Nouvel exploit pour Maxime Sorel !

38 heures 30 minutes et 9 secondes, 175,3 kilomètres, 9985 mètres de dénivelé positif, Maxime Sorel a achevé ce matin son premier UTMB Mont-Blanc seulement quelques mois après une rupture partielle des ligaments de la cheville sur le Vendée Globe. Le navigateur cancalais réalise une nouvelle énorme performance deux ans après avoir gravi l’Everest, quatre ans après avoir terminé à la 10ème place du Tour du Monde à la voile et performé sur de nombreuses courses au large à bord de son voilier volant qui cherche des partenaires. Le parrain national de l’association Vaincre la Mucoviscidose, ambassadeur du fonds de dotation Sport Santé démontre à nouveau qu’il faut vivre de ses rêves, que rien n’est impossible et que le sport est moteur pour une bonne santé. Il prendra le 26 octobre prochain le départ de la Transat Café l’Or avec Romain Attanasio.

« C’était hard ! » déclare Maxime à l’instant. « Les conditions météorologiques étaient dingues. Je ne m’attendais pas à ça notamment à me retrouver dans la montagne dans la boue, sous la pluie avec un simple imperméable pour me protéger. Je suis à un niveau de fatigue que je n’ai jamais atteint en voilier. Je n’ai pas dormi pendant 38 heures ! Je suis cramé. À la fin, tu sens que tu n’as plus ton corps en main avec des maux de pieds importants par exemple et des tas de choses que tu ne t’imagines pas avant de vivre cette expérience. Je suis ravi de cette performance et d’avoir réalisé cette aventure sportive qui démontre que l’on peut aller au bout de ses envies et de la place importante de la pratique du sport afin d’avoir une bonne santé. Sur une grande partie, j’ai évolué avec Claude Dartois avec qui on s’était dit au départ du dernier Vendée Globe que nous allions participer à l’UTMB. À deux, nous nous sommes encouragés, cela m’a aidé au fil des kilomètres ainsi que les encouragements de mon frère, ma belle-sœur et ma compagne. Je vais maintenant me reposer avant de revenir à la course au large et une participation à la Transat Café l’Or tout en continuant à chercher des partenaires pour écrire une nouvelle histoire vélique autour du Globe. »

Morgan Lagravière : « Nous avons retrouvé l’intensité et le dynamisme ! »

C’est un équipage Franco-Britannico-Italien (Thomas Ruyant, Morgan Lagravière, Abby Ehler, Ambrogio Beccaria) profondément heureux qui a porté vendredi dernier l’IMOCA Allagrande Mapei à la troisième place du Leg 3 de The Ocean Race entre Cartagena et Nice. Heureux de retrouver un podium, naturellement, mais surtout ravi et comblé d’avoir renoué avec une intensité et un dynamisme de course un peu oubliés dans le tumulte d’un démarrage difficile de l’épreuve, suite à un accrochage dès les premiers hectomètres de la course à Kiel, et à l’abandon  consécutif du Leg 1. Performer du bord, régatier hors pair, compétiteur viscéral, Morgan Lagravière est depuis plusieurs saisons le complice et l’un des artisans des succès de TR Racing aux côtés de l’ami Thomas Ruyant. A la frustration des premières étapes, il avoue aujourd’hui avoir retrouvé  entre Cartagena et Gênes cette niaque, cette envie, ce dynamisme à son sens indissociables de toute compétition nautique. Le trio qu’il forme avec Ambrogio Beccaria et Thomas Ruyant s’est soudé et fonctionne désormais à l’instinct, à la compréhension et à l’analyse partagées des milles et une problématique de la course, pour une jubilation palpable à faire fonctionner au meilleur de ses potentiels leur plan Koch Finot- Conq pourtant peu typé pour l’exercice de la régate en Méditerranée, au coeur de l’été. Morgan quittera le bord à l’issue de l’étape de Gênes pour partir vers de nouveaux horizons véliques. Sentimental en diable, il sent déjà venir l’écho nostalgique des extraordinaires moments passés au sein de TR Racing, avec notamment ces deux historiques victoires back to back dans la transat Café L’Or (ex Jacques Vabre).

