Thomas Ruyant régénéré !

Quatre jours dans sa région natale, les Hauts-de-France et à la Communauté urbaine de Dunkerque, auront, si besoin était, rechargé à bloc les batteries du skipper de LinkedOut Thomas Ruyant. Le natif de Malo-les-Bains l’avait promis, il profiterait de ce long week-end du 1er mai pour convoyer son Imoca en Mer du Nord, et rencontrer ce peuple Dunkerquois si friand d’aventures maritimes.

L’enfant du pays a ainsi été fêté comme un fils prodigue rentré au bercail de ses premières passions véliques. Il a pu présenter sous toutes ses coutures son Imoca, accéléré par Advens, à la pointe de la technologie, à quai comme sur mer, et partager avec tous les publics, voileux, candidats LinkedOut mais aussi scolaires ou issus du monde de l’entreprise, les mille et une facettes d’une activité aussi sportive qu’entrepreneuriale. Il a mesuré au-delà de sa notoriété, l’impact que ses navigations au long cours ont sur des jeunes comme lui avides de découvertes, d’initiatives et de partages.

Plus remonté que jamais à la veille de renouer dès le prochain week-end avec la compétition de haut niveau et en solitaire, Thomas ramène vers la Bretagne un peu de ce souffle du Nord qui jadis inspirait Jean Bart et les défricheurs de « la grande course ».

Un week-end en tous points « génial »

Il ne s’est guère économisé ! Le week-end du 1er mai, fête du travail, n’aura pas été chômé par Thomas Ruyant et son équipe TR Racing, qui se sont, dans la bonne humeur et l’enthousiasme, démultipliés à Dunkerque pour partager avec le plus grand nombre l’expérience si singulière de la couse au large. S’il ressentait de la fierté à montrer, quelques 20 ans après ses premiers bords au large des bancs de Flandres, son statut de coureur au très grand large reconnu et respecté, Thomas a vite été une nouvelle fois submergé par la ferveur passionnelle des gens du Nord, débordants de gentillesse et d’amabilité pour l’enfant du pays.

« Ce fut une succession de moments géniaux » avoue Thomas, « Bien sûr j’ai revu mes amis, mes copains, mais aussi j’ai pu partager et échanger avec de nombreux enfants des écoles, tous très au fait de la voile, du Vendée Globe et de la Transat Jacques Vabre. J’ai pu faire ressentir l’émotion de la navigation à bord de notre voilier LinkedOut, lors d’une sortie d’anthologie à plus de 30 noeuds sur 5 mètres de fond, au ras des bancs de Flandres. Ce fut un week-end pavé de belles rencontres, comme celle d’Adrien van Beveren, le champion motocycliste notamment. Je n’oublie pas non plus le réseau LinkedOut qui était présent avec des candidats et pour sensibiliser à l’Inclusion et Advens qui a sensibilisé à la cybersécurité. Cette voile hauturière très implantée en Atlantique, est méconnue ici dans le Nord, et je suis heureux d’avoir pu l’expliquer, la détailler ici, tout en arborant fièrement notre identité, notre personnalité d’hommes du Nord. » La mer, les grands voyages inspirent les hommes et femmes du Nord. « La voile connait un nouvel engouement ici, à l’inspiration du nouveau club VDK Sport qui permet aux jeunes d’accéder à la pratique de la voile à un bon niveau. Je suis heureux que tant d’enfants aient envie de m’imiter. »

Place au sport !

Porté par tant d’amitié pure et sincère, Thomas bascule sans transition vers ses premier rendez-vous sportifs de la saison 2022, la Guyader Bermudes 1000 Race, dont le départ sera donné à Brest le dimanche 8 mai prochain. Un rendez-vous que le Nordiste prend très au sérieux, au point de laisser avec contentement s’installer une certaine pression.

« Ce sera le premier rendez-vous en solitaire depuis l’arrivée du Vendée Globe début 2021. Première course de l’année, en solo, avec un plateau étoffé et redoutable… de quoi avoir immédiatement envie de performer, de se montrer à son avantage en cette année Route du Rhum. La Guyader Bermudes 1000 Race compte pour le championnat Imoca Globe Series. Ce parcours d’Atlantique Nord, avec le Fastnet en point de mire, ouvre beaucoup le jeu, et de nombreuses phases de transition sont attendues, propices à des regroupements ou à des échappées belles. La concurrence sera là, en nombre et en qualité. Nous abordons l’épreuve en confiance. Nos premières navigations nous ont permis d’entrer très vite en mode performance, tant le travail en chantier cet hiver a été excellent. Le bateau est déjà quasiment au maximum de sa préparation. Nous effectuerons quelques sorties de réglages de voiles cette semaine, et nous serons fin prêts pour les runs de vitesse, en équipage, vendredi. D’ici là, et alors que LinkedOut vogue vers Brest aux bons soins de Ronan Deshayes, Pierre Denjean, Paul Medinger et Alexis Aveline, je vais m’attacher à me reposer et à récupérer. »

Thomas Ruyant, au moral gonflé à bloc, a aussi repris toute la mesure du défi physique représenté par son Imoca à foils. La Guyader Bermudes 1000 Race est un format de course courte, quatre jours, qui n’offrira guère de répit aux solitaires. Thomas s’y est préparé, ayant d’emblée retrouvé tous ses automatismes du solo, et c’est en apné, façon sprinter de 100 mètres, qu’il s ‘élancera dimanche depuis Brest.

Thibaut Vauchel-Camus bat le record de la Manche en Solitaire

 

Record en solitaire de la traversée de la Manche

Thibaut Vauchel-Camus, à bord de l’ OCEAN FIFTY Solidaires En Peloton – ARSEP, a battu, en solitaire, hier soir, le record de la mythique traversée de la Manche entre Cowes, au Sud de l’Angleterre, et Dinard.

 

Il a coupé la ligne d’arrivée à 22h33 et aura donc mis près de 6 heures et 8 minutes pour parcourir les 138 milles du parcours (soit 250 km).

 

Dans un flux de Nord-Est soutenu, Thibaut, qui fête cette année les 10 ans de son défi aux couleurs des 120 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques, fait mieux que Francis Joyon et son maxi-trimaran rouge avec environ 15 minutes d’avance sur un record que ce dernier détenait depuis près de 15 ans !

 

Parti jeudi de Saint-Malo en convoyage et en solitaire, Thibaut a attendu une grande partie de la journée de vendredi dans le Solent avant de lâcher les chevaux à 16h25min02sec et sous le contrôle de son routeur de choix, Vincent Riou, vainqueur du Vendée Globe 2004.

 

Ce record attend maintenant la validation nécessaire des observateurs du WSSRC (World Sailing Speed Record Council), seul organisme habilité à homologuer les records à la voile.

 

C’est une très belle performance pour Thibaut qui se prépare activement depuis quelques jours à sa saison 2022 ponctuée par les étapes du Pro Sailing Tour (rendez-vous à Bonifacio pour l’épisode 1 du 11 au 15 mai), la DRHeam Cup, dont il est le tenant du titre, et évidemment la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, si chère au marin originaire de Guadeloupe et résidant à Cancale.

 

Thibaut Vauchel-Camus : « Cela faisait plus de deux ans que l’on guettait ce record mais nous n’avons jamais trouvé les bonnes conditions et la crise sanitaire est passée par là.  Avec Vincent Riou, nous avons estimé mercredi et jeudi matin que la situation météo était propice pour tenter le record. La fenêtre était difficile. J’ai effectué de nombreux empannages dans le Solent et j’ai mis un peu de temps à sortir de son dévent. J’ai réussi ensuite à accélérer dès que j’étais engagé dans la traversée de la Manche avec des pointes à 36 nœuds au niveauAurigny. J’avais à ce moment une belle avance sur le record de Francis Joyon. Hélas, j’ai connu ensuite un black out énergétique qui m’a demandé un arrêt de 20 minutes. Je suis reparti dans des conditions dégradées à bord mais je me suis accroché jusqu’à la fin. J’étais un peu dans une poussée comme connaissent les patients atteints de la Sclérose En Plaques ! Physiquement, cette traversée a été très engagée. Je suis très content d’avoir désormais ce record dans la poche car il a une belle réputation. Cela a été un super sprint. Je remercie mon équipe qui m’attendait à Saint-Malo et mes partenaires. Ce record est maintenant à battre et peut être battu car sans souci technique, mon avance aurait été plus marquée. C’est vraiment très excitant ces records. J’adore cet exercice. »

 

Le Belem très attendu à Arcachon !

