Emilien Jacquelin met un terme à sa saison

Une semaine après un titre mondial remporté avec le relais masculin Français lors des championnats du monde de biathlon à Oberhof, le Villardien Emilien Jacquelin a décidé de mettre un terme à cette saison 2022/2023 en cours.

Alors qu’il reste encore trois épreuves de Coupe du Monde à disputer, Emilien, actuellement 10ème du classement général provisoire dominé par Johannes Boe, ne s’estime plus en mesure de pratiquer son sport comme il le souhaite, c’est à dire au plus haut niveau et en capacité de jouer des titres. Un manque de fraîcheur physique et mentale l’empêche de se sublimer et de pratiquer sa discipline avec le niveau d’excellence souhaité.

Sur la brèche au plus haut niveau de sa discipline depuis de nombreuses années, Emilien aspire à un véritable « break » dans sa carrière afin de laisser naturellement revenir ce petit supplément d’âme qui fait la différence entre « pratiquer » et gagner.

Le show Perrine Laffont aux Monts d’Olmes

Alors que la championne Olympique 2018 de ski de bosses est actuellement en pleine préparation pour le Championnat du Monde de la discipline qui aura lieu le week-end prochain en Georgie, l’équipe du Perrine Laffont Winter Camp s’affaire afin de préparer la quatrième édition de l’événement de Perrine le 11 mars sur ses terres ariégeoises aux Monts d’Olmes, sa station d’origine.

Au fil des années, Le Perrine Laffont Winter Camp prend du coffre et devient peu à peu un événement incontournable pour les passionnés de ski et les fans de Perrine Laffont, la reine mondiale du ski de bosses, 28 victoires en Coupe du Monde. Durant une journée de manifestation, le public aura l’occasion de partager des moments inédits avec la championne et de participer à de nombreuses animations autour du ski de bosses.

Au programme : initiation au ski de bosses sur la Jib Zone, ski freestyle et appréhension de l’écologie et du sport santé… Le tout se clôturera par une descente aux flambeaux et un feu d’artifice.

« J’ai hâte » déclare Perrine. « Cette journée de partage est devenue un événement incontournable dans ma saison de compétitions. Je suis ravie de partager mes aventures avec un maximum de monde et de proposer de nombreuses activités au public présent autour du ski de bosses, du freestyle, du sport santé et de l’écologie, des thématiques qui me tiennent à cœur. »

Le Perrine Laffont Winter Camp se déplacera ensuite et pour la première fois à Megève les 1 et 2 avril dans le cadre du Back to Back Freeski Invitational.

INVITATION PRESSE : Perrine Laffont répondra à vos questions le 11 mars à 9h30 en amont du Perrine Laffont Winter Camp aux Monts d’Olmes. RDV au service des caisses de la station Monts d’Olmes. Réponse souhaitée quant à votre présence à agence@tbpress.fr

Le programme du 11 mars :

10h : discours de Perrine + ouvertures des activités

14h : initiation ski de bosses sur la Jib Zone

16h : Remise des prix/tirages au sort du parcours avec le passeport

20h : descente aux flambeaux avec Perrine

Feu d’artifice pour clôturer la journée.

 

Le Perrine Laffont Winter Camp se tient grâce au soutien de la Communauté de communes du Monts d’Olmes, la station des Monts d’Olmes, le département de l’Ariège, la Région Occitanie, EDF, Eau Neuve, Groupe Peyrot Automobiles et SAVACEM

 

 

TR Racing : deux bateaux pour le Vendée Globe

TR Racing, l’écurie de course au large de Thomas Ruyant, vainqueur de la dernière édition de la transat Jacques Vabre et de la Route du Rhum, poursuit son développement en lançant dès cette année 2023 un double défi nautique et technologique.

Sam Goodchild rejoint TR Racing

Le skipper Sam Goodchild intègre la structure lorientaise fondée en 2018 par Thomas Ruyant et Alexandre Fayeulle, et dirigée par Thomas Gavériaux. Le navigateur britannique naviguera sur le plan Verdier 2019 (ex LinkedOut) de Thomas Ruyant avec pour ambition de performer sur le prochain Vendée Globe. Leyton, cabinet de conseil international, partenaire historique de Sam, rejoint également TR Racing comme partenaire au côté d’Advens, leader de la cybersécurité, et soutien de TR Racing depuis sa création.

Deux voiliers pour le Vendée Globe, un bâtiment « totem »

TR Racing passe la vitesse supérieure et pilotera techniquement et sportivement deux projets IMOCA, convaincu que ce fonctionnement viendra nourrir et optimiser la performance de l’équipe à tous les niveaux.

Ce développement majeur, avec deux navigateurs de très haut niveau, et deux foilers de dernière génération, est accompagné par la construction d’un bâtiment lancé récemment par TR Racing. Situé au pied des façades monumentales et préservées du K4 à Lorient, il se dressera à la croisée des ports de pêche et de course au large. Dessiné par le cabinet d’architecture, « Bertin-Bichet Architecte », ce bâtiment innovant et durable incarnera les valeurs et les ambitions de l’écurie, offrant un cadre de travail et d’activation unique à l’équipe et ses partenaires.

Ils ont dit :

Sam Goodchild, actuellement en course sur The Ocean Race et en tête au classement général : « Je suis ravi d’incorporer TR Racing avec le soutien renouvelé de Leyton et désormais celui d’Advens. C’est une grande satisfaction pour moi d’intégrer cette équipe très expérimentée à bord d’un foiler très performant qui a remporté avec Thomas la Transat Jacques Vabre et la Route du Rhum. Je vais bénéficier d’une expertise de haut niveau afin d’apprendre vite et être performant dès 2023 en vue de participer au prochain Vendée Globe. C’est en quelque sorte un rêve éveillé qui va me permettre de franchir de grandes étapes techniques et sportives. »

Thomas Ruyant : « Je suis impatient ! Avec l’arrivée de Sam, TR Racing continue sa croissance et devient un acteur incontournable de la course au large. Nous l’accompagnerons pour qu’il performe le plus vite possible à bord d’un voilier très abouti. Cette collaboration inédite va enrichir et encore faire monter en compétences toutes nos équipes ainsi que les performances de nos voiliers. Nous allons nous appuyer sur toute notre expérience accumulée ces dernières années, et je suis certain que cette dynamique de groupe nous donnera les moyens d’atteindre nos objectifs sportifs. Advens 2 est actuellement dans sa dernière phase de construction chez CDK à Lorient, et sera l’aboutissement d’un long travail de réflexion effectué avec notre design team emmené par Antoine Koch, le cabinet Finot Conq, et le bureau d’études TR Racing. La mise à l’eau est prévue mi-mars »

Thomas Gavériaux, directeur général de TR Racing : « L’arrivée de Sam Goodchild marque une étape supplémentaire dans la croissance de TR Racing. Avec Advens et Leyton, l’équipe s’agrandit, son fonctionnement évolue et est repensé pour mettre l’intelligence collective au service de la performance autour de Thomas et Sam. Ce sont depuis le début de l’année 25 experts qui travaillent quotidiennement chez TR Racing, partageant leurs savoir-faire, leurs expertises acquises sur des projets et des supports différents, tous avec la même ambition, la même envie de performer, de réussir. Nous avons lancé simultanément la construction d’un bâtiment totem, qui abritera notre équipe et nos 2 IMOCA, et qui va nous permettre de développer un écosystème autour de TR Racing, en réunissant des acteurs de la tech au service du monde maritime de demain. »

L’homme de l’ombre !

Derrière les marins en solitaire, il y a une équipe à l’œuvre. S’ils sont seuls en mer, ils sont souvent largement accompagnés à terre par des techniciens, communicants et autres. C’est le cas de Thibaut Vauchel–Camus, l’un des grands acteurs, depuis quelques années, de la classe Ocean Fifty à travers son Défi Voile Solidaires En Peloton. 

