La rentrée LinkedOut – Vendée Globe

C’est la rentrée pour toute l’équipe de LinkedOut – Vendée Globe. Son objectif, à travers le tour du Monde du navigateur Thomas Ruyant, est de continuer à insérer le plus grand nombre de personnes en précarité grâce à son réseau professionnel et novateur www.linkedout.fr et d’instiguer une course au changement en faveur de l’Inclusion en fédérant un maximum d’entreprises.

>> Une promotion de 80 candidats sera présentée très prochainement sur la plateforme

>> Une partie de cette promotion se rendra à Lorient le 9 septembre afin de rencontrer Thomas Ruyant. Ce dernier, troisième de la Vendée – Arctique – Les Sables, participera au Défi Azimut du 9 au 13 septembre et sera au départ du Vendée Globe le 8 novembre à bord de LinkedOut (invitation presse ci-dessous pour le 9)

>> Les 80 personnes en précarité sont accompagnées par des coachs dans leurs recherches d’emploi. Quelques entreprises sont déjà sur les rangs afin d’embaucher les nouveaux profils

En attendant, zoom sur Anaïs, candidate LinkedOut :

Sa mère vit en Vendée. Inéluctablement, Anaïs connaît le Vendée Globe et va suivre avec passion le tour du Monde en solitaire 2020 car le voilier LinkedOut, skippé par Thomas Ruyant, va la représenter ainsi que toutes les personnes en précarité qui recherchent un emploi. « Je vais être de tout cœur avec lui. Je trouve ça génial d’avoir un voilier aux couleurs de LinkedOut sur cette grande épreuve. J’espère que sa médiatisation va permettre à beaucoup d’entre nous de trouver un travail. Je trouve que l’idée du Vendée Globe de LinkedOut peut apporter beaucoup de choses et c’est une forme de partenariat différente. LinkedOut n’est pas un produit mais une belle cause au service de l’Inclusion. » Témoignage…

Elle a 25 ans. Comme de nombreux profils présentés sur la plateforme LinkedOut, Anaïs n’a pas eu un parcours facile et cherche depuis quelques années ardemment un job afin d’épouser une vie normale. « Je suis née en Eure et Loire non loin de Dreux. Ma scolarité a été difficile. J’ai arrêté l’école à 17 ans. J’ai rencontré mon conjoint à 18 ans et nous sommes partis dans le 91 chez ses parents. J’ai enchaîné alors les formations rénumérées, les stages dans la vente, mais je n’ai jamais réussi vraiment à m’insérer. Et puis je suis tombée enceinte, pour mon plus grand plaisir, à 21 ans. Au bout de deux mois de grossesse, mon beau-père nous a mis à la porte et nous nous sommes retrouvés à la rue. Je suis restée jusqu’à mes 8 mois de grossesse sans domicile, dans des squats… Médecin du Monde m’a alors repéré et nous a trouvé un hôtel. Trois semaines après, j’ai accouché d’une petite Irina. Hélas, à cause d’une vieille affaire, mon conjoint a été emprisonné. Je me suis retrouvée seule. On voulait me retirer ma fille. Une amie, une très bonne amie, a décidé de me loger en co-location. Depuis, mon homme est sorti et nous vivons voilà maintenant depuis 3 ans dans un hôtel social. J’ai toujours cherché du travail mais ma situation n’était pas très convaincante auprès de futurs employeurs. On m’a présenté Entourage puis LinkedOut. Je suis très, très heureuse de faire partie des profils qui sont poussés sur LinkedOut.fr. Je crois en moi et ma capacité à séduire une entreprise et, peu à peu, retrouver une certaine forme de dignité. »  

L’expérience et l’envie : deux atouts majeurs pour Alexis Loison

Alexis Loison, skipper du Figaro 3 RŽgion Normandie, ˆ lÕentrainement avant sa participation ˆ la Solitaire Hurgo Le Figaro 2019, le 25 mai 2019, photo © Jean-Marie LIOT

La Solitaire du Figaro arrive à grands pas. C’est en effet dans moins d’une semaine que le coup d’envoi de l’épreuve sera donné. Au programme : trois étapes de 500 milles et plus, puis un run de 24 heures entre Saint-Quay-Portrieux, Dunkerque et Saint-Nazaire. Un menu à la fois complet et technique. Truffé de pièges aussi. Dans ce contexte, qui succèdera cette année à Yoann Richomme, le tenant du titre ? Les pronostics sont ouverts mais restent hasardeux puisqu’une nouvelle fois, plus de la moitié de la flotte peut prétendre à la victoire. Pour ce qui le concerne, Alexis Loison est d’ores et déjà fin prêt à en découdre. Le skipper du Figaro Bénéteau 3 aux couleurs de la Région Normandie, qui s’apprête à participer à l’épreuve pour la 15e fois, aborde en effet cette 51e édition avec un maximum de fraîcheur et d’envie. Longtemps éloigné des plans d’eau ces derniers mois, d’une part, en raison de la période de confinement liée à la crise sanitaire et, d’autre part, à cause d’une intervention chirurgicale au genou subie début juin, le Cherbourgeois est regonflé à bloc et il espère bien réussir à se hisser sur le podium de la course dont il est toujours passé si près, en particulier l’an dernier.

« On attaque la dernière droite ! », se réjouit Alexis Loison. Lui qui a dû faire l’impasse sur la Solo Maître CoQ et la Solo Guy Cotten pour laisser le temps à son genou de se remettre, ne cache pas son impatience de s’aligner au départ de la Solitaire du Figaro, la course phare du Championnat de France Elite de Course au Large. « Je me serai évidemment bien passé de cette histoire de blessure mais c’est comme ça. Un coup de pas de chance. Le positif, c’est que le fait de ne pas avoir beaucoup navigué cette année booste mon envie. Je ne sais pas ce que ça va donner mais je pars clairement avec le même objectif que je m’étais fixé au départ », détaille le skipper Région Normandie. Un mal pour un bien ? Dans tous les cas, le Cherbourgeois a décidé de ne pas se mettre trop de pression sur les épaules. « La Solitaire réserve toujours plein de surprises. C’est toujours très compliqué de faire des pronostics et cela reste vrai pour cette édition. Quoi qu’il en soit, je vais faire de mon mieux. Je suis en forme, mon bateau est prêt et j’ai de belles voiles », souligne le marin qui a pu constater, lors de ses derniers entraînements à Port-la-Forêt, qu’il avait la vitesse. « J’ai réalisé différents speed-tests avec des gars comme Fred Duthil, Pierre Leboucher ou encore Tom Laperche, qui sont de bonnes références et j’ai pu voir que j’étais bien dans le match », précise le Normand.

