Erwan Le Roux : « Impatient de voir dans quelle mesure on a fait progresser le bateau »

Après Brest et La Rochelle, les six équipages du Pro Sailing Tour Ocean Fifty 2021 ont désormais rendez-vous à Las Palmas de Gran Canaria pour un troisième épisode qui s’annonce tonique, l’archipel espagnol étant affecté par les alizés de nord-est. De quoi garantir à la fois du joli spectacle et de belles empoignades sur l’eau. Pour ce qui le concerne, le team Ciela Village, mené par Erwan Le Roux et composé pour l’occasion de Xavier Macaire, Vincent Busnel, Louis Giard, Alan Pennaneac’h et Steven Liorzou, compte bien tirer parti des ces conditions sportives pour faire parler la puissance de son Ocean Fifty. Un bateau – dont l’étrave a été endommagée lors du convoyage la semaine dernière mais qui a pu être réparée en express grâce à la solidarité de la classe – que le Trinitain et son équipe ont continué de faire évoluer depuis leur dernière confrontation. Dans ce contexte, les objectifs du team sont clairs : il s’agit, d’une part, de valider les dernières modifications réalisées à bord et, d’autre part, réussir à conserver sa place sur le podium du classement provisoire du circuit.

Arrivé à Las Palmas de Gran Canaria en fin de semaine dernière au terme d’un convoyage réalisé en double par Erwan Le Roux et Xavier Macaire qui ont ainsi validé leur qualification à la Transat Jacques Vabre, l’Ocean Fifty aux couleurs de Ciela Village a, depuis, subi quelques réparations. « Lors du ralliement, la crash-box s’est arrachée de l’étrave. Elle n’était, en réalité, par connecté au bateau. Nous avons donc lancé la fabrication d’une pièce en dernière minute grâce à l’aide de CDK et de nos fidèles fournisseurs. Florent Le Gall a organisé l’opération en France et la pièce est arrivée aux Canaries dimanche soir avec Alan Pennaneac’h. Nous avons bossé toute la journée d’hier sur le sujet. Grâce à l’aide des équipes de Primonial, de Leyton et de Solidaires En Peloton – ARSEP qui nous ont permis d’utiliser leur matériel, mais aussi et surtout grâce à Laurent Gourmelon qui nous a offert ses compétences en stratification des composites, nous sommes prêts », a commenté Erwan Le Roux qui, après une petite navigation pour définitivement valider les travaux cet après-midi, s’apprête à s’aligner à la première course de cet épisode 3 du Pro Sailing Tour : le Défi 24 heures.

Progresser, encore et toujours

Le coup d’envoi de cette première manche est prévu demain à 12h, heure de Paris. Au programme : une boucle de 300 milles autour des îles de Gran Canaria et de Fuerteventura que le Trinitain à prévu de disputer avec Alan et Xavier Macaire, son binôme pour la prochaine édition de la Route du Café. « Le convoyage en double s’est très bien passé, même si on n’a pas pu attaquer autant qu’on l’aurait souhaité, en premier lieu parce que le bateau était très chargé. Je suis très confiant pour la suite car Xavier et moi parlons vraiment le même langage. Nous sommes sur la même longueur d’onde. Il apporte sa rigueur au projet et s’intègre parfaitement bien à l’équipe », rapporte Erwan, à présent impatient de découvrir en mode « confrontation » les dernières améliorations effectuées à bord de son trimaran. « Depuis l’épisode 2, il y a un mois, on a changé les réglages de quête (l’inclinaison avant – arrière, ndlr) de mât, mais aussi travaillé sur les voiles. On a bien envie de voir ce que ça donne. De voir dans quelle mesure on a fait progresser la machine », ajoute le skipper qui devrait profiter de conditions assez toniques lors de ces quatre prochains jours, à la fois lors de la course off-shore et sur les parcours construits, au large de la grande place de Las Palmas. « On sait qu’on va régater dans 13-25 nœuds toute la semaine et que les courses s’annoncent techniques, notamment le Défi 24 heures, avec pas mal de mer, des dévents mais aussi de fortes accélérations dans les différents canaux entre les îles. A nous d’être performants, de bien communiquer et de faire preuve d’une belle cohésion. »

Photo Jacques Vapillon

Un nouveau Président pour la Fondation Belem

Jean-Charles Filippini, 66 ans, Président du Conseil d’Orientation et de Surveillance de la Caisse d’Epargne CEPAC, marseillais, devient le nouveau Président de la Fondation Belem, institution qui gère le fameux trois-mâts français. Il succède à Nicolas Plantrou en poste depuis 10 ans.

