Les trois coups !

TR Racing, ses deux skippers Thomas Ruyant et Sam Goodchild, ses deux Imocas, frapperont jeudi 28 mars prochain les trois coups d’une saison majuscule, monumentale, magnifiée le 10 novembre par le départ du Vendée Globe 10ème du nom. Les plans Koch/Finot-Conq de 2023 et Verdier de 2019 sortiront à cette date de leur hibernation, cocoonés tout l’hiver par les techniciens du Team et impatients de rejoindre leur élément liquide. Place à l’action, et à la multiplication de navigations aussi sportives que scientifiques, entre deux voiliers d’une même équipe qui partagent et échangent dans la plus grande transparence chaque expérience nautique, pour atteindre l’excellence dans les nombreux compartiments d’un sport éminemment technologique. Entrainements de conserve, débriefings communs, partage des analyses et des datas, et développement sur l’eau des idées et estimations techniques scanderont le mois d’avril, qui culminera par un convoyage en équipage réduit vers New York, occasion là encore idéale de pousser toujours plus haut la quête de la performance. La Transat New York Vendée, départ le 29 mai de « Big Apple », marquera le retour de Thomas et Sam à la compétition. Elle permettra de jauger en course et en solo la pertinence des choix et modifications du printemps.

Deux IMOCAs en confrontation et en mutualisation

Les prochains mois s’annoncent denses du côté de TR Racing, chargés de toutes les phases de préparation et de montée en puissance en vue de la date fatidique du 10 novembre prochain, départ de la 10ème édition du Vendée Globe, l’objectif majuscule de Thomas Ruyant et de Sam Goodchild. Préoccupation principale du vainqueur des trois dernières grandes courses océaniques (Thomas), et du champion du monde de la classe Imoca (Sam), s’élancer des Sables d’Olonne au meilleur de leur forme physique et émotionnelle. La gageure des prochaines semaines est donc bien de progresser dans la mise au point des bateaux, en multipliant les navigations en duo, bord à bord pour d’enrichissantes confrontations et comparaisons de performances. Un travail tout en synergie déjà extrêmement gratifiant le printemps dernier, que Thomas et Sam souhaitent renouveler et accentuer à quelques mois de l’échéance du Vendée Globe, sans pour cela se « mettre, eux et leurs équipes, « dans le rouge ».

Thomas Ruyant : « Ne pas se cramer »

« L’important pour moi, au-delà de toutes ces navigations, est de garder l’envie, de conserver l’énergie positive, en bref, ne pas me « crâmer ». C’est pourquoi nous faisons le choix de ne pas courir la Transat CIC fin avril. Toutes nos équipes, Sam et moi-même, souhaitons nous donner le temps de faire les choses telles que nous les imaginons à l’idéal, pour nous présenter au départ du Vendée Globe au maximum de notre préparation technique, avec deux bateaux parfaitement aboutis, réglés et préparés pour un tour du monde express, dans un état de fraicheur mental optimum, et une envie d’en découdre et de livrer le meilleur de nous-mêmes totalement décuplée, et non altérée par une éventuelle lassitude à l’issue d’une saison par trop surchargée. »

Sam Goodchild : Profiter de la dynamique du Team

« Les années hors Vendée Globe, nous terminons nos saisons en novembre-décembre. Cette année, nous aurons, à cette époque-là, le plus grand rendez-vous dans la carrière d’un coureur au large, le Vendée Globe. Il convient de l’aborder au meilleur de notre préparation, technique, physique et mental. Il ne nous a pas semblé qu’aligner deux transats en solitaire durant l’été était la meilleure méthode. TR Racing est une équipe à deux bateaux, et nous voulons profiter à plein de cette chance de pouvoir naviguer, bord à bord durant le printemps et dès la mise à l’eau. Nous allons multiplier les sorties, en solo, en double et en équipage, avec tous les instruments de mesure dont nous disposons grâce à notre équipe et à la technologie d’Advens, notre principal partenaire. Nous allons travailler tous les compartiments du jeu, et pas seulement l’allure au plus près du vent comme le propose la Transat CIC. Nous rallierons New York en mode performance, avec à bord des membres de notre staff, dont les retours d’expérience seront extrêmement enrichissants. Le printemps sera ainsi dense et particulièrement riche en retour d’expérience des deux bateaux. »

TR Racing en ses murs

L’écurie de Thomas Ruyant, Alexandre Fayeulle et Thomas Gavériaux inaugurera le 25 avril son bâtiment technique situé quai du Pourquoi Pas à Lorient. Mieux qu’un hangar de chantier, il s’agit d’un véritable complexe moderne destiné à accueillir deux Imocas, mais suffisamment grand pour toute l’équipe dédiée au fonctionnement de l’écurie, staff technique, coureurs, bien sûr, administration et communication. Construit sur 4 niveaux et sur plus de 1 300 m2, il témoigne d’un profond désir de qualité environnementale avec une utilisation maximale de matériaux bio sourcés, récupération des eaux de pluie, isolants bio sourcés, panneaux solaires photovoltaïques….

La bonne année !

C’est une année placée sous le signe de l’exceptionnel, du sport et de l’aventure qui s’avance pour Thomas Ruyant, Sam Goodchild et tous les membres de TR Racing, l’équipe de course au large en charge des deux Imocas FOR PEOPLE et FOR THE PLANET.

Chacun a déjà au coeur et à l’esprit le Vendée Globe, dont le départ de la 10ème édition sera donné le 10 novembre prochain. Mais d’ici là, ce ne sont pas moins de deux courses transatlantiques en solitaire au programme de la classe, un Défi Azimut et moult navigations d’entraînement et de peaufinage que les deux marins enchaineront avant de se présenter aux Sables d’Olonne.

TR Racing inaugurera  au printemps ses nouveaux locaux situés sur la base de Lorient, un chantier moderne doté de toutes les infrastructures qui siéent à un Team ambitieux, éminemment professionnel, et riche de nombreuses et brillantes personnalités drivées par Thomas Gavériaux, avec pour moteur Advens, le leader de la cybersécurité et son “patron”, Alexandre Fayeulle, plus que jamais engagé pour donner du sens à ses performances technologiques et sportives.

Deux marins, deux destins, deux ambitions…

L’un, Sam Goodchild, est champion de la Classe IMOCA 2023, l’autre, Thomas Ruyant, a remporté la Transat Jacques Vabre, troisième victoire consécutive sur trois dernières classiques (après la Transat Jacques Vabre 2021 et la Route du Rhum en 2022) ainsi que la Guyader Bermudes 1000 race. On comprend facilement la sérénité et le calme studieux qui règne dans les nouveaux locaux de TR Racing à Lorient. Une saison colossale se présente aux deux marins et à leur équipe, avec ce rendez-vous planétaire de l’automne, inscrit, gravé, ciselé dans l’imaginaire et le destin des deux hommes. « Tout ce que j’ai fait dans ma vie, personnelle et professionnelle est pour ce seul but » avoue avec flegme Sam, le plus Breton des Britanniques. « Cette course m’a marqué et ne m’a pas tout donné ! J’ai rendez-vous avec elle ! » révèle Thomas, en référence à ses deux précédentes expériences. C’est ensemble, au sein d’un collectif soudé, solidaire, qu’ils préparent la grande échéance de l’automne.

Un long hivernage, studieux et conservateur.

Le vécu, les expériences et expérimentations, les analyses et découvertes mesurées, auscultés avec l’aide du savoir-faire technologique d’Advens, sont mises en commun, partagées pour le plus grand bénéfice des deux marins et de leurs machines respectives. Les chantiers en cours s’inscrivent dans la maturation logique des deux bateaux, FOR THE PLANET, lancé en 2019, et FOR PEOPLE, bien né en 2023. On démonte, on révise, on répare accastillage, systèmes électroniques, gréement courant… en vue d’une riche saison et son apothéose, une circumnavigation de 45 000 kilomètres. Rien de révolutionnaire au programme, mais du peaufinage pour Sam, et de l’imagination pour Thomas, bien décidé à accroitre son petit avantage à certaines allures cruciales, sur la concurrence.

Thomas Ruyant : « Je suis en dette avec le Vendée Globe ! »

« J’ai bien coupé cet hiver. Le retour à la base a été pour le moins contrasté pour nous, avec un record de la plus longue distance parcourue en 24 heures, et une déchirure de la Grand voile qui m’a imposé une navigation sous seules voiles d’avant, durant plus de 1 600 milles. J’en ai tiré d’intéressants enseignements, notamment sur la manière de naviguer à plat, en m’appuyant sur les deux foils. La Jacques Vabre et cette première partie de transat en solitaire, ma première en solo sur mon plan Koch-Finot Conq, m’ont convaincu qu’à certaines allures, au portant vmg notamment, nous étions un petit cran au-dessus de la concurrence. Le bateau répond ainsi précisément à son cahier des charges. Tout le travail de l’hiver en notre nouveau chantier, consiste à préserver et augmenter cet avantage, avec notamment une approche « chirurgicale» sur notre jeu de voile. »

Sam Goodchild : « Je suis qui je suis, à cause du Vendée Globe ! »

« Ma venue en France, ma vie Lorientaise, tous mes choix professionnels n’ont qu’une seule finalité, le Vendée Globe. Je suis ce que je suis, à cause de cette quête du Vendée Globe. L’année 2023 a été un cours accéléré en Imoca, avec The Ocean race sur Holcim qui m’a donné un avant-gout du tour du monde et des mers du Sud, et le programme Imoca à bord de FOR THE PLANET, où nous avons joué les premiers rôles, avec un podium lors de chacune des épreuves disputées. Avec l’aide d’Antoine Koch, de Thomas et de toutes l’équipe de TR Racing, j’ai pris mes marques et me suis « approprié » le bateau. Sur le papier, on est aux portes du Top 3. A nous de faire mentir les pronostiques. Je suis hyper chanceux de pouvoir faire le Vendée Globe dans de telles belles conditions. Je suis très bien entouré et j’ai, ces 10 dernières années, côtoyé beaucoup de coureurs qui ont déjà fait la course, et j’ai une bonne idée de ce qui m’attend. J’appréhende les difficultés, et avec toute l’équipe, nous essayons d’anticiper tous les problèmes à venir. Mon seul stress, c’est la performance que je serai en capacité de réaliser ou non. »

Thomas Gavériaux, directeur de TR Racing : Une saison engagée et sans répit !

« Nos deux bateaux sont en préparation pour le Vendée Globe. Le plus récent, FOR PEOPLE de Thomas est toujours en phase de développement, dans de l’optimisation fine, et la mise en place d’éléments validés par nos deux transats de 2023. En ce qui concerne FOR THE PLANET de Sam, on est dans de la maintenance courante, en vue du Vendée Globe. Pour les deux bateaux, la notion de confort en utilisation est importante, pour permettre aux deux marins de performer dans des situations extrêmes. Sam a couru en 2023 avec un bateau qui était « à la main » de Thomas. Il est, à l’aube de 2024, en capacité de l’adapter à son gabarit et à sa sensibilité propre. L’année sera très rythmée, sans répit. On sortira de chantier fin mars, avec la mise à l’eau des deux bateaux. Débutera une session de navigation de conserve, pour comparer et partager les expériences, et partir pour deux transats qui vont occuper le printemps et l’été. On reviendra en France pour aborder immédiatement la dernière ligne droite avant le tour du monde. Peu de répit, et une grande intensité au programme pour les coureurs et l’équipe. Le Défi Azimut sera la dernière confrontation avant le Vendée.
Notre nouveau bâtiment était très attendu. Nous sommes dans nos murs. On va entrer dans de nouveaux bureaux et passer à une utilisation nominale des locaux, dans ce lieu performant que nous avons voulu pour et à l’image de l’équipe. C’est une chance de pouvoir évoluer dans un tel environnement. Ce bâtiment est le coeur de la vie du Team, avec des ateliers aménagés. 1 700 m2 de hangar, de rangements et de logistique. Le secteur tertiaire couvre 800 m2, avec les bureaux d’étude, les salles de réunions, l’administration, la logistique, le marketing et la communication. »

 

Thomas Ruyant à bon port !

Thomas Ruyant en a terminé ce matin peu avant 9 heures avec sa longue transat retour vers Lorient. Le vainqueur de la Transat Jacques Vabre (en compagnie de Morgan Lagravière), a vécu un « retour à la base » pour le moins contrasté, entre l’euphorie d’un record de vitesse, et ce nouveau chrono de la plus longue distance parcourue en 24 heures, et la déception de devoir mettre sa course entre parenthèses suite à la déchirure de sa grand-voile. C’est sous voiles d’avant seules qu’il a parcouru plus de la moitié de la course, sans jamais se départir d’un esprit de compétition et de bien figurer, qui lui ont permis de tenir de très honorables moyennes. FOR PEOPLE valide avec cette transat, son inscription au Vendée Globe. Thomas a pu prendre ses marques en solitaire à bord de son plan Koch Finot-Conq millésimé 2023. Il tire un bilan plus que positif de cette riche saison, pour lui-même bien sûr, pour l’équipe sportive et ses trois fantastiques skippers de l’écurie TR Racing, Morgan Lagravière, Antoine Koch et Sam Goodchild, et pour toute l’équipe technique qui aura, de mains de maitres, préparé deux voiliers au plus haut niveau de performances de la classe. Sam Goodchild remporte en effet le titre de champion IMOCA, autre motif de satisfaction pour Thomas, initiateur et fondateur de cet original attelage à deux bateaux performants, We Sail for People and Planet, accélérés par ce formidable partenaire technique et financier, Advens, et également Leyton tout en soutenant le réseau Entourage et le fonds citoyen Team for The Planet.

FOR PEOPLE est arrivé aujourd’hui mardi 12 décembre à Lorient, terme de Retour à la base. Thomas Ruyant prend la 17ème place de l’épreuve, sur 31 voiliers au départ. Son temps de course est de 11 jours, 15 heures, 59 minutes et 46 secondes. Il a parcouru sur l’orthodromie 3 497,4 milles, à 12,5 noeuds de moyenne. Il a parcouru sur le fond, 4 472 milles à 16 noeuds de moyenne.

