Le voilier Advens for Cybersecurity change de nom et devient LinkedOut !

A quelques jours de la remise à l’eau de son monocoque de 60 pieds IMOCA, Advens – partenaire principal du navigateur nordiste Thomas Ruyant et 1er pure player français de la cybersécurité – annonce son choix d’offrir le nom et la visibilité de son bateau à LinkedOut, le réseau de ceux qui n’en ont pas.

La volonté à travers cet acte fondateur ?
Faire de l’inclusion des personnes isolées et en grande précarité une préoccupation centrale de notre société et inviter le grand public, les entreprises et les associations à participer à « la course au changement » !

La mise à l’eau de LinkedOut est programmée pour la mi-mai.

Alexandre Fayeulle, Président et Fondateur d’Advens : 
« Je suis très heureux d’offrir ce bateau de très haute performance, l’un des monocoques les plus rapides au monde, à ceux qui n’ont plus rien et que la société a laissé de côté.
Je suis également très heureux d’offrir la puissance médiatique et mobilisatrice du Vendée Globe à LinkedOut pour accélérer le développement de leur modèle et la notoriété de leur marque, dans lesquels je crois beaucoup pour compléter le travail formidable de ceux qui agissent déjà sur le terrain, et ainsi permettre à l’inclusion sociale un changement d’échelle en France.

C’est un choix que nous avons fait cet hiver, alors que 5 millions de français étaient déjà en situation d’isolement … La crise ne fait que renforcer l’urgence de la situation et nous offre l’opportunité d’opérer un vrai changement pour construire une société plus fraternelle et plus solidaire, et dans laquelle l’entreprise doit jouer un rôle majeur.

Enfin, ce choix s’inscrit complètement dans l’ADN d’Advens et illustre de la meilleure des manières notre vision entrepreneuriale : l’entreprise doit prendre sa part dans la résolution des urgences sociales et environnementales et s’engager pour le bien commun. J’invite d’ailleurs tout particulièrement les entreprises à nous rejoindre pour prendre part à cette course au changement. Les choix que nous faisons et le sens que nous donnons à nos activités, à notre raison d’être et à nos engagements conditionnent de plus en plus l’engagement de nos collaborateurs et clients, actuels et futurs … L’entreprise, au service des Hommes et de la Planète, et non l’inverse, est une des solutions au changement ! »

Thomas Ruyant, skipper du voilier LinkedOut : 
« Donner du sens à la performance sportive et technologique a toujours été pour moi important. J’avais déjà vécu une grande aventure avec Le Souffle du Nord et Le Projet Imagine sur mon dernier Tour du Monde. Je suis très heureux de continuer, avec mon équipe, à apporter ma pierre à l’édifice sociétal. LinkedOut a une action très concrète, facile à comprendre, a déjà démontré son efficacité en remettant des personnes en précarité dans la vie professionnelle grâce à une simple action de partage de CV. Ma participation aux évènements médiatiques de la course au large, dont le prochain Vendée Globe, va permettre de donner un plus grand écho à l’action de LinkedOut auprès du grand public, et ainsi accélérer son développement et aider à réinsérer dans la société un plus grand nombre de personnes isolées…

Tout en me concentrant fortement sur mon objectif principal qui est la performance, tout en continuant à porter les valeurs communes que j’ai avec Advens, je suis ravi désormais de porter haut les couleurs de LinkedOut. Dans le contexte exceptionnel engendré par le COVID-19, la nécessité d’agir pour venir en aide aux personnes en précarité est d’autant plus urgente. »

Jean-Marc Potdevin, Fondateur de LinkedOut, Président de l’association Entourage :
« A travers ce cadeau inédit pour LinkedOut, grâce à Advens et son voilier de haute-technologie et Thomas Ruyant, nous allons pouvoir toucher et sensibiliser un très grand nombre de personnes autour de la cause pour laquelle nous nous battons chaque jour !

