On continue !

Un Maxi trimaran, grand voile bloquée à hauteur du deuxième ris. 16 800 milles (31 114 km) de route à parcourir ainsi handicapé sur les océans les plus hostiles de la planète. La ville du Cap droit devant, dont les sirènes appellent à l’escale… autant d’axiomes, d’éventualités qui depuis 36 heures et l’avarie de hook, tournent en boucle dans les cœurs et les esprits des 8 femmes de The Famous Project CIC. S’arrêter pour réparer et continuer à naviguer, et c’est un Trophée Jules Verne qui capote. C’est surtout, par-dessus tout, un rêve, une envie, une passion, celle de devenir le premier équipage féminin à boucler un tour du monde sans escale, sans assistance et en maxi multicoque, qui s’éteint. Et ce projet d’une vie, ce Graal nautique inédit, aucune des 8 navigatrices du bord n’est en ce quinzième jour d’aventure, prête à l’abandonner.

Alors, hook ou pas, voilure réduite ou pas, la décision a été unanime, entre pleurs, soupirs et sororité, Alexia (Barrier), Dee (Caffari), Annemieke (Bes), Rebecca (Gmür Hornell), Deborah (Blair), Molly (LaPointe), Támara (Echegoyen) et Stacey (Jackson), les yeux dans les yeux, ont irrévocablement choisi de poursuivre leur aventure. Elles iront au bout ! La longue route continue, malgré les aléas, les inconnues, les doutes. The Famous Project CIC tiendra ses promesses. « Because a dream is a lie if it dont come true » (Bruce Springsteen -The river).

Hook de grand voile récalcitrant

Six heures durant vendredi dernier, tout l’équipage de The Famous Project CIC s’est mobilisé sur le pont du Maxi trimaran IDEC SPORT au ralenti au cœur de l’Atlantique Sud. La cause, un « hook » récalcitrant, coincé, bloqué, empêchant de renvoyer la grand voile à hauteur du 2ème ris. Un « hook », c’est une sorte de crochet qui va prendre la charge de la tension d’un guindant d’une voile pour l’envoyer en tête de mât. On hisse et on bloque la voile en partie haute avec ce crochet. Démontage, inspection, réparation, remontage… au prix de plusieurs ascensions à l’extérieur mais aussi à l’intérieur du mât aile du bateau, chaque équipière a patiemment, assidument pris sa part dans ces tentatives de réparation : « Bex, d’abord. « explique Alexia, « Une volonté incroyable. Un talent brut. Elle est montée à l’intérieur du  mât, à plus de quinze mètres de haut, sur une mer formée, pour aller vérifier la pièce sur laquelle s’accroche le « hook ». Dans la VHF, on l’entendait. À chaque secousse, un gémissement. Là-haut, c’est violent. Et nous, en bas, on avait  mal pour elle. Molly, toujours prête à bricoler. Debs et Annemieke, à chercher, fouiller, trouver le bon matériel. Stacey, avec ses idées, son expérience, son regard. Pendant ce temps-là, Tamara tenait la barre. Dee écoutait, coordonnait, gardait la vision d’ensemble. Et moi, en lien permanent avec l’équipe à terre pour recevoir, croiser et transmettre les informations. »

Alors, pourquoi, comment continuer la route ?

Mais peine perdue ! La grand voile demeurait obstinément bloquée au niveau du deuxième ris. Avec le J3 (trinquette) à l’avant, le maxi trimaran se trouvait alors parfaitement toilé pour les conditions du moment, avec l’arrivée de cette grosse dépression australe et ses vents à près de 40 noeuds. Plein est, le voilier retrouvait une allure régulière et l’équipage remettait à plus tard, sous l’Afrique du Sud, ses espoirs d’éventuelles réparations. Insidieusement pourtant, la petite musique de l’arrêt au stand, voire, de l’abandon, commençait à s’insérer dans les esprits.
« On a pensé que c’était rédhibitoire et on a commencé à se faire à l’idée de devoir s’arrêter. » poursuit Alexia.  « J’ai demandé à Christian Dumard (routeur à terre) de faire des routages à 70 % de notre potentiel, pour évaluer notre capacité à naviguer à allure raisonnable. Il nous a fallu accepter de naviguer sous notre actuelle configuration, avec cette énorme contrainte de devoir arrêter le bateau plusieurs heures à chaque changement de ris. On est aux portes du Grand sud et on s’est dit que ça valait la peine de continuer. On a partagé ces perspectives entre nous, et c’est reparti ! »
L’aventure de The Famous Project CIC continue. Alexia et ses 7 équipières devront réinventer une autre manière de naviguer, parfois sous toilé, avec d’autres angles au vent, d’autres manières de porter leurs voiles d’avant, bref, d’autres difficultés ajoutées à leur titanesque challenge autour du monde. Défi accepté, qui donne encore plus de relief, de piment, de mérite à cette circumnavigation de toutes les découvertes et de toutes les inconnues.

Alexia Barrier….

« C’est que vous n’allez peut-être pas me croire… mais on a failli décider d’arrêter. Ça fait deux jours qu’on y pense. Deux jours qu’on ne pense qu’à ça. Qu’on évalue. Qu’on analyse. Qu’on retourne la question dans tous les sens.
Parce que, dans une grande aventure, la décision la plus difficile à prendre… ce n’est pas de partir. C’est celle d’abandonner.

L’avarie mécanique qui nous touche n’est pas anodine. Elle est sérieuse. Mais elle ne met pas en péril notre sécurité. Elle met en péril la vitesse. Le record. Les chiffres.
Elle ne met pas en péril notre histoire. Ni notre rêve. Ni notre ambition d’écrire une page de notre sport en devenant le premier équipage féminin à boucler un tour du monde sans escale et sans assistance sur un maxi multicoque.

Alors oui… on ira moins vite. Et oui… on est compétitrices. Donc ça pique un peu. Mais ce qu’on vit ici est exceptionnel. Unique. On va moins vite… mais on est ensemble.
Ensemble pour battre nos peurs. Nos doutes. Nos angoisses. Ensemble pour progresser. Ensemble pour vivre le Grand Sud. Et ça, franchement… ça n’a pas de prix.
En tout cas, pas celui de quelques nœuds volés par une pièce mécanique défaillante.
Alors cette décision, on l’a prise. Celle de continuer.
J’ai beaucoup échangé. Avec Christian Dumard. Avec  Brian Thomson aussi. Avec l’équipe à terre. J’ai senti la puissance du soutien. Technique. Humain.
Et puis il y a eu les regards. Celui de mes parents sur WhatsApp. Mes yeux qui ont pleuré ces deux derniers jours, en se demandant si on était folles… ou simplement vivantes.
Et puis on a regardé devant. Avec lucidité. Ça ne va pas être simple. On va encore bricoler. Adapter. Composer.
Mais on y va. Parce qu’on avance encore. Parce que le bateau avance. Parce qu’on fait des milles. Parce qu’on est dans les temps d’une aventure immense.
Parce que personne ne se souviendra d’un chiffre…mais tout le monde se souviendra d’un aboutissement. Parce que, quoi qu’il arrive, on est en train de vivre quelque chose que très peu de gens vivront un jour. Parce que traverser le Sud à 30 nœuds dans 40 nœuds de vent, ça ne s’apprend pas dans un manuel. Parce que passer le Cap Horn en équipage féminin, sur un trimaran, ça ne s’efface pas.
Parce que, si un jour il faut s’arrêter, on saura le faire en conscience.
Mais pas maintenant. Pas ici. »

L’épopée post – Transat Café l’Or de Solidaires En Peloton

Solidaires En Peloton est enfin arrivé à bon port. Hier en milieu de journée, Thibaut Vauchel-Camus et Laurent Gourmelon en ont fini avec leur périple maritime et ont accosté à Saint-Malo, port d’attache du trimaran. Les deux marins, accompagnés de Thaïs Le Cam lors de la première partie de leur convoyage – retour de la Martinique jusqu’aux Açores puis en duo entre Horta et La Corogne et ensuite jusqu’à la Cité Corsaire en ont bavé étant obligé de faire deux escales afin de ne pas mettre leur trimaran dans les dépressions violentes de l’automne. 

Quatrième de la Transat Café l’Or avec Damien Seguin, deuxième des Ocean Fifty Series 2025, Thibaut Vauchel-Camus et son équipe clôturent une belle saison de navigation tout en solidarité envers les 130 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques. 

Solidaires En Peloton va désormais être mis au chaud pour le traditionnel chantier d’hiver et le Défi Voile Solidaires En Peloton va se tourner vers 2026 et le grand objectif, le départ de la reine des transatlantiques, la Route du Rhum Destination Guadeloupe, le 1er novembre, qui compte fort pour le guadeloupéen, malouin d’adoption.   

Voyage technique 

 « C’est un vrai projet de convoyer nos bateaux au cœur des dépressions hivernales. J’en suis fier car c’est bon pour la planète plutôt que de mettre notre Ocean Fifty sur un cargo ! Ce convoyage a été l’occasion de refaire des milles sans la pression de la compétition et cela nous a permis avec Laurent, mon directeur technique, d’échanger encore et toujours sur les évolutions à apporter sur Solidaires en Peloton. C’est toujours mieux d’avoir ces échanges en mer plutôt qu’au ponton ou derrière un bureau. C’est un exercice ces convoyages car les organismes sont fatigués. Il faut donc naviguer intelligemment et ne pas se mettre dans le rouge et ne pas confondre vitesse, envie de rentrer et prudence. Nous avons donc effectué deux escales car il y avait 40 nœuds et une mer forte. Notre halte à Horta a été magique avec de belles rencontres. Cela faisait un moment que j’avais envie de m’y poser un peu. Nos voiliers sont également un outil de voyage. » 

Une belle saison 2025

« Nous finissons deuxièmes des Ocean Fifty Series. Nous avons hélas bénéficié de l’abandon de certains de nos concurrents directs sur la Transat Café l’Or. C’est un sport mécanique… Nous prenons cette deuxième position comme une récompense après nos déboires de 2024 où j’avais chaviré en fin de saison. Nous finissons toutes les courses dans le match ! Solidaires En Peloton est en forme techniquement. C’est top ! »

Objectif Route du Rhum

« En vieillissant, tu te rends de plus en plus compte de ton histoire. La Guadeloupe où j’ai vécu toute mon enfance et mon adolescence s’affirme de plus en plus en moi. Elle a de plus en plus d’importance dans ma vie même si je suis également très attaché au pays malouin. Cela serait génial d’être le premier guadeloupéen à la remporter. Je vais tout faire pour. L’accueil que j’ai eu là-bas m’a été droit au cœur. Mon attache est réelle et j’ai vécu des moments de partage très forts lorsque j’y suis passé avec mon bateau après la Martinique. On me dit que j’ai un créole « old school ». Cela m’a beaucoup fait rire. Nous allons maintenant nous concentrer sur cet objectif. Cap sur la Route du Rhum toujours avec de larges pensées pour les patients atteints de la Sclérose En Plaques. Je suis très motivé. » 

Le premier quart du tour du monde

Routeur, météorologiste, stratégiste, Christian Dumard est surtout un passionné de navigation à la voile. Conseiller météo sur plus d’une dizaine de tentatives de records du tour du monde, en plus de ses conseils auprès d’organisateurs de pas moins de 3 Vendée Globe, 3 Ocean races et 2 Golden Globe, il est, pour les navigatrices de The Famous Project CIC, la voix de la terre qui aide Alexia (Barrier), Dee (Caffari), Annemieke (Bes), Rebecca (Gmür Hornell), Deborah (Blair), Molly (LaPointe), Támara (Echegoyen) et Stacey (Jackson) à décrypter et à déchiffrer la meilleure route pour tourner autour du globe à bord d’un Maxi Trimaran de course au large.

Alors que The Famous Project CIC aborde dans d’excellentes conditions la fin hautement symbolique de la première phase Atlantique de son parcours du Trophée Jules Verne, Christian voit son respect et son admiration pour cet équipage 100% féminin croitre au fil des milles. Son approche toute en humilité et en prudence raisonnée s’avère au regard de l’immensité du challenge, la seule et bonne manière pour ambitionner de « boucler la boucle », et devenir le premier équipage entièrement féminin à finir un tour du monde en équipage et sans escale, avec le meilleur chrono possible.

 Une entrée en matière raisonnée.

