Jean Marre : « Hâte de voir comment je vais réagir »

Alors que le prologue de la Mini Transat s’est déroulé ce jour, sur le plan d’eau des Sables d’Olonne, dans des conditions parfaites de navigation, Jean Marre continue sa préparation à sa première traversée de l’Atlantique en solitaire qui prendra son envol dimanche depuis le spot du Vendée Globe. Tout s’accélère pour le jeune marin – amateur francilien et son équipe. Dans cette dernière ligne droite, Jean va s’attacher à prendre du repos et à fignoler les derniers détails à bord de son Maxi6.50 aux couleurs de Sports dans la Ville et Time for The Planet, deux associations dynamiques.

Tic, tac, tic, tac, le grand départ approche à grand pas pour Jean soutenu dans cette aventure par LDLC, Klaxoon et August Debouzy… Dimanche, 90 concurrents se lanceront dans leur première étape de la Mini Transat, cru 2021, en direction des Canaries. « Il y a eu quelques hésitations à donner le départ de la Mini dimanche puisque les conditions météorologiques annoncées étaient musclées. Les fichiers ont évolué depuis hier et tout semble maintenant ok pour le départ. Le front de Sud-Ouest attendu a baissé en intensité et le front prévu mardi semble gérable » indique Jean. « La nuit de dimanche à lundi sera difficile à priori car le vent sera puissant et nous évoluerons au près. Les différents modèles météos ne voient pas toujours la même chose et nous allons affiner, avec Tanguy Leglatin et Christian Dumard, les choses en approche de dimanche. A terre, cela sera les derniers conseils que l’on aura car ensuite on sera face à nous même sans communication et sans routage avec l’unique point météo de la direction de course à 15h00 en temps universel chaque jour. Mon avitaillement est réglé. Je me sens bien et sans trop de pression sur mes épaules. La première étape longue de 1300 milles sera importante. Il faudra se mettre dans le rythme et je vais découvrir une navigation plus longue que 5 jours, mon record. Il s’agira de ne pas faire de bêtises notamment au passage du cap Finisterre et de garder de l’énergie pour ce franchissement. J’ai hâte de voir comment je vais réagir et m’adapter à la vie en mer dans le temps. » L’histoire maritime de Jean Marre est en marche !

Binôme

Ensemble constitué de deux éléments, de deux personnes considérées en bloc.

Cette définition colle à la peau de l’association Entrepreneurs pour la Planète qui pour but de devenir la 1ère communauté d’entrepreneur.e.s engagés pour la planète de France en mettant en relation dirigeant.e.s et porteurs de projets environnementaux. Ils sont d’ailleurs près de 80 binômes constitués en France.

C’est aussi l’une des spécificités de la Transat Jacques Vabre, la mythique transat en double. Sébastien Audigane et François Jambou, inscrits, et qui vogueront aux couleurs d’Entrepreneurs pour la Planète, à bord de leur Class40, font-ils la paire ?

Découvrir l’autre dans la douleur

« C’est l’éternelle question » indique Sébastien Audigane, quatre Transat Jacques Vabre au compteur avec notamment Yann Eliès ou Alan Roura. « On nous demande souvent avant le départ d’une course en double qu’est ce qui caractérise notre duo. Un peu par automatisme, nous répondons que nous sommes complémentaires. La complémentarité ne donne pas toujours de bons résultats. Nous sommes inéluctablement différents, nous avons nos spécificités et nos atouts et parfois les duos fonctionnent très bien alors que chacun a les mêmes compétences. Un binôme, c’est deux personnes qui tendent vers un même objectif, un partage d’expériences très souvent. Avec François, nous n’avons pas le même âge. Je suis d’une autre génération ce qui peut naturellement amener à ce que le plus jeune écoute la parole du plus vieux. Je fais extrêmement attention à cette donnée. Nous nous enrichissons mutuellement. J’apporte mon vécu important en course au large, ma méthodologie qui vient de mon parcours Olympique. François apporte, quant à lui, sa fraîcheur et de solides acquis puisqu’il a remporté avec brio la dernière Mini Transat. Sur cette Transat Jacques Vabre, je serai le skipper en chef. Nous prendrons les décisions ensemble mais j’aurai le dernier mot si nous n’avons pas les mêmes opinions sur un réglage ou sur la stratégie. Nous allons nous partager le travail intelligemment. C’est toujours délicat pour un co-skipper. Il arrive dans un projet huilé et il faut qu’il trouve sa place. Je me suis attelé sur les Sables – Horta et la Rolex Fastnet Race, nos deux courses en tandem, d’incorporer François dans notre dispositif qui a pour particularité unique d’être porté entièrement par une association. Enfin, il y a pas mal de psychologie dans cette histoire de binôme. Il est important de définir une ligne de conduite ensemble avant de passer une quinzaine en mer dans un espace restreint. Il faut être capable de se dire les choses. Nous avons le droit en mer d’être fatigué et de mauvaise humeur mais il est primordial de bien choisir ses mots et de ne pas heurter l’autre. En course, nous découvrons l’autre dans la douleur et c’est souvent très révélateur. » 