Jean-Charles Filippini : « Je remercie Nicolas Plantrou pour son action auprès du Belem. Ce voilier est un peu son bébé et je tiens à perpétuer ce qu’il a entrepris avec la Fondation. Je suis un habitué de la mer, j’habite à Marseille et mon père était marin au long cours. Je suis très honoré de devenir le Président de la Fondation Belem. Ce navire est un formidable représentant des Caisses d’Epargne. Je souhaite continuer à faire découvrir le Belem au plus grand nombre, aux sociétaires des Caisses d’Epargne et à un maximum de jeunes. Le Belem est dans l’air du temps. Il est utile et doit le rester. J’arrive au poste de Président de la Fondation au moment où le Belem va vivre une certaine renaissance. Elle se relève de la crise sanitaire qui a stoppé brutalement les activités de la fondation pendant 17 mois. Avec notre conseil d’administration, très soudé, nous sommes heureux de retrouver notre public à Cannes, La Rochelle puis à travers 16 navigations originales, dès la fin juillet. » 

Nicolas Plantrou : « J’ai passé beaucoup de temps au service du Belem. J’ai le souvenir notamment de la venue du Belem à Londres lors du Jubilé de diamant de la Reine d’Angleterre mais également du passage du voilier à Venise. Le livre édité à l’occasion des 120 ans du Belem a été aussi un événement fort. J’ai la satisfaction d’avoir permis à des milliers de personnes de découvrir le Belem au ponton ou en mer. Notre bilan est positif, malgré la difficulté constante de garder à flot la Fondation et son trois-mâts. 10 ans de la vie d’un bateau de 125 ans, ce n’est pas rien ! Je souhaite bon vent à Jean-Charles et qu’il prolonge l’action de la fondation, née il y a 40 ans. Je souhaite enfin que le soutien des Caisses d’Epargne soit toujours aussi fort dans le temps et se perpétue. »

A propos de Monsieur Jean-Charles Filippini, Président de la Fondation Belem :
Agé de 66 ans, né à Marseille, Jean-Charles Filippini, Président de la SLE Garlaban les Calanques, est Président du Conseil d’Orientation et de Surveillance de la Caisse d’Epargne CEPAC depuis avril 2020 et membre du COS depuis 2011. Ostéopathe de profession et expert judiciaire, il fut également directeur des Etudes et du 3e cycle du Collège Ostéopathique de Provence, ainsi que manager de sportifs de haut niveau. Il débuta sa carrière en tant qu’agent commercial à la Caisse d’Epargne, fonction qu’il occupa durant 7 ans.

V and B – Monbana – Mayenne en cours de construction

La conception du nouveau voilier de Maxime Sorel, 10ème du dernier Vendée Globe, a bien débuté. Le skipper, originaire de Cancale, mayennais d’adoption, a décidé de concevoir un voilier très proche de celui de Charlie Dalin qui a fait ses preuves sur le Tour du Monde en solitaire en terminant deuxième et premier sur la ligne d’arrivée. Mais il y aura des différences techniques sur le foiler V and B – Monbana – Mayenne et l’équipe de l’ingénieur Sorel, soutenue par MerConcept et le chantier Multiplast à Vannes, fourmille de nouvelles idées afin de rendre une belle copie au printemps 2022, terme de la construction de ce nouvel IMOCA dont l’objectif est d’entrer en scène très vite avec fiabilité.

Maxime Sorel et ses partenaires, dont Monbana qui rejoint le Département de la Mayenne et V and B, l’ont annoncé il y a quelques jours. Ils ont décidé intelligemment et en fonction des ambitions sportives de Maxime de construire un voilier sur les bases d’une carène déjà existante, le fameux Apivia signé Guillaume Verdier pour le dernier Vendée Globe. Ce sistership sera proche en beaucoup de points du voilier blanc et jaune, mais Maxime souhaite lui apporter quelques modifications afin qu’il évolue avec son temps technologique et avec les aspirations générales en matière de développement durable.