Il n’était pas venu à Arcachon depuis 102 ans… Le Belem fera un retour remarqué dans le fameux bassin du 16 au 18 avril à l’occasion de la 7ème édition du salon nautique d’Arcachon, trois jours de fêtes dédiés au nautisme. Vendredi à 17h00, le trois-mâts fera son apparition au niveau des passes du bassin. Rendez-vous est donné à 18h, jetée Thiers pour une arrivée animée et commentée et quelques surprises…

Après un tour sur lui-même devant la grande plage de la ville face à la jetée d’Eyrac, le Belem sera amarré quai IFREMER et visitable tout le week-end de pâques : de 11h30 à 17h30 samedi 16 avril, de 10h à 17h30 dimanche 17 et lundi 18 avril. En plus, de la découverte du voilier, classé monument historique, le grand public pourra être sensibilisé à la pollution des océans et la nécessité de les protéger grâce à l’association The SeaCleaners, partenaire de la Fondation Belem. Le trois-mâts appareillera pour les Sables d’Olonne à 6h00 mardi 19 avril.

Ils ont dit :

Christelle de Larauze, déléguée générale de la Fondation Belem : « C’est une joie pour la Fondation Belem et son équipage de revenir à Arcachon, port mythique du Sud-Ouest, 102 ans après sa première venue. A l’époque, le Belem appartenait à Sir Arthur Ernest Guinness, vice-président des célèbres brasseries et grand amateur de navigation. Le trois-mâts battait alors pavillon britannique et s’appelait Fantôme II. L’envie de retourner dans le célèbre bassin nous trotte dans la tête depuis longtemps. Quand le salon nautique nous a invités, nous avons sauté sur l’occasion. Nous attendons beaucoup de monde ! Notre commandant Aymeric Gibet, son équipage et les pilotes de Gironde ont fait un remarquable travail préparatoire pour assurer les manœuvres. Le Belem repartira ensuite vers les Sables d’Olonne avec à bord 48 stagiaires prêts à découvrir la grande marine à voile. Il est attendu à 21h00 vendredi 22 avril en Vendée. »

Yves Foulon, maire d’Arcachon, président du SIBA et Conseiller Régional :  « Après deux éditions annulées pour cause de crise sanitaire, le Salon Nautique d’Arcachon se tiendra les 16, 17 et 18 avril 2022. C’est un rendez-vous annuel incontournable autour du monde de la mer qui lance véritablement la saison estivale à Arcachon. Ces trois jours dédiés à la filière nautique sont consacrés à tous les professionnels et passionnés du nautisme. C’est l’occasion également de promouvoir nos savoir-faire issus de l’artisanat, nos chantiers navals et tous les professionnels, vendeurs, loueurs, réparateurs, équipementiers, accastilleurs, qui oeuvrent toute l’année pour faire vivre notre port. Cette année, nous avons l’immense plaisir d’accueillir le mythique trois mâts Belem. Cent ans après, il revient dans le bassin et dans notre port. Ce fleuron de la flotte française est attendu avec impatience par les Arcachonnais et les habitants de notre territoire, et je tiens d’ailleurs à remercier la fondation Belem d’avoir accepté notre invitation. Les 16, 17 et 18 avril 2022, les amoureux du Belem et d’Arcachon se donnent ainsi rendez-vous sur le port pour célébrer le nautisme. »

Les Sables d’Olonne

Les 23 et 24 avril, le Belem fera une belle escale aux Sables d’Olonne, la ville du Vendée Globe, tour du Monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Il empruntera le chenal des Sables le 22 avril, un peu avant 21h00. Suivront deux journées de visites publiques les 23 et 24 avril de 10h à 18h00. Il mettra ensuite le cap sur Brest, le 25 avril à 10h00.

Mise à l’eau du voilier LinkedOut

Mise à l’eau de l’IMOCA LinkedOut, skipper Thomas Ruyant, Lorient le 11 avril 2022,
Photo © Jean-Marie LIOT / TR Racing

Le voilier LinkedOut, accéléré par Advens, a été mis à l’eau hier à Lorient.

Après un chantier d’optimisation de quelques mois, le plan Verdier est prêt pour une très belle saison de navigation.

Thomas Ruyant est impatient de retrouver la mer et la compétition après une année 2021 riche en enseignements et couronnée d’une magnifique victoire sur la Transat Jacques Vabre.

Emilien Jacquelin fait son inventaire et se projette sur une nouvelle Olympiade !

19.12.2021, xkvx, Biathlon IBU World Cup Le Grand Bornand, Mass Start Men, v.l. Emilien Jacquelin (France) /

Reçu la semaine dernière à l’Elysée avec l’ensemble des médaillés Olympiques Français des Jeux de Pékin, Emilien Jacquelin a une nouvelle fois pu mesurer l’impact véritable de sa saison, et affiner l’analyse de ses performances. Il ressort un débours largement positif que le Villardien compte retenir pour lui servir de base dès la saison prochaine, avec en exergue deux médailles Olympiques, le port en décembre dernier de ce maillot jaune de leader de la Coupe du Monde et une victoire éclatante au Grand-Bornand sur la poursuite. Pour l’heure, la carabine est remisée au placard, pour au moins un mois, et Emilien, curieux de tout et avide de connaissances, compte profiter de vacances bien méritées pour s’abreuver de culture, de rencontres, de découvertes, meilleur moyen selon lui de couper avec la tension inhérente à sa discipline, de se ressourcer, et de visualiser avec encore plus d’acuité une approche toujours plus personnelle de son sport et de sa préparation.

 

Une saison positive

« J’ai envie de plus, j’ai envie de mieux faire ! » A l’heure des bilans, point d’auto flagellation chez Emilien Jacquelin, mais un inventaire tout en lucidité de ce qui a marché, et de qui a failli lors d’une incroyable saison 2021-2022, marquée par un épisode Olympique, une Coupe du Monde en mode alternatif, et une grave blessure au poignet qui aurait tout simplement pu balayer tout rêve de titres et de performances. Il n’en a rien été, Jacquelin, à la surprise de nombre d’observateurs, est entré tambour battant dans sa saison, réinventant au pied levé sa technique de tir couché pour aller un moment occuper le fauteuil de leader de la coupe du monde. « Je suis fier d’avoir pu me remettre si rapidement en selle après la blessure, en réinventant ma position au tir couché. » insiste-t’il. « Cela m’a couté énormément d’énergie, et j’ai connu des contre coups somme toute assez naturels. Je ne me satisfais pas de ma 5ème place au classement général final de la Coupe du Monde, mais cette saison demeure extrêmement positive compte tenu du contexte. »

 

En quête de stabilité et de naturel…

Avant même de reprendre début mai le rythme infernal des entrainements estivaux, Jacquelin perçoit déjà avec une belle lucidité la nature du chemin qu’il souhaite emprunter pour se hisser vers de nouvelles ambitions. Deux hommes l’inspirent, deux biathlètes exceptionnels pour qui il déborde d’admiration. « Quentin (Fillon-Maillet) est un exemple. Sa démarche m’inspire. Il n’a pas cherché à faire du Martin Fourcade. Il a su demeurer lui-même, imposer son style et son rythme, se construire avec ses qualités et ses défauts, sans tergiverses ni compromis. Il me faut l’imiter en cela. Rester moi-même. C’est un exercice de patience, de résilience. Il faut croire en soi et ne pas chercher à imiter les autres, aussi brillants soient-ils. Cela me motive énormément. Je crois en moi, en mon style, en mon instinct. Je suis un naturel, et l’engagement me vient instinctivement. J’admire beaucoup en cela le Norvégien Johannes Boe, qui n’est jamais aussi fort que lorsqu’il suit son instinct, ses convictions. Cela passe par une grande stabilité émotionnelle, chose qui m’a certainement manqué par moment cette année. J’y travaille. Je veux demeurer en permanence en accord avec moi-même. Je déteste décevoir, et cette désastreuse impression de laisser tomber ceux qui me sont chers lorsque j’échoue me mine profondément. Je dois apprendre à relativiser et à rapidement me retrouver, dans mes valeurs, dans mes capacités. J’ai envie de jouer, de surprendre, un peu comme un Julian Alaphilippe, version biathlon ! »

 

Milan et Cortina d’Ampezzo 2026

Une nouvelle Olympiade se profile ainsi pour Emilien Jacquelin, déterminé à progresser saison après saison, pour se donner lui aussi les armes pour performer aux Jeux de Cortina d’Ampezzo en 2026.

 

L’heure de Bourguès

Longtemps bras droit, homme à tout bien faire, « jack of all trades » de marins aux destinées sportives plus abouties, le Marseillais, breton d’adoption, Laurent Bourguès change radicalement de cap, et revient à ses rêves émergeants, la navigation au plus haut niveau.

Il sera dès le mois prochain à la barre de son Figaro Bénéteau3, en recherche assumée de performances, avant d’entamer dès 2024 une ambitieuse campagne autour de la construction d’un Ocean Fifty, cette excitante classe de multicoques de 50 pieds.

Débordant d’énergie, riche de près de deux décennies de gestion d’ambitieux projets de course au large et de construction de voiliers prototypes, Laurent entend sonner son heure. Bourguès, l’homme de projets, le marin, le compétiteur, est prêt. L’invitation aux partenaires est lancée et comme le souligne avec affection Thomas Ruyant, « il n’y a pas de trous dans la raquette Bourguès », un marin au fait d’une carrière marquée du sceau du professionnalisme et de l’engagement le plus absolu.