Thomas Ruyant :
« J’avais bien en tête cette idée de record dès le départ. Je savais qu’on allait naviguer devant un front pendant un long moment. Mais on était au vmg, pas l’allure la plus rapide, mais il y avait possibilité de faire un long bord en ligne droite. C’était donc jouable. C’était aussi un moment de la course où il fallait que je recolle au paquet de tête. Ce que j’ai fait. J’ai saisi l’opportunité. La mer était lisse et plate. Ce record tenait depuis 2017. Il était temps qu’ils soit battu. Il sera rebattu prochainement, avec nos machines actuelles. Si on devait se focaliser uniquement sur ce record, on choisirait de meilleures allures et il tombera. On avait essayé de battre ce record il y a deux ans. Mais on n’avait pas trouvé les conditions. Je suis très content d’avoir pu réaliser cela.

Deux transats coup sur coup, ce n’est pas facile. Morgan et moi avons mis beaucoup d’énergie, en nous dépensant sans compter, durant la Transat Jacques Vabre, sans penser à la transat à suivre. 10 jours pour récupérer, ce n’est pas beaucoup. Mais je suis content de ce Retour à la base, qui m’a permis de me mettre à nouveau dans la peau d’un solitaire. Malgré la déchirure de ma GV, j’ai pu observer pas mal de choses sur la vie à bord de ce nouveau bateau.

Cette avarie m’est arrivée tôt dans la course. La déchirure est survenue alors que je réparai mon souci de safran. J’étais revenu dans la course. J’allais vite. J’avais une carte à jouer. Mais je n‘ai pas lâché après la perte de ma GV. Je n’étais pas en mode croisière. J’ai fait avancer au mieux. Je ne m’en suis pas trop mal sorti. Dans la foulée du record, c’était un peu décevant mais cela ne m’a pas affecté plus que ça.

A chaud, le bilan de l’année est positif. C’est une super saison, passée à découvrir et à mettre au point ce super bateau. On gagne la première course de l’année (Guyader Bermudes 1000 race). On a eu quelques soucis techniques dans la Fastnet Race alors que nous étions en tête. La réactivité de l’équipe a été fantastique. Tout le monde s‘est mobilisé pour nous livrer au départ de la Transat Jacques Vabre un bateau parfait. Il reste du travail pour notre chantier d’hiver. On termine sur une note contrastée avec cette grand voie déchirée. Mais toute l’équipe a montré de belles choses. On a montré les crocs, on a gagné des courses, on a fait des podiums, on a signé des records… Le fonctionnement de l’équipe a été super. On est sur des rails et sur le bon timing de préparation pour le Vendée Globe 2024 – 2025..

Le niveau d’engagement augmente. Mais je sais où mettre le curseur. Je suis à l’aise avec mon bateau. Je vais vite au portant et ça, c’est top pour le Vendée Globe. Les concurrents vont vite aussi, mais ils ont vu ce que l’on sait faire. On est au niveau. Il faudra compter sur nous.

Le fonctionnement de toute l’équipe a aussi profité à Sam. Sa façon de naviguer est impressionnante. Il est champion IMOCA et je suis fier pour lui, et pour l’équipe. TR Racing a été présente cette année. Nos deux bateaux sont sur le devant de la scène. Sam sera peut être LE concurrent le puis sérieux pour le Vendée Globe… Je tiens à remercier vivement Advens sans qui nous ne serions pas là, Leyton qui est arrivé à nos côtés en 2023. Enfin, je suis très heureux que nous puissions avec nos performances mettre en lumière le Réseau Entourage et Team for the Planet. Il n’y aura pas de transition écologique sans justice sociale. »

The bronze Man !

Sam Goodchild termine sa première transat en solitaire en Imoca à la troisième place de « Retour à la base », course entre Fort de France et Lorient. Le skipper de FOR THE PLANET signe par la même occasion la cinquième troisième place de l’année. Il aura en effet pris le bronze lors des 5 épreuves au programme de la saison, en compagnie de son co-skipper Antoine Koch. Une telle régularité dans le haut des classements est assez unique, et positionne le jeune (34 ans) Britannique parmi les top outsiders du prochain Vendée Globe. Il est la force émergente du circuit IMOCA, qui aura toute au long de la saison étonné par sa fraicheur, sa régularité, son sang froid à toute épreuve, et sa capacité à tirer le meilleur d’un voilier bien né en 2019, face aux foilers de la toute dernière génération. Cette constance dans la performance lui vaut de terminer l’année en tête des Imoca Globe Series, le championnat de la classe. Il devance Yoann Richomme et Jérémie Beyou.

Sam Goodchild a intégré au printemps dernier seulement l’écurie de course au large TR Racing de Thomas Ruyant. Le soutien de toute une équipe constituée, et la mutualisation de tous les retours d’expérience des deux bateaux du team, FOR PEOPLE de Thomas Ruyant, et son FOR THE PLANET, a incontestablement facilité son apprentissage du plan Verdier de 2019, et son épanouissement au plus haut niveau de la classe. Ses 5 podiums pour autant de courses disputées, ajoutés aux deux victoires de FOR PEOPLE (Guyader Bermudes 1000 race et Transat Jacques Vabre) traduisent d’éclatante manière la pertinence et l’efficacité de cette écurie à deux têtes dirigée par Thomas Gavériaux, unie dans un effort commun, au service de la performance sous l’égide d’un partenaire-acteur, le leader de la cybersécurité Advens et son Président et fondateur Alexandre Fayeulle, et également le cabinet Leyton le tout pour accompagner au sein du collectif We Sail for People and Planet le fond citoyen Team for the Planet et le réseau Entourage.

Sam Goodchild – FOR THE PLANET
« Je suis hyper satisfait. Il ne faut pas dire qu’on est fatigué de finir troisième, même si c’est la cinquième fois cette année. On joue avec des bateaux plus récents, face à des skippers très expérimentés. C’est rassurant et cela nous met en confiance.
Une transat en solo et en Imoca, c’est dur ! La vie à bord n’est pas facile. On continue de travailler sur l’ergonomie. Toutes les manoeuvres sont difficiles et on doit toutes les appréhender avec anticipation et le plus grand soin. Tout est chronophage et énergivore. C’est vraiment l’énergie du marin qui est le facteur limite sur ces bateaux.
De manière général, je me suis bien amusé, plus que je na le pensais au départ. J’en ai bien profité.
Ces résultats sont inespérés ! J’ai commencé The Ocean race il y a un an, et on gagné 3 étapes sur 4 avec Holcim-PRB, et avec FOR THE PLANET et Antoine Koch, on fait podium sur toutes les étapes de la saison avec un bateau plus ancien, on ne s’y attendait pas. C’est aussi la preuve de la qualité et de la puissance du team à deux bateaux FOR PEOPLE et FOR THE PLANET. Il fallait oser un tel projet. Et ça marche !
On cherche toujours à s’améliorer, à trouver de meilleurs réglages, à travailler sur les pilotes…. On poursuit le travail sur l’ergonomie du bord pour plus de confort en solo. A présent, j’aspire à me reposer, en famille et sans le bateau ! »

Retour à la base en bref :

Sam Goodchild à bord de l’IMOCA FOR THE PLANET a franchi la ligne d’arrivée de « Retour à la base » ce dimanche 10 décembre 2023 à 0 heure et 43 minutes. Il prend la troisième place de l’épreuve. Son temps de course est de 9 jours, 07 heures, 43 minutes et 21 secondes. Il parcouru sur l’orthodromie 3 497,4 milles, à la vitesse moyenne de 15,6 noeuds. il a en réalité parcouru 4 357,1 milles sur le fonds, à la vitesse moyenne de 19,5 noeuds. Il termine à 7 heures et 39 minutes du vainqueur Yoann Richomme.

Une victoire et une cascade de succès !

Thomas Ruyant a, tôt ce matin, remporté en compagnie de Morgan Lagravière, la 16ème édition de la Transat Jacques Vabre, catégorie IMOCA. Il signe ainsi un exploit unique, en s’adjugeant les trois dernières grandes courses classiques du circuit, Transat Jacques Vabre 2021, (déjà avec Morgan,) Route du Rhum – Destination Guadeloupe en solitaire, et de nouveau la transat entre Le Havre et Fort De France. Le Dunkerquois rajoute ainsi avec ce troisième succès consécutif, une nouvelle ligne unique et singulière à son palmarès, tout en demeurant à ce jour le seul marin à avoir remporté une victoire en transat à bord de tous les supports monocoques de course au large, Mini 6,50, Figaro, Class40 et IMOCA. Conserver son titre au départ du Havre face à une flotte record de 40 IMOCAs relevait de la gageure, pour un voilier seulement lancé au printemps dernier, et dont la mise au point avait nécessité un chantier estival. Comme il y a deux ans, comme l’an passé en Guadeloupe, Ruyant, Lagravière et FOR PEOPLE signent une incontestable victoire, qui prend aux yeux du collectif mis en avant par le projet sportif de l’écurie TR Racing, une résonance particulière. Donner du sens à la performance est en effet devenu le credo de Thomas, de son équipe, de ses partenaires, Advens et Leyton, et cette victoire est d’autant plus belle qu’elle va accélérer la reconnaissance et l’action du Réseau Entourage et du fonds citoyen Team for the Planet réunis au sein du collectif We Sail for People and Planet.

Thomas Ruyant :
“Je suis avant tout heureux pour l’équipe, pour tous les gars qui ont travaillé comme des fous depuis la mise à l’eau du bateau en début d’année, tout l’été ensuite, après à notre avarie du Fastnet. On revient de loin ! On est parti du Havre le couteau entre les dents, mais avec peu de certitudes car nous avions en définitive très peu navigué. Le bateau est tout simplement fabuleux, dure, bruyant, mais fabuleux ! et la complicité avec Momo a fait le reste ! On a beaucoup donné car on a passé beaucoup de temps à barrer. Je ne me focalise pas sur les résultats, double victoire sur cette Jacques Vabre, victoire sur la Route du Rhum. Je suis juste content d’être là, et de pouvoir concrétiser le travail de l’équipe. Je crois qu’on a fait les bons choix, techniques et humains avec Alexandre Fayeulle, et le talent de l’équipe a fait le reste. »

Morgan Lagravière :
“On est content que tout s’arrête, notamment le bruit infernal des foils à haute vitesse. On est dans l’émotion, car on sait d’où on vient, et on connait le travail énorme abattu par toute l’équipe pour nous permettre d’être ici. On est dans la dynamique souhaitée en début d’année, avec tout ce collectif à deux bateaux. Deux voiliers d’une même écurie sur le podium, c’est génial ! Vivre pour la seconde fois consécutivement ces moments avec Toto, c’est magique. Et que dire de son triplé historique en rajoutant sa victoire sur la Route du Rhum ! Il y a eu énormément d’engagement, d’investissement dans cette transat. On égale notre résultat de 2021, mais sur la forme, on a fait encore mieux. »

Le collectif We Sail For People and Planet dans la Transat Jacques Vabre ; un défricheur et une remontada !

Les deux voiliers IMOCA du collectif sociétal et sportif We Sail For People and Planet* marquent chacun à leur manière ce début tumultueux de la 16ème Transat Jacques Vabre.

Ils abordent la troisième journée de course aux avant-postes et animent la tête d’une flotte toujours composée de ses 39 éléments, malgré de nombreux (7) concurrents en escale Bretonne, Anglaise ou Espagnole pour cause de réparations diverses.

Le duo Thomas Ruyant – Morgan Lagravière, à bord du nouveau plan Koch-Finot Conq FOR PEOPLE, joue crânement sa chance en faisant cette nuit l’intérieur du Dispositif de Séparation de Trafic du cap Finisterre, abandonnant le leadership aux protagonistes navigants au plus près de l’orthodromie.

Plus conservateur dans son choix de route, FOR THE PLANET, piloté par le duo Franco-Britannique Antoine Koch-Sam Goodchild, a signé hier un retour fracassant au contact des meilleurs, revenant de leur 15ème place enregistrée lors de leur bref arrêt au large de Cherbourg, à une prometteuse 6ème place ce matin. Le plan Verdier de 2019 est toujours aussi redoutable et compte bien se mêler aux designs plus récents lors des passionnants affrontements à venir. Une large bande anticyclonique barre en effet la route du Sud vers les Alizés à hauteur du Cap Saint Vincent, et le contournement de son centre déventé est au menu du jour, dans une atmosphère allant s’apaisant après la fureur des premières 48 heures de régate tempétueuse.

La route Sud privilégiée

La marque de passage obligée de l’île de Santa Maria aux Açores sera laissée loin dans l’Ouest de la flotte des IMOCAs qui a finalement choisi la route la plus sage vers les alizés de Nord Est. Le passage hier matin d’un front virulent aura calmé les ardeurs des téméraires qui avaient pu, un instant, envisager une route plus à l’Ouest pour contourner l’anticyclone qui gonfle dans l’Est Açorien. FOR PEOPLE a ainsi, et de franche manière, choisi l’Est du plan d’eau pour glisser au plus près des rivages de la péninsule Ibérique. Le décalage Est-Ouest avec le leader Charal profite pour l’heure au duo Beyou-Cammas mais c’est bien l’alanguissement plus ou moins rapide vers l’Est de l’anticyclone en forme de dorsale qui jugera dès cet après-midi du bien fondé des trajectoires des uns et des autres.