Tandis qu’Alexia, Dee et les équipières en terminent avec leur deuxième semaine en mer, plusieurs vérités s’imposent à l’observateur, qui viennent donner à cette aventure hors norme toute sa saveur et toutes ses épices. Jamais cet équipage récemment concocté, n’a navigué aussi longtemps ensemble à bord d’IDEC SPORT. Seules trois de ces femmes ont l’expérience du grand sud, aucune à bord de maxi multicoque. Rarissimes sont celles à avoir navigué en course, en multicoque, autour du monde, et on pense naturellement à Tracy Edwards et ses équipières du catamaran Royal et Sun Alliance, contraint à l’abandon à mi-parcours. Dona Bertarelli sur Spindrift et Dame Ellen McArthur sur le trimaran B&Q Castorama peuvent, elles, se targuer d’en avoir terminé avec un tour du monde en multicoque. « Entrer prudemment dans ce tour du monde relève de la simple intelligence de mer » souligne ainsi Christian Dumard. « Toutes ces navigatrices font preuve d’un grand professionnalisme et d’une prudence mesurée sur ce type de bateau exceptionnel, au regard de l’âge vénérable de ce trimaran lancé en 2006, et au regard de leur ambition de finir cette course. Je suis très admiratif de leur capacité à mettre le curseur au bon endroit et de leur incroyable sérénité. C’est le tour du monde de la bienveillance, du vouloir bien faire, du partage, dans le calme et la bonne humeur mais aussi de la sportivité. Elles prennent le temps d’entrer dans leur course et de prendre toute la mesure de cet incroyable bateau que peu de marins ont su maitriser. Elles progressent chaque jour, chaque mille un peu plus et s’enhardissent sans s’affoler et sans excès. Elles prennent toute la mesure des potentialités, des spécificités du bateau, de ses limites aussi, et vont progressivement, à leur main, le solliciter chaque jour davantage. C’est là une approche très intelligente, qui préserve les organismes et le matériel. »

A la table des Grands…

Alexia le répète à l’envi, les 7 navigatrices et elle-même se sont invitées à la table des grands, sur un Trophée Jules Verne qui n’a vu que d’immenses marins oser tenter de se l’approprier, Peter Blake, Steve Fossett, Olivier de Kersauzon, Bruno Peyron, Franck Cammas, Thomas Coville, Francis Joyon… « Nous naviguons sur les épaules des géants » murmurait avec humilité Alexia Barrier. Leur progressive montée en puissance relève d’un calcul, d’une réflexion assumée. « La mise en route dès le départ a été lente » admet Dumard, « mais justifiée par un état de mer « casse bateau », 4 à 5 mètres de creux dans lesquels elles n’ont pas voulu prendre le moindre risque. Bien leur en a pris et elles ont pu bénéficier ensuite d’un alizé version tranquille, parfait pour continuer leur entrée en matière. Certes, le pot au noir s’est agrandi sur leur passage, et leur a fait subir toute une journée au ralenti. L’alizé de sud-est s’est montré très modéré et l’équipage a pu poursuivre leur apprentissage du bateau, de la longue vie en communauté, et se projeter dans cette première grosse réalité de leur tour du monde, l’entrée dans les régimes perturbés du grand sud. Un enchainement des plus favorable se présente à elles pour rallier le sud du continent africain, dans la nuit de dimanche à lundi prochain, au terme d’environ 16 jours depuis Ouessant. »

L’entrée dans le Grand Sud

C’est déjà la réalité pour l’équipage de The Famous Project CIC en cette fin de deuxième semaine, l’entrée dans les latitudes australes, le « pays de l’ombre » dont elles n’émergeront qu’en parant le Cap Horn, d’ici 3 à 4 semaines.  Le schéma météo immédiat montre des signes de divergence, ce qui laisse penser que le vent va osciller en force. Une ligne de nuages visible sur les images satellites se trouve exactement sur la route du bateau. Les rafales sous ces nuages sont plus fortes que le vent établi, incitant à la plus grande vigilance. L’approche du Cap de Bonne Espérance présente d’emblée un choix de route très marqué, entre une route « normale » au sud, et une route « conservatrice » au nord. L’équipage et les routeurs s’accordent pour rester au nord pendant les 24 à 48 heures à venir afin d’éviter les vents « très forts » et les rafales plus au sud à plus de 60 noeuds. L’option sud est plus rapide mais jugée trop extrême pour un premier contact avec une dépression du sud. La route conservatrice au nord est privilégiée pour réduire la hauteur des vagues et la charge sur le bateau, permettant à l’équipage d’entrer progressivement dans ces nouvelles conditions. A noter, le courant des Aiguilles* est à surveiller de près. Il convient d’éviter les situations où le vent serait contraire au courant, ce qui lèverait une mer dangereuse.

Dans les jours à venir, l’équipage vise à dépasser les vitesses prévues par le routage, de choisir la voile idéale pour le vent variable en journée et prévoir un changement afin d’anticiper un éventuel renforcement du vent ou une visibilité réduite.

*Le courant des Aiguilles est un courant marin de l’océan Indien. Il tire son nom du cap sud-africain des Aiguilles. Il s’écoule le long de la côte est sud-africaine, vers le sud-ouest, et est par endroit mesuré à plus de 4 noeuds.

Course des Caps : le succès 2025 ouvre la voie à une nouvelle édition en 2027

Après une première édition unanimement saluée – succès populaire massif, coopération exemplaire entre la ville de Boulogne-sur-Mer et le monde maritime, parcours sportif d’une rare intensité et village d’animations vibrant du matin au soir – la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord confirme son retour. Forte de l’engouement qu’elle a suscité en 2025, l’épreuve reviendra au début de l’été 2027, toujours réservée aux IMOCA, avec la confiance renouvelée du territoire du Nord, de la ville de Boulogne-sur-Mer et de la Banque Populaire du Nord. Une nouvelle édition qui s’annonce comme une évidence tant l’enthousiasme de la première a tracé la voie : celle d’un rendez-vous appelé à durer, à rassembler et à faire vibrer, en mer comme à terre.

Une deuxième édition qui s’impose comme une évidence

Le succès retentissant de la première Course des Caps n’a pas seulement marqué les esprits : il a créé un élan. La ferveur populaire, l’implication remarquable du territoire et l’intensité sportive du tour des îles Britanniques ont naturellement ouvert la porte à une seconde édition. En 2027, les IMOCA retrouveront donc Boulogne-sur-Mer pour un nouveau défi grandeur nature, porté une nouvelle fois par un territoire mobilisé et fier de l’être. « Cette deuxième édition s’inscrit dans la continuité directe de la première : lorsque tout un territoire se rassemble et qu’un événement trouve aussi vite son public, il devient presque impossible d’en rester là », souligne Gwen Chapalain, dirigeant de Sea to See. « Nous avons senti une adhésion profonde, une énergie rare, et l’envie commune de poursuivre cette histoire. 2027 sera l’occasion d’aller encore plus loin, ensemble. »

Une grande fête maritime et populaire à l’horizon 2027

Au-delà du défi sportif, la Course des Caps renouera avec ce qui a fait sa signature : une rencontre authentique entre le grand public, les marins et la mer. Village d’animations ouvert, ponton accessible, temps forts partagés… L’événement ambitionne de recréer cette effervescence unique qui avait transformé le port de Boulogne-sur-Mer en véritable théâtre maritime. « La première édition a révélé quelque chose de précieux : la capacité des Boulonnais et, plus largement, des gens du Nord à faire de cette course un moment de communion et de générosité », rappelle Domitille Hauwen, co-fondatrice de l’épreuve. « En 2027, nous voulons retrouver ce sourire collectif, cette proximité entre les skippers et le public, et offrir une nouvelle célébration où chacun puisse se sentir partie prenante de l’aventure. »

Frédéric Cuvilier, Ancien Ministre, Maire de Boulogne-sur-Mer et Président de la Communauté d’agglomération du Boulonnais : « C’est avec beaucoup d’enthousiasme et de joie que nous pouvons désormais nous donner rendez-vous officiellement en 2027. Nous avons vécu une première édition belle et remarquable, avec une mobilisation populaire et festive. Nous préparons une prochaine édition avec, je l’espère, une grande ferveur du monde de la mer. »

Nicolas Poughon, Directeur Général de Banque Populaire du Nord : « Avec toutes les équipes de la Banque Populaire du Nord, nous sommes extrêmement heureux et fiers de nous lancer dans la Course des Caps 2027 et d’y emmener avec nous, tout un collectif et un territoire. C’est un très, très beau moment que de se projeter vers 2027. »

REVUE DE PRESSE

Voici quelques-unes de nos dernières retombées :

ATOUT SOLEIL : https://www.rcf.fr/actualite/la-bonne-info?episode=639121

ATOUT SOLEIL : https://www.sudouest.fr/sante/cancer/cancer-du-sein/ma-reconstruction-mon-choix-soeurs-d-encres-tatoue-des-femmes-qui-ont-eu-un-cancer-du-sein-26865818.php

THE FAMOUS PROJECT CIC :  https://www.france.tv/info/meteo/les-dossiers-d-ici/7773588-equipage-feminin-du-trophee-jules-verne.html

THE FAMOUS PROJECT CIC : https://www.lemonde.fr/sport/article/2025/11/29/huit-femmes-a-l-assaut-du-trophee-jules-verne-le-bateau-a-fait-ses-preuves-a-nous-d-etre-a-sa-hauteur_6655358_3242.html

THE FAMOUS PROJECT CIC : https://www.lequipe.fr/Voile/Actualites/L-equipage-100-feminin-d-idec-sport-s-elancera-samedi-de-brest-pour-le-trophee-jules-verne/1612750

THE FAMOUS PROJECT CIC : https://rmcsport.bfmtv.com/voile/video-sous-le-sunlight-des-tropiques-a-bord-d-un-trimaran-sur-le-trophee-jules-verne_VN-202512090746.html

Le BELEM : https://www.france.tv/france-2/telematin/7781553-emission-du-mardi-2-decembre-2025.html

Le BELEM : https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/c-est-une-fierte-locale-le-navire-belem-est-de-retour-a-nantes-et-ouvert-au-public-1673436

Thomas Ruyant : https://figaronautisme.meteoconsult.fr/actus-nautisme-flash/2025-12-11/83880-thomas-ruyant-cap-sur-le-vendee-globe-2028

Thomas Ruyant : https://france3-regions.franceinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/dunkerque/transat-cafe-l-or-2025-thomas-ruyant-double-tenant-du-titre-repart-a-la-conquete-de-la-martinique-3230990.html

Thibaut Vauchel-Camus : https://la1ere.franceinfo.fr/transat-cafe-l-or-deux-copains-sur-un-bateau-vers-une-belle-destination-vauchel-camus-et-seguin-en-route-pour-la-martinique-1636801.html

Thibaut Vauchel-Camus : https://voilesetvoiliers.ouest-france.fr/course-au-large/transat-cafe-l-or/video-transat-cafe-l-or-damien-seguin-et-thibaut-vauchel-camus-mode-regate-au-large-de-porto-a76f6714-c3d3-4cdc-82b7-4378a9e0241a

Thibault Anselmet : https://rmcsport.bfmtv.com/sports-d-hiver/video-jo-2026-thibault-anselmet-nous-fait-decouvrir-le-ski-alpinisme-nouvelle-discipline-olympique_VN-202512100745.html

Thibault Anselmet : https://www.lefigaro.fr/sports/autres-sports/ski-alpinisme-commencer-doucement-et-monter-en-puissance-thibault-anselmet-confiant-pour-les-jo-20251205

Thibault Anselmet : https://www.eurosport.fr/ski-alpinisme/thibault-anselmet-fera-limpasse-sur-la-premiere-etape-de-coupe-du-monde-lobjectif-principal-ce-sont-les-jo_sto23247052/story.shtml

Julia Simon : https://www.ouest-france.fr/sport/biathlon/julia-simon/temoignage-julia-simon-au-biathlon-hommes-et-femmes-ont-la-chance-davoir-de-la-visibilite-ef655902-f810-11ef-a497-b9b298cec2bb

Lames de Joie : https://www.sudouest.fr/charente-maritime/royan/du-drame-aux-lames-de-joie-ampute-apres-un-accident-d-helicoptere-david-court-toujours-26243930.php

Lames de Joie : https://www.francebleu.fr/infos/societe/video-c-est-du-pur-bonheur-ampute-apres-un-crash-d-helicoptere-il-reprend-le-sport-avec-differentes-protheses-9756941

 

Thomas Ruyant, cap sur le Vendée Globe 2028

RACE, NOVEMBER 27, 2024 : Photo sent from the boat VULNERABLE skipper Thomas Ruyant (FRA) during the Vendee Globe sailing race on November 27, 2024. (Photo by skipper Thomas Ruyant)

Le marin dunkerquois annonce son ambition d’être au départ du prochain Vendée Globe. Le nordiste, à la tête de l’écurie de course au large TR Racing, se présentera sur le tour du monde en solitaire avec un nouveau voilier. Il est actuellement en construction chez CDK à Lorient. Il sera mis à l’eau au printemps.

