All Purpose Carnac innove !

Spi Ouest-France Destination Morbihan 2018, la Trinité sur Mer le 30 mars 2018, photo © Jean-Marie LIOT – www.jmliot.com

L’actualité de la voilerie All Purpose basée entre Carnac et la Trinité-sur-Mer est dense depuis le début de l’année. Les collaborateurs de la société étendard du GIE All Purpose, 7 voileries en France, sont sur tous les fronts. En approche du Spi Ouest France de la Trinité-sur-Mer qui aura lieu en baie de Quiberon du 18 au 22 avril, et qui est un événement majeur pour All Purpose, un point sur les grands dossiers menés par All Purpose résolument tournés vers l’innovation.

Deux ailes pour Energy Observer

En collaboration avec le vénérable cabinet d’architectes navals, VPLP, All Purpose développe depuis quelques années des ailes de traction. « Nous travaillons depuis 3 ans avec VPLP sur ce concept » indique Rémi Aubrun, responsable du bureau d’étude All Purpose. « Dans un premier temps, nous avons adapté une aile sur le petit trimaran Tricat 25 afin de faire des tests. Nous installerons très vite deux ailes sur Energy Observer, le catamaran propulsé par l’hydrogène. Ces ailes vont faire plus de 12 mètres de haut et sont conçues en spectra-polyester. C’est un projet très intéressant pour notre voilerie car il représente le futur : une innovation technologique porteuse de progrès pour le bénéfice de la planète, une solution révolutionnaire pour la propulsion éolienne des bateaux de commerce de demain. »

En mode Figaro Bénéteau 3

All Purpose a également beaucoup travaillé sur les jeux de voiles des nouveaux monotypes de la Classe Figaro. « En février et mars, nous sommes allés 2 à 3 fois par semaine sur l’eau avec le centre d’entraînement Lorient Grand Large afin d’avoir un maximum de retours des coureurs et faire évoluer nos voiles. » explique Fred Moreau, responsable commercial d’All Purpose. « Les nouveaux Figaro ont trois voiles de portant : un gennaker, un grand spi et un spi médium. Il est très important de concevoir ces trois voiles de façon complémentaire pour ne pas être handicapé à certaines allures. C’est sur cette partie que nous avons innové en proposant un nouveau tissu, en collaboration avec notre fournisseur de membranes CLM, qui nous permet de nous passer de câble anti-torsion. Les gennakers deviennent plus polyvalents avec une grande plage de réglages. Ils ont été bien perçus et sont efficaces sur l’eau ce qui nous encouragent dans ce développement. » All Purpose équipe la totalité des voiles de Clarisse Crémer, Erwan Le Draoulec et Adrien Hardy ainsi que les voiles de portant Justine Mettraux, Alexis Loison et Tanguy Le Turquais.

La Mini Transat en ligne de mire

Comme à son habitude, la voilerie est très présente auprès des ministes. Une cinquantaine de voiles de Mini ont été fabriquées à Carnac depuis le dernier Nautic de Paris. En outre, All Purpose armera deux Mini 6.50 révolutionnaires : celui de Tanguy Bouroulec, un plan Verdier à foils construit chez Pogo Structures, et celui de Laurent Cornic qui est l’ancien Seair. « C’est passionnant car les contraintes sur les voiles sont différentes que sur un Mini classique » selon Fred Moreau. « Nous avons été obligé de concevoir des voiles pour les 2 modes : archimédien et volant. Il a fallu déterminer à quels angles et à partir de quelle force de vent le bateau pouvait voler et répartir le jeu de voiles en fonction de ces allures. C’est très différent d’un voilier “classique”. Ces innovations vont nous servir pour la suite sur d’autres supports. »

Imoca attitude

Sur sa lancée des dernières années, All Purpose sera aussi présente sur le circuit des Imoca Globe Séries en 2019 avec les fameux gennakers avec câble intégré qui intéressent certains navigateurs comme Damien Seguin, Samantha Davies, Isabelle Joschke… La Transat Jacques Vabre, départ le 27 octobre du Havre, sera un moment important pour les forces vives d’All Purpose.