LinkedOut, c’est ce projet fou lancé en 2019 qui croit dans la mobilisation des citoyens pour viraliser les CV de personnes exclues, et dans l’engagement des entreprises pour les recruter et employer durablement. Grâce à dispositif, Miah a été embauché chez un fleuriste, Laith recruté comme agent d’accueil… 

Le Vendée Globe a ce potentiel de rêve et de mobilisation de chacun pour préparer un « monde d’après » inclusif et fraternel. Nous allons ainsi pouvoir accélérer l’inclusion sociale et professionnelle en mobilisant le plus grand nombre : associations d’insertion qui agissent déjà sur le terrain, entreprises et collaborateurs qui souhaitent s’engager, volontaires prêts à agir, personnes en précarité isolées qui n’osent pas demander de l’aide… Notre ambition est de sensibiliser le plus grand nombre, faire de l’inclusion une préoccupation centrale de notre société et de poursuivre le développement de notre modèle pour toucher plusieurs milliers de personnes exclues d’ici fin 2022.
La crise sanitaire et sociale a accentué les fragilités, mais la crise a aussi mis en valeur un formidable élan de solidarité. Parce que personne ne doit être laissé en dehors du jeu collectif, le Vendée Globe est une chance phénoménale pour que LinkedOut change d’échelle et permette aux plus précaires de jouer un rôle dans la société, par le travail. Pour que l’exclusion ne soit plus un fléau, lançons nous tous ensemble dans la course au changement ! »

Les femmes du Belem

Le Belem n’est pas qu’un voilier au masculin. De nombreuses femmes écrivent son histoire en mer ou à terre. Elles le font naviguer, elles travaillent pour la Fondation Belem, elles sont passionnées, elles écrivent, elles peignent le Belem… Témoignages…

Sarah Bourgoin, 43 ans, navigante multi récidiviste, bénévole : « Mon premier souvenir Belem remonte à l’émission Thalassa un vendredi soir, alors que j’étais petite. De plus, mon père sonorisait l’Armada de Rouen. C’était l’occasion pour moi de voir le Belem ! J’ai le souvenir aussi de ma première navigation bretonne en voilier habitable et d’avoir rencontré en mer le Belem, une coïncidence. Quand j’ai commencé à avoir mes premiers salaires, je me suis demandé ce qu’il était devenu et j’ai appris que l’on pouvait embarquer pour des journées de navigation. En 2005, je réalisais ma première navigation à bord en Manche. Cela a été une révélation, un bonheur absolu ! En 2006, mes consœurs et confrères de travail m’offraient un nouvel embarquement. J’en parlais tout le temps. Ils n’ont pas longtemps réfléchi avant de me faire ce cadeau. Depuis, j’en suis à 12 séjours, soit environ 50 jours à bord. J’ai un attachement viscéral à ce bateau, une espèce même de sentiment de propriété. Les années où je ne peux pas naviguer, je viens tout de même à sa rencontre afin d’aider la Fondation pour les visites publiques et j’ai tissé de vrais liens d’amitié avec beaucoup de passionnés du Belem comme moi. »

Virginie Hinet, 36 ans, chargée de communication à la Fondation Belem : « Je suis rouennaise ! Quand j’étais petite, j’allais à l’Armada et j’apercevais le Belem. Mon grand-père, marin, avait aussi une maquette du Belem dans son salon. Je suis arrivée à la Fondation Belem en 2011. Très vite, j’ai été emportée par la vague « Belem ». J’ai la chance de ne pas faire la communication pour des yaourts (même s’il n’y aucun mal à le faire !) mais pour un voilier vivant à l’histoire incroyable que nous continuons d’écrire avec la fondation Belem. C’est très gratifiant. J’ai le souvenir de ma première navigation en 2012. Elle m’avait galvanisée. Tu saisis alors l’engouement constant de tous auprès du Belem. La venue du Belem à Venise en 2014 a été également un événement marquant professionnellement parlant et plus ! Son passage lors des Jeux Olympiques de Londres en 2012 a été enfin un très bon souvenir. »

Monia Kherroub, 43 ans, chargée de clientèle à la Fondation Belem : « Le Belem est arrivé à moi par hasard. Je ne le connaissais pas. Je travaillais à la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne et j’ai répondu à l’offre d’un poste de remplacement à la Fondation Belem. Depuis 2001, je suis chargée de clientèle à la Fondation. J’aime beaucoup le contact avec nos clients – navigants, j’aime les rassurer, les aider à s’organiser avant un séjour de navigation. Le Belem est en quelque sorte devenu un partenaire au fil des années. Nous sommes aux petits soins ! Je n’ai pas le pied marin. J’ai tout de même embarqué en 2012 à bord. J’ai été malade mais j’en garde un bon souvenir lié à l’ambiance, à la vie avec l’équipage. Le Belem, c’est beaucoup d’émotions. »