Ne pas sous-estimer les difficultés

Cinquième de la dernière édition, Alexis Loison espère légitimement réussir à se hisser sur le podium cette année. « L’an passé, il m’a maqué un truc. Cela fait un an que je ressasse et que j’essaie de corriger des choses pour parvenir à faire mieux », relate le navigateur qui a terminé à sept reprises dans le Top 10 de l’épreuve depuis 2012 et qui aimerait naturellement bien faire partie du tiercé gagnant. « Je sais que j’ai quelques atouts. De plus, le parcours de cette 51e édition me plaît bien », avoue-t-il. De fait, le tracé va les mener, lui et ses adversaires, du côté des célèbres phares du Fastnet et de Wolf Rock avec, à la clé, avec plusieurs traversées de la Manche, des contournements de rails, puis des cailloux et du courant en pagaille. « J’aime régater en Manche. C’est mon terrain de jeu de prédilection mais je sais aussi qu’il est très piégeur. Être du coin n’est certainement pas synonyme d’avantage », assure Alexis qui ne minimise pas les difficultés techniques qui vont jalonner les quatre étapes, en particulier la troisième longue de 504 milles entre Saint-Quay-Portrieux et Dunkerque. « Cette dernière promet de potentiels gros retournements de situations avec les passages d’énormes barrières telles que le raz de Sein, le raz Blanchard ou Barfleur, entre autres. Je pense qu’elle peut vraiment faire mal. En tous les cas, sur le papier, elle me paraît redoutable », termine Alexis Loison dont les premiers atouts seront indiscutablement l’expérience et l’envie.

 

Tout autour du Vendée Globe

Sortie de lÕeau de lÕIMOCA V and B – Mayenne, skipper : Maxime Sorel pour un chantier dՎtŽ avant le dŽpart du VendŽe Globe, le 8 novembre prochain, Concarneau le 3 aožt 2020, photo © Jean-Marie LIOT – www.jmliot.com

Depuis deux ans, la vie de Maxime Sorel est totalement tournée autour de sa future participation à son premier Vendée Globe et cette focalisation s’accélère franchement à un peu plus de deux mois du grand départ le 8 novembre des Sables d’Olonne. Ce jour, le voilier V and B – Mayenne a été remis à l’eau après trois semaines de chantier et va attaquer sa dernière grande ligne droite avant l’échéance planétaire.

11ème de la Vendée – Arctique – Les Sables, premier au classement des monocoques de 60 pieds à dérives droites, Maxime Sorel a enchaîné en juillet avec 12 jours de partage en mer avec ses partenaires. V and B – Mayenne a été ensuite sorti de l’eau pour trois semaines de chantier à Concarneau. « Nous avons démonté les pièces usées afin de les remplacer » indique le sportif cancalais. « Nous avons contrôlé l’ensemble de notre machine et nous avons décortiqué toutes les notes techniques que j’avais prises lors de la Vendée – Arctique. »

Maxime a ensuite pris 4 jours de vacances dans le Sud-Ouest afin de recharger les batteries et de penser à autre chose que le Vendée Globe. « Cela m’a fait du bien de décrocher un peu, de voir d’autres paysages et de surfer. » Puis l’ambassadeur de Vaincre la Mucoviscidose a participé, le week-end dernier, au trophée des Multicoques Baie de Saint-Brieuc à bord du Multi50 de Gilles Lamiré. « Naviguer sur un autre voilier que mon V and B – Mayenne et autrement m’a beaucoup plu. Les Multi50 atteignent assez facilement les 40 nœuds ! Dès mon retour à Concarneau hier et aujourd’hui, nous nous sommes concentrés sur la dernière mise à l’eau de V and B – Mayenne. Je dois dire qu’elle était particulière car il ne faut pas oublier certains détails lors du matage et du quillage. »

Au programme du team V and B – Mayenne : deux fois trois jours de navigation au large, une participation au Défi Azimut du 9 au 13 septembre à Lorient et puis viendra le temps du convoyage en direction de la Vendée pour le départ du Vendée Globe. « Il n’y a plus beaucoup de navigations à venir. La Vendée – Arctique – Les Sables nous a rassuré sur de nombreux points et je me sens serein pour la suite des opérations. Je vais enchaîner pas mal de sollicitations avec la conférence de presse parisienne de l’épreuve le 17 septembre, les virades de l’espoir de l’association Vaincre la Mucoviscidose le 27 septembre… Le gros du travail va être lié à la logistique avec l’avitaillement en nourriture, la préparation de mes vêtements et un maximum de repos afin d’être prêt et reposé le jour J. J’ai déjà hâte d’être aux Sables à bord de mon voilier ou sur le stand de V and B – Mayenne » termine Maxime.

PAUSE

Bonjour à tous,

Après une très bonne première moitié d’année, l’Agence TB Press part quelques semaines en vacances. Ces premiers mois de 2020 ont été difficiles mais très riches. Ils nous ont convaincu que les relations presse, l’influence digitale, le conseil, l’éditorial… étaient plus que jamais au centre du jeu en période de crise. Nous nous sommes efforcés de communiquer pour nos clients de façon pertinente, convaincante évidemment mais sans trop en rajouter dans un contexte où les Fake News, le trop de communication… ont fait légion ! TB Press travaille depuis 20 ans dans les domaines du sport, du nautisme, de la vie de l’entreprise et des engagements sociétaux. Plus que jamais, nous allons continuer dans ce sens dès l’automne en renforçant nos actions autour des engagements primordiaux de notre société. Le Vendée Globe, où nous serons présents, départ le 8 novembre, sera un grand moment à vivre avec Thomas Ruyant et Maxime Sorel qui portent en eux des messages forts autour de l’Inclusion pour Thomas et LinkedOut, autour de la mucoviscidose pour Maxime. Nous serons avec l’association Lames de Joie en septembre afin de mettre en lumière ses actions auprès d’enfants amputés. Nous accompagnerons Atout Soleil – GPMA autour des Mardis “solidaire” et de nombreuses associations qui oeuvrent face au Covid 19 et la fracture sociale qu’il a amené. Enfin, nous serons toujours aussi heureux de mettre sous les projecteurs de belles entreprises comme la voilerie All Purpose, le chantier J Composites sans oublier les aventures d’Alexis Loison sur la Solitaire du Figaro, les performances de Perrine Laffont, la vie du Belem ou encore les initiatives de Thibaut Vauchel-Camus en faveur des 100 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques… Merci à l’ensemble de nos collaborateurs !