Portes ouvertes le week-end de Pâques

Enfin, All Purpose sera sur le pont lors du prochain Spi Ouest France permettant à tous les participants d’accéder à la voilerie en cas de besoin de réparation de leurs voiles durant l’épreuve. « C’est la régate IRC qui marque le début de la saison en Bretagne » insiste Fred Moreau. « Nous serons particulièrement disponibles pendant toute la compétition et on suivra entre autres les performances du JPK 11.80 Courrier Recommandé équipé totalement par nos soins tout comme les Diam 24 qui ont tous des gennakers de la marque. »

 

 

Le team AINA Enfance et Avenir remporte le Défi Atlantique !

Ce dimanche à 2h56, Aymeric Chappellier, Rodrigue Cabaz et Éric Quesnel ont franchi la ligne d’arrivée de la deuxième étape du Défi Atlantique, un morceau de 1 300 milles qu’ils ont finalement bouclé en deuxième position, seize petites minutes seulement derrière le team d’Eärendil après cinq jours de course. Cinq jours intenses durant lesquels ils ont régaté au contact et se sont battus comme des diables à bord d’AINA Enfance et Avenir malgré des problèmes de grand spi afin de tenter le doublé après leur victoire dans la première manche. Reste que si le sans-faute leur a finalement échappé de peu, les trois hommes peuvent se targuer de s’offrir la victoire au classement général avec une avance de plus de neuf heures sur leurs dauphins. Le contrat est ainsi rempli pour le navigateur Rochelais et ses deux acolytes. Haut la main, même !

Si la première étape de 2 300 milles entre Pointe-à-Pitre et Horta s’était impeccablement déroulée pour l’équipage d’AINA Enfance et Avenir qui avait alors mené la course au bout au bout avant de s’imposer avec une belle avance de neuf heures sur ses poursuivants les plus proches, la deuxième s’est montrée plus délicate. De fait, Aymeric Chappellier, Rodrigue Cabaz et Éric Quesnel ont été confrontés à l’explosion de leur grand spi. Une avarie qui les a largement handicapés pendant deux jours, les obligeant à réparer régulièrement et les empêchant de naviguer pied au plancher, avant toutefois de se relancer dans le match une fois les allures portantes nécessitant la fameuse « bulle » remplacées par des allures plus serrées. « A partir du moment où tout le monde a rangé le spi, on est revenu au score et on a tenu les leaders en haleine jusqu’à la fin. On ne leur a jamais lâché la bride et on les a maintenus sous pression jusqu’au passage de ligne. Ils nous ont avoué à l’arrivée qu’on leur avait vraiment donné du fil à retordre et qu’ils n’avaient pas quitté l’AIS des yeux lors des derniers milles. On a vraiment bossé pour essayer de les avoir. Un peu avant l’île d’Yeu, on s’est retrouvé à vue avec eux et on a vraiment fini le couteau entre les dents. On a poussé, poussé… on a vraiment cru qu’on allait finir par se les faire car ils étaient moins rapides que nous à ce moment-là. Ils ont vraiment eu chaud et ils ont bien senti qu’on ne se relâchait pas une seconde malgré le froid et la fatigue », a commenté Aymeric qui espérait naturellement enfoncer le clou en s’octroyant une deuxième victoire d’étape, mais aussi arriver en tête à La Rochelle, son territoire.

L’art et la manière

« Il n’y a pas d’amertume. Les gars d’Eärendil ont bien navigué et ils ont bien poussés dans le vent fort quand nous avons, de notre côté, rencontré notre problème de spi. On y a cru jusqu’au bout et on n’a jamais rien lâché. Il nous a manqué seize petites minutes. Au bout du compte, il y a la première place au général et je suis content de l’état d’esprit qu’il y a eu à bord d’AINA Enfance et Avenir car tous le monde a constamment tout donné pour la bonne marche du bateau. Le contrat est rempli ! », a assuré le navigateur qui renoue avec la victoire après ses deux deuxièmes places dans la Route du Rhum – Destination Guadeloupe et dans la RORC Caribbean 600. « Il y a eu du très beau match. Ça a vraiment été une course très intéressante avec un super parcours. On devrait faire plus de transatlantiques dans le sens Ouest-Est. Stratégiquement, c’est passionnant jusqu’au bout. Rien n’est jamais fini. C’est top ! », a détaillé Aymeric qui va, dans l’immédiat, se reposer, avant de procéder à un check-up complet de sa monture avant la prochaine épreuve de son calendrier, la Normandy Channel Race programmée du 16 au 26 mai prochain. « Le bateau va entrer en chantier et on va tout vérifier, en particulier le mât dont le dernier gros check remonte au mois d’août dernier. En clair, on va procéder à la révision des 10 000 kilomètres pour être parfaitement serein pour la suite de la saison », a terminé Aymeric Chappellier qui ne compte, évidemment, pas s’arrêter là.