Entre-temps, Thomas affirme sa volonté d’être en novembre 2026 au départ de la Route du Rhum Destination Guadeloupe dont il est tenant du titre et de participer à The Ocean Race dès janvier 2027. TR Racing est à la recherche de partenaires pour ces grands objectifs sportifs et technologiques.

Thomas Ruyant : « La construction de notre nouvel IMOCA avance très bien. J’ai hâte de le voir sur l’eau. Il sera en tout point plus performant que mon dernier voilier. La conception de ce nouveau plan Koch / Finot – Conq est financé et nous nous activons actuellement pour trouver des partenaires afin d’avoir des budgets de fonctionnement de 2026 à 2029. 

Notre programme à venir est particulièrement intéressant. Je veux être au départ du prochain Vendée Globe. Je n’en ai toujours pas fini avec ce tour du monde qui me tient particulièrement à cœur et que je veux gagner.

La meilleure préparation : remettre mon titre en jeu le 1er novembre 2026, date du départ de la Route du Rhum qui a tant compté dans ma carrière avec mes victoires en IMOCA et en Class 40.

J’ai pris également beaucoup de plaisir sportif ces dernières années en équipage et j’ai l’envie forte d’être au départ sur The Ocean Race. Je suis persuadé que de pousser notre futur voilier dans ses retranchements en équipe et autour du monde sera un très bon test « grandeur nature » avant de prendre le départ de mon quatrième Vendée Globe avec des objectifs très élevés.

J’ai beaucoup appris sur moi ces dernières années notamment en 2025 sur la fin du Vendée Globe. Je crois avoir trouvé des clés sportives, physiques, mentales, entrepreneuriales pour franchir un nouveau cap. » 

Le Belem aura 130 ans en 2026

La saison 2026 célébrera les 130 ans d’histoire et d’aventures du Belem. Après plus d’un siècle à parcourir les mers du monde et à affronter des tempêtes qui auraient pu le faire disparaître, le trois-mâts continue d’ouvrir ses ponts au plus grand nombre et offrir une expérience authentique : celle d’une navigation traditionnelle à bord d’un voilier du XIXᵉ siècle, dans les conditions de sécurité du XXIᵉ siècle.

Pour célébrer les 130 ans du trois-mâts, la Fondation Belem Caisse d’Epargne a préparé un programme inédit. En 2026, le Belem fera une grande tournée des ports français. Sète, Port-La-Nouvelle, Port-Vendres, Toulon, Cannes, Marseille, Dunkerque, Rouen, Lorient, Bordeaux, Brest, Le Havre et bien d’autres escales dans les archipels du Nord rythmeront ce voyage commémoratif. Partout où il accostera, le trois-mâts rappellera pourquoi il est le voilier préféré des Français, un témoin vivant du patrimoine maritime, une école de la mer et de la liberté.

 Christelle de Larauze, déléguée générale de la Fondation Belem Caisse d’Epargne : « C’est extraordinaire que ce navire continue à embarquer plus d’un millier de personnes chaque année, 130 ans après sa construction. Pour symboliser ce nombre remarquable, illustrant l’incroyable longévité du voilier, la Caisse d’Epargne va embarquer 130 jeunes, issus d’associations de toutes les régions de France. Quoi de mieux que la jeunesse pour sublimer le plus ancien voilier encore en navigation. La Fondation Belem Caisse d’Epargne est le sanctuaire de ce véritable château flottant. Elle lui permet de continuer à naviguer, à innover et embarquer toujours plus de monde.
Nous travaillons sans relâche afin de le restaurer, l’adapter à son temps et l’ouvrir à des publics de plus en plus larges. Ses navigations seront nombreuses en 2026 avec une grande tournée des ports français, de la Méditerranée à l’Atlantique, en passant par l’Espagne, le Portugal, la Belgique, la Norvège et les Pays-Bas. Lors des deux contournements de la péninsule ibérique de la saison, entre Bayonne, Barcelone, Lisbonne et Dunkerque, nous proposerons des ateliers embarqués, autour de l’écriture et du dessin, animés par des artistes et aventuriers de renom. 2026 sera une grande année commémorative qui projettera le Monument Historique, dernier témoin du passé maritime de la France, vers un avenir radieux, toujours renouvelé, ouvert aux nouvelles générations. »

Les inscriptions pour les navigations ouvriront le 6 décembre au matin sur le site www.fondationbelem.com, modernisé et redesigné pour cet anniversaire. Cette nouvelle plateforme offrira une expérience plus intuitive et immersive : une véritable plongée dans l’univers du navire dès la première connexion.

Et parce que le Belem est avant tout une aventure humaine marquée par des rencontres étonnantes, la communauté du Belem – équipage, fondation, navigants – se réunira au Musée national de la Marine (Palais de Chaillot – 17 place du Trocadéro, Paris 16ᵉ), les 6 et 7 décembre 2025, de 11h à 19h. Visiteurs,  amoureux du Belem ou curieux de découvrir le trois-mâts sont invités à témoigner, partager, rencontrer les marins et fans du Belem pour lancer la saison 2026 « 130 ans Belem ». L’entrée aux collections permanentes ainsi qu’à l’exposition immersive « Magellan, un voyage qui changea le monde » sera offerte par la Fondation à ces dates.

The Famous Project / Top départ !

BREST, FRANCE – NOVEMBER 29, 2025 : Boat and crew of The Famous Project CIC, 100% women crew, are photographed before start for Trophée Jules Verne on November 29, in Brest, France – (Photo by Jean-Marie Liot / The Famous Project CIC)

Il était 14h40 ce samedi 29 novembre quand les 8 femmes de The Famous Project CIC, à bord du maxi trimaran IDEC SPORT, ont franchi la ligne de départ du Trophée Jules Verne, ce tour du monde de l’extrême, en équipage et en multicoque, sans escale ni assistance.

La date et l’heure méritent d’être soulignées, car depuis 1998 et la tentative hélas avortée de la Britannique Tracy Edwards sur le catamaran Royal&Sun Alliance, aucun équipage 100% féminin n’a relevé le gant de cet immense défi. L’Antiboise Alexia Barrier a d’ores et déjà réussi ce tour de force de se présenter au départ, avec un équipage international de 8 navigatrices de 7 nationalités différentes, âgées de 23 à 52 ans, venues de tous les horizons de la planète voile, de l’Olympisme à la course au large, et qui se sont ainsi élancées pour plus de 40 000 km de navigation de tous les dangers via les trois grands caps, Bonne Espérance, Leeuwin et Horn, à l’assaut du plus fabuleux des records à la voile, ce chrono établi il y a déjà 9 ans par Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage, 40 jours, 23 heures et 30 minutes.

Mais c’est bien l’instant, l’immédiat qui mobilise dorénavant toutes les incroyables énergies de ce remarquable attelage aux multiples compétences. Le golfe de Gascogne secoué par le passage d’un front, accueille les navigatrices avec sa mine des jours tumultueux, vagues de 4 à 5 mètres, et un vent de Nord Ouest heureusement bien orienté pour favoriser la glisse au portant. Un seul mot d’ordre, la prudence ! Ne pas casser, et s’amariner le mieux possible en attendant l’affaiblissement du vent et l’aplanissement de la mer, en milieu de semaine prochaine, quelque part au large du Portugal. Reviendront alors les sourires, la bonne humeur, la bienveillance dont Alexia a fait sa marque de fabrique, augurant d’un tour du monde décidément hors normes.

ALEXIA BARRIER, captain. « On est forte ensemble.  »

« Je suis très heureuse  aujourd’hui, en ce jour de départ pour le Trophée Jules Verne avec mon équipe. Je me sens très chanceuse et reconnaissante de tout le travail qui a été effectué ces derniers mois, ces dernières années, tous ensemble. C’est vraiment une célébration collective de partir sur cette ligne de départ.
Évidemment, j’ai un peu les chocottes parce que c’est énorme ce qu’on est en train de faire. Mais ce qui me rassure beaucoup, c’est d’avoir ces filles incroyables à mes côtés. Je ne suis pas en solitaire et je sais que mon équipe est au niveau.
On va être au portant jusqu’à l’équateur. Ce sont des conditions qu’on connaît bien. Plus loin, le pot au noir est encore mouvant. Comme dirait Brian Thompson qui nous a beaucoup aidé sur tout ce parcours de formation sur les trimarans avec les filles, « vous allez vivre les 24 heures les plus dures de votre trophée Jules Verne. »
Donc, il faut rester concentré et conservatrice pour ne pas se faire mal et ne rien casser le premier jour.
On n’a pas de cri de guerre, on se serre juste fort dans les bras.  Je sais qu’une fois qu’on aura quitté le pont, ça va recommencer à chanter, à sourire. Notre zone de confort, c’est d’être heureuses toutes ensemble. Je vois beaucoup d’émotions dans les yeux des filles et je suis contente de les embarquer là-dedans.
Je suis fière de ce qu’on a fait tous ensemble encore une fois. »

DEE CAFFARI : « Un très bon départ ! »

« Je suis étonnamment calme, mais je pense que je le suis pour aider tout le monde, car on peut sentir une certaine nervosité. L’objectif principal a toujours été d’arriver à la ligne de départ, et je pense qu’aujourd’hui, nous avons fait un grand pas en avant. C’est une étape importante, et je pense que cela mérite une petite célébration.
Le chemin a été long, avec des avancées et des reculs, mais Alexia n’a jamais perdu confiance ni foi en elle, et je l’ai soutenue tout au long du parcours. Je suis donc très heureuse d’être ici. Il s’agit aujourd’hui de rappeler aux filles que nous allons simplement naviguer, que c’est ce qu’elles font parfaitement, mais simplement qu’elles ne dormiront pas dans un lit pendant quelques jours. C’est exactement ce que nous avons pratiqué à l’entrainement, donc nous allons simplement partir, profiter et faire ce que nous savons faire. Nous voulions un départ parfait, mais la perfection n’existe pas en voile, car nous sommes à la merci de Mère Nature. Cela dit, c’est un très bon départ. »

Ils ont dit :

Daniel Baal, président du CIC : 
« Le moment est donc venu de souhaiter le meilleur à tout l’équipage de The Famous Project CIC. Bravo à Alexia d’avoir réussi à tenir son rêve et monter ce projet contre les vents contraires, et toujours avec enthousiasme et professionnalisme. Ce départ est déjà une victoire à mes yeux et prouve combien cet engagement va au-delà de la performance sportive. Le CIC est fier de soutenir The Famous Project CIC, car à travers cette action, nous souhaitons démontrer notre soutien à l’engagement au féminin dans toutes ses dimensions. Place maintenant au sport. A Alexia, Dee, Stacey, Tamara, Molly, Deborah, Rebecca et Annemieke, d’écrire leur histoire, leur aventure. Nous sommes avec elles. Faites-nous rêver »

Patrice Lafargue,  Président Groupe IDEC : 
« Nous sommes heureux d’accompagner Alexia Barrier et son équipage dans cette tentative du Trophée Jules Verne. Le maxi-trimaran IDEC SPORT porte une histoire unique, et le voir s’élancer aujourd’hui avec un équipage 100 % féminin prêt à relever l’un des records les plus exigeants est une immense source de fierté pour l’ensemble des collaborateurs du GROUPE IDEC.
Le Trophée Jules Verne incarne des valeurs fortes que nous partageons : respect de l’environnement, inclusion, passion, dépassement de soi et engagement. Oser, se fixer des défis et repousser les limites : voilà ce qui anime l’esprit d’IDEC SPORT et de l’ensemble du GROUPE IDEC. »

Eric Pasquier, Vice-Président du Conseil d’administration et directeur de la stratégie chez Sopra Steria :
« Nous sommes fiers d’accompagner ces huit navigatrices qui s’élancent dans une aventure hors norme. Au-delà des technologies que nous mettons au service de leur défi, c’est tout Sopra Steria qui porte avec elles cette tentative de record.
Leur audace et leur détermination résonnent profondément dans notre entreprise. Nous leur souhaitons le meilleur et saluons la portée de ce qu’elles vont tenter d’accomplir. »

Amanda Mille, directrice de la marque Richard Mille et des partenariats :
« Aujourd’hui marque une grande étape : le départ de The Famous Project CIC. Toute l’équipe Richard Mille se tient à vos côtés avec admiration et fierté. Votre audace, votre détermination et votre capacité à repousser tous les défis sont une source d’inspiration. » 

L’équipage The Famous Project CIC : 

Alexia Barrier (46) – France – Captain
Dee Caffari (53) – Great Britain – First Officer
Annemieke Bes (47) – Netherlands
Rebecca Bex Gmuer (25) – Switzerland – New Zealand
Deborah Blair (23) – Great Britain
Molly Lapointe (30) – American-Italian – Boat Captain
Tamara Xiquita Echegoyen (41) – Spain
Stacey Jackson (42) – Australia

The Famous Project CIC sur le Trophée Jules Verne ; départ samedi

Skipper Alexia Barrier and his crew training onboard the Maxi-Trimaran The Famous Project CIC, off Groix island, on July 8, 2025, Photo © Jean-Marie LIOT / The Famous Project CIC

Top départ prévu samedi pour le grand défi lancé au Trophée Jules Verne par Alexia Barrier et les 7 femmes de The Famous Project CIC ! Une « fenêtre » météo s’entrouvre sur le proche Atlantique en cette fin de semaine, et le maxi trimaran IDEC SPORT quittera dès samedi matin, entre 11 heures et midi, le ponton du port de Brest (quai du commandant Malbert), pour rejoindre la ligne de départ officielle des grands records à la voile, entre le phare du Créac’h sur l’île d’Ouessant et le phare du cap Lizard à la pointe occidentale de la Cornouaille anglaise. Alexia, Dee (Cafari), Annemieke (Bes), Rebecca (Gmuer), Deb (Blair), Molly (Lapointe), Xiquita (Etchegoyen) et Stacey (Jackson) se lancent à l’assaut du plus ultime des tours du monde, sans assistance, sans escale et en maxi multicoque. Leur longue préparation touche à sa fin, et c’est remplie d’envie, de confiance mutuelle et d’excitation qu’elles s’attaquent à l’époustouflant chrono signé en 2017 par Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage à bord de ce même trimaran de légende IDEC SPORT, 40 jours et 23 heures. Elles ambitionnent par-dessus tout de « boucler la boucle », et devenir ainsi le premier équipage entièrement féminin à réaliser cet exploit.

