Jean Marre en piste pour l’Atlantique !

Le jeune navigateur Jean Marre, originaire de Saint-Germain-en-Laye, prendra le départ de la deuxième étape de la Mini Transat Eurochef vendredi. Le skipper du voilier de série « Sport dans la Ville – Time for The Planet » est huitième au classement général provisoire après le rocambolesque acte 1 entre Les Sables d’Olonne et Santa-Cruz aux Canaries. Direction Saint-François en Guadeloupe avec l’ambition affichée d’arriver au bout de sa première traversée de l’Atlantique en solitaire et en compétition et, pourquoi pas, d’accrocher un top 10 ; ce qui serait une belle victoire !

  • De quoi as-tu occupé ton temps lors de ces trois semaines d’escale canarienne ?

J’ai eu, comme d’habitude, beaucoup de difficultés à reprendre mes esprits suite à l’intense première étape. Il m’a fallu une semaine pour récupérer. J’ai passé pas mal de temps avec les concurrents. Nous avons visité l’île de la Palma. J’ai aussi et évidemment préparé mon voilier pour la deuxième étape. Une pluie de cendre s’est abattue sur nos voiliers au ponton. Elle venait de l’éruption volcanique qui sévit depuis quelques semaines et qui fait beaucoup de mal à la population. Je pense à elle. 8000 personnes ont été déplacées à cause de leur maison détruite. Cela rend un peu futile notre histoire !
En tout cas, je vais m’atteler cette semaine à continuer à laver mon bateau et à démonter le plus possible de pièces mécaniques comme les winchs car la poussière peut faire des ravages.

  • Le jury de la Mini Transat a accordé une bonification de 24 heures à 80 concurrents suite à leur escale lors de la première étape. Qu’en penses-tu ?

C’est, à mon avis, la décision la moins pire. La plupart des concurrents est satisfait. Cela remet certains dans le jeu. Les écarts avec le premier sont importants à partir du quatrième au classement général mais il peut se passer de nombreuses choses sur cette deuxième étape et on verra les meilleurs à l’arrivée, j’en suis certain. Je ne m’occupe pas de trop de cette histoire. Je ne joue pas vraiment la victoire. Mon projet est nouveau. J’ai commencé la course au large il y a peu. Mon souhait est d’arriver en Guadeloupe dans les meilleures conditions. Je suis, tout de même, compétiteur et j’ai bien remarqué que la quatrième place n’est pas si loin et que, dans le même temps, le 12ème est également proche de moi en temps. Tout est donc possible ! J’ai appris sur l’acte 1. Je sais là où je dois m’améliorer. Je dois être plus constant dans mon effort, me concentrer dans mes prises de décision notamment dans les phases où je ne suis pas à l’aise à savoir le petit temps.

  • As-tu une vision de la météo à venir après le départ vendredi ?

Pour l’instant, c’est un peu n’importe quoi. Les alizés ne sont pas en place. Il est possible que l’on connaisse trois jours de molle dès le début de l’étape. C’est la cata ! Je pense que cette deuxième étape sera très longue, plus de 15 jours de navigation. J’ai hâte de m’y remettre et d’aller au bout de mon aventure. Je me sens tellement bien sur l’océan !

Morgan Lagravière, le vent pour passion

Il n’en finit pas de renaitre et de rebondir. Morgan Lagravière dessine sa carrière d’homme de mer en larges paraboles tantôt ascendantes, tantôt descendantes, au gré des fortunes que le vent et les océans poussent sur son chemin de vie. Depuis ses rivages enfantins de La Réunion et ses premiers bords en Optimist, il a avec bonheur touché à toutes les machines destinées à performer sur l’eau, du maxi trimaran au Kitefoil. Thomas Ruyant dit de lui qu’il est l’ami du vent et qu’en toutes circonstances, vitesse et performance l’accompagnent. Membre à part entière de l’équipage de l’Ultime Edmond de Rothschild, récent vainqueur de la Rolex Fastnet race, Morgan partage désormais à bord de l’Imoca LinkedOut, avec plaisir et envie, non seulement son talent si exclusif de performer, mais cette sensibilité singulière au vent, à la mer, à la vie trépidante des bateaux qui volent sur l’eau. Il sera au départ de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre le 7 novembre aux côtés du skipper dunkerquois. Zoom…