Le solitaire, en Figaro 3 comme base de lancement

Professionnel jusqu’au bout des mitaines, mais aussi homme d’élégance et de principes, Laurent Bourguès aura attendu la victoire du projet LinkedOut dont il était le directeur technique dans la Transat Jacques Vabre en novembre dernier, pour annoncer à son skipper Thomas Ruyant sa décision de voguer dorénavant de ses propres voiles, vers ses horizons rêvés.

Préparateur d’Yvan Bourgnon, d’Yves Le Blévec, Tanguy de Lamotte et de tant d’autres projets océaniques, Laurent vient de passer 7 années d’une rare intensité aventureuse et technologique aux côtés de Thomas et de son Imoca LinkedOut. D’expériences à la tête d’un Team performant, à la proximité d’un marin au talent de mieux en mieux reconnu, il a aiguisé ses envies et affuté ses stratégies.

Dépourvu pour l’heure du soutien de tout partenaire financier, il construit sur son immense savoir-faire les bases d’un ambitieux parcours à venir. Le premier étage de la fusée Bourguès prend la forme du programme solitaire de la Classe Figaro. « Mon expérience à bord du Figaro 2 lors d’une Transat AG2R m’avait laissé sur ma faim techniquement » avoue-t’il. « Le Figaro 3 gomme nombre d’insuffisances de son prédécesseur et j’y prends mes aises avec facilité. » Une facilité qui s’accompagne pourtant d’un apprentissage que Laurent aborde avec son sérieux habituel. « Je sais la classe très compétitive, y compris dans son actuel renouvellement. Je connais mes forces et mes lacunes, que je travaille d’arrache pied au sein de Lorient Grand Large depuis janvier dernier. Je navigue beaucoup, en m’appuyant sur le vécu de Figaristes expérimentés.  J’ai, grâce à la Mini (Deux participations en 2007 et 2009 ndlr) la connaissance du grand large. Ce sont les joutes au plus près des cailloux que je redoute. » Une spécificité de la Solitaire du Figaro inscrite en exergue de son programme.

Le circuit Ocean Fifty en ligne de mire

« C’est Yvan Bourgnon et son trimaran Orma qui m’ont véritablement mis le pied à l’étrier de la course au large voici près de 20 ans, lorsque je suis arrivé, fraichement émoulu de mes expériences Marseillaises en Laser et autres dériveurs » raconte Laurent. « J’ai pu ensuite enchainer avec de nombreux chantiers de préparation d’autres trimarans Orma (Gitana, Sodebo, Banque Populaire…).

Le multicoque est ainsi entré dans son ADN de coureurs au rythme des convoyages et navigations d’entrainement. « J’observe l’éclosion de la classe des Ocean Fifty avec appétit, et suite à ma saison en Figaro, j’inscris avec déterminisme une entrée rapide au sein de cette classe. J’ambitionne en effet de construire un trimaran de 50 pieds et de rejoindre ce circuit très attractif, très complet avec son mélange de régates inshore et de grandes classiques hauturières. »

La quarantaine rugissante

« Je me donne le temps de monter en puissance. Mon projet est ambitieux, car je me sais, à 40 ans révolus, à l’aube de mes meilleures années, fruit de décennies de travail au sein des teams les plus performants. Je sais oeuvrer en équipe, mettre les compétences au bon endroit dans le sens de l’intérêt général et du résultat sportif. Un bon classement chez les bizuts lors de la Solitaire serait un bon tremplin. J’ai toute une saison devant moi pour montrer ce que je sais faire sur l’eau et à terre. Je connais les ressorts du bon fonctionnement d’un team de haut niveau, avec son corollaire d’engagements auprès de partenaires motivés. L’heure est venue pour moi de me faire un nom et de partager et transmettre mon gout pour les défis et la course au large. »

Thomas Ruyant débarque à Dunkerque

Le navigateur dunkerquois Thomas Ruyant* et son voilier – volant LinkedOut seront à Dunkerque les 28, 29, 30 avril et 1er mai.  Le tourdumondiste présentera aux nordistes son monocoque, son équipe et son défi multidimensionnel sportif, solidaire, technologique et culturel.

Des visites scolaires, de nombreuses animations et des sensibilisations… seront proposées autour de cette venue alors que le voilier pour l’Inclusion, accéléré par Advens, sera amarré le 30 avril et le 1er mai au bassin de la Marine au cœur de la cité du corsaire Jean Bart.

Avis aux dunkerquois et aux nordistes : vous êtes les bienvenus !

Le programme de l’événement :

Jeudi 28 avril : Navigations à Dunkerque

Vendredi 29 avril :
09H00 – 17H00  Accueil des scolaires – IMOCA dans le Bassin de la Marine
18h30 : Diffusion du Film : « Thomas Ruyant : A la conquête du Vendée Globe » au studio 43
19h45 – 20h30 : Echange et Q&A avec Thomas Ruyant à la suite de la diffusion

Samedi 30 avril : 
10h00 – 18h00 —>
– Village sensibilisation inclusion et cybersécurité
– Visite de l’IMOCA
– Rencontre avec Thomas Ruyant / séance dédicace
– Animations (essais et régate sur le plan d’eau du Bassin de la Marine)

16h30 : Remise des prix de la régate
19h30 : Soirée supporter – organisée par les Corsaires

Dimanche 1er mai
10h00 – 16h00 —>
– Village sensibilisation inclusion et cybersécurité
– Visite de l’IMOCA
– Rencontre avec Thomas Ruyant / séance dédicace
– Animations (essais et régate sur le plan d’eau du Bassin de la Marine)

Billetterie : https://my.weezevent.com/visite-imoca-linkedout

Cinema : Réservation conseillée au 03 28 66 47 89 ou contact@studio43.fr

Les ambitions de Thibaut Vauchel – Camus en 2022

Sportivement, tout n’a pas été comme le voulait Thibaut Vauchel-Camus en 2021 à bord de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP. Alors le skipper, surnommé “l’enfant de la Route du Rhum” (guadeloupéen d’origine et résidant à Cancale), compte mettre les bouchées doubles en 2022. Son trimaran est optimisé pour de grandes performances et Thibaut, qui fête cette année les 10 ans du Défi Voile Solidaires En Peloton, annonce un équipage de haut vol avec notamment un certain Vincent Riou, vainqueur du Vendée Globe 2004-2005, et Hugo Dhallenne, vainqueur de la dernière Mini Transat dans la catégorie des voiliers de série. Interview…   

1) Quels sont tes objectifs sportifs en 2022 ?

Ils sont élevés. Nous voulons gagner en rigueur et être moins pris par le temps comme nous l’avons été lors de notre précédent chantier hivernal avec une préparation ambitieuse qui s’est déroulée dans un contexte de crise sanitaire. Après les grosses modifications de 2021 (gagner en légèreté, nouveau mât, nouvelles voiles, nouveau moteur, nouveaux systèmes…), notre Ocean Fifty est parfaitement optimisé pour de belles performances. C’était donc essentiellement un chantier de révision et d’entretien cet hiver. Je crois pouvoir dire que nous serons totalement prêts pour la première épreuve du Pro Sailing Tour. Dans ce sens, nous ne participerons pas au 1000 Milles des Sables afin de nous concentrer sur la mise en route du bateau et attaquer sereinement cette nouvelle saison.

2) Quel sera ton équipage en 2022 sur le Pro Sailing Tour ?

J’embarque Vincent Riou, vainqueur du Vendée Globe. Vincent connaît nos trimarans puisqu’il a effectué la Transat Jacques Vabre 2017 avec Erwan Le Roux. Il a une grande expérience du large et c’est un « performer ». Absent en Corse, il sera remplacé par un ami, Julien Pulvé, que j’ai connu en catamaran de sport et qui est un régatier-marin de haut vol. Antoine Joubert, avec qui je navigue depuis quelques saisons, sera de la partie ainsi que deux valeurs ajoutées que sont Hugo Dhallenne, vainqueur de la dernière Mini Transat en série et spécialiste de l’électronique embarqué et Aloïs Kerduel, spécialiste de l’accastillage. Il travaille notamment chez Karver et il est un bon équipier.

3) Tu vas participer à ta troisième Route du Rhum cette année après une deuxième place en Class40 (2014) et une troisième à bord de ton actuel Ocean Fifty (2018), que représente cette compétition pour toi ?

C’est une course sur mesure pour moi car je suis cancalais et guadeloupéen ! C’est l’événement qui a initié ma culture de la voile quand j’étais en Guadeloupe. C’est également un sacré sprint atlantique sans aucune marque de parcours entre le Cap Fréhel et la Guadeloupe.

4) Peux-tu nous décrire les courses du Pro Sailing Tour 2022 ?