Laurent Gourmelon, 43 ans, est le directeur technique du trimaran Solidaires En Peloton – ARSEP et le bras droit technique et maritime de Thibaut depuis quatre ans. Zoom sur Laurent qui a beaucoup de travail cet hiver avec la reconfiguration de l’Ocean Fifty bleu suite à son chavirage lors de la dernière Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Il doit être impeccable pour la saison 2023 qui débutera au printemps par la première étape du Pro Sailing Tour et qui, en passant par la Fastnet Race, se clôturera avec la Transat Jacques Vabre, dont le départ sera donné le 29 octobre au Havre. Transatlantique pour laquelle Thibaut ne cache pas ses ambitions, voulant à tout prix remporter une grande compétition du calendrier océanique à bord de son plan VPLP aux performances indéniables.

Laurent est un pur malouin. Né de parents fans de voiles, il a très vite navigué en pratiquant l’optimist, le Laser, le Class 8 puis sur le Tour de France à la voile. « Nous avions un Muscadet à Saint-Malo ce qui m’a permis d’apprendre à naviguer très tôt » déclare l’intéressé. « J’ai quitté l’école en première et me suis rapidement consacré au milieu de la course au large ». Laurent suit une formation de voilier. Il incorpore, dans le Sud de la France, plusieurs voileries dont la célèbre Incidence. Dans la foulée, il travaille chez Petitjean Composites afin de se former aux matières composites. Il rentre ensuite à Saint-Malo et crée un petit chantier naval au sein même de la cité Corsaire. Son histoire l’amène ensuite à travailler pour le navigateur Louis Burton. « Une expérience très enrichissante puisqu’avec Louis, nous avons construit deux Class40 » ajoute le père de deux enfants. « Je décide, après cette aventure technique dans la course au large, de faire une pause de deux ans. Avec femme et enfants, nous partons faire le tour de l’Atlantique et goûtons aux joies de navigations familiales et en croisière. »

A son retour, il est appelé par Thibaut Vauchel-Camus et devient son directeur technique. « Mon rôle est de manager une équipe de préparateur. Nous sommes actuellement trois aux manettes du chantier de Solidaires En Peloton – ARSEP. Plus précisément, mon job consiste à optimiser et entretenir notre voilier de compétition. Ce qui m’a tout de suite plu avec Thibaut, c’est la possibilité d’être également en mer et pas toujours à terre. Ainsi, je navigue beaucoup à bord de l’Ocean Fifty afin d’avoir une vision utile dans nos réflexions techniques et je prends au passage beaucoup de plaisir. »

Laurent est de tous les convoyages avec Thibaut. Il était notamment à bord du bateau lors de son retour sous gréement de fortune à Saint-Malo depuis les Açores suite au chavirage. « Nous avons vraiment beaucoup œuvré suite à la mésaventure de Thibaut sur la Route du Rhum. Il a fallu imaginer avec l’équipe d’Adrien Hardy des solutions de fiabilités et mettre le trimaran en configuration pour atteindre notre port d’attache » explique Laurent. « Si ce n’était pas forcément le cas lors de ce convoyage hivernal, je tiens à souligner le bonheur d’être en mer à bord de Solidaires En Peloton-ARSEP. Les Ocean Fifty sont des voiliers magiques. Je pense que c’est ce qui se fait de mieux en course au large car ce sont des bateaux funs et relativement faciles à utiliser sans trop d’artifices techniques en comparaison avec d’autres unités. Ils ne disposent pas, par exemple, de systèmes hydrauliques. »

C’est pour retrouver au plus vite ces sensations que Laurent s’affaire actuellement au chantier. « Nous avons de la chance car le chavirage de Thibaut n’a pas eu trop de conséquences. La plateforme est restée structurellement intacte, nous avons surtout de la “bobologie”. Je suis néanmoins en train de concevoir une nouvelle casquette, celle-ci ayant été arrachée lors de l’accident. Nous avons tout le bateau à ré-accastiller et nous attendons un nouveau mât. Si tout se passe bien, nous aurons un Solidaires En Peloton – ARSEP d’attaque pour le début de la saison et on sera au top lors du départ de la Transat Jacques Vabre au Havre » conclut la tête blonde, toujours le sourire aux lèvres qui a la pleine confiance de son boss : « Laurent est une perle ! Il dispose d’un panel de compétences impressionnant. Il s’engage fortement et avec bienveillance. C’est vraiment quelqu’un sur qui tu peux compter à tous moments. »

Perrine Laffont prend la tête

Laffont remporte en ce début d’après-midi le parallèle de Valmalenco en Italie. C’est la 28ème victoire de Perrine en Coupe du Monde de ski de bosses et la deuxième consécutive après Deer Valley la semaine dernière. L’athlète ariégeoise prend la place de leader au classement général de la Coupe du Monde en parallèle avant la dernière étape qui aura lieu à Almaty au Kazakhstan mi-mars. La Championne Olympique fait le plein de confiance avant le Championnat du Monde qui se tiendra les 25 et 26 février à Bakuriani en Géorgie. « Quelle journée ! Je suis tellement contente. C’est parfait avant les prochaines échéances. Je me sens en forme et je monte clairement en puissance » déclare Perrine tout sourire à son arrivée. « C’est la marque des championnes. Perrine hausse son niveau au bon moment de la saison » explique Albert Bedouet, l’entraîneur en chef de l’Equipe de France. « Elle prend le maillot jaune de leader dans le parallèle et continue de mettre la pression sur la concurrence. »

Une victoire qui compte !

Perrine Laffont a frappé fort cette nuit à Deer Valley aux Etats-Unis sur l’épreuve du duel et remporte sa première victoire de sa saison Coupe du Monde de ski de bosses 2022 – 2023 après une belle série de podiums. La championne Olympique 2018 s’est imposée devant la locale Jaelin Kauf et mets la pression sur sa redoutable adversaire directe, Jakarta Anthony, au classement général avec seulement 14 points de retard. La course au Globe de Cristal est totalement relancée avant l’épreuve de Chiesa en Italie la semaine prochaine et Almaty au Kazakhstan mi-mars. Perrine Laffont monte calmement et sûrement en puissance avant la tenue du Championnat du Monde de la discipline, son objectif principal de la saison, qui se tiendra à Bakuriani (Géorgie) les 25 et 26 février.

« Gagner sur une piste aussi mythique, c’est incroyable. Cela fait plusieurs mois qu’on attendait cette victoire. Je suis trop, trop contente car en duel, ce sont de grosses battles. J’ai trouvé les bons réglages mentaux pour être bien. Nous avons été assez loin pour chercher cette première position dans une période où nous enchainons les compétitions. Une 27ème victoire en Coupe du Monde, un 51ème podium, c’est fantastique et cela me met dans de bonnes dispositions pour la suite. »

Le Belem transportera la flamme Olympique de la Grèce à Marseille

Le trois-mâts Belem, dernier des grands voiliers français, transportera la flamme Olympique entre Athènes et Marseille au printemps 2024. Au départ de Grèce, , la flamme Olympique rejoindra la cité phocéenne par la mer à bord du Belem.

Christelle de Larauze, déléguée générale de la Fondation Caisse d’Epargne Belem : « Le choix du trois-mâts Belem pour transporter  la flamme Olympique entre Athènes et Marseille est un grand honneur pour la Fondation Caisse d’Epargne Belem, une vraie responsabilité confiée à un équipage professionnel et une marque de confiance forte pour tous ceux qui œuvrent quotidiennement à la préservation du monument historique, construit en 1896. Il était naturel de choisir le mythique grand voilier qui représente la France et ses traditions maritimes. Par son mécénat historique depuis plus de 40 ans, la Caisse d’Epargne porte la responsabilité du succès du trois-mâts Belem aujourd’hui et prolonge, une fois de plus, l’incroyable destin du voilier du 19ème siècle, renouvelé par cette navigation qui s’annonce d’anthologie. Je tiens à remercier Paris 2024, Coca Cola et évidemment le groupe BPCE et les Caisses d’Epargne. » La Fondation Caisse d’Epargne Belem, propriétaire du trois-mâts, mène une mission d’intérêt général d’ouverture du navire à tous et propose des séjours de navigation en complète immersion. Le navire est chargé d’histoire depuis sa création en 1896, année de la première édition des Jeux modernes en Grèce, et ambassadeur de la France lors de ses escales à l’étranger. »

D’Athènes à Marseille, une odyssée contemporaine à l’image de l’esprit de Paris 2024

Au printemps 2024, c’est Marseille qui aura la chance et la joie d’être la première ville à accueillir la flamme Olympique sur le sol français. Celle-ci arrivera par le Belem dans le Vieux-Port de Marseille, point de départ du Relais de la flamme, avant d’entamer un périple collectif et populaire de plusieurs semaines vers Paris.

