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Perrine Laffont en piste à Tremblant

janvier, 3Perrine Laffont...

Depuis sa chute sur l’épreuve en solo de la Coupe du Monde de l’Alpe d’Huez, Perrine Laffont a pris un juste repos afin d’attaquer 2022 dans les meilleures dispositions. Totalement remise, la Championne Olympique de ski de bosses reprendra du service vendredi et samedi à Tremblant au Canada puis à Deer Valley (USA) les 12 et 14 janvier. Quatrième à Ruka, deuxième en simple à Idre Fjall et vainqueure en parallèle, sixième toujours en simple à l’Alpe d’Huez malgré ses soucis, Perrine compte se remettre sur de bons rails afin d’aborder les Jeux Olympiques de Pékin en pleine forme. Ses impressions…

Alpe d’Huez

« Depuis ma chute à l’Alpe d’Huez, je me suis reposée et j’ai profité de la pause de fin d’année pour m’entraîner à la maison. Nous devions participer à un stage de l’Equipe de France à l’Alpe d’Huez en fin d’année mais la piste était impraticable à cause de la pluie. J’ai, tout de même, refait un peu de ski et les sensations étaient bonnes. La chute fait parti de notre quotidien. Nous avons l’habitude. C’est clair que j’aurais préféré qu’elle n’arrive pas sur cette belle étape française mais c’est comme ça et cette difficulté est maintenant derrière moi et peut me servir pour la suite. Je me tourne totalement vers l’avenir. J’ai évacué tout ça lors des fêtes de noël. Je tiens à remercier l’ensemble du staff de l’Equipe de France de ski de bosses pour leur accompagnement dans cette phase. Je pense à Ludovic Didier, Lionel Levray, Rémi Damiani, Olivier Matarese et Polo, notre kiné…»

Amérique du Nord

« Je connais la piste de Tremblant mais elle sera de toute façon un peu différente que les autres années. Nous allons nous entraîner dès mercredi. Il va faire très froid avec moins 20 degrés attendu. J’ai hâte de reprendre et de refaire des sauts. On enchaînera ensuite avec Deer Valley qui va arriver vite. J’ai soif de ski. L’idée est de me concentrer sur moi et pas sur des éléments extérieurs. J’ai perdu un peu d’énergie en début de Coupe du Monde avec les décisions des juges. »

Covid 19

« Nous faisons très attention au protocole sanitaire. Je limite drastiquement les contacts. C’est un peu stressant mais nous avons déjà vécu cette situation en 2021. Je vais m’adapter et prendre le maximum de précaution jusqu’à notre départ pour Pékin. »  

 

Belles fêtes

décembre, 21BLOG...

Joyeuses fêtes à tous ! #tbpress #sport #impact

En rouge au Grand Bo !

décembre, 14Jacquelin...

A la veille du temps fort Français de cette importante saison Olympique, l’étape de coupe du Monde de biathlon du Grand Bornand (16-19 décembre), c’est un Emilien Jacquelin mesurément satisfait, mais confiant en sa méthode, qui a rallié dès la fin des épreuves de Hochfilzen (Autriche), son domicile de Villard de Lans. Deux jours de repos et d’entretien physique l’y attendent, avant de rejoindre Annecy et le seul rendez-vous français de la Coupe du Monde. Emilien y portera avec fierté le maillot rouge du leader de la poursuite. Il ambitionne surtout d’y conquérir de haute lutte le prestigieux maillot jaune de leader du classement général, où il occupe, au terme de trois « Events », une flatteuse deuxième place, à 7 points du leader, le Suédois Sebastian Samuelson. Son début de saison, marquée par 3 podiums individuels dont deux deuxièmes places, n’est rien moins que surprenant, de la part d’un athlète dont à la fin de l’été, on doutait encore de sa capacité à seulement prendre part à la compétition, suite à cette grave fracture au poignet gauche. Jacquelin et sa force mentale hors du commun, s’est contre toute attente, appuyé sur ce coup du sort pour pousser encore plus loin la remise en cause fondamentale de ses pratiques, de ses approches physiques et techniques d’une discipline intolérante à toute improvisation. « Je suis toujours en chantier » avoue-t’il avec ce clin d’oeil malicieux du champion lucide sur les choses de la vie. « Les travaux continuent… »

