Atout Soleil, un mécénat territorialisé face à la crise sanitaire

L’opération de mécénat Atout Soleil de l’association GPMA (Groupement Prévoyance Maladie Accident) et de l’assureur Generali, lancée en 2007, qui soutient des associations aux projets innovants en faveur d’un public fragilisé se réinvente. Naturellement, au regard du contexte sanitaire actuel, Atout Soleil a décidé de valoriser et de soutenir des associations locales qui accompagnent les personnes fragiles face au COVID-19 sur les territoires de Lyon, Amiens et Nantes. Les mardis solidaires d’Atout Soleil sont lancés. 5 associations par ville, en cours d’identification grâce à l’appui et la force du maillage territorial des réseaux commerciaux de Generali, le partenaire assureur historique de GPMA, seront récompensées et recevront un prix de 5 000 euros début décembre 2020 un mardi !

D’autre part, GPMA envoie actuellement des kits sanitaires aux personnes vulnérables, les personnes âgées, malades ou fragiles en prenant appui sur les réseaux commerciaux Generali. Ces envois sont également prévus pour les lauréats d’Atout Soleil de 2017, 2018 et 2019 ainsi que pour les partenaires associatifs récurrents de GPMA (la CAMI sport et cancer, les Blouses Roses, l’Envol…).

Entretien avec Jean-Marc Darras, Secrétaire GPMA et à l’origine d’Atout Soleil…

  1. Atout Soleil se réinvente, pourquoi ?
Cela fait 42 ans que je suis dans le monde professionnel et jamais je n’avais vécu un choc aussi violent que cette crise sanitaire. Il était donc évident pour GPMA de réinventer Atout Soleil et de s’adapter au contexte qui va engendrer une profonde crise économique. Il nous a paru important d’ajouter encore plus de proximité à Atout Soleil en créant les mardis solidaires, des événements locaux proches du réseau de notre partenaire Generali. Notre soutien, ces dernières semaines, à Trip Bike Café, la distribution gratuite de petits déjeuners aux soignants, nous a convaincus de mettre en avant des entités œuvrant pour les personnes fragiles face au Covid-19.
  1. Comment allez-vous aider les associations et comment identifiez-vous leurs initiatives dans la lutte contre le coronavirus ?
Les financements publics pour les associations ne sont pas extensibles. Cela fait partie du rôle de GPMA d’aider ces associations. Dans le contexte actuel qui fragilise encore plus ces associations, il nous a paru essentiel d’être encore plus présents localement. Nous allons distribuer 75 000 euros à 15 associations situées à Amiens, Nantes et Lyon. 5 000 euros par association, ce n’est pas neutre et cela peut beaucoup les aider. L’idée est de mettre en avant des projets peu médiatisés afin de les valoriser et de les soutenir sur le terrain. Les mardis solidaires vont également renforcer les liens entre associations, l’une des marques de fabrique d’Atout Soleil.
  1. Quel est l’accueil de votre opération de distribution de kits sanitaires ?
L’opération débute juste. Nous sommes partis pour distribuer 23 000 kits, des sacoches avec quatre masques et du gel. Nous avons déjà annoncé la distribution de ces kits aux lauréats Atout Soleil 2017, 2018 et 2019 et les retours sont très positifs. Les associations nous disent que c’est concret, pratique, utile et nécessaire. Le réseau salarié de Generali va dès maintenant distribuer, en local, ces kits à des personnes vulnérables qui les entourent et je pense vraiment que cette approche pragmatique fera des heureux. C’est le sens de notre démarche.
  1.  Quel est le bilan général d’Atout Soleil depuis 13 ans ?
En 13 ans, nous avons versé 1,9 millions d’euros de dotation aux associations. 178 ont été récompensées. Je retiens comme bilan la force du collectif générée par Atout Soleil, l’énergie des personnes qui animent les associations, la variété des initiatives. Beaucoup d’associations lauréates existent encore aujourd’hui et je crois pouvoir dire que nous avons été un bon « booster » et que nous avons permis à certaines de s’inscrire dans la durée. Atout Soleil a réussi à évoluer avec son temps sur des thématiques différentes selon les périodes. Je retiens enfin l’implication forte de nos réseaux qui nous a permis d’identifier les associations et de les soutenir. Sans ces réseaux, sans des parrains qui font corps avec les associations quotidiennement, Atout Soleil n’existerait pas.
  1. La forme initiale d’Atout Soleil à savoir aider des associations qui opèrent pour des publics fragilisés comme l’aide à la parentalité en 2019, sera-t-elle reconduite en 2021 ?
C’est un peu trop tôt pour le dire. Le covid-19 a bouleversé beaucoup de concepts. Nous tirerons le bilan des Mardis Solidaires et nous prendrons une décision. Atout Soleil est ancré dans nos réseaux. Cela sera à notre Conseil d’Administration et à mon successeur de prendre cette décision.
  1. Vous partez à la retraite, Thierry Gaudeaux vous remplacera très prochainement. Quel est votre meilleur souvenir « solidaire GPMA » ?
C’est un souvenir pluriel. A l’issue de chaque soirée Atout Soleil qui récompense les lauréats, je ressors avec de l’énergie pour l’année. Le dynamisme de chaque association procure en moi beaucoup d’émotions. Elles sont des exemples de motivation, d’abnégation, d’implication. Je continuerai pendant ma retraite à m’engager.