Manon Allender, 29 ans, héroïne du dernier film – documentaire dédié au Belem : « Le Belem a été une vraie rencontre pour moi. J’avais un peu de stress avant d’embarquer à bord pour le film de la Fondation Belem. Je me suis tout de suite sentie très bien à bord. Pendant une semaine, j’étais hors du temps. Le Belem et l’ambiance qui l’entoure m’ont sortie de mon rythme de vie habituel. C’est comme si on appuyait sur pause quand on embarque. Nous sommes juste bien au bon endroit, au bon moment, connectés à la mer. Alors que je ne suis pas comme ça dans ma vie de tous les jours, j’ai aimé ne rien faire, être assise et contempler… Et puis, on est tous égaux à bord du Belem. Il n’y a pas de jugement. Enfin, la vie sans réseau téléphonique, cela fait du bien, c’est une liberté. »

Christelle de Larauze, 52 ans, déléguée générale de la Fondation Belem : « J’ai entendu parler du Belem pour la première fois en 1991. Je travaillais alors à la Caisse d’Epargne Ile-de-France Paris. Ensuite, je me suis occupée du mécénat de la Fondation Belem pour le compte des Caisses d’Epargne. Le navire a été longtemps plus un concept qu’une réalité. En 2002, je le vois pour la première fois. J’avais aidé la Fondation Belem au montage d’un pc presse à Paris alors que le Belem s’était rendu en Martinique pour le centenaire de l’éruption de la montagne Pelée. En 2008, je suis détachée quelques temps à la Fondation Belem afin d’accompagner la participation du trois-mâts au 400ème anniversaire de la création de la ville de Québec. J’ai le souvenir d’avoir appris à le connaître à cette époque. Je me suis rendu compte de l’engouement populaire qu’il suscitait, de l’émotion qu’il créait à la Rochelle lors du départ de sa transat puis à Montréal et Québec où j’ai découvert la vie à bord, l’équipage… Il faut dire que la descente du Saint-Laurent de nuit entre Montréal et Québec restera d’anthologie. Depuis ces moments forts, j’ai toujours voulu revenir à la Fondation Belem. En 2012, on me propose le poste de déléguée générale, je fonce ! C’était une évidence pour moi. Depuis, je vis une expérience professionnelle riche et très variée. C’est le job de ma vie ! Si j’ai un souvenir à mettre en avant, c’est l’entrée du Belem dans l’arsenal de Venise et son arrivée dans la sérénissime, une énorme émotion partagée avec les orphelins de la Fondation Cini qui avaient navigué auparavant sur notre magnifique navire. » 

Manon Letribot, 32 ans, cuisinière à bord du Belem : « Il y a 7 ans, j’ai atterri avec mon conjoint, Bernard, à Nantes. En découvrant la ville, j’ai découvert le Belem. Nous nous étions dit que de travailler à bord du Belem devait être génial. Quelques années après, nous avons envoyé notre candidature.  Et nous avons été recrutés ! De mon côté, je suis cuisinière à bord et Bernard est matelot polyvalent. J’ai aussi mon certificat de matelot de pont et de cuisinière de navire. Ce que j’aime avec le Belem, c’est son aura, l’amour que de nombreux passionnés ont pour ce trois-mâts historique. Nos arrivées ou nos départs des escales sont toujours des moments forts tant il y a du monde ! J’aime aussi l’esprit d’équipe. Je travaille avec des personnes gentilles et bienveillantes malgré la promiscuité constante. L’équipage est très proche à terre et en mer. »

Manon Muret, 27 ans, Matelot à bord du Belem : « J’ai entendu parler du Belem toute mon enfance sans jamais le visiter. Je l’ai aperçu sur l’eau en 2015. Son élégance m’a marquée puis son histoire. C’est tout de même un bateau qui a eu une vie incroyable à différentes époques. J’ai embarqué en tant que matelot à bord du Belem en avril 2019. J’aime beaucoup le rapport que nous avons avec les stagiaires. Il est très pédagogique dans les deux sens. Pendant mes deux mois à bord, je suis à 300%, le rythme est épuisant. Nous enchaînons les tâches : la barre, la ronde, la veille et les manœuvres des voiles. J’ai adoré l’année dernière notre navigation entre Rouen et le Danemark avec les gazelles de La Poste. J’ai le souvenir de belles heures de navigation toutes voiles dehors, grosse houle à l’appui ! Les conditions avaient été extraordinaires. »

