La belle prestation du J/11S sur la Transquadra

Après une première étape mitigée de la Transquadra entre Lorient et Madère en 2017, Philippe Girardin et Gwen Thomas qui naviguaient à bord d’un J/11S se sont rattrapés lors de la seconde. Le duo prend une très belle troisième place samedi dernier au Marin en Martinique, preuve des performances de cette unité signée J Composites et adaptée pour les navigations en équipage réduit.

« C’est une satisfaction pour le chantier J Composites de voir les performances au large du J/11S » déclare Didier Le Moal, directeur général de la marque. « Une troisième place sur la Transquadra, c’est vraiment bien et cela démontre qu’au-delà du travail en mer de l’équipage, nous avons conçu un voilier rapide et surtout facile à manier pour deux marins. Je note également que le J/11S était intact à l’arrivée, gage de fiabilité dans les conditions musclées rencontrées. » « Nous avons connu des soucis de préparation sur la première étape avec un manque de connaissance des réglages de pilote et de configuration informatique ce qui nous a handicapés » indiquait Philippe Girardin à son arrivée. « Nous avons corrigé le tir sur la deuxième étape. Nous sommes très contents de ce résultat. Quand nous avons fait le tour des autres voiliers à l’arrivée, nous avons constaté qu’il y avait eu beaucoup de casses. Notre J/11S a quant à lui tenu le choc. Il pourrait repartir demain pour une transat et il était particulièrement sec à l’intérieur pendant toute notre navigation. Le J/11S est vraiment rapide et a une élégance rare. Nous étions toujours à 100%. La course a été dure surtout la nuit où il y avait souvent des grains incroyables. A certains moments, nous avons stabilisé le bateau à 22 nœuds ! Nous avons été récompensés de nos efforts l’avant-dernier jour grâce à une rencontre exceptionnelle avec des orques. » « Le côté humain de cette course est vraiment génial » termine Gwen Thomas.

Hardy et Ruyant un solide duo parmi les favoris de la Transat AG2R

2e de la Solitaire du Figaro 2017, le figaro AGIR RECOUVREMENT s’alignera au départ le 22 avril prochain de la Transat AG2R La Mondiale avec l’objectif de remporter cette épreuve difficile. Son skipper Adrien Hardy embarquera le talentueux nordiste Thomas Ruyant. Proche à terre comme en mer, les deux compères ont déjà disputé ensemble la Transat Jacques Vabre 2015 avec une superbe 4e place derrière les ténors du circuit 60 pieds puis en Figaro le Tour de Bretagne 2017 où ils ont terminé 5e. Adrien et Thomas capitalisent à eux deux une série d’atouts qui les placent parmi les favoris de cette traversée de l’Atlantique entre Concarneau et Saint-Barthélemy : l’expérience de Transats disputées (11 dont 5 en Figaro pour Adrien, 7 pour Thomas), une polyvalence dans les supports (mini 6.50, Figaro, Class 40, 60 pieds), un savoir-faire de navigateur et de stratège, leur palmarès et leurs récents résultats…

La force et la particularité du duo

« Je suis très content de faire équipe avec Thomas que je remercie de venir disputer cette Transat AG2R La Mondiale » indique Adrien Hardy. « Il y a six mois, nous étions ensemble en Figaro sur le Tour de Bretagne qui s’est bien passé avec une  5e place. Nous formons un bon mélange de complicité à bord, d’amitié et de goût commun de la performance : nous avons tous les deux la même façon de parler de stratégie, nous sommes sur un pied d’égalité et la navigation à bord se fait naturellement. »

« Je suis ravi qu’Adrien fasse appel à moi, c’est flatteur, il fait partie des meilleurs figaristes du moment, c’est très stimulant ! Adrien est un marin qui a beaucoup de feeling sur l’eau, il a une manière de naviguer qui est très intéressante et dont j’essaie de m’inspirer » enchaîne le dunkerquois Thomas Ruyant, acteur du circuit des monocoques de 60 pieds IMOCA. « De mon côté, j’ai une manière de faire peut être plus cartésienne, qui je pense intéresse Adrien. Nos approches sont bien complémentaires ! A bord, on a un fonctionnement collégial : on réfléchit ensemble à la stratégie, notre duo a déjà été mis à l’épreuve pendant plusieurs courses et l’alchimie fonctionne bien ! On a un parcours assez proche, on a navigué sur toutes les classes : mini, figaro, class 40, 60 pieds … c’est finalement une polyvalence assez rare !  On a aussi navigué l’un contre l’autre en Figaro il y a quelques années, on se connaît bien et c’est important de savoir avec qui on part. »

Ambition et concurrence

« Lors de la dernière édition de la Transat il y a deux ans, nous (avec Vincent Biarnès) avons été  leader pendant la plus grande partie de la course pour finalement terminer 3e » rappelle le skipper d’AGIR RECOUVREMENT. « Je vais disputer ma 5e transat en Figaro et ma 11e au total, je suis content de faire partie des marins expérimentés et de venir sur cette course pour viser la victoire ! Mais il faut rester prudent car en mer, il peut toujours y avoir des surprises. Le niveau est tel que l’an dernier, il y avait seulement 40 minutes d’écart entre les 3 premiers après 20 jours de mer… La récente reprise d’entraînement m’a montré une nouvelle fois que le Figaro demande des marins irréprochables : après plusieurs mois de pause et après 10 ans de Figaro, il faut un peu de temps avant de retrouver son meilleur niveau et on apprend à chaque sortie ! Il faut sans cesse approfondir les fondamentaux pour être à un niveau d’excellence. »