Pour traverser la mer Méditerranée, la flamme embarquera sur le Belem, un majestueux trois-mâts qui reliera Athènes à Marseille, deux villes intimement liées par leur histoire commune.

Soutenue par la Caisse d’Epargne, partenaire premium de Paris 2024 et parrain du Relais de la flamme, la traversée de la Méditerranée s’apparentera à une véritable épopée homérique joignant le pays des Jeux antiques au pays des Lumières. Une odyssée à la fois riche en symboles et porteuse de sens pour Paris 2024, engagé avec ses partenaires à fédérer largement la population autour de l’énergie, des valeurs et des bienfaits du sport.

Après avoir été accueilli sur les côtes françaises par une armada de bateaux, le Belem sera amarré dans le port de Marseille, donnant le coup d’envoi d’une grande fête populaire sur les quais de la ville.

Le Belem en quelques chiffres :

>> Depuis 1986, la Fondation Caisse d’Epargne Belem a permis à 50 000 personnes de naviguer à bord du Belem et 2.000.000 personnes de le visiter
>> 16 membres d’équipage à bord du Belem issus de la marine marchande: un capitaine, un second, deux lieutenants, un chef mécanicien, un maître d’équipage (le bosco), huit matelots, deux cuisiniers
>> 1896, année de la construction du Belem, trois-mâts barque à coque d’acier
>> 33, le nombre de campagnes commerciales effectuées par le Belem entre 1896 et 1914
>> 1980, création de la fondation Belem par la Caisse d’Epargne
>> 58 mètres, la longueur du Belem
>> 2012, participation du Belem au Jubilé de la Reine d’Angleterre et aux Jeux Olympiques de Londres
>> 18 au 28 avril 2014 : le retour historique du Belem à Venise
>> 10 juin 2016 : 120 ans du Belem
>> 2020 : Le Belem n’a pas pu naviguer en raison de la pandémie de Covid-19
>> 2022 : la gérance du Belem est confiée à V.Ships France
>> 26 octobre 2022 : En devenant la Fondation Caisse d’Epargne Belem, la fondation change d’appellation pour valoriser les 42 années de mécénat de son fondateur.
>> 30 novembre 2022 : la Fondation Caisse d’Epargne Belem reçoit le prix de l’Excellence Française

A propos de la fondation Caisse d’Epargne Belem :

Construit et lancé à Nantes en 1896, le trois-mâts Belem a connu plusieurs vies : navire de commerce français, puis yacht de plaisance britannique, enfin navire-école. Le Belem a été racheté par les Caisses d’Epargne en 1979, puis confié en 1980 à la fondation Belem, créée pour assurer sa conservation dans le patrimoine maritime de la France et son exploitation comme navire-école ouvert à tous. Le rachat et le retour en France du Belem fut la première action de mécénat d’ampleur nationale des Caisses d’Epargne. Le soutien à la fondation Belem est aujourd’hui encore, 42 ans plus tard, le plus important engagement des Caisses d’Epargne en faveur du patrimoine.

 

 

 

50

Perrine Laffont continue à écrire son histoire en ski de bosses. La Championne Olympique 2018 a terminé cette nuit à Deer Valley aux Etats-Unis à une belle troisième position. La sportive ariégeoise signe un 50ème podium en Coupe du Monde après notamment sa deuxième place en parallèle la semaine dernière au Canada. Insatiable Perrine : « C’est mon 50ème podium en Coupe du Monde, c’est vraiment bien. La compétition de cette nuit a été difficile pour moi. Je n’ai pas réussi à placer ma nouvelle figure mais je relativise. Cela reste une belle troisième place en simple. 50 podiums dans une carrière, c’est énorme. La finalité est belle. Je vais me concentrer désormais sur la suite et le parallèle samedi sur une piste mythique que j’affectionne. »

La suite de la Coupe du Monde se déroulera ensuite le 17 mars à Almaty (Kazakhstan). Le Championnat du Monde de la discipline se tiendra à Bakuriani les 25 et 26 février (Géorgie) .

MAXIME SOREL : D’UNE AVENTURE À L’AUTRE AVEC PASSION

Le navigateur Maxime Sorel, 10ème du dernier Vendée Globe, 5ème de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2022 est actuellement en phase de transition. Après une année vélique ponctuée par la naissance de son nouveau plan Verdier et de nombreux milles accumulés, Maxime passe en mode « montagne » afin de préparer sa tentative d’ascension de l’Everest. Elle débutera par une phase d’acclimatation dès début avril au Népal et un début d’aventure espéré début mai. Entretien…

  1. Comment se sont déroulés les jours après ton arrivée de la Route du Rhum, en Guadeloupe, à une très belle cinquième place ?

Nous avons fêté cette performance dès mon arrivée à Pointe-à-Pitre avec mes partenaires qui étaient 200 à être venus m’accueillir sur le ponton d’honneur à Pointe-à-Pitre. Cette arrivée a été intense en partage avec les collaborateurs de V and B, Monbana et du département de la Mayenne. Par la suite, j’étais très fatigué et j’ai fait une pause de cinq jours afin de commencer à recharger les batteries. J’ai enchaîné très vite en mer avec le convoyage retour en France auquel j’ai participé avec Gaston Morvan et Gurloës Terrien.  Ce convoyage a été difficile pour moi, car il a fallu retrouver de la motivation après ma Route du Rhum, mais il était important que je continue à emmagasiner de l’expérience et des milles à bord du nouveau V and B – Monbana – Mayenne.

  1. Quels enseignements as-tu tirés de ta Route du Rhum et du convoyage retour ?

Cette cinquième place a été parfaite. Nous avons rempli beaucoup plus que nos objectifs initiaux en termes de communication, de satisfactions de nos partenaires et de mon équipe, techniquement et sportivement. Je crois pouvoir dire que nous avons fait un carton plein. L’IMOCA V and B – Monbana – Mayenne est sain et très performant. Le convoyage retour a également permis de continuer à apprendre et de cogiter sur de nombreux points d’amélioration comme les volumes des ballasts…

  1. Justement, en quoi va consister le chantier à venir de V and B – Monbana – Mayenne ?

Dès notre arrivée de convoyage à Concarneau, nous avons sorti le bateau de l’eau pour le mettre en chantier chez Kairos jusque mi-avril. L’idée est de démonter un maximum de pièces et de les vérifier. Nous avions aussi quelques sujets avant la Route du Rhum que nous avons réouverts. De plus, nous allons fabriquer des systèmes afin de rendre la vie à bord plus simple pour le bonhomme comme une nouvelle table à cartes, un matelas spécifique pour se reposer… Bref, on va revoir l’ergonomie. Nous allons aussi retravailler notre jeu de voiles en vue du Vendée Globe. Nous sommes également dans l’analyse des valeurs numériques accumulées lors des deux transats ce qui va nous permettre de partir sur des réglages de voiles plus fins et peu à peu gommer notre différentiel de vitesse par rapport aux leaders de la classe IMOCA ou en tout cas avoir une approche plus précise des angles d’attaque en mer en faisant les bons choix de voiles.

  1. Pendant ce temps, tu vas te préparer pour ta tentative d’ascension de l’Everest. Quel est ton quotidien ?

Je suis désormais à 90% à la montagne alors que mon équipe gère V and B – Monbana – Mayenne en Bretagne. L’idée est de se refaire une santé physique, car j’ai perdu beaucoup de masse musculaire, notamment dans les jambes, en mer. Pour finir, j’ai fait quasi une pause de 2 mois dans la préparation physique pour cette tentative. Je travaille très régulièrement avec un centre d’entraînement qui bénéficie de techniques avancées pour récupérer et habituer mon corps à manquer d’oxygène. Je vais ensuite enchaîner avec des stages en montagne pour pratiquer du ski de randonnée, des ascensions de cascades de glaces… ou tout simplement marcher avec le matériel que l’on aura pour l’Everest. L’objectif est de faire corps avec la montagne et de monter graduellement en puissance avant de partir pour le Népal.