 

C’est en montant de nouveau sur la deuxième marche du podium, celui du relais de Hochfilzen avec l’équipe de France, qu’Emilien tourne la page des trois premiers grands événements de sa saison. Une saison lancée d’admirable manière, si l’on considère l’abîme dans lequel sa grave blessure au poignet l’avait, il y a quelques mois seulement, précipité. 35ème lors de l’Individuel d’Oestersund, Emilien n’a depuis jamais raté une seule cérémonie des fleurs, se classant toujours parmi les 6 meilleurs en Suède et en Autriche. Une constance, une régularité au plus haut niveau qui le conforte dans la voie choisie, contrainte et forcée par la blessure, celle d’une patiente reconstruction de sa discipline. « J’aspire à devenir un  biathlète de plus en plus complet » précise le Villardien. « J’essaie de varier les méthodes, de me doter de plusieurs cordes à mon arc, afin d’être en mesure, quelles que soient les circonstances de courses, de disposer d’une solution. Pour l’heure, je m’applique à poser mon tir par exemple. Je n’ai pas encore eu l’opportunité d’appliquer mon tir rapide. Mais je suis heureux de ma régularité. Cela paie au classement général et je ne mets pas de pression quant à une éventuelle victoire. J’ai depuis longtemps accepté cette situation de tension à cause de mon poignet. Je cherche le relâchement, et c’est difficile. Cela me fortifie mentalement, et curieusement, je me sens plus fort depuis la blessure. D’abord me reconstruire, en espérant que le corps suive. »

 

Rapide sur les skis, Emilien ne se sent pourtant pas encore au maximum de sa forme. L’étape du Grand Bornand a naturellement été cochée de longue date. « J’aurai la fierté d’y porter le dossard rouge. C’est un temps fort de la saison pour nous Français. La concurrence est plus acérée que jamais et on voit nombre d’athlètes, Allemands, Suédois, et bien sûr Norvégiens mais aussi au sein de l’équipe de France, qui montent en puissance. Il y aura pour nous une motivation, une envie particulière de briller devant notre public, et de communier avec lui. »

 

Saison 2021 -2022

 

Oestersund :

Sprint : 4ème

Sprint : 2ème

Poursuite : 3ème

Relais : 2ème

 

Hochfilzen

Sprint : 6ème

Poursuite : 2ème

Relais : 2ème

Perrine Laffont en forme avant l’Alpe d’Huez

décembre, 12Perrine Laffont

La championne Olympique de ski de bosses s’est imposée ce jour à Idre Fjall en parallèle. Elle avait terminé à la deuxième place hier en Suède en simple. Elle prend la tête du classement général de la Coupe du Monde, en duel, avant l’échéance française les 17 et 18 décembre à l’Alpe d’Huez. Quatrième à Ruka, la semaine dernière, Perrine monte en puissance et fait preuve de caractère en ce dimanche. C’est la 22ème victoire de Perrine en Coupe du Monde !

Elle a dit :

« Cette victoire fait beaucoup de bien. C’est un soulagement. Je remets les pendules à l’heure. J’avais beaucoup de doutes avec les jugements à Ruka et même hier. J’ai skié très vite et bien depuis le début de la saison et j’ai l’impression que les notes des juges n’étaient pas en adéquation avec ma forme. Pour moi, mon niveau de ski faisait la différence. J’ai donc eu un peu de stress. Je me suis recentrée sur moi en restant focus et aujourd’hui le travail effectué, avec l’Equipe de France de ski de bosses depuis de longs mois, a payé. C’est une 22ème victoire en Coupe du Monde. C’est fou et sans appel ! Cette année, le match est très relevé. Je vais aborder l’Alpe d’Huez avec détente et de l’assurance sur mon niveau. J’ai hâte d’être en France sur une piste que je vais découvrir. Je prends l’avion dès ce soir et je suis en entraînement dès mardi. Vivement le soleil car il n’était pas au rendez-vous depuis 15 jours. »

Le Belem, à la conquête des archipels du nord en 2022

décembre, 3Belem

Le trois-mâts Belem a trop peu navigué l’année dernière à cause de la crise sanitaire. A l’occasion du Nautic de Paris, porte de Versailles, la Fondation Belem présente un calendrier de navigation complet pour 2022 avec près d’une trentaine de séjours en immersion à bord du trois-mâts.

