TRANSAT AG2R LA MONDIALE : victoire éclatante d’Adrien Hardy et Thomas Ruyant !
Le nantais Adrien Hardy et le nordiste Thomas Ruyant remportent la 14ème édition de la Transat AG2R La Mondiale en 18 jours, 11 heures, 48 minutes et 22 secondes, à la moyenne de 8,76 nœuds et avec une distance parcourue entre Concarneau et Saint-Barthélemy de 4 216 milles. Avec cette victoire, ils s’offrent même le record de l’épreuve qui datait de 2006 ! Grâce à une trajectoire optimale et un sens du risque mesuré, le duo Hardy-Ruyant a construit patiemment sa victoire. Dans le trio de tête dès le départ de Concarneau, puis longtemps 2e dans le sillage de BRETAGNE CMB PERFORMANCE, AGIR RECOUVREMENT s’est emparé des commandes de la flotte le 10e jour de course, position qu’il conservera jusqu’à l’arrivée. C’est grâce à une lecture fine du régime météo que le duo Hardy-Ruyant choisi une route plus directe en bordure d’anticyclone, qui s’avérera la plus judicieuse en termes de compromis distance à parcourir/vitesse du bateau.
Avec cette brillante victoire, Adrien Hardy remporte sa 2ème transatlantique (après la Solidaire du Chocolat en 2013 en Class 40 avec Tanguy De Lamotte) et conforte, après sa 2e place à la Solitaire du Figaro 2017, ses Mini Transat, ses 4 victoires d’étape sur la Solitaire et sa victoire lors de la Generali Solo son statut de marin français incontournable et authentique. Thomas Ruyant, vainqueur de la Transat Mini 6.50 en 2009, de la Route du Rhum en Class 40 en 2010 inscrit une nouvelle grande course à son palmarès et entre dans l’histoire de la course au large avec ce triplé inédit !
Ce succès consacre un duo de navigateurs qui font partie des plus talentueux de leur génération, binôme qui a déjà éprouvé son endurance et son brio en terminant 4e de la Transat Jacques Vabre en 60 pieds en 2015. C’est aussi une certaine manière de naviguer qui est ici consacrée : un sens marin fondé sur l’observation attentive des nuages et du ciel, sur l’importance de l’intuition dans la course au large plutôt que la toute-puissance des routages et des algorithmes ; une liberté de naviguer qui se traduit par une souplesse dans le choix des trajectoires, le jeu avec les paramètres météos et les variations de brise plutôt que le contrôle des adversaires et la navigation groupée. C’est donc un certain panache marin, discret à terre, mais opérant et efficace en mer qui est ici primé. C’est enfin l’engagement dans la durée qui est récompensé avec le soutien infaillible depuis 11 ans de la société choletaise AGIR RECOUVREMENT.
Le nantais Adrien Hardy va désormais tenter d’être au départ de la prochaine Route du Rhum dans la catégorie des Class 40 et rêve de Vendée Globe, tout comme le nordiste Thomas Ruyant, qui après avoir goûté avec passion au dernier Tour du Monde en Solitaire, met actuellement tout de son côté pour être sur la ligne de départ en 2020.
La déclaration d’arrivée d’Adrien Hardy :
« Cette victoire est très satisfaisante ! C’est un succès qui s’est bâti sur une somme de petits riens qui font beaucoup à l’arrivée ! Vague après vague, heure après heure, il a fallu être engagé sur tous les fronts pour terminer en tête. C’est un sport difficile, un peu extrême, car il faut maitrise une quantité incroyable de paramètres.