V and B – Sailing Together, en grand !

Devant un parterre de supporters et de soutiens, le monocoque de 60 pieds Imoca V and B – Sailing Together a été mis à l’eau ce jour à Concarneau suite à quelques mois de chantier chez Kaïros de Roland Jourdain. C’est le début d’une nouvelle aventure sportive pour Maxime Sorel qui, après quelques belles années sur le circuit des Class40, passe à la vitesse supérieure avec pour objectif des participations à la Transat Jacques Vabre 2019, départ le 27 octobre, mais également The Transat, New York – Vendée et le fameux Vendée Globe en 2020, tour du Monde en solitaire et sans escale.

Maxime Sorel va enchaîner les navigations initiatiques au large de Concarneau en avril afin d’appréhender les subtilités de son nouveau voilier, plan VPLP – Verdier de 2007 qui a été skippé par Kito de Pavant, Thomas Ruyant et Enda O’Coineen. L’équipe Sailing Together, très heureuse d’avoir à ses côtés son soutien historique V and B, est à la recherche d’un co-partenaire afin de boucler son budget. Les impressions de Maxime Sorel et Emmanuel Bouvet, co-fondateur du réseau de franchise V and B et Roland Jourdain…

Maxime Sorel : « C’est une nouvelle histoire au large qui débute pour moi avec la mise à l’eau de mon monocoque V and B – Sailing Together. Nous avons effectué un chantier de fiabilisation ces derniers mois à Concarneau. L’objectif est désormais d’enchaîner les milles afin de me qualifier pour le prochain Vendée Globe. Je vais donc participer à de nombreuses courses avec dès le mois de mai le Grand Prix Guyader et la Bermudes 1000 Race à Douarnenez. Je tiens à remercier vivement V and B qui continue à me suivre. Nous faisons d’ailleurs un clin d’œil au département d’origine de l’entreprise, la Mayenne, puisque notre voilier porte le numéro 53 ! Nous sommes tout de même activement à la recherche de partenaires afin de rejoindre le projet Sailing Together et nous amener dans les meilleures conditions sur le Tour du Monde en Solitaire. Nous avons imaginé une décoration un peu décalée dans ce sens : une place est à prendre ! Enfin, j’ajoute que je suis fier depuis samedi d’être devenu le parrain national de l’association « Vaincre la Mucoviscidose ». Comme depuis ma Route du Rhum 2014, je compte porter haut les couleurs des patients atteints de cette maladie. »  

Emmanuel Bouvet, co-fondateur du réseau de franchise V and B : « Nous avons débuté ce partenariat il y a quelques années et l’histoire en Class40 a été formidable pour notre réseau. Après réflexion, car ce n’est pas une mince affaire, nous avons décidé d’accompagner Maxime et son équipe plus loin à travers le circuit Imoca et un monocoque de 60 pieds. Maxime nous donne beaucoup d’envie et nous voulons vraiment partager encore son aventure jusqu’au fameux Tour du Monde en solitaire, le Vendée Globe. Nous sommes tous ensemble en train de rechercher de nouveaux partenaires afin d’être au départ des compétitions dans les meilleures dispositions. »   

Roland Jourdain : « Je souhaite à Maxime d’aller le plus loin possible. Notre équipe technique s’est employée, avec le team de V and B – Sailing Together, à préparer ce monocoque de 60 pieds de la meilleure des façons. Cela fait toujours plaisir de voir la relève, la jeunesse et de nouvelles dynamiques. Vive la saga V and B ! »  