FOR THE PLANET sans faire de bruit

Leur arrêt devant Cherbourg dès le premier soir de course est passé inaperçu. Sam Goodchild et Antoine Koch ont pourtant durant plus d’une heure laissé partir leurs petits camarades de jeu, le temps d’affaler leur grand-voile et d’intervenir sur un nerf de chute récalcitrant. Ils sont depuis, et avec la même discrétion, parfaitement revenus dans le match, se hissant en 6ème position, à hauteur des poursuivants immédiats du trio de tête Charal- Paprec Arkéa-FOR PEOPLE. Requinqué par de furtives micro- siestes, le duo se montre d’humeur conquérante :

« On est content de cette remontée » souligne Sam Goodchild. « Dommage d’avoir eu à s’arrêter. Petit à petit, on est revenu dans le match. La première nuit a été compliquée, avec de petits soucis techniques à régler. Le passage de front était costaud. On ne s’est pas ennuyé dans la mer forte. Pas évident de trouver l’équilibre entre préservation du bateau et la vitesse. On a un peu dormi au nord de la Bretagne, on s’est allongé sans vraiment pouvoir dormir tant le bateau tapait. J’ai même cassé ma bannette ! C’était sport. On a eu pas mal de grains hier. On surveille la concurrence et on travaille sur nos fichiers météo. On fait du sud en attendant de se décider sur la route à suivre aujourd’hui. Les petites casses prennent beaucoup d’énergie et on pense peu à soi. 
Nos amis de FOR PEOPLE sont très impressionnants. Ils sont pieds au plancher. Tout le monde régate bien et on travaille pour rattraper les 4 de tête. »

Antoine Koch (FOR THE PLANET) : « On est content de remonter doucement. On a bien bricolé hier sur pas mal de choses. La mer et le vent étaient forts au passage du front durant 5 heures à peu près. Je pense que cela a dû pas mal marquer les esprits de ceux qui envisageaient une route nord. On va voir qui osera s’y frotter et si les stratégies en seront impactées. On essaie d’établir la stratégie pour la suite. On reste avec les copains pour l’instant. On préserve le bateau du mieux qu’on peut. La flotte n’a pas l’air motivée pour aller dans l’ouest. A confirmer lors des prochains classements. »

Deux portraits sinon rien

Sam Goodchild et Antoine Koch connaissent tout de la Transat Jacques Vabre, l’ayant à multiples reprises déjà disputée. Leur bateau FOR THE PLANET connait lui la route par coeur, s’y étant imposé en 2021 avec Thomas Ruyant et Morgan Lagravière. Sam et Antoine ont, toute la saison, démontré qu’au pied du mur, il fallait compter sur eux. La Transat Jacques Vabre n’y fera pas exception et FOR THE PLANET est fin prêt pour la passe de deux.

Sam Goodchild, l’OVNI venu d’ailleurs…

Sa simplicité est désarmante, autant que sa “straightforwardness” (franchise), son caractère “droit au but” bien Britannique. Sam Goodchild est un enfant de la balle vélique venu d’un ailleurs dont on ne sait s’il est vraiment de notre galaxie. Son cheminement hors norme des Antilles aux bancs scolaires de la vieille Angleterre a façonné un profil de marin assez unique, dont l’un des traits le plus saisissant est sans conteste son incroyable capacité d’adaptation, d’assimilation et d’intégration.

Tout dans la vie de Sam Goodchild semble défiler en « fast-forward » ! Et en décalé ! D’une enfance insouciante à La Grenade, aux brumes d’un lycée anglais, Sam Goodchild a brûlé les étapes, vivant à 100 à l’heure, l’instant, les péripéties d’une existence irrésistiblement attirée par la mer.

Né à Bristol voici 34 années, ce touche à tout doué cultive les contrastes et les incongruités. Blanc parmi les Antillais, insulaire exotique parmi les petits Britanniques, sujet de Sa Majesté établi chez les « froggies », l’homme de mer, sportif de haut niveau passablement mâtiné d’aventurier, pratique décidément l’art des paradoxes, jamais là où on l’attend, mais efficace et pressé en diable. L’homme déborde d’énergie, mais c’est à la mer, aux vagues, au vent qu’il dédie son temps et sa passion. Il est âgé de quelques mois seulement quand ses parents quittent Bristol pour vivre sur un bateau aux Antilles, à la Grenade précisément. Un esquif de 35 pieds lui servira de « home » pendant ses sept premières années. Le petit Sam s’épanouit dans un environnement de rêve, en prise directe avec la nature. Sur fond d’azur et de mer, il apprend à vivre simplement des choses qui l’entourent. Il nage, il plonge, il pêche… et découvre la navigation sous le regard directif de son père. Avec l’adolescence vient aussi le temps du retour en Angleterre, pour étudier et muscler son instruction. Mais l’appel de la mer et des bateaux supplante vite l’intérêt pour les livres.

Il a 16 ans quand il croise un certain Alex Thomson qui prépare son Vendée Globe. Le “Vendée”, un mot qui depuis sa plus tendre enfance et les lectures de son père résonne avec insistance dans son esprit aventureux. Alex et son académie vont le mettre sur la voie de son rêve. Il enchaine une transat et une transpacifique, avec l’organisation d’Alex Thomson qui veut aider les jeunes marins à accomplir leurs vocations. Chose faite en ce qui concerne Sam désormais persuadé de sa destinée. Il sera marin ! Mieux, coureur au large. Il tournoie comme un requin affamé autour des Sables d’Olonne, offre son temps, ses bras, son esprit en mal d’apprendre aux teams, trouve des embarquements et se montre très vite indispensable.

Class40, Ocean Fifty, Ultime, Imoca… tous les supports l’attirent, le passionnent. Et il s’y montre redoutable, compétiteur né. Une fulgurance ! Son secret ? L’humilité, la sagesse d’aborder tout nouveau défi avec la sincère certitude de ne rien savoir, de devoir tout réapprendre en permanence, convaincu que donner le meilleur de lui-même ne suffira pas, et que le dépassement de soi est la seule issue, quelle que soit la course, quel que soit le support.

Antoine Koch, l’intelligence appliquée

Antoine Koch entretient avec une touche d’espièglerie le savant désordre de ses priorités professionnelles. Les observateurs de la course océanique le reconnaissent pourtant depuis plus de 25 ans comme un marin talentueux de course au large, Figariste émérite, adepte du multicoque et redoutable perfor mer en Imoca.

Ce Docteur Jeckyll and Mister Hyde du bateau à voiles se meut pourtant entre deux défis océaniques en créateur inspiré de voiliers à une ou plusieurs coques, expert dans l’art de dessiner voiles et appendices en capacité de tirer le meilleur parti de tous les types de vent ou de mer. Antoine « Koch » ainsi avec aisance et application toutes les cases de la performance, derrière une table à carte ou à la barre d’un bateau.

L’homme est réfléchi, mesuré, cartésien en diable, loin des archétypes du marin bougon « en dockside surchauffée ». Il touche à cet improbable juste milieu entre l’analytique et le pragmatique, l’intuitif et le rationnel. Il est la glace en adéquation avec le feu d’un Thomas Ruyant ou d’un Sam Goodchild, ces skippers qu’il complète et rassure par sa vision juste et mesurée de la performance. Antoine Koch a signé une 9ème place en Imoca lors de l’édition 2003 de la Transat Jacques Vabre. Il terminait 5ème en 2007 à la barre d’un trimaran de la classe Orma, avant de signer une deuxième place en 2011 à bord cette fois d’un trimaran de la classe Ocean Fifty. 5ème en 2019 à bord de For the Planet, ex LinkedOut, en compagnie de … Thomas Ruyant.

 

 

Nouveau podium pour FOR THE PLANET

FOR THE PLANET de Sam Goodchild et Thomas Ruyant, avec Pierre Bouras comme Mediaman a pris ce matin à 8 heures 32 la troisième place du Défi Azimut 2023. Les trois hommes ont parcouru sur l’orthodromie 587,1 miles en 1 jour, 20 heures, 02 minutes et 30 seconds, à la vitesse moyenne de 13,3 nds. Ils ont couvert sur le fond 676,7 milles à 15,4 noeuds de moyenne. Ils terminent à 2 heures et 15 mn du vainqueur Charal, et à 27 minutes du deuxième Macif.

 

Prime à la constance et à la régularité pour le skipper Britannique de l’IMOCA FOR THE PLANET qui a signé ce matin un nouveau podium sur sa troisième course de l’année, après la Guyader Bermudes 1000 et la Rolex Fastnet race. Associé cette fois à Thomas Ruyant*, il a tout au long des 638 milles du parcours théorique, joué les premiers rôles, souvent en position de prétendre à la gagne. La grande course du Défi Azimut a offert depuis jeudi à 33 IMOCA les conditions de navigation les plus variées avec du vent soutenu sur la plus grande partie du parcours. Mais c’est bien dans de tout petits airs que s’est conclu ce sprint. Jérémie Beyou et Franck Cammas (Charal) ont su faire la différence lors du dernier bord aux allures débridées. Pour leur première navigation en duo, Sam et Thomas se sont régalés, tout de suite en symbiose dans la répartition des rôles. Au final, une belle expérience humaine et sportive qui bénéficie à l’ensemble du collectif We Sail for People and Planet initié par TR Racing et ses partenaires.

 

Sam Goodchild :

«  Ce fut une expérience incroyable pour moi de pouvoir naviguer avec Thomas » souligne Sam Goodchild. « Nous avons dès le départ fonctionné comme un binôme de vieux habitués alors que nous n’avions jamais navigué ensemble. On n’a pas fait d’erreurs. Ce fut très engagé, avec des grains, de la mer. Trois courses, et trois podiums, c’est un résultat inespéré pour moi, avec plus de concurrence et plus de bateaux à chaque épreuve. On joue avec les meilleurs avec notre FOR THE PLANET de 2019. Cela passe par de belles trajectoires et une bonne lecture de la météo. Nous sommes à cet égard très satisfait de notre course. »

 

Thomas Ruyant :

« Ce fut intense depuis cet incroyable départ à 33 IMOCA » insiste Thomas Ruyant. « Nous avons d’emblée trouvé un fonctionnement fluide avec Sam. Toutes les décisions se sont prises de manière collégiale, dans une super ambiance. Naviguer au contact des nouveaux bateaux fut riche en enseignements Comme prévu, les nouveaux designs vont vite au portant vmg. On s’est accroché et on a tenu le rythme, sauf peut-être sur le dernier bord, un tout droit aux allures débridées qui a permis à Charal de prendre l’avantage. On termine tout près, très heureux de cette belle expérience intense et engagée… »

 

* Antoine Koch demeure le co-skipper attitré de FOR THE PLANET. Le navigateur-architecte a souhaité laisser sa place de façon à permettre à Thomas d’engranger les milles durant le chantier de FOR PEOPLE, jouant ainsi à fond la carte de la solidarité au sein du collectif We Sail For PEOPLE and PLANET.

 

Et nouveau podium pour le duo Sam Goodchild – Antoine Koch, déjà auteur d’une troisième place similaire lors de la Guyader Bermudes 1000 en mai dernier. FOR THE PLANET, plan Verdier lancé en 2019 sous le nom de LinkedOut, s’est de nouveau confronté avec un certain succès aux tout derniers plans lancés récemment avec pour objectif le prochain Vendée Globe. Le Britannique Sam Goodchild, épaulé par le navigateur-architecte Antoine Koch, prouve une fois de plus son extraordinaire capacité d’adaptation à tous les supports véliques. A peine débarqué de The Ocean Race, il n’a guère tardé à trouver les manettes d’un FOR THE PLANET parfaitement optimisé et abouti. Son duo avec Antoine Koch fait merveille, et les deux hommes signent sur cette Rolex Fastnet race particulièrement ardue, une feuille de route sans accroc, témoin de leur capacité à naviguer juste, dans le bon tempo de la météo, et en capacité de rivaliser à toutes les allures avec cette concurrence si dense en quantité comme en qualité, au sein d’une classe IMOCA de plus en plus performante et exigeante.

Sans esbrouffe, avec un sérieux et une modestie qui s’imposent course après course comme l’apanage de son Britannique de skipper, FOR THE PLANET dessine ses régates avec une application et une rigueur qui forcent l’admiration.

Cette 50ème édition de la Rolex Fastnet, contrastée et « velue » à souhait, a de nouveau offert au duo du voilier engagé pour soutenir et promouvoir des causes en faveur de la planète notamment le fonds citoyen Team for the Planet, l’occasion de réciter sans fausse note leur partition. A commencer par ce départ tout en mesure, en second rideau mais bien dégagé du gros du peloton, pour s’extraire d’emblée aux avant-postes de la course une fois franchie les Needles. A l’instar de son bateau « frère » du collectif We Sail for People and Planet, FOR PEOPLE au duo Ruyant-Lagravière, Sam et Antoine optaient rapidement pour une route au Sud, vers ce centre Manche déjà bien agité par l’arrivée de la perturbation.

FOR THE PLANET traçait le long des rivages Sud de l’Angleterre un sillon d’une grande efficacité, et parvenait à Land’s End au contact des trois voiliers les plus récents, Paprec-Arkea (Richomme-Eliès) , Charal (Beyou-Cammas) et Macif (Dalin,- Bidégorry. La mer Celtique pour une fois calmée, accueillait dans un vent mollissant, une lutte à couteau tiré où chacun cherchait la trajectoire la plus efficace vers le Sud Irlandais. Sam et Antoine se montraient pertinents dans cet exercice millimétré, et parvenaient à garder à leur vent le puissant Charal. La longue « descente” depuis le rocher du Fastnet vers Land’s End, au portant, leur offrait l’intéressante opportunité de se jauger face à des carènes toujours plus judicieusement étudiées pour la glisse.

Là encore, FOR THE PLANET faisait honneur à son rang de voilier détenteur des récents titres sur la Route du Rhum et la Transat Jacques Vabre. Il dépassait Charal et s’installait sur cette troisième marche du podium que Sam et Antoine allaient s’employer toute la journée à préserver, habiles dans le timing des manœuvres de contournement du DST Manche, et décidés dans leurs choix de route au large des Anglo-Normandes.

Au-delà de ce nouveau podium, Sam et Antoine poursuivent non seulement l’apprentissage de leur super Imoca, mais rôdent aussi leurs automatismes et cisèlent une complémentarité décidément singulière et diablement efficace.

