QUI SONT LES LAUREATS ATOUT SOLEIL 2023 ?

Apporter un soutien aux associations qui développent des projets innovants en faveur d’un public fragilisé, c’est l’objectif que s’est fixée depuis 2007 l’opération de mécénat Atout Soleil, portée par le fonds de dotation « Nos Épaules et Vos Ailes », GPMA et l’assureur Generali.

Pour sa 16ème édition, le prix Atout Soleil a été remis le 5 décembre dernier à Paris à 15 associations qui œuvrent concrètement dans nos territoires pour prévenir les violences sexistes et sexuelles, familiales et conjugales, et identifier, protéger et accompagner les victimes pour les aider à sortir de leur situation mais aussi pour rebâtir leurs vies.

Thierry Gaudeaux, Secrétaire de GPMA, précise : « 170 associations de l’ensemble du territoire ont répondu à ce nouvel appel à projets. C’est un nombre conséquent qui témoigne de l’ampleur du phénomène des violences dans notre société et de l’importance d’accompagner les victimes. Il a été très difficile de ne sélectionner que quinze associations car les projets soumis étaient aussi riches que variés. Avec le prix Atout Soleil, nous avons voulu donner un coup de pouce tout particulier aux associations qui apportent des réponses spécifiques pour prévenir les violences, accompagner les victimes et les aider à reconstruire leur vie en retrouvant leur autonomie. Au-delà de la dotation financière qui leur sera octroyée, les lauréats du prix bénéficieront d’un accompagnement en matière de communication qui leur permettra de gagner en visibilité et d’augmenter leur impact. Je tiens à remercier les collaborateurs des réseaux Generali qui parrainent les associations locales et qui nous ont fait remonter les initiatives. »

Place donc aux lauréats :

La Fondation le Refuge, implantée dans la Loire, qui apporte un toit et un soutien personnalisé aux jeunes victimes de violences, chassés du domicile familial compte tenu de leur orientation sexuelle.

L’association France Victimes 85, implantée en Vendée, qui propose aux mineurs victimes de violences d’être accompagnés d’un chien d’assistance judiciaire dans tous les actes de la procédure, de l’audition jusqu’au jugement.

L’association SaVoie des Femmes, basée à Chambéry, qui propose des ateliers « mères-enfants » aux victimes de violences pour libérer leur parole, gérer leurs émotions et renforcer leur relation.

L’association Une Voix pour Elles, implantée dans les Alpes-Maritimes, qui offre aux victimes de violences une aide matérielle et logistique pour quitter le domicile d’un conjoint.e violent.e et leur permettre de réemménager dans les meilleures conditions possibles.

L’association Famille au grand cœur, basée à Montpellier, qui propose des hébergements sécurisés et un soutien adapté aux jeunes LGBT+ demandeurs d’asile ou réfugiés.

L’association Ikambere, implantée en Seine-Saint-Denis, qui propose un accompagnement global aux femmes victimes de violences porteuses du VIH.

L’association « CIF-SP, Solidaires entre les âges », basée à Poitiers, qui accompagne les personnes âgées, les adultes en situation de handicap et les aidants familiaux victimes de violences.

La Sauvegarde 29, basée à Brest, qui propose aux enfants victimes des ateliers innovants favorisant la libération de la parole et la prévention des violences intra-familiales.

L’association Solidarnum, implantée sur l’ile de la Réunion, qui développe une application numérique visant à repérer, informer et orienter les enfants et adolescents victimes de violences intra-familiales.

L’association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir, basée à Paris, qui anime la seule ligne d’écoute téléphonique dédiée aux femmes en situation de handicap et victimes de violences.

L’association Mon Âme Sœur, implantée dans le Val-d’Oise, qui crée un centre de reconstruction pour les enfants de 3 à 17 ans victimes de violences conjugales.

La fédération nationale d’aide aux victimes en France, France Victimes, qui propose une plateforme en ligne sécurisée et gratuite permettant aux victimes d’être mieux accompagnées sur le plan juridique, psychologique et social.