Perrine Laffont, Championne des Championnes en freetsyle

C’est fait ! Perrine Laffont décroche le Gros Globe de Cristal, son premier ! L’ariégeoise remporte le classement général de la Coupe du Monde de freestyle qui récompense la sportive ayant marqué le plus de points dans toutes les disciplines (bosses, skicross, saut, halfpipe, slopestyle et big air). La Championne Olympique de ski de bosses, double championne du Monde en parallèle, deux globes de Cristal à son actif, a marqué les esprits cette saison en montant à 9 reprises sur les 9 podiums de la Coupe du Monde. Perrine Laffont, Championne de France en simple et parallèle le week-end dernier à Tignes, entre peu à peu dans le panthéon du ski de bosses et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Interview…
  1. Tu as maintenant un peu de recul depuis ta dernière course au Kazakhstan. Quel est ton bilan suite à cette superbe saison ?
Je suis très fière de ma régularité cette année. Je suis hyper satisfaite que le travail paie. Quand tu es dans le vif du sujet, tu avances étape par étape vers les objectifs sans trop réfléchir. Avec plus de recul, je me rends compte que c’est vraiment une saison 2018-2019 extraordinaire et exceptionnelle. Monter sur tous les podiums de la saison et deux médailles aux Championnats du Monde (victoire en parallèle, bronze en simple), c’est top ! Seul l’américaine Hannah Kearney a fait mieux en gagnant toutes les étapes d’une Coupe du Monde mais elle avait 25 ans alors que j’ai seulement 20 ans !
  1. Tu veux dire que tu vois déjà plus haut ?
Ma marge de progression est encore énorme. J’en ai encore sous le pied. J’ai gagné certaines courses de la saison avec des runs qui n’étaient pas satisfaisants à mes yeux. Mes sauts peuvent être mieux, mon ski aussi ! Physiquement, j’ai eu deux fois la grippe avant de grandes échéances cet hiver. Je ne pense pas sur ce point être totalement à maturité même si ma préparation globale a été performante. Mentalement, même si je suis aidée par Cécilia Delage, ma préparatrice mentale qui m’accompagne 2013, je suis encore perceptible notamment lors des entraînements et des qualifications. Je pense tout de même avoir grandi dans la gestion du stress et de mes émotions. Je commence à avoir de l’expérience. Je me sers de ce que j’ai déjà vécu.
  1. Tu arrives notamment à te galvaniser en approche des super finales ?
Oui, je crois que c’est ce qui a fait la différence avec mes concurrentes cette année. En entraînement ou même lors des qualifications, je ne suis pas toujours au top alors que j’ai vu certaines adversaires faire des runs extras. En super finale, elles font moins bien alors que de mon côté je monte en puissance au fur et à mesure du processus de qualifications jusqu’à la super finale où je suis à 300%. Je gère de mieux en mieux la pression.
  1. Le team spirit en équipe de France de ski de bosses doit être également un facteur de réussite, n’est-ce pas ?
Le staff de l’Equipe de France a fait un travail énorme autour de moi. Mes entraîneurs, Ludovic Didier et Lionel Levray, ont été toujours à mes côtés et ont les mots pour me booster. Ludovic me connaît bien. C’est un véritable atout. Et puis l’ambiance en équipe de France de ski de bosses est excellente. Nous formons une petite famille et les garçons, Ben Cavet, Jérémy Lambert, Jules Escobar, sont de précieux soutiens. Ils me conseillent dans mes choix de trace, le repérage des pistes…
  1. Si tu avais à retenir deux moments cette saison, tu t’arrêtes sur lesquels ?
Ma médaille d’or au championnat du Monde en parallèle a été un bonheur car ce titre vient de loin. J’étais dépitée la veille par ma médaille de bronze, j’avais la rage, je voulais l’or. La remise du Globe de Cristal au Kazakhstan a été aussi très forte car c’est l’aboutissement d’une saison à haut niveau, c’est la prime à la régularité. Ce Globe compte beaucoup pour moi car j’ai vraiment dominé le circuit.
  1. Et le Gros Globe, non ?
C’est différent, c’est la cerise sur le gâteau, il couronne ma saison. C’est une super récompense d’autant plus qu’il y avait de la concurrence avec le ski cross. C’est mon premier et je souhaite qu’il ne soit pas le dernier. Il récompense ma domination dans ma discipline ce qui m’a permis de marquer plus de points que les autres sportives en freestyle. J’ai attendu la confirmation de la FIS pendant plusieurs semaines, il est certain que je vais le surnommer ‘’Désiré’’.
  1. Quel est ton programme dans les mois qui viennent ?
Début avril, je suis à l’école à Annecy jusque fin juin. C’est ma dernière année de DUT. En parallèle, je vais reprendre la prépa physique en mai, des travaux de trampoline en juin puis nous allons skier à Tignes en juillet et en Australie en août.