Du 11 au 15 mai, nous allons débuter la deuxième édition du Pro Sailing Tour à Bonifacio, en Corse. Comme pour toutes les étapes du Pro sailing Tour, on commencera l’épreuve avec deux jours de parcours « inshore » puis on ira au large avec le Défi 24H. C’est une destination vélique qui fait rêver. Le spot est idéal pour la pratique de notre sport. J’ai déjà réalisé deux Tour de Corse en catamaran de sport. C’est un très bon souvenir. Météorologiquement, cela va être intéressant avec des reliefs.

Nous enchaînerons avec un épisode à Brest du 22 au 26 juin. Une étape un peu plus classique pour nous mais particulièrement complexe avec des parcours très techniques…

À partir du 29 juin, direction Saint-Quay-Portrieux (Baie de Saint-Brieuc). Comme pour Brest, nous sommes ravis de naviguer dans des villes qui ont toujours été fidèles à la classe Ocean Fifty. Deux jours d’inshore sont organisés sur place. On partira ensuite pour 24 heures de mer en direction de Cowes. Enfin, on enchaînera directement sur le Final Rush, au coefficient 3, entre Cowes et Roscoff, sur un parcours de 4 jours au large, bénéfique dans notre préparation à la Route du Rhum.

Le plateau de la saison sera très fourni avec 8 équipages. Notre classe est en train de prendre de l’ampleur et devient clairement attractive. Nos Ocean Fifty, très polyvalents, attirent de plus en plus de marins et de projets.

5) Tu remets enfin ton titre en jeu sur la DRHeam Cup ?  

Je suis double tenant du titre de la DRHeam Cup et c’est un véritable plaisir de participer à cette compétition. Elle se déroulera en solo du 12 au 20 juillet et je compte bien garder mon titre ! J’ajoute dans notre calendrier 2022 notre présence à Nice le 30 mai pour la journée mondiale de la Sclérose En Plaques et de nombreuses navigations avec les patients au fil de l’année.

*Côté partenaires, les Transports Delanchy et la Foncière Magellan renforcent leur soutien auprès du Défi Voile Solidaires En Peloton, Hippocampes Caraïbes est de retour et rejoint le rang des partenaires officiels aux côtés de la SFEE et d’un tout nouveau mécène : Daphni, gestionnaire de fonds investissant dans des start-ups tech.

Maxime Sorel, sur le toit du Monde

Le navigateur Maxime Sorel, 10ème du dernier Vendée Globe, en piste pour la prochaine édition à bord d’un nouveau voilier aux couleurs de la franchise de caves et bars V and B, de la chocolaterie Monbana et du département de la Mayenne, a décidé de s’attaquer à l’ascension de l’Everest. 

Amateur de montagne, Maxime tentera l’aventure avec Guillaume Vallot, reporter montagnard et alpiniste chevronné. 

Le navigateur s’engage dans cette expédition hors norme afin d’inspirer le plus grand nombre à aller au bout de leurs rêves, notamment les patients atteints de la Mucoviscidose. 

Le départ vers le camp de base Népalais en vue de l’ascension est prévu en avril 2023 quelques mois après la participation de Maxime à la mythique Route du Rhum – Destination Guadeloupe. 

Croire que rien n’est impossible

« Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité » écrivait Antoine de Saint-Exupéry dans son célèbre « Le Petit Prince ». Maxime est clairement en phase avec l’expression de Saint-Ex. Il pourrait également reprendre à son compte le « Impossible is nothing » de Mohammed Ali. L’athlète a également viscéralement besoin de partager et, à son échelle, d’inspirer ceux qui doutent face à leurs envies et évidemment les patients atteints de la Mucoviscidose, cause qu’il soutient depuis de nombreuses années. Son ascension en janvier du Kilimandjaro n’a fait que renforcer cette grande ambition d’escalader les 8848,86 mètres de la montagne tibétaine.

Comprendre pour Vaincre la Mucoviscidose 

« Je ne suis pas montagnard ni alpiniste » déclare Maxime. « Aller au sommet de l’Everest semble quelque chose d’un peu fou pour un navigateur comme moi. L’idée a émergé en 2017. J’ai toujours voulu mieux comprendre le fait de manquer d’oxygène comme les patients atteints de la Muco ce qui est le cas en altitude. C’est une maladie rare, mais aussi et surtout une maladie invisible. Elle est donc difficile à expliquer et à faire comprendre ! La montagne m’impressionne et m’attire tout comme l’Océan. J’ai énormément d’adrénaline à parcourir les sommets sous toutes les formes (ski / randonnées / alpinisme / cascade de glace…). J’ai très peu d’expérience et tout ce que je fais est vécu et ressenti à 300%. Cela ne veut pas dire que je me lasse de l’océan, mais au vu du nombre d’années à sillonner les mers, les sensations ne sont pas exactement les mêmes. La faute me semble moins pardonnable en montagne, car j’ai moins d’habitudes, d’automatismes et les conséquences seraient plus impactantes. De plus, je ne cache pas que réussir un double Everest en mer et à terre est un but sportif qui me motive fortement. Cette future ascension sera une nouvelle phase qui me permettra de me mettre en difficulté mentalement et physiquement. Je suis certain que cela va me servir dans mes futures navigations et en vue d’une deuxième participation au Vendée Globe en 2024”.

De la voile à la montagne

Une partie de l’ascension s’effectuera avec une assistance respiratoire. Maxime sera épaulé par Guillaume Vallot « summiter » de l’Everest et qui captura les grands moments de l’aventure. Les entraînements vont s’intensifier dans les mois qui viennent dans les Alpes alors que Maxime aura largement entamé les navigations à bord de son nouveau voilier qui sera mis à l’eau en juin à Concarneau et qui se présentera au départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe le 6 novembre à Saint-Malo en direction de Pointe-à-Pitre.

De la mer à la montagne, des embruns au froid polaire, être le premier homme à boucler l’Everest en mer et à terre, quel programme !

Ils ont dit :

Pierre Foucaud, Président de l’association Vaincre la Mucoviscidose: “Pour Maxime SOREL, notre parrain national, IMPOSSIBLE peut aussi s’écrire I’M POSSIBLE ! Ce skipper d’exception, après avoir navigué sur tous les océans du monde, croisé le cap de Bonne Espérance et le cap Horn lors du dernier Vendée Globe, s’apprête à gravir l’Everest et porter les couleurs de Vaincre la Mucoviscidose à plus de 8 800 mètres d’altitude. Un sacré challenge, qui parle à tous les patients engagés dans un défi quotidien, celui de dépasser les limites que voudrait leur imposer la maladie. Merci de nous faire rêver, Max !”

Jean-Pierre Derouet et Emmanuel Bouvet, co-fondateurs de V and B : « Notre engagement auprès de Maxime depuis 2014 illustre notre envie commune d’entreprendre et de relever des défis . Oser croire que tous ensemble, nous pouvons nous surpasser , est sans doute la meilleure inspiration que nous pouvons partager !  » 

Christian Buton, Président du conseil d’administration du Groupe Saveurs & Delices et Patrick Buton, Directeur Général du Groupe Saveurs & Delices : « Ce projet Mon Double Everest mené par Maxime Sorel incarne nos valeurs d’entreprise groupe, il permet également de retraduire que le dépassement permet d’oser les projets les plus ambitieux. Cela insuffle dans nos actions du quotidien une belle inspiration ! »  

Olivier Richefou, Président du département de la Mayenne : « C’est un défi extraordinaire, celui d’être le 1er sportif à effectuer un double Everest (Mer et Montagne). Maxime Sorel, parrain de la Mucoviscidose, a le souffle nécessaire pour réaliser cet exploit ! Toute la Mayenne est derrière lui. »

CHAMPIONNE

On dit souvent que l’on voit si un sportif est un champion quant il a la capacité à rebondir suite à quelques vicissitudes en termes de performance. Perrine Laffont, deuxième le week-end dernier en Italie en parallèle, vainqueure hier en single à Megève et aujourd’hui en parallèle, a démontré en peu de temps sa formidable capacité à rebondir suite à sa légère désillusion Olympique, quatrième à Pékin.

La Championne Olympique de ski de bosses 2018, totalement relâchée, a réalisé des runs d’anthologie sur la piste haut-savoyarde et ajoute un nouveau petit globe de Cristal à son palmarès, synonyme d’une nouvelle place de numéro 1 mondial en single.

L’athlète ariégeoise, 23 ans, n’en finit pas d’écrire l’histoire de son sport. Elle est à la tête ce jour d’une collection époustouflante avec pas moins de cinq petits globes de cristal de la discipline et deux gros globe Freestyle, 43 podiums en Coupe du Monde dont 26 victoires…

Quelle histoire ! Il y avait évidemment un peu de chagrin après Pékin pour Perrine Laffont mais la championne s’est remobilisée ces dernières semaines adaptant ses entraînements afin de trouver un équilibre entre un repos physique et psychologique nécessaire et la volonté de bien terminer sa saison en Coupe du Monde. Dès l’épreuve de Valmanenco le week-end dernier, la jeune pyrénéenne a démontré qu’elle était de retour à très, très haut niveau en terminant deuxième de l’épreuve parallèle et démontrant à ses coriaces adversaires qu’elle était toujours là et bien décidée à ne rien lâcher jusqu’aux épreuves ultimes en France à Megéve. Se coupant d’un maximum de sollicitations extérieures avant d’aborder les finales, entrant très tôt dans sa bulle, Perrine a trouvé les ressources pour se remettre dans les bons rails et afin de lâcher ses runs pour le plaisir, pour le fun et son amour du ski de bosses.

