L’homme de l’ombre !
Derrière les marins en solitaire, il y a une équipe à l’œuvre. S’ils sont seuls en mer, ils sont souvent largement accompagnés à terre par des techniciens, communicants et autres. C’est le cas de Thibaut Vauchel–Camus, l’un des grands acteurs, depuis quelques années, de la classe Ocean Fifty à travers son Défi Voile Solidaires En Peloton.
Laurent Gourmelon, 43 ans, est le directeur technique du trimaran Solidaires En Peloton – ARSEP et le bras droit technique et maritime de Thibaut depuis quatre ans. Zoom sur Laurent qui a beaucoup de travail cet hiver avec la reconfiguration de l’Ocean Fifty bleu suite à son chavirage lors de la dernière Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Il doit être impeccable pour la saison 2023 qui débutera au printemps par la première étape du Pro Sailing Tour et qui, en passant par la Fastnet Race, se clôturera avec la Transat Jacques Vabre, dont le départ sera donné le 29 octobre au Havre. Transatlantique pour laquelle Thibaut ne cache pas ses ambitions, voulant à tout prix remporter une grande compétition du calendrier océanique à bord de son plan VPLP aux performances indéniables.
Laurent est un pur malouin. Né de parents fans de voiles, il a très vite navigué en pratiquant l’optimist, le Laser, le Class 8 puis sur le Tour de France à la voile. « Nous avions un Muscadet à Saint-Malo ce qui m’a permis d’apprendre à naviguer très tôt » déclare l’intéressé. « J’ai quitté l’école en première et me suis rapidement consacré au milieu de la course au large ». Laurent suit une formation de voilier. Il incorpore, dans le Sud de la France, plusieurs voileries dont la célèbre Incidence. Dans la foulée, il travaille chez Petitjean Composites afin de se former aux matières composites. Il rentre ensuite à Saint-Malo et crée un petit chantier naval au sein même de la cité Corsaire. Son histoire l’amène ensuite à travailler pour le navigateur Louis Burton. « Une expérience très enrichissante puisqu’avec Louis, nous avons construit deux Class40 » ajoute le père de deux enfants. « Je décide, après cette aventure technique dans la course au large, de faire une pause de deux ans. Avec femme et enfants, nous partons faire le tour de l’Atlantique et goûtons aux joies de navigations familiales et en croisière. »
A son retour, il est appelé par Thibaut Vauchel-Camus et devient son directeur technique. « Mon rôle est de manager une équipe de préparateur. Nous sommes actuellement trois aux manettes du chantier de Solidaires En Peloton – ARSEP. Plus précisément, mon job consiste à optimiser et entretenir notre voilier de compétition. Ce qui m’a tout de suite plu avec Thibaut, c’est la possibilité d’être également en mer et pas toujours à terre. Ainsi, je navigue beaucoup à bord de l’Ocean Fifty afin d’avoir une vision utile dans nos réflexions techniques et je prends au passage beaucoup de plaisir. »
Laurent est de tous les convoyages avec Thibaut. Il était notamment à bord du bateau lors de son retour sous gréement de fortune à Saint-Malo depuis les Açores suite au chavirage. « Nous avons vraiment beaucoup œuvré suite à la mésaventure de Thibaut sur la Route du Rhum. Il a fallu imaginer avec l’équipe d’Adrien Hardy des solutions de fiabilités et mettre le trimaran en configuration pour atteindre notre port d’attache » explique Laurent. « Si ce n’était pas forcément le cas lors de ce convoyage hivernal, je tiens à souligner le bonheur d’être en mer à bord de Solidaires En Peloton-ARSEP. Les Ocean Fifty sont des voiliers magiques. Je pense que c’est ce qui se fait de mieux en course au large car ce sont des bateaux funs et relativement faciles à utiliser sans trop d’artifices techniques en comparaison avec d’autres unités. Ils ne disposent pas, par exemple, de systèmes hydrauliques. »
C’est pour retrouver au plus vite ces sensations que Laurent s’affaire actuellement au chantier. « Nous avons de la chance car le chavirage de Thibaut n’a pas eu trop de conséquences. La plateforme est restée structurellement intacte, nous avons surtout de la “bobologie”. Je suis néanmoins en train de concevoir une nouvelle casquette, celle-ci ayant été arrachée lors de l’accident. Nous avons tout le bateau à ré-accastiller et nous attendons un nouveau mât. Si tout se passe bien, nous aurons un Solidaires En Peloton – ARSEP d’attaque pour le début de la saison et on sera au top lors du départ de la Transat Jacques Vabre au Havre » conclut la tête blonde, toujours le sourire aux lèvres qui a la pleine confiance de son boss : « Laurent est une perle ! Il dispose d’un panel de compétences impressionnant. Il s’engage fortement et avec bienveillance. C’est vraiment quelqu’un sur qui tu peux compter à tous moments. »