Une formation olympique

Tout commence, comme souvent, par un atavisme hérité d’un père et partagé par des frères « voileux » en diable. La Réunion et ses rivages déchirés par l’océan Indien offrent à la fratrie Lagravière d’extraordinaires terrains de jeux sur lesquels le jeune Morgan excelle dès l’âge de 6 ans, grimpant quatre à quatre les marches de l’expérimentation en Optimist, 420 puis 470, sous la houlette d’incubateurs de passion comme Gabriel Jean Albert son entraîneur et ami. Une voie semble se dessiner pour lui, qui passe par Antibes et Marseille, section sport étude, avec l’Olympisme pour but ultime. Stéphane Christidis est son partenaire en 49er, avec qui il frôlera la sélection pour les Jeux Olympiques de Pékin. « L’Olympisme me caractérise encore aujourd’hui » affirme-t’il, empreint de cette rigueur, de cette résilience, de ce perfectionnisme propre à la pratique exacerbée de la monotypie. « Ma priorité, c’est le sport, la gagne, la compétition. » Morgan Lagravière cultive contre vent et marée son sens innée de la vitesse, née de sa quête du plaisir de la glisse. « En course au large, la technologie vient rompre la logique du plaisir. Je m’attache à préserver l’intuition et les sensations tant en Imoca qu’en Ultime. C’est un point que j’ai en commun avec Thomas… »

L’homme oiseau

La quête de la vitesse sur l’eau passe aujourd’hui par le vol, par la capacité offerte par les nouvelles technologies d’arracher planches, monocoques ou multicoques aux éléments liquides, pour accélérer dans la durée non plus sur la crête des vagues, mais sur la résistance de l’air. Morgan l’homme oiseau se meut avec délectation dans cette nouvelle approche de la navigation hauturière. « Voler, piloter un avion est une autre de mes passions » avoue ce détenteur d’une licence de pilote privé. « J’ai un moment caressé le rêve de partir au Canada pour y devenir pilote de ligne. » Avion, foiler…. C’est encore une fois la sensibilité, l’approche intuitive de la gestion des éléments qui s’exprime, cette recherche de la symbiose parfaite avec les élément propulsifs naturels, liquides ou aériens.  « Je vis mes passions à fond. Dans l’instant. Sans calcul ni plan de carrière. Je suis ainsi devenu « addict »  au Kitefoil, un prolongement dans ma quête des sensations absolues de la glisse. C’est ainsi que je trouve mon équilibre, en prolongeant les exigences du sport de haut niveau inculquées par mon passé Olympique dans les pratiques saines des sports de glisse, de la voile et du vol, avec ma petite famille pour ciment. »

A 34 ans, Morgan Lagravière, a réalisé l’alchimie ciel, terre, mer, pour le plus grand bonheur de LinkedOut, TR Racing et Advens.

Transat Jacques Vabre : Erwan Le Roux et Xavier Macaire en piste à bord de Koesio

Sommaire :

>> Portraits des skippers

>> Le parcours 2021 de la Transat Jacques Vabre

>> Flashback sur trois victoires

>> Koesio, le dernier né de la classe Ocean Fifty

>> Un projet axé sur l’humain

>> Un nouveau partenaire, Koesio

 

ERWAN LE ROUX

Ces quinze dernières années Erwan Le Roux s’est construit un solide palmarès avec, notamment, un formidable succès sur la mythique Route du Rhum – Destination Guadeloupe en 2014 et, en prime, le temps de de référence sur le parcours dans la catégorie des Multi50 (11 jours, 5 heures, 13 minutes et 55 secondes), toujours d’actualité à ce jour, mais aussi trois premières places sur le Tour de France à la Voile (en 2008, 2009 et 2014) et autant de victoires sur la Transat Jacques Vabre (2009, 2013 et 2015). Le Trinitain n’est pas seulement doté des capacités à piloter des bateaux extrêmes ou à gérer une équipe, il se démarque également en maîtrisant remarquablement les principales techniques d’optimisation de la performance. Des qualités qui font de lui un marin redoutable et redouté. « Sur cette Route du Café, la gagne est ce que l’on veut aller chercher. On ne part pas sur une course de ce type avec un tel bateau et un tel équipier avec pour seul but de monter sur le podium. C’est d’autant plus vrai que je n’étais pas présent lors de la dernière édition, en 2019, et que je reviens cette année avec beaucoup d’envie. Tous les ingrédients sont réunis pour que ça se passe au mieux, même si la concurrence s’annonce hyper relevée chez les Ocean Fifty, avec sept bateaux, tous capables de l’emporter ».