Quelques retombées ces derniers jours :

https://voilesetvoiliers.ouest-france.fr/bateau/belem/le-belem-bloque-a-quai-s-evade-par-les-mots-le-texte-laureat-du-concours-de-nouvelles-38754f80-ba9f-11ea-93f7-4b384d257633

https://www.20minutes.fr/sport/2822631-20200715-vendee-arctique-sables-olonne-montre-fallait-compter-vendee-glisse-thomas-ruyant

https://la1ere.francetvinfo.fr/thibaut-vauchel-camus-skipper-guadeloupeen-annonce-ses-ambitions-846364.html

https://www.letelegramme.fr/morbihan/carnac/des-masques-a-all-purpose-en-attendant-de-remettre-la-grand-voile-video-26-04-2020-12544134.php

https://www.lemonde.fr/sport/article/2020/03/01/perrine-laffont-21-ans-sa-troisieme-coupe-du-monde-de-ski-de-bosses_6031406_3242.html

https://www.ouest-france.fr/bretagne/lorient-56100/lorient-un-vendee-globe-solidaire-pour-thomas-ruyant-6865695

https://www.parismatch.com/Actu/Sport/Maxime-Sorel-Le-bizuth-du-Vendee-Globe-1691627

https://www.francebleu.fr/sports/voile/drheam-cup-le-skipper-cherbougeois-alexis-loison-remonte-a-bloc-pour-son-retour-en-figaro-1594970090

Tanguy Blondel

Solidaires En Peloton – ARSEP s’adjuge la DRHeam Cup

Thibaut Vauchel-Camus, Louis Viat, Corentin Douguet et Billy Besson, à bord du trimaran bleu aux couleurs des patients atteints de la Sclérose En Plaques, remportent la DRHeam Cup dans la catégorie des Multi50.

L’équipage a passé la ligne d’arrivée, en baie de Quiberon, à 13h30 ce jour et aura mis 2 jours et 30 minutes pour parcourir les 615 milles de navigation au départ de Cherbourg-En-Cotentin, dimanche dernier à 13H00.

Un passage de ligne dans de petits airs pour la flotte des multicoques, puis plus consistant en Manche, les trois Multi50 vont ensuite se prêter au jeu des renverses de courant, sans vent, au large de Weymouth, au sud de l’Angleterre. Thibaut et ses hommes tirent leur épingle du jeu tactiquement en s’abritant des forts courants derrière la presque-île de Portland. Ils parviennent à glisser en premier le long des côtes anglaises à la lutte avec Leyton (Arthur Levaillant) dans des vents légers jusqu’à prendre la tête du classement, un peu avant l’entrée en mer Celtique.

Une fois la marque de parcours la plus septentrionale franchie, le trimaran bleu patientera encore quelques heures avant d’allonger la foulée avec des moyennes entre 25 et 35 noeuds pour, au final, gagner la troisième édition de la DRHeam Cup avec un confortable matelas d’avance sur ses poursuivants.

Thibaut Vauchel-Camus : « C’est une belle victoire ! Nous nous sommes battus pour passer en tête la marque virtuelle en mer celtique car nous savions ensuite que cela allait partir par devant. Cela n’a pas loupé puisqu’en mettant du charbon, nous avons réussi ces dernières 12 heures à creuser un écart confortable sur nos adversaires. Nous avons bien enfoncé le clou. Notre départ avait été, dimanche, assez moyen. Nous sommes revenus peu à peu dans le match notamment dans le petit temps au sud de l’Angleterre où nous avons eu une belle trajectoire. J’ai été ravi d’embarquer cet équipage. Louis Viat est un super équipier. Corentin a été impeccable à la navigation et Billy a un touché de barre hors du commun. Nous reviendrons avec grand plaisir défendre notre titre sur la DRHeam Cup. »

Billy Besson : « Je ne connaissais pas le Multi 50 aavant cette compétition. J’ai adoré ce voilier dans toutes les conditions car elles ont été variées tout au long du parcours. Nous avons toujours été dessus en cherchant continuellement des solutions pour aller vite au bon endroit. Nous avons beaucoup navigué, avec Thibaut, dans notre jeunesse. Rien n’a changé. L’esprit est toujours là. La fougue et la fraîcheur restent en nous. »     

Le Défi Voile Solidaires En Peloton va désormais continuer son SEPtour en se rendant à Boulogne-sur-Mer puis Fécamp la semaine prochaine pour le plus grand plaisir des patients atteints de la sclérose en plaques, leurs accompagnants et les partenaires du projet.

 

Maxime Sorel coche toutes les cases avant le Vendée Globe

Maxime Sorel à bord de l’IMOCA V and B – Mayenne à l’entrainement avant le départ du Vendée Globe 2020, Concarneau le 4 mai 2020, Photo © Jean-Marie LIOT

Le skipper du monocoque Imoca V and B – Mayenne termine à la 11ème place de la première édition de la Vendée – Arctique – Les Sables. Maxime a coupé la ligne d’arrivée de sa deuxième compétition en solitaire à bord de son fidèle voilier mayennais ce matin à 3h03 au large des Sables d’Olonne. Il retrouvera l’ambiance vendéenne le 8 novembre lors du départ de son premier Tour du Monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Le navigateur, originaire de Cancale, réalise une belle performance après un peu plus de 10 jours de navigation inédite jusqu’au sud de l’Islande. V and B – Mayenne est le premier voilier à dérives droites au classement de cette nouvelle épreuve et s’est même permis de battre des bateaux plus performants pourvus de foils. Au-delà de ce constat, Maxime coche de nombreuses cases avant son grand saut planétaire. Son voilier est fiable, sécurisant, polyvalent, rapide et parfaitement préparé par la team V and B – Mayenne. Maxime a démontré beaucoup d’application tout au long du parcours et a emmagasiné beaucoup de confiance. Enfin, le projet V and B – Mayenne, monté par les frères Sorel, réunit des partenaires, V and B, le département de la Mayenne, un pool d’entreprises… particulièrement engagés auprès du navigateur – entrepreneur – ingénieur attachant et brillant et pour diffuser un message : Vaincre la Mucoviscidose.