Cette victoire c’est la réussite d’un binôme. On a bien fonctionné, on s’est apporté mutuellement. On a eu les bons réglages entre nous, il faut un régime optimisé, car si on a 2 moteurs qui ne tournent pas rond au même rythme ça ne marche pas. Les nuits étaient assez dures, on se donnait les infos principales et l’un allait se coucher, l’autre barrait. On faisait deux points stratégiques ensemble, un le matin et l’autre soir. On était vite d’accord sur les choix stratégiques : il n’y avait pas de tergiversation. Une des forces de notre duo c’est la prise de décision : il y a une discussion entre nous, chacun présente son interprétation de la situation, l’autre contre argumente pour mettre à l’épreuve la proposition et on prend une décision généralement rapidement. Il n’y a pas de négociation à bord qui débouche sur un compromis : la discussion est capitale, mais il faut choisir efficacement et être en mode attaque. On était d’accord sur l’option à prendre au nord après les Canaries. »
« C’est pour moi la fin d’un cycle, car c’est ma dernière course en Figaro Bénéteau 2, c’est une très belle récompense de terminer sur une victoire avec mon bon vieux « Appache » ! C’est aussi une récompense collective pour mon partenaire qui s’est engagé dans la durée depuis 11 ans, la fidélité de tous pendant ces années. C’est une victoire précieuse pour un sportif et un sponsor, je suis fier de leur offrir cette victoire ! Ils m’ont bien aidé à arriver là, aider à me battre sur l’eau, c’est une responsabilité importante de confier la conduite d’un bateau, de traverser l’atlantique à leur couleur, ça a bien marché et ça marche bien depuis 11 ans ! »
« Cela fait 11 ans que je fais principalement du Figaro, j’ai des envies de changements, de naviguer sur des bateaux plus gros : j’aimerais être sur le départ de la prochaine Route du rhum en Class 40, il faudrait que cela se concrétise dans les semaines à venir. Et puis, un projet Vendée Globe m’attire beaucoup… »
La déclaration d’arrivée de Thomas Ruyant :
« Après deux transats gagnées en 2009 et 2010, je suis très content de renouveler cela avec mon pote Adrien ! Ce qu’on vit est super fort : on gagne la transat de référence du circuit Figaro, et le Figaro est le circuit le plus relevé de la course au large… C’est une immense satisfaction d’arriver ici aux Antilles en tête. Ce sont des moments rares dans la vie d’un sportif !
On a une façon de naviguer avec Adrien qui est assez proche. Nous ne naviguons pas à l’écart de la flotte, c’est plutôt la flotte qui cherche à naviguer groupée… On s’était dit avec Adrien qu’on voulait faire notre route et ça a fonctionné !
On navigue en fonction de la météo pas de la flotte : on voulait faire de la stratégie sur cette Transat, à la fin on a fait de la tactique sur les 10 dernières heures de course pour contrôler CMB. C’est un peu différent sur la Solitaire du Figaro, mais sur une transat, c’est la trajectoire qui compte. »
Ce jeudi, à 16h40, Aymeric Chappellier a franchi la ligne d’arrivée de la première édition des 1000 Milles des Sables, remportant ainsi la course (une boucle de 650 milles au départ et à l’arrivée des Sables via Gijón et le banc de Guérande) après un superbe match avec Phil Sharp et Sam Goodchild, mais aussi et surtout une grosse frayeur à la suite d’une collision avec un rondin de bois qui a largement endommagé la quille du bateau, mercredi soir. Si un temps, le skipper d’AINA Enfance et Avenir s’est posé la question de jeter l’éponge après la marque spéciale d’Oléron et de faire route directement vers La Rochelle où son Class40 doit être gruté dès demain 8 heures, il a finalement fait le choix de poursuivre la course. Bien lui en a pris puisqu’il frappe d’entrée de jeu un grand coup avec cette victoire, confirmant ainsi son rang de favori pour la suite de la saison et, notamment pour la Route du Rhum, dont il a désormais la qualification en poche.
Les Sports Nautiques Sablais, club de voile des Sables d’Olonne, organisent du 7 au 14 juillet prochain le Championnat du Monde des J/80 en collaboration avec la Classe Française de la série. 120 équipages de toutes les nationalités sont attendus cet été sur le plan d’eau vendéen pour des courses au contact. Ce Mondial sera le plus grand rassemblement de monotypes, voiliers identiques, en France en 2018 et promet un superbe spectacle estival sur le plan d’eau cher aux marins du Vendée Globe. 
Coup d’envoi de la saison 2018 du Belem : le 31 mars puis les 1, 2, 7 et 8 avril, le Belem réouvrira ses ponts aux visiteurs nantais de 10 à 18h quai de la Fosse, après un vaste chantier d’hiver. Il entamera ensuite une première navigation le 17 avril à Concarneau en direction de Saint-Brieuc.