« La construction du pont a démarré chez Multiplast. Les moules de coque ont reçu quelques modifications chez SMM et viennent d’arriver chez Multiplast ce mercredi pour lancer au plus vite les premières poses de tissu. Nous partons des moules d’Apivia mais nous avons apporté des changements sur quatre mètres d’étrave afin que cette dernière évacue l’eau le plus rapidement possible avec moins de surface mouillée. La jonction des morceaux à tribord et à bâbord dans le sens de la longueur sera établie très prochainement chez Multiplast à Vannes. Nous imaginons que le nez de V and B – Monbana – Mayenne va sortir plus vite de l’eau notamment quand il tape dans une vague » indique Maxime. « Philippe Laot, notre directeur technique, suit en permanence la construction avec l’équipe de MerConcept et moi-même. Nous sommes très concentrés sur cette partie, mais également sur beaucoup de détails qui vont avoir une incidence sur la construction : la position des masses, les choix de foils, les finitions… L’idée est de faire des choix ajustables au fur et à mesure et qui nous permettrons une certaine polyvalence lorsque le voilier sera sur l’eau. Nous travaillons aussi sur quelques grandes pièces que nous voulons réaliser avec des matériaux durables. »

La mise à l’eau de V and B – Monbana – Mayenne est prévue pour le printemps 2022. D’ici là, Maxime va s’entraîner physiquement à terre tout en apportant sa vision concernant son futur voilier volant !

Sébastien Audigane : L’émerveillement pour moteur ultime.

Le voilier « Entrepreneurs pour la Planète » prendra dimanche prochain 27 juin le départ de sa première course, la classique Les Sables – Horta – Les Sables, réservée aux Class40. A sa barre, un duo inédit composé de François Jambou, le brillant « Ministe » à qui tout réussit depuis 2018, et un personnage aussi discret que complexe, véritable monument de la course au très grand large, le brestois Sébastien Audigane, 53 ans. Le colosse à la carrure de deuxième ligne de rugby n’est ni plus ni moins que double détenteur du Trophée Jules Verne, record absolu du tour du monde à la voile auquel il s’est attaqué, excusez du peu, à pas moins de 7 reprises. Car, et sa modestie dut elle en souffrir, cette force de la nature est aussi, aux dires de sommités comme Bruno Peyron, le plus fin barreur du circuit océanique, doublé d’un marin éclectique qui fait de Sébastien Audigane, à l’heure de composer un équipage capable de relever les plus grands défis, un homme rare et recherché. Mais c’est à bord d’un voilier autre que les multicoques géants, le Class40, support qu’il connait parfaitement pour y avoir aussi brillé, que l’on retrouve cette année l’ancien Lasériste, dont l’appétit du grand large, d’infinis horizons et de belles navigations semble plus fort que jamais. Séduit par les valeurs de partage d’expériences et de sensibilisation aux échéances environnementales portées par l’association Entrepreneurs pour la Planète, « le grand Seb » repart avec la curiosité d’un débutant à la redécouverte des grands espaces magiques dont la contemplation ne cesse, quelles que soient les échéances sportives, de l’émerveiller.

Bon sang ne saurait mentir, et le moins que l’on puisse écrire est que celui de Sébastien est fortement salé, hérité d’un grand-père marin capitaine de renflouement et d’un grand père plongeur. Avant même d’user ses premiers cirés en Laser puis en Figaro, avant sa préparation Olympique aux côtés d’Yves Loday, c’est sur la Caravelle familiale puis en Corsaire que Seb, peu attiré par les bancs de l’école, épanche son envie de liberté et son goût pour l’espace maritime.

Les horizons lointains, les mystères de la grande planète bleue, c’est dans la lecture des belles histoires de la flibuste, des corsaires et des grands explorateurs que Seb les découvre et s’en abreuve sans jamais s’en rassasier complètement. Moniteur de voile, il fait ses classes et attend ses 28 ans pour traverser l’Atlantique pour la première fois, en Figaro. Curieux de tout, avide d’apprendre quel que soit le support, Audigane multiple les expériences, du Dragon aux trimarans Orma. Son nom s’impose vite sur les pontons et résonne jusqu’aux oreilles d’un autre Brestois, Olivier de Kersauson qui l’enrôle à bord de Geronimo pour un premier Trophée Jules Verne; « Ce fut comme un second service militaire » avoue Sébastien, reconnaissant de l’expérience toute en rigueur vécue avec « l’Amiral ».

Sa carrière océanique s’emballe, sans qu’il ne délaisse pourtant un amour secret pour les voiles classiques, ces gréements anciens qui ont émerveillé son enfance. Du Dragon aux maxi multicoques, et entre deux records autour du monde, il tient six années durant la barre d’un joyau de la voile Classique plus que centenaire, le 15 m JI Mariska, signé Fife. Bruno et Loïck Peyron, Franck Cammas, Yann Guichard font de lui la colonne vertébrale de leurs projets océaniques et de leurs rêves de records autour du monde. Aucun marin ne présente comme lui la double capacité d’encaisser la démesure des géants des mers tout en les pilotant avec un doigté d’orfèvre et une minutie chirurgicale. « Barrer un multicoque géant dans la brise est l’expérience unique du bonheur absolu » décrit-il.