Un relai de compétences

« Pour moi, la notion de binôme correspond vraiment à un partage et à la création de souvenirs » précise François Jambou. « C’est également un relai de compétences qui se fait dans la confiance l’un envers l’autre, la bienveillance. J’ai le souvenir d’un Mini Fastnet avec Tom Dolan qui s’était déroulé dans un super esprit. A bord du Class40 Entrepreneurs pour la Planète, avec Sébastien, nous avons pris du temps, depuis le début de la saison, afin d’apprendre à nous connaître puisque nous n’avions jamais navigué ensemble. Je dois dire qu’au début je me suis un peu reposé sur le grand gourou qui a plus d’expérience que moi au grand large. Depuis, j’ai appris à m’affirmer et j’ai pris ma place à bord avec mes spécificités. Nous formons un duo d’enfer capable de beaucoup de bonnes choses. Nous avons, quelque part, une revanche à prendre sur la Transat Jacques Vabre car nous aurions pu faire mieux sur Les Sables – Horta et la Rolex Fastnet Race. Le parcours est très ouvert. Notre motivation est très forte à la fois sportivement et pour mettre en avant l’association Entrepreneurs pour la Planète. Nous disposons de belles cartes pour performer en tandem pour ma première transat en double. » 

Vous avez dit binôme !

Koesio embarque au côté d’Erwan Le Roux pour la Transat Jacques Vabre !

Ocean Fifty d’Erwan Le Roux, La Trinité-sur-Mer le 16 septembre 2021, photo © Jean-Marie LIOT

Alors qu’il vient tout juste de dévoiler sa nouvelle identité, Koesio (ex Groupe C’PRO), champion français des services numériques de proximité auprès des TPE-PME, choisit de s’engager au côté d’Erwan Le Roux dans son projet Ocean Fifty sur la Transat Jacques Vabre – Normandie Le Havre 2021. Le navigateur et son bateau auront ainsi pour mission d’incarner la nouvelle identité du champion français de la transformation numérique pour les entreprises.

Alors que son changement d’identité vient tout juste d’être annoncé, Koesio est fier d’associer à cette étape clé de son histoire un nouveau partenariat avec le navigateur Erwan Le Roux qu’il va accompagner à l’occasion de la 15e Transat Jacques Vabre – Normandie Le Havre, en novembre prochain. « Le fait de jumeler l’activation de notre nouvelle marque avec du sponsoring a pour but d’augmenter la notoriété de l’entreprise et de donner corps à ses valeurs. Pourquoi la voile ? Parce que c’est à la fois un défi humain, un défi sportif, un défi d’équipage mais aussi un défi environnemental. Pourquoi l’Ocean Fifty ? Parce que c’est un bateau parmi les plus sportifs et les plus technologiques de la course au large, porteur de très belles images. Pourquoi Erwan Le Roux ? Parce que c’est un champion comme Koesio et qu’ il s’agit avant tout d’une histoire d’hommes. Pour nous, Erwan incarne l’humilité, l’engagement, la loyauté, l’honnêteté et la rigueur, des valeurs qui correspondent à notre team. Erwan a un très grand palmarès et mène aujourd’hui un bateau performant, le dernier-né de la classe. Le cocktail est parfait et surtout, il intervient dans le bon tempo », détaille Pieric Brenier, PDG de Koesio. Koesio, en 30 ans, s’est construit en France en fédérant des entreprises qui ont conservé le sens de la proximité et de l’engagement, autour d’une expertise numérique unique.

« Aujourd’hui il est important d’incarner cette expertise, cette singularité au travers d’une identité et d’une marque commune, pour nos clients et pour nos collaborateurs, qui sont l’essence de notre réussite. Je suis en effet convaincu qu’un collaborateur heureux est le gage d’un client satisfait.  Koesio marque le top départ de notre stratégie de développement à trois ans et de projets RSE ambitieux », précise le dirigeant dont les objectifs, au travers de ce changement d’identité, sont, d’une part, de fédérer l’ensemble des collaborateurs et des entreprises qui composent le Groupe autour d’une bannière commune et d’un projet d’entreprise partagé par tous et, d’autre part, de marquer le lancement du nouveau plan stratégique.