Sam Goodchild depuis la ligne d’arrivée :

« Nous avons « navigué propre », et nous sommes fiers de cette performance. Il y avait 29 bateaux au départ samedi, et tous les grands noms de la voile. Cette troisième place nous satisfait grandement, d’autant que nous y avons mis la manière. Notre collaboration a été efficace, notre gestion humaine au top. Antoine est un co skipper précieux, auprès de qui j’apprends énormément. Nous naviguons avec beaucoup de rationalité, et identifions en permanence les domaines dans lesquels nous devons et pouvons progresser. Ma confiance et mon plaisir de naviguer sur ce bateau augmentent avec chaque sortie. Nous avons beaucoup observé la concurrence, et en avons tiré chaque fois que possible des leçons. La fin de course a été stressante avec ce vent mollissant et irrationnel. Nous ne nous sommes pas désunis. Nous finissons fatigués car il n’y a pas eu de temps mort, mais très heureux, avec une grosse pensée pour nos amis Thomas et Morgan victimes d’une avarie… »

Rolex Fastnet race 2023

1- Macif : Dalin – Bidégorry
2- Paprec Arkea : Richomme- Eliès à 4 mn et 6 sec.
3- FOR THE PLANET : Sam Goodchild – Antoine Koch à 27 mn et 7 sec.



            

Et nouveau podium pour le duo Sam Goodchild – Antoine Koch, déjà auteur d’une troisième place similaire lors de la Guyader Bermudes 1000 en mai dernier. FOR THE PLANET, plan Verdier lancé en 2019 sous le nom de LinkedOut, s’est de nouveau confronté avec un certain succès aux tout derniers plans lancés récemment avec pour […]

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Thomas Ruyant maintient la pression !

Vainqueur en mai dernier, en compagnie de Morgan Lagravière, de la toute première course de la saison Imoca, la Guyader Bermudes 1000, à bord de son tout nouveau plan Koch-Finot Conq FOR PEOPLE à peine mis à l’eau, Thomas Ruyant entend de nouveau marquer les esprits le 22 juillet prochain, à l’occasion du 50ème anniversaire de la grande Classique, the Rolex Fastnet Race. Certes, c’est une toute autre opposition qui l’attend de pied ferme, avec pas moins de 30 voiliers de la Classe IMOCA au départ, mais le duo de skipper d’un FOR PEOPLE toujours en phase d’optimisation ne se dérobe pas, et entend tenir son rang de leader de la classe. 48 heures environ d’un sprint très technique l’attend de Cowes à Cherbourg via le phare du Fastnet au Sud de l’Irlande. De quoi concilier avec passion et intensité plaisir de la navigation en double, au contact et à vue des côtes du Sud de l’Angleterre, et “tuning” méticuleux d’un IMOCA visiblement bien né, et qui ne demande plus qu’à continuer de révéler tous ses potentiels.

Le gymkhana du Fastnet !

« Ce sera un sprint court, mais façon gymkhana » tempère Thomas Ruyant. « J’ai déjà couru le Fastnet en course et en Imoca, et c’est un exercice délicat, qui cumule en un laps de temps relativement court énormément de difficultés. A commencer par ce départ, certes haut en couleurs sous les fenêtres et canons du mythique Royal Yacht Squadron de Cowes, mais ô combien délicat avec la présence sur l’eau de près de 500 bateaux de toutes tailles et de toutes catégories. Sortir du Solent, son étroitesse, ses bancs de sables et son trafic sera un premier morceau de bravoure où il importera d’éviter les accidents. La navigation au plus près des côtes anglaises, si la météo le permet, est aussi digne d’une carte postale mais qu’il ne faut pas contempler trop longtemps si on veut rester dans les bons filets de vent et de courant. Nous contournerons les Scilly et aborderons ensuite cette mer d’Irlande au caractère aussi bien trempé que celui des habitants de la verte Erin. »

Thomas et Morgan comptent bien profiter de Cowes et des charmes de l’île de Wight avant d’entrer dans leur bulle presque routinière de course au large à bord de leur magnifique FOR PEOPLE. Ils vont renouer en toute simplicité avec leurs habitudes de duo bien rodé et qui se connait par coeur. « Je vais travailler à m’assurer que la météo étudiée à terre avec le spécialiste météo Marcel van Triest, est conforme aux prévisions, et nous échangerons en temps réel sur la stratégie à tenir selon l’évolution du vent une fois le coup de canon donné. Ce ne sera pas une course de tout repos. Nous allons emmagasiner de la fraicheur avant le départ car on s’attend à être en permanence sur nos réglages et sur notre stratégie. 30 Imocas seront au départ, et c’est très motivant. Nous avons un rang à tenir et allons tout mettre en oeuvre pour y faire honneur. On gardera un oeil particulier sur FOR THE PLANET de Sam Goodchild et Antoine Koch, avec qui nous partageons tous nos secrets de préparations au sein de TR Racing et du collectif We Sail for People and Planet, mais qui seront, une fois le départ donné, des adversaires presque comme les autres, et à qui nous ne ferons aucun cadeau, sachant que la réciproque est aussi vraie pour Sam et Antoine. »

50ème édition de la course bi annuelle Cowes – Cherbourg, intitulé Rolex Fastnet race
695 milles nautiques, soit 1 287 km

La course part du Royal Yacht Squadron de Cowes et se dirige vers l’ouest en descendant le Solent avant de sortir dans la Manche à Hurst Point. Les points de repère notables le long du parcours sont : Les Needles, Portland Bill, Start Point, le Lizard, Land’s End, le Fastnet Rock, Bishop’s Rock au large des Scilly, les îles Anglo-Normandes et la péninsule de Cherbourg. Après avoir traversé la mer Celtique et contourné le Fastnet Rock au large des côtes irlandaises, le retour se fait par les Scilly jusqu’à l’arrivée à Cherbourg-en-Cotentin.
Les Imocas seront le deuxième des 8 groupes à s’élancer samedi 22 juillet à 14 heures 20 Françaises (13.20 BST)

Mutualisation-émulation, le credo du collectif We Sail for People and Planet

Deux Imocas (FOR PEOPLE et FOR THE PLANET), quatre skippers (Thomas Ruyant – Morgan Lagravière – Sam Goodchild – Antoine Koch), mais une seule équipe, technique et sportive, dédiée à la mutualisation des essais et des expériences au service de la performance partagée des deux bateaux. Tel est le projet sportif actuellement en plein développement à Lorient, voulu par Thomas Ruyant et son équipe de course au large TR Racing. 

Le double podium obtenu en mai dernier lors de la toute première course de la saison, la Guyader Bermudes race 1000, par les deux Imocas FOR PEOPLE de Thomas Ruyant et FOR THE PLANET de Sam Goodchild, quelques jours seulement après leurs mises à l’eau respectives, n’est en réalité que le commencement d’une campagne originale et unique en Classe IMOCA, la mutualisation des retours d’informations glanés au fil de navigations de conserve.

Depuis plusieurs semaines, les deux plans Finot-Koch et Verdier s’entraînent au contact, à vue et en communication permanente, en échanges constants et transparents sur leurs réglages et performances respectifs en temps réel.  Une fois à terre, l’équipe constituée des deux équipages se retrouve pour un « débrief » cognitif et scientifique autour des innombrables datas détectés par les capteurs des deux voiliers. Une approche novatrice, partagée avec enthousiasme et sans la moindre retenue, récompensée par un exaltant sentiment de progresser à vitesse grand V.

Transat Jacques Vabre et Rolex fastnet Race en double obligent, c’est un collectif puissance 4 qui préside à cette démarche novatrice. La multiplication des compétences et des expériences cumulées de quatre skippers hors normes, tous dotés de qualités propres et singulières, donne encore plus d’ampleur à cette démarche appliquée à deux des voiliers les plus en pointe du moment.

Ils en disent :

Thomas Ruyant, skipper FOR PEOPLE : « Collé – serré pendant des heures en échangeant à la VHF… »

« Cette démarche est une vraie nouveauté, une vraie découverte. Nous sommes les seuls en IMOCA à développer cette pratique J’ai porté cette idée qui n’était pas évidente pour tous, car dans un milieu ultra compétitif comme la course au large, il existe une culture du secret d’un bateau à l’autre que nous avons su transgresser, pour parvenir à cette extraordinaire niveau d’échanges à 4 coureurs et deux bateaux. Au final, nos bateaux progressent très vite. On est dans le partage sans retenue entre deux bateaux et 4 coureurs ! Il en résulte en « live » de super partages d’expériences en navigation bord à bord. Nous effectuons des sorties à la journée ou sur plusieurs jours, de conserve avec les deux bateaux, et on se tire la bourre collé-serré pendant des heures, en échangeant en permanence par VHF. Il s’agit de micro-réglages, dans l’instant, que nous comparons en temps réel. Nous effectuons des sorties de navigation thématiques, avec des objectifs précis, sur des angles au vent par exemple, ou des configurations de voilures, des incidences de foils, et on compare in-vivo les performances, en échangeant sur nos réglages à un instant T.  Ce n’est donc pas un ressenti unique, mais bien quatre perceptions qui sont partagées et analysées. C’est la première fois que cela se fait en IMOCA, avec cette intensité et cette précision. Les lendemains de sorties font l’objet d’un « débrief » animé avec le bureau d’études. Paul Médinger, responsable de la performance, nous expose le résultat des analyses des datas des deux bateaux, que nous allons comparer avec notre ressenti sur l’eau. Alexis Aveline (coordinateur technique et développement SI/SE) coordonne ces échanges entre les données des deux bateaux, avec le soutien d’Océane Cambier qui travaille sur le simulateur. De toutes ces données, on dégage aussi tout ce qui relève de la sécurité et la diabolisation. »

Antoine Koch, co-skipper et architecte FOR THE PLANET : Pas de repli sur soi mais une démarche innovante et enrichissante… »

« Il est vrai que cette démarche est nouvelle en IMOCA. Mais ce n’est pas une approche exclusive et à sens unique pour TR Racing. Nous savons qu’il nous faut aussi nous confronter à la concurrence. II n’y a donc pas de repli sur soi au sein de notre équipe FOR PEOPLE et FOR THE PLANET.  Notre approche est la plus scientifique qui soit, avec des échanges instantanés en mer, et des débriefs communs très poussés à terre, en terme d’analyses. Quatre regards aiguisés sur les mêmes comparatifs, c’est forcément enrichissant. Sam par exemple, de son expérience en multicoques, apporte beaucoup sur la façon de régler les pilotes automatiques.  Morgan est un performer hors pair qui connait parfaitement notre bateau FOR THE PLANET (ex LinkedOut). Nos progrès sont donc significatifs car chaque sortie a son thème et son objectif. On essaie ainsi une nouvelle voile d’avant pour FOR PEOPLE, et d’avoir un bateau étalon à proximité immédiate va nous faire gagner un temps fou dans le réglage de cette voile. »

Thomas Gavériaux, directeur général de TR RACING, Collectif We Sail for People and The Planet : « Elargir la base des savoirs et des échanges dans tous les domaines inhérents à un projet d’excellence vélique. »

« Le prochain Vendée Globe sera d’un niveau de performance jamais atteint. Pour y performer, il convient d’actionner tous les leviers. La mutualisation des compétences entre deux projets techniques et sportifs en est un sur lequel nous travaillons avec conviction au sein de TR racing. Un tel projet à deux têtes est très stimulant en matière de compétences. On démultiplie les expertises et les expériences, et on élargie la base des savoirs et des échanges dans tous les domaines inhérents à un projet d’excellence vélique, la préparation technique, la logistique, l’humain. Chez TR Racing, nous nous appuyons sur l’intelligence collective du groupe. Je suis le coordinateur, le « facilitateur » et le moteur d’échanges au quotidien. Notre groupe est très évolutif, et chaque membre a un mandat et une responsabilité. La puissance du collectif est de comprendre comment fonctionne le groupe. La clé, c’est la fluidité, l’agilité et le dynamisme dans les prises de décisions. Nos deux projets sont très intenses, avec des problématiques différentes, bateau neuf à découvrir pour Thomas, bateau abouti à prendre en main pour Sam. L’ambiance reste décontractée et dynamique. »

Nicolas Doré, Team Manager FOR THE PLANET : « Du pilotage managerial, avec un très haut degré d’exigence de la part de chaque Team. »

« Nous tirons tous dans la même direction et partageons nos expériences et analyses. On se briefe ensemble avant et après les navigations et on débriefe ensemble. Toutes les datas sont partagées et analysés ensemble au retour des navigations. On échange nos points de vue, et on apporte un regard distancié l’un sur l’autre. C’est très enrichissant pour les deux partis. FOR PEOPLE est le projet phare et Thomas a désormais une énorme expérience. Les deux boat captains Ronan Deshayes et Robin Salmon bossent ensemble et leur qualité de communication se décline vers tous les techniciens. Thomas Gavériaux fixe le cadre de travail, et je suis la courroie de transmission vers Sam, avec possibilité de réajuster le tir en fonction du ressenti de chacun. » 

Le fonds citoyen Team for the Planet rejoint le collectif We Sail for People and Planet !

A l’occasion du forum Future of Sport, le collectif d’acteurs engagés autour de 2 voiliers et 2 skippers, We Sail for People and Planet*, porté par l’écurie de course au large TR Racing, a annoncé ce jour à Paris l’arrivée à ses côtés du fonds citoyen Team for the Planet.

A l’instar de l’association Entourage qui est mise en avant sur le nouveau voilier FOR PEOPLE de Thomas Ruyant, la plus grande communauté citoyenne engagée pour la réduction des gaz à effet de serre embarque à bord du voilier FOR THE PLANET, skippé par le navigateur britannique Sam Goodchild.

Cap sur la Transat Jacques Vabre en 2023 puis le Vendée Globe 2024 – 2025 pour les deux voiliers du collectif We Sail for People and Planet !

Arthur Auboeuf, co-fondateur du fonds citoyen Team For the Planet : « C’est absolument formidable de pouvoir rejoindre le collectif We Sail For People and Planet et de permettre à TFTP d’être présent au prochain départ du Vendée Globe ! Le voilier FOR THE PLANET, mené par Sam Goodchild est un superbe coup de projecteur sur notre action ! Quand le monde du sport donne de la voix pour de jolies causes, cela fait toujours des étincelles. Avec ce grand projet, nous sommes confiants à l’idée que nous pourrons démultiplier notre impact et faire grandir notre mouvement pour tabasser du gaz à effet de serre à une toute autre échelle ! Au-delà de ça, nous sommes particulièrement ravis d’être lié à l’association Entourage au travers de ce projet. L’impact du dérèglement climatique est beaucoup plus important sur les populations les plus défavorisées : Il n’y aura pas de transition écologique sans justice sociale. Nous sommes fiers de pouvoir porter ce message en binôme, avec 2 voiliers et 2 skippers d’exception ! Cette fois, ce n’est pas « que le meilleur gagne ». Ces combats, nous ne pouvons les gagner que tous ensemble ! »

Team For the Planet a levé 23 millions d’euros depuis sa création en 2019, et rassemble aujourd’hui 118 000 associés avec pour ambition de déployer 100 innovations environnementales. Le fonds citoyen a pour objectif d’atteindre les 250 000 associés d’ici fin 2025.