C’est un autre colosse, Francis Joyon, qui lui offre en 2017 l’occasion de renouer jusqu’à l’excès avec ces plaisirs exclusifs de la glisse aux confins des océans. « Naviguer avec Kersauson a été une chance, partir avec Bruno Peyron une aventure, courir avec Francis, un rêve… » Il est du « Club des 5 » mythique concocté par Joyon pour piloter le maxi trimaran Idec-Sport jusqu’au triomphal record absolu autour de la planète.

Les records, les victoires, le sport de haut niveau n’épanchent pourtant pas sa soif d’apprendre, toujours et encore. « La mer, c’est ma vie. A 45 noeuds à la barre d’Idec dans le Grand Sud, je me surprenais à me laisser glisser dans la rêverie et dans la contemplation des paysages marins. J’emporte toujours et plus que jamais cette capacité d’émerveillement avec moi et je suis heureux de me retrouver à l’aube d’un nouveau défi, les Sables – Horta, à bord d’un voilier dont je suis le chef et aux couleurs d’Entrepreneurs pour la Planète, association qui me tient à cœur, et qui met avec justesse en relation porteurs de projets environnementaux et chefs d’entreprise. »

Erika Sauzeau, du rêve à la réalité

Erika Sauzeau, 38 ans, mère de jumeaux, membre de l’armée des champions, originaire de Beauval dans la Somme, picarde affirmée, participera aux Jeux Paralympiques de Tokyo fin août en aviron, le quatre barré, et dans la catégorie PR3 qui concerne les athlètes ayant des problèmes aux membres inférieures. 3ème du Championnat de France 2020 indoor sur la distance de 2000 mètres et 8ème au championnat du Monde d’aviron indoor, médaillée d’argent au championnat d’Europe 2021, Erika est désormais soutenue par la Banque Populaire du Nord et s’envolera pour le Japon avec beaucoup d’ambitions. Zoom sur un parcours de vie pas comme les autres…

Pupille de la nation

« J’ai eu une enfance compliquée » déclare Erika. Elle est en effet une pupille de l’état. « Je n’ai pas connu mes parents et j’ai vogué de famille d’accueil en famille d’accueil jusque 9 ans. J’ai eu aussi une famille d’adoption mais les relations étaient difficiles. Je suis alors passée par différents foyers jusqu’à mes 18 ans. » Elle tente alors un BTS action commerciale dans le cadre d’un contrat jeune majeur puis valide un diplôme de sapeurs-pompiers industrie et agent de sécurité incendie.

Grave accident puis l’armée

A 19 ans, patatras : « je revenais de formation et j’ai été renversée par un bus alors que je traversais le passage clouté. » L’autocar percute la jeune femme dans son angle mort. Elle est très touchée, tombe dans le coma, l’ensemble de son côté gauche est heurté et surtout abimé. « Je subis cinq opérations au genou. C’est surtout lui qui a pris dans l’accident. » On lui dit qu’elle ne remarchera pas normalement. Elle passe par la case fauteuil roulant, se rééduque avec acharnement. « A 20 ans, je suis sur pied non sans mal évidemment. Je bataille pour refaire du sport. Je pratique à nouveau mon activité de sapeur-pompier volontaire et de sauveteuse en mer. » Erika intègre ensuite l’armée de l’air en tant qu’assistante monitrice de sport. Elle s’essaie par la suite au concours de sous-officier avec la ferme intention de devenir sauveteur – plongeur. Hélas, elle est recalée à la visite médicale non pas pour ses maux au genou et peu partout mais pour sa myopie. Le détachement  Air 922 de Doullens où elle exerce est dissout pour un établissement public d’insertion à l’emploi.