Laffont remporte en ce début d’après-midi le parallèle de Valmalenco en Italie. C’est la 28ème victoire de Perrine en Coupe du Monde de ski de bosses et la deuxième consécutive après Deer Valley la semaine dernière. L’athlète ariégeoise prend la place de leader au classement général de la Coupe du Monde en parallèle avant la dernière étape qui aura lieu à Almaty au Kazakhstan mi-mars. La Championne Olympique fait le plein de confiance avant le Championnat du Monde qui se tiendra les 25 et 26 février à Bakuriani en Géorgie. « Quelle journée ! Je suis tellement contente. C’est parfait avant les prochaines échéances. Je me sens en forme et je monte clairement en puissance » déclare Perrine tout sourire à son arrivée. « C’est la marque des championnes. Perrine hausse son niveau au bon moment de la saison » explique Albert Bedouet, l’entraîneur en chef de l’Equipe de France. « Elle prend le maillot jaune de leader dans le parallèle et continue de mettre la pression sur la concurrence. »
Perrine Laffont a frappé fort cette nuit à Deer Valley aux Etats-Unis sur l’épreuve du duel et remporte sa première victoire de sa saison Coupe du Monde de ski de bosses 2022 – 2023 après une belle série de podiums. La championne Olympique 2018 s’est imposée devant la locale Jaelin Kauf et mets la pression sur sa redoutable adversaire directe, Jakarta Anthony, au classement général avec seulement 14 points de retard. La course au Globe de Cristal est totalement relancée avant l’épreuve de Chiesa en Italie la semaine prochaine et Almaty au Kazakhstan mi-mars. Perrine Laffont monte calmement et sûrement en puissance avant la tenue du Championnat du Monde de la discipline, son objectif principal de la saison, qui se tiendra à Bakuriani (Géorgie) les 25 et 26 février.
Le trois-mâts Belem, dernier des grands voiliers français, transportera la flamme Olympique entre Athènes et Marseille au printemps 2024. Au départ de Grèce, , la flamme Olympique rejoindra la cité phocéenne par la mer à bord du Belem.
Perrine Laffont continue à écrire son histoire en ski de bosses. La Championne Olympique 2018 a terminé cette nuit à Deer Valley aux Etats-Unis à une belle troisième position. La sportive ariégeoise signe un 50ème podium en Coupe du Monde après notamment sa deuxième place en parallèle la semaine dernière au Canada. Insatiable Perrine : « C’est mon 50ème podium en Coupe du Monde, c’est vraiment bien. La compétition de cette nuit a été difficile pour moi. Je n’ai pas réussi à placer ma nouvelle figure mais je relativise. Cela reste une belle troisième place en simple. 50 podiums dans une carrière, c’est énorme. La finalité est belle. Je vais me concentrer désormais sur la suite et le parallèle samedi sur une piste mythique que j’affectionne. »
Le navigateur Maxime Sorel, 10ème du dernier Vendée Globe, 5ème de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2022 est actuellement en phase de transition. Après une année vélique ponctuée par la naissance de son nouveau plan Verdier et de nombreux milles accumulés, Maxime passe en mode « montagne » afin de préparer sa tentative d’ascension de l’Everest. Elle débutera par une phase d’acclimatation dès début avril au Népal et un début d’aventure espéré début mai. Entretien…
Emilien Jacquelin est de retour à l’entrainement, quatre jours après un décevant week-end au Grand-Bornand. Cette troisième étape de la Coupe du Monde de biathlon, cochée par tous les athlètes Français, n’a pas produit les résultats espérés. Lucide et revanchard, le Villardien mesure, avec un brin d’amertume, la distance entre le potentiel affiché depuis le début de la saison, et les manquements subis durant le grand rendez-vous savoyard. A l’évidence, sa forme physique du moment, combinée à une confiance retrouvée sur le pas de tir, méritait de bien meilleures issues que celles signées devant l’extraordinaire public de la seule étape française du circuit de la Coupe du Monde. Emilien n’oubliera rien, de cet amour donné sans retenue, ni de ses troubles à gérer tant d’énergie, tant d’envie de bien faire, qui l’ont pourtant poussé trop souvent à la faute. Les fêtes de fin d’année s’avancent, qu’Emilien traversera avec le juste compromis plaisir-modération propre à tout athlète de haut niveau. Toute sa concentration est déjà portée à retrouver l’état d’esprit du début de saison, conforté par la certitude d’être en phase ascendante dans son état de forme physique.
