ses parents. Elle navigue en solitaire, double, équipage… Mini 6.50, Figaro, Class40, IMOCA, Maxi-yachts, mais aussi en multicoque et avec des skippers de renom comme Florence Arthaud, Peter Holmberg, Andy Beadworth ou Dennis Conner. Alexia a parcouru plus de 200 000 milles nautiques et traversé l’océan Atlantique en course à 18 reprises dont 5 fois en solitaire.
Le 8 novembre 2020, Alexia Barrier se lance dans l’édition 2020-2021 du Vendée Globe. Elle le boucle en 24e position au terme de 111 jours de solitude. Elle est nommée chevalier de l’ordre du mérite maritime en 2024.

Dee Caffari – Grande Bretagne – Seconde
Dee Caffari, née le 23 janvier 1973 à Watford, Hertfordshire, Royaume‑Uni. En 2006, elle devient la première femme à faire le tour du monde en solitaire, sans escale, et surtout « à l’envers », dans le sens ouest‑est, contre les vents et courants dominants. En 2009, elle termine le Vendée Globe, et devient ainsi la première femme à avoir bouclé un tour du monde non‑stop dans les deux sens. Elle a été nommée MBE (Member of the Order of the British Empire) en 2007 pour son service exceptionnel à la voile. En 2011, en duo avec Anna Corbella, elle achève la Barcelona World Race, devenant la seule femme à avoir fait trois fois le tour du monde sans escale Elle a également pris part à plusieurs éditions de la Volvo Ocean Race.

Annemieke Bes – Pays-Bas
Annemieke Marileen Bes, née le 16 mars 1978 à Groningen (Pays-Bas), est une navigatrice accomplie aux parcours en voile olympique et en course au large. Elle a participé à trois éditions des Jeux olympiques : Athènes 2004, Pékin 2008 et Londres 2012. Après sa carrière olympique, elle se tourne vers la course au large et participe à la Volvo Ocean Race en 2017‑2018 avec l’équipage Team Sun Hung Kai/Scallywag. Depuis 2022, elle navigue sur les IMOCA, notamment à bord de Holcim‑PRB dans l’IMOCA Globe Series.

Rebecca Gmuer – Suisse Nouvelle-Zélande
Rebecca Gmuer est une jeune navigatrice suisse-néo-zélandaise et gréeuse professionnelle,. Née le 21 décembre 1999. Elle a participé à des courses majeures telles que la Sydney-Hobart, la Caribbean 600 et la Fastnet Race, et a pris part à la première traversée transatlantique entièrement féminine en 2024 à bord du MOD 70 Limosa. En 2025, elle navigue sur The Ocean Race Europe à bord de l’IMOCA TEAM AMAALA.

Deborah Blair- Grande Bretagne
Deborah, âgée de 23 ans, licenciée au Weymouth Sailing Club, est diplômée en informatique à l’université de Southampton et a commencé à naviguer à l’âge de 8 ans sur un Pico avec Andrew Simpson Centres Portland. Elle est désormais accro aux courses de quillards.

Molly Lapointe – Américano-Italienne – Boat Captain
Elle est le boat captain du bateau, et travaille étroitement avec Clément Surtel. Molly a appartenu à l’équipe de Maiden Factor avec qui elle remporte The Ocean Globe race. C’est d’ailleurs Tracy Edwards qui l’a fortement recommandée à Dee Caffari et à Alexia.

Tamara Xiquita Echegoyen – Espagne
Tamara Echegoyen Domínguez est une navigatrice espagnole née le 17 février 1984 à Orense en Galice. Elle est championne olympique d’Elliott 6m en 2012, championne du monde de match racing en 2013 et deux fois championne du monde de 49er FX, en 2016 et en 2020. En juin 2024, elle est nommée porte-drapeau de la délégation espagnole aux Jeux olympiques d’été de 2024.