Nouvelle chute et jeunesse

« Je me retrouve à encadrer des jeunes sortis du système scolaire. J’aime beaucoup. J’y reste pendant 14 ans. » En 2013, Erika connaît une nouvelle chute. « Un élève m’a percuté alors que je descendais des escaliers dans le noir. J’ai dévalé les marches. Mon genou n’a pas apprécié. » La jeune femme souffre. On lui diagnostique après de longues investigations médicales une chondropathie soit une usure prématurée de l’articulation du genou gauche mais également des douleurs neuropathiques fortes. « Je suis mise sous morphine pour rendre les douleurs plus supportables et essayer de gérer le quotidien, cela va durer 5 ans. Je finis en fauteuil roulant fin 2018 – début 2019. »

L’aventure Olympique

Puis, ça va un peu mieux. Erika découvre sur facebook que le comité paralympique français cherche des talents et organise des tests. « Je savais que le handisport existait. Je pratiquais déjà le basket fauteuil au club Handisport Amiens Métropole. » Le 11 mai 2019, Erika se rend à Paris pour ces évaluations qu’elle réussit. « Je manipulais vraiment bien mon fauteuil. Le Président de la fédération de tennis fauteuil me détecte. Je deviens assez vite 24ème joueuse française malgré mes lacunes techniques en tennis. »

Jean Minier, directeur sportif du comité paralympique l’appelle et lui explique qu’il y a une place à prendre en aviron dans le quatre barré mixte car une athlète arrête sa carrière et le bateau est qualifié pour Tokyo. « J’accepte de changer de sport. Je me donne à fond et je découvre les joies de l’aviron sur l’eau mais aussi en salle à travers notamment le club Sport Nautique Amiens. » Les performances viennent vites comme toujours avec Erika. « A la suite du championnat de France et du Monde Indoor 2020, j’intègre l’Equipe de France. »

Malgré quelques difficultés dans sa préparation, malgré la concurrence, des passages réguliers à l’hôpital afin de brûler les terminaisons nerveuses de son genou, un traitement à base de piment rouge, Erika s’acharne physiquement et obtient sa place pour Tokyo. « Je devais apprendre à ramer, améliorer mes chronos. Les résultats viennent et me voilà sélectionnée pour le Japon. » Dernièrement, le quatre barré passe sous la barre des 7 minutes et s’approche du record du Monde britannique avec un 6 minutes et 58 secondes sur 2000 mètres, 6 secondes de plus que le record. De bon augure pour Erika qui intègre avec Maxime Beaumont et Anaïs Mai Desjardins la team de sportifs parrainés par la Banque Populaire du Nord, fière de mettre en avant des parcours de vie hors du commun.

Palmarès d’Erika Sauzeau 

Championnat de France 2020 indoor (Course en ergomètre / rameur en salle)

Course sur 500m : 3ème

Course sur 2000 m : 3ème

Championnat du Monde indoor (Course en ergomètre / rameur en salle)

Course sur 500m : 7ème

Course sur 2000 m : 8ème

 

Championnat de France 2021 indoor

Course sur 500m : médaille d’argent

Course sur 2000 m : médaille de bronze

 

2021, championnat d’Europe à Varèse (Italie)

  • médaille d’argent

2021 Régates internationales à Gavirate (Italie)

  • 2 médailles d’Or

 

 

Pro Sailing Tour 2021 Episode 1 Brest

Thibaut Vauchel-Camus, skipper de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP, va bientôt reprendre la mer en mode compétition. Le 1er juillet, il sera avec son équipage au départ du troisième épisode du Pro Sailing Tour, à Las Palmas de Gran Canaria. Cinquième au classement des deux premières étapes, cinquième au classement général de ce nouveau circuit, le navigateur malo-guadeloupéen, qui vient d’en terminer avec de nouvelles navigations avec les patients atteints de la Sclérose En Plaques, se confie sans détour…

La suite : https://mailchi.mp/cf3f7cc74dfd/thibaut-vauchel-camus-sans-dtour-solidaires-en-peloton-arsep?e=e71f959fdd

 

Thibaut Vauchel-Camus, skipper de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP, va bientôt reprendre la mer en mode compétition. Le 1er juillet, il sera avec son équipage au départ du troisième épisode du Pro Sailing Tour, à Las Palmas de Gran Canaria. Cinquième au classement des deux premières étapes, cinquième au classement général de ce […]

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Jean Marre embarque une championne, Anne-Claire Le Berre

Elle a une grande expérience de la régate. Elle a beaucoup gagné entre trois bouées. Anne-Claire Le Berre, brestoise, embarquera dimanche à bord du Mini de série du jeune francilien Jean Marre. Le duo participera au Mini Fastnet, cette course mythique du circuit des Mini, qui a révélé les plus grands ministes et qui se court entre la France, l’Angleterre et l’Irlande La championne, responsable du bureau d’étude du team Initiatives Cœur de Samantha Davies, est passée au grand large et sera à surveiller sur la prochaine Mini Transat, cette traversée de l’Atlantique en solitaire et sans assistance à laquelle Jean prendra part également.