  1. En quoi cette tentative va te servir pour ton métier de marin ?

Difficile comme question… Je n’ai pas encore vraiment la réponse. Je pense que cette tentative va surtout m’aider mentalement pour le prochain Vendée Globe. Je vais aller puiser d’autres choses en moi. Je vais également mieux connaître mon corps. Ce challenge est très ambitieux entre deux Vendée Globe et il va falloir qu’en juin j’arrive à repasser en mode « mer » facilement afin de préparer la Rolex Fastnet Race de juillet, le Défi Azimut en septembre et la Transat Jacques Vabre fin octobre. Cela ne sera pas si simple, mais j’aime les challenges.

Les leçons du Grand-Bornand

Emilien Jacquelin est de retour à l’entrainement, quatre jours après un décevant week-end au Grand-Bornand. Cette troisième étape de la Coupe du Monde de biathlon, cochée par tous les athlètes Français, n’a pas produit les résultats espérés. Lucide et revanchard, le Villardien mesure, avec un brin d’amertume, la distance entre le potentiel affiché depuis le début de la saison, et les manquements subis durant le grand rendez-vous savoyard. A l’évidence, sa forme physique du moment, combinée à une confiance retrouvée sur le pas de tir, méritait de bien meilleures issues que celles signées devant l’extraordinaire public de la seule étape française du circuit de la Coupe du Monde. Emilien n’oubliera rien, de cet amour donné sans retenue, ni de ses troubles à gérer tant d’énergie, tant d’envie de bien faire, qui l’ont pourtant poussé trop souvent à la faute. Les fêtes de fin d’année s’avancent, qu’Emilien traversera avec le juste compromis plaisir-modération propre à tout athlète de haut niveau. Toute sa concentration est déjà portée à retrouver l’état d’esprit du début de saison, conforté par la certitude d’être en phase ascendante dans son état de forme physique.

 

Pas de coup d’arrêt !

« Oui le Grand-Bornand m’a énervé! » Emilien Jacquelin sans artifice, se livre avec cette candeur spontanée si propre à son attachante personnalité. « J’ai abordé cette troisième étape de Coupe du Monde dans un bel état d’esprit » explique-t’il, « et dans un état de forme ascendant, combiné à une belle évolution dans ma manière de faire. Je suis déçu de ne pas avoir su maitriser mon biathlon dans cet environnement où tout pourtant m’était acquis. Je me suis mis beaucoup de pression, et n’ai pas su canaliser cette énorme énergie venue des tribunes. Je me suis déconnecté de l’état d’esprit qui m’animait en début de saison et l’envie de trop bien faire m’a poussé à la faute. » Les jambes, la glisse, le ski, sont pourtant bien au rendez-vous et Emilien peut se targuer d’excellents temps de ski, face à une armada Norvégienne plus compacte et redoutable que jamais. Point de crispation particulière en ce qui concerne le tir. « Le Grand Bornant ne marque pas de coup d’arrêt en ce domaine » insiste le double champion du monde de poursuite. « Je suis en droite ligne avec mes objectifs et avec ce que j’ai mis en place sur le tir. »

 

La très relative trêve de Noêl

Deux petites semaines le séparent du prochain rendez-vous en Coupe du Monde, à Poljuka en Slovénie, du 5 au 8 janvier prochains. « Un site que j’apprécie et qui me renvoie à mes premiers grands succès de 2021.  Mais je ne veux pas revivre cet excès de pression du Grand-Bornand, et me sentir obligé de performer au point de passer à côté de mes fondamentaux » martèle-t’il. La relative trêve de Noêl, avec cette importante reprise de préparation à base de gros volume physique, sera propice à évacuer les démons du Grand-Bornand, et à renouer avec la simplicité et la sérénité du début de saison. « Je ne me projette pas au delà des championnats du monde à Oberhof du 8 au 19 février » souligne Emilien. «  A la même époque l’an passé, j’étais en tête de la Coupe du Monde. Je ne me focalise pas outre mesure sur ma troisième place actuelle. Je veux donner 100% de mes capacités à chaque course, épreuve après épreuve. Je sens que ma forme physique continue de monter et l’objectif est d’arriver à mon maximum pour les Mondiaux. Je ne veux plus revivre cette frustration du week-end dernier, celle de ne pas avoir su réaliser ce que je sais pouvoir faire. Le Grand-Bornand est en cela une excellente leçon. »

Restauration inédite de la coque du trois-mâts BELEM à Saint-Nazaire

Le trois-mâts Belem subît cet hiver à Saint Nazaire une restauration historique : le remplacement complet de la partie de la coque située sous la cale machine. Une opération, jamais réalisée sur un navire aussi ancien, construit en 1896.

Un bloc neuf pour réparer la coque et pérenniser la navigation du Belem

Les tôles constituantes de la coque du Belem – comme toutes les coques en acier –  subissent naturellement des pertes d’épaisseur. En particulier, la zone la plus basse du navire, située sous la cale machine, réceptacle des eaux usées, supporte une double corrosion, interne et externe. Son usure avancée pourrait faire stopper la navigation du trois-mâts si rien n’était fait pour la restaurer.

Bureau Veritas, la société qui certifie depuis plus de 40 ans le navire, doit tirer la sonnette d’alarme quand les tôles d’acier perdent plus de 20% de leur épaisseur. À ce point critique, le navire devient inapte à la navigation. C’est précisément pour éviter qu’il perde sa certification, qu’ont été décidés les travaux de restauration hiver 2022-2023.

La Fondation Caisse d’Epargne Belem a opté pour la plus pérenne des solutions : remplacer l’ensemble du bloc cale machine par un bloc neuf, plutôt que d’injecter des renforts d’acier au niveau des zones affaiblies. Une décision lourde financièrement – cout estimé à 1,7 million d’euros – mais qui va permettre de prolonger les activités en mer du plus ancien grand voilier français toujours en navigation. Cet investissement va permettre à la Fondation de poursuivre sa mission fondatrice : permettre au plus grand nombre d’embarquer à bord du Belem et vivre une aventure unique au monde.

Des partenaires d’envergure autour d’un chantier historique 

La Fondation Caisse d’Epargne Belem engage ces travaux d’envergure, entourée de nombreux partenaires techniques et financiers : V.Ships France, le nouveau gérant nantais du Belem, chargé d’entretenir le navire, a piloté le choix de la solution de restauration et du chantier et supervise l‘ensemble des opérations. Eiffage Energie Systèmes – Clemessy Services a été retenu comme chantier pour effectuer les travaux à Saint-Nazaire. Le Ministère de la Culture, au travers de ses services déconcentrés en Pays de la Loire, a autorisé les travaux sur le Monument Historique, en s’appuyant sur l’expertise de Célestin Delaporte, spécialiste des navires à coque en acier. La DRAC Pays de la Loire s’engage également à soutenir de manière conséquente le financement de ces travaux. Les collectivités territoriales : la Région Pays de la Loire, le Département de Loire Atlantique, Nantes Métropole et la Ville de Nantes sont également sollicités pour contribuer au financement de ce chantier qui s’annonce historique. Enfin, la fondation fait appel à la générosité des Amis du Belem, donateurs particuliers engagés dans la sauvegarde dernier grand voilier français toujours en navigation.

Jérôme LECAMP, Directeur Département Arrêt Eiffage Energie Systèmes – Clemessy Services (EES – CYS) confie l’état d’esprit avec lequel il entame ce chantier : « C’est une grande fierté de pouvoir effectuer ces travaux de maintenance de si grande ampleur sur ce navire patrimonial maritime français. Nous sommes confiants. Le navire est de conception robuste et nous avons déjà pratiqué ce genre d’opération, comme sur le Plastic Odyssey. Mais ces travaux serviront d’exemple. Ils sont historiques pour le Belem car jamais opérés sur un navire de cet âge. Enfin, notre responsabilité sera de respecter les enjeux de sécurité, qualité et délai. »

Solidaires En Peloton – ARSEP, de retour à la maison !