Le trois-mâts Belem subît cet hiver à Saint Nazaire une restauration historique : le remplacement complet de la partie de la coque située sous la cale machine. Une opération, jamais réalisée sur un navire aussi ancien, construit en 1896.
En fin de journée, l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP sera enfin de retour à Saint-Malo, son port d’attache, après une longue épopée et depuis son malheureux chavirage sur la Route du Rhum – Destination Guadeloupe survenu le 12 novembre dernier alors qu’il était en tête des Ocean Fifty. Thibaut Vauchel-Camus et son équipe vont peu à peu tourner la page et se transposer sur 2023 avec une participation au Pro Sailing Tour et à la Transat Jacques Vabre.
Perrine Laffont débute de belle manière sa saison en Coupe du Monde à Ruka en Finlande. Cet après-midi, la Championne Olympique de ski de bosses 2018 termine à la deuxième place en single derrière Jakara Anthony. Perrine et l’équipe de France de ski de bosses se tourne désormais vers Idre en Suède les 10 et 11 décembre.
Le skipper du nouveau monocoque IMOCA V and B – Monbana – Mayenne, Maxime Sorel, a clos ce jour à un peu plus de 23h00 (heure française) la Route du Rhum – Destination Guadeloupe à la cinquième place au classement général. Le parrain national de l’association Vaincre la Mucoviscidose réalise une performance Majuscule et a hissé son niveau de jeu à égalité de nombreux cadors de la série. Il fait clairement parti des sensations de la 12ème édition de la transat en solitaire Saint-Malo / Pointe à Pitre.
Le report du départ de la 12ème édition de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe à mercredi 14 heures 15, a totalement rebattu la donne pour les 138 navigateurs en lice. A la corbeille les plans de route, routages et spéculations météos. Les solitaires s’élanceront avec en mains des cartes neuves, et en tête, de toutes nouvelles approches pour foncer vers la Guadeloupe. La route météorologique qui leur est proposée, certes moins « dantesque » que celle envisagée dimanche dernier, demeure dans la droite ligne des navigations automnales en Manche et dans le proche Atlantique. Mer forte, et une à deux dépressions à traverser restent au programme, mais sur un axe plus propice à faire route directe au Sud-Ouest, avec de jolies perspectives de voir l’autoroute des alizés s’ouvrir à bonne échéance, au point d’entendre ici et là, d’une Classe à l’autre, évoquer des perspectives de temps records.
Même si le Belem ne sera pas sur la ligne de départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, le trois-mâts fera partie des festivités de la transat en solitaire qui a couronnée les plus grands comme Florence Arthaud, Philippe Poupon ou Laurent Bourgnon. Le navire sera visitable, à Saint-Malo, par le public les 29, 30, 31 octobre ainsi que les 1er et 6 novembre.
C’est bien en solitaire que Thibaut Vauchel-Camus, à bord de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP, va prendre le départ le 6 novembre prochain de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, mais c’est une véritable équipe qui se cache derrière le marin, originaire de Guadeloupe. Zoom sur l’entourage de Thibaut avec l’intéressé…

Quelques semaines après, avec V and B, le département de la Mayenne et sa team, Maxime l’entrepreneur annonçait non seulement l’arrivée d’un troisième partenaire, le chocolatier mayennais Monbana, mais aussi la construction d’un nouveau monocoque sur plan Verdier et les dessins de carène d’Apivia, deuxième du Vendée Globe. Une nouvelle histoire se lançait. Maxime ose et entre à cœur perdu dans ce nouvel acte de sa carrière n’arrêtant jamais, ne prenant pas de repos, rencontrant son public hyper régulièrement, battant le fer sur le terrain pour satisfaire tout le monde et que son projet continue à prendre de l’ampleur.
Tel est le credo du GIE All Purpose et de ses 8 voileries réparties en Manche, Atlantique et Méditerranée. Un credo auquel pourrait s’attacher le mot épanouissement, tant l’entreprise dirigée par Frédéric Moreau, Brice Berthier et Matthieu Souben (Rémi Aubrun en retrait mais toujours actionnaire) dévore son actualité sportive à pleines dents, affichant un carnet de commandes aussi rempli que sa boite à idées et à innovations. Salon du Grand Pavois à La Rochelle puis pontons de la Route du Rhum à Saint-Malo, la Voilerie décline tambour battant les deux piliers de son ADN, la course et la grande plaisance, l’une enrichissant l’autre… et vice versa.