Il a dit :
Thierry Gaudeaux : « Je suis fier de prendre la succession de Jean-Marc Darras qui a insufflé dans toutes les actions menées par l’association GPMA un vif élan solidaire. Atout Soleil est une opération de mécénat originale, à l’image de GPMA et de son partenaire Generali. Les mardis solidaires d’Atout Soleil apportent une réponse locale et pragmatique aux besoins sanitaires et sociaux spécifiques liés au coronavirus. Je souhaite m’inscrire dans l’état d’esprit pionnier d’Atout Soleil et continuer à soutenir concrètement les associations qui accompagnent les personnes fragilisées. »

Justine Mettraux : des tours du monde plein la tête

METTRAUX Justine

Multiplier les expériences, que ce soit en équipage ou en solo, au large ou sur des formats de course plus côtiers, sur un support ou bien un autre, est assurément l’un des plus sûrs moyens de progresser. Cela, Justine Mettraux l’a bien compris, et depuis longtemps. La Suissesse, qui sillonne les plans d’eau et n’a de cesse d’étoffer discrètement mais sûrement son palmarès depuis plusieurs années, trace sa route avec détermination. Enjeux, objectifs, risques, moyens, compétences à mettre en œuvre, responsabilités : la navigatrice a conscience de chacun des aspects d’un projet performant. Elle ne manque pas d’ambitions, et encore moins une opportunité lorsqu’elle se présente pour avancer et élever son niveau de jeu. Dans son collimateur : des courses prestigieuses telles que le Vendée Globe ou The Ocean Race, rien de moins. 

La voile, une histoire de famille chez les Mettraux ? Vrai, et on l’a souvent répété. « Mes parents avaient un voilier qui s’est agrandi au fur et à mesure des naissances de mes frères et sœurs. Nous faisions de la voile en famille sur le Léman et des croisières sur le lac ou à l’étranger pendant les vacances », relate Justine, deuxième d’une fratrie de cinq. « C’est une activité et une passion que l’on partage, et cela génère un vrai soutien entre nous. Malgré tout, chacun suit son propre chemin », ajoute la Suissesse pour qui la participation à un camp de voile en mer dans le sud de la France mis en place par l’association Jeunesse 2000 à l’âge de 16 ans a profondément bousculé les choses. Depuis, Tour de France à la Voile (en 2008 puis en 2010), Bol d’Or (remporté en 2010 à bord du D35 Lady Cat au côté de Dona Bertarelli), Mini Transat (bouclée en 2e position en 2013 chez les bateaux de Série), Volvo Ocean Race (en 2014-2015 avec Team SCA puis en 2017-2018 avec Dongfeng Race Team), Transat Jacques Vabre (terminée au pied du podium en Class40 en 2017 avec Bertrand Delesne) ou encore Solitaire du Figaro (marquée par une remarquable 7e place en 2017) font partie de ces événements incontournables de la planète voile auxquels elle a pris part, et lors desquels elle a démontré à la fois son sens marin et son sens de la régate.