Morgan Lagravière :

« Je ressens à cette arrivée à Nice et pour la première fois depuis Kiel, le sentiment d’avoir pleinement vécu la course. Nous avons retrouvé le rythme et l’intensité que l’on se doit de mettre dans toute régate. L’arrivée de la très expérimentée Abby Ehler y est pour beaucoup. Mais notre nouvelle organisation à bord nous a surtout permis de faire les choses à fond, sans retenue, avec confiance. La Leg 2 a été difficile, disputée à mon sens sur un faux rythme, jamais totalement à fond dans nos choix, et cela, certainement à cause du traumatisme de l’accident du départ. Tout cela a changé depuis Carthagène. Nous avons trouvé la confiance et la complémentarité entre nous.

On a depuis mis l’intensité nécessaire, mais on voit que cela ne suffit pas pour détrôner les deux leaders Biotherm et Holcim-PRB. Ce sont des bateaux très typés pour les conditions que nous rencontrons sur cette épreuve, avec un vent majoritairement medium à faible, souvent contraire. Notre abandon et avarie sur la Course des Caps en juin a pénalisé notre préparation à ce tour de l’Europe en équipage.

La concurrence a su modifier ses bateaux dans le sens de la recherche exacerbée du gain de poids, ce que nous n’avons difficilement pu faire. Cet élément peut faire la différence. On ne dispose pas des mêmes outils avec un bateau typé pour le large et ceci joue bien entendu sur les prises de décisions du bord. Plus légère, la concurrence prend ainsi plus de risques et navigue en confiance. Nous sommes conscients de nos axes de progression pour se mettre au niveau des challenges qu’impose la Méditerranée. Mais cette troisième place, avec la proximité que l’on a eu avec les leaders, prouve que l’on n’est pas loin de la vérité.

La course s’arrête pour moi à Gênes. Je ne connaîtrai pas les mystères de l’Adriatique. Je suis très heureux de cette complicité entre Ambrogio et Thomas. Ce bateau m’a énormément apporté de bonheur, de succès et de plaisir. C’est pour moi la fin d’une très belle histoire. Je sais que Thomas ressent un peu la même chose. Il a hâte de partir sur son nouveau projet, avec son nouveau bateau et de nouveaux partenaires. »

Un nouveau défi XXL pour Maxime Sorel avec l’UTMB Mont-Blanc

C’est l’ultra-marathon parmi les plus difficiles au Monde : 174 kilomètres, un dénivelé positif de 10 000 mètres. 17h45, vendredi 29 août, le navigateur Maxime Sorel prendra le départ à Chamonix de son premier UTMB Mont-Blanc après avoir gravi l’Everest, bouclé un Vendée Globe et relevé de nombreux grands challenges. Suite à des entraînements sur mesure, le parrain national de l’association Vaincre la Mucoviscidose et ambassadeur du fonds de dotation Sport Santé, est totalement prêt pour écrire une nouvelle page de ses extrêmes aventures. Ensuite dès septembre, il reprendra la mer avec le Défi Azimut à Lorient et la Transat Café L’Or en octobre avec et à bord du voilier de Romain Attanasio.

« Je suis allé à l’UTMB pour la première fois en 2022 afin de supporter un ami ultra-trailer Sébastien Henri avec qui je fais du bateau maintenant » déclare Maxime. Cela m’avait marqué. J’ai découvert une ambiance incroyable, un événement unique, la Mecque du trail et 10 000 concurrents au départ des différentes épreuves autour du Mont-Blanc ! J’avais inscrit l’UTMB comme un défi à relever après le Vendée Globe. Ma blessure à la cheville a rebattu un peu les cartes mais il me semblait intéressant d’incorporer l’UTMB dans mon programme post Vendée Globe et d’analyser le passage de l’état de marin à terrien ! J’ai, tout de même, décidé d’y participer au fur et à mesure du rétablissement de ma cheville et en étant entouré d’un staff, le centre 321 Perform notamment. Et puis cet UTMB entre totalement dans mon ambition de pousser un maximum de monde à pratiquer le sport pour une meilleure santé. Pourquoi pas moi me suis-je dit ? Malgré quelques douleurs persistantes à la cheville et qui resteront, j’ai en 4 mois parcouru 1 800 kilomètres pour 45 000 mètres de dénivelé. J’ai participé à la Maxi Race, au championnat de France de trail puis à une reconnaissance du parcours entre Chamonix et Courmayeur. Je me sens d’attaque et prêt pour ma première participation. Je serai équipé par Salomon qui m’accompagne pour le challenge. Je n’ai pour autant pas mis entre parenthèses ma vie de marin ces derniers mois puisqu’entre temps, j’ai participé à la Rolex Fastnet Race à bord du trimaran prototype Suerte. C’était une très bonne expérience puisque nous finissons quatrièmes face à de plus grands voiliers. Je suis également toujours à la recherche de partenaires pour participer au Vendée Globe 2028, et je suis heureux d’enchaîner après l’UTMB avec un programme de navigation en double avec Romain Attanasio avec qui j’ai des atomes crochus. Nous serons au départ du Défi Azimut à Lorient et surtout de la Transat Café L’Or, Le Havre en direction de Fort-de-France, que j’ai remporté en 2017 en Class40 et qui est certainement l’une des courses au large que je préfère car elle est rapide et pleine de partage. »