« Je suis ravi d’embarquer Anne-Claire à bord de mon bateau pour la Mini Fastnet » indique Jean. « Je débute dans le milieu, j’ai encore tellement de choses à apprendre. Anne-Claire va m’apporter son expérience de performeuse. Je suis certain qu’elle va me faire progresser dans les réglages de mon Maxi 6.50. C’est aussi une copine. L’ambiance sera sympa pour ces 600 milles de course en direction du phare du Fastnet en passant par le chenal du Four et le sud de l’Angleterre. Je vais tenter également de lui apporter ma niaque notamment quand le vent souffle fort. »

De son côté, Anne-Claire, en piste pour la Mini Transat, est aussi heureuse de prendre le départ pour la première fois du Mini Fastnet. « Je n’avais pas prévu avec mon projet personnel de participer à cette épreuve. J’ai été un peu frustrée de voir les copains s’amuser sur le trophée MAP. J’ai donc répondu favorablement à l’invitation de Jean. Je vais essayer de le détendre un peu sur l’eau, lui apprendre à relativiser. J’adore la course en double ou en équipage » explique Anne-Claire qui quand on lui demande quels sont ses deux grands souvenirs véliques réponds : « Ma victoire avec Marie Riou sur le championnat du Monde de 420 en 1999, une régate majeure dans mon évolution et mon envie Olympique. Mon titre de vice-championne du Monde en Match Racing aux US en 2016. »

Direction Tokyo pour Maxime Beaumont

C’est fait ! Maxime Beaumont est qualifié pour Tokyo. Le kayakiste boulonnais a reçu son ticket pour le Japon et représentera la France sur 200 mètres. Le vice-champion Olympique de 39 ans, soutenu par la Banque Populaire du Nord, 9ème du dernier Championnat d’Europe qui se tenait le week-end dernier en Pologne, sera au départ du Championnat de France à Gravelines en juillet puis s’envolera pour la grande joute ! Le champion nordiste, vainqueur de l’Open de France à Vaires-sur-Marne début mai en K1 200, 12ème de la première étape de Coupe du Monde mais avec un chrono très performant, est prêt et avoue avoir souffert de la pression engendrée par la sélection ces dernières semaines. « C’est un grand soulagement d’avoir obtenu enfin mon ticket pour Tokyo. Je suis très satisfait. Je vais maintenant pouvoir être totalement focus sur l’échéance. Je me suis mis pas mal de pression ces derniers temps avec la qualification. La situation était inconfortable » explique Maxime.

 

Feu vert pour visiter le Belem et naviguer à bord

Enfin ! Les activités de la Fondation Belem repartent en juin et juillet à Cannes et La Rochelle et le Belem reprendra la mer à compter de fin juillet. Un moment très attendu, après 17 mois d’incertitudes, depuis le premier jour d’une crise sanitaire qui a cloué le navire à quai, forcé la patience, mais sans jamais entamer le moral de l’équipage.

Il sera possible d’embarquer à bord du Belem au départ de La Rochelle le 28 juillet, sous condition de vaccination contre la COVID-19. 15 navigations s’enchaîneront en Atlantique et Manche jusqu’à fin septembre. Du 12 au 27 juin, le Belem sera ouvert aux visiteurs à Cannes, de 10h à 18h, sur réservation, depuis le site de la fondation. Il appareillera ensuite le 29 juin à 10h depuis Cannes pour La Rochelle, théâtre de nouvelles visites, du 13 au 26 juillet.

Christelle de Larauze, déléguée générale de la Fondation Belem : « Nous sommes très impatients de rendre le Belem à ses fans. Le contexte sanitaire a empêché les activités de la Fondation ces 17 derniers mois. Nous sommes donc particulièrement heureux de rouvrir les ponts du trois-mâts aux visiteurs Cannois et Rochelais et de le refaire naviguer, avec et pour nos passionnés, à compter du 28 juillet. Les 15 navigations ouvertes à tous sont très attendues, notamment par ceux qui n’ont pu embarquer en 2020. La vaccination pour embarquer à bord du Belem sest imposé comme la solution pour faire du Belem une bulle anti-covid. Les navigants vont vivre à bord une expérience immersive de 3 à 8 jours, construite sur le partage et le Faire Ensemble. Il est de notre devoir de ne prendre aucun risque et de faire de la santé de tous notre priorité. »

INVITATION PRESSE

Rendez-vous le 10 juin à 18h00 à bord du Belem au port Canto à Cannes en présence de Monsieur le Maire de Cannes, David Lisnard et Madame Christelle de Larauze, déléguée générale de la Fondation Belem.