Marie Détrée Hourrière, peintre officiel de la marine : « Mon père, Jean-François Hourrière, était un bon copain du commandant du Belem, Jean Randier. Il était ingénieur mécanicien dans la Marine Marchande et aimait beaucoup se mettre bénévolement au service du Belem. Lors du passage du Belem à Paris, j’avais 8 ans et je me vois encore jouer sur le pont du Belem alors que mon papa s’affairait dans la salle des machines. Le Belem a, quelque part, bercé mon enfance alors que nous avions de forts liens familiaux avec la famille Randier. J’ai retrouvé le Belem longtemps après, alors que j’étais devenue peintre de la Marine et que la Fondation a commandé un livre pour les 120 ans du Belem à l’éditeur Gallimard. J’ai le souvenir d’une formidable navigation de Saint-Malo, dont je suis originaire, à Roscoff. L’occasion pour moi de peindre le Belem et notamment d’imaginer un portrait du bosco José. J’ai refait aussi un portrait du bateau en remplacement d’un tableau perdu exposé sur le fronton de la dunette. J’ai beaucoup aimé cette navigation car elle a été la démonstration d’une joie commune d’être ensemble à bord d’un voilier au patrimoine très, très riche. Nous étions tous dans le même bain et très solidaires. »     

Sophie Ladame, 45 ans, dessinatrice, passionnée du Belem : « En 2004, j’ai été invitée à bord du Belem et assez vite, d’un commun accord avec la Fondation et l’équipage, j’ai eu le bonheur d’embarquer souvent afin de suivre l’équipage et faire des dessins. De 2004 à 2008, je pense être restée en mer à bord du Belem 4 mois. J’avais auparavant essayé d’être matelot pour le Belem mais cela n’avait pas marché. Il n’y avait pas à l’époque de vestiaire pour les femmes ! Lors de cette belle période aux côtés de l’équipage, j’avais vraiment un statut à part et je n’en garde que de bons souvenirs. Nous avions un respect mutuel et j’ai réalisé des dessins que je n’aurais pas pu faire sans l’aide de l’équipage. J’étais aux premières loges. Je me rappelle d’une journée assise sur la grande vergue alors que nous naviguions et le tonton qui m’appelait quand on virait. Je me rappelle également avoir été crispée tout en haut du Belem. Un gabier m’avait dit pour te détendre, met le ventre sur la vergue et laisse tes jambes et bras dans le vide, une recette qui avait marché ! » 

Stéphanie Blaise, 43 ans, directrice de la communication de la Caisse d’Epargne Normandie : « Le Belem est un outil extraordinaire de communication pour les Caisses d’Epargne. Je le connais, de mon côté, quasi depuis tout le temps car je suis normande et qu’il est toujours venu à l’Armada de Rouen. J’ai le souvenir de l’avoir vu pour la première fois lors de la première édition du plus grand rassemblement de voiliers de tradition à Rouen en 1989. C’est un bateau de légende qui procure beaucoup d’émotions. Le Belem est très lié à l’histoire des Caisses d’Epargne. Elles sont le mécène historique de la Fondation Belem. C’est grâce à elles que le Belem continue de naviguer aujourd’hui et j’en suis personnellement tres fière. Je ai retrouvé le trois-mâts l’année dernière à l’occasion de l’Armada, dans le cadre de mes fonctions. J’ai eu la chance de naviguer trois jours à son bord entre Dieppe et Le Havre en passant par l’île de Wight. J’avais vraiment l’impression d’être dans un film d’histoire, d’être une navigatrice d’antan… »

All Purpose en ordre de bataille

Les 7 voileries du groupe All Purpose ont, comme beaucoup, réduit ces dernières semaines leurs activités face à la crise sanitaire qui touche l’hexagone et la planète. Mais l’ambiance reste positive et les équipes des voileries basées à Carnac, Le Havre- Ouistreham, Saint-Mandrier, Brest-Roscoff, Saint-Malo et Concarneau ont hâte de revoir toute la communauté AP reprendre la mer et retrouver les joies de la navigation.