Maxime Sorel : « Je suis super content de cette course qui est une belle préparation pour le Vendée Globe ! J’ai pris beaucoup de plaisir sur cette Vendée-Arctique, et j’ai pu travailler pas mal de choses sur mon V and B – Mayenne en vue du tour du Monde. Mais il y avait aussi une belle course à jouer avec de la stratégie. Avant cette course, je naviguais rarement avec l’idée de faire comme si c’était le Vendée Globe, mais là je me suis mis en situation et j’ai appris à naviguer autrement, en me préservant. C’est une autre manière de faire mais qui ne me déplait pas. Cette nuit, je passe la ligne d’arrivée en 11e position avec autour de moi des foilers très puissants comme DMG Mori Global One et Newrest-Art & Fenêtres. Nous sommes restés ensemble toute la course. C’est parfois frustrant de les voir aller 5 nœuds plus vite que moi et je dois me battre pendant des heures pour récupérer ces milles. Clarisse Cremer a aussi un bateau qui va super vite. Banque Populaire est le dernier né des bateaux à dérives droites, c’est une super référence, et Clarisse a très bien navigué. La seule solution pour être devant elle, c’était de faire mieux en trajectoire, ce que j’ai réussi à faire après la bouée Gallimard. Et c’est vrai qu’arriver à cette place, devant elle, et être le premier bateau à dérives droites, c’est une vraie satisfaction.

Ce projet de course c’est d’abord une aventure humaine que je mène avec une équipe et un pool de partenaires forts. On est très soudés et on marque notre empreinte avec notre bonne ambiance et le travail acharné qu’on livre. Cela fait 7 ans que V and B me suit, et depuis un an la Mayenne nous a rejoint. Ce binôme est parfait, on a vraiment envie d’écrire de belles histoires, celle-ci en est déjà une. Je pense aussi à l’association Vaincre La Mucoviscidose dont je suis le parrain, et mon dragon qui souffle dans les voiles est aujourd’hui un véritable emblème qui donne de l’espoir aux patients et aux familles, j’en suis très content. On se retrouve dans quelques semaines aux Sables d’Olonne pour le départ du Vendée Globe. ».

Retour sur la Vendée – Arctique du marin Sorel
Parti le 4 juillet des Sables d’Olonne, Maxime Sorel a, dans un premier temps, décidé de débuter la compétition prudemment, l’objectif principal étant d’accumuler de l’expérience pour le Vendée Globe et d’exploiter son voilier en configuration « Tour du Monde ». Mais, au fil de l’épreuve, le compétiteur a pris, peu à peu, le dessus et le jeune marin de 33 ans a accéléré, poussant son plan VPLP – Verdier de 2007 dans ses retranchements et jouant efficacement avec les conditions météos très changeantes. A l’approche du Fastnet, au sud – ouest de l’Irlande, V and B – Mayenne revenait de plus en plus dans le match avec ses armes, ce n’est pas un bateau « dernier cri ». La remontée vers le sud de l’Islande permettait au parrain national de Vaincre la Mucoviscidose et son dragon des océans de continuer leur montée en puissance dans du vent faible mais aussi fort. Entre temps, Maxime, le cancalais, régalait sa communauté de supporters avec des vidéos du bord toujours bien placées et surtout qui retranscrivaient l’état d’esprit toujours positif du sportif. Maxime est un marin et aime être en mer en osmose avec sa machine à vent. La descente vers la bouée Gallimard confirmait le potentiel du bonhomme. Une option légèrement plus Est que ses concurrents directs permettait à Max de grapiller des milles précieux, notamment sur Clarisse Crémer, en tête alors au classement officieux des voiliers à dérives droites. La dernière ligne droite les 13 et 14 juillet était rondement menée par le pilote V and B – Mayenne. Dans un vent oscillant, Maxime Sorel faisait les bons choix avec beaucoup d’application et de combativité et rendait une très belle copie ce matin à l’arrivée de cette Vendée – Arctique – Les Sables qui restera dans les annales de la course au large et qui a préparé au mieux Maxime pour la suite, son premier Tour du Monde. Cap au Sud cette fois !

L’océan des inconnus

Quand on demande à Laïth Bouziane, 21 ans, comment peut-il résumer son parcours de vie, le jeune homme n’hésite pas une seconde et évoque « un océan des inconnus ». La trajectoire de vie de Laïth est puissante, difficile, belle malgré les obstacles rencontrés. Elle a été jonchée d’épreuves imprévues qui semblent aujourd’hui davantage maîtrisées. Laïth a maintenant un métier, il est standardiste depuis quelques mois et a trouvé sa place dans la société française. Il faisait partie de la première promotion de LinkedOut, le réseau professionnel de ceux qui en n’ont pas, créé par l’association Entourage. Le jeune homme sera l’un des fervents supporters du voilier LinkedOut sur le prochain Vendée Globe qui vise à promouvoir les actions de l’association en matière d’Inclusion. Il est la preuve qu’un réseau est primordial pour s’insérer. Retour sur un tracé sans commune mesure avec l’intéressé…

« Je m’appelle Laïth. Je suis né en Algérie à Khenchela il y a 21 ans. A ma naissance, mes parents m’ont abandonné. Le juge pénal m’a alors confié à mes grands-parents. » Le décor est planté. Laïth est élevé par ses aïeuls. Il n’est pas mauvais à l’école. C’est un enfant paisible jusqu’à ses 13 ans où on lui diagnostique un cancer du système urinaire. Première opération faite, des complications arrivent. Laïth a une sonde pendant un mois et souffre mais se remet peu à peu. Sa maladie le conduit à vouloir tenter le grand saut vers l’Europe. « Il fallait une autorisation paternelle pour pouvoir avoir la possibilité de partir en France ou en Allemagne » indique t’il. « Cette situation était assez ubuesque pour moi car je n’avais pas de lien paternel. Je décide alors de tenter ma chance par la mer de façon illégale. » 

Par la mer !

Direction Malaga en Espagne à bord d’un zodiac poussé par 400 chevaux, passeurs à l’appui. « Nous étions deux bateaux à moteur. Le premier a réussi à atteindre les eaux internationales. J’étais dans le second.  Je me vois encore jeter mes affaires dans l’eau afin d’alléger notre embarcation pour aller plus vite mais hélas nous sommes arrêtés par la garde algérienne. » Laïth est arrêté par les gendarmes et débute une détention de deux semaines. « Mon grand-père est venu me chercher. Il paie alors une certaine somme pour me sortir. Je me suis fait démonter la gueule. Je lui avais dit que j’étais parti en colonie… ». A sa surprise, à son retour à la maison, son grand-père prend en compte le désir de son petit-fils et fait des démarches pour l’envoyer au Canada où la famille a des proches. La demande est refusée. Il réussit à communiquer avec la maman de Laïth afin d’essayer de trouver une solution et un visa pour la France où la mère de Laïth réside. Contre tout attente, un visa français est délivré. Laïth est toujours sous traitement.