La Fondation a prouvé de juillet à octobre 2021 qu’elle était capable de s’organiser pour accueillir, en toute sécurité, des stagiaires en mer, malgré les conditions sanitaires. Son conseil d’administration, l’équipe de la Fondation, l’équipage du Belem sont ravis de présenter un programme 2022 particulièrement dense et truffé de destinations exceptionnelles.

« C’est rare que l’on propose autant de séjours » déclare Christelle de Larauze, déléguée générale de la Fondation Belem. « 29 séjours sont prévus d’avril à octobre 2022. Cette année, le Belem voguera en Atlantique, Manche, mer du Nord et d’Irlande. L’été sera haut en couleurs avec notamment des passages en Norvège, en Ecosse, en Irlande et aux îles Féroé que le Belem n’a encore jamais visitées ! Une première pour le navire et un temps fort de 2022. »

Le Belem participera également à quelques événements en avril, mai, juin et juillet avec respectivement un retour dans le bassin d’Arcachon 102 ans après, Fécamp Grand’Escales, la fête du vin à Bordeaux et Ostende à l’ancre en Belgique.

Depuis de nombreuses années, avec le soutien des Caisses d’Epargne et des donateurs, la Fondation Belem propose à tous des séjours de navigation. Une belle façon de découvrir les subtilités de la voile à l’ancienne, partager et dire : « j’ai navigué à bord du dernier trois-mâts barque français. Chaque embarquement est une expérience de vie riche en découvertes et rencontres.  ».

https://www.fondationbelem.com/files/programme-2022.pdf

 

LinkedOut, vainqueur de la Transat Jacques Vabre catégorie Imoca

novembre, 25Ruyant

Thomas Ruyant et Morgan Lagravière ont franchi aujourd’hui jeudi 25 Novembre, à 14 heures 48 minutes et 10 secondes, heure métropolitaine, la ligne d’arrivée de la 15ème Transat Jacques Vabre à Fort de France, Martinique. Le duo aura mis 18 jours, 1 heure, 21 minutes et 10 secondes pour parcourir les 5 800 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 13,27 nœuds, mais il a réellement parcouru 6691,30 milles à 15,44 nœuds sous les couleurs de LinkedOut, le réseau qui remet à l’emploi les personnes en grande précarité, et Advens, premier pure-player français de la cybersécurité.

Thomas et Morgan remportent ainsi leur première grande victoire sur une classique transatlantique en Imoca. Un succès véritablement à mettre au crédit de l’exceptionnel complémentarité des deux marins aux profils, aux caractères profondément différents, réunis par une même passion pour la compétitions, la glisse et la performance vélique. Thomas s’est affirmé sur la partie stratégique, météo, gestion du bateau et Morgan a apporté toutes ses qualités de fin régatier et son expertise dans la gestion des trajectoire et du placement par rapport aux concurrents.

En associant leurs talent respectifs, ils sont parvenus à pousser leur plan Verdier à foils de 2019 au meilleur de ses capacités. Tenir ainsi sur la durée dans le “range” supérieur des potentiels du bateau, a nécessité un niveau d’engagement rare, une application de tous les instants aux réglages, à la recherche exacerbée du millième de noeuds qui ont forgé petit à petit leur succès. Face à une opposition des plus relevées, LinkedOut a régné avec  très peu de partage, en tête à plusieurs reprises depuis le départ du Havre, jamais classé au-delà de la 5ème place, et leader incontesté et sans discontinué depuis le 16 novembre dernier.