En fin de journée, l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP sera enfin de retour à Saint-Malo, son port d’attache, après une longue épopée et depuis son malheureux chavirage sur la Route du Rhum – Destination Guadeloupe survenu le 12 novembre dernier alors qu’il était en tête des Ocean Fifty. Thibaut Vauchel-Camus et son équipe vont peu à peu tourner la page et se transposer sur 2023 avec une participation au Pro Sailing Tour et à la Transat Jacques Vabre.

L’élan de solidarité a été fort, très fort depuis l’accident de route survenu sur la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. D’abord, grâce à la compétence de l’équipage du Mérida qui a réussi à remettre le multicoque à l’endroit malgré des conditions météo musclées au large des Açores mais aussi grâce au soutien sans faille des nombreux supporters du Défi voile Solidaires En Peloton et de ses partenaires. Après une légère pause en Guadeloupe pour remercier, Thibaut Vauchel-Camus, accompagné de son fidèle préparateur en chef, Laurent Gourmelon, sont repartis sur l’île de Sao Miguel où ils avaient laissé le voilier alors déjà doté d’un gréement de fortune particulièrement performant et ont repris la mer le 5 décembre.

« Il a fallu attendre une météo compatible avec notre gréement, à savoir pas trop de vent et du portant » explique Thibaut. « Une fois les conditions réunies, nous avons navigué durant quatre jours et parcouru 800 milles en direction de Povoa de Varzim, au nord de Porto, Portugal. Cette nav s’est bien déroulée et notre gréement nous a donné satisfaction. Nous avons ensuite réussi à traverser le golfe de Gascogne en s’offrant des pointes à plus de 25 nœuds pour arriver jusqu’à Brest. Le bateau y patiente depuis quelques jours car la météo en Manche ne nous permettait pas de ramener Solidaires En Peloton – ARSEP en toute sécurité. »

Le trimaran bleu fait désormais route vers Saint-Malo qu’il atteindra en fin de journée. « Ce sera un vrai soulagement de ramener notre bateau à son port d’attache avant Noël et après toutes ses mésaventures. C’est la fin de notre épisode Route du Rhum et cela marque le début d’un nouveau cycle. »

Solidaires En Peloton – ARSEP va ainsi entrer en chantier pour de longs mois, une totale révision, des réparations, la construction d’un nouveau mât, de nouvelles voiles et d’une casquette. « Nous allons avoir beaucoup de travail afin de se retrouver dans de bonnes dispositions pour 2023 » ajoute Thibaut qui tient à remercier toutes les personnes qui ont soutenues son équipe dans ces moments difficiles. « Notre projet a toujours été unique. Je l’ai fortement senti ces dernières semaines. Dans l’adversité, j’ai été beaucoup aidé pour rebondir au mieux. J’ai aussi vraiment pensé à de nombreuses reprises aux patients atteints de la Sclérose En Plaques qui rebondissent tout le temps et qui m’ont vachement boosté au fil de mes dernières péripéties, moi qui contrairement à eux ait choisi mes difficultés. »   

Thibaut et son équipe sont à la recherche de moyens supplémentaires afin de s’aligner sur les compétitions véliques de 2023 et poursuivre leurs nombreuses actions solidaires, notamment sur l’eau, avec la Fondation ARSEP et les patients atteints de scléroses en plaques.

Perrine Laffont Métronomique

ALPE D’HUEZ, FRANCE – DECEMBER 16: Perrine Laffont of Team France takes 2nd place during the FIS Freestyle Ski World Cup Men’s and Women’s Moguls on December 16, 2022 in Alpe d’Huez, France. (Photo by Paul Brechu/Agence Zoom)

La skieuse ariègeoise, Perrine Laffont, 24 ans, signe deux belles deuxièmes places (en simple et en parallèle) sur l’étape de Coupe du Monde de ski de bosses française qui avait lieu depuis jeudi à l’Alpe d’Huez. La Championne Olympique monte cinq fois sur le podium en cinq courses depuis le début des hostilités internationales à Ruka (Finlande) début décembre puis à Idre (Suède) et jusqu’à ce jour sur la magnifique piste de l’Alpe d’Huez. En huit ans d’activité au plus haut niveau, Perrine cumule 48 podiums. La sportive continue d’affoler les compteurs. Elle avait quelques doutes suite aux derniers Jeux Olympiques, il est clair qu’ils sont désormais totalement dissipés. Perrine est totalement aux affaires et, après une vraie bonne pause dans les semaines qui viennent, va pouvoir reprendre sa marche en avant face à une concurrence de plus en plus aiguisée mais qui devra faire largement attention à la reine des bosses.

« C’est juste incroyable » a déclaré Perrine à son arrivée de la course en parallèle qu’elle termine donc à la deuxième place cet après-midi. « La fatigue a commencé à se faire sentir car nous avons enchaîné trois semaines de compétition depuis le début de la Coupe du Monde 2022 – 2023. Faire tous les runs et toutes les finales, c’est beaucoup émotionnellement mais aussi physiquement. Je suis contente car j’ai été me chercher à l’Alpe d’Huez ! 5 courses, 5 podiums, c’est une sacrée belle régularité. Je suis satisfaite du travail effectué avec mon nouveau staff en Equipe de France et personnel. Le ski se met petit à petit en place. C’est que du positif. La pause va faire du bien et je sens que nous sommes en pleine progression pour 2023, la suite de la Coupe du Monde et le Championnat du Monde. Je tiens évidemment à féliciter Ben Cavet pour sa superbe performance aujourd’hui mais aussi les organisateurs de la compétition, l’encadrement de l’Equipe de France, l’association Wad, mes partenaires, ma famille, mes supporters qui sont toujours au rendez-vous. »  

La suite de la Coupe du Monde aura lieu à partir du 27 janvier à Val Saint-Côme puis le 2 févier à Deer Valley aux Etats-Unis en enfin le 17 mars à Almaty (Kazakhstan). Le Championnat du Monde de la discipline se tiendra à Bakuriani (Géorgie) du 19 février au 6 mars.

 

Bonne entame pour Perrine Laffont

Perrine Laffont débute de belle manière sa saison en Coupe du Monde à Ruka en Finlande. Cet après-midi, la Championne Olympique de ski de bosses 2018 termine à la deuxième place en single derrière Jakara Anthony. Perrine et l’équipe de France de ski de bosses se tourne désormais vers Idre en Suède les 10 et 11 décembre.

Perrine Laffont, heureuse à son arrivée : « Cela fait du bien une journée comme ça car il y avait un peu de stress pour le début de la Coupe du Monde et la première de la saison. Le travail a payé avec mon nouveau staff. Je n’ai pas encore sorti toutes mes nouvelles armes notamment un nouveau saut. Tout ça est de bon augure pour la suite et notamment la Suède dès la semaine prochaine. »

Albert Bedouet, entraîneur de l’Equipe de France de ski de bosses : « C’est juste génial pour Perrine de commencer comme ça. Elle a bien géré cette journée dans une atmosphère de rentrée qui est toujours particulière. Elle a évidemment encore une marge de progression pour la suite. »

 

 

Thomas Ruyant, vainqueur de la Route du Rhum, catégorie IMOCA

RUYANT Thomas – LINKEDOUT – IMOCA winner during the arrival of Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2022, solo transatlantic race, Saint-Malo – Guadeloupe (6,562 kilometres) on November 16, 2022 in Saint-Malo, France – Photo Pierre Bouras / DPPI

Le skipper Dunkerquois Thomas Ruyant plane sur la Classe IMOCA. A bord du voilier LinkedOut, le réseau de ceux qui en n’ont pas, il vient de s’adjuger de très haute lutte la 12ème édition de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe, la Reine des transats en solitaire.

Un an après un triomphe entre Le Havre et la Martinique, dans le cadre de la Transat Jacques Vabre, en double, accompagné de Morgan Lagravière, il marque de son empreinte le cycle d’épreuves de Vendée Globe à Vendée Globe, triomphant deux années de suite dans une course transatlantique majeure en monocoque. Son voilier LinkedOut accéléré par Advens, plan Verdier de 2019, achève de magistrale manière sa maturation au sein de TR Racing, l’équipe sportive de Thomas. Il sera dès 2023 remplacé par un nouveau foiler, Advens 2, plan Koch-Finot Conq dont la mise à l’eau est programmé début d’année prochaine.