XAVIER MACAIRE

Champion de France élite de course au large en solitaire en 2015, vice-champion en 2019, et récent deuxième de la célèbre Solitaire du Figaro, Xavier Macaire, tout comme Erwan Le Roux, fait partie de ces marins discrets mais redoutablement efficaces. « C’est quelqu’un de très pointu, notamment sur le plan météo. Il est capable de rentrer dans le détail d’un routage ou d’un choix stratégique, mais surtout, c’est un marin complet avec lequel il est facile d’échanger », assure le skipper de Koesio. Tenace et déterminé, le Sablais compte, de fait, de nombreux atouts dans sa besace. A commencer par une solide expérience du large et de la régate au contact après dix années de confrontation au plus haut-niveau sur le circuit exigeant des Figaro Bénéteau, mais aussi de nombreuses expériences en IMOCA dont une participation à la Transat Jacques Vabre 2019. « Jusqu’ici, j’ai peu de pratique en multicoque », concède Xavier qui a toutefois appris vite et bien de ces machines à trois pattes ces derniers mois. « Les Ocean Fifty sont de vraies mobylettes, à la fois techniques et exigeantes. Un peu flippantes aussi car à bord il n’y pas ou peu le droit à l’erreur. On peut vite se faire dépasser par la machine et le chavirage est une sanction radicale. Il faut donc bien gérer tous les paramètres et être perpétuellement dans l’anticipation. C’est périlleux, mais aussi excitant et challengeant », assure le Vendéen dont l’objectif est naturellement d’accompagner Erwan vers un quatrième sacre sur l’épreuve.

 

LE PARCOURS 2021 DE LA TRANSAT JACQUES VABRE

5 800 milles entre Le Havre et Fort de France via l’archipel brésilien de Fernando de Noronha : tel est le parcours réservé aux Ocean Fifty lors de cette 15e édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre. Un tracé inédit, à la fois technique et piégeur, avec notamment deux passages dans le fameux Pot-au-Noir. « La portion entre le départ et les îles de Fernando est connue et sans véritables grandes surprises, avec les tempêtes de novembre et les premiers fronts à passer au plus vite pour trouver ensuite la porte des alizés, un jibe à caler sous l’anticyclone des Açores puis un long bord en bâbord amure jusqu’à l’entrée dans la zone de convergence intertropicale », explique Erwan Le Roux, bien conscient toutefois que la théorie demeure toujours bien moins complexe que la réalité, en particulier dans le célèbre Pot-au-Noir. « Lors de son passage, on peut jouer de malchance ou l’inverse. Tout est possible », détaille le Trinitain qui garde naturellement en tête sa mésaventure de l’édition 2017. « Alors qu’on cavalait en tête (avec Vincent Riou, ndlr) avec 150 milles d’avance à l’entrée de cette zone de marasme, on est ressorti avec 80 milles de retard sur Lalou Roucayrol et Alex Pella. Preuve que dans le Pot, les écarts peuvent se faire et se défaire en quelques heures seulement. Tout peut se jouer là. Après l’archipel de Fernando de Noronha ? C’est un peu la question. Normalement, en remontant le long de la côte nord-ouest du Brésil, l’on devrait avoir moins de mal à repasser le Pot-au-Noir. Il n’empêche qu’il ne s’agira pas d’un bord de tout droit pour finir. Il va y avoir de quoi jouer jusqu’au bout sur le plan stratégique, et l’on va aussi se retrouver sur la route des sargasses. Tout cela va rajouter encore un peu de piment à la recette de cette Transat Jacques Vabre qui n’en manquait déjà pas ! », termine Erwan qui devrait mettre entre 12 et 15 jours pour boucler le parcours.