Leurs trajectoires sur ce parcours inédit de la Jacques Vabre, rendu complexe par ce passage à Fernando de Noronha, ont frisé le sans faute, toujours en phase avec des conditions météos, notamment ces alizés particulièrement erratiques, changeantes et inhabituelles pour la saison. Leurs choix de route aux moments névralgique de la course, lors des passages du Cap Vert notamment, se sont avérés judicieux pour s’emparer du commandement, et ouvrir la voie du pot au Noir, toujours en contrôle de leurs adversaires. La longue remontée de plus de 2000 milles le long du Nordeste Brésilien, en direction de l’Arc Antillais, a de nouveau été l’occasion d’une belle démonstration de maitrise des élément, quand LinkedOut plaçait dans le bon tempo ses empannages au plus près de la zone d’exclusion. Le portant vmg, l’allure préférée du bateau, a fait le reste pour augmenter les écarts et assurer la victoire finale.

 

Thomas et Morgan triomphent, avec près d’une journée d’avance sur le duo de favoris Apivia (Dalin-Meilhat) et Charal (Beyou – Pratt). Un an après le Vendée Globe et une frustrante 6ème place, et à un an de la Route du Rhum, Thomas Ruyant, son voilier LinkedOut et toute l’équipe de TR Racing touchent les dividendes de choix technologiques et humains pertinents. Il rajoute une ligne à son étonnant palmarès, vainqueur en 2009 de la Mini Transat, en 2010 de la Route du Rhum en Class40, et de la Transat AG2R en Figaro avec Adrien Hardy. 4 transats, 4 victoires sur 4 supports différents! Ce dernier succès dans la Transat Jacques Vabre consacre deux marins et un homme, Alexandre Fayeulle, patron d’Advens, qui avant le Vendée Globe décidait d’offrir le naming du bateau à l’association LinkedOut, qui oeuvre pour remettre au travail des personnes désocialisées.

 

Thomas Ruyant :

“On a voulu faire le show à l’arrivée avec Morgan. On a déboulé sur un foil sous le Diamant, devant tous nos amis ! Magique !  On est tout simplement heureux ! Tout n’a pas été parfait mais globalement, on gagne avec la manière, avec du panache, avec de la vitesse et de très belles trajectoires. Morgan a été l’homme, le marin que l’on attendait. Il nous a fait progresser. Le bateau était parfait. Toutes nos modifications suite aux courses de l’année se sont avérées judicieuses. Le reste était une question d’énergie, de quel niveau d’engagement nous étions prêts à mettre pour gagner. Et ça a été énorme. On n’a pas soufflé une minute. Sur une transat aussi longue, c’est impressionnant, mais c’est là que la complémentarité, la complicité avec Morgan a joué à plein. Il a un talent fou. C’est globalement et véritablement la victoire d’une équipe, d’un groupe, depuis Alexandre Fayeulle, ce visionnaire engagé, jusqu’à tous les membres de TR Racing qui ont construit ce succès. On ne désire plus qu’une chose, en profiter à fond avec tous nos amis et familles !”

 

Morgan Lagravière :

“Depuis 19 jours, nous sommes totalement dédiés à la vie, à la marche du bateau ! Quel engagement ! Mais cette arrivée gomme tous les moments difficiles. C’est simplement magique, sous le soleil, dans cette lumière, sous ces rivages enchanteurs ! Je suis totalement dans l’émotion. Je ne suis pas dans la satisfaction. Juste dans le bonheur de voir les autres, amis, familles, préparateurs, partenaires… heureux. Heureux comme Thomas et moi. Notre complicité a été totale. Je ne saurai vous dire où je place cette victoire. La vie s’en chargera. Mais ce passage de ligne vient couronner une transat quasi parfaite, avec des moment durs, mais l’immense satisfaction d’avoir fait moins de fautes que nos adversaires, d’avoir fait globalement les bons choix, et d’avoir su manier cet extraordinaire bateau.”