Des valeurs communes et des ambitions fortes

« Dans la vie d’un marin, des opportunités comme celle-ci ne se présentent qu’une fois. Koesio dégage quelque-chose de fort. Son nom en dit beaucoup. Son management est basé sur l’humain puisqu’il est, avant tout, fondé sur des valeurs partagées. C’est un aspect auquel je suis à la fois très sensible et très attaché. Nous sommes ainsi sur la même longueur d’ondes et nous parlons le même langage. La simplicité est l’un des socles de notre relation, et c’est fabuleux », explique Erwan Le Roux qui, ces quinze dernières années, s’est forgé l’un des palmarès les plus solides de la voile française avec notamment une victoire dans la mythique Route du Rhum en 2014, mais aussi de remarquables triplés sur le Tour de France à la Voile (2008, 2009 et 2015) et sur la fameuse Transat Jacques Vabre (2009, 2013 et 2015). Son ambition, avec Koesio à ses côtés ? Accrocher la fameuse Route du Café une quatrième fois à son palmarès, ce qui serait une performance totalement inédite. Pour tenter de réussir son pari, rappelons que le Trinitain a fait appel à un autre marin de talent : Xavier Macaire, champion de France élite de course au large en solitaire en 2015, vice-champion en 2019, et récent deuxième de la célèbre Solitaire du Figaro. « La force de notre duo est notre complémentarité et cela est indiscutablement un atout. Toute l’équipe est fière de porter les couleurs et ce joli nom de Koesio, avec la volonté d’embarquer un maximum de collaborateurs dans ce beau projet ! », termine Erwan Le Roux.

Thomas Ruyant au départ du Vendée Globe 2024 – 2025 avec un nouveau voilier

« Je n’en ai pas fini avec cette course » avait déclaré le navigateur dunkerquois à l’arrivée du dernier Vendée Globe…
Thomas sera au départ de son troisième Tour du Monde en solitaire, sans escale et sans assistance en novembre 2024 avec un nouveau foiler.

Son partenaire, Advens, premier pure-player de la cybersécurité en France, poursuit naturellement son accompagnement dans ce nouveau défi Vendée Globe et sur les nombreuses épreuves du circuit IMOCA.

C’est l’association des architectes Antoine Koch et Finot-Conq qui a été retenue pour le dessin de ce voilier « dernière génération ». Un design team autour de ce tandem est déjà au travail en lien étroit avec l’équipe de TR Racing, qui continue d’accumuler à bord de l’actuel LinkedOut de précieuses informations pour définir l’esprit et les tendances du futur bateau.

Le voilier – plan Koch-Finot-Conq sera construit chez CDK à Lorient et optimisé techniquement chez TR Racing à Lorient. La construction débutera en Janvier 2022.

Thomas Ruyant participera à la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre, départ le 7 novembre avec Morgan Lagravière, et à la Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2022, avec son plan Verdier 2019 aux couleurs de LinkedOut, le réseau de ceux qui en n’ont pas.

https://www.thomasruyant.com/copie-de-news-132

Thibaut Vauchel-Camus et Fred Duthil pour la victoire !

Pro Sailing Tour 2021 Episode 1 Brest

Le duo de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP prendra le départ de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre le 7 novembre 2021 avec un objectif fort : la victoire ! En parallèle, l’équipe solidaire continue ses actions auprès des 120 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques.

A LIRE : https://mailchi.mp/0bb8277dc3a6/doc-transat-jacques-vabre-thibaut-vauchel-camus-et-fred-duthil-pour-la-victoire?e=e71f959fdd

 

Mathieu Combot, le Belem dans le sang !

Alors, que le navire a repris fin juillet ses séjours de navigation, après un an et demi d’inactivité imposée par la pandémie, le Commandant Mathieu Combot vient d’être promu nouveau capitaine du Belem. A 34 ans, le Douarneniste, originaire de l’île de Batz, alterne le commandement du trois-mâts avec Aymeric Gibet.

Comment s’est déroulé le retour du Belem en mer ?

Nous avons fait renaître le Belem après une longue pause. Ces nouvelles navigations ont apporté pas mal d’émotions autant au sein de l’équipage que parmi les stagiaires qui, souvent, n’en étaient pas à la première navigation à bord. Nous avons senti un grand soutien de tous et une envie commune de voir le Belem en mer. J’ai pris mes fonctions le 13 août et commanderai jusqu’à la fin de la saison. Se retrouver en mer libère des contraintes de la terre. Mais même si tous ceux qui embarquent sont vaccinés et que nous sommes à cheval sur les gestes barrières, nous faisons attention à ce que le virus ne circule pas à bord. La navigation entre les Sables d’Olonne et Bayonne a été magique. Elle s’est effectuée dans des conditions parfaites et nous avons opéré un virement vent devant d’anthologie, chose que nous n’avions pas fait à la manœuvre depuis 2019.  Actuellement, nous partons de Saint-Nazaire pour Concarneau et nous allons, d’ici fin septembre, engloutir les milles en direction de Lorient, Roscoff, Dunkerque.