Alexandre Fayeulle, Fondateur d’Advens : « L’arrivée de Team For The Planet complète parfaitement le programme de We Sail For People and Planet en 2023 en attendant d’autres annonces en fin d’année. Avec le réseau ENTOURAGE et Team For the Planet, nous aurons un impact concret en matière d’inclusion et de protection de l’environnement. Team for the Planet a réussi le tour de force de fédérer ces derniers temps plus de 118 000 associés. L’objectif désormais est de mobiliser plus d’entreprises autour de leurs actions. Advens a décidé d’entrer dans cette dynamique et s’est engagé, il y a deux jours à Lille, à investir 5 millions d’euros dans Team For the Planet. Cela donnera, j’espère, des idées à d’autres entreprises de rejoindre Team For the Planet et de s’inscrire avec Advens et Leyton dans la dynamique We sail For People and Planet qui donnera un formidable coup de projecteur à des partenaires d’impact notamment sur le prochain Vendée Globe. »

Lucie de Clerck, directrice générale de l’association Entourage : « Depuis 2020, Advens a offert le nom du voilier de Thomas Ruyant à notre programme LinkedOut. Ce coup de projecteur nous a permis de remettre 500 personnes en grande exclusion sur le chemin de l’emploi, mais surtout de les faire de nouveau rêver. Cela a été trois années incroyables qui ont transformé notre association ! Avec We Sail for People and Planet nous embarquons dans un projet encore plus fort. Le nouveau voilier de Thomas, FOR PEOPLE, porte cette fois les couleurs d’Entourage et non plus du programme LinkedOut. Par ce changement, nous voulons porter un message autour de l’inclusion des plus précaires dans la société de manière globale, pas seulement sous le prisme de l’emploi. L’isolement et l’exclusion sociale est en effet un défi majeur du 21ème siècle, au même titre que le défi climatique. Dans nos sociétés individualistes, les liens sociaux fondent au même rythme que la banquise. Ces deux crises ont des liens étroits, tant dans leurs causes que dans leurs conséquences, c’est pourquoi c’est une évidence de les adresser ensemble. Le collectif appelle les entreprises à reprendre conscience de l’interdépendance et de la fragilité de nos écosystèmes naturels et humains, et à accélérer la transition vers l’économie de demain. Et quel meilleur partenaire que nos amis de Team for the Planet, champions de la mobilisation citoyenne positive, pour porter ce combat avec nous ! »

Entourage a pour objectif d’entourer 5000 personnes isolées d’ici fin 2024.

Caroline Villecroze, directrice marketing, communication et RSE du groupe Leyton : « Nous sommes fiers d’accueillir les équipes de Team for The Planet au sein de notre projet sportif. Nous sommes convaincus que celui-ci sera un formidable levier pour les aider à lever des fonds et donc développer de nombreux projets à impact positif pour l’environnement. Et Sam Goodchild en sera le parfait ambassadeur ! Le projet We Sail For People and Planet est né d’une conviction partagée entre Advens et Leyton que les entreprises et leurs collaborateurs ont le pouvoir de changer le monde en mettant la performance sociétale au cœur de leur modèle. Et en choisissant d’annoncer ce partenariat à l’occasion du forum Future of Sport, nous espérons inspirer et mobiliser d’autres organisations et sponsors sportifs ! »

Sam Goodchild, skipper du voilier FOR THE PLANET : « Plus je serai performant, plus Team For the Planet sera mis en avant afin de mobiliser un maximum de personnes à devenir actionnaires de Team For The Planet et donc d’accompagner des innovations en matière de protection de l’environnement. J’ai la pression (rires). Je suis très heureux de cet accompagnement. Je suis les actions de Team For the Planet depuis un moment et leur manière de travailler très différenciante correspond totalement à ma façon de faire… Bienvenue à Team For the Planet dans notre collectif We sail For People and Planet. »

*We Sail for People and Planet est un collectif d’acteurs engagés, autour de deux voiliers et de deux skippers, qui vise à exploiter la puissance du sport de haut niveau pour accélérer des programmes sociaux et environnementaux concrets et à fort potentiel.

Il est réuni pour engager les entreprises dans l’action globale en faveur des Hommes et de la Planète et à travers deux voiliers et deux skippers – ambassadeurs, FOR PEOPLE de Thomas Ruyant et FOR THE PLANET de Sam Goodchild qui porteront en 2023 les initiatives de respectivement l’association Entourage et du fonds citoyen Team For the Planet.

TR Racing, l’écurie de course au large créée par le skipper Thomas Ruyant, et son sponsor Advens, spécialiste de la cybersécurité, avaient déjà innové lors du dernier Vendée Globe en offrant le nom du bateau et la lumière médiatique à LinkedOut, un dispositif porté par l’association Entourage. En préparation du prochain Vendée Globe, TR Racing et Advens s’associent à Leyton, cabinet de conseil international spécialisé dans le financement et le progrès durable, et poussent ensemble le curseur de la performance sportive et sociétale un cran plus loin en appelant d’autres entreprises et leurs collaborateurs à les rejoindre pour les Hommes et la Planète.

Première sortie, première victoire !

Thomas Ruyant et Morgan Lagravière se sont imposés ce soir à Brest dans la quatrième édition de la Guyader-Bermudes 1000 race, ce long parcours de plus de 1 300 milles en Atlantique, venté et tonique. IIs devancent de 26 minutes Charal, au duo Jérémie Beyou Franck Cammas à l’issue d’un mano a mano d’une rare âpreté. Au terme de 4 jours, 7 heures et 15 minutes d’une lutte de tous les instants, les skippers du nouveau voilier IMOCA FOR PEOPLE s’adjugent l’épreuve ce jeudi soir 11 mai à 20 heures 15, ayant parcouru les 1 384 milles du parcours à 13,5 noeuds de moyenne. Compte tenu de la complexité de la météo, ils ont en réalité parcouru 1 684 milles à 16,5 noeuds de moyenne !

Certes, ce n’est pas la Route du Rhum (remportée l’automne dernier), ni même la Transat Jacques Vabre (remportée en 2021), mais cette Guyader Bermudes 1000 race, gagnée ce soir avec un certain panache, mérite d’être savourer à sa juste valeur par Thomas Ruyant et Morgan Lagravière. Gagner sa première course quelques semaines après une mise à l’eau n’est pas anodin. FOR PEOPLE s’impose avec la manière, avec sous sa ligne de flottaison seulement 5 sorties de réglages, face à un redoutable duo Beyou-Cammas, à bord d’un Charal, plan Manuard de 2022, bien avancé dans son optimisation. Autant dire que le plan Koch-Finot Conq, fruit d’un attelage d’architectes original pensé et voulu par Thomas lui-même, en a sous la pédale. Vainqueur de surfs de vitesse, auteur de la meilleure distance parcourue sur 24 heures, 491,6 milles, et vainqueur en temps réel, FOR PEOPLE impressionne jusqu’à ses navigateurs, qui n’ont qu’une hâte, poursuivre son optimisation et enchainer avec le programme de la saison, dès juillet prochain avec la Rolex Fastnet Race.

Ils ont dit :

Morgan Lagravière
« On gagne sans s’y attendre ! Ce n’est que ma troisième navigation à bord ! C’est fou ! Devant Jérémie (Beyou) et Franck (Cammas) de surcroit, et leur Charal très affuté ! Ce fut comme une Solitaire du Figaro, avec de nombreux changement de sections. On a connu de belles vitesses, plus de 30 noeuds, et surtout, on s’est régalé avec Thomas. Il a mis en place une super stratégie, une super trajectoire. J’étais dans mon rôle de performer. Cette combinaison a de nouveau parfaitement fonctionné. On a eu des conditions difficiles, toutes les allures et beaucoup de près dans du vent et de la mer. Le bateau reste dur, très exigeant. Il faut vraiment être dessus en permanence. Mais on sait désormais sur quoi travailler. On termine « cramés » On a tout donné, mais quel bonheur et quelle belle aventure humaine ! »

Thomas Ruyant
« Quelle belle semaine avec ce super bateau ! On le découvre et il ne cesse de nous surprendre. C’est une superbe machine, peut-être un peu moins violente que LinkedOut. Mais il remplit toutes les cases de son cahier des charges. Au delà même ! On n’a pas encore trouvé toutes les manettes. Il nous reste donc du travail mais pour un début, gagner après seulement 5 sorties d’entrainement, c’est énorme! La bagarre avec Charal a été superbe. Momo et moi avons retrouvé nos automatismes et nos réflexes de la Jacques Vabre 2021 après seulement deux sorties ensemble. C’est une belle satisfaction pour toute l’équipe TR RACING, pour le collectif FOR PEOPLE AND PLANET, l’association Entourage et nos partenaires Advens et Leyton. Sam (Goodchild) et Antoine (Koch) arrivent sur FOR THE PLANET pour compléter le podium. C’est ce genre de résultat que nous attendions, mais pas aussi vite. On va désormais entrer dans la finition des détails, et parler performance. »

Thomas Gavériaux – Directeur Général de TR Racing – FOR PEOPLE AND PLANET.
« Je suis très impressionné par la capacité de notre équipe FOR PEOPLE AND PLANET à trouver si rapidement les manettes et les commandes de leurs voiliers respectifs. FOR PEOPLE n’en est jamais qu’à sa 6ème sortie, et Sam Goodchild était encore très récemment dans les mers du Sud sur The Ocean Race. Nos deux duos Thomas-Morgan et Sam-Antoine sont dès cette première sortie officielle parfaitement dans le coup. C’est une belle reconnaissance pour toute les équipes de TR RACING – FOR PEOPLE AND PLANET qui ont fait un magnifique travail de préparation. C’est aussi la preuve du bien fondé de nos choix dans le montage de ces équipes. »

4ème Guyader Bermudes 1000 race :
Trophée auto Primo  : 491,6 milles en 24 h le 9 mai
Premiers succès de FOR PEOPLE lors des « runs » de vitesse de la Bermudes 1000 Race avec notamment une double victoire :
– Le record de vitesse des 500 mètres de la rade de Brest avec 36,55 noeuds de moyenne !
– Gagnant ex-aequo du défi Pomp’potes avec Charal – Jérémie Beyou sur les runs de vitesse de la Guyader Bermudes 1000 Race
– Vainqueur des 1 000 milles

Vous souhaitez de l’info sur le projet SPORTIF FOR PEOPLE AND PLANET, c’est possible : www.thomasruyant.com 

Vous souhaitez de l’info sur le projet SPORTIF FOR PEOPLE AND PLANET, c’est possible : www.thomasruyant.com 

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Les deux co-skippers FOR PEOPLE AND PLANET désignés ; Morgan Lagravière avec Thomas Ruyant et Antoine Koch avec Sam Goodchild

Confiance et continuité s’inscrivent dans le montage des équipages de double des deux IMOCA FOR PEOPLE AND PLANET en vue des courses de la saison dont la Bermudes 1000 Race départ le 7 mai de Brest et la Transat Jacques Vabre en octobre prochain. Le tout nouveau plan Koch-Finot Conq FOR PEOPLE de Thomas Ruyant embarque Morgan Lagravière, déjà partenaire du dunkerquois lors de la Transat Jacques Vabre victorieuse de 2021. FOR THE PLANET (Ex LinkedOut), avec Sam Goodchild aux commandes, voit le retour à son bord d’Antoine Koch, complice de Thomas en 2019 à bord de ce même voilier.

Les frères du vent ! Thomas Ruyant et Morgan Lagravière sur FOR PEOPLE

Thomas et Morgan vainqueurs en 2021. Les deux marins entretiennent depuis une amitié, une complicité, une complémentarité qui ne demandent qu’à s’exprimer de nouveau au plus haut niveau, à bord du nouveau foiler FOR PEOPLE. Si le duo semble plus redoutable que jamais, la réalisation du potentiel réel de ce nouveau design sera l’un des objectifs de cette nouvelle transatlantique. Vainqueur de la dernière édition de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, Thomas Ruyant sera-t’il en capacité de réaliser une inédite et bien extraordinaire passe de trois ? Réponse à Fort de France en novembre prochain.

Une histoire de complicité

« Je m’inscris dans la continuité du projet sportif et entrepreneurial de Thomas » affirme sans détour Morgan Lagravière. Ce touche à tout vélique est aujourd’hui l’un des marins les plus recherchés. Son éclectisme, son instinct, son sens du vent et de la performance en font l’équipier rêvé, un performer hors norme capable de déverrouiller les situations tactiques et stratégiques les plus complexes. Mais il partage avec Thomas plus que le goût des vagues et des embruns. Les deux hommes se retrouvent dans cette quête de réalisation et d’absolu qui dépasse le simple cadre sportif. « Je me reconnais totalement dans ce qu’entreprend Thomas » précise Le Réunionnais. « Le projet né avec LinkedOut qui se prolonge et s’amplifie aujourd’hui avec For People and Planet, enrichi par l’arrivée de Sam que je connais aussi, me tient à coeur. Je suis resté, malgré mes engagements avec le Gitana Team, très au fait de l’évolution de TR Racing et de la construction du bateau. TR Racing est une structure d’un très haut niveau de professionnalisme, dotée de vraies valeurs humaines. Je suis fier d’en faire partie. »

Encore meilleur qu’en 2021 !