FLASHBACK SUR TROIS VICTOIRES

Vainqueur de la Transat Jacques Vabre en 2009 avec Frank-Yves Escoffier, en 2013 avec Yann Eliès puis en 2015 avec Giancarlo Pedote, Erwan Le Roux est l’un des rares marins avec Franck-Yves Escoffier, Yann Eliès, Jean-Pierre Dick et Franck Cammas à l’avoir déjà remportée à trois reprises au moins. Chacune de ces victoires revêt une saveur particulière, ainsi que l’évoque le skipper de Koesio :

2009 : « C’est un souvenir unique au côté d’un personnage, Frank-Yves Escoffier, et d’un sponsor tout aussi emblématique, Crêpes Wahou !. Notre arrivée au Costa Rica a été complètement dingue, avec un feu d’artifice absolument mémorable. Finalement, tout a été incroyable du début à la fin. Pour moi, c’est clairement le démarrage de toute l’histoire. C’est la naissance d’un bateau mais aussi de la Classe Ocean Fifty. »

2013 : « C’est l’aboutissement d’une saison totalement folle lors de laquelle, avec l’équipage de FenêtréA – Cardinal, on a absolument tout raflé. Elle reste très particulière pour moi. Ça a vraiment été quelque-chose de courir avec Yann Eliès, l’un des ténors de la course au large. J’ai beaucoup appris à ses côtés et c’est aussi cela qui m’a sans doute permis de gagner la Route du Rhum l’année suivante. En résumé, ça a non seulement été une rencontre avec un marin exceptionnel mais aussi une victoire très fondatrice, très précieuse dans mon apprentissage. »

2015 : « Ça a été la plus dure. Avec Giancarlo Pedote, on a eu une multitude de galères mais on est parvenu à aller au bout en faisant preuve de beaucoup d’abnégation. Ça a également été une belle rencontre avec un personnage incroyable lui aussi. Quand je vois ce qu’il a fait sur le Vendée Globe ensuite, je ne suis pas étonné. Comme moi, c’est un gros bosseur. Nous avions d’ailleurs énormément travaillé et navigué toute l’avant-saison. De ce fait, nous avons disputé la course avec un matériel un peu fatigué, ce qui a généré des problèmes à répétition, mais ça a assurément été une expérience forte. »

2021 : « Un quatrième titre ? Franchement je n’y pense pas, ça ne hante pas mes nuits. Je ne fais pas la transat pour ça. Notre objectif premier avec Xavier reste d’arriver de l’autre côté. C’est le premier cap à franchir pour espérer gagner. »

KOESIO, LE DERNIER NE DE LA CLASSE OCEAN FIFTY

Construit sous l’impulsion de Fabrice Cahierc et mis à l’eau en septembre 2020, le trimaran aujourd’hui nommé Koesio, est le dernier né de la classe Ocean Fifty. Dessiné par le cabinet VPLP et doté d’une structure en « K », il a participé à l’ensemble des courses du Pro Sailing Tour cette saison avant de subir un vaste chantier d’optimisation, l’été dernier, dans le but de gagner à la fois en confort, en sécurité mais aussi et surtout en performance. « Nous avons réalisé en l’espace d’un mois ce que l’on fait normalement en trois. Le travail a été intense et toute l’équipe s’est énormément investie pour réussir le pari de tenir le planning. Nous avons démonté absolument tout l’accastillage de façon que la nouvelle peinture puisse être faite. Nous avons, par ailleurs, ajouté des planchers, des éléments électroniques et informatiques avec notamment un PC puis des écrans plus robustes, ainsi qu’un hublot afin de pouvoir rentrer dans le bateau en cas de retournement. Nous avons également rallongé la casquette, installé l’intégralité du système anti-chavirage, des panneaux solaires puis une pile à hydrogène. Enfin, nous avons refait l’ensemble des appendices puis remplacé l’ensemble des pièces du gréement dormant. Tous ces éléments doivent, je l’espère, nous permettre d’être plus efficace », explique Erwan Le Roux pour qui l’un des plus gros défis de la navigation en double est de réussir à gérer le bateau depuis l’intérieur de la casquette. En ce sens, s’il a fallu d’adapter, prendre de nouveau repères et apprendre de nouveaux gestes, le bateau dans sa nouvelle configuration laisse augurer de belles choses !