L’occasion pour la Fondation Belem de remercier Cannes et de présenter ses futures actions pour le fameux trois-mâts !

Embarquement presse possible à bord du Belem à partir du 28 juillet pour un séjour « INSIDE » !

Réponse souhaitée à agence@tbpress.fr

Les futures navigations du Belem : https://www.fondationbelem.com/naviguer-3?orderField=date&orderSens=ASC&page=3

Nouveau bateau, nouveau partenaire et nouvelle dimension pour Maxime Sorel !

À peine quatre mois après avoir bouclé son premier tour du monde en 10e position, Maxime Sorel a d’ores et déjà relancé un nouveau projet qui le conduira sur la ligne de départ du Vendée Globe 2024 – 2025.

Un projet une nouvelle fois guidé par le goût du défi et de l’aventure, mais désormais aussi par celui de la performance. Toujours fort du soutien de V and B et du département de la Mayenne, Maxime est désormais accompagné par un nouveau partenaire mayennais, la chocolaterie Monbana, une entreprise familiale qui propose aujourd’hui une collection de plus de 250 spécialités*.

Ce nouveau partenaire confirme l’extraordinaire dynamisme de l’écosystème économique Mayennais et permet au skipper de lancer la construction d’un nouveau bateau, sistership du 60 pieds IMOCA Apivia de Charlie Dalin – premier sur la ligne d’arrivée et deuxième du dernier Vendée Globe.

La construction a démarré au chantier Multiplast avec comme maître d’œuvre l’écurie de course au large MerConcept, dont le gérant est François Gabart. La mise à l’eau de V and B – Monbana – Mayenne est prévue en juin 2022 et portera toujours la cause de l’association Vaincre la Mucoviscidose.

Maxime, historiquement accompagné par V and B puis par le département de la Mayenne, c’est aujourd’hui au tour de Monbana de s’associer à ton projet. Est-ce une volonté de mettre en valeur l’écosystème économique Mayennais ? 

Maxime Sorel : « Cette alliance entre V and B, la Mayenne et Monbana, c’est l’accord parfait. Les entreprises Mayennaises sont en force dans ce projet et je ne peux que m’en réjouir. L’arrivée de la chocolaterie à nos côtés s’est faite très naturellement et dans un timing idéal qui nous permet de lancer ce nouveau bateau. Comme avec V and B et le département, nous partageons des valeurs communes avec ce nouveau partenaire. Notre relation est basée avant tout sur l’humain, la proximité, la confiance et l’entrepreneuriat. C’est pourquoi partager un bateau est une réelle force dans notre projet. Cela promet la réalisation de grands défis et l’écriture de jolies aventures humaines et sportives. Nous nous unissons tous ensemble pour revendiquer haut et fort les couleurs de la Mayenne et de l’association Vaincre la Mucoviscidose. »

Aujourd’hui, tu lances la construction d’un nouveau bateau. Pourquoi avoir choisi de construire un sistership d’Apivia ?

« Après avoir réussi à terminer mon premier Vendée Globe, je souhaitais donner une nouvelle envergure à mon projet. Pas simplement repartir avec l’idée de boucler la boucle, mais bel et bien de rempiler avec un projet plus performant sur le plan sportif. Nous avons réfléchi avec nos partenaires à plusieurs scénarios. Au départ, nous avions plutôt envisagé le rachat d’un des bateaux dernière génération du dernier Vendée Globe, comme Charal ou L’Occitane en Provence. Mais cela n’a pas abouti, car nous n’avons pas trouvé d’offres adaptées à notre projet… Il a donc fallu penser à d’autres possibilités. Partir entièrement d’une feuille blanche me semblait compliqué. En IMOCA, les différents aspects techniques sont complexes et j’estimais ne pas encore avoir assez de recul pour assumer le développement d’un bateau neuf, sans parler de l’aspect financier, forcément plus important. La solution qui s’est donc avérée la meilleure a été de construire un sistership, celui d’Apivia avec MerConcept comme maître d’œuvre. En plus d’engager une réflexion pour réduire notre impact carbone, nous allons non seulement maîtriser les coûts, mais aussi bénéficier des deux années d’expérience du team de Charlie Dalin et de l’écurie de François Gabart. Pour moi, c’est l’assurance d’avoir un bateau prêt à naviguer dès sa mise à l’eau, mais aussi une opportunité d’apprendre énormément dans un laps de temps accéléré. J’ai eu la chance de construire un nouveau Class40 en 2015 et je sais ce que cela implique en gestion de projet… Mais c’est tout ce que j’aime ! »

Quatre mois se sont écoulés depuis la fin de ton premier tour du monde. Comment se passe l’après Vendée Globe ?