Une nouvelle page s’ouvre pour Thomas Ruyant

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En ce milieu d’été, le Nordiste Thomas Ruyant endosse un nouveau costume, celui de mentor et navigant du projet IMOCA d’un nouvel arrivant dans la Classe, l‘Italien Ambrogio Beccaria.

Charge en effet au patron de l’écurie TR Racing de révéler tous les secrets, toutes les ficelles du plan Koch-Finot Conq ALLAGRANDE MAPEI, anciennement VULNERABLE, et qui s’apprête à prendre dimanche le départ de The Ocean Race Europe à Kiel en Allemagne, sous sa nouvelle livrée aux couleurs de l’entreprise MAPEI, partenaire du navigateur Italien.

Thomas prendra toute sa part dans ce nouvel opus du tour de l’Europe, aux côtés de son complice Morgan Lagravière, de Abby Ehler et des prometteurs Manon Peyre et Hugo Feydit.

Peu de place pour le farniente en ce mois d’août pour Thomas et ses équipes, engagés en parallèle de la participation à The Ocean Race Europe, dans la quête d’un partenaire titre pour son nouvel IMOCA sur plan Koch en construction à Lorient, et destiné à aborder avec ambition les saisons 2026 à 2029.

En attendant place aux deux belles épreuves de cette fin d’année 2025, à commencer par ce tour de l’Europe en équipage dès dimanche, qui se clôturera en octobre par la Transat Café L’Or dont Thomas et Morgan, rappelons-le, sont les doubles derniers vainqueurs en date, et que le Nordiste disputera cette fois avec Ambrogio Beccaria à bord de son voilier désormais appelé ALLAGRANDE MAPEI.

VULNERABLE devient ALLAGRANDE MAPEI

Il aura fallu toute la maîtrise technologique des équipes de TR Racing pour permettre à l’Italien Ambrogio Beccaria d’aligner dans les meilleures conditions son nouveau ALLAGRANDE MAPEI au départ de The Ocean race Europe dimanche prochain, contraint, on s’en souvient, à l’abandon lors de la Course des Caps en juillet dernier, alors qu’il cravachait aux trousses du futur vainqueur. L’expertise et le savoir-faire des hommes de Ruyant ont en effet permis le remplacement express du mât, après avoir vaillamment convoyé le bel IMOCA blessé depuis les confins de l’Ecosse. Désormais paré de sa nouvelle casaque, ALLAGRANDE MAPEI va bénéficier des talents et de l’envie d’un équipage haut de gamme pour contourner en course l’Europe occidentale à destination de la mer Adriatique et du Montenegro. Thomas y jouera les co-skipper, à l’écoute du talentueux Ambrogio au parcours en Mini et Class40 si proche du sien.

De la Baltique à l’Adriatique

4 500 miles de navigation côtière, depuis la mer Baltique jusqu’à l’Adriatique, en passant par la Mer du Nord, la Manche, l’Atlantique et la Méditerranée attendent les équipages mixtes de 4 marins embarqués sur chacun des 7 voiliers en lice. Une belle tranche de vie, de découverte et d’aventure propice à moult rebondissements au coeur de l’été, quand vents, courants et états de mer se montrent des plus capricieux. Thomas et Ambrogio ont reconduit l’équipe qui avait si brillamment entamé la Course des Caps, avec la jeune et prometteuse Manon Peyre en soutien du Maître de la performance Morgan Lagravière. Tous ces marins ne disputeront pas l’intégralité des 5 étapes au programme et ce sont la Britannique Abby Ehler et un autre membre de TR Racing, Hugo Feydit, qui viendront suppléer Manon et Morgan en milieu d’épreuve. A noter que conformément au règlement de la course, chaque voilier embarque un OBR, On Board Reporter chargé de faire vivre en images et de l’intérieur cette belle aventure. C’est l’incontournable et talentueux Pierre Bouras qui officiera en l’occurrence.