Rien de mieux que l’intensité d’un tour du monde

« J’ai toujours saisi les différentes occasions qui s’offraient à moi car je pense qu’il est important de ne pas se cantonner à une seule chose, et qu’il est enrichissant de varier les mondes », souligne Justine qui apprécie tout autant le solitaire que l’équipage. « J’ai la chance de pouvoir jouer sur les deux tableaux. L’un permet d’être très complet tandis que l’autre offre la possibilité de progresser très rapidement et de passer énormément de temps sur l’eau », assure la jeune femme de 33 ans qui rêve à la fois de Vendée Globe après quatre saisons réalisées au plus haut-niveau sur le circuit des Figaro Bénéteau, mais aussi de The Ocean Race. « Mes deux premières expériences sur la Volvo Ocean Race ont été exceptionnelles. Courir autour du monde avec escales, c’est une aventure intense, mais surtout unique. Maintenant que j’ai mis un pied dedans et vu ce que c’était, je n’ai qu’une envie : y retourner ! », commente Justine qui affiche la volonté de s’aligner au départ de la prochaine édition programmée en 2021-2022, mixant monotypes VO65 et IMOCA 60 à foils. « J’ai, jusqu’alors, très peu navigué en IMOCA. Naviguer sur ce type de bateau, foiler qui plus est, m’intéresse naturellement », avoue la skipper qui espère participer à la prochaine édition sans pour autant d’ici là déserter les plans d’eau, loin s’en faut.

La mixité, encore un sujet ?

Pour preuve, depuis plusieurs semaines déjà, elle s’entraîne en Class40 avec aux côtés de ses compatriotes Valentin Gautier et Simon Koster, à bord de Banque du Léman. Leur objectif : faire tomber le prestigieux record du Tour des îles Britanniques (1 800 milles) en 40 pieds détenu, depuis 2018, par Phil Sharp en 8 jours, 4 heures, 15 minutes et 49 secondes. « Nous nous préparons au mieux pour ce challenge, en multipliant notamment les entraînements sur des parcours assez longs, avec plusieurs nuits en mer », avance Justine particulièrement motivée par ce projet 100 % suisse dont la période de stand-by débutera mi-juillet. « Pour moi, le but reste toujours le même : passer un maximum de temps sur l’eau. Avec Valentin et Simon, nous allons avoir les moyens de faire les choses bien. Ils sont sérieux dans leur préparation et leurs objectifs et de mon côté, je sais qu’on a perpétuellement des choses à apprendre des gens et des situations », termine Justine Mettraux.

La Fondation Belem annule les navigations du Belem en 2020

En raison de la crise sanitaire, la Fondation Belem a décidé d’annuler sa saison 2020. Le Belem restera donc à quai et reprendra la mer en 2021. Les navigations 2020 proposées aux nombreux passionnés sont reportées en 2021. Le Belem sera à nouveau ouvert aux visiteurs en Méditerranée en octobre 2020.