Nouveau bateau, duo expérimenté et d’une grande complémentarité. On comprend d’emblée où se situe la marge de progression ; « Il nous faut apprendre la machine, la dompter, la sentir. C’est une approche que Thomas et moi connaissons puisqu’elle est identique à notre cheminement de 2021. Mais nous voulons être encore meilleur qu’en 2021. Thomas a évolué et j’ai la prétention d’avoir moi aussi progressé. Tous deux savons nous abreuver des compétences qui nous entourent. La concurrence est plus dense et plus forte que jamais. Cela décuple notre envie commune d’aller encore plus loin, de pousser plus haut encore le curseur de la performance. Les courses d’avant Transat vont nous aider à cela »

J’ai la dalle !

Revenu d’un long séjour en famille dans le Pacifique, Morgan Lagravière ne cache pas son appétit de se jeter corps et âme dans l’aventure FOR PEOPLE. « Je me suis ressourcé dans un environnement naturel qui me convient. Je réintègre TR Racing avec une formidable envie d’avancer, de réaliser l’énorme challenge qui nous attend avec la mise au point de ce bateau. On va se jeter à corps perdu dans le défi sportif, motivé par ce beau projet sociétal. Je ne crois pas que je pourrai m’investir autant dans un  projet sportif si l’aspect humain n’était pas aussi puissant que chez TR Racing. Nous sommes portés par une vague de positivisme tout à fait extraordinaire. »

Fire and Ice ! Sam Goodchild et Antoine Koch sur FOR THE PLANET

Sam Goodchild et Antoine Koch ; deux expertises, deux facettes des milles et une compétences qu’exige la pratique de la course au large moderne. TR Racing, FOR PEOPLE AND PLANET, Thomas Ruyant sont les passerelles qui permettent aujourd’hui aux deux hommes de tendre vers un même but, apprivoiser le redoutable plan Verdier, et offrir à Sam le skipper les clés de sa réussite. Antoine retrouve là l’approche, le décryptage à grande échelle d’une machine de course des plus sophistiquées au monde, tel qu’il l’avait pratiqué en 2019 avec Thomas. Pragmatique, cartésien, méthodique, il est le tremplin idéal pour Sam le surdoué, le Britannique aux multiples talents. Antoine la glace, Sam le feu. Fire and Ice pour une apothéose ?

Sam Goodchild : « J’ai entendu parler d’Antoine en 2010 par Johny Malbon qui m’en disait le plus grand bien lors d’une saison en Figaro avec Artémis. Depuis, j’ai suivi sa carrière sur tous les supports qu’il a pratiqués. Il a une expérience de fou, et c’est un gars très sympa, doté de beaucoup d’humour. Il est le co-skipper parfait pour moi car il connaît FOR THE PLANET par cœur. J’attends de lui énormément de choses ; Qu’il me raconte, qu’il m’apprenne le bateau et ses secrets. La clé d’un bon binôme en mer, c’est la communication. Il faut savoir échanger sur tout et en permanence, savoir s’adapter et se motiver réciproquement. J’ai fait pas mal de double, et chaque expérience est différente. J’ai hâte de vivre cela avec Antoine. »

Antoine Koch : « Je ne suis pas inquiet quant à la capacité de Sam de mettre toute cette année à profit pour s’apprivoiser le bateau ! Il débarque de The Ocean race, qu’il a disputé sur un foiler similaire à FOR THE PLANET. Certes le bateau est compliqué, mais je serai là précisément pour l’emmener vers l’essentiel. Je vais lui transmettre les principes fondamentaux du bateau. Son talent et sa capacité d’adaptation feront le reste. Je lui présenterai les évolutions du bateau. Nous avons toute la saison pour monter en puissance, à commencer dès la Bermudes 1000 en mai. Notre planning est bien ventilé, bien étagé pour une prise en main graduelle et en douceur. Nous partirons sur la Transat Jacques Vabre sans pression, car après tout, les objectifs de Sam sont principalement en solitaire, avec le Vendée Globe pour but ultime. Il lui faut donc se qualifier. Je pense que nous serons « dans le coup » pour la Jacques Vabre. J’aime ce bateau, qui est exigeant, très engagé au portant et dans la brise. Je me réjouis d’apporter ma modeste pierre à l’ambitieux projet visionnaire de FOR PEOPLE AND PLANET. »

FOR PEOPLE AND PLANET, un collectif dédié à l’action pour les Hommes et la Planète

Un mois après la mise à l’eau à Lorient du nouveau voilier de Thomas Ruyant FOR PEOPLE, c’est au tour, ce jour, du navigateur britannique Sam Goodchild de dévoiler sa nouvelle monture FOR THE PLANET (Ex LinkedOut).

Deux marins, deux voiliers, deux partenaires, Advens et Leyton, un collectif réuni pour agir et engager à l’action globale en faveur des Hommes et de la Planète, deux causes que l’on ne peut dissocier : FOR PEOPLE AND PLANET est né.

Sam Goodchild, dernièrement engagé sur The Ocean Race, prend la barre du plan Verdier 2019, voilier vainqueur de la Route du Rhum et de la Transat Jacques Vabre avec Thomas Ruyant.

Le marin est impatient de se confronter au plateau relevé de la classe IMOCA. La Transat Jacques Vabre, départ le 29 octobre 2023 du Havre en direction de la Martinique sera le premier grand rendez-vous de Sam et une préparation « grandeur nature » pour son premier Tour du Monde en solitaire, sans escale et sans assistance 2024.

Ils ont dit à propos de FOR PEOPLE AND PLANET :

Alexandre Fayeulle, Fondateur d’Advens : « 50% du capital du groupe Advens et des profits financiers qui en découlent sont destinés à l’action pour les Hommes et la planète. Les entreprises et leurs collaborateurs ont le pouvoir de changer le cours des choses. Et c’est maintenant que ça se passe ! Advens + Leyton + TR Racing, le collectif FOR PEOPLE AND PLANET est né pour agir et appeler le plus grand nombre à l’action. Nous sommes ambitieux et pragmatiques ! »

Caroline Villecroze, directrice marketing Leyton : « Les équipes Leyton accompagnent au quotidien des milliers d’organisations dans un objectif de performance durable. En facilitant l’accès à des financements qui permettent de réduire leur impact environnemental, en finançant leurs projets de rénovation énergétique, en accélérant des programmes de formation pour leurs salariés, nous leur permettons à nos clients de développer un modèle plus durable.

Notre projet sportif porte les mêmes objectifs : associer la performance sportive à la performance sociale et environnementale. Depuis que nous avons rejoint la course au large, nous avons toujours visé le podium, tout en contribuant au changement avec des actions très concrètes en faveur de la mixité avec le Magenta Project et de l’innovation verte avec Héole notamment.  Après 4 ans d’émotions fortes aux côtés de Sam Goodchild et de son équipe en Class40 puis en Ocean Fifty, nous sommes enthousiastes à l’idée d’accompagner Sam dans son rêve de Vendée Globe, et de le faire aux côtés de Thomas Ruyant. Mais surtout de porter là encore, avec Advens, un projet sportif associé à un collectif sociétal unique FOR PEOPLE AND PLANET ! » 

Trois questions à Sam Goodchild, skipper du voilier FOR THE PLANET :

Q : Sam, vous rentrez tout récemment de 5 semaines dans le Grand Sud à bord d’un Imoca à foils nouvelle génération ; quelles sont vos impressions ?

R. « Ce fut une aventure géniale, intense, 5 semaines dans le Sud ! Le stress, la fatigue, l’expérience intense constituent pour moi un bilan positif. J’ai appris plein de choses pour la suite. Ce fut mon baptême du feu en foiler Imoca. J’ai beaucoup appris au contact de Kevin Escoffier. Très instructif. C’était bien de le faire en équipage, j’en tirerai les leçons dans deux ans sur le Vendée Globe.

Les bateaux sont un peu fous. Leur capacité de performances est largement au-dessus de nos besoins. On passe notre temps à décider où on doit mettre le curseur, entre vitesse et ne pas casser. Il faut que cela tienne dans la durée. La puissance et la capacité d’accélération sont énormes. Je suis impressionné de voir ce que Thomas a pu réaliser en gagnant deux transats sur ce type de bateaux. On ne peut pas être au taquet tout le temps. L’inertie des manoeuvres est énorme et il faut bien calculer son coup et le tempo lorsque l’on décide d’un virement, d’un empannage ou changement de voiles. Il faut gérer le temps, l’humain, la machine en permanence. Celui qui fait le moins d’erreurs gagne, d’où la nécessité d’accumuler les expériences. Il faut faire des milles, naviguer toujours et encore, bien se connaître et connaitre son bateau.

Q : Votre but ultime reste le Vendée Globe ?

R : « Depuis longtemps, j’ai orienté mes choix de route et de vie avec l’envie de faire le Vendée Globe avec ambition.
Je n’étais pas destiné à cela, mais j’ai eu cette envie très jeune et j’ai bossé vers ce but. Je n’ai jamais lâché mon objectif de Vendée Globe. J’ai l’énorme opportunité d’aller chercher ce rêve. C’est une chance immense.

Beaucoup de gens m’ont aidé sur ce long chemin. Il est difficile de les citer tous. Techniquement, humainement, beaucoup de personnes m’ont aidé. Dernièrement, la rencontre avec Kevin Escoffier. Que du respect pour lui. Quand je suis arrivé en Angleterre à l’adolescence, un moniteur de voile m’a pris sous son aile. Je lui dois beaucoup mais il n’est pas la seule.

Je ne me mets pas d’objectifs de performances. L’idée est de donner le meilleur de moi-même, et de comprendre ce qui marche mal, en continuant d’apprendre. Il y a un enjeu de terminer le Vendée, avec de la performance. Il me faut faire les choses correctement et avec humilité.

On a 18 mois pour préparer le Vendée. Je veux le faire et le terminer. Il me faut donc fiabiliser notre projet, finir les régates en apprenant.
Je suis polyvalent dans ce métier. Il y a tant à faire ! Il faut gérer avec l’énergie qu’on a, comme en mer. On ne peut pas tout faire. Il faut faire des choix, techniques, stratégiques. Je dois faire en 10 jours ce qui me prendrait 6 mois. Je dois faire des choix. Comment gérer mon temps de la manière la plus efficace. Ce qui suppose polyvalence et discernement. »

Q : Comment va se passer votre intégration au sein de TR Racing ?

R : « Je rejoins une équipe expérimentée, une façon de travailler qui me plait et c’est génial. Je suis donc content des choix que j’ai fait par le passé. Tout m’a mené vers ce projet. J’arrive avec modestie et avec une expérience riche de nombreux projets. J’ai commencé très jeune et j’ai touché à beaucoup de choses. J’adore apprendre, J’adore les challenges. Je suis fier de pouvoir compter sur le soutien sans faille de Leyton, mon partenaire historique, et d’Advens qui ont le même ADN sociétal et sportif.  

Il me faudra beaucoup d’apprentissage. Thomas a beaucoup travaillé sur ce bateau. Mon expérience en Imoca est limitée. Mais j’aime ce défi. C’est mon plus grand challenge. Je vais apprendre avec appétit et respect. Je ne sous-estime pas le boulot qui m’attend avant d’atteindre le niveau de Thomas. J’ai une envie de fou. Mon programme est énorme, avec cette prise en main. Je suis parti pour deux années très denses. 

Je n’ai pas encore eu le temps de passer du temps, avec l’équipe qui a travaillé d’arrache-pied autour de FOR THE PLANET ces derniers temps. Cela fait 15 ans que je parle du Vendée Globe. Maintenant je dois prendre les choses dans l’ordre. L’équipe est en place, avec TR Racing, et je commence juste à mettre mon nez dans le bateau. J’ai un million de questions à poser ! Je dois m’organiser.

En tant que compétiteur, j’ai envie de faire les choses bien et vite. Mais il faut y aller progressivement, être malin dans la gestion du temps. La prise en main sera express, en prenant les bonnes décisions au bon moment. J’aurai peu de navigations avant la Bermudes 1000 Race. Il faudra naviguer intelligemment pour ne pas faire de bêtises. Naviguer sagement.

Dans cette période où beaucoup de monde cherche à avoir un impact positif, je suis content de rejoindre un projet qui a démontré, avec LinkedOut ces dernières années, qu’il était en capacité d’être dans le concret pour les autres. Avec Advens et Leyton, deux entreprises très engagées sociétalement, nous avons une envie commune de marquer notre projet avec des initiatives positives pour People and Planet. Cela me tient vraiment à cœur. »

Sam Goodchild, l’océan est sa patrie

Une vie en accéléré. Tout dans la vie de Sam Goodchild semble défiler en « fast-forward »! Et en décalé ! D’une enfance insouciante à La Grenade, aux brumes d’un lycée anglais, Sam Goodchild a brûlé les étapes, vivant à 100 à l’heure, l’instant, les péripéties d’une existence irrésistiblement attirée par la mer.

Né à Bristol voici 33 années, ce véritable enfant de la balle cultive les contrastes et les incongruités. Blanc parmi les Antillais, insulaire exotique parmi les petits Britanniques, sujet de Sa Majesté établi chez les « froggies », l’homme de mer, sportif de haut niveau passablement mâtiné d’aventurier, pratique décidément l’art des paradoxes, jamais là où on l’attend, mais efficace et pressé en diable.

L’homme déborde d’énergie, mais c’est à la mer, aux vagues, au vent qu’il dédie son temps et sa passion. Il est âgé de quelques mois seulement quand ses parents quittent Bristol, la ville des mythiques Banksy et Massive Attack,  pour vivre sur un bateau aux Antilles, à la Grenade précisément. Un esquif de 35 pieds lui servira de home pendant ses sept premières années. Le petit Sam s’épanouit dans un environnement de rêve, en prise directe avec la nature. Sur fond d’azur et de mer, il apprend à vivre simplement des choses qui l’entourent.  Il nage, il plonge, il pêche… et découvre la navigation sous le regard directif de son père. Avec l’adolescence vient aussi le temps du retour en Angleterre, pour étudier et muscler son instruction. Mais l’appel de la mer et des bateaux supplante vite l’intérêt pour les livres.