Un voilier déjà légendaire…

« IDEC SPORT, le grand multicoque construit en 2006 pour Groupama et Franck Cammas, sur plan VPLP, est le bateau que nous voulions. Il est, assez curieusement, un bateau simple, épuré, très sain à la mer, fiable, et naturellement très rapide, y compris dans le petit temps. Il est très haut sur l’eau et se montre ainsi très rassurant.
Nous avons récupéré le bateau en juin 2023, et nous avons entrepris de le remettre en forme, pas à pas, jusqu’à cette mise à l’eau en juin 2024. Nous y sommes allés progressivement, pour changer tout ce qui devait être changer, matériel courant, poulies, enrouleur, batteries etc… », continue Alexia.
L’achat préalable d’un MOD 70 a servi de plateforme pour tester la capacité de l’équipage à gérer un grand multicoque, et inciter les meilleures navigatrices à venir naviguer sur ce challenge multicoque très exigeant. Mais le bateau souhaité pour le tour du monde a toujours été IDEC SPORT. « J’ai rencontré Patrice Lafargue, le patron du Groupe IDEC qui m’a proposé de me prêter le bateau après le Rhum 2022. Pour la petite histoire, mon rendez-vous avec Patrice a eu lieu rue Pierre1er, à Paris, clin d’œil à Florence Arthaud. »

Les 7 navigatrices se sont durant tout l’été préparées à l’immense défi qui les attend. Le bateau subit actuellement une ultime et complète vérification technique en chantier avant une nouvelle série d’entrainement. Le stand-by pourra comme prévu démarrer mi-novembre dans l’attente de la meilleure fenêtre météo possible pour partir à la conquête du Tour du monde.

Elles ont dit :

Alexia Barrier :  » Depuis mon Vendée Globe bouclé en 2020, je n’ai cessé de m’interroger non seulement sur la nature de mon prochain projet nautique, mais surtout sur comment donner du sens à cette nouvelle aventure. Avant de partir sur le Vendée Globe 2020 je savais que je voulais ensuite naviguer en multicoque, autour du monde. Je connaissais donc mon prochain projet sportif. Et je voulais donner du sens à cette nouvelle aventure. Quand j’ai regardé de plus près le nombre de femmes ayant eu accès au Trophée Jules Verne depuis 30 ans, ça a été pour moi une évidence, j’allais réunir un équipage exclusivement féminin, tendu vers un challenge ultime, un tour du monde à la voile, sans assistance ni escale. Restait à solliciter puis convaincre des femmes de talent motivées par un tel challenge. A ma grande surprise, ce ne fut pas un problème et les candidatures ont afflué. »

Dee Caffari : « Je connais Alexia depuis longtemps, mais j’ai appris à mieux la connaitre depuis qu’elle m’a sollicitée pour ce projet. On a tout de suite été sur la même page. On est connectées.  Elle nous offre une incroyable opportunité ! Un challenge énorme ! Ce défi est plus qu’un événement sportif. C’est une chance d’écrire l’histoire. On a trouvé les personnes qu’il fallait, et pour ce challenge, leur personnalité est plus importante que leurs talents. Il leur est demandé d’élargir leurs habituels champs d’investigation. Chacun doit pouvoir tout faire à bord. Ce bateau est légendaire, et cela nous impose certaines responsabilités, dans la manière dont nous allons le mener. On ne cesse d’apprendre à son bord. C’est passionnant. »

The Famous Project CIC : un Trophée Jules Verne par des femmes, pour les femmes

Skipper Alexia Barrier and his crew training onboard the Maxi-Trimaran The Famous Project CIC, off Groix island, on July 8, 2025, Photo © Jean-Marie LIOT / The Famous Project CIC

C’est une nouvelle voie de la course au large que l’équipage de The Famous Project CIC, mené par Alexia Barrier, se propose d’ouvrir cet automne : un tour du monde 100% féminin, qu’aucun équipage n’a encore jamais réussi à boucler.. Soutenu par la Banque CIC, le groupe IDEC, la société Sopra Steria et Richard Mille, ce collectif s’élancera également à la conquête du prestigieux Trophée Jules Verne :  ce tour du monde par les trois grands caps, en équipage, sans assistance et sans escale, à bord de maxi multicoque.