Ces succès viennent prolonger la liste singulière et rare des victoires de Thomas sur l’Atlantique, à la barre de tous les autres supports monocoques de la course au large, avec cette victoire en 2009 sur la Mini Transat 6,50, une victoire en Figaro lors de la transat AG2R (avec Adrien Hardy), et une première victoire dans la Route du Rhum mais en Class40. Cet éclectisme, cette capacité à performer sur tous les supports, en double ou en solitaire, place de manière irréfutable ce jeune (41 ans) marin discret, d’une rare humilité, et profondément attachant, au panthéon des grands marins Français.

Remporter une course aussi médiatisée que la Route du Rhum n’est pas anodin, surtout lorsque le bateau porte le nom et les couleurs d’une association engagée dans la remise à l’emploi de personnes en rupture de ban avec la société. Car c’est bien à travers les mécanismes de la notoriété exacerbés par le succès de l’épreuve que ces personnes en mal d’insertion, souvent par manque de réseau, parvient à se faire connaitre et à intégrer le monde du travail. Le succès de Thomas accélère ainsi ces processus de reconnaissance pour les personnes en quête d’insertion. C’est là une des profondes fiertés de TR Racing et des équipes d’Advens, leader Français de la cybersécurité et partenaire du bateau.

Thomas Ruyant remporte la Route du Rhum catégorie Imoca. Son temps de course est de 11 jours, 17 heures, 36 minutes et 25 secondes. Il parcouru les 3542 milles du parcours à la vitesse moyenne de 12,6 noeuds. Il a en réalité parcouru 4 362,5 milles sur le fond à la vitesse moyenne de 15,5 noeuds.

Le record de l’épreuve en Imoca, détenu depuis 2014 par François Gabart (Macif) en 12 jours, 4 heures, 38 minutes et est ainsi grandement amélioré de près de 9 heures.

Ils ont dit :

Thomas Ruyant sur les pontons d’arrivée : « Celle là, c’est la plus belle ! »
« Je suis heureux, tout simplement. Je suis ému! Une Route du Rhum, c’est un monument de la course au large, avec 38 bateaux et de sacrés marins au départ. Celle là, je voulais la gagner, c’est la plus belle, et c’est la dernière course du bateau. J’ai mis de l’énergie, mais toute mon équipe aussi. On est un sport collectif. C’est moi qui marque, mais c’est l’équipe qui travaille ! Je serai remplaçant ces prochains jours (Rires). Je savais que Charlie Dalin pourrait se barrer en première partie de course et que mon heure viendrait ensuite. Il a eu 80 milles d’avance et à mi course, je ne me suis jamais dit que c’était fini. J’ai pris un petit coup au moral quand il est revenu à vue hier. Je me suis remobilisé, avec quelques messages de soutien de mon équipe, et j’ai remis du charbon. Ce fut dense et intense. J’ai aimé la deuxieme partie de course. J’y ai mis de l’envie et de l’engagement. Je n’ai pas fait d’erreurs dans alizé et ce n’était pas simple. Il y avait de la stratégie lors du contournement de l’anticyclone, mais aussi de l’action dans les grains de l’alizé. Il ne fallait pas hésiter à en jouer. Il fallait de la chance et de la réussite, et savoir les provoquer aussi. La deuxième partie de la course s’est passée comme dans un rêve. Je passe Charlie. Il en remet derrière, et j’en ai remis une plus grosse. Ce n’est pas un rythme que l’on peut tenir sur un Vendée Globe. C’est un vrai sprint. Je suis allé puiser très loin. J’ai rarement été si fatigué. Je vascillais sur le tour de la Guadeloupe. Je ne voulais pas lâcher. 20 25 noeuds dans l’alizée, il faut un bateau bien préparé et j’avais confiance dans le travail de mon équipe. Je n’ai pas envie de m’arrêter là. J’ai beaucoup appris l’an passé avec Morgan (Lagravière). Ce bateau, je ne veux pas m’en séparer (rires). Je tiens à remercier profondément Advens, mon grand partenaire, et j’engage un maximum de personnes à partager les CV des candidats LinkedOut afin qu’ils retrouvent un emploi. »

Alexandre Fayeulle, Fondateur d’Advens : “C’est énorme ! Quelle course ! Bravo à tous ces très grands champions, et surtout, milles merci de nous faire vivre un spectacle aussi intense.
Quant à Thomas, waouuuh, quelle performance exceptionnelle, il réalise là un immense exploit et un fabuleux doublé, 1 an après sa victoire lors de la Transat Jacques Vabre.
Je suis très heureux pour lui mais aussi pour l’ensemble de son équipe, cette victoire en solitaire récompense un travail collectif remarquable, réalisé tout au long de l’année.
C’est aussi une grande fierté pour les équipes Advens, qui contribuent à cette performance, et pour les candidats LinkedOut qui profitent à fond de cette performance et de cette visibilité…
Nous allons savourer comme il se doit cette grande victoire, avant de mettre le cap sur notre prochain objectif, le Vendée Globe 2024 !”

Jean-Marc Potdevin, Fondateur du réseau Entourage à l’origine de LinkedOut :
“« J’ai suivi cette fin de course de façon haletante et avec beaucoup d’émotion : d’un coté la remontada incroyable de Thomas sur Charlie et leur combat au sommet, de l’autre coté l’égrenage des mots d’Ahmed, de Najaf, d’Ange… témoignant de leur propre arrivée dans leur Guadeloupe à eux – un emploi, via LinkedOut, comme signe de leur sortie définitive de la galère. ”

LinkedOut en chiffres

– 309 candidats accompagnés
– 147 embauches
– +700 entreprises embarquées
– 398 460 utilisateurs uniques sur le site
– 109 623 vues de la page Candidats (galerie CV)
– 10 709 partages de CV depuis le site LKO

La sensation Sorel

Le skipper du nouveau monocoque IMOCA V and B – Monbana – Mayenne, Maxime Sorel, a clos ce jour à un peu plus de 23h00 (heure française) la Route du Rhum – Destination Guadeloupe à la cinquième place au classement général. Le parrain national de l’association Vaincre la Mucoviscidose réalise une performance Majuscule et a hissé son niveau de jeu à égalité de nombreux cadors de la série. Il fait clairement parti des sensations de la 12ème édition de la transat en solitaire Saint-Malo / Pointe à Pitre.

V and B – Monbana – Mayenne, nouveau plan Verdier, a été mis à l’eau fin juin à Concarneau. Depuis, la team, poussée par un trio de partenaires mayennais géniaux, un nombre désormais incalculable de supporters, a travaillé d’arrache-pied pour fiabiliser et optimiser son foiler. Elle entre de plain-pied dans la cour des grands avec un Maxime Sorel, 36 ans, impeccable de bout en bout de sa compétition, apprenant quotidiennement de sa machine, inspiré stratégiquement et toujours au rendez-vous afin de partager ses exploits maritimes au plus grand nombre.