Il a 16 ans quand il croise un certain Alex Thomson qui prépare son Vendée Globe. Le “Vendée”, un mot qui depuis sa plus tendre enfance et les lectures de son père résonne avec insistance dans son esprit aventureux. Alex et son académie vont le mettre sur la voie de son rêve. Il enchaine une transat et une transpacific, avec l’organisation de Thomson qui veut aider les jeunes marins à accomplir leurs vocations. Chose faite en ce qui concerne Sam désormais persuadé de sa destinée. Il sera marin ! Mieux, coureur au large. Il tournoie comme un requin affamé autour des Sables d’Olonne, offre son temps, ses bras, son esprit en mal d’apprendre aux teams, trouve des embarquements et se montre très vite indispensable.

Class40, Ocean Fifty, Ultime, Imoca… tous les supports l’attirent, le passionnent. Et il s’y montre redoutable, compétiteur né. Une fulgurance ! Son secret ? L’humilité, la sagesse d’aborder tout nouveau défi avec la sincère certitude de ne rien savoir, de devoir tout réapprendre en permanence, convaincu que donner le meilleur de lui-même ne suffira pas, et que le dépassement de soi à bord de FOR THE PLANET est la seule issue, quelle que soit la course, quel que soit le support.

Un voilier conçu pour le Vendée Globe et dédié à l’action pour les Hommes

C’est fait ! Le nouveau bateau de Thomas Ruyant a été mis à l’eau aujourd’hui à Lorient. Ce foiler IMOCA « dernière génération » s’inscrit dans la continuité du programme qui a été mis en place ces dernières années autour de LinkedOut, avec l’ambition de pousser le double curseur de la performance sportive et sociétale un cran plus loin.

Avec le soutien d’Advens (leader de la cybersécurité) rejoint par Leyton (cabinet de conseil international), le voilier FOR PEOPLE va étendre ses actions en faveur des Hommes tout en continuant de mettre en lumière les initiatives d’Entourage, association fondatrice du dispositif LinkedOut. Depuis 3 ans, 377 candidats ont ainsi été accompagnés vers l’emploi, et plus de 1000 seront coachés dès l’année prochaine.

Sous l’impulsion pionnière et novatrice de Thomas Ruyant, le voilier IMOCA For People a été pensé par l’architecte Antoine Koch et l’équipe du cabinet Finot Conq, en collaboration avec le bureau d’étude de TR Racing. Il a été construit chez CDK à Lorient et a été conçu avec pour objectif principal : la victoire sur le Vendée Globe 2024 – 2025.

Il prendra part cette année à l’ensemble des compétitions du circuit IMOCA dont la Transat Jacques Vabre, traversée de l’Atlantique en double entre Le Havre et Fort-de-France, puis à un planning océanique intense en 2024. Il aura fallu 50 000 heures et une équipe de 50 personnes pour concevoir ce nouveau foiler millésimé 2023.

Ils ont dit : 

Thomas Ruyant : « Je suis très content de lancer une nouvelle campagne de navigation avec mon nouveau voilier IMOCA FOR PEOPLE. Il est très raffiné, avec une énorme attention portée aux détails. Nous avions un bateau incroyable avec LinkedOut avec lequel j’ai remporté la Transat Jacques Vabre et la Route du Rhum. Nous allons chercher encore plus loin techniquement et sportivement avec For People. Nous avons trouvé les bons curseurs de fonctionnement d’un foiler ces derniers temps. Nous avons deux années de préparation devant nous avant l’échéance du Vendée Globe. Deux années pour apprendre, deux années de découverte. J’attends beaucoup de la mutualisation des moyens et des idées avec Sam Goodchild que nous avons intégré à TR Racing. La confrontation et le partage des idées seront passionnantes. Enfin, je suis fier du parcours réalisé, ces dernières années, par TR Racing sur tous les plans et notamment de pousser toujours plus loin notre engagement sociétal avec ce nouveau voilier. »

Thomas Gavériaux, directeur général de TR Racing : « En 2022, nous avons relevé un double défi, technologique et sportif. Nous avons rassemblé et partagé, avec succès, les ressentis de Thomas sur ses expériences en transat et sur le Vendée Globe, auprès de tous les intervenants dans la conception de FOR PEOPLE. Nous avions dans un même temps le rendez-vous de la Route du Rhum. Après la victoire de Thomas à Pointe à Pitre et la mise à l’eau de For People, nous pouvons dire que nous avons réussi et être fier du travail accompli par l’équipe. Nous entrons à présent dans une nouvelle phase grisante, exaltante du projet voulu par Thomas Ruyant et Alexandre Fayeulle. Nous allons avec toute la ressource et la quintessence des équipes TR Racing, chercher à performer, humainement, techniquement, à réussir sportivement, toujours un peu plus, avec le soutien de nos partenaires Advens et Leyton. Nous avons hâte de naviguer avec For People, puis de dévoiler le voilier de Sam Goodchild le 14 avril à Lorient. »

Alexandre Fayeulle, Fondateur d’Advens : « Depuis 3 ans à travers le voilier de Thomas Ruyant, Advens s’est mis dans l’ombre pour mettre en lumière le programme LinkedOut. Les performances de Thomas et ses victoires sur la Transat Jacques Vabre et la Route du Rhum ont été un formidable coup de projecteur pour accélérer le développement de LinkedOut : des centaines de personnes en situation d’isolement ou d’exclusion ont ainsi pu être accompagnés vers un retour à l’emploi, et très vite, ils seront des milliers de candidats à profiter de ce dispositif. Fort de cette expérience, nous voulons aujourd’hui aller plus loin dans l’action avec ce bateau FOR PEOPLE, en accélérant d’autres initiatives en faveur des Hommes, en France et à l’international. Nous sommes également très heureux de l’arrivée de Leyton à nos côtés et nous souhaitons bon vent à Thomas et beaucoup de réussite sur le prochain Vendée Globe, la seule grande course qui manque à son palmarès. »  

Jean-Marc Potdevin, Fondateur de l’association Entourage et de LinkedOut« Entourage vise à engager les citoyens et les entreprises pour transformer la société toute entière et la rendre plus inclusive, plus humaine, par des réseaux de soutiens avec les personnes exclues. La magnifique performance de Thomas Ruyant lors de la Route du Rhum sur LinkedOut a impacté massivement notre capacité à engager les entreprises pour remettre des centaines de candidats en emploi. Mais il n’y a pas que l’entreprise et le travail comme lieu de création de lien social durable : les pratiques et rencontres dans les clubs de sport, les milieux culturels et associatifs, les réseaux de voisinage sont autant d’opportunités pour réembarquer les personnes aujourd’hui rejetées de nos cercles sociaux et marginalisées, et les faire de nouveau participer au projet commun d’une société unifiée. Ce nouvel IMOCA de Thomas permettra de pousser beaucoup plus fort la mobilisation et le passage à l’action de chacun, par et pour l’humain. FOR PEOPLE !”

Maxime Jacquier, directeur général de Leyton : « La mission de Leyton est d’accélérer durablement la performance de chacun pour construire un monde plus responsable. C’est cette mission qui nous a amenés à rejoindre la course au large en 2018 en menant des actions concrètes en faveur de la mixité au sein de cet écosystème. C’est aussi ce qu’Advens, Thomas Ruyant et leurs équipes ont permis à LinkedOut ces 3 dernières années. Et c’est pourquoi notre association à ce nouveau projet sportif autant que sociétal a été une évidence pour Sam Goodchild comme pour nous. Nos équipes seront fières de porter haut le message d’Entourage et de soutenir une équipe sportive engagée et performante ! »

Thomas et l’Aéroscaphe

Thomas Ruyant ; “FOR PEOPLE est un vrai bateau de Vendée globe, très typé pour le large. Il sera moins sur le fil du rasoir que LinkedOut, et naviguera plus à plat…”

De sa double expérience sur le Vendée Globe, dont l’une à bord d’un plan Verdier dernière génération (LinkedOut), Thomas Ruyant a défini avec précision le voilier de toutes ses aspirations, au plus proche d’un idéal si difficile à atteindre en course au large. Pour le concrétiser, il a rassemblé les forces vives les plus en phase avec sa philosophie de la navigation hauturière en solitaire. De sa vision est née l’association originale entre l’architecte navigateur Antoine Koch, le cabinet Finot-Conq et son dessinateur David De Prémorel, Gsea Design et les équipes internes à TR Racing. Associé au chantier CDK de Lorient, cet attelage original a pu, 12 mois durant, travailler en mutualité selon un seul credo, doter Thomas d’une machine parfaitement adaptée à sa perception d’un tour du monde en solitaire et sans escale, le Vendée Globe.

Des vitesses élevées dans la durée !

« Nous mettons à l’eau un bateau qui suscite beaucoup d’espoir, du fait de ses nombreuses évolutions. Il contient naturellement une grande part de prise de risque » explique Antoine Koch. L’architecte, équipier de Thomas lors de la Transat Jacques Vabre 2019, définit ainsi l’esprit qui a présidé à la conception de ce nouveau foiler : « L’axiome de recherche au départ était d’offrir à Thomas des vitesses moyennes élevées dans la durée.” Julien Penven, responsable composite chez TR Racing trouve les mots pour exprimer un certain désir de confort : « On en avait marre de prendre des coups de batte de base ball à chaque vague, et on a travaillé pour contourner ce problème. »  Et François Pernelle, responsable du bureau d’étude d’ajouter : « On a travaillé avec les architectes pour construire un bateau qui ressemble à Thomas. » Sans pour autant négliger la fiabilité, la résistance aux coups de boutoir de l’océan, facteur décisif en course au large. “Notre expérience des foils et leur impact sur la structure a aussi conditionné notre anticipation des chocs.”  Dixit François Pernelle.

Bouchain tendu, carène fine et avant banané

FOR PEOPLE va ainsi révéler de nombreuses avancées dans le dessin de sa carène. Antoine Koch n’hésite pas à parler d’un bateau « très raffiné ». « On remarque d’emblée un bouchain* très marqué, véritable réserve de puissance, et une carène fine pour moins de trainée. Le bouchain est très tendu vers l’arrière, offrant cet aspect très agressif, pour générer de la puissance. L’étrave est conçue pour sortir des vagues. On ne parle pas vraiment de scow, mais on assume cet avant très banané. » 

Quentin Cortier, du bureau d’étude de TR Racing renchérit : « Il y a beaucoup d’avancées sur la carène et le pont. Nous présentons un bateau rapide et stable, mois humide que LinkedOut. » Le responsable de l’Atelier chez TR Racing Florent Le Gal le trouve « ventru, et on est surpris du peu de surface mouillée. »

Humidité, chocs… le prix à payer de la vitesse en foiler a semblé exorbitant pour performer dans la durée. For People propose ainsi moult solutions pour aller vers ce compromis performance – effort. Le pont en est la parfaite illustration comme le souligne Quentin : « La forme du pont est à l’inverse du bateau actuel. Moins de forme en « piscine », donc moins humide. » Un confort au service de la performance puisque le bateau transportera moins d’eau comme le souligne Antoine : « Par rapport à LinkedOut, on a été plus conservateur, moins extrême. On a ainsi abandonné le pont en baignoire, qui nous faisait transporter beaucoup d’eau. Désormais, l’eau s’évacuera plus facilement sur le pont. » François Pernelle résume ainsi la philosophie générale de ce nouveau foiler : « For People est un bateau plus marin, viabilisé en structure, qui offre un meilleur passage à la mer, se montre plus tolérant pour le skipper, au niveau de son assiette. Les vitesses maximums seront sans doute moins élevées, mais For People évoluera dans des ranges de vitesses hautes et lissées dans la durée. Il est naturellement difficile de modéliser la mer, mais on a tout fait pour avoir une meilleure pénétration dans les vagues. » Paul Médinger du bureau d’études souligne combien « For People gomme beaucoup de défauts de LinkedOut, lors du passage dans la mer, dans la grosse mer du Sud. »

Un cockpit plus fermé !

Autre avancée dans cette quête de la performance et de l’efficacité, fruit des expériences de Thomas, ce cockpit plus fermé, plus protégé, comme le décrit Antoine Koch : « Le cockpit a été conçu pour limiter au maximum les mouvements, toujours dans cette recherche de confort de navigation, et de protection du marin sur le long cours. La cellule de vie est ainsi rapprochée de l’intérieur du bateau. On accède facilement aux winches et moulins depuis la table à carte. Tout ceci est un retour d’expérience directe de Thomas. » Un winch supplémentaire, pour un roof un peu plus long, et toute l’ergonomie réussie de LinkedOut est reproduite sur FOR PEOPLE. Et François Pernelle de préciser : “Au final, plus de vision sur l’avant, avec un skipper davantage dans une bulle. »

Les foils, pour un « vol » plus à plat !

A l’évidence, la carène a été pensée et conçue pour supporter des foils et Antoine précise l’axe de réflexion sur ce dossier si complexe : « Les foils sont une extrapolation de nos trois années d’expérience. On travaille à améliorer leur portance. Ils seront plus proches du bateau pour améliorer la verticalité, et participer à une navigation plus à plat du voilier. »

Un véritable défi technologique

FOR PEOPLE est un bateau issu de la Tech et de nombreux systèmes sophistiqués viennent enrichir l’analyse du skipper en course. Leurs intégrations au coeur du bateau sont une grosse évolution par rapport à LinkedOut. Il s’agit là du fruit du travail combiné entre les équipes Advens et TR Racing. Paul Médinger résume ainsi ces nouvelles composantes intégrées à un Imoca : « On dispose de nombreux capteurs sur les bateaux, qui produisent une quantité considérable de données et d’analyses, et la réflexion consiste à traiter ces données et à les valoriser en infos compréhensibles, pour offrir des solutions facilement assimilables à Thomas. Cela passe par une interface graphique, visuelle, pour traiter et afficher les données” 

* bouchain : Le bouchain est une partie du bordé d’un bateau, représentant la zone intermédiaire entre les fonds et les parties latérales de la coque.

TR Racing : deux bateaux pour le Vendée Globe

TR Racing, l’écurie de course au large de Thomas Ruyant, vainqueur de la dernière édition de la transat Jacques Vabre et de la Route du Rhum, poursuit son développement en lançant dès cette année 2023 un double défi nautique et technologique.