« Tout le monde va pouvoir renaviguer dans les mois qui viennent » déclare Fred Moreau, responsable commercial de la voilerie All Purpose à Carnac. « Nous échangeons avec nos clients afin qu’ils s’organisent pour cette reprise vélique et qu’ils aient les bonnes voiles dès leurs premières navigations. Nous passons beaucoup de temps à discuter avec eux, pour parler de leurs envies en matière de voiles, de leurs projets afin de pouvoir y répondre au mieux. Nous profitons également de ces semaines spéciales pour essayer d’anticiper ce que sera le monde de demain et réinventer le groupe avec les changements profonds qui s’opèrent. Notre bureau d’étude à Carnac fourmille de nouvelles idées. »

A Saint-Malo et à Carnac, une activité supplémentaire émerge : All Purpose a lancé la conception de masques. A Concarneau, Roscoff – Brest, Saint-Mandrier, Le Havre – Ouistreham, l’activité continue. « Les normands d’All Purpose sont peu impactés pour l’instant par la crise. Ils produisent d’ailleurs des voiles neuves. A Saint-Mandrier, l’arrêt du travail des loueurs et des professionnels de la mer a des conséquences. A Roscoff – Brest, l’équipe produit pour les chantiers. A Carnac, nous préparons les voiles d’Imoca en vue du prochain Vendée Globe et nous sortons de nos planchers de nouvelles conceptions, tout comme à Saint-Malo d’ailleurs » indique Fred. « Cette crise aura un impact fort sur nos modes de consommation et de pensée mais nous croyons qu’All Pupose a tous les atouts pour répondre aux nouvelles contraintes afin de permettre à tous de passer des bons moments en mer. »

Le Souffle du Nord propulse “Des Masques en Nord”

Solidarité contre pénurie – Une fantastique chaîne de solidarité en action !

Depuis deux semaines, l’association Le Souffle du Nord est au cœur de l’opération “Des Masques en Nord”, menée avec le CHU de Lille et l’entreprise textile Lemahieu pour équiper les soignants de la région d’un masque de protection individuel en tissu lavable et réutilisable. Consciente de l’urgence de la situation et pour faire face à l’ampleur des besoins, elle a très rapidement mis en place un projet innovant permettant de démultiplier la production dans le respect de sa logique solidaire et locale.Le Souffle du Nord s’est appuyé sur la dynamique de son réseau de bénévoles, d’entreprises, d’associations et sur sa capacité reconnue à fédérer pour mettre en place un dispositif qui mobilise toute une région. Aujourd’hui ce sont plus de 22 000 couturiers et couturières à domicile qui se sont portés volontaires, 200 bénévoles et près de 40 entreprises qui œuvrent ensemble dans un même projet solidaire. Ce sont ainsi autour de 200 000 masques en tissu lavables et réutilisables qui devraient être confectionnés sur toute la durée de l’opération grâce à ce modèle.

Le plus grand réseau de confection solidaire au monde

« A l’instar des entreprises nordistes du textile d’autrefois qui faisaient travailler de nombreuses couturières à domicile, nous avons décidé d’innover pour aider le CHU de Lille en constituant un réseau 100% bénévole de micro-ateliers à domicile » déclare Vindhya Saravane, coordinateur du projet pour Le Souffle du Nord.

« Ainsi nous répondons à un double enjeu dans cette situation de crise : démultiplier la production de masques tout en proposant à tous les acteurs de la région souhaitant agir de s’impliquer solidairement autour de ses personnels soignants. » ajoute-t-il.

Grâce à cette fantastique mobilisation, chaque jour ce sont 9 600 masques “prêts à assembler” qui sont acheminés aux couturier(e)s volontaires, partout autour de la métropole lilloise. Une très grande majorité de couturier(e)s à domicile bien sûr, mais aussi des entreprises comme Damart, Decathlon, l’Opéra de Lille, Jacquart, Le Colonel, et bien d’autres… qui ont mobilisé leurs salariés volontaires pour contribuer à cet élan citoyen.

« Ainsi, nous pouvons annoncer que notre premier objectif de livrer 60 000 masques financés par la Métropole Européenne de Lille (MEL) à destination du Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) de Lille sera atteint en fin de semaine », précise Vindhya.