 

Alexandre Fayeulle, Président Advens :

« C’est une grande joie. Un grand bravo à Thomas et Morgan qui ont réalisé une magnifique course démontrant tout leur talent au fil du parcours imposant leurs choix de main de maître. C’est une magnifique victoire pour Thomas. Elle couronne sa trajectoire ascensionnelle depuis quelques années. Elle souligne également son indépendance d’esprit, sa vision entrepreneuriale et sa capacité à s’entourer des meilleurs. Sa structure, TR Racing, est jeune. Elle n’a que 3 ans et c’est un premier aboutissement avant de se pencher sur de nouveaux objectifs ambitieux avec la Route du Rhum 2022 et surtout le Vendée Globe 2024 dont il prendra le départ avec un nouveau voilier. Ce succès sur la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre est aussi la démonstration du modèle sociétale inédit imaginé par Advens. Je suis fier d’être à la tête d’une entreprise qui a un réel impact sur le monde et sur notre société. En mettant en exergue l’association LinkedOut, qui a pour but de remettre à l’emploi des personnes en grande précarité, nous avons un véritable rôle. Notre quête de performance est utile comme celle de Thomas et son équipe. Elle permet à LinkedOut de continuer son développement et de rendre heureux des citoyens que l’on oublie trop facilement. Je suis persuadé que les 160 candidats de la dernière promotion de LinkedOut vont retrouver un emploi au fil des mois qui viennent et que l’on aura contribué à notre manière à cette réussite primordiale dans un monde qui exclut de plus en plus. Nous sommes tous vainqueurs ! »

Jean-Marc Potdevin, fondateur de l’association Entourage à l’origine de LinkedOut :

“Bravo à Thomas et Morgan pour cette belle victoire sur la Transat Jacques Vabre, pendant laquelle ils ont montré leur talent et leur détermination à gagner pour mettre en lumière le projet LinkedOut ! Grâce à la course, ce sont 44 entreprises qui nous ont contactés et ont déposé des offres sur la plateforme, soit 6 fois plus que d’habitude, et plus de 10 000 visites sur le site. Ce sont des chiffres impressionnants qui prouvent que cela a donné une très belle visibilité au projet. Merci à Thomas et Morgan de ne rien avoir lâché tout au long de la course et d’avoir rendu visibles nos candidats avec brio. Merci aux entreprises qui ont la volonté de s’engager avec nous pour inclure les personnes exclues du marché de l’emploi. Et bravo aux candidats LinkedOut, qui ont soutenu les skippers tout au long de la course et qui sont déterminés à retrouver un travail.”

 

Le Roy de la Mini Transat

novembre, 12Pierre Le Roy...

Pierre Le Roy a coupé la ligne d’arrivée de la deuxième étape de la Mini Transat Eurochef 2021 en tête à 14h02 en 13 jours 23 heures 2 minutes et 9 secondes. Le skipper lillois à bord du plan Raison TeamWork, remporte cette édition de la Mini Transat au classement général, dans la catégorie des prototypes, avec brio. C’est un véritable triomphe pour le météorologue de formation qui n’aura fait quasi aucune erreur sur ce deuxième acte entre Les Canaries et Saint-François en Guadeloupe. L’élégant Pierre entre dans la cour des grands mettant à distance suffisante ses adversaires directs pour gagner l’épreuve. Il avait un débours d’1 heure, 9 minutes et 19 secondes, sur Tanguy Bouroullec encore en mer, au terme de la première étape entre les Sables d’Olonne et Santa-Cruz.