Franchissement de ligne de départ samedi après-midi !

« Il n’existe pas de fenêtre météo idéale », répète à l’envie Alexia Barrier, soutenue en cela par Christian Dumard, routeur à terre. Choisir son heure de départ est forcément un compromis, de vent, de mer, d’alignement des systèmes météos à court, moyen et long terme. L’espace offert ce samedi par la circulation de deux anticyclones sur le proche Atlantique incite au départ, avec d’emblée une course contre la montre et contre le déplacement d’une zone de haute pression en capacité de fermer la porte au large du cap Finisterre. « Le front passera sur la zone de départ samedi matin », explique Christian Dumard, spécialiste météo rodé à l’ultra vigilance sur l’évolution des masses d’air. « L’idée est de partir juste derrière, en début d’après-midi, dans un flux de Nord Ouest inférieur à 30 noeuds, qui ira mollissant. Cette fenêtre est très courte, et n’offre pas forcément de chances absolues de réaliser un temps « canon » à l’équateur. Mais elle propose des conditions de vent et de mer favorables à la glisse au portant, et à une entrée en matière relativement confortable pour l’équipage. »

Départ au portant dans une mer formée…

Un critère souhaité par Alexia et ses 7 femmes d’équipage qui refusent de se mettre d’emblée « dans le rouge ». « Nous quitterons Brest samedi, avant midi, et franchirons la ligne deux heures plus tard environ. Il y aura de la mer, avec une houle de plus de 4 mètres, parfaitement gérable à bord d’IDEC SPORT. » poursuit Alexia. « Le danger est que l’anticyclone centré au large du Portugal, en enflant, vienne nous bloquer au moment du passage au cap Finisterre. Il nous faudrait alors faire demi-tour et reprendre notre stand by à Brest. » Un scenario que les 8 femmes de The Famous Project CIC n’envisagent même pas, tant l’envie se lit sur les visages. « Toutes les équipes, navigantes et terrestres sont plus mobilisées que jamais pour réussir ce départ, et entrer enfin dans la belle aventure qui nous est promise… »

Le parcours du Trophée Jules Verne :
>> Couper la ligne de départ définie par une ligne reliant le phare du Créac’h sur l’île d’Ouessant et le phare du cap Lizard.
>> Faire le tour du monde en laissant à bâbord le cap de Bonne-Espérance, le cap Leeuwin et le cap Horn.
>> Recouper la ligne définie ci-dessus en sens inverse.
Distance orthodromique de 21 760 milles marins (40 300 km).

Record du Trophée Jules verne : IDEC SPORT, Francis Joyon 2017
40 jours, 23 heures, 30 minutes
22,84 noeuds de moyenne
Equipage détenteur : Francis Joyon, Sébastien Audigane, Gwénolé Gahinet, Alex Pella, Clément Surtel, Bernard Stamm

The Famous Project CIC entre en stand by….

The Famous Project CIC, l’immense défi de l’équipage 100% féminin concocté par Alexia Barrier pour s’attaquer au record du Trophée Jules Verne, le tour du monde à la voile, en équipage, sans escale et sans assistance, démarre aujourd’hui lundi 17 novembre sa phase de veille météo, son stand-by. Alexia et ses 7 femmes d’équipage, aidées par la cellule de routage à terre orchestrée par Christian Dumard, vont désormais scruter quasiment d’heure en heure l’évolution des grands systèmes météos non seulement en proche Atlantique Nord, mais aussi au-delà de l’équateur. Des discussions entre météorologistes et navigatrices émergeront, à plus ou moins long terme, une date et une heure fatidiques de départ à l’assaut de la planète mer et du chrono référence établi en 2017 par ce même Maxi trimaran, IDEC SPORT, 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes.

A la grande différence d’une course océanique où la date et l’heure de départ sont, sauf extraordinaire, gravées dans le marbre longtemps à l’avance, une tentative de record offre à ses protagonistes le privilège de choisir librement sa fenêtre météo « idéale » pour s’élancer dans les meilleures configurations de route possibles, afin de placer d’emblée le défi sur de bonnes bases contre les temps références du parcours.

Comme au casino
« Chercher la fenêtre idéale pour partir en record, c’est comme essayer au casino d’aligner toutes les cerises sur la machine à sous. Cela n’arrive jamais !» s’amuse Alexia Barrier. Une réflexion partagée par Christian Dumard ; « Les planètes ne s’alignent jamais vraiment. Avec le perfectionnement des outils d’analyse météo, les navigateurs, navigatrices, deviennent de plus en plus gourmands, et cherchent des prévisions et possibles choix de route à échéances de plus en plus longues. Nous entrons en réalité dans une phase de discussion, entre cellule de routage et équipage, pour décider du meilleur compromis. Car la décision finale sera forcément un compromis, entre court, moyen et long terme, estimations de route rapides à court, moyen et long terme, état de la mer, évolution des systèmes proches et éloignés….  Un choix dicté par la quête de performance, bien sûr, mais aussi par les impératifs de sécurité pour les femmes et le bateau, et de mise en jambes. Nous allons définir en amont ce que Alexia et ses filles considèrent comme leur fenêtre météo idéale, en prenant en compte le nécessaire amarinage, et l’absolue nécessité de ne pas casser !»

Patience et clairvoyance
« L’exercice du stand-by est nouveau pour moi » avoue Alexia, pourtant forte de plus de 20 ans de course au large sur tous les supports océaniques. « C’est la première fois que je me lance sur un record. Il faudra savoir être patiente. C’est rassurant d’avoir Christian Dumard à nos côtés. Je le connais depuis ma Transat Jacques Vabre 2007. Il va nous soumettre chaque jour une analyse précise des différents scénarios, à court et long terme. Nous en discuterons de manière très collégiale entre membres d’équipage, pour peser les pours et les contres des conditions de vent et de mer, des routes proposées, en regardant le plus loin possible, l’équateur et au-delà. A l’idéal, nous souhaitons naturellement des vents portants, générés par une dépression d’Atlantique Nord et sa rotation au Nord-Ouest qui n’aurait pas encore levé trop de mer, ou un anticyclone et ses vents d’Est, ou encore une dépression centrée très Sud que nous contournerions en sa bordure Nord. Partir avec l’idée, l’envie, l’ambition de parcourir un océan, Atlantique, Indien, Pacifique puis de nouveau Atlantique, tous les 10 jours, soit 40 jours de mer ! Quoi qu’il advienne, nous voulons surtout tracer notre sillon, profiter de chaque mille, et inscrire un temps référence pour un équipage féminin. »

Fermer les derniers dossiers….
« Nous clôturons tous les dossiers techniques cette semaine » poursuit Alexia. « Nous allons naviguer une dernière fois pour d’ultimes vérifications. Mais toute l’équipe à terre, pilotée par Clément Surtel, est en mode opérationnel. Un travail phénoménal a été accompli depuis le début de l’été, dans un temps et avec un budget impartis. L’équipage est incroyablement motivé et impliqué dans la gestion de ce stand-by. Avec l’aide du comité santé-nutrition que nous avons mis en place, nous veillons désormais à nous préserver, afin de partir au mieux de notre forme. »

Pour info….
Le record actuel entre Ouessant et l’équateur dans le cadre du Trophée Jules Verne est de 4 jours 19 heures 57 minutes, établi par le trimaran Spindrift 2 (skippé par Yann Guichard) en janvier 2019. IDEC SPORT (skipper Francis Joyon) avait, lors de sa tentative triomphale en 2017, mis 5 jours 18 heures 59 minutes, couvrant sur ce segment, une distance de 3 556,3 milles à 25,6 noeuds de moyenne.

Tracy Edwards (MBE), première supportrice de The Famous Project CIC

MayKa0015215. Tracy Edwards for DT Sport. Picture shows round the world yachtswoman Tracy Edwards, picture to illustrate a Oliver Brown interview. Picture date 20/08/2025

S’il est une navigatrice en capacité de parler de la place et de l’avenir des femmes en course au large, c’est bien la Britannique Tracy Edwards. Née en 1962 à Pangbourne, la Britannique, un peu en rupture de ban, découvre très jeune la mer, les bateaux, la voile. Elle est hôtesse à bord de yachts de luxe et navigue comme cuisinière lors de sa première Whitbread en 1985/86. C’est alors que lui vient cette idée un peu folle d’engager un équipage 100% féminin dans cette prestigieuse et internationale course autour du monde, la Whitbread. Elle motive 12 femmes désireuses de s’engager à bord de son voilier, Maiden, lors de l’édition 1989 de l‘épreuve. Elle signe une formidable deuxième place, après avoir remporté 2 des 6 étapes. On lui décerne le Yachtsman of the Year Trophy, et elle est intronisée « Member of the Most Excellent Order of the British Empire” (MBE).

Et pourquoi pas le Jules Verne ?
Forte de ses expériences autour du monde, par étapes et en équipage féminin, Tracy porte assez naturellement son dévolu sur ce challenge nouveau à l’époque, un tour du monde sans escale, le Trophée Jules Verne. En 1998, Tracy finalise un projet pour participer à ce nouveau défi en multicoque, cette fois dans le but d’être le premier équipage entièrement féminin à faire le tour du monde à la voile sans escale et de remporter le Trophée Jules Verne, en signant la circumnavigation à la voile la plus rapide possible. Sponsorisé par Royal & SunAlliance, son équipage féminin avait déjà battu cinq records du monde et était en bonne voie pour battre le record Jules Verne, lorsque le catamaran de 92 pieds a démâté à 2000 miles au large des côtes chiliennes.

Première supportrice de The Famous Project CIC
Tracy s’affiche comme première supportrice du Défi The Famous Project CIC dont elle connait personnellement certains membres de l’équipage, Dee Cafarri et Molly Lapointe. Elle scrutera la tentative d’Alexia Barrier et de ses girls avec passion et un seul message : « Remember girls, you can do this ! »

« Naviguer au plus haut niveau des défis sportifs et technologiques à la voile demeure difficiles pour les femmes car trouver les budgets nécessaires est plus compliqué que pour les hommes.  Mais une fois sur l’eau, si la force physique demeure une différence notable entre marins et navigatrices, la cohésion, l’état d’esprit et l’habileté nivellent ces différences. Ce Trophée Jules Verne constitue un challenge important pour toutes les femmes.
Le Maxi Trimaran IDEC SPORT est un bateau monumental, une bête de course ! Mais quand je regarde la liste d’équipage, je suis convaincue que ces filles n’auront aucun problème à la maîtriser. Je sais qu’elles auront de la ressource quand les situations pénibles et ardues surviendront. Elles sauront trouver les bons compromis durant le record pour maintenir un haut niveau de compétitivité tout au long du parcours. La clé réside dans la cohésion de l’équipage, et dans sa capacité à échanger. Bien sûr, il y a des leaders à bord, mais sur Sun Alliance, c’était vraiment l’échange, le partage et la discussion qui prévalaient. Je connais Dee (Caffari). Son sang-froid en toutes circonstances est impressionnant. Elle affiche beaucoup de sérénité et de positivité. Molly (Lapointe) a un caractère fort et déterminé, mais elle est aussi gentille, empathique et enthousiaste. C’est l’une des personnes les plus travailleuses qu’on ait jamais vues chez Maiden. Elle se porte toujours volontaire pour les tâches que personne ne veut faire, elle apprend tout le temps, elle est curieuse et elle pose plein de questions. Je sais qu’Alexia privilégie ce type de qualités humaines. Il faudra rester, en toutes circonstances, focalisé sur l’objectif. Et ne pas oublier de profiter à fond de cette incroyable opportunité ! »

Thomas Ruyant ; analyses passées et réflexions d’avenir….