Thomas Ruyant : Une période de transition passionnante !

« L’ex VULNERABLE est aux couleurs de Mapei, avec Ambrogio Beccaria pour skipper officiel. C’est une période de transition passionnante qui s’ouvre pour moi et TR Racing, avec une superbe actualité sportive préfigurée par ce The Ocean Race Europe, notre bel IMOCA en construction à Lorient, et notre envie de séduire un partenaire pour un super programme à venir dès 2026, avec du solo, du double de l’équipage.
Nous revenons de la Course des Caps avec, certes, la déception de notre abandon, mais énormément de satisfactions quant au comportement du bateau qui volait au portant dans la brise, et une magnifique cohésion entre Ambrogio, Manon (Peyre), Morgan et moi-même. On s’est montré complémentaire et on a bien rigolé, ce qui ne gâche rien !  Ambrogio a d’emblée imposé sa patte, son style. Nous progressons tous à son contact et la transition avec Mapei se fait en douceur.
Nous basculons sur un nouveau format de course, par étapes et en équipages, avec un volet logistique très riche, géré par mes équipes de TR Racing auxquelles s’ajoutent quelques éléments issus du Team Mapei. Nos 5 techniciens et deux logisticiennes vont naturellement tourner au rythme des étapes car nous partons pour plus de 40 jours d’aventure entre Kiel et le Montenegro.
C’est une course découverte pour beaucoup d’entre nous. Je n’ai personnellement jamais navigué en mer Baltique, contrairement à Morgan qui connait bien Kiel, ou en Adriatique. On s’attend à connaître toutes sortes de conditions, et nous travaillons d’arrache-pied avec Marcel van Triest à terre pour déceler les mille et un pièges de ces navigations au plus près de côtes très fréquentées, avec des DST, des courants, des champs d’Eoliennes…
On s’attend à un rythme soutenu de la part de toutes les équipes, car les étapes sont très courtes, 2 ou 3 jours au plus. Ca va pousser fort. On va se découvrir dans la durée et c’est aussi une dimension passionnante de ce format en équipage. L’été en Méditerranée, on s’attend à voir claquer les voiles (Rires).
J’alterne beaucoup entre mes casquettes d’entrepreneurs et celles de marin. C’est passionnant, un peu chronophage mais les métiers de marin et d’entrepreneurs se nourrissent l’un de l’autre. »

En bref :

2ème édition de The Ocean race Europe
4 500 milles entre Kiel (Allemagne) et Boka Bay (Montenegro)
Départ : Dimanche 10 août
Arrivée : 20 septembre
Au départ de Kiel, en Allemagne, la flotte IMOCA contournera l’Europe, faisant escale à Portsmouth, Matosinhos- Porto, Carthagène, Nice, Gênes, et enfin la baie de Boka, au Monténégro.

7 voiliers IMOCA engagés
Règlement :
Le vainqueur de The Ocean Race Europe sera l’équipage qui aura accumulé le plus de points pendant la course. Le vainqueur de chaque étape se verra attribuer le même nombre de points que le nombre de participants à la course. La deuxième place reçoit un point de moins et ainsi de suite.
Cette année, les organisateurs ont introduit une nouveauté avec l’introduction de Bonus Scoring Gates : des portes intermédiaires positionnées tôt dans chaque étape (sauf Gênes–Boka Bay), offrant deux points au premier et un point au deuxième. Une mécanique qui valorise les bons départs et oblige les équipages à rentrer immédiatement dans le match.

Les « Scoring Gate » sont les suivantes : Étape 1 : Phare de Kiel ; Étape 2 : Entrée dans le Needles Channel ; Étape 3 : Longitude du Cabo de Palos ; Étape 4 : Marque de virage de Monaco ; Étape 5 : Latitude de Santo Stefano.

L’étape 2, de Portsmouth à Carthagène, compte double : 50 % des points sont attribués en fonction des positions de la flotte au Fly-By de Matosinhos / Porto, au Portugal, et l’autre moitié en fonction des positions à l’arrivée de l’étape à Carthagène. Le classement final de l’étape (et non les points) sera basé sur les positions de l’arrivée à Carthagène.
L’escale finale dans la baie de Kotor, au Monténégro, compte une course côtière qui se déroulera le 20 septembre et au cours de laquelle des points équivalents à une étape de large seront attribués.