Les impressions de Pierre à son arrivée : « Je suis hyper content. Jusqu’au bout, j’ai eu peur d’un retour. Je ne savais pas que j’étais premier avec autant de distance. C’est maintenant la libération ! Je me suis donné tout au long de cette deuxième étape sans jamais rien lâcher. Je voulais gagner et c’est fait ! Cela s’est joué vraiment sur la stratégie météo et non uniquement sur la vitesse de nos voiliers. J’avais un plan avant le départ et il a fonctionné. Je me suis fait confiance et j’ai donc fait les bons choix. Je voulais rempoter la Mini avec panache. Je crois que j’ai coché cette case. Je me suis fait mal physiquement et mentalement notamment avec les nombreuses sargasses qui m’ont causé des soucis. J’ai une grande pensée pour mon père qui nous a quitté lorsque j’ai reçu la coque de mon prototype. Je pense fort à lui. David Raison, l’architecte de mon bateau, a fait un voilier incroyable. A partir de 15 nœuds, il planait tout le temps. J’adore vraiment la course au large. Je souhaite dans l’avenir naviguer sur de plus grands voiliers, faire la Transat Jacques Vabre et la Route du Rhum et proposer mes services en routage météo. »

Flashback

Quelle course pour Pierre Le Roy ! Il avait déjà été un grand animateur de la première étape restant leader longtemps mais se faisant rattraper dans la dernière ligne droite sans grande conséquence au classement général provisoire. Sur la deuxième étape, malgré un départ moyen et quelques hésitations à cause d’un énorme anticyclone barrant la route vers les Antilles, Pierre a vite retrouvé ses esprits dirigeant son voilier au Sud au meilleur moment et jouant précisément les oscillations du vent, plaçant, dans le petit temps, des empannages au cordeau ! Il prenait alors le leadership et ne cessait de creuser sur ses adversaires, plongeant à la latitude de l’archipel du Cap-Vert, et réussissant en faisant de l’Ouest a enfin touché les alizés habituels. La suite se déroulait comme dans un bon roman puisque, le navigateur, qui a beaucoup navigué à Dunkerque, filait à belles vitesses en direction de la Guadeloupe avec une certaine insolence et beaucoup de maitrise. Au palmarès de la Mini Transat, Pierre succède à François Jambou et il devient le deuxième nordiste à gagner cette traversée de l’Atlantique en solo et surtout sans communication avec l’extérieur, après Thomas Ruyant en 2009, actuellement leader de la Transat Jacques Vabre, un signe ?

Un projet rondement mené

Cinquième de la Mini Transat 2019 dans la catégorie des voiliers de série, Pierre a très vite eu comme objectif suivant la victoire en prototype. Il a alors tout mis en place pour ce but final. Avec son compère Cédric Faron, Pierre a lancé la construction d’un voilier à étrave ronde signé de l’architecte David Raison, ancien vainqueur de la Mini avec TeamWork ! Mis à l’eau en février cette année, TeamWork, également soutenu par Arthur Loyd, Oslo, Custo Pol, et qui porte également les couleurs de l’association réseau Etincelle, a vite fait ses preuves. Pierre a cumulé cinq podiums en avant-saison dont une victoire en solitaire sur l’ancienne Transgascogne et en double sur le Mini Fastnet. Il s’est présenté fin septembre au départ de la Mini Transat Eurochef avec beaucoup d’assurance et la certitude qu’il pouvait aller au bout. Il achève ce jour une grande saison et va pouvoir désormais penser à sa la suite de sa carrière de marins sur les traces d’Yves Le Blévec, Ian Lipinski, Thomas Ruyant, Yannick Bestaven, Armel Tripon. Bob Salmon, fondateur de la Mini, en 1977, doit être heureux au paradis.

 

 

 

 

Revue de presse

novembre, 8BLOG...

En vrac quelques retombées web TB Press sur la Transat Jacques Vabre :

https://www.bfmtv.com/grand-littoral/videos/transat-jacques-vabre-thomas-ruyant-place-apres-le-depart_VN-202111080199.html