Alexia Barrier, fondatrice de The Famous Project CIC, et 7 femmes d’équipage sélectionnées ambitionnent d’inscrire leur nom au palmarès du tour du monde en équipage féminin. La seule tentative répertoriée remonte à la Britannique Tracy Edwards, hélas contrainte à l’abandon en 1988. A travers ce défi, l’équipage de The Famous Project CIC souhaite avant tout partager de valeurs fortes :  repousser les limites, relever l’un des défis océaniques les plus difficiles au monde, inspirer les générations futures à poursuivre leurs rêves, à la fois sur l’eau et au-delà et transmettre.« J’ai terminé un Vendée Globe en 2021, mais l’aventure collective d’un groupe de femmes marins déterminées est pour moi un défi encore plus grand. Le Trophée Jules Verne m’a longtemps semblé totalement inaccessible. Mais après mon Vendée Globe, l’idée de faire un autre Tour du monde, en multicoque, en équipage, à partir d’une page blanche, m’a attirée. », explique Alexia Barrier.
La navigatrice française est dans la dernière ligne droite avec la fin de la sélection de l’équipage. Sur une quinzaine d’athlètes féminines, seuls 6 seront confirmées. Le team sera dévoilé le 16 septembre prochain au Musée Nationale de la Marine à Paris et le stand-by débutera le 15 novembre.

Un long processus de sélection de l’équipage

« J’ai réalisé que, mis à part Tracy Edwards et Dona Bertarelli, aucune autre femme ne s’était lancée à la tête d’un défi autour du monde en multicoque géant. Je me suis alors demandée s’il existait le potentiel pour monter un équipage 100% féminin. J’ai appelé 6 filles navigatrices, juste pour voir, et en 5 minutes je n’avais que des réponses positives et enthousiastes. J’ai depuis reçu plus de 300 candidatures, venues de toute la planète, et qui m’ont imposé un sévère processus de sélection, long et passionnant. Nous avons rapidement pu, avec l’aide de l‘incontournable Dee Caffari, définir une short-list de 15 noms. Lors de la sélection, l’accent a été mis sur la polyvalence et le savoir bien vivre en mer, la convivialité. Ces athlètes viennent de tous les horizons, de l’Olympisme à l’Imoca, et présentent une très large culture maritime, avec des expériences très diverses mais aussi très riches au large comme en inshore et nous représentons 7 nationalités. Et tout cela dans un constant esprit de bienveillance et de gentillesse. », raconte Alexia.

Le choix d’IDEC SPORT

La navigatrice poursuit : « IDEC SPORT, le grand multicoque construit en 2006 pour Groupama et Franck Cammas, sur plan VPLP, est le bateau que je voulais. IDEC SPORT est, assez curieusement, un bateau simple, épuré. Il est très sain à la mer, fiable, et naturellement très rapide, y compris dans le petit temps. Il est très haut sur l’eau et se montre ainsi très rassurant.
J’ai rencontré Patrice Lafargue, le patron du Groupe IDEC qui a accepté de me prêter le bateau après le Rhum 2022. Pour la petite histoire, mon rendez-vous avec Patrice a eu lieu rue Pierre1er, à Paris, clin d’oeil à Florence Arthaud.… »

Tour du monde ou Trophée Jules Verne ?

« A la question : allez-vous battre le record de Francis Joyon ? Nous répondons : c’est le challenge, la carotte, mais notre objectif principal est d’établir ce premier temps de référence absolu autour du monde pour un équipage féminin, et inscrire notre nom sur les tablettes d’un Tour du monde. Nous voulons marquer notre sport au féminin, monter qu’un tel projet est possible pour des navigatrices déterminées, qui pourront ainsi rêver de battre notre chrono et, pourquoi pas, détenir le record ultime avec le Trophée Jules Verne, détenu par ce même bateau avec l’équipage de Francis Joyon en 2017.
Nous serons épaulées depuis la terre pour notre routage météo par Jonny Malbon, Christian Dumard et Brian Thompson. »

Des partenaires convaincus

Le projet est soutenu par plusieurs entreprises françaises comme Le CIC, banque implantée dans 36 pays, IDEC Sport, acteur de l’immobilier et de la transition énergétique, Sopra Steria, acteur majeur de la tech en Europe, et la marque horlogère Richard Mille. L’engagement de ces structures s’inscrit dans une volonté commune de promouvoir la mixité, le collectif, la performance et la durabilité.

Pourquoi s’engagent-ils ?