« Je suis heureuse de ces deux victoires devant les fans, ma famille, mon entourage qui m’ont donné beaucoup d’énergie. Je voulais profiter, prendre du plaisir sur ces runs de Megéve. C’est génial de finir en beauté ma saison en France. Cela ne pouvait pas finir mieux. L’adversité a été incroyable cette année et je tiens à féliciter mes concurrentes et également le staff de l’Equipe de France, la fédération Française de ski et mes partenaires. Ce matin, je ne me suis pas réveillée en très grande forme mais j’avais accumulé de la confiance hier et je connaissais mon niveau sur cette belle piste. J’ai pris les runs les uns après les autres et c’est passé ! Je continue à faire parti des meilleures de mon sport. Ce n’est pas la fin de l’ère Perrine Laffont ! »

Ouverture du Belem aux havrais avant son départ !

Le grand départ du Belem en mer approche à grand pas. Le trois-mâts, son équipage et ses stagiaires embarqués appareilleront le 4 avril à 10h du Havre où le navire s’est refait une beauté cet hiver et en direction de Cherbourg, un premier séjour de navigation de 4 jours très attendu ! D’ici là, la Fondation Belem ouvrira le Belem au grand public les 19 et 20 mars et les 26 et 27 mars pour des visites quai du Cameroun toujours au Havre.

Ces visites payantes se tiendront de 10 à 18 heures ces 4 journées, une nouvelle occasion pour les Havrais, les normands et les touristes de découvrir ce musée flottant et notamment son petit roof qui a été restauré ces derniers mois !

Des visites scolaires seront également proposées la dernière quinzaine de Mars en collaboration avec la ville du Havre.

L’hivernage du Belem au Havre s’est déroulé avec le soutien constant de la ville du Havre, HAROPA PORT et le mécène historique de la fondation Belem, la Caisse d’Epargne Normandie.

En savoir plus, la billeterie : https://www.fondationbelem.com/visiter/visiter-le-belem-billetterie

La visite libre du Belem propose un voyage dans le temps guidé par 20 panneaux répartis sur les trois niveaux du navire et imprimés sur des voiles de bateaux. Un choix de matières respectueux de la nature du monument et de son authenticité. Ces panneaux décrivent l’usage des 17 espaces présentés, tout en rappelant leurs différents rôles et transformations successives. Des panneaux plus techniques expliquent les spécificités du gréement et caractéristiques du navire. Chaque visiteur reçoit un guide de visite très complet et peut interroger l’équipage mobilisé pour partager ses connaissances et sa passion.

Parcours classique :
•      gratuit pour les moins de 6 ans, 4 € de 6 à 12 ans, 8 €
•      Moins de 6 ans : gratuit
•      De 6 à 12 ans : 4 €
•      Plus de 12 ans : 8 €

Amis du Belem : gratuit, sur présentation de la ecard 2022 (envoyée par email)

Les projets de Pierre Le Roy

Victoire de Pierre Le Roy, skipper du Mini 6,50 prototype Teamwork sur la Mini Transat Eurochef 2021 – Saint Francois le 12/11/2021

Pierre Le Roy, grand vainqueur de la Mini Transat 2021 dans la catégorie des voiliers-prototypes, sera bientôt, très bientôt de retour en mer à bord de TeamWork. Le navigateur lillois, météorologue à Météo France dans la vie, a décidé de revenir à la compétition en prolongeant son histoire sur le circuit Mini  à bord de son récent plan Raison qui a fait merveille entre Les Sables d’Olonne et la Guadeloupe à l’automne dernier. Pierre profitera également de cette saison pour construire d’autres projets de course au large, emmagasiner des expériences différentes sur d’autres supports et conseiller certains skippers en météo notamment à l’approche de la Route du Rhum. Il rêve aussi de Vendée Globe !

Retour en Mini

Le marin nordiste, après sa magistrale victoire sur la Mini Transat, a vite repris le chemin du travail chez Météo France à Villeneuve d’Asq (59). Il a aussi savouré sa performance tout en réfléchissant à son avenir au grand large. « Cette victoire a été incroyable. Elle m’a conforté dans mes choix et dans mes méthodes d’appréhension de la compétition à la voile » déclare Pierre. « J’avais décidé avant le départ de la Mini Transat de repartir pour une saison car mon voilier est récent et j’ai envie de profiter de ses capacités. Ce n’est pas souvent dans une vie de marins que l’on navigue sur une telle unité ! »
Il fallait donc ces derniers mois concocter un programme et également se projeter. « L’entreprise TeamWork a été ravie de notre collaboration sur la Mini Transat et a reconduit notre partenariat pour 2022. Je vais participer à la Lorient Plastimo début avril avec mon coach Tanguy Leglatin. J’ai encore une marge de progression. Tanguy va m’aider à franchir un nouveau cap. Je serai ensuite au départ de la Mini en Mai, ma course préférée. » Pierre se présentera par la suite sur Les Sables – Les Açores, l’objectif principal de son année sur le circuit très convoité des Mini 6.50.

Pierre, le conseiller

Entre temps, il continuera certainement à naviguer avec Nils Palmieri, l’autre skipper TeamWork qui évolue en Figaro Bénéteau et avec qui il a enchaîné les sorties cet hiver. De plus, Pierre conseillera un skipper IMOCA en météo cette année et pour la Route du Rhum tout en animant quelques conférences. « Ma passion pour la météo va m’amener naturellement à conseiller certains marins et pourquoi en router. Je vais intervenir aussi dans des conférences dont la thématique est comment les dernières technologies en matière de météo peuvent faire gagner des courses et des entreprises dans leur business ? »

Le Vendée Globe 2028 en ligne de mire

Et après ? : « Je rêve comme beaucoup du Vendée Globe. Je me fixe comme but d’être au départ de la Route du Rhum 2026 à bord d’un IMOCA tout en ayant déjà construit un projet pour la Transat Jacques Vabre 2025 et en ayant dans le collimateur le Vendée Globe 2028. Mon idée, à l’instar de ce que j’ai fait en Mini est d’apprivoiser un voilier à foil « première génération » et d’y aller étapes par étapes afin de progresser graduellement. Je ne suis pas contre, enfin, d’une première expérience sur ce circuit des voiliers du Vendée Globe dès 2023 et la Transat Jacques Vabre en tant que co-skipper. »

A bon entendeur !

Thomas Ruyant Puissance 2 un an après son Vendée Globe

2022, une année placée sous l’augure du chiffre 2 pour Thomas Ruyant et les équipes de TR Racing. Deux, comme le nombre de projets à suivre et à gérer pour le dernier vainqueur, associé à Morgan Lagravière, de la Transat Jacques Vabre; deux bateaux, deux chantiers, et deux ambitions, l’une à court terme avec la Route du Rhum 12ème du nom, dont le départ sera donné le dimanche 6 novembre prochain, et l’autre à l’horizon 2024, préfigurée par le Vendée Globe. A chaque envie son projet. L’optimisation et remise en pleine forme du plan Verdier LinkedOut dans son chantier de Lorient, et la construction déjà bien lancée d’un plan original, à la double signature, selon le voeu et l’idée de Thomas lui-même, d’Antoine Koch associé au cabinet Finot-Conq. A la baguette, Thomas Ruyant se démultiplie ainsi à la tête d’une équipe renforcée en quête d’objectifs avoués, doubler la mise au palmarès de la Route du Rhum, déjà remportée en 2010 catégorie Class40, et briller autour du monde en 2024.

Moule livré ; début des opérations de drapage chez CDK Lorient

Il y a tout juste un an, Thomas Ruyant bouclait aux Sables d’Olonne son premier Vendée Globe. Il enchainait avec une pleine saison de courses océaniques couronnées d’admirable manière par un triomphe dans la Transat Jacques Vabre. Simultanément, les réflexions lancées dès avril autour de la construction d’un nouvel Imoca allaient bon train, et prenaient en septembre forme et volume avec la construction du moule de coque à Lanester. Livré en décembre au chantier CDK de Lorient, cet élément fondateur du proto Imoca Advens 2 a depuis été assemblé, sa géométrie calée selon les techniques adaptées. La construction à proprement parler du bateau a ainsi, et dans le tempo du cahier des charges, pu débuter avec les premiers drapages de tissus en fibres de carbone pré-imprégnées. La construction du moule de pont suit son cours.

Toujours rapide, mais plus longtemps !