Au près très, trop longtemps les premiers jours de course, essuyant des fronts puissants quasiment jusqu’aux Açores, au portant ensuite dans des alizés soutenues, Maxime a tenu la dragée haute à ses adversaires directs et a été quasiment toujours dans le top 10 arrachant avec pugnacité le top 5 ces dernières 24 heures. La marge de progression du cancalais et de son voiler est naturellement énorme. Maxime, qui tentera de gravir l’Everest au printemps 2023, s’annonce comme un possible candidat aux victoires dans la classe des voiliers du Vendée Globe et s’offre avec cette prestation sportive de haut niveau tous les champs des possibles sur sa route vers le Tour du Monde en solo de 2024. Il avait pour objectif initial de terminer l’épreuve, il a fait beaucoup mieux.
Maxime Sorel devant 150 supporters venus spécialement à son arrivée : « Je venais sur cette Route du Rhum surtout pour me faire une expérience à bord de ce nouveau et magnifique bateau, finir la course et me qualifier pour le Vendée Globe. Nous avons été beaucoup plus loin avec cette cinquième position qui me satisfait pleinement. Nous avions vu sur le Défi Azimut les capacités de notre V and B – Monbana – Mayenne. La question était de savoir si j’allais réussir à placer le curseur au bon endroit sur cette Route du Rhum. C’était juste incroyable ! Dès la première journée et jusqu’aujourd’hui, le combat a été rude et j’ai réussi à trouver les bonnes manettes afin de me retrouver avec des concurrents de premier rang. Malgré quelques soucis de pilote automatique, j’ai réussi à distancer Paul Meilhat et entrer dans le top 5. Je suis heureux ce soir mais épuisé. Je n’arrivais plus à dormir tellement j’étais fatigué. Je n’ai jamais été aussi loin. Je n’ai jamais mis autant d’intensité sur une course en solitaire. C’est la course la plus difficile que j’ai fait. J’ai vraiment beaucoup appris de mon V and B – Monbana – Mayenne. Nous avons encore du boulot mais nous allons dans la bonne direction pour 2023 et surtout pour le Vendée Globe. Je tiens à remercier tous mes supporters qui sont venus. Nous allons faire la fête ensemble. Je tiens à remercier mes trois partenaires magiques. Notre collectif, note ferveur est extraordinaire à vivre. »

En chiffres :
Lundi 21 novembre à 18h14 42′ locale (23h14 42′ heure de Paris), Maxime Sorel sur V and B- Monbana-Mayenne a franchi en cinquième position la ligne d’arrivée à Pointe-à-Pitre de la douzième édition de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Son temps de course est de 12 jours, 08 heures, 59 minutes et 42 secondes. Il a effectué les 3 542 milles du parcours entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre à la vitesse de 11,93 nœuds sur l’orthodromie (route directe). Il a en réalité parcouru 4 203,12 milles à la vitesse moyenne de 14,15 nœuds (sur l’eau). Il est arrivé à Pointe-à-Pitre 15 heures 23 minutes et 17 secondes après le vainqueur Thomas Ruyant (LinkedOut).

Jour J demain pour V and B – Monbana – Mayenne

Maxime Sorel skipper de lÕIMOCA VandB Montana Mayenne, ˆ lÕentrainement avant le dŽpart de la Route du Rhum, Mer dÕIroise le 28 septembre 2022, photo © Jean-Marie LIOT

15 jours de folie sur le village de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe à Saint-Malo, 45 000 visiteurs sur le stand V and B – Monbana – Mayenne, un grand nombre de collaborateurs des partenaires de Maxime Sorel sur place, plus de 43 000 euros récoltés pour Vaincre la Mucoviscidose, un baptême réussi, des bénévoles particulièrement dynamiques puis un départ décalé de dimanche à demain 14h15, le skipper cancalais a vécu de grands moments ces derniers jours.
Maxime Sorel s’apprête maintenant, après une pause salvatrice, à entrer dans sa troisième Route du Rhum – Destination Guadeloupe et même si les conditions météorologiques seront plus clémentes qu’à l’origine, le début de la compétition vers les Antilles s’annonce intense et signera les premiers pas du nouvel IMOCA V and B – Monbana – Mayenne dans une grande épreuve au large.

Maxime Sorel, comme à son habitude, a été très, très disponible depuis l’ouverture des festivités malouines. Le navigateur, ingénieur de formation, 10ème du dernier Vendée Globe, a enchaîné avec plaisir : séances d’autographes, rencontres avec ses partenaires et ses fans, rendez-vous avec les médias… Pendant ce temps, son équipe a continué la préparation du plan Verdier 2022 mis à l’eau fin juin et Maxime a profité de son dimanche et de son lundi inédits, décalage du départ oblige, pour se reposer, surfer et entrer de nouveau peu à peu dans sa bulle en épluchant les fichiers météorologiques avec ses conseillers Christian Dumard et Christopher Pratt, recrue de choix, habitué aux foilers…

La météo justement, vent, mer, courants, sera plus propice à un beau départ demain au large de Saint-Malo en début d’après-midi. 15 à 20 nœuds sur zone, une mer pas trop cabossée, les 138 engagés dans la 12ème édition de la Route de Florence Arthaud devraient connaître des conditions adaptées pour le « start » d’une course de plus de 10 jours en route directe, pas de passage de marque obligatoire jusque Basse-Terre. La suite sera rapidement plus coriace avec des passages de fronts attendus qui engendreront une belle houle et qui cueilleront les marins à froid.

« Jusqu’à la pointe de la Bretagne, je vais naviguer grand-voile haute et sous J2 à l’avant. On sera au près avec pas mal de virements à faire et certainement à jouer avec le courant à la côte » analyse Max. « Dès vendredi, nous allons entrer dans le vif du sujet avec un premier front à négocier tôt le matin, 5 à 6 mètres de houle et des rafales possibles à plus de 40 nœuds ce qui ne sera pas de tout repos. Derrière ce front, nous nous attendons à une zone de transition sans vent qui ne sera pas facile à vivre mais qui nous donnera un peu de répit avant un deuxième front un peu moins actif. Par la suite, nous allons essayer de glisser au sud de l’anticyclone des Açores en choquant nos voiles peu à peu pour se retrouver dans les alizés au portant. Je suis heureux de tout ce qui a été fait lors de ces 15 jours de village Rhum. Mes différentes rencontres ont été très chouettes. Notre défi progresse avec de plus en plus de monde qui nous suit ce qui est très satisfaisant et à notre image. » Place à la transat !

Rien ne va plus ! Records en vue !

Le report du départ de la 12ème édition de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe à mercredi 14 heures 15, a totalement rebattu la donne pour les 138 navigateurs en lice. A la corbeille les plans de route, routages et spéculations météos. Les solitaires s’élanceront avec en mains des cartes neuves, et en tête, de toutes nouvelles approches pour foncer vers la Guadeloupe. La route météorologique qui leur est proposée, certes moins « dantesque » que celle envisagée dimanche dernier, demeure dans la droite ligne des navigations automnales en Manche et dans le proche Atlantique. Mer forte, et une à deux dépressions à traverser restent au programme, mais sur un axe plus propice à faire route directe au Sud-Ouest, avec de jolies perspectives de voir l’autoroute des alizés s’ouvrir à bonne échéance, au point d’entendre ici et là, d’une Classe à l’autre, évoquer des perspectives de temps records.

Thomas Ruyant aura su, durant les heures hectiques qui ont suivi l’annonce du report du départ, rester dans sa routine et sa logique d’avant course. Moments privilégiés en famille, un peu de surf, le calme de Cancale et le skipper de LinkedOut accéléré par Advens n’aura en définitive pas perdu une once d’énergie. Sa tête est toute entière focalisée par le départ de mercredi, 14 heure 15, et les heures cruciales qui suivront le coup de canon. « Je fais un point régulier plusieurs fois par jour avec ma cellule météo, composée de Morgan Lagravière, Ronan Deshayes et Christian Dumard » explique Thomas. « Le scénario du départ s’affiche et s’imprègne en moi doucement, logiquement. Je suis de plus en plus mentalement dans ma course, Je visualise ce départ, qui sera tendu à n’en point douter car au près, face au vent, dans un étroit couloir délimité par la ligne de départ et la porte du Cap Fréhel. » 19 milles d’une navigation à haut risque, quand les différentes classes de la course tireront des bords de près, en solitaire, vers l’unique marque de parcours avant la Guadeloupe et la bouée de Basse-Terre. « Il est très important d’être tout de suite dans le tempo, au contact de la tête de course, dans le bon timing des manoeuvres » poursuit Ruyant. « Courants, trafic, zones d’exclusion, parc Eolien… c’est un départ sous haute tension, suivi d’emblée des premiers choix sratégiques. Il y aura un premier front à négocier très vite. Du point où on le traversera, dépendra la suite, avec de nombreuses bulles sans vent à éviter. Il peut se passer beaucoup de choses dès les premières 36 heures de course. »

Le dunkerquois se prépare ainsi à un début de course très engagé, marqué du sceau de la prudence. « Il y aura de la mer après la pointe de Bretagne et surtout, il ne faudra pas se tromper de trajectoire, si l’on veut se mettre en bonne position pour rallier rapidement les parties portantes du parcours. Si l’alizé continue de s’établir, les classes rapides, Ultimes, Ocean Fifty et Imoca pourront allonger la foulée et quelques records de classes pourraient tomber, les routages laissant entrevoir 10 à 11 jours de navigation pour les Imocas. »

LinkedOut rejoindra demain après-midi son mouillage d’attente devant Dinard. A 16h40, il partira du ponton et sera dans les écluses du Naye à 17h05. « J’ai grand hâte d’y être » conclut Thomas…

Record IMOCA sur le parcours de la Route du Rhum Saint Malo-Pointe à Pitre, 4 542 milles en 12 jours 4 heures 38 minutes et 55 secondes (François Gabart – 2014) 

Course mythique, voilier mythique

Même si le Belem ne sera pas sur la ligne de départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, le trois-mâts fera partie des festivités de la transat en solitaire qui a couronnée les plus grands comme Florence Arthaud, Philippe Poupon ou Laurent Bourgnon. Le navire sera visitable, à Saint-Malo, par le public les 29, 30, 31 octobre ainsi que les 1er et 6 novembre.