Pour le CIC, partenaire titre de The Famous Project CIC : « Pour faire bouger les lignes et dire à de nombreuses jeunes filles de ne jamais hésiter à réaliser leurs rêves. »
Pour le Groupe IDEC : « GROUPE IDEC est fier de soutenir l’audace et la solidarité d’un équipage 100 % féminin qui, à bord du légendaire maxi-trimaran IDEC SPORT, détenteur du Trophée Jules Verne, s’élance dans une aventure humaine hors du commun. »
Pour Sopra Steria, partenaire technologique : « La technologie prend tout son sens lorsqu’elle soutient le progrès et la performance collective. Nous sommes fiers d’apporter notre soutien à ce défi collectif, qui conjugue exigence sportive et dépassement humain, innovation et engagement sociétal.»
Pour Richard Mille : « Oser, se lancer des défis et prendre des risques : The Famous Project CIC écrit une nouvelle page de l’histoire au féminin, animé par la passion de tous et par la volonté d’Alexia Barrier de se surpasser quelles que soient les règles du jeu. »

Pour mémoire….

Le maxi trimaran IDEC SPORT détient le Trophée Jules Verne en 40 j 23 h 30 min 30 sec, avec Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage en 2017.
IDEC SPORT est aussi le triple vainqueur de la Route du Rhum, aux couleurs de Groupama, Banque Populaire et Idec.
Toutes éditions confondues, jusqu’à l’édition 2024-2025, seules 18 femmes ont pris le départ du Vendée Globe sur 155 skippers au total. 13 l’ont terminé, dont Dee Caffari et Alexia Barrier.
Catherine Chabaud (1996-1997, 6e place)
Ellen MacArthur (2000-2001, 2e place)
Anne Liardet (2004-2005, 11e place)
Karen Leibovici (2004-2005, 13e place)
Samantha Davies (2008-2009, 4e place)
Dee Caffari (2008-2009, 6e place)
Clarisse Crémer (2020-2021, 12e place)
Pip Hare (2020-2021, 19e place)
Miranda Merron (2020-2021, 22e place)
Alexia Barrier (2020-2021, 24e place)
Et en 2025, Justine Mettraux (8e), Clarisse Crémer (11e), Samantha Davies (13e), Isabelle Joschke (19e) et Violette Dorange (25e)

The Famous Project : du Mod70 au Maxi-trimaran

Aux côtés de ses partenaires le groupe IDEC, le CIC, Wipro et Richard Mille, l’équipe de The Famous Project a procédé ce jour, vendredi 31 mai, à la mise à l’eau du Maxi trimaran IDEC SPORT à Vannes, devant le chantier Multiplast, constructeur du trimaran géant en 2006. Au terme de 5 mois de travail, le légendaire voilier triple vainqueur de la Route du Rhum et détenteur depuis 2017 du Trophée Jules Verne, a retrouvé son élément naturel, son mât, ses voiles, et rejoint La Trinité-sur-Mer. La capitaine Alexia Barrier va pouvoir s’approprier en douceur et progressivement le géant de 32 mètres. Un été studieux s’avance, qu’Alexia et son équipe mettront à profit pour affiner la mise au point du bateau, tout en poursuivant la subtile sélection de l’équipage pour tenter l’aventure du record du Trophée Jules Verne en 2025.

Une nouvelle page se tourne ainsi pour Alexia Barrier, appelée à prendre physiquement cette fois la barre de son rêve ultime, une tentative contre le record du Trophée Jules Verne avec un équipage 100% féminin. Elle a porté son dévolu sur le bateau tenant du titre depuis 2017, le Maxi trimaran IDEC SPORT que Francis Joyon et seulement 5 hommes d’équipage avaient mené au firmament des records océaniques, avec ce temps qui confère aujourd’hui au mythe, 40 jours, 23 heures et 30 minutes pour tourner autour de la planète via les trois grands caps (Bonne Espérance, Leeuwin et Horn). Le voilier mis à l’eau en juin 2006, sous les couleurs de Groupama, a grandement mérité une inspection en profondeur et ultra détaillée. « Nous avons mis le bateau totalement à nu » explique Alexia. « Coques, cloisons, bras et mât ont été minutieusement inspectés, à la recherche de la moindre faiblesse, de la moindre trace de vieillissement. Accastillage, gréement dormant et courant, tout a été démonté et vérifié dans les plus infimes détails. », précise Eric Lamy, ancien membre du Groupama Sailing Team, qui connait parfaitement le navire, a conduit les travaux en compagnie de 8 personnes. « Tout ce qui devait être changé l’a été, dans la limite de nos budgets » poursuit la navigatrice antiboise. « Avec sa nouvelle déco signée Jean-Baptiste Epron, le bateau semble avoir retrouvé une seconde jeunesse. »