  1. Pourquoi avoir pris une telle décision ?

Le Belem est un navire-école civil dont le projet est construit sur le « vivre ensemble », la rencontre, la solidarité à bord. Nous embarquons sur une même navigation jusqu’à 48 navigants en même temps qui participent collectivement aux manœuvres. Il faut du monde à bord pour manœuvrer en équipage : cela est contraire aux mesures barrières.. Une étude sur les conditions de mise en place d’un protocole sanitaire a montré que l’organisation des séjours et la configuration du Belem, à savoir des bannettes très rapprochées, des sanitaires exigus, la partage d’une vie communautaire sur plusieurs jours, une salle à manger commune organisée autour d’une grande table unique et centrale ne permettent pas de respecter les mesures de distanciation sociale imposées par la gouvernement… Notre conseil d’administration qui tient à protéger les hommes et participer à la lutte contre la pandémie, n’a pas eu d’autre choix que de décider, à regrets, de tout annuler. Nous proposons aux navigants de l’année de reporter leur embarquement en 2021 : ils seront prioritaires et découvrirons le programme 2021 en avant-première. Ceux qui ne pourront pas embarquer en 2021 seront remboursés. Nous ne pouvions prendre le risque d’une contamination au Covid-19 à bord du Belem. Cela exigerait une mise en quarantaine du  voilier en mer.

  1. Quelles sont les conséquences de cette annulation sur la Fondation Belem ?

Elles sont importantes sur le plan économique et social car la Fondation Belem ne générera pas de chiffres d’affaire en 2020 et peu de marins embarqueront. Nous vivons grâce aux navigations, aux visites, aux affrètements privés du Belem. Dans ce contexte particulier, nous bénéficions du soutien sans faille des Caisses d’Epargne, notre mécène historique. Je tiens à les remercier vivement. Hormis nos marins titulaires, chefs-mécaniciens et maîtres d’équipage qui se relaient à bord, les autres membres d’équipage n’embarqueront malheureusement pas à bord du Belem en 2020. Les saisonniers pourront embarquer sur d’autres navires marchands.

  1. Quelles sont vos perspectives ?

Nous allons repartir de plus belle en 2021. Nous restons optimistes. Nous sommes déjà en train de réfléchir à un beau programme de navigation pour l’année prochaine. Le Belem sera rutilant car il a bénéficié d’un entretien sans précédent au port ces dernières semaines. Nous avons également proposé à nos passionnés de naviguer avec les mots en lançant un grand concours de nouvelles, présidé par Yann Queffélec. Nous imaginons enfin rouvrir le musée à l’automne en Méditerranée dans le port qui accueillera le trois-mâts pour hiverner.

Pierre Le Roy à l’assaut de la Mini Transat 2021

Pierre LE ROY / Série 925

Le navigateur lillois Pierre Le Roy, 35 ans, cinquième de la Mini Transat 2019 en voilier de série, a décidé de construire un prototype de 6m50 en vue de la Mini Transat 2021, traversée de l’Atlantique en solitaire.
Pierre Le Roy, très régulier ces dernières années sur le circuit Mini, a pour objectif de boucler cette deuxième Transat en compétition parmi les meilleurs et se donne tous les moyens pour parfaire ce souhait sportif. Un plan signé David Raison est actuellement en cours de conception et devrait être livré en octobre. Le marin nordiste enchaînera ensuite les navigations afin d’être prêt pour le grand départ de la Mini Transat, Les Sables d’Olonne – Guadeloupe en passant par La Palma aux Canaries, à partir de fin septembre 2021. Pierre est actuellement à la recherche d’un budget de fonctionnement.

« J’avais très envie suite à ma cinquième place en voilier de série en 2019 sur la Mini Transat de repartir » indique Pierre, météorologue de formation. « Grâce à un investisseur, j’ai décidé de construire un prototype. Cela sera un voilier à étrave ronde, un scow imaginé par David Raison. David est l’architecte en vogue de la classe Mini. Il a notamment dessiné le Maximum, voilier qui a remporté les deux dernières Mini Transat dans la catégorie des protos. La coque de mon futur voilier est en construction à Sète au chantier Tocatec. Il sera ensuite assemblé à Lorient. C’est une évolution du Maximum avec des ajustements au niveau du gréement et des appendices. Avec mon expérience engrangée en voilier de série, je pense que je vais passer un palier sportif en 2021 et que je vais pouvoir me présenter au départ de la Mini 2021 parmi les prétendants au podium. J’ai hâte de mettre à l’eau mon voilier dès la fin d’année et de débuter des navigations en entraînement à Lorient et en compétition. J’ai donc le budget pour construire mais je suis actuellement à la recherche de partenaires pour faire fonctionner mon défi. C’est une belle opportunité de visibilité. »