« Il faut rappeler que la classe Figaro a le niveau le plus élevé en course au large aujourd’hui ! C’est une joie et une chance de naviguer avec Adrien, cela me met une bonne pression pour réussir alors que cela sera ma première Transat AG2R » ajoute Thomas, récent 4e de la Transat Jacques Vabre avec Boris Herrmann.

Retour sur la saison Figaro 2017

« En juin 2017 lors de la Solitaire, il y a eu un bon alignement des planètes : j’ai eu de très bonnes sensations pendant le mois de course, une parfaite communion avec mon partenaire AGIR RECOUVREMENT, et un état qui m’a permis de me dépasser dans beaucoup de domaines (sommeil, envie de gagner). Le point fort de ce résultat est de me donner la satisfaction d’avoir concrétisé ma façon de naviguer, d’avoir bien optimisé mes différentes compétences et d’inscrire sur le papier cette performance » explique Adrien. « J’étais en progression constante sur la Solitaire depuis 10 ans, sans jamais abandonner une étape ou une course, en brillant sur plusieurs étapes. En 2017 j’ai eu une alchimie particulière qui, tout en conservant ma ligne de conduite et mon style de navigation, m’a permis d’accéder à ce niveau, que j’espère retrouver lors de la Transat ! »

La spécificité d’une Transat en Figaro

« J’ai 7 transats à mon actif. Avec le Figaro nous sommes sur des petits bateaux, sur un support moyennement rapide,  la transat sera longue, et on sait que généralement cela se joue sur des détails même si la trajectoire est primordiale » dixit Thomas. « Le pilote n’étant pas très performant, c’est capital de barrer souvent mais il faut veiller à ne pas s’épuiser à la barre et trouver le juste milieu. »

11e année pour AGIR RECOUVREMENT !

« Je suis toujours aussi content de porter les couleurs d’AGIR RECOUVREMENT, je vais continuer à être aussi exigeant sur l’eau qu’ils le sont dans l’entreprise » conclut Adrien.

Christophe Duperray, directeur général d’AGIR RECOUVREMENT, précise : « Nous sommes très heureux de poursuivre une nouvelle année avec Adrien sur un circuit dont le prestige ne faiblit pas : le niveau sportif reste exceptionnel et la concurrence entre bateaux est plus disputée que jamais. C’est une bonne allégorie de notre secteur d’activité et un bel exemple à suivre afin que nous continuions collectivement à progresser ».

Du 3 au 8 avril, AGIR RECOUVREMENT disputera en duo avec Thomas Ruyant la SOLO CONCARNEAU, premier round d’observation pour les figaristes avant le départ de l’AG2R deux semaines plus tard. D’ici là, le tandem va enchaîner les sessions de navigation au large de Lorient.

 

Objectif Route du Rhum !

Après une saison 2017 ponctuée par une belle 3e place sur les Sables – Horta – Les Sables à peine plus d’un mois après la mise à l’eau de son bateau, puis une deuxième place dans la Transat Jacques Vabre avec un écart de 17 petites minutes seulement au premier après 17 jours de course, Aymeric Chappellier est d’ores et déjà pleinement focalisé sur la Route du Rhum – Destination Guadeloupe dont le coup d’envoi sera donné le 4 novembre prochain, à Saint-Malo. Son objectif est clair : il s’agit de décrocher la victoire à Pointe-à-Pitre. Pour cela, le skipper d’AINA Enfance et Avenir peut non seulement compter sur le soutien indéfectible de ses partenaires, Picoty, Breteche, Taupin , Realites et Vert Import, mais aussi sur sa détermination et son sens du détail. Le Rochelais, qui n’a rien laissé au hasard lors de son chantier d’hiver bientôt sur le point de se terminer, compte bien continuer faire de même lors des mois qui viennent dans sa préparation, que ce soit à terre ou sur l’eau.

« Le mode sans échec » : tel est le crédo d’Aymeric Chappellier. Auteur d’une remarquable première saison à la barre de son Mach 40.3, marquée notamment par une prometteuse deuxième place dans la Transat Jacques Vabre en double avec Arthur Le Vaillant, le skipper du Class40 AINA Enfance et Avenir vise désormais une victoire dans la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, la mythique transat en solitaire à laquelle pas moins de 50 marins seront au départ dans sa catégorie cet automne. Un record. « Le fait qu’autant de bateaux soient annoncés est à la fois motivant et intéressant. Et pour cause, plus il y a de match, plus la victoire est belle », annonce le navigateur Rochelais, bien conscient, toutefois que la première place ne sera pas facile à aller chercher. « Le gros des forces en présence était engagé sur la Jacques Vabre mais pour cette Route du Rhum, on peut compter sur trois à cinq gros clients en plus. Cela promet de la belle bagarre », souligne Aymeric qui sait donc à quel point le hasard n’a pas sa place dans sa préparation. « Pour l’instant, les choses suivent leur cours, conformément au planning fixé dès le printemps dernier. Que ce soit au niveau de la préparation mentale, de la préparation physique et de la préparation du bateau, j’essaie de ne négliger aucun paramètre de la performance. Pour cela, j’ai la chance d’être bien entouré mais aussi de bien connaitre le bateau », indique Aymeric Chappellier qui a procédé à quelques améliorations sur sa machine lors de son chantier hivernal, toutes issues des enseignements tirés lors de ses navigations l’an passé.