Hexagone

La mère de Laïth finit par accepter d’accueillir son fils. Elle a refait sa vie, Laïth est un inconnu de 15 ans et très vite il est mis à la porte. « J’étais déjà content d’être en Europe. Me voilà face à moi-même à Vitry-sur-Seine. Je parlais Arabe et non français. J’ai pris le bus pour Paris, je suis monté dans un tramway, le T3, je me rappelle ensuite avoir admiré la fameuse bibliothèque François Mitterrand. Plusieurs souvenirs me reviennent : j’ai faim. Mes reins me font mal. Il fait froid. Je pisse le sang. Je cherche un hôpital. » Laïth intègre une unité pédiatrique. Un traducteur vient à son aide. La police arrive « comment ça tu es dehors ? Quel âge as-tu ? Où sont tes parents ? » Les policiers se rendent chez ma mère. « Votre fils a fait une fugue, nous vous le ramenons. » Elle dépose plainte contre son fils pour menace de mort. Une enquête est ouverte. « Je me retrouve devant un juge. C’est la panique à bord. On me propose 6 mois de prise en charge via une ordonnance de placement de protection de l’enfance. » 

De foyer en foyer 

Un foyer situé à Nogent-sur-Marne prend en charge l’adolescent. Il apprend le français et fréquente l’école. Sa santé va mieux. « Je croyais, à cette époque, être sorti d’affaire. On me replace dans un nouveau foyer, cette fois à Paris. Je me fais harceler par le directeur de ce dernier. Je finis par lui envoyer une chaise dans son visage. Je décroche scolairement. Je me retrouve à nouveau devant une juge qui me met dehors, j’avais 17 ans et je ne comprenais pas cette décision. » Laïth est sans logement. Il erre dans les rues parisiennes. Il vole à l’étalage. Il s’enfonce. Il construit une cabane dans le parc de la porte de Bagnolet de façon à avoir un « chez lui ». Il est retrouvé dans une situation catastrophique par les autorités. Le parquet décide de ne pas le laisser dehors ! « J’arrive dans un foyer correct. Je rencontre une journaliste. Elle m’aide et je deviens animateur d’une émission sur Moi FM. Je pratique alors les arts martiaux. J’excelle et remporte un championnat de Free Fight au Luxembourg, une joie. J’organise ensuite des galas de boxe. » 

Sans abri, sans famille

Laïth fête ses 18 ans. On lui autorise un contrat jeune majeur. Il se forme à la cuisine. Il n’a toujours pas de titre de séjour. Il entame de nouvelles démarches pour ce sésame. A 19 ans, il se retrouve à nouveau dans la rue. « Je dors dans un squat puis je travaille dans un bar à Bruxelles. Je décide de partir en Allemagne. Je fraude les trains. Les policiers allemands me tombent dessus. Je dis que j’ai 15 ans, je ne veux pas déposer mes empreintes. Je me sauve. J’ai un ami en Scandinavie. Je souhaite rejoindre la Suède. Je fais une escale forcée à Copenhague. Il fait très, très froid. J’hallucine. Je finis par dormir dans un ascenseur. Je réussis le lendemain à reprendre un train pour Malmö. Je joue les touristes. Je fais exprès de lire des journaux danois pour passer inaperçu. Je me fais tout de même à nouveau arrêter. Je n’ai plus le choix que de retourner en France. Je me retrouve à nouveau SDF. » 

L’aventure LinkedOut

A son retour en France, Laïth s’engage pour défendre la cause des mineurs en difficulté qui sortent du cadre de l’aide sociale à l’enfance. Il devient secrétaire général de Repairs 94 et retrouve un toit. A travers Repairs, il rencontre l’association Entourage. « Je n’avais quasi pas de réseau. On m’explique LinkedOut. Je suis emballé. On m’aide à travailler mon CV, j’explique ma situation. Pour une fois, pas la peine de masquer les trous, ce CV me permet d’être vraiment moi-même. Je rencontre des gens, je me sens en confiance, je me fais des amis. Mon profil fait partie de la première promotion Linkedout. Je reçois 15 offres d’emploi. Aujourd’hui, je suis standardiste. J’ai un salaire et ça va. J’ai mes papiers qui me permettent de rester dans l’hexagone. Je vais suivre avec passion l’aventure de Thomas Ruyant et son voilier à nos couleurs sur le Vendée Globe. Ce projet a une grande valeur sentimentale pour moi. Avec Thomas, on va se comprendre. En mer, il est seul face à l’adversité et des défis imprévus. Nos parcours sont différents mais assez proches à la fois. » Bon vent Laïth !

Un record du Monde en joelette pour Lames de joie !

L’association Lames de Joie, basée dans les Hauts-de-France à Berck-sur-Mer (62), prête à tous les enfants amputés de France, depuis quelques années, des lames de course en carbone afin de leur permettre de pratiquer une activité sportive. Elle propose également d’emmener en joelette des enfants handicapés sur de nombreuses compétitions. Sa motivation : rendre accessible le sport à tous les enfants handicapés. Elle organise, les 12 et 13 septembre 2020, un grand défi à savoir établir un record du Monde de distance parcourue en 24 heures par une joelette. Ce support accueillera un enfant handicapé et sera tracté par des coureurs valides et handisports bénévoles. Au-delà de ce record, le but est de mettre en lumière l’association, ses initiatives, collecter des dons, fédérer et attirer de nouveaux enfants touchés qui ne connaissent pas encore Lames de Joie. Entretien avec Jean-Marc Lamblin, président et co-fondateur de Lames de joie, à l’origine de cette folle idée de record !

  1. Quel est le record à battre et ce défi est-il souvent couru dans le Monde ?

Ce record est détenu par des belges avec un peu moins de 100km en 24 heures avec 6 à 8 personnes autour des joelettes pour la traction. Cette discipline est assez populaire dans le monde. Il existe même des championnats du Monde sur une distance de 20km. De notre côté, nous estimons que ce défi est battable et que nous pouvons faire beaucoup mieux et ainsi battre ce record du Monde. Nous avons fait pas mal de tests sur le front de mer de Berck – sur- Mer où se déroulera notre tentative et nous avons décidé de partir avec une joelette et quatre  trio mélangeant valides et deux para-athlètes équipés eux aussi de lame de course (dont normalement Alexis Hanquinquant – Champion du Monde de Para Triathlon) pour la pousser. Notre défi va véritablement être inédit. Nous le voulons solidaire et altruiste… « Nous sommes leurs jambes… ils sont nos cœurs ».