Christelle de Larauze, déléguée générale de la Fondation Belem : « En 2022, la route du Belem croise à nouveau celle de la Route du Rhum, 108 ans après sa dernière campagne transatlantique. Mais cette fois, il ne prend pas le départ mais encouragera, bassin Vauban, les voiliers les plus rapides au monde. L’aîné de tous les voiliers racontera, le temps d’une visite, les origines de la grande marine à voile. Surnommé « l’Antillais de Nantes », le Belem a été construit en 1896 pour ramener en France, depuis les Antilles et le Brésil, du rhum, de la canne à sucre et des fèves de cacao…. Et d’ailleurs, on y trouve toujours du rhum à bord, le rhum Belem de la maison Clément. »

Seul mais pas seul !

C’est bien en solitaire que Thibaut Vauchel-Camus, à bord de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP, va prendre le départ le 6 novembre prochain de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, mais c’est une véritable équipe qui se cache derrière le marin, originaire de Guadeloupe. Zoom sur l’entourage de Thibaut avec l’intéressé…

Un préparateur en chef

Laurent Gourmelon est le boat captain du Défi Voile Solidaires En Peloton depuis quelques années. Il est le bras droit technique de Thibaut. Il est donc un maillon très important dans les rouages de la mécanique sportive du troisième de la dernière Route du Rhum dans la catégorie des trimarans de 50 pieds Ocean Fifty. « Notre voilier sera totalement prêt au départ de la transat et c’est Laurent qui est le maître d’œuvre de la préparation technique » explique Thibaut. « Nous échangeons beaucoup quotidiennement. Il doit s’assurer que toutes les pièces du bateau soient opérationnelles pour la compétition. C’est mon homme de confiance sur tous les aspects ” technique”. Il a une vue d’ensemble de notre multicoque et agit en fonction de l’usure de certaines pièces, voire de casses à bord. Il anticipe les potentiels travaux comme les rouages des winchs par exemple. Nous partageons également nos réflexions quant à l’optimisation de notre machine, notamment au niveau ergonomique. Il est en quelque sorte la mémoire vive technique de notre projet à terre mais aussi en mer car il m’accompagne régulièrement sur les convoyages. Il a le mode d’emploi. Enfin, il est de précieux conseils s’il y a des soucis que je n’arrive pas à solutionner en course. » Laurent est accompagné dans sa tâche de préparation par Paul et Romuald.

Vincent Riou, routeur

Le vainqueur du Vendée Globe 2004 a navigué cette année avec Thibaut sur le Pro Sailing Tour. Il sera le routeur du projet lors de cette Route du Rhum. « Les multicoques, contrairement aux Class40 et aux IMOCA, ont le droit d’être routés sur cette épreuve car nous devons être beaucoup plus sur le pont en veille que sur des monocoques et nous ne pouvons pas passer trop de temps à la table à cartes, derrière notre ordinateur, à faire de l’analyse météorologiques » indique Thibaut. « Nous nous faisons donc aider par un routeur à terre qui est sur le pont de jour comme de nuit (au chaud chez lui) à proposer la trajectoire la plus rapide vers le but tout en restant sécuritaire. Vincent Riou, que je connais bien maintenant, me fera alors des propositions en fonction de la météo évidemment mais aussi des paramètres que je vais lui donner au fur et à mesure comme l’usure du bateau et du bonhomme, le temps que je vais mettre pour une manœuvre de changements de voiles etc… Il prend ensuite en toute confiance des décisions que je suivrai à la lettre car il aura de toute façon plus de recul que moi qui suis en mer, « au charbon » sur le sujet. »

Le cœur du projet

De son côté, Astrid van den Hove, qui accompagne Thibaut depuis  7 ans, est l’interface entre le monde extérieur et le Défi Voile Solidaires En Peloton, dixit Thibaut. « Astrid gère notre projet dans sa globalité. Elle est aussi un peu mon filtre perpétuel. Elle a un panel d’activités très larges puisqu’elle s’occupe des relations avec nos partenaires (avec Myriam Baron), avec la Fondation ARSEP et les patients atteints de la Sclérose En Plaques, des opérations de relations publiques, de la logistique des événements sportifs et des relations avec les organisateurs de courses, de l’administratif avec moi et de la communication du projet (graphisme, vidéo, stratégie, réseaux sociaux…), en collaboration, pour la presse, avec Tanguy Blondel. Par exemple, Astrid a mis en place toutes les opérations au départ de la Route du Rhum avec les écoliers et surtout autour de notre stand qui se voudra très fédérateur pour accueillir nos sympathisants supporters, patients et partenaires. De plus, Astrid est mon contact à terre lors des compétitions, hors Laurent pour la technique et Vincent pour le routage. Elle m’envoie aussi des compilations de messages d’encouragements au fil de mes épreuves et sera très opérationnelle à l’arrivée en Guadeloupe où nous aurons un large Fan-club, ce qui a une réelle importance pour moi car j’arrive à la maison ! »

Solidaires En Peloton

La marque sportive de la Fondation ARSEP, “Solidaires En Peloton”, est très active auprès du Défi Voile, ambassadeur des messages liés à la lutte contre la Sclérose En Plaques. « Danièle et Bernard Gentric, à l’origine de “Solidaires En Peloton”, sont bien présents. Leur engagement est très précieux. C’est un incroyable couple d’adolescents de 70 ans qui m’a aidé à impulser la dynamique de mon aventure sportive et sociétale » précise Thibaut. « Ils sont primordiaux pour nous car notre objectif premier, au-delà du sport, est de mettre en lumière cette foutue maladie, ses 120 000 patients atteints en France et la recherche. Quand j’ai un coup de mou en mer, alors que je suis seul au milieu de l’Atlantique, le fait de me dire qu’ils sont beaucoup de patients à me suivre m’aide à me surpasser et me rappelle que je suis là car je l’ai décidé, contrairement aux patients. »

La famille

« Angélique, ma femme, Tonie, ma petite fille, Clémentine, ma sœur, sont trois personnes qui comptent énormément pour moi dans la vie évidemment mais également quand je suis en mer. Elles me donnent beaucoup de force et me catalysent en quelque sorte car je suis exposé à des risques durant certaines phases. Je tiens un équilibre grâce à elles. Il serait plus compliqué de pratiquer mon métier de coureur au large si je n’étais pas autant soutenu par mes proches. »

Vous avez dit crise ?

La course au large n’est pas un long fleuve tranquille. C’est un sport mécanique et il y a toujours le risque qu’en mer il y ait des situations de crises liées à un gros problème technique ou physique… « Dans ces situations, je m’appuie à terre sur la direction de course et, pendant la Route du Rhum, j’aurais aussi le soutien de Victorien Erussard avec qui nous avons créé ce défi et qui a une grosse expérience. Il a déjà participé à la Route du Rhum et connaît très bien les spécificités de mon bateau. Il aura, si besoin, les bonnes attitudes pour épauler l’équipe et des solutions à apporter. Il sera appuyé d’un autre bon copain navigant à savoir Jérémie Lagarrigue. » 

Seul en mer mais tous derrière Thibaut !