Météorologue de formation

Pierre Le Roy a appris la voile du côté de Saint-Malo alors qu’il était enfant et qu’il résidait avec ses parents en région parisienne. « J’ai fait beaucoup d’optimist et de catamaran en école de voile pour le plaisir. J’ai rapidement adoré être sur l’eau sur un bateau. » Il a ensuite côtoyé l’école des Glénan et a fini par devenir moniteur de voile. Parti en Australie pour ses études, c’est à cette occasion qu’il découvre véritablement la régate et la course au large. Diplôme d’ingénieur des travaux de la météorologie en poche, il exerce à Lille et navigue du côté de la cité du corsaire Jean Bart, Dunkerque, avec l’équipage bien connu et chevronné mené par Philippe Bourgeois. Il fait alors ses classes au large au fil des courses de l’UNCL et du RORC. « Ces navigations avec Philippe Bourgeois et son équipage, la lecture d’un article dans un magazine sur la multiplicité des profils s’engageant en Mini 6.50 vont me convaincre de me lancer dans le grand bain. Je me faisais une montagne de la course en solitaire et du circuit Mini mais j’ai compris que c’était possible pour moi et j’avais emmagasiné par mal d’expérience. » A force de travail, Pierre Le Roy monte sur le podium de la Mini en Mai 2019 (3ème), accumule les top 10 et réalise une belle performance sur la Mini 2019. Le navigateur – météorologue est maintenant à maturité pour appréhender une machine à la voile plus complexe, plus rapide et légitimement formuler des objectifs sportifs importants.

J Composites garde le cap !

Le mythique constructeur français des voiliers J, l’entreprise J Composites, a vécu, comme beaucoup, un arrêt de son activité pendant deux mois à cause de la crise sanitaire mondiale. Depuis fin avril, la production a repris aux Sables d’Olonne et les dirigeants de la marque restent positifs.

4 questions à Didier Le Moal, président directeur général de J Composites…

  1. Comment s’est déroulée la gestion de la crise pour J Composites ?
Nous avons dû suspendre l’activité de production pendant quelques semaines afin de mettre en place les mesures nécessaires à la protection du personnel. Nos salariés étaient au chômage partiel et nous avons opéré un redémarrage progressif rapidement. Malgré ce contexte, nous nous sommes organisés pour continuer à expédier les voiliers qui étaient terminés. Notre carnet de commande était satisfaisant avant le début de cette crise et nous n’avons eu à subir aucune annulation. Cela nous rassure dans la confiance que nous porte nos clients alors que dans le même temps tous les rendez-vous sportif et conviviaux ont été annulés notamment les J Sailing Days que nous voulions mettre en avant cette année comme un grand rendez-vous convivial pour nos clients.
  1. Comment se passe la reprise ?
La reprise a été progressive et nous sommes maintenant à 100% de notre effectif. Nous avons adapté les processus de production de nos voiliers aux mesures « barrières ». Nous avons la chance de travailler dans un très grand bâtiment ce qui nous permet d’appliquer une distanciation facilement. Les postes de travail sont éloignés les uns des autres. Les temps de production sont légèrement plus longs puisque nous avons fait le choix de limiter la présence à l’intérieur des voiliers à un opérateur à la fois. Nous faisons notre maximum pour satisfaire nos clients qui ont des commandes en cours et qui veulent profiter de l’été en mer sur nos voiliers.
  1. Les passionnés de croisière vont-ils encore acheter des voiliers suite à cette crise sanitaire qui pourrait engendrer une profonde crise économique ?
C’est une bonne question. Nous n’avons pas totalement la réponse. Pendant le confinement, nous n’avons évidemment pas pris le volume habituel de commandes. Par contre, depuis qu’il est de nouveau possible de naviguer, le marché est en train reprendre. Les clients qui avaient un projet d’achat ne le reporte pas et je pense qu’ils ont encore plus soif de liberté. Quoi de mieux qu’un J pour naviguer en famille et profiter des grands espaces ! La polyvalence reconnue de nos voiliers se prête tout particulièrement à l’exercice. Le programme d’utilisation très large peut contenter notamment les régatiers qui sont en manque de sensations faute d’épreuves sportives en leur permettant de profiter d’un weekend en famille allant d’un point à un autre de façon rapide, sûre et dans le confort. Les J ouvrent le champ des possibles ! Soyons positifs !
  1. Alors que le 50ème J/99 sort du chantier, quels sont les nouveautés à venir chez J ?
Il est encore trop tôt pour parler d’un nouveau bateau. Nous sommes néanmoins constamment à l’étude de nouveaux modèles. La crise a redistribué les cartes à tous les niveaux. Nous voulons surtout accueillir beaucoup plus nos clients aux Sables d’Olonne qu’auparavant en leur proposant des parcours privilégiés afin de réaliser un essai, ou encore visiter notre chantier en toute sécurité. Ils auront également la possibilité de s’adresser à nos distributeurs largement présents dans le monde. Nous souhaitons vraiment leur proposer des prestations personnalisées, des essais de nos voiliers à la carte car nous ne savons pas encore comment les salons d’automne se dérouleront. Nous accélérons aussi la poursuivre de notre révolution numérique. Un partenariat avec Virtual Regatta propulse le J/70 comme le voilier phare de la version inshore du jeu. Une visite virtuelle du J/99 en 3D est aussi disponible sur notre site internet…