C’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour l’équipe de The Famous Project et Alexia. Apprivoiser le géant, en trouver les clés et les secrets, pour son équipage féminin cela prendra du temps et nécessitera de nombreuses navigations. Sélectionner les bons profils pour l’accompagner fait actuellement l’objet, d’une minutieuse campagne de recrutement. « Il n’y a pas pénurie de talents féminins dans la voile » martèle Alexia, « IDEC SPORT est ouvert sur le monde et à toutes les navigatrices qui osent leurs rêves. Notre projet est NO Limit ! »

Mots des partenaires

Daniel Baal, président du CIC : « Lorsque nous nous sommes engagés aux côtés d’Alexia Barrier en tant que partenaire fondateur de The Famous Project, l’équipe ne comptait qu’une poignée de professionnels engagés dans cette aventure et un bateau d’entrainement. La mise à l’eau du trimaran IDEC SPORT marque aujourd’hui une étape importante qui va permettre à cet équipage 100 % féminin de s’attaquer au mythique Trophée Jules Verne et se préparer à relever un défi sportif unique. »

Patrice Lafargue, Président du groupe IDEC : « Nous sommes très heureux que l’histoire du maxi-trimaran IDEC SPORT, ce bateau de légende, puisse se poursuivre avec ce nouveau défi de Trophée Jules Verne 100 % féminin, mené par Alexia Barrier. Cette aventure humaine exceptionnelle, riche en valeurs telles que le dépassement de soi, la passion, la solidarité et l’esprit d’équipe, incarne parfaitement les principes et les aspirations du Groupe IDEC. En soutenant ce projet audacieux, nous réaffirmons notre engagement envers l’excellence et l’innovation, tout en promouvant des initiatives qui repoussent les limites et inspirent par leur audace, leur détermination et leur résilience. Ce défi représente non seulement une course contre le temps, mais aussi une véritable célébration des valeurs humaines et sportives qui nous animent au quotidien. C’est une occasion unique de démontrer notre soutien aux femmes dans les sports extrêmes et de valoriser l’égalité des chances, la diversité et l’inclusion, des valeurs fondamentales qui sont au cœur de notre entreprise. »

Wipro et Richard Mille se joignent à l’équipe de The Famous Project et ses co-partenaires pour célébrer cette étape importante dans la préparation du trophée Jules Verne.

L’élégance feinte du maxi-trimaran de The Famous Project

La navigatrice Alexia Barrier procédera le 31 mai prochain à la mise à l’eau du Maxi trimaran IDEC SPORT. Avec l’aide du designer-navigateur bien connu Jean Baptiste Epron, elle a choisi pour nouvelle robe du voilier, une déco très graphique, en accord avec ses partenaires principaux le Groupe Idec, la banque CIC, Wipro et également Richard Mille, tout en conservant les étraves rouges d’IDEC SPORT, toujours détenteur depuis 2017 du record du Trophée Jules Verne, challenge ultime du projet 100% féminin d’Alexia. Un défi qu’a su relever Jean Baptiste, pour atténuer la rude masculinité du voilier, en soulignant la féminité du projet, tout en respectant la personnalité du bateau.

L’élégance des Classiques
« Ce bateau est viril et très masculin. Les formes de visage choisies pour habiller les voiles, tendent à suggérer l’essence très féminine du projet d’Alexia » explique Jean-Baptiste Epron. Le designer très recherché par les acteurs de la course au large a une vraie histoire avec ce bateau, dont il avait dès sa conception signé la livrée, aux couleurs de son premier partenaire Groupama, puis des deux sponsors suivants, la Banque Populaire et le Groupe Idec. Le maxi trimaran triple vainqueur de la Route du Rhum sous ces trois différentes couleurs tient une place à part dans l’imaginaire de Jean-Baptiste. « J’adore ce bateau. Il a l’élégance des yachts classiques. II est le témoin de toute une génération de multicoques d’avant les bateaux volants, sorte de synthèse de ce qu’étaient les trimarans ORMA. Il n’a pas de lignes très marquées, signe d’une très grande liberté architecturale de son cabinet créateur VPLP. Il respire la douceur, sentiment feint en vérité, quand on connait sa fureur dans la brise. »