L’association Agena, basée à Amiens, qui propose un dispositif mobile d’information, d’écoute, d’échanges et d’orientation notamment sur les questions des violences pour atteindre des communes rurales et péri-urbaines.

L’antenne de Vallauris d’Apprentis d’Auteuil (Alpes-Maritimes), qui propose des ateliers d’éducation sexuelle aux jeunes de 7 à 17 ans afin de prévenir les violences et/ou discriminations faites aux femmes.

La Maison des Femmes de Saint-Denis avec le collectif « Prévenir, Protéger, Réparer », qui organise une caravane qui sillonne toute la France pour lutter contre les violences sexuelles faites aux enfants et sensibiliser le plus grand nombre à une meilleure prise en charge des victimes.

Prévenir et agir contre les violences : le Dr Ghada Hatem grand témoin du prix Atout Soleil

Dr Ghana Hatem

Apporter un soutien aux associations qui développent des projets innovants en faveur d’un public fragilisé, c’est l’objectif que s’est fixée depuis 2007 l’opération de mécénat Atout Soleil, portée par le fonds de dotation « Nos Épaules et Vos Ailes », GPMA et l’assureur Generali.
Pour sa 16ème édition, le prix Atout Soleil récompensera le 5 décembre prochain à Paris, 15 associations qui œuvrent concrètement dans nos territoires pour identifier, protéger et accompagner les victimes de violences sexistes et sexuelles, familiales et conjugales, au sein du foyer et en dehors, les aider à sortir de leur situation mais aussi à rebâtir leurs vies.
Grand témoin de cette nouvelle édition, le docteur Ghada Hatem, fondatrice de la Maison des Femmes de Seine-Saint-Denis, nous explique en quoi cette thématique représente un enjeu majeur pour notre société et revient sur les principales priorités d’action à mener.

En tant que grand témoin de la 16ème édition du prix Atout Soleil et membre du jury de sélection, pourriez-vous nous expliquer en quoi ce prix revêt une importance particulière ?

C’est avant tout une opportunité d’offrir une visibilité accrue à une problématique, la lutte contre les violences, qui me tient particulièrement à cœur. C’est essentiel car s’il y a bien eu une certaine forme de prise de conscience, la lutte contre les violences reste un défi complexe qui nécessite une attention continue.
Aujourd’hui, par exemple, nous comprenons mieux grâce à des travaux de recherche et des enquête approfondies que les violences sexistes, sexuelles, familiales et conjugales ont un impact dévastateur sur la santé et le bien être des individus. Nous savons que les problèmes de violences engendrent pour les victimes des dépressions et de l’anxiété, des altérations de la santé physique pouvant se traduire à terme par des maladies chroniques, l’adoption de comportements à risque tels que la consommation abusive de substances, des tendances suicidaires, un isolement social, etc.
Il reste selon moi, encore du chemin à parcourir pour prévenir et accompagner les victimes. Pour créer un changement significatif dans la société, il est essentiel de comprendre que les différentes formes de violences ne sont pas isolées, mais souvent interconnectées.

Quel regard portez-vous sur les projets des associations lauréates du prix Atout Soleil ?

Les projets portés par les 15 associations lauréates du prix Atout Soleil sont très éclairants car ils montrent bien que les violences ne se limitent pas seulement à des actes physiques, mais englobent également des aspects psychologiques, économiques et sociaux. Il faut pouvoir apporter des réponses spécifiques pour chaque victime, leur proposer une prise en charge adaptée et un accompagnement sur la durée. Pour lutter contre toutes les formes de violences, il faut aussi mener des actions de prévention dès le plus jeune âge, en faire un sujet qui nous concerne tous.
C’est dans cet état d’esprit que nous avons créé en 2016 la Maison des Femmes de Seine-Saint-Denis. Nous souhaitions proposer un lieu qui puisse apporter une réponse à un manque criant de ressources spécifiques pour les femmes confrontées à diverses formes de violences. La Maison des Femmes est rattachée à un hôpital et travaille avec près de 80 professionnels répartis au sein de 4 unités de soin spécialisées, offrant une approche unique en France pour la prise en charge complète des victimes, du soutien psychologique à l’assistance juridique, en passant par des programmes d’autonomisation économique. Nous menons également de nombreuses actions de prévention notamment au sein des établissements scolaires ou encore en entreprise. Nous intervenons aussi auprès des auteurs qui sont parfois en prison.