A peine débarqué de l’IMOCA Allagrande Mapei, qu’il a vaillamment mené à une très honorable 4ème place en compagnie d’Ambrogio Beccaria dans cette Transat Café L’Or, Thomas Ruyant, toujours aussi sincère et authentique, jette un regard plein de lucidité sur les mois écoulés, tout en se projetant sur l’écriture d’un nouveau chapitre dans sa riche et belle carrière de coureur au large. Il a en effet donné les clés de son plan Koch Finot Conq de 2023 (FOR PEOPLE, VULNERABLE) à Ambrogio Beccaria, et va désormais consacrer toute son énergie, avec son équipe, à travailler sur son nouvel IMOCA actuellement en construction à Lorient sur plans Antoine Koch, et à le parer des couleurs d’un partenaire qu’il recherche. Un travail de terrain, de chantiers et de dossiers propre à tout marin ambitieux en quête de succès dans les plus audacieux défis de la course au large.

C’est un Thomas Ruyant rayonnant qui a mis pied à terre vendredi dernier au terme de 12 jours et 7 heures d’un époustouflant sprint transatlantique. Jugez plutôt, quatrième de l’épreuve, Thomas et Ambrogio ont parcouru, entre Le Havre et Fort-de-France, 5 650 milles (9 100 km) sur le fond, à 19,1 noeuds de moyenne ! Des vitesses de multicoques, comme le souligne Thomas avec à propos. Réflexions à chaud du Nordiste à son arrivée à Fort-de-France :

Un sentiment mitigé à l’arrivée :

« Le sentiment à l’arrivée est mitigé sur le plan sportif. Quatrième sur une transat, avec le niveau des adversaires, ce n’est pas si mal, mais après avoir gagné les deux dernières éditions, on avait l’ambition de renouer avec la victoire. On est donc sportivement un peu déçu, mais on est à notre place. On a livré une belle bataille, avec beaucoup d’engagement. On a connu un début d’alizé difficile, tandis que nos concurrents haussaient leur niveau de jeu. Désormais, en IMOCA, il faut être bon à tous les niveaux et ne pas faire d’erreur pour espérer l’emporter aujourd’hui avec le niveau sportif et technique de la Classe. On a fait des erreurs, de bonnes et de moins bonnes choses. »

Passation de pouvoirs

« Ce fut aussi une passation de pouvoir vers Ambrogio dont c’était la première transat en IMOCA. J’espère avoir réussi ce rôle de passeur. Je crois que Bogi a désormais les clés pour bien faire et entamer la partie solo de son programme. C’était le but de cette année 2025 de transition, mettre le pied de l’équipe Mapei à l’étrier de la classe IMOCA, les aider à appréhender toutes les difficultés de la gestion d’un Team IMOCA. La saison a été difficile, avec des avaries majeures mais on a réussi à être au départ de toutes les courses du programme. Bravo à toute l’équipe de TR Racing pour le travail et une grande réactivité. »

Une dernière saison fructueuse techniquement et humainement

« Ce fut ma dernière transat avec ce bateau. Un bateau magique au portant, qui donne beaucoup de plaisir. On a fait des bords de folie sur cette transat.
Je retiens la bonne entente avec Ambrogio, même si ce fut très différent de mes expériences avec Morgan (Lagravière).
On a encore progressé cette année dans l’utilisation de nos bateaux, grâce à ce programme en équipage qui nous a permis d’appréhender le foiler différemment. On a réussi à faire en double ce que l’on fait en équipage. Le début de saison nous a donc bien aidé dans cette transat. »

Charal, beau vainqueur de cette Transat Café L’Or

« La Classe IMOCA continue de progresser, avec beaucoup de coureurs étrangers, de nouveaux partenaires aussi. La flotte est belle et conséquente.
Charal avait Momo (Lagravière) à bord, et leur système de safrans, après modification, leur permet de vraiment voler. Ils avaient un « plus » dans le temps medium, qui était vraiment les conditions des deux tiers de la partie alizé du parcours, avec ce vent plutôt faible. Des conditions propices pour faire marcher leurs grands safrans dont l’inclinaison permet de sortir le bateau de l’eau. »

La fin d’une belle histoire, le début d’une nouvelle ère…

« C’est la fin d’une belle histoire avec ce bateau. Un bateau magique, très différent. On a fait un pas de côté dans sa conception. Un bateau « barrable », avec une carène qui fait moins souffrir les marins. Je le quitte sans regret car je construis un nouveau bateau. On se projette sur l’avenir avec un IMOCA dingue.
Je vais prendre un peu de repos. On se concentre sur les 6 prochains mois de construction. Je vais prendre ce temps, que je n’ai pas eu depuis 10 ans. J’ai besoin de prendre du recul, pour me reposer et pour préparer l’avenir, avec la recherche de partenaires. On a un super projet à proposer, très excitant ! »

Une Transat effrénée pour Solidaires En Peloton

Solidaires En Peloton, l’Ocean Fifty mené par Thibaut Vauchel-Camus et Damien Seguin a coupé la ligne d’arrivée de la Transat Café l’Or en quatrième position à 21h38 à seulement 44 minutes et 23 secondes du vainqueur Viabilis Océans.

Le duo a tout donné au fil des nombreux milles de cette traversée de l’Atlantique en double entre Le Havre et Fort-de- France en Martinique.
Constamment aux avant-postes, la paire de Solidaires En Peloton, ce multicoque – ambassadeur des 130 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques et de France Sclérose En Plaques, a régulièrement été dans les bons coups stratégiques perdant un temps, le long des côtes africaines, sa vista et trouvant quelques redoutables concurrents sur la route finale vers le but.

Le match des Ocean Fifty se livrant une régate tout au long de la compétition aura été passionnant et aura démontré une nouvelle fois la capacité quasi surnaturelle de Thibaut, Damien et des acteurs de cette dynamique Classe, à cumuler au contact dans la longueur des hautes vitesses les mettant à rude épreuve.

Thibaut et Damien n’ont pas gagné mais signent une très belle prestation, fruit d’un travail technique acharné toute l’année et mené de main de maître par l’équipe du Défi Voile Solidaires En Peloton avec l’appui indéfectible d’un pool de partenaires très engagés dont une vingtaine de personnes a fait le déplacement pour accueillir les skippers.

Place au repos pour les marins, des navigations avec des patients atteints de la Sclérose En Plaques en Martinique le 11 novembre et en Guadeloupe les 14 et 15 novembre, le convoyage retour à Saint-Malo, le chantier hivernal et la Route du Rhum Destination Guadeloupe 2026 chère à Thibaut.
Thibaut Vauchel-Camus : « Cette Transat a été une démonstration assez dingue de la capacité des duos de la classe Ocean Fifty à mener nos magnifiques bolides à grande vitesse très longtemps et au contact les uns avec les autres. A quelques heures de l’arrivée, nous étions encore quatre à pouvoir remporter la course et monter sur le podium. Nous ne savions pas qui allait gagner et la composition du classement. Nous avons tout eu sur cette compétition : des conditions violentes au départ, de malheureux chavirages, de grandes glissades ensuite dans une mer rangée. Ce qui est génial avec ces bateaux qui vont vite, très vite, est que le jeu est toujours ouvert et que l’on peut réduire les écarts assez rapidement. En ce qui nous concerne, j’ai trouvé que nous avons réalisé une Transat « canon » même si on ne gagne pas. Avec Damien, nous avons déroulé. Nous ne nous sommes jamais sentis à la limite. Nous n’avons juste pas été, à mon avis, assez conservateur entre la Mauritanie et le Cap-Vert. Notre curseur « à l’attaque » était certainement un peu trop haut. Notre gennaker est tombé également deux fois ce qui m’a amené à monter deux fois en haut du mât. Ce sont des milles perdus que nous n’avons pas réussi à reprendre. J’ai, en tout cas, rarement vécu une Transat autant au contact de mes adversaires et avec une telle intensité. C’était fou ! Merci à Damien évidemment avec qui j’ai une très forte complicité, à mes partenaires et un big up à tous les patients atteints de la Sclérose En Plaques. »

Damien Seguin : « Cette Transat en multicoque a été à l’image de ce que je pensais : INTENSE. Il faut toujours être à l’affût à bord, être très présent continuellement aux réglages. Cela engendre peu de sommeil et d’être dans le dur mais cela a été gérable. Avec Thibaut, tout s’est bien déroulé. Nous avions une grande confiance mutuelle. Nous avons relativement bien géré les phases où nous allions moins bien et on a su s’économiser dans les bons moments. Cette Transat ne s’est pas jouée à grand-chose comme on peut le constater à l’arrivée. Entre l’Afrique et le Cap-Vert puis au passage de l’archipel, nous sommes restés plus nord que le reste de la flotte et cela n’a pas tourné en notre faveur. C’est comme ça et on a peut-être manqué d’un peu de réussite. Je vais en garder un sacré souvenir. C’est extrêmement grisant une traversée de l’Atlantique en trimaran et j’ai déjà hâte de me retrouver au départ de la Route du Rhum à bord de l’ex-Fujicolor. »

Thibaut Vauchel-Camus et Damien Seguin, amis d’adolescence guadeloupéenne, au départ de la Transat Café L’Or

Ils n’ont pas vécu en Martinique, lieu d’arrivée de la Transat Café L’Or, mais pas loin ! Thibaut Vauchel-Camus, tenant du titre de la Transat en double dans la catégorie Ocean Fifty, et Damien Seguin, sont tous les deux originaires de la Guadeloupe. Ils ont beaucoup navigué ensemble à bord de catamarans de sport durant leur jeunesse et recomposent leur duo à l’occasion de l’édition 2025 de la Transat Café L’Or, à bord du trimaran Solidaires En Peloton de Thibaut, actuellement troisième du classement général 2025 des Ocean Fifty Series.

Les amis à bord pour la performance

L’histoire est belle : Thibaut Vauchel-Camus et Damien Seguin renaviguent ensemble cette année. Ils ont quasiment débuté la voile côte à côte. Adolescents, ils formaient une paire redoutable en catamaran de sport, décrochant notamment la deuxième place du Championnat du monde Hobie Cat 16 en Australie, en août 1998.

« Nous avions récolté de l’argent en vendant des tee-shirts, ce qui nous a permis de faire le voyage », se remémore Damien.

« Avec Thibaut, nous nous connaissons depuis l’enfance. Quand nous étions jeunes Guadeloupéens, nous évoluions sur les mêmes plans d’eau : moi en Laser, lui en Hobie Cat. En 1997, il n’avait plus d’équipier et nous avons décidé de former un binôme, allant jusqu’à deux deuxièmes places sur les Championnats du monde jeunes et le Championnat de France jeunes en Hobie Cat 16. Nous sommes ensuite partis en France ensemble pour naviguer en Tornado jusqu’en 2002. Nous nous sommes évidemment recroisés régulièrement sans reprendre la mer en duo. Notre collaboration a toujours bien fonctionné : nous marchions fort en catamaran de sport. »

Alors, quand Thibaut a proposé à Damien de l’épauler sur les Ocean Fifty Series et sur la Transat Café L’Or, Damien – vendéeglobeiste accompli et qui a la volonté d’intégrer le circuit des trimarans à trois coques – n’a pas longtemps hésité.

« La Transat Café L’Or se courra sans routeur et je vais pouvoir aider Thibaut sur ce point. En somme, nous sommes très complémentaires. Thibaut, qui a une grande expérience de l’Ocean Fifty, va m’apprendre beaucoup de choses en vue de mon arrivée sur ce circuit en 2026 », affirme Damien, né sans main gauche, médaillé d’or en 2004 et 2016 aux Jeux paralympiques.

« Je suis ravi d’embarquer Damien Seguin. Je cherchais un profil avec une grande expérience en analyse météo, notamment pour la Transat qui se fera sans routeur », explique Thibaut. « Damien a des qualités de marin indéniables, il était disponible, et nous nous connaissons bien pour avoir longtemps navigué ensemble. Les planètes étaient alignées pour cette collaboration. J’ajoute que Damien est également très engagé via son association Des Pieds et des Mains, ce qui a trouvé un écho chez moi car la solidarité est une composante essentielle de mes défis. »

Le duo visera clairement la victoire sur cette édition de la Transat Café L’Or. Thibaut l’a remportée la dernière fois avec Quentin Vlamynck. Il connaît parfaitement la route et la marche à suivre. Damien apportera fraîcheur, stratégie et bonne humeur, le tout dans une franche camaraderie créole.