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/profession-reporter/transat-jacques-vabre-dans-l-intimite-du-marin-avec-son-bateau_4819241.html#xtor=CS2-765-%5Bautres%5D-

https://www.courseaularge.com/transat-jacques-vabre-sebastien-audigane-avec-francois-jambou-un-duo-atypique.html

https://www.ouest-france.fr/bretagne/concarneau-29900/entretien-le-navigateur-concarnois-francois-jambou-sera-au-depart-de-la-transat-jacques-vabre-d147a99a-302f-11ec-b653-4cec8da29c4d

https://www.leparisien.fr/seine-maritime-76/transat-jacques-vabre-thibaut-vauchel-camus-se-lance-dimanche-au-havre-contre-la-sclerose-en-plaque-04-11-2021-YI4TRABX4NHD7KRXOVSE37QU4U.php

https://actu.fr/sports/sports-nautiques/transat-jacques-vabre-lancien-skipper-de-fenetrea-erwan-le-roux-va-renouer-avec-la-competition_46137685.html

https://www.ouest-france.fr/bretagne/auray-56400/pays-d-auray-sur-la-transat-jacques-vabre-erwan-le-roux-et-xavier-macaire-vont-tout-donner-37a54862-3bea-11ec-b9a0-60ef7849bf45

 

Jean Marre en piste pour l’Atlantique !

octobre, 27Jean Marre

Le jeune navigateur Jean Marre, originaire de Saint-Germain-en-Laye, prendra le départ de la deuxième étape de la Mini Transat Eurochef vendredi. Le skipper du voilier de série « Sport dans la Ville – Time for The Planet » est huitième au classement général provisoire après le rocambolesque acte 1 entre Les Sables d’Olonne et Santa-Cruz aux Canaries. Direction Saint-François en Guadeloupe avec l’ambition affichée d’arriver au bout de sa première traversée de l’Atlantique en solitaire et en compétition et, pourquoi pas, d’accrocher un top 10 ; ce qui serait une belle victoire !

  • De quoi as-tu occupé ton temps lors de ces trois semaines d’escale canarienne ?

J’ai eu, comme d’habitude, beaucoup de difficultés à reprendre mes esprits suite à l’intense première étape. Il m’a fallu une semaine pour récupérer. J’ai passé pas mal de temps avec les concurrents. Nous avons visité l’île de la Palma. J’ai aussi et évidemment préparé mon voilier pour la deuxième étape. Une pluie de cendre s’est abattue sur nos voiliers au ponton. Elle venait de l’éruption volcanique qui sévit depuis quelques semaines et qui fait beaucoup de mal à la population. Je pense à elle. 8000 personnes ont été déplacées à cause de leur maison détruite. Cela rend un peu futile notre histoire !
En tout cas, je vais m’atteler cette semaine à continuer à laver mon bateau et à démonter le plus possible de pièces mécaniques comme les winchs car la poussière peut faire des ravages.

  • Le jury de la Mini Transat a accordé une bonification de 24 heures à 80 concurrents suite à leur escale lors de la première étape. Qu’en penses-tu ?

C’est, à mon avis, la décision la moins pire. La plupart des concurrents est satisfait. Cela remet certains dans le jeu. Les écarts avec le premier sont importants à partir du quatrième au classement général mais il peut se passer de nombreuses choses sur cette deuxième étape et on verra les meilleurs à l’arrivée, j’en suis certain. Je ne m’occupe pas de trop de cette histoire. Je ne joue pas vraiment la victoire. Mon projet est nouveau. J’ai commencé la course au large il y a peu. Mon souhait est d’arriver en Guadeloupe dans les meilleures conditions. Je suis, tout de même, compétiteur et j’ai bien remarqué que la quatrième place n’est pas si loin et que, dans le même temps, le 12ème est également proche de moi en temps. Tout est donc possible ! J’ai appris sur l’acte 1. Je sais là où je dois m’améliorer. Je dois être plus constant dans mon effort, me concentrer dans mes prises de décision notamment dans les phases où je ne suis pas à l’aise à savoir le petit temps.

  • As-tu une vision de la météo à venir après le départ vendredi ?

Pour l’instant, c’est un peu n’importe quoi. Les alizés ne sont pas en place. Il est possible que l’on connaisse trois jours de molle dès le début de l’étape. C’est la cata ! Je pense que cette deuxième étape sera très longue, plus de 15 jours de navigation. J’ai hâte de m’y remettre et d’aller au bout de mon aventure. Je me sens tellement bien sur l’océan !