UN PROJET AXE SUR L’HUMAIN

Allier performance et efficacité n’est pas une chose aisée mais Erwan Le Roux a compris, et depuis bien longtemps, que le management par l’humain donne à chacun une place à part dans un projet. Une place motivante et valorisante, synonyme de bien-être, de confiance et de compétitivité. « Pour moi, il est important de fédérer les gens. Nos projets dans le domaine de la course au large sont évidemment très stimulants mais ils sont aussi exigeants. La préparation de bateaux tels que les nôtres imposent de la rigueur et de la précision. Rien ne doit être laissé au hasard », explique le navigateur, attaché à partager sa passion et son expérience avec le plus grand nombre. « Quand on a la chance de faire des métiers comme les nôtres et de naviguer dans des endroits magnifiques, on a envie d’en faire profiter les autres, qu’ils soient partenaires, collaborateurs ou observateurs. Et quand on voit leurs sourires et leurs yeux qui brillent lorsque c’est le cas, ça n’a pas de prix. Cela permet de trouver un équilibre. De faire redescendre la pression dans les moments importants », détaille Erwan, également animé par la transmission de l’expérience et des savoir-faire en désacralisant, par exemple, les sciences auprès des lycéens. « La course au large est un sport mécanique. C’est une niche pour la science, la physique et la technologie. Pour beaucoup d’élèves, ces matières ne semblent pas concrètes lorsqu’elles sont étudiées à l’école. L’idée est de montrer aux jeunes de première et de terminale comment elles s’appliquent dans notre domaine en particulier et, pourquoi pas, susciter des vocations ».

UN NOUVEAU PARTENAIRE

Alors que son changement d’identité a été annoncé mi-septembre, Koesio, champion français des services numériques de proximité auprès des TPE-PME, a choisi, dans le même temps, de s’engager au côté d’Erwan Le Roux dans son projet Ocean Fifty sur la Transat Jacques Vabre – Normandie Le Havre 2021. Le navigateur a ainsi désormais pour mission d’incarner la nouvelle désignation de la marque dont la vocation est de fédérer les 2800 collaborateurs et plus de 180 agences locales en France, Belgique et Luxembourg, sous une même bannière et de faire émerger un acteur global de la transformation numérique pour les entreprises. « Le fait de jumeler l’activation de notre nouvelle marque avec du sponsoring a pour but d’augmenter la notoriété de l’entreprise et de mieux faire connaître ses valeurs. Pourquoi la voile ? Parce que c’est à la fois un défi humain, un défi sportif, un défi d’équipage mais aussi un défi environnemental. Pourquoi l’Ocean Fifty ? Parce que c’est un bateau parmi les plus sportifs et les plus technologiques de la course au large, porteur de très belles images. Pourquoi Erwan Le Roux ? Parce que, comme souvent, il s’agit avant tout d’une histoire d’hommes et que, pour nous, il incarne l’humilité, l’engagement, la loyauté, l’honnêteté et la rigueur, des valeurs qui correspondent à notre team. De plus, il a un très grand palmarès et mène aujourd’hui un bateau performant, le dernier-né de la classe. Le cocktail est parfait et surtout, il intervient dans le bon tempo », détaille Pieric Brenier, PDG de Koesio, un groupe qui, en en 30 ans, s’est construit en France en fédérant des entreprises qui ont conservé le sens de la proximité et de l’engagement, autour d’une expertise numérique unique.  « Aujourd’hui il est important d’incarner cette expertise, cette singularité au travers d’une identité et d’une marque commune, pour nos clients et pour nos collaborateurs, qui sont l’essence de notre réussite. »

A la poursuite de ses rêves

A 26 ans, il est l’un des meilleurs biathlètes de sa génération, et représente une solide chance de médaille française aux prochains Jeux Olympiques d’hiver de Pékin 2022. L’Isérois Emilien Jacquelin s’est, depuis son arrivée en équipe de France de biathlon lors de la saison 2017-2018, déjà doté d’un solide palmarès, avec notamment ce double titre de champion du monde de la poursuite. Il a surtout imposé un style, une image, un profil profondément attachant, un poil fantasque, imprévisible risque tout. Les pieds solidement ancrés dans son cher terroir du Vercors, et la tête dans les étoiles, Emilien est un athlète rare, compétiteur-artiste toujours en capacité de privilégier le beau geste, tant qu’il sert la performance. Emilien Jacquelin poursuit sa quête de certitudes, d’exploits en déconvenues, en perpétuelle remise en question, mais animé d’une formidable envie de vivre pleinement l’instant, de sublimer le geste qu’il aime beau, toujours plus proche de la perfection. Emilien, c’est le panache à la Française, un peu d’Artagnan, un peu Cyrano, jamais esclave de la compromission ou du calcul d’apothicaire. Le biathlon lui ressemble, un fragile équilibre en constante instabilité, entre la tête et les jambes, le physique et le mental, le talent et la force brute. Une dualité source de toutes ses interrogations et de ces doutes qui nourrissent à la vérité son envie d’avancer, toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort.