Une déco qui raconte une histoire…
« Jean-Baptiste Epron est l’artiste des bateaux par excellence » souligne Alexia. « Je lui ai fait entièrement confiance. Nos partenaires, le groupe Idec, le CIC et Wipro ont tous adhéré à l’histoire que nous raconte Jean-Baptiste avec ces visages esquissés dans nos voiles, et ces codes couleurs sur fond noir. Il s’agit de raconter une histoire, de solidarité, d’aventure commune. Mais Jean-Baptiste n’a pas voulu « sur féminiser » le projet, car il pense avec raison qu’à terme, les femmes sur de telles aventures, ne seront plus une exception, mais la règle évidente. Il a aussi su trouver les codes couleurs qui renvoient à nos trois partenaires, avec ce clin d’oeil au record du Trophée Jules Verne établi par Francis Joyon sous les couleurs rouges d’IDEC SPORT, maintenus sur nos étraves, comme une marque de respect pour ce trimaran de légende. »

Alexia va rejoindre la Bretagne dès cette fin de semaine, pour participer et superviser la fin du long chantier de remise en forme du géant entrepris chez Multiplast à Vannes, sous le regard avisé d’Eric Lamy. 15 personnes oeuvrent sans relâche à donner au bateau lancé en 2006 une énième jeunesse. Suite à sa mise à l’eau, IDEC SPORT ralliera La Trinité sur Mer pour ses ultimes mises au point, avant les premières navigations tests programmées fin juin, les premiers entrainements en juillet, et le convoyage en septembre vers la Méditerranée.

Alexia Barrier : de navigatrice solitaire à Capitaine

Le Mod70 Limosa d’Alexia Barrier a fait ce matin son entrée dans le port de Portimao au Portugal, terminus de la première transatlantique effectuée par un équipage entièrement féminin à bord d’un trimaran de 20 mètres. Les 8 femmes d’un Team très international concocté par Alexia et sa co-skipper Dee Caffari, avaient quitté Antigua le 13 avril dernier dans le cadre de la campagne de détection menée par les deux femmes pour définir l’équipage 100% féminin qui présidera d’ici 18 mois environ, aux destinées du Maxi trimaran IDEC SPORT dans une nouvelle tentative contre le record du Trophée Jules Verne.

25 navigatrices au ban d’essai

Avec méthode, empathie et bienveillance, teintées d’une forte exigence technique, Alexia poursuit ces rencontres et découvertes des talents si particuliers dont elle souhaite s’entourer pour boucler un tour du monde à la voile et sans escale. Marie Riou (FRA), Joan Mulloy (IRL), Deborah Blair (GBR), Annie Lush (GBR), Rebecca Gmuer (NZL) et la media Woman Georgia Schofield (NZL) ont ainsi enrichi une liste déjà forte de 25 profils parmi lesquels Alexia définira la start-list finale des 10 femmes retenues pour leurs compétences nautiques, leurs qualités humaines, et leurs capacités à bien vivre durant 40 jours en mer.

Une Transat découverte…

« Je me découvre en capitaine » avoue avec sa franchise coutumière Alexia Barrier. Cette finisher du Vendée Globe 2020 (24ème), connue du grand public pour ses aventures solitaires, a pourtant effectué une bonne partie de sa carrière comme équipière à bord de grandes unités de course au large. Elle revêt depuis une année une casquette de skipper et de chef d’équipe qui lui sied un peu mieux avec chaque sortie. Et celle qui vient de s’achever à Portimao était de taille, puisque pour la première fois, elle menait à son terme une expédition transatlantique à bord d’un véloce et volatile Mod70 exclusivement manié par des femmes. « Certes, nous n’avons pas poussé le bateau dans ses retranchement » poursuit la navigatrice Méditerranéenne. « Nous n’avons pas non plus cherché la difficulté. L’idée dominante était de trouver cohésion et bonne entente entre 8 femmes qui avaient très peu navigué ensemble, même si nous nous connaissions toutes à titre individuel. En ce qui me concerne, il m’importait de me prouver que je savais assumer ce rôle de capitaine et de leader. Il me semble que sur ces deux tableaux, notre transat est un succès. La bonne humeur a régné tout au long du parcours. Chacun a rapidement trouvé sa place, et j’ai pu à loisir observer mes co-équipières et évaluer au large leurs réactions, tant d’un point revue technique que sur le plan humain. J’ai apprécié leur bonne humeur et leur capacité à se soutenir les unes les autres. Il y avait à bord la bienveillance qui me semble indispensable pour réussir un tour du monde en équipage.»

