Jean Marre sacré champion de France de Course au Large en Solitaire 2022 !
Vainqueur de la première étape de la 9e édition de la Les Sables – Les Açores – Les Sables, le francilien Jean Marre abordait le match retour avec une certaine appréhension, conscient que le scénario météo était susceptible d’ouvrir le jeu en grand et, par ricochet, de voir la concurrence tirer des coups dans tous les sens, sans possibilité pour lui de les contrôler. Cela s’est confirmé puisque très vite après le départ, la flotte s’est littéralement éclatée pour s’étaler sur plus de 450 milles en latéral, de la latitude du cap Finisterre à celle du Fastnet. Engagé sur une trajectoire intermédiaire qu’il espérait moins risquées que les autres, le skipper de Sport dans la Ville – Time for the Planet s’est finalement octroyé la 12e place, en milieu de la nuit de dimanche à lundi, laissant alors filer la première place au classement général de l’épreuve pour seulement huit petites minutes au profit de Léo Bothorel. Si un écart aussi faible génère forcément de la frustration, il reste cependant la satisfaction de décrocher une belle deuxième place au classement général, mais aussi et surtout celle de remporter le titre de Champion de France de Course au Large en Solitaire 2022 !
« Mentalement, je pense que cette seconde étape va être vraiment dure parce qu’il va y avoir des options vraiment différentes. Aujourd’hui, elles sont toutes un peu équivalentes en termes de timings, mais pas en termes de risques. Ça ne va pas être simple d’autant que les écarts ne sont pas non plus hyper larges au classement après le premier acte. Je pense que je suis dans la plus mauvaise position car certains n’ont vraiment rien à perdre. Ils vont, c’est certain, tenter des trucs dans les coins, à droite et à gauche », avait annoncé Jean Marre, le jour du coup d’envoi de la seconde étape de l’épreuve. De fait, à peine 24 heures après le coup d’envoi le champ des possibles s’est ouvert en grand et c’est parti tous azimuts. « C’était la première fois que j’étais chassé et pas chasseur et ça n’a pas été facile à gérer. Jamais je n’aurais pris l’option sud de toutes façons. Il n’y a pas de regrets là-dessus. L’option nord, elle, n’est pas passée pour tout le monde. J’ai pris l’option la moins risquée qu’on avait vue avec le coach, mais ça s’est avéré compliqué », a indiqué Jean, avouant par ailleurs avoir manqué de sensations sur ce second round. « Je me suis forcé à me mettre dans la peau d’un potentiel vainqueur et la chute a été d’autant rude mentalement parce que je n’ai pas su gérer. Je finis 12e d’une étape lors de laquelle je n’ai pas bien réussi à me maîtriser moi, sur le plan des émotions et des objectifs. C’est ce qui m’a manqué pour faire marcher mon bateau de la manière dont j’avais su le faire depuis le début de la saison. C’est ce qui m’a frustré mais c’est là où réside tout l’apprentissage pour le futur », a relaté le skipper de Sport dans la Ville – Time for the Planet qui a finalement laissé échapper la victoire pour huit minutes et 05 secondes. Une goutte d’eau à l’échelle de vingt jours de course en cumulé.
En phase de maturité
« Ça reste une deuxième place au classement général alors que je n’étais pas venu avec des prétentions de résultats particulières mais c’est clair qu’un écart aussi mince, ça fait mal. Je ne peux pas m’empêcher de compter le nombre de fois où je me suis dit « arrête de faire n’imp’. Retrouve des sensations et de la vitesse au plus vite, sinon tu vas le regretter ! ». Je suis un peu passé par tous les états. J’ai psychoté et je n’ai pas su en faire une force. Je n’ai pas su comprendre que tout le monde était dans le mal lors de cette étape. J’ai fait et refait des calculs dans ma tête pour savoir si je pouvais encore l’emporter jusque dans les deniers milles. C’est un peu dur mais c’est le jeu. Léo a fait une super course, avec une super option », a détaillé le navigateur qui s’adjuge finalement une belle deuxième place, comme lors de la Mini en Mai puis du Trophée Marie-Agnès Péron, au printemps dernier. « Je pense que je suis dans une phase de maturité où j’apprends encore plein de choses et c’est ça qui est intéressant. Il y a trois ans, jamais je n’aurais pensé être là et j’essaie de me le rappeler sauf que je me prends au jeu de la compétition. J’ai encore plein de choses à apprendre et mes résultats me donnent envie de progresser toujours plus. J’apprends des choses différentes en régatant devant par rapport à l’année dernière. Je sais que je suis capable d’être premier. A moi maintenant de le rester. Je sais aussi que mon plus grand plaisir, c’est de naviguer à tout va », a terminé Jean Marre qui clôt de belle manière une saison à la fois et intense, tant sur le plan humain que sur le plan sportif avec, en prime, le titre de Champion de France de Course au Large en Solitaire 2022 !
Le jeune navigateur Jean Marre, originaire de Saint-Germain-en-Laye, prendra le départ de la deuxième étape de la Mini Transat Eurochef vendredi. Le skipper du voilier de série « Sport dans la Ville – Time for The Planet » est huitième au classement général provisoire après le rocambolesque acte 1 entre Les Sables d’Olonne et Santa-Cruz aux Canaries. Direction Saint-François en Guadeloupe avec l’ambition affichée d’arriver au bout de sa première traversée de l’Atlantique en solitaire et en compétition et, pourquoi pas, d’accrocher un top 10 ; ce qui serait une belle victoire !
Alors que le prologue de la Mini Transat s’est déroulé ce jour, sur le plan d’eau des Sables d’Olonne, dans des conditions parfaites de navigation, Jean Marre continue sa préparation à sa première traversée de l’Atlantique en solitaire qui prendra son envol dimanche depuis le spot du Vendée Globe. Tout s’accélère pour le jeune marin – amateur francilien et son équipe. Dans cette dernière ligne droite, Jean va s’attacher à prendre du repos et à fignoler les derniers détails à bord de son Maxi6.50 aux couleurs de Sports dans la Ville et Time for The Planet, deux associations dynamiques.
Elle a une grande expérience de la régate. Elle a beaucoup gagné entre trois bouées. Anne-Claire Le Berre, brestoise, embarquera dimanche à bord du Mini de série du jeune francilien Jean Marre. Le duo participera au Mini Fastnet, cette course mythique du circuit des Mini, qui a révélé les plus grands ministes et qui se court entre la France, l’Angleterre et l’Irlande La championne, responsable du bureau d’étude du team Initiatives Cœur de Samantha Davies, est passée au grand large et sera à surveiller sur la prochaine Mini Transat, cette traversée de l’Atlantique en solitaire et sans assistance à laquelle Jean prendra part également.
Récemment quatrième de la Gran Premio d’Italia à bord du voilier – Mini 6.50 de Lomano Takasi, Jean Marre va disputer demain à 13h00 sa première course de la saison en solitaire à bord du Maxi 6.50 qui portera pour cette épreuve les couleurs du cabinet d’avocat August Debouzy.
Jean Marre, originaire de Saint-Germain-en-Laye, n’a pas froid aux yeux. En tant qu’amateur éclairé, il prendra le départ de la Mini Transat le 26 septembre des Sables d’Olonne en direction de la Guadeloupe via une escale aux Canaries.