 

Les valeurs du terroir et de la famille

Bien comprendre la personnalité complexe d’Emilien Jacquelin passe par la perception précise du poids des atavismes familiaux. A commencer par le père, et cette fratrie de 4 garçons, tous nourris au sport, à la compétition, à l’excellence physique comme intellectuelle. « Mes trois grands frères excellaient en ski de fond. C’est naturellement que je les ai suivi, et que j’ai intégré tous les paramètres de l’exigence du haut niveau et de la préparation physique. Mais ils n’étaient pas seulement sportifs de haut vol. Les études importaient et c’est une composante de ma formation d’adulte que j’ai très vite intégrée. Je me destinais à Sciences Po, au journalisme. Le Lycée Jean Prévost de Villard de Lans m’a permis de concilier études et sport. » Il lui a surtout permis de conserver cet ancrage à sa terre, à la nature, à un cadre de vie primordial pour son équilibre. « J’ai la chance de concilier ma vie sportive, sociale et familiale dans un cadre exceptionnel, préservé, celui du plateau du Vercors. Je m’y ressource ainsi facilement au plus près des valeurs environnementales qui me sont chères. »

Athlète précoce, mais pas surdoué…

Le biathlon se présente à lui très tôt, vers 14 ou 15 ans. Le benjamin des Jacquelin, sur la lancée de ses frères, brille déjà en ski de fond. Le maniement de la carabine est en revanche plus laborieux. « Je tirais très mal » avoue-t’il volontiers. « Mais cette difficulté a été moteur dans ma motivation pour le biathlon. J’ai eu besoin de me prouver que je pouvais y arriver. Le ski de fond était un plaisir naturel. La difficulté du tir m’a poussé mentalement dans mes retranchements. Je voulais y arriver, surmonter cet obstacle. Cette démarche intellectuelle m’inspire encore aujourd’hui. Faire face, affronter l’adversité, l’impossibilité. C’est ce qui donne la saveur aux choses. Manier une arme, même sportive, à un très jeune âge, est formateur. Cela responsabilise. Le tir est un perpétuel rappel à l’ordre, pour signifier que rien n’est acquis, qu’il faut en permanence répéter ses gammes, douter pour mieux rebondir. C’est très formateur et enrichissant mentalement. L’équilibre est subtil à trouver, entre technique et inspiration, assurance et prise de risque. »

Qui ose gagne…

A l’approche pragmatique d’une discipline aussi exigeante que le biathlon, Emilien Jacquelin apporte une touche très personnelle où pointe un grain de folie. « J’aime le panache, la prise de risque. Qui ose gagne est un peu ma devise. Une philosophie que je trouvais dans le cyclisme, hier chez un Pantani, aujourd’hui chez un Alaphilippe. Le biathlon, c’est une alchimie entre la technique, le physique et le mental. J’aime y ajouter une petite part d’irrationnel, d’inspiration du moment… »

« J’ai longtemps rêvé de devenir champion du monde. Quand c’est arrivé (double champion du monde de la poursuite (en 2020 et 2021 à Poljuka et Antholz-Anterselva,) cela n’a rien changé à ma vie. Au contraire, cela a suscité énormément d’interrogations, sur la finalité de ma vie sportive, sur mes attentes en tant qu’homme. Je ne me suis pas senti comme un grand champion, comme un Martin Fourcade. Je réalise que c’est le chemin qui est beau, pas le but. J’ai besoin de l’émotion du cheminement, avec ses aspérités, ses joies et ses peines. J’ai besoin d’interrogations, pas de certitudes toutes faites. Ainsi, ma récente blessure (fracture du radius en aout dernier ndlr)  génère-t’elle chez moi une immense motivation ; suis-je capable de rebondir, de vaincre une adversité encore plus grande car elle m’impose un nouveau challenge, avec cette nouvelle technique de tir?