Le projet ne s’arrête pas là. Le Souffle du Nord et l’ensemble des acteurs impliqués travaillent étroitement avec l’entreprise Lemahieu et le CHU de Lille pour augmenter les capacités de production de masques, mais aussi intégrer un autre volet projet : la confection de surblouses pour répondre à l’appel pressant exprimé par plusieurs établissements hospitaliers de la région.

« C’est une aventure humaine extraordinaire qui se déroule dans notre région. Elle est fondée sur les valeurs de solidarité et sur le désir de soutien aux hôpitaux et aux professionnels de santé. Pour y parvenir, nous avons bénéficié de la formidable mobilisation du réseau Souffle du Nord et des milliers de couturiers et de couturières bénévoles qui nous ont rejoints. Ainsi, nous faisons face ensemble. » souligne Frédéric Boiron, Directeur général du CHU de Lille.

Le Souffle du Nord, révélateur d’initiatives positives

Le Souffle du Nord, qui fédère l’écosystème des acteurs engagés au service des initiatives positives de son territoire, est ici naturellement dans son rôle et impulse une dynamique rare.

« Depuis 2015, nous agissons tout au long de l’année afin de mettre en valeur et soutenir des projets nordistes qui ont du sens et qui permettent à tous de vivre dans un monde meilleur » précise Thibaut Delloye, président du Souffle du Nord.

« Notre collectif de bénévoles, d’associations et d’entreprises est engagé et vivant ! Nous avions un rôle à jouer dans cette crise, c’était évident pour nous. Très rapidement, nous nous sommes mis en action au sein du collectif “Des Masques en Nord” et nous mobilisons toutes nos forces pour permettre à nos soignants de se protéger face à ce virus » ajoute-t-il.

« L’impact et la valeur apportés par Le Souffle du Nord, à l’opération “Des Masques en Nord” est énorme » témoigne Martin Breuvart, dirigeant de Lemahieu. « Il permet de révéler encore une fois la pertinence de son modèle hybride qui réunit les acteurs des mondes économique, associatif, public et citoyen d’un territoire ».

Toute une région impliquée dans une chaîne de solidarité inédite

Cette grande chaîne humaine, composée de couturières, de bénévoles et d’entreprises, procure beaucoup d’émotions. Toutes ces personnes sont réunies par l’envie d’agir, de faire sa part chacune à leur niveau.

« L’entraide, tous ces bénévoles engagés, les mots et dessins que nous retrouvons dans les cartons à destination du personnel soignant, cet élan de solidarité humaine font de cette opération une très grande histoire ! », précise Vindhya.

Et celle-ci va bien au-delà de la simple production de masques, elle raconte le soutien massif des nombreux citoyens, des entreprises et des associations impliqués avec Le Souffle du Nord dans ce projet. Elle s’adresse au personnel soignant en premier lieu mais aussi aux malades, à leurs familles et à toutes les personnes qui sont mobilisées pour assurer les services essentiels de la vie courante.

Dans cette période difficile, cette union spontanée est une lueur d’espoir : « Chacun chez soi mais TOUS ensemble, NOS énergies unies pour UNE même cause ! »

Pour en savoir plus et soutenir Le Souffle du Nord, rendez-vous sur www.lesouffledunord.com

TRIP BIKE CAFE du Cœur : une initiative solidaire originale pour le personnel médical des hôpitaux parisiens

GPMA, Groupement de Prévoyance Maladie Accident, et l’assureur Generali France se mobilisent face à la crise sanitaire liée au COVID-19 et ont décidé de soutenir l’initiative Trip Bike Café du Cœur. Cette action, initiée par la jeune entreprise Trip Bike Café dont le cœur de métier est la distribution de café italien et viennoiseries grâce à 5 triporteurs électriques, a pour but de réconforter le personnel médical des hôpitaux parisiens de l’AP-HP. Ainsi chaque matin depuis le samedi 28 mars, les équipes de Trip Bike Café se positionnent au sein des grands hôpitaux parisiens, à proximité des services d’urgence et de réanimation de Cochin, Port-Royal, Pitié Salpêtrière et Pompidou. Ils proposent des petits déjeuners aux soignants qui se battent au quotidien pour soigner les malades atteints par le virus. 2 700 boissons chaudes et croissants ont déjà été offerts depuis le début de cette opération et un appel aux dons a été lancé afin que Trip Bike Café du Cœur continue son action le temps nécessaire.