Entre 8 et 10 femmes sur le Trophée Jules Verne

Alexia, toujours épaulée de la Britannique Dee Caffari, et à terre de son team manager Jonny Malbon, se donne encore plusieurs mois pour poursuivre ses expérimentations et ses essais avec d’autres navigatrices. « Nos portes sont ouvertes à toutes, quels que soient leurs horizons d’excellence, voire le volume d’expérience. Nous portons cette idée que chacun peut oser et réaliser ses rêves. Mes critères fondamentaux sont la capacité d’adaptation et de vie en groupe à long terme. Je pense devoir tester encore une dizaine de filles avant de décider d’une short-list de 14 personnes, pour un équipage final au départ du Trophée Jules Verne de 8 à 10 équipières. De nouvelles confrontations avec les autres Mod70 toujours opérationnels (Phaedo de Brian Thompson, Zoulou d’Erik Maris et Loick Peyron ou Argo de Jason Carroll) sont au programme, notamment à Palma de Mallorca cet été et en Grèce avec la Aegean 600. Le Maxi trimaran IDEC SPORT aura entre temps, le 31 mai, été mis à l’eau, et les premières navigations à bord du géant pourront débuter. »

A peine le temps de se reposer dans la quiétude printanière de Portimao. Alexia rejoindra dès ce milieu de semaine Lorient et le site de départ de The Transat CIC. Elle retrouvera le Maxi Trimaran IDEC SPORT à Vannes aux bons soins du chantier Multiplast et supervisera le 31 mai prochain la mise à l’eau du voilier détenteur du Trophée Jules Verne.

The Famous Project : une transatlantique 100% au féminin en Mod70

Après une très belle troisième place sur la course RORC Caribbean 600 et de nombreux entraînements autour de l’île d’Antigua, les sept membres de l’équipage de The Famous Project quitteront Antigua le mardi 27 février pour leur première traversée de l’Atlantique au féminin, en direction de Portimao, au Portugal, à bord de leur Mod70 The Famous Project.

Cette traversée de l’Atlantique est une étape importante dans la formation de l’équipe, le renforcement de la cohésion et l’acquisition de compétences sur une période prolongée à bord du trimaran de 70 pieds. Ce bateau est considéré comme volage et rapide et doit être mené « sur le fil du rasoir » pour obtenir les meilleures performances.

L’équipage composé de sept personnes comprend la capitaine Alexia Barrier (FRA), la co-skipper Dee Caffari (GBR), les équipières : Pam Lee (IRL), Joan Mulloy (IRL), Annie Lush (GBR), Annemieke Bes (NED) et Deborah Blair (GBR), à cela Muriel Vandenbempt, mediawoman, complète l’équipage.

RORC Caribbean 600 : Un vrai pas en avant
Après une semaine de récupération, de travail sur le bateau et d’entraînement, le bilan de la RORC Caribbean 600 est extrêmement positif. L’équipage de la course de 600 milles, qui passe par 11 îles sur un parcours en forme de 8 sur 12 étapes, comprenait cette fois les entraîneurs confirmés en multicoques : Jack Bouttell, Miles Seddon et Tom Dawson. Avec un  temps de course de 01 jour 10 heures 16 minutes et 46 secondes, The Famous Project n’est qu’à deux heures et deux minutes derrière le vainqueur de la classe Multicoque, Argo.

La co-skipper Dee Caffari s’enthousiasme : « Quelle course ! C’était intense, c’était génial. En termes d’entraînement avec les objectifs que nous avons, c’était parfait. Il y a eu beaucoup de virements, beaucoup de changements de voile et nous avons navigué sous toutes les allures. Il y avait de l’action en permanence. Toutes les heures ou toutes les deux heures, il se passait quelque chose. C’était vraiment un très bon entrainement et nous avons tous pu ressentir les améliorations. C’était un véritable pas en avant et aussi de finir à seulement quelques heures des deux autres Mod70 est une bonne chose. Nous avons pu les voir pendant la plus grande partie de la course et nous savons où nous en sommes avec les différentes erreurs que nous avons commises. »