La pandémie m’a permis de réaliser combien la dimension partage est importante pour moi. Evoluer devant des stades vides m’a fait prendre conscience de l’importance de la communion avec les autres, le public. J’ai, ces dernières années, grâce à Martin (Fourcade), vu monter l’intérêt, l’engouement du public pour le biathlon. J’ai besoin de ce public, de partager mes émotions, de communier. J’ai grande hâte de retrouver cela en Coupe du Monde et aux JO. »

Emilien Jacquelin se lance ainsi à corps perdu dans une nouvelle saison des plus importantes, avec les Jeux Olympiques en ligne de mire, la tête pleine d’interrogations bienfaisantes. C’est bien le biathlon qui lui apporte au quotidien non pas les réponses mais l’état d’esprit, la posture physique et intellectuelle avec lesquelles il se sait capable de renverser des montagnes. Le doute est son moteur, le travail sa réponse, le Vercors sa certitude. La combinaison des trois révèle saison après saison un champion d’une grande richesse mentale et intellectuelle, attachant en diable, capable lorsqu’on l’attend le moins, des plus grands exploits…

Laffont, sans pression

Perrine Laffont débutera début décembre une grande saison avec 17 courses en Coupe du Monde et la tenue des Jeux Olympiques de Pékin du 4 au 20 février. La jeune femme, numéro 1 mondiale de ski de bosses depuis 2018, Championne du Monde en titre en single, 21 victoires en Coupe du Monde, travaille dur quotidiennement pour atteindre ses objectifs sportifs tout en prenant un maximum de plaisir sur les skis et dans les airs. Rapide entretien…

Sensations actuelles

« Tout va bien. Je travaille beaucoup. Je suis assez excitée par le début de saison qui approche. Tout ça demande de l’organisation. Je jongle entre les entraînements, de nombreux projets, les sollicitations… Je me suis entraînée 4 semaines à Albertville et je viens de reprendre le ski en Suisse. »

Préparation estivale

« Notre préparation s’est très bien déroulée. Sous la houlette de l’Equipe de France de ski de bosses, nous avons enchaîné préparation physique et ski à Albertville et Tignes. C’était très agréable et studieux et un peu plus simple que l’année dernière car il y avait un peu moins de contraintes liées au Covid. J’ai travaillé également mes sauts en Suisse. »

La Coupe du Monde 2021 – 2022

« 17 courses au programme… Cela va être très dense. Cela fait un peu peur ! Nous discutons optimisation de la récupération entre les étapes et afin de ne pas être fatiguée au milieu de l’hiver et surtout avant les Jeux. L’idée est d’être à 100% en Février. »

L’Equipe de France de ski de bosses

« C’est ma deuxième famille. Je l’ai intégrée alors que j’avais 15 ans ! Nous sommes très unis et c’est agréable de travailler dans cette ambiance surtout lorsque c’est difficile. Les heures d’entraînement passent mieux. »

Les Jeux Olympiques

« Je ne suis pas trop focus. Je ne suis pas obnubilée. Pékin sera une compétition comme les autres avec les mêmes adversaires et les mêmes juges. L’épreuve ne va rien changer à mes habitudes et je me dis que si le résultat n’est pas à la hauteur, cela ne changera pas ma vie et mes victoires acquises. » 

Le jury Atout Soleil a délibéré

Le jury de la 14ème édition de la démarche Atout Soleil – « Des épaules et des Ailes » a délibéré jeudi matin. 23 associations, dont les initiatives sont exemplaires en matière de garde des petits et des tout-petits, ont été passées au crible par les experts. 13 associations ont été retenues et recevront un prix Atout Soleil le 7 décembre à Paris. Au-delà de la dotation financière, le fond de dotation « Des Epaules et des Ailes » accompagnera ces associations en matière de communication tout au long des mois qui viennent.

Ils ont dit :

Thierry Gaudeaux, Secrétaire de l’association GPMA : « C’était ma première délibération du jury Atout Soleil – « Des épaules et des ailes » ! Je suis vraiment content. Cette matinée a été un excellent moment de partage et d’idées. Nous n’étions pas toujours d’accord mais nous avons eu de bons échanges. Certaines associations m’ont touché. Sur les 23 associations sélectionnées pour cette délibération, 13 recevront un prix le 7 décembreNous allons véritablement accompagner ces associations car elles ont un vrai projet que nous pouvons suivre dans la longueur. Concernant le financement, il est sur-mesure. Nous l’adaptons aux besoins de chacune des associations. Le budget global est de 200 000 euros. Mais nous donnons beaucoup plus. Nous aidons les associations à grandir. Cette année, par exemple, nous allons les former au pitch de façon à ce qu’elles apprennent à convaincre de futurs partenaires et ainsi pouvoir porter leurs projets toujours plus loin.»