Vous mentionnez que les violences faites aux enfants demeurent un point préoccupant ?

Une modification récente de la législation a reconnu aux enfants exposés à des violences conjugales le statut de co-victime, un progrès par rapport à leur ancien statut de simples témoins. Bien que cette évolution soit positive, le tabou persiste, notamment autour de l’inceste et des violences faites aux enfants. Le récent rapport de la CIIVISE offre des informations instructives à ce sujet, révélant que 160 000 enfants subissent de l’inceste chaque année. Sur les 27 000 témoignages de victimes recueillis en trois ans par l’institution, seules 8% des victimes ont été crues et protégées.
Actuellement, les solutions ne sont pas à la hauteur, en particulier pour les enfants pris en charge par des dispositifs d’aide sociale à l’enfance. Les témoignages de maltraitance au sein de familles d’accueil sont nombreux, et à l’âge adulte, ces jeunes se retrouvent souvent sans solution, confrontés aux séquelles d’une absence d’amour et de considération. Ces expériences difficiles ont des répercussions directes sur leur bien-être et leur santé, entraînant des troubles comportementaux et émotionnels qui peuvent les conduire à perpétrer ou subir à nouveau des actes violents.
Il est encourageant de constater que de nombreuses associations qui ont candidaté au prix Atout Soleil intègrent la question des violences faites aux enfants. Plusieurs projets lauréats du prix visent à libérer la parole des enfants victimes grâce à des ateliers « mères-enfants » victimes, ou encore à les repérer via des interventions dans les établissements scolaires sur la thématique de l’éducation à la sexualité, etc. D’autres initiatives s’efforcent de sensibiliser les auteurs de violences à la parentalité. Enfin, des projets accompagnent ces jeunes traumatisés dans leur reconstruction, en leur offrant des espaces propices à la reprise de confiance et à un nouveau départ dans leur vie. Je pense notamment aux initiatives ciblant des mineurs chassés par leurs parents compte tenu de leur orientation sexuelle ou encore aux réfugiés qui ont dû quitter leur pays.

Quels domaines considérez-vous comme prioritaires pour lutter contre les différentes formes de violences ?

La libération de la parole a conduit les femmes victimes à dénoncer davantage les violences qu’elles subissent. Cependant, il est crucial que ces témoignages soient accueillis de manière bienveillante et qu’un suivi adapté et concret soit proposé. Bien que le paysage médical ait évolué, plaçant les violences au premier plan des priorités de santé publique, il subsiste un manque de formation des professionnels de santé sur comment interroger des patients victimes, déterminer des actions à entreprendre après des révélations traumatiques. Je pense donc que la formation de tous les professionnels susceptibles d’entrer en contact avec des femmes et des enfants victimes est une priorité. Cela inclut les crèches, les médecins, les écoles, ainsi que les personnes en charge d’activités sportives ou parascolaires, les policiers, etc. Les magistrats doivent aussi bénéficier d’une formation pour comprendre les comportements des agresseurs et des victimes afin de discerner la vérité. De plus, il est essentiel de les doter de moyens supplémentaires pour traiter le nombre important de dossiers déposés.
Une deuxième priorité concerne la santé mentale des victimes, un sujet selon moi encore trop minimisé. Les personnes souffrant de troubles psychiques font face à de nombreux obstacles tels que la stigmatisation, un accès limité aux soins, des difficultés sociales et financières, et une surmortalité. Des moyens supplémentaires sont cruellement nécessaires, car notre système actuel présente des défaillances importantes.
Chaque année par exemple, plus de 20 000 femmes et enfants ont besoin d’un hébergement d’urgence pour échapper à des situations de violence. Seule la moitié de ces demandes peuvent être pourvues et il faut parfois plusieurs semaines pour qu’une place se libère. Grâce au prix Atout Soleil, des associations lauréates vont par exemple pouvoir accroître leurs capacités d’accueil et contribuer à répondre à cette problématique.
L’engagement d’entreprises comme Generali et GPMA à travers le fonds de dotation « Nos Épaules et Vos Ailes » est en ce sens essentiel. Il permet de financer des projets pour qu’ils puissent se pérenniser, être essaimés, changer d’échelle. Cette opération de mécénat démontre aussi qu’il est nécessaire d’agir collectivement. Les entreprises ont un vrai rôle à jouer pour mettre en avant les enjeux liés à ces questions de violences qui concernent la société dans son ensemble.