Danilo Bianco, fondateur de Trip Bike Café : « Trip Bike Café est à l’arrêt depuis le début du confinement. Je connais bien Benoît Doumenc, chef du service des urgences de l’hôpital de Cochin. En voyant que tous les Français remerciaient tous les jours à 20h00 les soignants, je me suis dit que j’avais quelque chose à apporter avec mon entreprise. J’ai donc proposé à Benoît, qui a convaincu les dirigeants de l’AP-HP, de réconforter tout le personnel chaque matin avec deux triporteurs achalandés de petits déjeuners. Depuis le 28 mars, nous distribuons gratuitement 250 petits déjeuners de 6h45 à 10h30 à destination du personnel de nuit qui en termine avec sa mission et les soignants qui arrivent au travail. Nous avons reçu un formidable accueil de tous. Je remercie GPMA, Generali et Kimbo, l’expresso di Napoli, pour leur soutien. Si nous voulons tenir dans le temps, à savoir distribuer 250 petits déjeuners par jour, il va nous falloir plus de moyens. Nous avons donc lancé une cagnotte en ligne qui fait appel au cœur et à la générosité du public pour continuer d’apporter un geste d’encouragement quotidien au personnel soignant des hôpitaux.»

Laurence DELACOURT, membre du Conseil d’Administration de GPMA, Directrice du réseau des Agents Généraux Generali, à l’initiative du soutien à Trip Bike Café : « Dans mon entourage proche, je côtoie beaucoup le personnel des urgences et des réanimations des hôpitaux de Paris. Je connaissais également l’entrepreneur Danilo Bianco et le succès naissant de sa société éco-responsable. Avec l’aide d’amis, j’ai donc fait le pont entre Trip Bike Café et l’AP-HP puis j’en ai parlé à GPMA et Generali France qui ont, tout de suite, décidé de soutenir cette opération à hauteur d’un don de 25 000 euros. L’idée est d’apporter tout simplement du réconfort aux personnels soignants. Pour avoir été les voir sur le terrain, je peux affirmer qu’ils en sont très contents ! L’apport de GPMA et Generali France a permis de lancer cette initiative. Generali est un assureur citoyen et responsable, GPMA s’attache à faire vivre des valeurs d’entraide, d’accompagnement et de solidarité quotidiennement, notamment à travers sa démarche Atout Soleil dont l’objet est d’accompagner des associations aidant des personnes en situation de fragilité. Il était donc naturel pour ces deux entités d’aider Trip Bike Café du Cœur à soutenir les soignants. »

Seuls au Monde !

Patrice Caherec, maître d’équipage, et Maël Deshayes, chef mécanicien, vivent actuellement un confinement pas comme les autres. Les deux hommes sont à bord du Belem au port de Saint-Nazaire et gardent le trois-mâts, qui a été désarmé il y a quelques jours. Ils continuent à le préparer pour sa saison de navigation qui débutera dès que possible, en fonction de la sortie de cette crise sanitaire mondiale et des directives gouvernementales françaises.

« C’est très bizarre comme situation » déclare le bosco Patrice qui officie à bord du voilier de la Fondation Belem depuis 1995. « D’habitude, à cette époque, nous nous apprêtons à prendre la mer. C’est complétement inhabituel de se retrouver encore en hivernage fin mars. Mais nous allons de l’avant et nous continuons à deux à entretenir le bateau. Peinture, vernis, travaux dans la mâture, poulies… sont au programme de mes journées qui se déroulent en solitaire, mesures barrières obligent ! » « Nous prenons tout de même nos repas ensemble avec Patrice » déclare Maël Deshayes. « Il est très bon cuisinier. Nous évitons d’être trop proches. C’est ma première expérience à bord du Belem et je dois dire qu’elle est spéciale. Nous sommes seuls au Monde dans une partie du port qui est isolée. Nous ne voyons personne et nous respectons le confinement à la lettre. J’occupe mes journées avec des travaux administratifs le matin et les entretiens courants des machines l’après-midi. Je pense aussi réviser complétement les groupes électrogènes. »

La Fondation Belem met tout en œuvre pour permettre au trois-mâts de naviguer et assurer ses activités planifiées au programme 2020, dès que la situation le permettra.