Caroline Germain, déléguée générale de l’ADESI : « Les avis ont été assez convergents durant cette matinée. Nous avons une belle palette d’acteur qui reflète la thématique 2021 : les modes de garde pour les enfants. La garde est une problématique en France pour les familles en difficulté et en précarité. Quand on est une famille monoparentale, quand on travaille de façon décalé… il est difficile de trouver des solutions de garde. Plusieurs associations, qui ont répondu à l’appel à projets Atout Soleil, proposent des actions exemplaires afin de rendre moins compliquée la garde des enfants. »

Hervé Sauzay, Président de GPMA : « Cette délibération était très intéressante. Chaque association avait ses qualités et je tiens à préciser qu’elles proposent des actions de terrain ce qui me semble très important. L’ensemble des réseaux commerciaux de Generali a identifié de belles associations qui ont des initiatives pratiques à destination de la garde. Rendez-vous très bientôt pour le dévoilement des lauréats Atout Soleil 2021 et le 7 décembre pour la remise des prix. »

Cette année, la thématique retenue est la garde des petits et des tout-petits.

3 objectifs principaux :

  • Réduire les inégalités sociales par un meilleur accès aux solutions de garde d’enfants,
  • Accompagner les petits et les tout-petits en situation de handicap ou en demande de soins psychologiques et physiologiques au sein des lieux de garde
  • Soutenir le lien intergénérationnel en privilégiant des solutions de garde incluant les séniors.

Jury Atout Soleil 30 septembre :

Gilles Dauptain (CA GPMA, médecin)

Philippe Cosse (Generali)

Caroline Germain (experte monde associatif)

Marie-Hélène Fauré (GPMA)

Laurence Weber (experte monde associatif)

Hervé Sauzay (Président GPMA)

Catherine Leblanc (présidente FNEPE)

Frédérique MALEFANT (Generali / THSN)

Marie-Christine LANNE (Generali / THSN)

Laurence DELACOURT (CA GPMA / Generali)

Claire BEAUFILS (Generali)

Thierry GAUDEAUX (Président Des Epaules et des Ailes/Secrétaire GPMA/Generali)

 

Les 23 associations candidates : ROBINSON 06, ESSENCE DES SENS, AMITIES D’ARMOR POUPIG D’ARMOR, PLANETE LOISIRS, BA2i, UNE MAM POUR TOUS, CCAS de Cluses service petite enfance, Mairie de Cluses Service Toute Petite Enfance, ASSOCIATION ADRIEN, AREA, CRECHE A LA FRICHE, HANDISUP, PST CAP NORD EST, HESTIA, CHRYSALIDES, AGISSONS POUR GABRIEL, ELHAN, GEPETTO, APF LEKA, MÔM’ATRE, GRIBOUILLI, JOKER, HABITAT ET HUMANISME RHÔNE

400 000 places en crèche manquantes en France  

Qu’elles soient classiques, recomposées ou monoparentales, concilier vie privée et vie professionnelle est souvent un véritable défi pour les familles. Et plus particulièrement lorsque se pose la question de la garde des enfants notamment dans un contexte de « confinements », où elle devient un casse-tête pour beaucoup…

Chaque année, les parents de milliers d’enfants de moins de 6 ans recherchent des solutions de garde durant l’année et pendant les vacances scolaires. Micro-crèches, crèches associatives, assistantes maternelles, MAM, colonies de vacances, centres aérés… Les solutions existent mais ne sont pas toujours suffisantes ou adaptées (horaires de travail décalés, travail le weekend).

Les places en crèche par exemple, manquent cruellement. Selon l’UNAF, 400 000 places supplémentaires en crèche seraient nécessaires pour satisfaire la demande des foyers français.

Autre exemple, selon le CNRS, si 4 millions de jeunes partaient en colonie de vacances dans les années 1960, ce ne sont aujourd’hui que 1,2 millions d’entre eux qui profitent de ces séjours collectifs. Prix trop élevés, absence d’aides étatiques, difficultés de se séparer de l’enfant, sont autant de facteurs qui expliquent cette situation.

Alors quelles solutions sont mises en place pour répondre aux besoins de garde des familles ?  Associations et structures publiques se mobilisent au quotidien en développant des lieux d’accueil physiques mais aussi en apportant aux familles une écoute attentive et des solutions concrètes à leurs problématiques.

En 2021, Atout Soleil a choisi de valoriser les initiatives solidaires, intergénérationnelles et innovantes développées pour aider les familles à faire garder les petits et les tout-petits.