Sam Goodchild rejoint TR Racing

Le skipper Sam Goodchild intègre la structure lorientaise fondée en 2018 par Thomas Ruyant et Alexandre Fayeulle, et dirigée par Thomas Gavériaux. Le navigateur britannique naviguera sur le plan Verdier 2019 (ex LinkedOut) de Thomas Ruyant avec pour ambition de performer sur le prochain Vendée Globe. Leyton, cabinet de conseil international, partenaire historique de Sam, rejoint également TR Racing comme partenaire au côté d’Advens, leader de la cybersécurité, et soutien de TR Racing depuis sa création.

Deux voiliers pour le Vendée Globe, un bâtiment « totem »

TR Racing passe la vitesse supérieure et pilotera techniquement et sportivement deux projets IMOCA, convaincu que ce fonctionnement viendra nourrir et optimiser la performance de l’équipe à tous les niveaux.

Ce développement majeur, avec deux navigateurs de très haut niveau, et deux foilers de dernière génération, est accompagné par la construction d’un bâtiment lancé récemment par TR Racing. Situé au pied des façades monumentales et préservées du K4 à Lorient, il se dressera à la croisée des ports de pêche et de course au large. Dessiné par le cabinet d’architecture, « Bertin-Bichet Architecte », ce bâtiment innovant et durable incarnera les valeurs et les ambitions de l’écurie, offrant un cadre de travail et d’activation unique à l’équipe et ses partenaires.

Ils ont dit :

Sam Goodchild, actuellement en course sur The Ocean Race et en tête au classement général : « Je suis ravi d’incorporer TR Racing avec le soutien renouvelé de Leyton et désormais celui d’Advens. C’est une grande satisfaction pour moi d’intégrer cette équipe très expérimentée à bord d’un foiler très performant qui a remporté avec Thomas la Transat Jacques Vabre et la Route du Rhum. Je vais bénéficier d’une expertise de haut niveau afin d’apprendre vite et être performant dès 2023 en vue de participer au prochain Vendée Globe. C’est en quelque sorte un rêve éveillé qui va me permettre de franchir de grandes étapes techniques et sportives. »

Thomas Ruyant : « Je suis impatient ! Avec l’arrivée de Sam, TR Racing continue sa croissance et devient un acteur incontournable de la course au large. Nous l’accompagnerons pour qu’il performe le plus vite possible à bord d’un voilier très abouti. Cette collaboration inédite va enrichir et encore faire monter en compétences toutes nos équipes ainsi que les performances de nos voiliers. Nous allons nous appuyer sur toute notre expérience accumulée ces dernières années, et je suis certain que cette dynamique de groupe nous donnera les moyens d’atteindre nos objectifs sportifs. Advens 2 est actuellement dans sa dernière phase de construction chez CDK à Lorient, et sera l’aboutissement d’un long travail de réflexion effectué avec notre design team emmené par Antoine Koch, le cabinet Finot Conq, et le bureau d’études TR Racing. La mise à l’eau est prévue mi-mars »

Thomas Gavériaux, directeur général de TR Racing : « L’arrivée de Sam Goodchild marque une étape supplémentaire dans la croissance de TR Racing. Avec Advens et Leyton, l’équipe s’agrandit, son fonctionnement évolue et est repensé pour mettre l’intelligence collective au service de la performance autour de Thomas et Sam. Ce sont depuis le début de l’année 25 experts qui travaillent quotidiennement chez TR Racing, partageant leurs savoir-faire, leurs expertises acquises sur des projets et des supports différents, tous avec la même ambition, la même envie de performer, de réussir. Nous avons lancé simultanément la construction d’un bâtiment totem, qui abritera notre équipe et nos 2 IMOCA, et qui va nous permettre de développer un écosystème autour de TR Racing, en réunissant des acteurs de la tech au service du monde maritime de demain. »

Thomas Ruyant, vainqueur de la Route du Rhum, catégorie IMOCA

RUYANT Thomas – LINKEDOUT – IMOCA winner during the arrival of Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2022, solo transatlantic race, Saint-Malo – Guadeloupe (6,562 kilometres) on November 16, 2022 in Saint-Malo, France – Photo Pierre Bouras / DPPI

Le skipper Dunkerquois Thomas Ruyant plane sur la Classe IMOCA. A bord du voilier LinkedOut, le réseau de ceux qui en n’ont pas, il vient de s’adjuger de très haute lutte la 12ème édition de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe, la Reine des transats en solitaire.

Un an après un triomphe entre Le Havre et la Martinique, dans le cadre de la Transat Jacques Vabre, en double, accompagné de Morgan Lagravière, il marque de son empreinte le cycle d’épreuves de Vendée Globe à Vendée Globe, triomphant deux années de suite dans une course transatlantique majeure en monocoque. Son voilier LinkedOut accéléré par Advens, plan Verdier de 2019, achève de magistrale manière sa maturation au sein de TR Racing, l’équipe sportive de Thomas. Il sera dès 2023 remplacé par un nouveau foiler, Advens 2, plan Koch-Finot Conq dont la mise à l’eau est programmé début d’année prochaine.

Ces succès viennent prolonger la liste singulière et rare des victoires de Thomas sur l’Atlantique, à la barre de tous les autres supports monocoques de la course au large, avec cette victoire en 2009 sur la Mini Transat 6,50, une victoire en Figaro lors de la transat AG2R (avec Adrien Hardy), et une première victoire dans la Route du Rhum mais en Class40. Cet éclectisme, cette capacité à performer sur tous les supports, en double ou en solitaire, place de manière irréfutable ce jeune (41 ans) marin discret, d’une rare humilité, et profondément attachant, au panthéon des grands marins Français.

Remporter une course aussi médiatisée que la Route du Rhum n’est pas anodin, surtout lorsque le bateau porte le nom et les couleurs d’une association engagée dans la remise à l’emploi de personnes en rupture de ban avec la société. Car c’est bien à travers les mécanismes de la notoriété exacerbés par le succès de l’épreuve que ces personnes en mal d’insertion, souvent par manque de réseau, parvient à se faire connaitre et à intégrer le monde du travail. Le succès de Thomas accélère ainsi ces processus de reconnaissance pour les personnes en quête d’insertion. C’est là une des profondes fiertés de TR Racing et des équipes d’Advens, leader Français de la cybersécurité et partenaire du bateau.

Thomas Ruyant remporte la Route du Rhum catégorie Imoca. Son temps de course est de 11 jours, 17 heures, 36 minutes et 25 secondes. Il parcouru les 3542 milles du parcours à la vitesse moyenne de 12,6 noeuds. Il a en réalité parcouru 4 362,5 milles sur le fond à la vitesse moyenne de 15,5 noeuds.

Le record de l’épreuve en Imoca, détenu depuis 2014 par François Gabart (Macif) en 12 jours, 4 heures, 38 minutes et est ainsi grandement amélioré de près de 9 heures.

Ils ont dit :

Thomas Ruyant sur les pontons d’arrivée : « Celle là, c’est la plus belle ! »
« Je suis heureux, tout simplement. Je suis ému! Une Route du Rhum, c’est un monument de la course au large, avec 38 bateaux et de sacrés marins au départ. Celle là, je voulais la gagner, c’est la plus belle, et c’est la dernière course du bateau. J’ai mis de l’énergie, mais toute mon équipe aussi. On est un sport collectif. C’est moi qui marque, mais c’est l’équipe qui travaille ! Je serai remplaçant ces prochains jours (Rires). Je savais que Charlie Dalin pourrait se barrer en première partie de course et que mon heure viendrait ensuite. Il a eu 80 milles d’avance et à mi course, je ne me suis jamais dit que c’était fini. J’ai pris un petit coup au moral quand il est revenu à vue hier. Je me suis remobilisé, avec quelques messages de soutien de mon équipe, et j’ai remis du charbon. Ce fut dense et intense. J’ai aimé la deuxieme partie de course. J’y ai mis de l’envie et de l’engagement. Je n’ai pas fait d’erreurs dans alizé et ce n’était pas simple. Il y avait de la stratégie lors du contournement de l’anticyclone, mais aussi de l’action dans les grains de l’alizé. Il ne fallait pas hésiter à en jouer. Il fallait de la chance et de la réussite, et savoir les provoquer aussi. La deuxième partie de la course s’est passée comme dans un rêve. Je passe Charlie. Il en remet derrière, et j’en ai remis une plus grosse. Ce n’est pas un rythme que l’on peut tenir sur un Vendée Globe. C’est un vrai sprint. Je suis allé puiser très loin. J’ai rarement été si fatigué. Je vascillais sur le tour de la Guadeloupe. Je ne voulais pas lâcher. 20 25 noeuds dans l’alizée, il faut un bateau bien préparé et j’avais confiance dans le travail de mon équipe. Je n’ai pas envie de m’arrêter là. J’ai beaucoup appris l’an passé avec Morgan (Lagravière). Ce bateau, je ne veux pas m’en séparer (rires). Je tiens à remercier profondément Advens, mon grand partenaire, et j’engage un maximum de personnes à partager les CV des candidats LinkedOut afin qu’ils retrouvent un emploi. »

Alexandre Fayeulle, Fondateur d’Advens : “C’est énorme ! Quelle course ! Bravo à tous ces très grands champions, et surtout, milles merci de nous faire vivre un spectacle aussi intense.
Quant à Thomas, waouuuh, quelle performance exceptionnelle, il réalise là un immense exploit et un fabuleux doublé, 1 an après sa victoire lors de la Transat Jacques Vabre.
Je suis très heureux pour lui mais aussi pour l’ensemble de son équipe, cette victoire en solitaire récompense un travail collectif remarquable, réalisé tout au long de l’année.
C’est aussi une grande fierté pour les équipes Advens, qui contribuent à cette performance, et pour les candidats LinkedOut qui profitent à fond de cette performance et de cette visibilité…
Nous allons savourer comme il se doit cette grande victoire, avant de mettre le cap sur notre prochain objectif, le Vendée Globe 2024 !”

Jean-Marc Potdevin, Fondateur du réseau Entourage à l’origine de LinkedOut :
“« J’ai suivi cette fin de course de façon haletante et avec beaucoup d’émotion : d’un coté la remontada incroyable de Thomas sur Charlie et leur combat au sommet, de l’autre coté l’égrenage des mots d’Ahmed, de Najaf, d’Ange… témoignant de leur propre arrivée dans leur Guadeloupe à eux – un emploi, via LinkedOut, comme signe de leur sortie définitive de la galère. ”

LinkedOut en chiffres

– 309 candidats accompagnés
– 147 embauches
– +700 entreprises embarquées
– 398 460 utilisateurs uniques sur le site
– 109 623 vues de la page Candidats (galerie CV)
– 10 709 partages de CV depuis le site LKO

Rien ne va plus ! Records en vue !

Le report du départ de la 12ème édition de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe à mercredi 14 heures 15, a totalement rebattu la donne pour les 138 navigateurs en lice. A la corbeille les plans de route, routages et spéculations météos. Les solitaires s’élanceront avec en mains des cartes neuves, et en tête, de toutes nouvelles approches pour foncer vers la Guadeloupe. La route météorologique qui leur est proposée, certes moins « dantesque » que celle envisagée dimanche dernier, demeure dans la droite ligne des navigations automnales en Manche et dans le proche Atlantique. Mer forte, et une à deux dépressions à traverser restent au programme, mais sur un axe plus propice à faire route directe au Sud-Ouest, avec de jolies perspectives de voir l’autoroute des alizés s’ouvrir à bonne échéance, au point d’entendre ici et là, d’une Classe à l’autre, évoquer des perspectives de temps records.

Thomas Ruyant aura su, durant les heures hectiques qui ont suivi l’annonce du report du départ, rester dans sa routine et sa logique d’avant course. Moments privilégiés en famille, un peu de surf, le calme de Cancale et le skipper de LinkedOut accéléré par Advens n’aura en définitive pas perdu une once d’énergie. Sa tête est toute entière focalisée par le départ de mercredi, 14 heure 15, et les heures cruciales qui suivront le coup de canon. « Je fais un point régulier plusieurs fois par jour avec ma cellule météo, composée de Morgan Lagravière, Ronan Deshayes et Christian Dumard » explique Thomas. « Le scénario du départ s’affiche et s’imprègne en moi doucement, logiquement. Je suis de plus en plus mentalement dans ma course, Je visualise ce départ, qui sera tendu à n’en point douter car au près, face au vent, dans un étroit couloir délimité par la ligne de départ et la porte du Cap Fréhel. » 19 milles d’une navigation à haut risque, quand les différentes classes de la course tireront des bords de près, en solitaire, vers l’unique marque de parcours avant la Guadeloupe et la bouée de Basse-Terre. « Il est très important d’être tout de suite dans le tempo, au contact de la tête de course, dans le bon timing des manoeuvres » poursuit Ruyant. « Courants, trafic, zones d’exclusion, parc Eolien… c’est un départ sous haute tension, suivi d’emblée des premiers choix sratégiques. Il y aura un premier front à négocier très vite. Du point où on le traversera, dépendra la suite, avec de nombreuses bulles sans vent à éviter. Il peut se passer beaucoup de choses dès les premières 36 heures de course. »

Le dunkerquois se prépare ainsi à un début de course très engagé, marqué du sceau de la prudence. « Il y aura de la mer après la pointe de Bretagne et surtout, il ne faudra pas se tromper de trajectoire, si l’on veut se mettre en bonne position pour rallier rapidement les parties portantes du parcours. Si l’alizé continue de s’établir, les classes rapides, Ultimes, Ocean Fifty et Imoca pourront allonger la foulée et quelques records de classes pourraient tomber, les routages laissant entrevoir 10 à 11 jours de navigation pour les Imocas. »

LinkedOut rejoindra demain après-midi son mouillage d’attente devant Dinard. A 16h40, il partira du ponton et sera dans les écluses du Naye à 17h05. « J’ai grand hâte d’y être » conclut Thomas…

Record IMOCA sur le parcours de la Route du Rhum Saint Malo-Pointe à Pitre, 4 542 milles en 12 jours 4 heures 38 minutes et 55 secondes (François Gabart – 2014)