Thomas Ruyant avec Advens et la Fondation de la Mer sur la Solitaire Urgo Le Figaro 2019

Depuis sa victoire avec Adrien Hardy sur la Transat AG2R La Mondiale au printemps 2018, une participation au Monaco Globe Series, Thomas Ruyant s’est totalement consacré à la construction d’un monocoque de 60 pieds « dernière génération », actuellement en conception à Bergame en Italie. Avec l’équipe de TR Racing, il s’est également focalisé sur la recherche de partenaires afin d’être présent sur les grandes compétitions du circuit IMOCA Globe Series à commencer par la Transat Jacques Vabre, départ le 27 octobre, et le fameux Vendée Globe 2020. Et même si cette intense activité continue, le navigateur nordiste a décidé dès février de remettre son ciré et de reprendre la mer. Thomas a choisi de s’aligner sur la Solitaire Urgo Le Figaro qui fêtera son 50ème anniversaire en juin entre Nantes et Dieppe et qui se courra surtout sur une nouvelle unité, le Figaro Bénéteau 3. Le premier acteur français spécialiste de la cybersécurité, la société Advens, et la Fondation de la Mer ont décidé de soutenir et d’accompagner Thomas dans cette démarche. Le voilier Advens – Fondation de la Mer sera au départ de la Solo Maître Coq le 26 avril aux Sables d’Olonne et participera à la Solitaire du 26 mai au 30 juin avec pour objectif de permettre à Thomas Ruyant de naviguer à haut niveau afin de progresser encore et toujours en solitaire en vue du Tour du Monde en solitaire et sans escale 2020.

La Solitaire en vue du Vendée Globe 2020

« Cela sera ma quatrième participation à cette épreuve que j’aime beaucoup » déclare Thomas. « Cette édition sera unique car elle sera la première à bord du nouveau Figaro Bénéteau 3. Avec la construction d’un monocoque de 60 pieds Imoca, chez TR Racing, nous sommes dans la démarche des nouveaux supports. Même si cela sera des voiliers très différents, cette mécanique de découverte est intéressante techniquement. Et je n’ai pas navigué depuis un moment et je suis heureux de retourner sur l’eau en entraînement à Lorient, refaire mes gammes, retrouver des automatismes… c’est mon métier ! J’aime la confrontation à armes égales et pour le coup chaque concurrent de la prochaine Solitaire Urgo Le Figaro va partir d’une feuille blanche. Je participerai à la Solo Maître Coq en guise d’entraînement grandeur nature avant le départ de la Solitaire Urgo Le Figaro 2019. Entre temps, toute mon équipe à terre restera totalement concentrer sur notre objectif numéro 1 à savoir la recherche de partenaires et la construction de notre monocoque de 60 pieds IMOCA qui se poursuit activement chez Persico Marine à Bergame. »

Le marin, originaire de Dunkerque, vainqueur de la Mini-Transat 2009, de la Route du Rhum 2010 en Class40 est fier d’embarquer avec lui sur la Solitaire Urgo Le Figaro l’entreprise Advens, leader dans son secteur et de porter les couleurs d’une cause qui lui tient à cœur depuis longtemps, très longtemps.