Responsable du bureau d’étude de TR Racing et en charge du suivi de la construction du plan Koch-Finot Conq, François Pernelle se démultiplie lui aussi entre les deux chantiers Lorientais et les deux bateaux, LinkedOut et Advens2. « Nous sommes entrés dans la phase concrète et active de la construction du nouveau bateau » explique-t’il. « Antoine Koch et le cabinet Finot-Cinq envoient leurs dessins au cabinet de calcul Gsea Design, qui décide des tissus à utiliser et de leurs placements dans le moule », une philosophie générale fondée sur l’expérience de Thomas à bord du précédent plan Verdier. « L’idée générale est de sortir un bateau fiable, en gommant tous les petits défauts de LinkedOut. » poursuit François. « Nous le fabriquons un poil plus costaud, en renforçant les zones les plus exposées de ce type de bateau volant. Le bateau sera rapide, certes, mais dans la durée. Ce sont des vitesses moyennes élevées sur de longues distances que nous recherchons. Il a fallu penser et travailler la carène pour un meilleur passage dans la mer tout en conservant les qualités de vitesse de LinkedOut. »

LinkedOut, plus compétitif que jamais dans la perspective du Rhum !

Le monocoque LinkedOut, vainqueur de la Transat Jacques Vabre, est désormais un bateau abouti qui a fait ses preuves. Il demeure éminemment compétitif dans l’optique de la Route du Rhum qu’ambitionnent Thomas et ses équipes. François Pernelle préside aussi à sa préparation dans cette optique. « Pas de changements majeurs en cours dans la préparation en notre chantier de Lorient » précise-t’il. « Nous poursuivons et affinons les développements initiés en 2021. Le bateau subit une révision générale, avec un gros travail sur la peinture pour améliorer la glisse. »

Le réseau LinkedOut en ascension !

C’est donc une année particulièrement dense qui s’avance. Advens 2 est bien lancé dans son processus de construction qui durera près d’un an. Le voilier LinkedOut retrouvera son élément maritime à la mi-avril. La course, au sens sportif du terme, va reprendre au printemps, doublée comme à l’accoutumée de la course à l’Inclusion pour l’association LinkedOut et à l’emploi pour les candidats qu’elle accompagne.

Depuis son lancement en 2019, le programme LinkedOut monte en puissance et affirme ses ambitions de transformer la société vers plus d’inclusion, notamment grâce à la visibilité et l’écho médiatique offert par Advens, le sponsor principal de TR Racing.

Ce partenariat inédit a permis d’offrir un véritable outil de rayonnement et d’engagement tant pour les candidats et les entreprises que pour le grand public. Ainsi, depuis son lancement, le dispositif a accompagné 113 personnes en situation d’exclusion, dont 61% ont retrouvé un emploi durable. Ce sont également 316 entreprises qui ont posté une offre d’emploi sur la plateforme.

Le compte à rebours vers Saint-Malo et le départ de la Route du Rhum a bel et bien débuté avec Advens, premier pure-player français de la cybersécurité qui – à travers son sponsoring innovant – concrétise son modèle.

L’entreprise qui affiche des objectifs ambitieux tant en matière de développement économique que d’impact sociétal, est en ordre de marche pour amplifier son engagement. Sur le volet technologique, Advens accompagne les équipes de TR Racing dans leur montée en puissance pour plus de performance. Sur le plan sociétal, Advens développe des initiatives à la fois dans l’Inclusion, c’est le cas avec LinkedOut, et sur d’autres projets dans les domaines de l’environnement et de l’éducation.

« Cette saison va être dense et passionnante sportivement et techniquement » conclut Thomas Ruyant. « Donner du sens à notre performance sera notre crédo encore et toujours. Avec l’apport majeur d’Advens sur tous les plans, je suis ravi de la montée en notoriété de LinkedOut afin de remettre à l’emploi les exclus. »

Quel chemin parcouru en un an pour le tourdumondiste et ses équipes !

A la poursuite de ses rêves

A 26 ans, il est l’un des meilleurs biathlètes de sa génération, et représente une solide chance de médaille française aux prochains Jeux Olympiques d’hiver de Pékin 2022. L’Isérois Emilien Jacquelin s’est, depuis son arrivée en équipe de France de biathlon lors de la saison 2017-2018, déjà doté d’un solide palmarès, avec notamment ce double titre de champion du monde de la poursuite. Il a surtout imposé un style, une image, un profil profondément attachant, un poil fantasque, imprévisible risque tout. Les pieds solidement ancrés dans son cher terroir du Vercors, et la tête dans les étoiles, Emilien est un athlète rare, compétiteur-artiste toujours en capacité de privilégier le beau geste, tant qu’il sert la performance. Emilien Jacquelin poursuit sa quête de certitudes, d’exploits en déconvenues, en perpétuelle remise en question, mais animé d’une formidable envie de vivre pleinement l’instant, de sublimer le geste qu’il aime beau, toujours plus proche de la perfection. Emilien, c’est le panache à la Française, un peu d’Artagnan, un peu Cyrano, jamais esclave de la compromission ou du calcul d’apothicaire. Le biathlon lui ressemble, un fragile équilibre en constante instabilité, entre la tête et les jambes, le physique et le mental, le talent et la force brute. Une dualité source de toutes ses interrogations et de ces doutes qui nourrissent à la vérité son envie d’avancer, toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort.

 

Les valeurs du terroir et de la famille

Bien comprendre la personnalité complexe d’Emilien Jacquelin passe par la perception précise du poids des atavismes familiaux. A commencer par le père, et cette fratrie de 4 garçons, tous nourris au sport, à la compétition, à l’excellence physique comme intellectuelle. « Mes trois grands frères excellaient en ski de fond. C’est naturellement que je les ai suivi, et que j’ai intégré tous les paramètres de l’exigence du haut niveau et de la préparation physique. Mais ils n’étaient pas seulement sportifs de haut vol. Les études importaient et c’est une composante de ma formation d’adulte que j’ai très vite intégrée. Je me destinais à Sciences Po, au journalisme. Le Lycée Jean Prévost de Villard de Lans m’a permis de concilier études et sport. » Il lui a surtout permis de conserver cet ancrage à sa terre, à la nature, à un cadre de vie primordial pour son équilibre. « J’ai la chance de concilier ma vie sportive, sociale et familiale dans un cadre exceptionnel, préservé, celui du plateau du Vercors. Je m’y ressource ainsi facilement au plus près des valeurs environnementales qui me sont chères. »

 

Athlète précoce, mais pas surdoué…

Le biathlon se présente à lui très tôt, vers 14 ou 15 ans. Le benjamin des Jacquelin, sur la lancée de ses frères, brille déjà en ski de fond. Le maniement de la carabine est en revanche plus laborieux. « Je tirais très mal » avoue-t’il volontiers. « Mais cette difficulté a été moteur dans ma motivation pour le biathlon. J’ai eu besoin de me prouver que je pouvais y arriver. Le ski de fond était un plaisir naturel. La difficulté du tir m’a poussé mentalement dans mes retranchements. Je voulais y arriver, surmonter cet obstacle. Cette démarche intellectuelle m’inspire encore aujourd’hui. Faire face, affronter l’adversité, l’impossibilité. C’est ce qui donne la saveur aux choses. Manier une arme, même sportive, à un très jeune âge, est formateur. Cela responsabilise. Le tir est un perpétuel rappel à l’ordre, pour signifier que rien n’est acquis, qu’il faut en permanence répéter ses gammes, douter pour mieux rebondir. C’est très formateur et enrichissant mentalement. L’équilibre est subtil à trouver, entre technique et inspiration, assurance et prise de risque. »

 

Qui ose gagne…

A l’approche pragmatique d’une discipline aussi exigeante que le biathlon, Emilien Jacquelin apporte une touche très personnelle où pointe un grain de folie. « J’aime le panache, la prise de risque. Qui ose gagne est un peu ma devise. Une philosophie que je trouvais dans le cyclisme, hier chez un Pantani, aujourd’hui chez un Alaphilippe. Le biathlon, c’est une alchimie entre la technique, le physique et le mental. J’aime y ajouter une petite part d’irrationnel, d’inspiration du moment… »

« J’ai longtemps rêvé de devenir champion du monde. Quand c’est arrivé (double champion du monde de la poursuite (en 2020 et 2021 à Poljuka et Antholz-Anterselva,) cela n’a rien changé à ma vie. Au contraire, cela a suscité énormément d’interrogations, sur la finalité de ma vie sportive, sur mes attentes en tant qu’homme. Je ne me suis pas senti comme un grand champion, comme un Martin Fourcade. Je réalise que c’est le chemin qui est beau, pas le but. J’ai besoin de l’émotion du cheminement, avec ses aspérités, ses joies et ses peines. J’ai besoin d’interrogations, pas de certitudes toutes faites. Ainsi, ma récente blessure (fracture du radius en aout dernier ndlr)  génère-t’elle chez moi une immense motivation ; suis-je capable de rebondir, de vaincre une adversité encore plus grande car elle m’impose un nouveau challenge, avec cette nouvelle technique de tir?