Interviews croisées

Quel est votre rapport avec Le Havre et la Martinique ?

Damien Seguin : « Je connais uniquement Le Havre à travers les départs de la Transat Jacques Vabre, désormais Transat Café L’Or. Depuis 2011, j’ai participé à toutes les éditions de cette compétition, sauf une. Mon meilleur résultat est une deuxième place en 2011, en Class40. Quant à la Martinique, c’est l’île “sœur” de la Guadeloupe, “je t’aime moi non plus”. J’y allais souvent pour des régates en Laser et en Optimist. C’est une île où la voile est très vivante. »

Thibaut Vauchel-Camus : « Le Havre symbolise pour moi mon entrée dans la course au large. C’était en 2013, en Class40. Je me souviens de l’émotion que j’ai ressentie en entrant dans le grand amphithéâtre pour un briefing, en voyant tous les grands marins qui me faisaient rêver dans les magazines. De plus, mon père était originaire de Fécamp. J’y ai retrouvé un environnement et beaucoup de monde qui le connaissait. Enfin, la Martinique est une extension de mes origines guadeloupéennes, de ma culture antillaise. »

Que signifie la Transat Café L’Or pour vous ?

DS : « Je l’aime bien car elle change souvent de destination. Cela permet de découvrir de nouveaux territoires comme le Brésil ou le Costa Rica. Elle est aussi en double, et la maîtrise du double est un gage de réussite en solitaire. »

TVC : « Elle a un nouveau nom auquel il va falloir s’habituer (rires). Elle a la force d’avoir lieu tous les deux ans, ce qui permet, contrairement à une course qui n’a lieu que tous les quatre ans, de tirer des enseignements concrets pour l’édition suivante. Elle est devenue un réel objectif, et non une course de préparation. Elle m’évoque aussi le café, et rappelle que les Antilles ne sont pas seulement la banane et la canne à sucre, mais aussi une terre d’épices. »

Quel est votre principal souvenir ensemble ?

DS : « Un Hobie Cat sur une coque, Thibaut et moi en short au trapèze, les pieds entremêlés. »

TVC : « Notre premier Championnat du monde en Australie, en Hobie Cat 16. Nous avions mis deux jours pour y aller. Nous finissons deuxièmes et, pour marquer le coup, nous avons rasé la tête de Damien et dessiné le logo Hobie Cat ! »

Quels sont vos objectifs sur cette Transat ?

DS : « Thibaut est tenant du titre. Solidaires en Peloton est un voilier de qualité et bien préparé. Il serait donc difficile de dire que nous ne sommes pas au départ pour gagner. Par ailleurs, avec Thibaut, nous portons des projets solidaires : lui pour vaincre la sclérose en plaques, moi autour du handicap et de la voile handi. L’objectif est donc aussi de montrer que l’on peut être différent et performant. »

TVC : « Je remets mon titre en jeu et nous formons un binôme pour gagner. »

Quel est votre principal concurrent en Ocean Fifty ?

DS : « Ce n’est pas simple car nous serons 10 équipages capables de belles choses, mais je citerais Erwan Le Roux et Audrey Ogereau : ils sont très solides et forment un duo mixte. »

TVC : « Erwan et Audrey. Cela fait trois saisons qu’ils naviguent ensemble. Ils ont un très bon bateau et travaillent beaucoup. »

Quel est votre voilier préféré ?

DS : « Le Hobie Cat 16, parce qu’il représente la navigation “fun” par essence : ludique et simple à préparer. »

TVC : « Celui que j’aurai un jour ! Un catamaran de croisière pour profiter de la mer autrement, entouré des gens que j’aime. »

Quelle est votre phrase préférée en créole ?

DS : « Fo ou fouté fé, ce qui veut dire “il faut que tu mettes du fer”. »

TVC : « BOUDOUM popularisé par le chanteur Jean Philippe MARTELY du groupe KASSAV, qui peut se traduire par un acte  positif et engagé  ! »

Quel est votre plus grand souvenir en mer ?

DS : « Le Cap Horn, que j’ai passé à trois reprises : deux fois en solo sur le Vendée Globe, une fois sur The Ocean Race avec Paul Meilhat. »

TVC : « Mon record de la traversée de la Manche en 2022, qui tient toujours. Je suis parti seul de Saint-Malo et revenu seul, en autonomie complète. C’était très excitant. »

Quelle est la plus grande qualité de votre co-skipper ?

DS : « Thibaut est instinctivement un bon marin. Son défaut est peut-être aussi sa qualité. »

TVC : « Son obstination positive. Il sait aller au bout d’un objectif qu’il se fixe. Pour son défaut, je dirais qu’il a deux mains gauches (rires). »

Quel est votre film préféré ?

DS : Qui veut la peau de Roger Rabbit

TVC : Hors normes de Nakache et Toledano (avec Vincent Cassel et Reda Kateb)

Quelle est votre chanson préférée ?

DS : The Show Must Go On de Queen

TVC : Jou ouvè de Malavoi et Paulo Rosine

Si votre co-skipper devait se réincarner en animal ?

DS : « Le raccoon, un raton laveur guadeloupéen. »

TVC : « Le cochon. »

Quelle est la principale difficulté vélique de la Transat Café L’Or ?

DS : « Gérer les îles. La différence se fera là. Nous avons tout de même pas mal d’archipels sur notre route : Madère, les Canaries, le Cap Vert… »

TVC : « Le rythme, sur un engin dingue et en double. »

Quel est le plus grand atout de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton ?

DS : « Il est beau ! »

TVC : « Sa fiabilité : il n’a jamais été aussi performant de toute son histoire. Il est éprouvé et aujourd’hui très au point techniquement. »

Quel est votre plat préféré ?

DS : « La fricassée de lambi. »

TVC : « Un court-bouillon de poisson avec riz dlon djon. »

Préserver nos points forts, gommer nos insuffisances…..

Après un été particulièrement riche en navigations hauturières à bord d’Allagrande Mapei, le plan Koch Finot Conq lancé en 2023 sous le nom de For People puis VULNERABLE, Thomas Ruyant endosse en ce début d’automne sa casaque de chef d’entreprise.

Au programme :

  • La quête de nouveaux partenaires pour l’accompagner jusqu’en 2029 sur un ambitieux projet international,
  • L’animation des équipes de TR Racing, tout à la préparation de la prochaine échéance sportive, la Transat Café L’Or (départ dimanche 26 octobre du Havre)
  • La construction d’un nouvel IMOCA, dont les pièces majeures prennent formes et reliefs en leur divers chantiers Lorientais.

Ce nouveau plan signé Antoine Koch porte les aspirations volontaristes de Thomas, décidé à conserver les points forts de son précédent IMOCA et à gommer les secteurs de jeu jusqu’alors moins favorables.

Coque et pont en finition

Responsable du bureau d’études de TR Racing, François Pernelle n’a guère eu le loisir ces derniers mois d’observer les tribulations de ses camarades navigants autour de l’Europe. La construction du nouveau plan Koch bat son plein. François et Raphaël Cairo, responsable du suivi de construction chez TR Racing, sont concentrés sur la conception et la fabrication de chaque pièce de l’immense puzzle. Ils émergent des cruciales phases de constructions du gros oeuvre du bateau satisfaits et confiants. Construite chez CDK Lorient, la coque va subir un nouveau passage au four pour intégrer les lisses de fond de coque récemment posées. « Nous pourrons alors avec le chantier procéder à la pose des cloisons qui ont été fabriquées indépendamment » souligne François. « Elles ont toutes été finalisées ces dernières semaines. On en compte sept de plus que sur notre voilier actuel. » Les locaux Lorientais du team ne désemplissent pas, et les équipes de Thomas ont pu faire de la place pour le pont lui aussi en cours de finition « Il y a encore quelques détails à travailler sur le pont » reprend François. « On se penche actuellement sur la trappe de soute à voile et on procède à la pose de padeyes. On s’occupe aussi de ce que nous appelons « la cathédrale », cette zone centrale du bateau avec ses boites à réas où reviennent toutes les manœuvres. »

L’attention aux détails

L’aspect visuel interpelle déjà, et l’observateur averti constatera des nouveautés au niveau du pont comme au niveau de l’organisation du cockpit. « C’est surtout la répartition des volumes qui diffère du précédent bateau de Thomas » insiste François. « La partie invisible de cet important chantier, c’est l’attention que nous accordons aux détails. Le chantier d’une part et les trois équipes associées pour la construction de ces imocas d’autre part avons effectué beaucoup de tests matériaux afin de choisir avec soin les bons matériaux de construction et permettre d’optimiser le calcul des pièces. Une équipe de « boat builder » s’affaire à produire toutes les pièces en carbone que le chantier ne réalise pas. Les spécialistes choisissent en ce moment les systèmes qui équiperont le bateau et commencent à se projeter sur l’utilisation de ce dernier. »

Mise à l’eau, printemps 2026

Au final, un imposant projet bien en phase avec sa programmation. « Le démoulage de la coque aura lieu en fin d’année » précise François. « L’assemblage pont-coque interviendra en mars 2026. Nous disposerons dès cette fin d’année de nos nouveaux foils en construction chez  C3 Technologies . Nous travaillons à la construction avec un ensemble d’entreprises avec qui nous collaborons depuis plusieurs années. »

Dans l’attente de nouveaux partenaires, qui n’auront plus qu’à apposer leurs logos et visuels sur ce foiler dernier cri, la coque sortira seulement vêtue d’un apprêt pour la protection et l’étanchéité des tissus carbone. Un projet clé en main, comme aime à le souligner Thomas Ruyant.

Thibault Anselmet s’affûte pour une saison 2025 – 2026 XXL

Triple vainqueur du classement général de la Coupe du Monde de ski alpinisme, le Savoyard Thibault Anselmet prépare activement les Jeux Olympiques d’hiver de Milan-Cortina 2026, où le ski alpinisme fera son entrée. Médaillé d’argent en sprint lors des derniers Mondiaux, il affiche une ambition claire : être au sommet de sa forme du 19 au 21 février prochain. Le champion sera à Paris le 10 octobre après-midi pour la traditionnelle conférence de presse des athlètes hivernaux qui se tiendra à la Gaité Lyrique. Il débutera la Coupe du Monde 2025 – 2026 de ski alpinisme le 4 décembre aux Etats-Unis.

Les impressions de Thibault : «  Suite à la dernière saison, j’ai pris un peu de repos afin de récupérer. J’ai ensuite repris l’entraînement assez vite. J’ai clairement augmenté les séances d’entraînement en course à pied en montant, en vélo de route et ski roue. Jamais, je ne m’étais autant entraîné et je dois dire que cela me réussit plutôt bien car je suis en bonne forme. De plus, j’ai skié sur les glaciers le plus tard possible à savoir jusque début juillet et je vais reprendre le plus tôt possible à savoir dès le 13 octobre. Pour la saison qui arrive à grand pas, les Jeux Olympiques seront naturellement l’objectif numéro 1 même si mécaniquement je vais jouer la Coupe du Monde qui sera un grand entraînement « grandeur nature ». Si je peux ajouter un quatrième Gros Globe consécutif, je ne vais pas me priver mais l’idée est d’être surtout focus pour les Jeux et atteindre ma meilleure condition du 19 au 21 février, dates auxquelles auront lieu pour la première fois des épreuves de ski alpinisme aux Jeux. »

Pour rappel, les Jeux Olympiques vont se courir en sprint individuel soit 2mn30 d’effort, un quart de final, des demies et une finale, une séquence à ski en montée, un parcours en losange avec des changements de direction, un portage des skis dans un sac, une descente à ski en ayant enlevé les peaux de phoque et le relais mixte soit 2 montées et 2 descentes par individus et environ 7 minutes d’effort chacun en comptant le relais au sens strict du terme.

Côté Coupe du Monde, deux autres disciplines du ski alpi sont jouées à savoir la fameuse Verticale Race 20 à 30 minutes de montée uniquement et la course individuelle soit plusieurs montées et descentes pendant 1h30.

Thomas Ruyant, pour un triplé historique….