Un programme de navigation 2024 exceptionnel, pour le trois-mâts qui transportera la Flamme Olympique de Paris 2024 depuis la Grèce !

La Fondation Belem Caisse d’Epargne dévoile ce jour son programme de navigations 2024, construit autour du transport méditerranéen de la Flamme Olympique de Paris 2024 (Athènes-Marseille // 27 avril – 8 mai 2024) : 25 navigations Belem inédites sont proposées à tous, depuis la Grèce jusqu’à l’Ecosse et jalonnées de 11 escales et participations du trois-mâts aux grands évènements maritimes 2024.

Le plus grand rôle de sa vie

« Notre programme 2024 a été pensé autour de la grande navigation qui verra le Belem amener, en France depuis la Grèce, la Flamme Olympique de Paris 2024, portée par une vingtaine de jeunes issus des territoires des Caisses d’Epargne, mécènes historiques du trois-mâts » déclare Christelle de Larauze. « Cette navigation est un honneur pour le Belem qui va jouer le plus grand rôle sa vie. Entre Athènes et Marseille, nous allons vivre des séquences très fortes avec des jeunes découvrant la vie en équipage. L’intensité sera à son paroxysme le 8 mai à Marseille : un milliard de téléspectateurs dans le monde suivra l’arrivée de la Flamme de Paris 2024 à bord du Belem dans la cité phocéenne ».

Un programme de grande amplitude pour embarquer un millier de navigants

En 2024, le Belem va embarquer plus d’un millier de navigants, qui choisiront leur place parmi les 25 navigations proposées à tous, d’une durée comprise entre 2 et 9 jours. En avril, le Belem évoluera depuis Sète jusqu’à Athènes, empruntant les bouches de Bonifacio et le détroit de Messine pour rejoindre la Sicile et ses volcans. Les navigations en eaux helléniques -Catane-Olympie 12-16 avril puis Olympie–Athènes 15-23 avril- seront exceptionnelles. « La Fondation innove en 2024 » enchaîne la déléguée générale de la Fondation Belem Caisse d’Epargne « puisque nous venons enrichir ces deux navigations d’une excursion le 16 avril pour assister à l’allumage de la Flamme de Paris 2024 dans le site historique d’Olympie. » Au printemps, le Belem contournera l’Espagne et le Portugal par les îles Baléares et le détroit de Gibraltar puis remontera la côte atlantique. En été, le Belem piquera au nord pour faire le tour de l’Irlande en passant par les îles –  Scilly et celle de Man – touchant ainsi l’Ecosse et l’Angleterre. A l’automne, le Belem regagnera les côtes normandes et bretonnes puis embarquera les mousses de la Marine en rade de Brest avant de rejoindre La Rochelle en guise de dernière navigation (18-20 octobre). Il hivernera dans la ville blanche.