La pandémie m’a permis de réaliser combien la dimension partage est importante pour moi. Evoluer devant des stades vides m’a fait prendre conscience de l’importance de la communion avec les autres, le public. J’ai, ces dernières années, grâce à Martin (Fourcade), vu monter l’intérêt, l’engouement du public pour le biathlon. J’ai besoin de ce public, de partager mes émotions, de communier. J’ai grande hâte de retrouver cela en Coupe du Monde et aux JO. »

 

Emilien Jacquelin se lance ainsi à corps perdu dans une nouvelle saison des plus importantes, avec les Jeux Olympiques en ligne de mire, la tête pleine d’interrogations bienfaisantes. C’est bien le biathlon qui lui apporte au quotidien non pas les réponses mais l’état d’esprit, la posture physique et intellectuelle avec lesquelles il se sait capable de renverser des montagnes. Le doute est son moteur, le travail sa réponse, le Vercors sa certitude. La combinaison des trois révèle saison après saison un champion d’une grande richesse mentale et intellectuelle, attachant en diable, capable lorsqu’on l’attend le moins, des plus grands exploits…

 

Perrine Laffont Winter Camp

Tout juste rentrée de Pékin, Perrine Laffont retournera aux sources le 19 février. Avec son équipe, la championne organise aux Monts d’Olmes, sa station pyrénéenne, son Winter Camp, un moment de partage et de transmission auprès de ses fans de 7 à 77 ans. Au programme tout au long de la journée et à partir de 9h30 : animations gratuites, contest et initiation au ski de bosses, handiski, descente aux flambeaux et distribution de nombreux lots à gagner.

« Ma quatrième place en Chine est difficile à digérer » déclare Perrine. « Mon retour à la maison va me permettre de passer à autre chose et de me nourrir des autres le temps d’une belle journée d’animations. Il a toujours été important pour moi de transmettre mon sport. Vous êtes les bienvenus aux Monts d’Olmes samedi 19 février. Nous allons nous amuser ensemble et partager. Merci à mes partenaires de m’accompagner pour ce Winter Camps. »

Les choix architecturaux de V and B – Monbana – Mayenne

L’équipe de Maxime Sorel, skipper du futur voilier V and B – Monbana – Mayenne conçoit dans les ateliers concarnois de MerConcept, un IMOCA fiable et performant pour le prochain Vendée Globe. Annoncé comme le sistership d’Apivia, le skipper et son équipe n’ont pas hésité à faire évoluer la carène et les foils du plan initial afin de donner naissance à un monocoque abouti et rapide. La mise à l’eau est prévue mi-juin.

Afin de se donner les moyens d’accrocher un Top 5 sur le Vendée Globe 2024 – 2025, Maxime Sorel et ses partenaires ont réuni des experts qui ont travaillé pour optimiser le plan déjà très fiable proposé par l’IMOCA Apivia.

Guillaume Verdier, l’un des architectes navals les plus reconnus de la planète, a repensé ce bateau afin de répondre aux critères de performances du parrain national de l’association Vaincre la Mucoviscidose. “La démarche des équipes de V and B – Monbana – Mayenne est très intelligente” explique Guillaume. “Nous sommes partis d’un bateau qui a démontré sa fiabilité et sa performance lors du dernier Vendée Globe notamment, mais Maxime a montré une réelle motivation pour aller plus loin, oser des changements, explorer de nouvelles idées pour optimiser les plans et gagner en vitesse. Apivia est un bateau homogène sur toutes les allures, mais il s’est montré terriblement inconfortable dans les mers du Sud. Ces bateaux vont vite dans la houle et finissent par planter violemment dans les creux des vagues. La vie à bord est vraiment pénible et la compétitivité du marin est forcément touchée. Notre objectif est de faire en sorte que V and B – Monbana – Mayenne passe mieux dans les vagues. À l’image d’une spatule sur des skis qui rend la descente plus souple, on a modifié la forme de la carène, l’étrave pour la spatuler. Le bateau est ainsi moins violent et les vitesses moyennes plus rapides ».

Autre changement notoire : le choix des foils. Maxime s’est intéressé aux appendices de 11th Hour Racing Team-Alaka’i qui ont démontré leur efficacité dans toutes les conditions. “Ce sont les meilleurs foils qu’on ait fait aujourd’hui” s’enthousiasme Guillaume Verdier. “Les premiers foils d’Apivia étaient très efficaces mais nous avons préféré une version plus maniable qui a démontré une plus grande stabilité de vol. Encore une fois, notre volonté est de tendre vers des vitesses moyennes plus élevées” complète le skipper.

Débuté au printemps 2021, le chantier de l’IMOCA tient le tempo annoncé. La coque a été démoulée. Les équipes de MerConcept assemblent désormais toutes les pièces de ce puzzle géant. “La job list de ce début d’année est dense” reprend Maxime qui, à peine rentré d’une ascension express du Kilimandjaro, se projette déjà sur son prochain Tour du Monde. “Nous travaillons actuellement avec Philippe Laot sur l’ergonomie intérieure et extérieure du bateau avec la partie couchage qui sera en bio composite. Je dois aussi valider l’ensemble du dispositif électronique embarqué. En parallèle nous décidons du premier jeu de voile qui va nous servir pour la Route du Rhum. Avoir déjà fait le tour du Monde nous fait gagner beaucoup de temps” confirme le marin. Fin mars le pont, dernière pièce majeure, sera greffé à la coque avant d’entreprendre les finitions avec l’accastillage et la décoration “Nous avons un gros dossier autour de la peinture que nous impose ce magnifique dragon. C’est un vrai travail d’artiste !”

La mise à l’eau du dragon est prévue mi-juin à Concarneau.

Les Fondations Belem et MELiSSA : pour réduire l’impact environnemental du Belem !

Fin 2021, les fondations BELEM et MELiSSA ont signé un accord de collaboration pour le développement et la démonstration de technologies de recyclage à bord du trois-mâts Belem, permettant ainsi de réduire son impact environnemental. Ces technologies sont issues du projet MELiSSA de l’Agence Spatiale Européenne. Ce partenariat illustre une application de la recherche spatiale, transférée au maritime.

Christelle de Larauze, déléguée générale de la Fondation Belem : « Il n’y a pas plus durable que le Belem qui navigue toujours à la voile plus de 126 ans après sa construction. Nous devons nous efforcer de réduire au maximum l’empreinte environnementale du navire, d’être exemplaires à tous points de vue, jusqu’au traitement des déchets, générés par l’équipage et les stagiaires en mer. Le projet MELiSSA permet de recycler nos eaux usées et fait du Belem un navire précurseur et exemplaire pour de nombreux autres navires.»

Christophe Lasseur, Chef du projet MELiSSA : « Ce n’est pas un hasard si dans beaucoup de langues, on parle de « vaisseau » spatial. Cela démontre clairement les similitudes de la vie à bord. La collaboration Belem – MELiSSA est une opportunité unique d’utiliser les technologies spatiales pour recycler les déchets à bord, et ainsi préserver les océans. »

A propos du projet MEliSSA :

 

L’objectif du projet MELiSSA (Micro- Ecological Life Support System Alternative) est de développer les technologies permettant la Vie des astronautes au cours des futurs longues missions, notamment vers la planète Mars. Ces technologies permettront de reproduire les fonctions principales de la Terre dans une masse et un volume réduit, mais avec une sécurité extrême. On parle souvent d’écologie fonctionnelle. Aujourd’hui, le projet MELiSSA est souvent cité comme L’EXEMPLE d’économie circulaire le plus abouti au monde, avec notamment pour résultats de nombreux transferts technologiques du spatial vers le terrestre.

 

Dans l’Espace, la survie des astronautes requiert des masses très importantes en oxygène, en eau et en nourriture, lesquelles sont très coûteuses à embarquer, trop lourdes et trop volumineuses. Ce sont, par exemple, plus de 30 tonnes d’approvisionnement qui seraient nécessaires pour une mission habitée vers la planète Mars. En d’autres termes, comment faire pour parvenir à recycler le dioxyde de carbone et les déchets organiques pour les transformer en nourriture, en oxygène et en eau ?

 

C’est précisément pour répondre à cette question que l’ESA a mis sur pied, il y a plus de 34 ans, le projet multidisciplinaire MELiSSA qui étudie la possibilité de valoriser tous les déchets d’une mission pour répondre aux besoins vitaux des astronautes.

De nombreuses expériences ont déjà eu lieu au sein de la Station Spatiale Internationale (ISS), avec des résultats extrêmement encourageants !

Pour les applications terrestres, citons en exemples, le recyclage des eaux grises à Roland Garros et sur le Pavillon monégasque de l’Exposition universelle 2020 de Dubaï grâce à la technologie FGWRS (France), la technologie belge URIDIS issue du projet HYDROHM qui propose un système de toilettes durables, les photobioréacteurs en biofaçades, ou encore le brevet anticholestérol et la spin-off associée : ezCOL (Pays-Bas).