« Avec Advens, nous nous connaissons depuis quelques années et c’est un honneur de porter leurs couleurs sur la Solo Maître Coq et la Solitaire Urgo Le Figaro. Je vais tâcher d’être aussi performant qu’eux ! Je suis aussi content d’embarquer la Fondation de la Mer. Cela faisait un moment que je souhaitais porter les couleurs d’une entité qui œuvre pour la protection des océans et qui surtout sensibilise les terriens à la nécessaire préservation de la mer. La Fondation de la Mer est très présente auprès des jeunes afin de leur expliquer pédagogiquement le rôle que les océans ont à jouer dans notre avenir. J’ai été touché par leurs actions. C’est la jeunesse qui changera les choses en matière environnemental. »

Advens et la Fondation de la Mer, tournés vers l’avenir

Advens a, de son côté, découvert Thomas et la course au large à l’occasion du dernier Vendée Globe et l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise ont eu un vrai coup de foudre.

« L’aventure de Thomas sur son Tour du Monde a été ultra addictive » indique Alexandre Fayeulle, Président d’Advens. « Depuis, l’ensemble des collaborateurs d’Advens sont à fond derrière lui et nous ferons tout notre possible pour l’aider à conquérir le Globe. Nous ne sommes pas encore assez gros pour financer un Vendée Globe mais l’opportunité s’est présentée pour la Solitaire Urgo Le Figaro et nous avons sauté à pieds joints. Advens fait 30% de croissance chaque année sur un marché qui fait face à une pénurie d’experts : recruter et fidéliser les meilleurs talents, enthousiasmer nos équipes et les fédérer autour de valeurs fortes et d’un projet d’entreprise ambitieux et unique est notre 1er enjeu et facteur clé de succès. Avec une telle aventure, nous sortons du domaine professionnel, nous rentrons dans le cœur des gens, et ça, ça n’a pas de prix ! Cerise sur le gâteau, nous sommes très heureux d’être associé à la Fondation de la Mer pour ajouter du sens au rêve et au défi sportif. »

Enfin, la Fondation de la Mer s’enthousiasme à l’idée d’avoir pour ambassadeur Thomas.

« Compétiteur de très haut niveau et féru d’innovation technologique, Thomas Ruyant est aussi un homme d’équipe et de cœur » selon Sabine de Bézieux, Présidente de la Fondation. « Un marin en solitaire, mais pas solitaire, sensible aux vulnérabilités des personnes et de la planète. La Fondation de la Mer est fière de le savoir à ses côtés pour défendre une mer libre, protégée et valorisée avec sagesse. Merci Thomas, et bon vent ! »

Maxime Sorel, du Class40 à l’IMOCA

Maxime Sorel skipper du Class40 V and B à l’entrainement avant le départ de la Route du Rhum Destination Guadeloupe 2018, au large de Lorient, le 24 septembre 2018, Photo : Jean-Marie LIOT / V and B

Après cinq années passées sur le circuit des Class40 avec, à la clé, de nombreux succès parmi lesquels une première place dans la Rolex Fastnet Race puis une éclatante victoire dans la Transat Jacques Vabre, Maxime Sorel change désormais de dimension. Le skipper Cancalais, toujours fort du soutien du réseau de franchise V and B, fait cette année son entrée sur le circuit des IMOCA avec, en ligne de mire, le Vendée Globe 2020-2021. Son but : apprendre encore et toujours, vivre de nouvelles sensations et partager intensément de belles aventures avec ses partenaires, V and B bien sûr, mais aussi tous ceux qui l’accompagnent au sein du projet Sailing Together, ainsi que l’association Vaincre la Mucoviscidose dont il porte fièrement les couleurs.