Un navire très attendu par son public en 2024 sur 11 escales festives et évènementielles

Si le trois-mâts Belem naviguera beaucoup en 2024, il prendra néanmoins le temps, tout au long de son exceptionnel périple, d’ouvrir ses ponts au plus grand nombre dans 11 différents ports : Cannes (12-14 mars), Toulon (16-21 mars), Antibes (23-24 mars), Escale à Sète (26 mars-1er avril), Athènes- Port du Pirée (24-26 avril) et Marseille (9-12 mai) autour du parcours de la Flamme de Paris 2024, puis les premières fêtes maritimes de La Rochelle (20-23 juin) , Bordeaux fête le Vin (27- 30 juin), Brest 2024 (12-17 juillet), les fêtes maritimes de Douarnenez (19-20 juillet) et enfin les journées du patrimoine à Saint Malo (21-22 septembre).

Une victoire et une cascade de succès !

Thomas Ruyant a, tôt ce matin, remporté en compagnie de Morgan Lagravière, la 16ème édition de la Transat Jacques Vabre, catégorie IMOCA. Il signe ainsi un exploit unique, en s’adjugeant les trois dernières grandes courses classiques du circuit, Transat Jacques Vabre 2021, (déjà avec Morgan,) Route du Rhum – Destination Guadeloupe en solitaire, et de nouveau la transat entre Le Havre et Fort De France. Le Dunkerquois rajoute ainsi avec ce troisième succès consécutif, une nouvelle ligne unique et singulière à son palmarès, tout en demeurant à ce jour le seul marin à avoir remporté une victoire en transat à bord de tous les supports monocoques de course au large, Mini 6,50, Figaro, Class40 et IMOCA. Conserver son titre au départ du Havre face à une flotte record de 40 IMOCAs relevait de la gageure, pour un voilier seulement lancé au printemps dernier, et dont la mise au point avait nécessité un chantier estival. Comme il y a deux ans, comme l’an passé en Guadeloupe, Ruyant, Lagravière et FOR PEOPLE signent une incontestable victoire, qui prend aux yeux du collectif mis en avant par le projet sportif de l’écurie TR Racing, une résonance particulière. Donner du sens à la performance est en effet devenu le credo de Thomas, de son équipe, de ses partenaires, Advens et Leyton, et cette victoire est d’autant plus belle qu’elle va accélérer la reconnaissance et l’action du Réseau Entourage et du fonds citoyen Team for the Planet réunis au sein du collectif We Sail for People and Planet.

Thomas Ruyant :
“Je suis avant tout heureux pour l’équipe, pour tous les gars qui ont travaillé comme des fous depuis la mise à l’eau du bateau en début d’année, tout l’été ensuite, après à notre avarie du Fastnet. On revient de loin ! On est parti du Havre le couteau entre les dents, mais avec peu de certitudes car nous avions en définitive très peu navigué. Le bateau est tout simplement fabuleux, dure, bruyant, mais fabuleux ! et la complicité avec Momo a fait le reste ! On a beaucoup donné car on a passé beaucoup de temps à barrer. Je ne me focalise pas sur les résultats, double victoire sur cette Jacques Vabre, victoire sur la Route du Rhum. Je suis juste content d’être là, et de pouvoir concrétiser le travail de l’équipe. Je crois qu’on a fait les bons choix, techniques et humains avec Alexandre Fayeulle, et le talent de l’équipe a fait le reste. »

Morgan Lagravière :
“On est content que tout s’arrête, notamment le bruit infernal des foils à haute vitesse. On est dans l’émotion, car on sait d’où on vient, et on connait le travail énorme abattu par toute l’équipe pour nous permettre d’être ici. On est dans la dynamique souhaitée en début d’année, avec tout ce collectif à deux bateaux. Deux voiliers d’une même écurie sur le podium, c’est génial ! Vivre pour la seconde fois consécutivement ces moments avec Toto, c’est magique. Et que dire de son triplé historique en rajoutant sa victoire sur la Route du Rhum ! Il y a eu énormément d’engagement, d’investissement dans cette transat. On égale notre résultat de 2021, mais sur la forme, on a fait encore mieux. »

Solidaires En Peloton, Thibaut Vauchel – Camus et Quentin Vlamynck gagnent la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre

Thibaut Vauchel – Camus, 45 ans, et Quentin Vlamynck, 32 ans, après une saison de haut vol à bord de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ambassadeur depuis plus de 10 ans des patients atteints de la Sclérose En Plaques, remportent la 16ème édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre.