 

Aujourd’hui, grâce au projet MELiSSA, il est possible de produire de l’oxygène, de l’eau et de la nourriture grâce au recyclage du CO2 et des déchets des missions : une révolution sans laquelle il serait illusoire d’envisager des vols spatiaux habités de longue durée dans les prochaines décennies !

 

 

Un hiver au Havre

L’hivernage du trois-mâts Belem se poursuit au Havre. Les techniciens s’affairent à bord du voilier afin qu’il soit totalement opérationnel pour les belles navigations qui s’échelonneront d’avril à octobre. Le Belem sera sorti de l’eau du 24 au 30 janvier au chantier havrais Naval Project et le petit roof est en cours de restauration en collaboration avec le conservatoire maritime du Havre.

Le petit roof restauré avec des personnes en réinsertion

L’objectif de cette pause hivernale au Havre est de préparer au mieux le Belem pour la saison de navigation. L’équipe de la Fondation Belem sur place œuvre quotidiennement pour et a du pain sur la planche afin de fiabiliser le trois-mâts. Cela passe par de la maintenance classique de la mature, des ponts et des voiles mais également par un chantier plus important autour du petit roof. Le conservatoire maritime du Havre intervient sur cette réfection pour les vernis des meubles (banquette et table) et fait appel à une équipe de personnes en réinsertion par l’emploi. La valorisation du patrimoine, comme le petit roof du Belem est un sujet fédérateur, stimulant la motivation au travail et favorisant l’intégration dans la vie active.

Il reste des places pour naviguer à bord du Belem

D’autre part, c’est d’ailleurs souvent un grand moment, le grand Belem sera sorti de l’eau du 24 au 30 janvier au port du Havre, l’occasion d’inspecter sa carène et de lui refaire une beauté. « La restauration du Belem avance à grand pas, le chantier hivernal du Belem aussi » indique Christelle de Larauze, déléguée générale de la Fondation. « Nous sommes dans les temps afin d’être opérationnel début avril pour le début de notre saison qui va amener de nombreux passionnés en Manche, Mer du Nord et Altantique. Le Nautic de Paris, comme d’habitude, a été une bonne vitrine pour la Fondation. De nombreux passionnés attendaient ce salon pour choisir leurs séjours de navigation. Plus de la moitié des places sont d’ores et déjà réservées, ce qui nous permet d’envisager l’année avec optimisme malgré la pandémie qui reste malheureusement virulente. »

Le Belem réalise pour la première fois son hivernage au Havre en partenariat avec la ville du Havre, HAROPA Port et son mécène la Caisse d'Epargne Normandie.

Perrine Laffont en piste à Tremblant

Depuis sa chute sur l’épreuve en solo de la Coupe du Monde de l’Alpe d’Huez, Perrine Laffont a pris un juste repos afin d’attaquer 2022 dans les meilleures dispositions. Totalement remise, la Championne Olympique de ski de bosses reprendra du service vendredi et samedi à Tremblant au Canada puis à Deer Valley (USA) les 12 et 14 janvier. Quatrième à Ruka, deuxième en simple à Idre Fjall et vainqueure en parallèle, sixième toujours en simple à l’Alpe d’Huez malgré ses soucis, Perrine compte se remettre sur de bons rails afin d’aborder les Jeux Olympiques de Pékin en pleine forme. Ses impressions…

Alpe d’Huez

« Depuis ma chute à l’Alpe d’Huez, je me suis reposée et j’ai profité de la pause de fin d’année pour m’entraîner à la maison. Nous devions participer à un stage de l’Equipe de France à l’Alpe d’Huez en fin d’année mais la piste était impraticable à cause de la pluie. J’ai, tout de même, refait un peu de ski et les sensations étaient bonnes. La chute fait parti de notre quotidien. Nous avons l’habitude. C’est clair que j’aurais préféré qu’elle n’arrive pas sur cette belle étape française mais c’est comme ça et cette difficulté est maintenant derrière moi et peut me servir pour la suite. Je me tourne totalement vers l’avenir. J’ai évacué tout ça lors des fêtes de noël. Je tiens à remercier l’ensemble du staff de l’Equipe de France de ski de bosses pour leur accompagnement dans cette phase. Je pense à Ludovic Didier, Lionel Levray, Rémi Damiani, Olivier Matarese et Polo, notre kiné…»

Amérique du Nord

« Je connais la piste de Tremblant mais elle sera de toute façon un peu différente que les autres années. Nous allons nous entraîner dès mercredi. Il va faire très froid avec moins 20 degrés attendu. J’ai hâte de reprendre et de refaire des sauts. On enchaînera ensuite avec Deer Valley qui va arriver vite. J’ai soif de ski. L’idée est de me concentrer sur moi et pas sur des éléments extérieurs. J’ai perdu un peu d’énergie en début de Coupe du Monde avec les décisions des juges. »

Covid 19

« Nous faisons très attention au protocole sanitaire. Je limite drastiquement les contacts. C’est un peu stressant mais nous avons déjà vécu cette situation en 2021. Je vais m’adapter et prendre le maximum de précaution jusqu’à notre départ pour Pékin. »  

 

En rouge au Grand Bo !

A la veille du temps fort Français de cette importante saison Olympique, l’étape de coupe du Monde de biathlon du Grand Bornand (16-19 décembre), c’est un Emilien Jacquelin mesurément satisfait, mais confiant en sa méthode, qui a rallié dès la fin des épreuves de Hochfilzen (Autriche), son domicile de Villard de Lans. Deux jours de repos et d’entretien physique l’y attendent, avant de rejoindre Annecy et le seul rendez-vous français de la Coupe du Monde. Emilien y portera avec fierté le maillot rouge du leader de la poursuite. Il ambitionne surtout d’y conquérir de haute lutte le prestigieux maillot jaune de leader du classement général, où il occupe, au terme de trois « Events », une flatteuse deuxième place, à 7 points du leader, le Suédois Sebastian Samuelson. Son début de saison, marquée par 3 podiums individuels dont deux deuxièmes places, n’est rien moins que surprenant, de la part d’un athlète dont à la fin de l’été, on doutait encore de sa capacité à seulement prendre part à la compétition, suite à cette grave fracture au poignet gauche. Jacquelin et sa force mentale hors du commun, s’est contre toute attente, appuyé sur ce coup du sort pour pousser encore plus loin la remise en cause fondamentale de ses pratiques, de ses approches physiques et techniques d’une discipline intolérante à toute improvisation. « Je suis toujours en chantier » avoue-t’il avec ce clin d’oeil malicieux du champion lucide sur les choses de la vie. « Les travaux continuent… »

 

C’est en montant de nouveau sur la deuxième marche du podium, celui du relais de Hochfilzen avec l’équipe de France, qu’Emilien tourne la page des trois premiers grands événements de sa saison. Une saison lancée d’admirable manière, si l’on considère l’abîme dans lequel sa grave blessure au poignet l’avait, il y a quelques mois seulement, précipité. 35ème lors de l’Individuel d’Oestersund, Emilien n’a depuis jamais raté une seule cérémonie des fleurs, se classant toujours parmi les 6 meilleurs en Suède et en Autriche. Une constance, une régularité au plus haut niveau qui le conforte dans la voie choisie, contrainte et forcée par la blessure, celle d’une patiente reconstruction de sa discipline. « J’aspire à devenir un  biathlète de plus en plus complet » précise le Villardien. « J’essaie de varier les méthodes, de me doter de plusieurs cordes à mon arc, afin d’être en mesure, quelles que soient les circonstances de courses, de disposer d’une solution. Pour l’heure, je m’applique à poser mon tir par exemple. Je n’ai pas encore eu l’opportunité d’appliquer mon tir rapide. Mais je suis heureux de ma régularité. Cela paie au classement général et je ne mets pas de pression quant à une éventuelle victoire. J’ai depuis longtemps accepté cette situation de tension à cause de mon poignet. Je cherche le relâchement, et c’est difficile. Cela me fortifie mentalement, et curieusement, je me sens plus fort depuis la blessure. D’abord me reconstruire, en espérant que le corps suive. »

 

Rapide sur les skis, Emilien ne se sent pourtant pas encore au maximum de sa forme. L’étape du Grand Bornand a naturellement été cochée de longue date. « J’aurai la fierté d’y porter le dossard rouge. C’est un temps fort de la saison pour nous Français. La concurrence est plus acérée que jamais et on voit nombre d’athlètes, Allemands, Suédois, et bien sûr Norvégiens mais aussi au sein de l’équipe de France, qui montent en puissance. Il y aura pour nous une motivation, une envie particulière de briller devant notre public, et de communier avec lui. »

 

Saison 2021 -2022

 

Oestersund :

Sprint : 4ème

Sprint : 2ème

Poursuite : 3ème

Relais : 2ème

 

Hochfilzen

Sprint : 6ème

Poursuite : 2ème

Relais : 2ème