« Montrer que rien n’est impossible » : tel est le crédo de Maxime Sorel qui n’a eu de cesse de le démontrer ces dernières années. De fait, si cet ingénieur en génie civil a découvert la course au large sur le tard, il a su gravir les échelons un à un jusqu’à se hisser au plus haut-niveau sur le circuit des Class40 à la force de sa détermination, de son audace et de son travail. Pour preuve, dès sa première saison sur le support, en 2014, il termine premier Class40 Vintage de la mythique Route du Rhum – Destination Guadeloupe avant de signer une belle deuxième place dans la Transat Jacques Vabre l’année suivante à la barre d’un Mach 40.3 flambant neuf. Et si l’année 2016, entachée par quelques coups durs, n’est pas à la hauteur de ses ambitions, elle lui permet cependant de rebondir plus loin et plus haut dès 2017, avec de nombreux podiums mais aussi et surtout deux belles victoires dans la prestigieuse Rolex Fastnet Race puis dans la célèbre Transat Jacques Vabre. Et si la dernière édition de la Route du Rhum, en novembre dernier, ne lui a pas permis d’assurer son rôle de favori jusqu’au bout, la faute à un démâtage, elle n’a fait que renforcer sa volonté et celle de son partenaire V and B, l’un et l’autre étant animés par la soif de nouveaux défis et le refus de se reposer sur leurs acquis. « Après une expérience de cinq années en Class40, je souhaite me donner les moyens d’aller plus loin et de m’ouvrir à de nouveaux horizons, non seulement pour moi mais aussi pour tous ceux qui m’accompagnent depuis mes débuts en course au large », annonce Maxime Sorel dont le projet prend désormais des couleurs d’aventure avec un challenge de taille : le Vendée Globe 2020-2021.

Fiabiliser sans révolutionner

Pour ce nouveau pari, le marin Cancalais et l’ensemble de ses partenaires ont fait le choix d’acquérir l’ex Souffle du Nord pour Le Projet Imagine, le 60 pieds IMOCA conçu en 2007 par le cabinet VPLP et Guillaume Verdier, assurément l’un des précurseurs de cette génération de bateaux légers, planants et maniables en solitaire. « Début janvier, le bateau est entré au chantier Kaïros de Roland Jourdain, à Concarneau. Dans un premier temps, nous avons procédé au démontage complet (accastillage, moteur, câbles électriques…) avant d’attaquer la préparation d’avant peinture sur la coque, le pont et une partie de la cellule de vie. Celle-ci a démarré la semaine dernière et devrait durer encore une semaine avant que nous puissions entamer le remontage, une phase toujours un peu critique même si nous avons beaucoup travaillé en amont en ce sens et que c’est toujours une étape importante pour bien comprendre et bien connaître la machine », indique Maxime qui n’a, certes, pas apporté d’évolutions majeures sur sa nouvelle monture, son budget actuel ne le permettant pas, mais qui prend soin d’y apporter sa « patte ». « Quelques aménagements ont été revus, comme le placement de la table à cartes, par exemple. Parallèlement, mon équipe et moi travaillons d’ores et déjà avec les voiliers puisque nous avons prévu de remplacer intégralement le jeu de voiles dans les deux années à venir. C’est passionnant autant qu’intéressant. Ça me rappelle clairement mon premier métier, ingénieur en génie civil, mis à part que cette fois on coule de la résine et non du béton », s’amuse le skipper qui a naturellement pris ses quartiers dans le sud Finistère pour suivre au plus près le chantier.

Un incroyable tremplin et la recherche de partenaires

« Je sais que la marche est haute entre un 40 pieds et un 60 pieds. J’ai bien conscience de tout ce qu’il y a à apprendre sur un support de ce type, que ce soit en termes de navigation, de logistique et d’organisation générale, mais c’est un défi fantastique et un incroyable tremplin.  Défis, enjeux et aventures seront sans conteste les trois maîtres-mots de ces deux prochaines saisons », note Maxime dont le bateau prendra le nom de V and B – Sailing Together en attendant le partenaire qui prendra le co-naming du projet avec le réseau de franchise V and B présent dans 185 villes en France, pour vivre, lui aussi, des moments d’exception sur le prochain Vendée Globe, mais pas seulement. De fait, si Maxime Sorel a pour objectif principal le tour du monde dans deux ans, il participera à l’ensemble des courses du calendrier de la classe IMOCA 2019 et 2020 afin d’engranger les milles et de prendre au mieux son bateau en main avant de se jeter dans le grand bain. « Comme je l’ai déjà dit, le but est d’apprendre et d’avancer. Pour cela, j’ambitionne de passer un maximum de temps sur l’eau sans oublier de poursuivre avec acharnement mon engagement avec Vaincre la Mucoviscidose pour porter plus haut encore le message des patients et de l’association nationale », a souligné le skipper de V and B – Sailing Together qui n’a assurément pas fini de faire parler de lui.