Pas de place au hasard

« Nous avons apporté quelques modifications sur le plan ergonomique. Le bateau est très physique et nous avons fait en sorte de mieux protéger le bonhomme. C’est essentiellement sur ce point que nous avons travaillé. Pour le reste, nous sommes confiants dans le potentiel du bateau. Nous avons toutefois réalisé un check complet. Mât, voiles, gréement, winches… tout à entièrement été démonté puis remonté afin d’être vérifié. En résumé, nous avons procédé à la révision des 10 000 milles et aujourd’hui tout est ok pour aborder 2018 dans les meilleures conditions possibles », commente le skipper d’AINA Enfance et Avenir dont la machine est prévue de retrouver son élément le 28 février prochain, une fois les dernières retouches de peinture et la révision du moteur terminées. « Dès lors, nous enchaînerons deux semaines de navigations techniques afin de calibrer tout ce qui doit l’être et de poser les bases. Dans la foulée, nous attaquerons les entraînements en solitaire à Lorient », commente l’ingénieur et architecte naval qui a inscrit l’ensemble des grosses courses du calendrier de la Class40 à son planning – la 1000 Milles Les Sables (du 23 au 29 avril), le Grand Prix Guyader (du 4 au 7 mai), l’Ar Men Race (du 10 et 13 mai), la Normandy Channel Race (du 24 mai au 3 juin), le Record SNSM (du 21 au 24 juin) puis la Drheam Cup (du 21 au 29 juillet) – afin de préparer au mieux la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. « L’idée, sur ces épreuves, sera de valider tout ce qui aura été fait pendant les entraînements, de monter progressivement en puissance, de montrer que l’on est là et bien là, et d’engranger un maximum de confiance avant la transat, l’objectif étant bien sûr d’être prêt et serein le 4 novembre, au départ du Rhum. Comme je suis quelqu’un de très terre à terre, je pars du principe que le travail paie et que dans ce contexte, il n’y a pas de raison que ça ne marche pas », termine Aymeric Chappellier qui sait se donner les moyens de ses ambitions et qui espère évidemment porter haut les couleurs de ses partenaires, mais aussi celle de l’association AINA Enfance et Avenir entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre en novembre prochain.

Matthieu Souben rejoint All Purpose

La voilerie morbihannaise, située entre Carnac et la Trinité-sur-Mer, se renforce en accueillant Matthieu Souben, régatier et dessinateur de voiles confirmé.

Côté mer, Matthieu Souben est un spécialiste du multicoque auréolé de nombreuses victoires. Il a été, entre autres, membre de l’Equipe de France de Tornado de 2002 à 2007 et vainqueur de la Transat Québec-Saint-Malo avec Erwan Le Roux en 2012. Côté terre, le jeune homme, originaire de Vannes, évolue depuis 10 ans dans l’univers de la conception de voiles. « J’ai travaillé pendant 10 ans chez QuantumSails en Espagne puis en France en tant dessinateur et représentant » indique Matthieu. « J’ai emmagasiné beaucoup d’expérience. J’avais envie de changement, de me rapprocher d’un centre de production français et de progresser. La proposition d’All Purpose de rejoindre son bureau d’étude est venue au bon moment. Je côtoie Rémi Aubrun et Fred Moreau depuis longtemps et je suis donc heureux d’intégrer All Purpose, une équipe performante qui a un véritable savoir-faire et de beaux projets d’avenir. »

Rémi Aubrun, responsable du bureau d’étude All Purpose se félicite de cette qualitative arrivée : « Je suis content parce que pour la progression de notre bureau d’étude, le dessinateur de voiles que je suis, a besoin d’échanger et de renouveler ses idées. Matthieu Souben a une vision différente et une véritable expérience dans les dessins de voiles. Son arrivée va permettre également de se répartir le travail et d’être encore plus réactifs auprès de nos clients, les plaisanciers, les coureurs au large, les écuries ou encore les cabinets d’architecte. La partie suivie de nos réalisations et tests est très importante pour All Purpose. Nous allons avec Matthieu être encore plus présents sur l’eau. » Le bureau d’étude All Purpose dessine ses voiles à partir du logiciel Sail Pack, une soufflerie numérique.

A noter enfin, que la voilerie All Purpose a enregistré une belle victoire sur la mythique Sydney – Hobart puisque l’entreprise équipait le JPK 10.80 mené par Michel Quintin, vainqueur en IRC4.