« Je n’ai pas vraiment eu le temps de me poser ou de me reposer. Déjà pendant la course, je pensais à « l’après ». Je n’avais pas encore posé le pied à terre que je voulais déjà y retourner ! Repartir sur un nouveau projet de quatre ans avec de nouveaux défis sportifs était important pour moi. L’histoire ne pouvait pas s’arrêter là, ni pour moi, ni pour mon équipe. On savait que l’on pouvait compter de nouveau sur les soutiens de V and B et du département de la Mayenne, mais il a fallu travailler pour leur proposer rapidement un projet cohérent. Ce projet Vendée Globe 2024-2025 va nous permettre à tous de vivre de nouvelles émotions à bord d’un bateau plus performant. Après une 10e place lors de la dernière édition, je vise cette fois un Top 5. ”

Quelles sont les prochaines échéances pour V and B – Monbana – Mayenne ?

“La construction du nouveau bateau a déjà commencé. Le moule de pont a été envoyé chez Multiplast, à Vannes, tandis que le moule de coque se trouve chez SMM Technologies, à Lorient, où il va être légèrement modifié au niveau de l’étrave. Fin juin, le drapage commencera pour les deux pièces et à la fin du mois d’octobre, elles seront livrées chez MerConcept qui gérera alors la structure et l’assemblage. La mise à l’eau, elle, est prévue en juin 2022. Nous serons ainsi au départ de la Vendée – Arctique – Les Sables dès juillet 2022, puis ensuite de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe en novembre 2022 et de la Transat Jacques Vabre en novembre 2023. En 2024 on clôturera bien sûr par le Vendée Globe 2024 – 2025.”

Ils ont dit : 

Jean-Pierre Derouet, Co-fondateur de V and B : 
“Notre engagement dans la voile auprès de Maxime Sorel est le reflet de notre projet d’entreprise autour de valeurs fortes comme l’audace, la détermination et l’envie d’entreprendre. Maxime a parfaitement su démontrer lors de son tour du monde la pertinence de ces valeurs et sa persévérance pour atteindre ses objectifs. C’est l’esprit que nous insufflons depuis 20 ans chez V and B et ce projet en est en quelque sorte le symbole : le souffle d’entreprendre.”

Olivier Richefou, Président du Conseil départemental de la Mayenne :
“La Mayenne est un département, authentique, patrimonial, qui brille par son dynamisme économique et son esprit entrepreneur. C’est aussi un territoire de valeurs fortes que nous partageons avec l’ensemble des partenaires réunis autour de Maxime. À l’occasion du Vendée Globe et de la venue du bateau à Laval, les mayennais ont vraiment démontré leur attachement à ce projet fédérateur qui fait rayonner la Mayenne par delà les océans. Nous sommes particulièrement fiers de pouvoir poursuivre ce partenariat autour de Maxime, dans un projet sportivement ambitieux, mais qui conserve son enracinement et tout son attachement aux valeurs de la Mayenne.”

Christian Buton, Président du Groupe Buton :
“C’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous rejoignons cette formidable aventure aux côtés de V and B et du département de la Mayenne et bien sûr de Maxime Sorel. Outre les valeurs fortes qui nous réunissent et notre attachement historique à la Mayenne, ce projet à l’instar de V and B s’inscrit parfaitement dans notre projet d’entreprise et l’esprit d’entreprendre qui nous caractérise. C’est une fierté pour l’ensemble de nos collaborateurs et l’opportunité pour la marque Monbana de démontrer l’esprit qui l’anime : savoir-faire, générosité, joie de vivre, gourmandise et créativité”

Pierre Foucaud – Président de l’association Vaincre la Mucoviscidose :
« Nous sommes très heureux que Maxime nous embarque avec lui dans ses nouvelles aventures. Autour de son Vendée Globe, Maxime a inspiré de nombreux patients et généré plus de 145 000 euros qui seront attribués à nos 4 missions prioritaires : guérir, soigner, vivre mieux et sensibiliser. Nous espérons annoncer prochainement la mise en service d’un nouveau médicament qui transformerait la qualité de vie des malades. Ce médicament est une véritable révolution pour nous mais reste extrêmement onéreux. Nous devons encore largement investir dans la recherche.”