Dee ajoute : « Nous avons maintenant beaucoup plus de confiance dans la prise en mains et les réglages du bateau et beaucoup plus de confiance les uns envers les autres. Il faut aussi comprendre à quel point les réglages de ces bateaux sont dynamiques pour pouvoir naviguer en ligne droite, parce qu’on est littéralement sur le fil du rasoir tout le temps. Les garçons ont fait du très bon travail lors de l’entraînement qui a précédé l’épreuve. J’ai quitté la barre après avoir navigué à une vitesse constante de 30 nœuds pendant une heure et je n’aurais pas été capable de le faire sans l’entraînement que nous avons eu avant la course. Nous avons donc vraiment progressé. »

Et maintenant, une transatlantique 100% au féminin
Cette transatlantique des Caraïbes au Portugal, suivie d’une traversée d’entraînement jusqu’à leur base méditerranéenne de La Grande Motte, est un passage essentiel dans ce processus d’entraînement et de sélection des équipières. Jusqu’à présent, des navigateurs tels que Jack Bouttell, Sidney Gavignet et d’autres étaient à bord pour former le team. Il est maintenant temps de passer à l’action…

La co-skipper Caffari, qui mènera le bateau tandis que la capitaine du projet, Alexia Barrier, sera responsable de la navigation, explique : « Pour la première fois, nous n’aurons pas le filet de sécurité des gars sur le bateau, avec toute leur expérience, tous les milles qu’ils ont parcourus sur le bateau avec nous. Ce sera donc une bonne chose de franchir cette étape. De plus, nous passons maintenant à ce moment où Alexia et moi, avec un peu plus d’expérience, emmenons plus de personnes avec nous, ce qui va vraiment renforcer notre confiance aussi. »

L’objectif principal est de naviguer avec différentes navigatrices et de les former. « C’est un peu comme si de nouvelles personnes naviguaient avec nous, c’est un peu comme si nous pouvions le faire parce que jusqu’à présent, c’était : elles ne naviguent qu’avec les gars à bord. Et nous n’avons pas besoin d’eux pour naviguer, mais c’est bien parce qu’ils nous permettent d’aller plus vite dans l’apprentissage et maintiennent l’intensité. Maintenant, nous devons le faire nous-mêmes.  »

Alexia, Dee et les équipières ne se réjouissent pas vraiment de la météo, notamment du retour à une Europe froide et venteuse : « La météo prévoit beaucoup de navigation au près. Je pense que c’est ce qu’il y a de mieux et cela rend les choses un peu plus sûres, nous ne sommes pas souvent dans la zone de danger du vent arrière. Mais trouver le bon état de la mer et rester dans les bons modes sera la clé pour faire avancer le bateau. »

La répartition des rôles avec des responsabilités définies est également une « nouvelle étape » dans le processus de formation.
« Alexia apprend à travailler en équipe, car elle est habituée à naviguer en solitaire sur son Vendée Globe, et je suis là pour l’aider. Une communication claire et concise est essentielle, tout le monde doit utiliser le même type de langage, d’autant plus que nous avons différentes nationalités à bord, surtout quand les gens sont fatigués. » conclut Dee.

Avec Joan Mulloy, Pam Lee, 35 ans, est l’une des deux navigatrices irlandaises à bord de la Transat. Pam Lee a plus de 10 Transatlantiques à son actif, dont une sur un Ocean 50 et la dernière Transat Jacques Vabre sur un Class40. Elle participe à la préparation du maxi-trimaran à Vannes et espère être l’une des principales expertes techniques à bord.

Après ses premiers jours d’entraînement à Antigua, Pam raconte : « Au quotidien, tout le monde a les pieds sur terre, ce ne sont que des marins professionnels qui font du bon travail, c’est incroyable, nous sommes tous des marins qui aiment la voile et ce que nous faisons. C’est une grande opportunité et je veux en profiter au maximum. Je veux apprendre autant que possible et donner le meilleur de moi-même chaque jour, car il y a une sélection pour l’équipe qui participera aux Trophée Jules Verne. Mais en attendant, pour moi, il s’agit d’être concentrée, d’être humble et d’être moi-même. »

C’est la première fois qu’un équipage féminin réalise une transatlantique sur un Mod70. Toutes ont hâte de larguer les amarres demain, mardi 27 février, un grand pas vers la route du Trophée Jules Verne 2025 !