  1.  Qui seront les enfants tractés ?

Il y aura évidemment un enfant issu de lames de joie : Inaya, notre première bénéficiaire amputée des deux jambes, la rencontre qui m’a énormément changé et donné envie de réaliser tout ça, mais aussi des enfants handicapés mentaux et physiques. Nous avons voulu mettre le handicap des enfants en exergue tout au long de notre tentative et de ne pas nous arrêter uniquement sur les bénéficiaires Lames de Joie. Il y aura des enfants autistes, des enfants atteints de maladies rares.

  1. Pouvez-vous nous présenter Lames de Joie, ses actions, ses objectifs ?

Notre objectif en général et à travers cette tentative est de faire connaître notre association. Lames de Joie existe depuis quatre ans et a pour raison de fournir totalement gratuitement des lames en carbone aux enfants amputés pour leur permettre de pratiquer une activité sportive. Nous souhaitons continuer à lever des fonds et encourager le plus de parents, qui ont des enfants amputés, à nous contacter. Nous ne sommes pas encore assez connus de tous. Aujourd’hui, nous avons équipé 52 enfants. Ils bénéficient d’un prêt d’une ou de deux lames que l’on renouvelle au fur et à mesure de leur croissance. 10 jeunes adultes ont quitté notre programme avec des lames définitives. Nous avons également fourni une lame à Pierre-Antoine Baele qui sera, je l’espère, présent aux Jeux Paralympiques de Paris 2024 et sera à nos côtés pour relever ce défi. Lames de Joie est une action gérée à 100% par 5 bénévoles, totalement désintéressés et dont aucun d’entre nous n’a d’enfant bénéficiaire.

La confrontation, vite !

OFF Groix – June 5: French skippers Thomas Ruyant, sailing on the Imoca LinkedOut, training prior to the vendee globe, on June 05, 2020, off Groix, South Brittany, France – Photo Pierre Bouras / TR Racing

C’est un Thomas Ruyant particulièrement regonflé qui a retrouvé en début de semaine dernière sa base de Lorient, après quatre jours de stage intensif à Port la Forêt en compagnie d’un certain nombre d’autres voiliers de la Classe Imoca. Le long et studieux chapitre du chantier hivernal confiné est bel et bien tourné dans la tête du skipper de LinkedOut qui a endossé avec plaisir et appétit son ciré de marin-compétiteur. A quelques micro-détails prêts, son plan Verdier est au maximum de sa préparation. Thomas dispose de la machine de ses rêves et il lui tarde de faire désormais corps avec elle, seul dans l’arène océanique, face à une concurrence plus redoutable que jamais, et qu’il piaffe de défier. La Vendée-Arctique-Les Sables lui en offrira samedi 4 juillet prochain l’occasion idéale, sur un parcours totalement inusité, agité à souhait. Thomas y cherchera l’harmonie, l’osmose avec son LinkedOut. Il provoquera surtout l’affrontement, la confrontation, le duel. L’heure est au combat, à l’exercice de sa passion pour la régate, la vitesse, l’astuce, l’intelligence marine et le défi physique… en bref, le sel de son métier de coureur au large.

Froide détermination !

« C’est à moi de jouer ! » La froide et débordante détermination de Thomas Ruyant à l’entame, enfin, de la saison de courses qui culminera en novembre prochain par le Vendée Globe, traduit la mutation radicale de son état d’esprit. « Les équipes de TR Racing, sous la houlette de Marcus Hutchinson et Laurent Bourguès notamment, ont fait un travail remarquable dans les conditions de confinement que l’on connait » raconte le pilote de LinkedOut. « Le bateau est fin prêt. Il répond à toutes nos envies, à toutes nos aspirations. A moi désormais de valoriser sur l’eau leur travail. J’attends cette prochaine course en solitaire avec impatience. Le stage de Port la Forêt m’a conforté dans la justesse et la pertinence de nos modifications de l’hiver. J’ai très vite retrouvé mes marques lors des navigations en faux solitaire, les hommes du bord me laissant au maximum gérer seul les manoeuvres. Je me suis volontairement « mis dans le rouge », en multipliant des segments de manoeuvres courtes et denses. LinkedOut est vivant et intense. Il va exiger le meilleur de moi-même. »

Répétition générale avant Vendée Globe

Nouvelle course, nouveau parcours, nouveaux horizons. La Vendée-Arctique-Les Sables est au final mieux qu’un palliatif aux Transats annulés du printemps. « Elle va nous offrir un résumé de ce que l’on rencontrera sur le Vendée Globe » décrit Thomas. « On devrait affronter tous les types de vent, toutes les allures, tous les états de mer, avec le froid polaire en sus. Le détroit du Danemark, entre Islande et Groenland, conjugue à lui seul de nombreuses difficultés de navigation, avec l’influence des hautes pressions qui sommeillent sur le Groenland et qui font circuler sur l’Atlantique Nord un air froid et vif, qui accélère avec les reliefs. Un courant froid descend du Groenland et vient confronter un courant chaud dans l’ouest de l’Islande. La mer s’y creuse. Ce sera une belle préparation au tour du monde. » Si le segment Açorien de la course est plus familier aux coureurs de la Classe Imoca, c’est travers au cheminement des dépressions venues de Terre Neuve qu’il leur faudra rejoindre la marque de passage placée par l’organisation. « On n’avancera pas avec les systèmes comme lors d’une course transatlantique d’Est en Ouest et à contrario. » poursuit Thomas. « On va les couper au lieu de les chevaucher. Cette partie va requérir une concentration de tous les instants pour être en phase avec les nombreuses variations du vent. Ambiance Figaro en quelque sorte ! »

Comme pour l’ensemble des 22 coureurs solitaires engagés dans la Vendée Arctique, Thomas va se prêter complaisamment aux restrictions et mesures sanitaires mises en place par l’organisation, test Covid, confinement, distanciation, hygiène maximum. Il se rendra la veille du départ, vendredi 3 juillet sur la zone « historique » de départ du Vendée Globe devant les Sables d’Olonne et débarquera ses équipiers justes avant le coup de canon. D’ici là, place à la récupération avec peut-être une dernière petite sortie de réglage devant Lorient…

Atout Soleil, un mécénat territorialisé face à la crise sanitaire

L’opération de mécénat Atout Soleil de l’association GPMA (Groupement Prévoyance Maladie Accident) et de l’assureur Generali, lancée en 2007, qui soutient des associations aux projets innovants en faveur d’un public fragilisé se réinvente. Naturellement, au regard du contexte sanitaire actuel, Atout Soleil a décidé de valoriser et de soutenir des associations locales qui accompagnent les personnes fragiles face au COVID-19 sur les territoires de Lyon, Amiens et Nantes. Les mardis solidaires d’Atout Soleil sont lancés. 5 associations par ville, en cours d’identification grâce à l’appui et la force du maillage territorial des réseaux commerciaux de Generali, le partenaire assureur historique de GPMA, seront récompensées et recevront un prix de 5 000 euros début décembre 2020 un mardi !