La mer, la navigation à la voile, ont-elles toujours été au cœur de vos objectifs professionnels ?
Je suis issu d’une famille de marin professionnel (grand-père, père, oncle et même quelques aïeux). Mon père et mon oncle étaient des passionnés de voile traditionnelle. Ils ont su me transmettre leur passion. J’ai donc toujours plus ou moins vécu dans ce milieu. A 18 ans, j’ai vite su que je voudrais en faire mon métier.

Avant de naviguer à bord du Belem, que représentait le navire à vos yeux ?
Mon oncle, Jean-Yvon Combot, a été le premier second capitaine de Belem au début des années 1980 sous le commandement de Jean Randier. Le navire était alors amarré sous la tour Eiffel à Paris. Il a activement participé à transformer le Belem en navire de la marine marchande. Il est une mémoire vivante de l’histoire du navire. J’ai même retrouvé des écrits et photos de lui dans les archives du salon du commandant. Depuis que je suis petit, il me parle de ce fabuleux navire. Alors que j’étais encore adolescent, je tombe sur le livre du Docteur Luc-Olivier Gosse dans la bibliothèque de mes parents. Mon oncle leur avait offert ce bouquin. L’histoire de ce navire m’a captivé.

Que représente pour vous cette prise de commandement du plus ancien trois-mâts français encore navigant ?
Ce navire a survécu à bien des choses : la montée de la marine à vapeur, deux guerres mondiales, des catastrophes naturelles… Aujourd’hui nous tentons de le faire vivre en temps de pandémie. C’est un défi de tous les jours. Mais c’est bien connu, le Belem a une bonne étoile. Je suis ravi d’être une des personnes qui donnent de son énergie pour préserver ce projet. C’est un formidable outil de travail permettant de faire perdurer un grand savoir-faire qu’est la grande tradition de la marine à voile. Il permet également d’embarquer quiconque veut participer à une navigation. C’est une grande aventure humaine. C’est en cela que j’y trouve du sens.

Cela fait 25 jours que vous avez le Belem sous votre commandement, heureux ?
Evidemment, 25 jours ce n’est rien, j’en suis encore à l’étape où je prends mes marques, mais je suis bien entouré et confiant, c’est l’essentiel. Un capitaine n’est rien sans son équipage.  Heureux, oui, je le suis.

Qu’aimeriez-vous apporter en plus ou de différent à bord ?
Je suis conscient d’être un jeune capitaine (34 ans). Mais c’est comme tout, il faut renouveler les âmes. Place aux jeunes ! Je compte, bien évidemment, m’appuyer sur les conseils de ceux qui m’ont formé et aussi me servir de cet atout pour apporter une vision nouvelle sur la façon de commander. Le Belem est, certes, un navire qui témoigne d’une époque passée, mais aussi qui ne demande qu’à façonner l’avenir et évoluer avec son temps.

Portrait :
Originaire de l’île de Batz, puis Rochelais, c’est à 18 ans que Mathieu Combot démarre sa carrière maritime en tant que matelot qualifié sur les vedettes à passagers entre La Rochelle, les îles de Ré, Oléron et Aix. En 2010, il est diplômé élève officier de 1ère classe à l’École de la marine marchande de Marseille en 2010. Pendant cette formation, il embarque sur deux types de navire de commerce : méthanier et roulier. Son diplôme en poche, il part valider ses temps d’élève pont sur les trois-mâts du père Jaouen pour l’association AJD pendant un an durant lequel il fait un tour de l’Atlantique en 7 mois sur la goélette Rara Avis. Mathieu, qui a beaucoup d’estime pour l’association, navigue toujours sur ces voiliers à l’occasion, bénévolement. Il finit ses temps d’élève machine et signe ses premiers contrats de lieutenant pont et machine sur des câbliers entre 2012 et 2014. Il intègre ensuite l’École Nationale Supérieure Maritime du Havre et obtient en 2015 son Diplôme d’Etude Supérieur de la Marine Marchande. Il navigue, pendant 2 ans en tant qu’officier mécanicien sur des ferries entre la France et l’Angleterre. Et c’est en mars 2018 qu’il rejoint l’équipage de Belem, d’abord en tant que lieutenant, puis en tant que second capitaine dès août 2018. Il navigue avec les Commandants Gibet et Thirion qui le forment sur ce voilier mythique. Le 13 août 2021, alors que le Belem est amarré au port de Saint-Malo, Mathieu Combot en prend le commandement.