C’est la deuxième grande victoire du marin malouin – guadeloupéen sur une traversée de l’Atlantique après The Transat 2016 en Class 40 et la première pour Quentin Vlamynck, à bord d’un trimaran de 50 pieds.

Thibaut Vauchel – Camus avait cette ambition depuis son intégration dans le circuit Ocean Fifty. C’est fait depuis aujourd’hui et le passage de la ligne d’arrivée à Fort-de-France à 20 heures 7 minutes et 40 secondes (heure martiniquaise) en 11 jours, 11 heures, 22 minutes et 27 secondes.

Le duo qui soutient la Fondation ARSEP rend une copie parfaite. Il avait remporté l’acte 1 de cette Route du Café entre Le Havre et Lorient. Puis, depuis le nouveau départ du Morbihan, les tempêtes étant passées par là, Solidaires En Peloton n’a quasi jamais quitté la place de leader négociant parfaitement le passage d’une grande dorsale anticyclonique au nord de Madère.

Avec ses routeurs, Eric Mas et Fred Duthil, le duo de Solidaires En Peloton a ensuite toujours fait les bons choix accélérant inexorablement dès que les conditions de portant étaient au rendez-vous. Malgré l’abandon malheureux d’une partie de la flotte des Ocean Fifty, Thibaut et Quentin, très communicatifs quant à leur joie d’être en mer, réalisent une sacrée performance. Cette victoire est également celle des partenaires du Défi Voile Solidaires En Peloton, Delanchy Transports, Le Groupe Magellim, B&B HOTELS, SFEE et Sanofi, le groupe de partenaires de Dinan et de Saint-Malo qui depuis de nombreuses années, se mettent dans l’ombre pour mettre en lumière les patients de la Sclérose En Plaques et la recherche contre cette maladie. Plus de 600 patients ont d’ailleurs navigué à bord de Solidaires En Peloton depuis 11 ans !

Ils ont dit :

Thibaut Vauchel – Camus : « C’est quelque chose que je cherche depuis quelques années cette belle victoire sur une Transat. C’est enfin réussir quelque chose d’assez incroyable. Gagner une transat en multicoque, ce n’est pas rien. Nous nous sommes bien adaptés à ces deux étapes. Dans notre sport, on passe notre temps à faire ce qui n’est pas prévu et à ne pas faire ce qui est prévu. Un an après mon chavirage sur la Route du Rhum, je suis très heureux d’offrir aux 120 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques, à mes partenaires cette première place. Avec Quentin, nous avons été très en phase tout au long de cette étape ente Lorient et Fort- de- France prenant les bons choix et bien aiguiller par nos routeurs. »

Quentin Vlamynck : « L’erreur peut vite arriver sur ces bateaux. Nous n’avons rien lâché tout au long de cette transat. Nous sommes contents d’en arriver là. C’est beaucoup de travail. Nous allons en profiter. Je suis super fier que le bateau que nous avons imaginé avec Romaric, Fabienne et Lalou marche fort. Je me sens vraiment bien à bord de ce bateau. C’est une super expérience d’avoir navigué avec Thibaut sur cette Transat. J‘en sors renforcé pour mon avenir sur le circuit Figaro dès 2024. »

Brigitte Delanchy, Présidente du groupe Delanchy et porte-parole des partenaires : « Vive cette équipe de choc ! Il y a une solidarité hors norme dans ce Défi Voile Solidaires En Peloton. J’ai trouvé Thibaut et Quentin en osmose tout au long de la course. Nous sommes fiers d’eux. C’est également une victoire contre la Sclérose En Plaques. Notre duo est passé par des hauts et des bas qui caractérisent cette maladie. Cela donne beaucoup d’espoir, la preuve est là. Nous sommes nombreux en Martinique et en métropole à suivre ce super projet. C’est un aboutissement pour les partenaires car nous attendions cette grande victoire. Bravo aux marins et à notre Thibaut qui est très professionnel et qui incarne au mieux nos messages en faisant notamment naviguer toute l’année des patients. »

La boucle est bouclée !