  • A un mois du départ de la Transat Café l’Or
  • Une The Ocean race Europe très enrichissante
  • Allagrande Mapei ; chantier express début octobre
  • « Ambrogio Beccaria, mon double ! »
  • Nouveau bateau, nouveau projet, nouvelles ambitions….
LEG_02 Porthsmooth – Cartagena – August 17 2025, Imoca ALLAGRANDE MAPEI, The Ocean Race Europe 2025,
© Pierre Bouras / Allagrande MAPEI / The Ocean Race

Thomas Ruyant, double tenant du titre de la Transat Café L’Or, s’alignera de nouveau sur la ligne de départ du Havre le dimanche 26 octobre prochain, à bord d’Allagrande Mapei en compagnie d’Ambrogio Beccaria. Si quelques coureurs, Morgan Lagravière, Jean Pierre Dick… ont déjà, à plusieurs reprises, remporté cette grande classique en double, en IMOCA ou en ORMA, jamais skipper n’a inscrit consécutivement à trois reprises son nom sur les tablettes de la course dans ces catégories. Le Nordiste y pense, le Nordiste y croit. Les longues et exigeantes navigations de l’été dans le cadre de The Ocean Race Europe ont rodé le duo inédit franco-Italien qu’il constitue avec Ambrogio, et leur plan Koch-Finot Conq, comme en atteste la victoire de 2023, a été conçu pour ce format de Transat alizéenne. Tout en alternant ses casaques de chef d’entreprise en quête de partenaires à associer à son nouveau bateau en construction à Lorient, et son ciré de performer ambitieux, Thomas prépare avec minutie cet excitant challenge qui pourrait venir affirmer plus que jamais son standing de « King des Transats ».

J’ai adoré le format de The Ocean Race Europe

Certes, le bilan final de The Ocean race Europe, avec une 5ème place au général, ne correspond pas aux ambitions du Team au départ de Kiel le 10 aout dernier. Thomas Ruyant dégage pourtant, et au-delà de la victoire d’étape à Gênes, nombre de facteurs positifs dans la gestion à terre et sur mer, d’un long et palpitant événement. Il a pris un immense plaisir à redécouvrir, après l’expérience de 2021, la navigation en équipage. Le soutien indéfectible de ses équipes logistiques et techniques à terre a permis de répondre avec une efficacité rare aux immenses challenges imposés par le sort, avec cette malencontreuse collision du départ, survenue quelques jours seulement après la réparation express du mât endommagé en juin lors de la Course des caps. « Ces tribulations ont mis en exergue la réactivité et le niveau de compétence des équipes de TR Racing » souligne Thomas. « Elles ont aussi permis de souder notre relation avec les équipes d’Allagrande Mapei qui ont beaucoup appris de ces épisodes. »  Et sur l’eau, le format de courses par étapes, majoritairement en Méditerranée, a poussé navigateurs, barreurs, régleurs dans leurs derniers retranchements, face à une redoutable adversité toujours très proche, et confrontés à des casse têtes météos à rebondissements. « On a navigué en Figariste, au contact, aux règlages millimétrés, en quête permanente du « poulième » de noeud. Ce fut une course de gagne petit, où il est difficile de s’échapper et de créer des écarts. C’est très intéressant et très formateur. Ma complicité avec « Bogi » (Ambrogio) en est sortie renforcée. »

Brève mise en chantier avant Le Havre

En convoyage depuis le Montenegro et en direction de sa base de Lorient, Allagrande Mapei, aux bons soins de Paul Medinger, Pierre Denjean, Valentin Le Floch et Emilien De Broc, sera brièvement et dès son arrivée mis au sec, le temps de quelques soins « cosmétiques » précise Thomas ; « L’avarie subie à Kiel, moins spectaculaire que celle d’Holcim-PRB, n’en était pas moins des plus sérieuses puisqu’elle concernait cette cadène DO, la pièce qui tient les haubans. Les réparations effectuées sur place ont parfaitement tenu durant tout le reste de la course et nos derniers examens révèlent que tout est définitivement en ordre. Le bateau est en pleine forme, et la mise au sec programmée ne concernera en définitive que de menus détails. »

« Ambrogio, mon double ! »

« Nos pérégrinations autour de l’Europe ont soudé notre complicité. Ambrogio et moi nous ressemblons. C’est un compétiteur acharné, une boule d’énergie. Il va au bout de tout ce qu’il entreprend. C’est aussi un performer redoutable et il a totalement endossé son statut de skipper d’IMOCA. On s’est bien trouvé et je suis ravi de partir avec lui. The Ocean Race Europe nous a permis de trouver de nouveaux leviers de performance sur un bateau que je connais par coeur. On continue de progresser, dans tous les secteurs, dans toutes les conditions. Le bateau est taillé pour la Transat Café L’Or et je pense naturellement très fort à réaliser cette passe de trois, à conquérir une troisième victoire consécutive en Classe IMOCA. Pour peu que les alizés se montrent à la hauteur de nos espérances…»

Un magnifique projet d’avenir.

« Notre nouvel IMOCA signé Antoine Koch avance bien à Lorient. La coque est construite et semble très bien née. Je n’ai pas tout vu car je consacre tout mon temps à terre à la quête de nouveaux partenaires désireux de vivre l’aventure de ce nouveau bateau avec nous, sur un programme ambitieux de 2026 à 2029. Nous proposons un projet et un programme complet, clé en main. Le sponsor n’aura plus qu’à poser ses logos et bénéficier de l’expertise d’un Team accompli, pour emmener vers le succès un foiler dernier cri, fruit des expériences et cogitations de nos derniers bateaux. »

THE FAMOUS PROJECT CIC : un équipage de 7 navigatrices pour le tour du monde

THE FAMOUS PROJECT 2025; Alexia Barrier

La navigatrice méditerranéenne Alexia Barrier présentait aujourd’hui, mardi 16 septembre au Musée de la Marine à Paris, les 6 navigatrices sélectionnées pour l’accompagner cet automne dans une tentative contre le record du tour du Monde à la voile, en équipage, sans assistance et sans escale, le fameux Trophée Jules Verne.

Pour l’occasion, les partenaires représentés par Daniel Baal, Président du CIC, Patrice Lafargue, Président du Groupe IDEC, et Eric Pasquier, Vice-Président du Conseil d’Administration de Sopra Steria, étaient réunis autour d’Alexia Barrier pour l’annonce de l’équipage international de the Famous Project CIC.
Six navigatrices ont ainsi été retenues, aux expériences très diverses, allant de l’Olympisme à The Ocean Race. Les drapeaux de pas moins de 6 nationalités flotteront dans le gréement d’IDEC SPORT : ceux des Britanniques Dee Caffari et Deborah Blair, de la Néerlandaise Annemieke Bes, de la Suisse-Néo-Zélandaise Rebecca Gmuer, de l’Espagnole Tamara « Xiquita » Echegoyen, de l’Américaine Molly Lapointe et de la Française Alexia Barrier, fondatrice du projet. L’Anglais sera la langue officielle du bord !

Un long et minutieux processus de sélection de l’équipage

Le processus de sélection a été long et passionnant pour Alexia et Dee ont défini une short-list de 15 noms, dont certaines ont navigué à bord du MOD 70 The Famous Project CIC. L’accent, lors de la sélection, a été mis sur la polyvalence, le savoir bien vivre en mer, la convivialité et la responsabilité individuelle (l’envie d’apprendre, la bienveillance et la performance).
« On dit à juste titre que la course au large est très Franco-Française. Là aussi, The Famous Project CIC apporte la contradiction, en révélant des talents dignes des meilleurs Français. Ces filles viennent de tous les horizons, de l’Olympisme à l’IMOCA, et présentent une très large culture maritime, avec des expériences très diverses mais aussi très riches au large comme en inshore. A leurs compétences de navigatrices propres, nous recherchons cette envie d’apprendre et de partager toutes les expériences nautiques. Cette nécessité de transmission est primordiale à nos yeux. Et tout cela doit baigner dans un constant esprit de bienveillance. », explique Alexia.

Un équipage international pluri-culturel !

Alexia Barrier – Française – Capitaine
Née à Paris le 26 novembre 1979, Alexia Barrier grandit à Nice où, dès l’âge de 3 ans, elle découvre la voile à bord du bateau de plaisance de ses parents. Elle navigue en solitaire, double, équipage… Mini 6.50, Figaro, Class40, IMOCA, Maxi-yachts, mais aussi en multicoque et avec des skippers de renom comme Florence Arthaud, Peter Holmberg, Andy Beadworth ou Dennis Conner. Alexia a parcouru plus de 200 000 milles nautiques et traversé l’océan Atlantique en course à 18 reprises dont 5 fois en solitaire.
Le 8 novembre 2020, Alexia Barrier se lance dans l’édition 2020-2021 du Vendée Globe. Elle le boucle en 24e position au terme de 111 jours de solitude. Elle est nommée chevalier de l’ordre du mérite maritime en 2024.

Dee Caffari – Grande Bretagne – Seconde
Dee Caffari, née le 23 janvier 1973 à Watford, Hertfordshire, Royaume‑Uni. En 2006, elle devient la première femme à faire le tour du monde en solitaire, sans escale, et surtout « à l’envers », dans le sens ouest‑est, contre les vents et courants dominants. En 2009, elle termine le Vendée Globe, et devient ainsi la première femme à avoir bouclé un tour du monde non‑stop dans les deux sens. Elle a été nommée MBE (Member of the Order of the British Empire) en 2007 pour son service exceptionnel à la voile. En 2011, en duo avec Anna Corbella, elle achève la Barcelona World Race, devenant la seule femme à avoir fait trois fois le tour du monde sans escale Elle a également pris part à plusieurs éditions de la Volvo Ocean Race.

Annemieke Bes – Pays-Bas
Annemieke Marileen Bes, née le 16 mars 1978 à Groningen (Pays-Bas), est une navigatrice accomplie aux parcours en voile olympique et en course au large. Elle a participé à trois éditions des Jeux olympiques : Athènes 2004, Pékin 2008 et Londres 2012. Après sa carrière olympique, elle se tourne vers la course au large et participe à la Volvo Ocean Race en 2017‑2018 avec l’équipage Team Sun Hung Kai/Scallywag. Depuis 2022, elle navigue sur les IMOCA, notamment à bord de Holcim‑PRB dans l’IMOCA Globe Series.

Rebecca Gmuer – Suisse Nouvelle-Zélande
Rebecca Gmuer est une jeune navigatrice suisse-néo-zélandaise et gréeuse professionnelle,. Née le 21 décembre 1999. Elle a participé à des courses majeures telles que la Sydney-Hobart, la Caribbean 600 et la Fastnet Race, et a pris part à la première traversée transatlantique entièrement féminine en 2024 à bord du MOD 70 Limosa. En 2025, elle navigue sur The Ocean Race Europe à bord de l’IMOCA TEAM AMAALA.

Deborah Blair- Grande Bretagne
Deborah, âgée de 23 ans, licenciée au Weymouth Sailing Club, est diplômée en informatique à l’université de Southampton et a commencé à naviguer à l’âge de 8 ans sur un Pico avec Andrew Simpson Centres Portland. Elle est désormais accro aux courses de quillards.

Molly Lapointe – Américano-Italienne – Boat Captain
Elle est le boat captain du bateau, et travaille étroitement avec Clément Surtel. Molly a appartenu à l’équipe de Maiden Factor avec qui elle remporte The Ocean Globe race. C’est d’ailleurs Tracy Edwards qui l’a fortement recommandée à Dee Caffari et à Alexia.

Tamara Xiquita Echegoyen – Espagne
Tamara Echegoyen Domínguez est une navigatrice espagnole née le 17 février 1984 à Orense en Galice. Elle est championne olympique d’Elliott 6m en 2012, championne du monde de match racing en 2013 et deux fois championne du monde de 49er FX, en 2016 et en 2020. En juin 2024, elle est nommée porte-drapeau de la délégation espagnole aux Jeux olympiques d’été de 2024.

Un voilier déjà légendaire…

« IDEC SPORT, le grand multicoque construit en 2006 pour Groupama et Franck Cammas, sur plan VPLP, est le bateau que nous voulions. Il est, assez curieusement, un bateau simple, épuré, très sain à la mer, fiable, et naturellement très rapide, y compris dans le petit temps. Il est très haut sur l’eau et se montre ainsi très rassurant.
Nous avons récupéré le bateau en juin 2023, et nous avons entrepris de le remettre en forme, pas à pas, jusqu’à cette mise à l’eau en juin 2024. Nous y sommes allés progressivement, pour changer tout ce qui devait être changer, matériel courant, poulies, enrouleur, batteries etc… », continue Alexia.
L’achat préalable d’un MOD 70 a servi de plateforme pour tester la capacité de l’équipage à gérer un grand multicoque, et inciter les meilleures navigatrices à venir naviguer sur ce challenge multicoque très exigeant. Mais le bateau souhaité pour le tour du monde a toujours été IDEC SPORT. « J’ai rencontré Patrice Lafargue, le patron du Groupe IDEC qui m’a proposé de me prêter le bateau après le Rhum 2022. Pour la petite histoire, mon rendez-vous avec Patrice a eu lieu rue Pierre1er, à Paris, clin d’œil à Florence Arthaud. »

Les 7 navigatrices se sont durant tout l’été préparées à l’immense défi qui les attend. Le bateau subit actuellement une ultime et complète vérification technique en chantier avant une nouvelle série d’entrainement. Le stand-by pourra comme prévu démarrer mi-novembre dans l’attente de la meilleure fenêtre météo possible pour partir à la conquête du Tour du monde.