D’autre part, GPMA envoie actuellement des kits sanitaires aux personnes vulnérables, les personnes âgées, malades ou fragiles en prenant appui sur les réseaux commerciaux Generali. Ces envois sont également prévus pour les lauréats d’Atout Soleil de 2017, 2018 et 2019 ainsi que pour les partenaires associatifs récurrents de GPMA (la CAMI sport et cancer, les Blouses Roses, l’Envol…).

Entretien avec Jean-Marc Darras, Secrétaire GPMA et à l’origine d’Atout Soleil…

  1. Atout Soleil se réinvente, pourquoi ?
Cela fait 42 ans que je suis dans le monde professionnel et jamais je n’avais vécu un choc aussi violent que cette crise sanitaire. Il était donc évident pour GPMA de réinventer Atout Soleil et de s’adapter au contexte qui va engendrer une profonde crise économique. Il nous a paru important d’ajouter encore plus de proximité à Atout Soleil en créant les mardis solidaires, des événements locaux proches du réseau de notre partenaire Generali. Notre soutien, ces dernières semaines, à Trip Bike Café, la distribution gratuite de petits déjeuners aux soignants, nous a convaincus de mettre en avant des entités œuvrant pour les personnes fragiles face au Covid-19.
  1. Comment allez-vous aider les associations et comment identifiez-vous leurs initiatives dans la lutte contre le coronavirus ?
Les financements publics pour les associations ne sont pas extensibles. Cela fait partie du rôle de GPMA d’aider ces associations. Dans le contexte actuel qui fragilise encore plus ces associations, il nous a paru essentiel d’être encore plus présents localement. Nous allons distribuer 75 000 euros à 15 associations situées à Amiens, Nantes et Lyon. 5 000 euros par association, ce n’est pas neutre et cela peut beaucoup les aider. L’idée est de mettre en avant des projets peu médiatisés afin de les valoriser et de les soutenir sur le terrain. Les mardis solidaires vont également renforcer les liens entre associations, l’une des marques de fabrique d’Atout Soleil.
  1. Quel est l’accueil de votre opération de distribution de kits sanitaires ?
L’opération débute juste. Nous sommes partis pour distribuer 23 000 kits, des sacoches avec quatre masques et du gel. Nous avons déjà annoncé la distribution de ces kits aux lauréats Atout Soleil 2017, 2018 et 2019 et les retours sont très positifs. Les associations nous disent que c’est concret, pratique, utile et nécessaire. Le réseau salarié de Generali va dès maintenant distribuer, en local, ces kits à des personnes vulnérables qui les entourent et je pense vraiment que cette approche pragmatique fera des heureux. C’est le sens de notre démarche.
  1.  Quel est le bilan général d’Atout Soleil depuis 13 ans ?
En 13 ans, nous avons versé 1,9 millions d’euros de dotation aux associations. 178 ont été récompensées. Je retiens comme bilan la force du collectif générée par Atout Soleil, l’énergie des personnes qui animent les associations, la variété des initiatives. Beaucoup d’associations lauréates existent encore aujourd’hui et je crois pouvoir dire que nous avons été un bon « booster » et que nous avons permis à certaines de s’inscrire dans la durée. Atout Soleil a réussi à évoluer avec son temps sur des thématiques différentes selon les périodes. Je retiens enfin l’implication forte de nos réseaux qui nous a permis d’identifier les associations et de les soutenir. Sans ces réseaux, sans des parrains qui font corps avec les associations quotidiennement, Atout Soleil n’existerait pas.
  1. La forme initiale d’Atout Soleil à savoir aider des associations qui opèrent pour des publics fragilisés comme l’aide à la parentalité en 2019, sera-t-elle reconduite en 2021 ?
C’est un peu trop tôt pour le dire. Le covid-19 a bouleversé beaucoup de concepts. Nous tirerons le bilan des Mardis Solidaires et nous prendrons une décision. Atout Soleil est ancré dans nos réseaux. Cela sera à notre Conseil d’Administration et à mon successeur de prendre cette décision.
  1. Vous partez à la retraite, Thierry Gaudeaux vous remplacera très prochainement. Quel est votre meilleur souvenir « solidaire GPMA » ?
C’est un souvenir pluriel. A l’issue de chaque soirée Atout Soleil qui récompense les lauréats, je ressors avec de l’énergie pour l’année. Le dynamisme de chaque association procure en moi beaucoup d’émotions. Elles sont des exemples de motivation, d’abnégation, d’implication. Je continuerai pendant ma retraite à m’engager.

Il a dit :
Thierry Gaudeaux : « Je suis fier de prendre la succession de Jean-Marc Darras qui a insufflé dans toutes les actions menées par l’association GPMA un vif élan solidaire. Atout Soleil est une opération de mécénat originale, à l’image de GPMA et de son partenaire Generali. Les mardis solidaires d’Atout Soleil apportent une réponse locale et pragmatique aux besoins sanitaires et sociaux spécifiques liés au coronavirus. Je souhaite m’inscrire dans l’état d’esprit pionnier d’Atout Soleil et continuer à soutenir concrètement les associations qui accompagnent les personnes fragilisées. »

Justine Mettraux : des tours du monde plein la tête

METTRAUX Justine

Multiplier les expériences, que ce soit en équipage ou en solo, au large ou sur des formats de course plus côtiers, sur un support ou bien un autre, est assurément l’un des plus sûrs moyens de progresser. Cela, Justine Mettraux l’a bien compris, et depuis longtemps. La Suissesse, qui sillonne les plans d’eau et n’a de cesse d’étoffer discrètement mais sûrement son palmarès depuis plusieurs années, trace sa route avec détermination. Enjeux, objectifs, risques, moyens, compétences à mettre en œuvre, responsabilités : la navigatrice a conscience de chacun des aspects d’un projet performant. Elle ne manque pas d’ambitions, et encore moins une opportunité lorsqu’elle se présente pour avancer et élever son niveau de jeu. Dans son collimateur : des courses prestigieuses telles que le Vendée Globe ou The Ocean Race, rien de moins. 