Arrivée Etape 2 – Saint-François (GUADELOUPE – FR)

Ce lundi 13 novembre à 1h41 (heure de Paris), Caroline Boule est arrivée en Guadeloupe, bouclant ainsi les 2 700 milles de la deuxième étape de La Boulangère Mini Transat en 15e position chez les Proto. Une place dont elle s’empare également au classement général de l’épreuve (avant jury). Si le résultat sportif est en-deçà de ses attentes, la skipper de Nicomatic est toutefois parvenue à aller au bout de son aventure malgré les embûches. A avancer au-delà de ses limites et ainsi à relever le défi de traverser l’Atlantique en solitaire sur un bateau de seulement 6.50 mètres grâce à une détermination inébranlable.

« Au moment où j’ai franchi la ligne je me suis que c’était dingue, que j’avais traversé l’Atlantique ! C’est quand même assez fou de faire ça tout seul sur un si petit bateau ! Lorsque l’on vit entouré de « voileux », on pense que c’est normal de faire ce genre de choses, mais en réalité, ça ne l’est pas du tout ! », a commenté Caroline à son arrivée à Saint-François, très tôt ce lundi matin. De fait, faire le grand saut à travers l’Atlantique en solitaire en Mini 6.50 est une aventure totale, intense, au plus près des éléments. « C’est un engagement de chaque instant, la nécessité de mobiliser, seul, toutes ses ressources », a confirmé la skipper de Nicomatic qui, très vite après le départ de La Palma, n’a pas eu d’autre choix que de faire escale à Puerto de la Estaca, dans le nord-est de l’île Canarienne de El Hierro à la suite d’un problème de pilote. « A partir du moment où je me suis retrouvée derrière, j’ai compris que ce n’était plus pour la performance que je faisais cette Mini Transat. Mon principal objectif est alors devenu d’arriver de l’autre côté coûte que coûte et j’ai fait de mon mieux pour ça », a assuré la navigatrice qui s’est alors totalement engagée dans l’action, repoussant ses limites à au-delà de ce qu’elle pensait atteignable et imaginable.

Des pistes à explorer

« Ça a été extrêmement dur tout le temps mais ça valait le coup !  Il y a eu des moments géniaux et d’autres particulièrement éprouvants. Ce que j’ai trouvé le plus difficile, c’est le fait d’être trempée en permanence. Je pense que je vais avoir du mal à m’en remettre psychologiquement », a avoué Caroline Boule qui est également nettement sortie de sa zone de confort physiquement. « Nicomatic est un bateau très innovant mais aussi très exigeant. Il n’empêche que j’ai pris énormément de plaisir sur cette deuxième étape, ce qui n’avait pas été le cas lors de la première. La dernière journée a indiscutablement été l’un des meilleurs moments de ma course. Il y avait du vent très fort. Je n’avais plus d’aérien donc je ne sais pas quelle force de vent il y avait, mais j’avais deux ris dans la GV puis mon spi médium arisé, et ça volait vraiment très bien », a relaté la skipper qui a ainsi grappillé de nombreuses places dans les derniers milles, confirmant le remarquable potentiel de sa machine. « Le bateau n’a que deux ans et il est tellement différent des autres que je pense que c’est normal qu’il ne soit pas encore au niveau de ceux qui gagnent mais après cette expérience il est certain que les enseignements seront nombreux. Je suis fière d’avoir tracé ma route ces deux dernières années. Au-delà de cette transat, ce projet a été un défi entrepreneurial intense avec la construction d’un voilier très innovant qui arrive d’ailleurs en très bon état en Guadeloupe mais aussi l’animation d’une super équipe et de partenaires géniaux. Je sors de cette aventure très positivement et avec beaucoup de nouvelles envies au grand large », a terminé la régatière qui a toutefois réussi l’essentiel en menant sa monture de l’autre côté de l’Atlantique.