Elles ont dit :

Alexia Barrier :  » Depuis mon Vendée Globe bouclé en 2020, je n’ai cessé de m’interroger non seulement sur la nature de mon prochain projet nautique, mais surtout sur comment donner du sens à cette nouvelle aventure. Avant de partir sur le Vendée Globe 2020 je savais que je voulais ensuite naviguer en multicoque, autour du monde. Je connaissais donc mon prochain projet sportif. Et je voulais donner du sens à cette nouvelle aventure. Quand j’ai regardé de plus près le nombre de femmes ayant eu accès au Trophée Jules Verne depuis 30 ans, ça a été pour moi une évidence, j’allais réunir un équipage exclusivement féminin, tendu vers un challenge ultime, un tour du monde à la voile, sans assistance ni escale. Restait à solliciter puis convaincre des femmes de talent motivées par un tel challenge. A ma grande surprise, ce ne fut pas un problème et les candidatures ont afflué. »

Dee Caffari : « Je connais Alexia depuis longtemps, mais j’ai appris à mieux la connaitre depuis qu’elle m’a sollicitée pour ce projet. On a tout de suite été sur la même page. On est connectées.  Elle nous offre une incroyable opportunité ! Un challenge énorme ! Ce défi est plus qu’un événement sportif. C’est une chance d’écrire l’histoire. On a trouvé les personnes qu’il fallait, et pour ce challenge, leur personnalité est plus importante que leurs talents. Il leur est demandé d’élargir leurs habituels champs d’investigation. Chacun doit pouvoir tout faire à bord. Ce bateau est légendaire, et cela nous impose certaines responsabilités, dans la manière dont nous allons le mener. On ne cesse d’apprendre à son bord. C’est passionnant. »

VITTORIA !

S’il ne fallait en gagner qu’une, ce devait être celle-là. Un skipper Italien, Ambrogio « Bogi » Beccaria, un bateau désormais Italien, Allagrande Mapei, un  partenaire Italien, le Groupe Mapei, s’imposent sur l’étape Italienne, le Leg 4 de The Ocean Race entre Nice et Gênes. Boosté par TR Racing, l’écurie de course au large de Thomas Ruyant, le projet Italien revient de loin pour signer cet éclatant succès autour de la Corse. Contraint à l’abandon lors de la toute première étape, il a fallu toute la maitrise technique du Team pour parvenir à s’aligner au départ du Leg 2 à Portsmouth. Thomas, Ambrogio, Morgan, Manon (suppléée lors du Leg 3 par Abby Ehler), ont trouvé les ressources mentales pour se remettre progressivement dans le match. La montée en puissance de l’équipe n’est rien moins qu’impressionnante, et au podium Niçois succède aujourd’hui une incontestable victoire marquée du sceau de l’intelligence de course, d’une navigation au cordeau et de la performance vélique. Placement, enchainements millimétrés des variations d’une météo typique de la Méditerranée estivale, avec ce vent capricieux et en perpétuel changement en force comme en direction, ont permis à Allagrande Mapei de montrer toutes ses qualités, principalement dès que le vent pousse par l’arrière du bateau. Personne n’a alors pu rivaliser avec le plan Koch, qui s’envolait littéralement en Mer Tyrrhénienne. Allagrande Mapei met ainsi fin à la domination sans partage de Biotherm et de l’équipage de Paul Meilhat. Thomas Ruyant, double vainqueur des dernières Transat Café L’Or et de la Route du Rhum, renoue avec la victoire, et avec la joie de partager un étincelant succès avec ses équipes de TR Racing, avec sûrement une pensée particulière pour l’ami Morgan Lagravière, artisan de nombreux succès à ses côtés, et qui disputait entre Nice et Gênes, sa dernière navigation sur ce bateau. Il sera en effet remplacé par Hugo Feydit lors de la dernière étape.

Thomas Ruyant :

« Je suis heureux pour « Bogi », car on s’était dit qu’on ferait une belle manche ici. On ne vient pas souvent par ici pour naviguer. On monte en puissance depuis le départ. C’est bien pour Mapei, pour Morgan qui a fait sa dernière navigation à bord de ce bateau, pour toute l’équipe de TR Racing qui a beaucoup travaillé ces derniers temps et pour notre recherche actuelle de partenaires.

Le début de saison a été compliqué, après la course des Caps et la première étape à Kiel. Il a fallu prendre du temps pour que l’équipage se trouve. On a eu ce temps et à présent on joue devant et en capacité de gagner. Notre bateau n’est pas typé pour la Méditerranée, avec beaucoup de près et du petit temps. On a enfin eu du vent plus soutenu, et du portant, et l’équipage s’est vraiment libéré.

La première clé a été de pouvoir recoller aux leaders au sud de la Corse, dans les bouches de Bonifacio. On enchaine avec un super bord de portant,  malgré quelques soucis techniques. Il a fallu ensuite avoir les nerfs solides entre les way point et l’ile de Gallinara. Ca a tenu à pas grand chose. On est resté très concentré jusqu’à la fin malgré les petits airs de l’arrivée. »

Allagrande Mapei occupe la 4ème place du classement général, à 9 points du podium.

The Famous Project CIC : un Trophée Jules Verne par des femmes, pour les femmes

Skipper Alexia Barrier and his crew training onboard the Maxi-Trimaran The Famous Project CIC, off Groix island, on July 8, 2025, Photo © Jean-Marie LIOT / The Famous Project CIC

C’est une nouvelle voie de la course au large que l’équipage de The Famous Project CIC, mené par Alexia Barrier, se propose d’ouvrir cet automne : un tour du monde 100% féminin, qu’aucun équipage n’a encore jamais réussi à boucler.. Soutenu par la Banque CIC, le groupe IDEC, la société Sopra Steria et Richard Mille, ce collectif s’élancera également à la conquête du prestigieux Trophée Jules Verne :  ce tour du monde par les trois grands caps, en équipage, sans assistance et sans escale, à bord de maxi multicoque.

Alexia Barrier, fondatrice de The Famous Project CIC, et 7 femmes d’équipage sélectionnées ambitionnent d’inscrire leur nom au palmarès du tour du monde en équipage féminin. La seule tentative répertoriée remonte à la Britannique Tracy Edwards, hélas contrainte à l’abandon en 1988. A travers ce défi, l’équipage de The Famous Project CIC souhaite avant tout partager de valeurs fortes :  repousser les limites, relever l’un des défis océaniques les plus difficiles au monde, inspirer les générations futures à poursuivre leurs rêves, à la fois sur l’eau et au-delà et transmettre.« J’ai terminé un Vendée Globe en 2021, mais l’aventure collective d’un groupe de femmes marins déterminées est pour moi un défi encore plus grand. Le Trophée Jules Verne m’a longtemps semblé totalement inaccessible. Mais après mon Vendée Globe, l’idée de faire un autre Tour du monde, en multicoque, en équipage, à partir d’une page blanche, m’a attirée. », explique Alexia Barrier.
La navigatrice française est dans la dernière ligne droite avec la fin de la sélection de l’équipage. Sur une quinzaine d’athlètes féminines, seuls 6 seront confirmées. Le team sera dévoilé le 16 septembre prochain au Musée Nationale de la Marine à Paris et le stand-by débutera le 15 novembre.

Un long processus de sélection de l’équipage

« J’ai réalisé que, mis à part Tracy Edwards et Dona Bertarelli, aucune autre femme ne s’était lancée à la tête d’un défi autour du monde en multicoque géant. Je me suis alors demandée s’il existait le potentiel pour monter un équipage 100% féminin. J’ai appelé 6 filles navigatrices, juste pour voir, et en 5 minutes je n’avais que des réponses positives et enthousiastes. J’ai depuis reçu plus de 300 candidatures, venues de toute la planète, et qui m’ont imposé un sévère processus de sélection, long et passionnant. Nous avons rapidement pu, avec l’aide de l‘incontournable Dee Caffari, définir une short-list de 15 noms. Lors de la sélection, l’accent a été mis sur la polyvalence et le savoir bien vivre en mer, la convivialité. Ces athlètes viennent de tous les horizons, de l’Olympisme à l’Imoca, et présentent une très large culture maritime, avec des expériences très diverses mais aussi très riches au large comme en inshore et nous représentons 7 nationalités. Et tout cela dans un constant esprit de bienveillance et de gentillesse. », raconte Alexia.

Le choix d’IDEC SPORT

La navigatrice poursuit : « IDEC SPORT, le grand multicoque construit en 2006 pour Groupama et Franck Cammas, sur plan VPLP, est le bateau que je voulais. IDEC SPORT est, assez curieusement, un bateau simple, épuré. Il est très sain à la mer, fiable, et naturellement très rapide, y compris dans le petit temps. Il est très haut sur l’eau et se montre ainsi très rassurant.
J’ai rencontré Patrice Lafargue, le patron du Groupe IDEC qui a accepté de me prêter le bateau après le Rhum 2022. Pour la petite histoire, mon rendez-vous avec Patrice a eu lieu rue Pierre1er, à Paris, clin d’oeil à Florence Arthaud.… »

Tour du monde ou Trophée Jules Verne ?

« A la question : allez-vous battre le record de Francis Joyon ? Nous répondons : c’est le challenge, la carotte, mais notre objectif principal est d’établir ce premier temps de référence absolu autour du monde pour un équipage féminin, et inscrire notre nom sur les tablettes d’un Tour du monde. Nous voulons marquer notre sport au féminin, monter qu’un tel projet est possible pour des navigatrices déterminées, qui pourront ainsi rêver de battre notre chrono et, pourquoi pas, détenir le record ultime avec le Trophée Jules Verne, détenu par ce même bateau avec l’équipage de Francis Joyon en 2017.
Nous serons épaulées depuis la terre pour notre routage météo par Jonny Malbon, Christian Dumard et Brian Thompson. »

Des partenaires convaincus

Le projet est soutenu par plusieurs entreprises françaises comme Le CIC, banque implantée dans 36 pays, IDEC Sport, acteur de l’immobilier et de la transition énergétique, Sopra Steria, acteur majeur de la tech en Europe, et la marque horlogère Richard Mille. L’engagement de ces structures s’inscrit dans une volonté commune de promouvoir la mixité, le collectif, la performance et la durabilité.

Pourquoi s’engagent-ils ?

Pour le CIC, partenaire titre de The Famous Project CIC : « Pour faire bouger les lignes et dire à de nombreuses jeunes filles de ne jamais hésiter à réaliser leurs rêves. »
Pour le Groupe IDEC : « GROUPE IDEC est fier de soutenir l’audace et la solidarité d’un équipage 100 % féminin qui, à bord du légendaire maxi-trimaran IDEC SPORT, détenteur du Trophée Jules Verne, s’élance dans une aventure humaine hors du commun. »
Pour Sopra Steria, partenaire technologique : « La technologie prend tout son sens lorsqu’elle soutient le progrès et la performance collective. Nous sommes fiers d’apporter notre soutien à ce défi collectif, qui conjugue exigence sportive et dépassement humain, innovation et engagement sociétal.»
Pour Richard Mille : « Oser, se lancer des défis et prendre des risques : The Famous Project CIC écrit une nouvelle page de l’histoire au féminin, animé par la passion de tous et par la volonté d’Alexia Barrier de se surpasser quelles que soient les règles du jeu. »

Pour mémoire….

Le maxi trimaran IDEC SPORT détient le Trophée Jules Verne en 40 j 23 h 30 min 30 sec, avec Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage en 2017.
IDEC SPORT est aussi le triple vainqueur de la Route du Rhum, aux couleurs de Groupama, Banque Populaire et Idec.
Toutes éditions confondues, jusqu’à l’édition 2024-2025, seules 18 femmes ont pris le départ du Vendée Globe sur 155 skippers au total. 13 l’ont terminé, dont Dee Caffari et Alexia Barrier.
Catherine Chabaud (1996-1997, 6e place)
Ellen MacArthur (2000-2001, 2e place)
Anne Liardet (2004-2005, 11e place)
Karen Leibovici (2004-2005, 13e place)
Samantha Davies (2008-2009, 4e place)
Dee Caffari (2008-2009, 6e place)
Clarisse Crémer (2020-2021, 12e place)
Pip Hare (2020-2021, 19e place)
Miranda Merron (2020-2021, 22e place)
Alexia Barrier (2020-2021, 24e place)
Et en 2025, Justine Mettraux (8e), Clarisse Crémer (11e), Samantha Davies (13e), Isabelle Joschke (19e) et Violette Dorange (25e)