Perrine Laffont, de retour à l’entraînement

La championne ariégeoise, Perrine Laffont, numéro 1 mondial de ski de bosses, a repris l’entraînement avec l’équipe de France et se prépare pour sa prochaine saison dont le point d’orgue sera le Championnat du Monde qui se déroulera en Chine en février 2021 sur le même spot que les Jeux Olympiques 2022.

C’est dans longtemps mais Perrine Laffont a déjà dans le collimateur sa prochaine saison qui se tiendra à partir de novembre. La skieuse a l’habitude et doit toujours composer avec des compétitions qui se jouent en moins de 5 mois puis une longue période de préparation où il faut garder la motivation, maintenir le cap et trouver de nouveaux objectifs sportifs et techniques.

« Le confinement est tombé pour moi à la fin de la Coupe du Monde » indique la championne Olympique. « Avril et mai sont toujours pour moi des mois creux ou je me régénère. J’étais donc à la maison au repos et je dois dire que cela m’a fait du bien malgré le contexte étrange et exceptionnel. Je n’ai pas arrêté de me dire que j’étais une privilégiée de pratiquer ma passion comme je le souhaite et qu’elle est même devenue mon métier. J’ai pris du recul en pensant à tous ces français souffrants et aidants les autres. J’ai aussi répondu à pas mal de sollicitations en faisant profiter le public de nombreux exercices physiques en intérieur. »

Depuis trois semaines, Perrine est désormais de retour aux affaires et s’est peu à peu déconfinée respectant avec beaucoup de précaution les fameux gestes barrières et portant le masque le plus régulièrement possible. « La première semaine, j’ai travaillé à la maison en reprenant des sessions sportives assez intenses. La deuxième semaine, je me suis entraînée avec des amis tout en potassant mes études. Et depuis quelques jours, je suis à nouveau avec mes camarades de l’Equipe de France et mes coachs. Nous sommes en Ardèche. Nous travaillons le haut et le bas du corps. Nous effectuons des travaux d’équilibre afin de consolider nos muscles en profondeur et les articulations. » Puis à partir du 9 juin, l’équipe, dirigée par Ludovic Didier, prendra le chemin de Val d’Isére pour reprendre le goût de la glisse sur les skis. « Nous allons rester un mois à Val d’Isére. Nous n’irons pas cette année en Australie. J’ai hâte ! L’objectif est d’axer les séances sur les sauts car je veux tenter d’ajouter un grab à ma panoplie » conclut la sportive pyrénéenne.