La voile, une histoire de famille chez les Mettraux ? Vrai, et on l’a souvent répété. « Mes parents avaient un voilier qui s’est agrandi au fur et à mesure des naissances de mes frères et sœurs. Nous faisions de la voile en famille sur le Léman et des croisières sur le lac ou à l’étranger pendant les vacances », relate Justine, deuxième d’une fratrie de cinq. « C’est une activité et une passion que l’on partage, et cela génère un vrai soutien entre nous. Malgré tout, chacun suit son propre chemin », ajoute la Suissesse pour qui la participation à un camp de voile en mer dans le sud de la France mis en place par l’association Jeunesse 2000 à l’âge de 16 ans a profondément bousculé les choses. Depuis, Tour de France à la Voile (en 2008 puis en 2010), Bol d’Or (remporté en 2010 à bord du D35 Lady Cat au côté de Dona Bertarelli), Mini Transat (bouclée en 2e position en 2013 chez les bateaux de Série), Volvo Ocean Race (en 2014-2015 avec Team SCA puis en 2017-2018 avec Dongfeng Race Team), Transat Jacques Vabre (terminée au pied du podium en Class40 en 2017 avec Bertrand Delesne) ou encore Solitaire du Figaro (marquée par une remarquable 7e place en 2017) font partie de ces événements incontournables de la planète voile auxquels elle a pris part, et lors desquels elle a démontré à la fois son sens marin et son sens de la régate.

Rien de mieux que l’intensité d’un tour du monde

« J’ai toujours saisi les différentes occasions qui s’offraient à moi car je pense qu’il est important de ne pas se cantonner à une seule chose, et qu’il est enrichissant de varier les mondes », souligne Justine qui apprécie tout autant le solitaire que l’équipage. « J’ai la chance de pouvoir jouer sur les deux tableaux. L’un permet d’être très complet tandis que l’autre offre la possibilité de progresser très rapidement et de passer énormément de temps sur l’eau », assure la jeune femme de 33 ans qui rêve à la fois de Vendée Globe après quatre saisons réalisées au plus haut-niveau sur le circuit des Figaro Bénéteau, mais aussi de The Ocean Race. « Mes deux premières expériences sur la Volvo Ocean Race ont été exceptionnelles. Courir autour du monde avec escales, c’est une aventure intense, mais surtout unique. Maintenant que j’ai mis un pied dedans et vu ce que c’était, je n’ai qu’une envie : y retourner ! », commente Justine qui affiche la volonté de s’aligner au départ de la prochaine édition programmée en 2021-2022, mixant monotypes VO65 et IMOCA 60 à foils. « J’ai, jusqu’alors, très peu navigué en IMOCA. Naviguer sur ce type de bateau, foiler qui plus est, m’intéresse naturellement », avoue la skipper qui espère participer à la prochaine édition sans pour autant d’ici là déserter les plans d’eau, loin s’en faut.

La mixité, encore un sujet ?

Pour preuve, depuis plusieurs semaines déjà, elle s’entraîne en Class40 avec aux côtés de ses compatriotes Valentin Gautier et Simon Koster, à bord de Banque du Léman. Leur objectif : faire tomber le prestigieux record du Tour des îles Britanniques (1 800 milles) en 40 pieds détenu, depuis 2018, par Phil Sharp en 8 jours, 4 heures, 15 minutes et 49 secondes. « Nous nous préparons au mieux pour ce challenge, en multipliant notamment les entraînements sur des parcours assez longs, avec plusieurs nuits en mer », avance Justine particulièrement motivée par ce projet 100 % suisse dont la période de stand-by débutera mi-juillet. « Pour moi, le but reste toujours le même : passer un maximum de temps sur l’eau. Avec Valentin et Simon, nous allons avoir les moyens de faire les choses bien. Ils sont sérieux dans leur préparation et leurs objectifs et de mon côté, je sais qu’on a perpétuellement des choses à apprendre des gens et des situations », termine Justine Mettraux.

La Fondation Belem annule les navigations du Belem en 2020

En raison de la crise sanitaire, la Fondation Belem a décidé d’annuler sa saison 2020. Le Belem restera donc à quai et reprendra la mer en 2021. Les navigations 2020 proposées aux nombreux passionnés sont reportées en 2021. Le Belem sera à nouveau ouvert aux visiteurs en Méditerranée en octobre 2020.

  1. Pourquoi avoir pris une telle décision ?

Le Belem est un navire-école civil dont le projet est construit sur le « vivre ensemble », la rencontre, la solidarité à bord. Nous embarquons sur une même navigation jusqu’à 48 navigants en même temps qui participent collectivement aux manœuvres. Il faut du monde à bord pour manœuvrer en équipage : cela est contraire aux mesures barrières.. Une étude sur les conditions de mise en place d’un protocole sanitaire a montré que l’organisation des séjours et la configuration du Belem, à savoir des bannettes très rapprochées, des sanitaires exigus, la partage d’une vie communautaire sur plusieurs jours, une salle à manger commune organisée autour d’une grande table unique et centrale ne permettent pas de respecter les mesures de distanciation sociale imposées par la gouvernement… Notre conseil d’administration qui tient à protéger les hommes et participer à la lutte contre la pandémie, n’a pas eu d’autre choix que de décider, à regrets, de tout annuler. Nous proposons aux navigants de l’année de reporter leur embarquement en 2021 : ils seront prioritaires et découvrirons le programme 2021 en avant-première. Ceux qui ne pourront pas embarquer en 2021 seront remboursés. Nous ne pouvions prendre le risque d’une contamination au Covid-19 à bord du Belem. Cela exigerait une mise en quarantaine du  voilier en mer.

  1. Quelles sont les conséquences de cette annulation sur la Fondation Belem ?

Elles sont importantes sur le plan économique et social car la Fondation Belem ne générera pas de chiffres d’affaire en 2020 et peu de marins embarqueront. Nous vivons grâce aux navigations, aux visites, aux affrètements privés du Belem. Dans ce contexte particulier, nous bénéficions du soutien sans faille des Caisses d’Epargne, notre mécène historique. Je tiens à les remercier vivement. Hormis nos marins titulaires, chefs-mécaniciens et maîtres d’équipage qui se relaient à bord, les autres membres d’équipage n’embarqueront malheureusement pas à bord du Belem en 2020. Les saisonniers pourront embarquer sur d’autres navires marchands.

  1. Quelles sont vos perspectives ?

Nous allons repartir de plus belle en 2021. Nous restons optimistes. Nous sommes déjà en train de réfléchir à un beau programme de navigation pour l’année prochaine. Le Belem sera rutilant car il a bénéficié d’un entretien sans précédent au port ces dernières semaines. Nous avons également proposé à nos passionnés de naviguer avec les mots en lançant un grand concours de nouvelles, présidé par Yann Queffélec. Nous imaginons enfin rouvrir le musée à l’automne en Méditerranée dans le port qui accueillera le trois-mâts pour hiverner.

Pierre Le Roy à l’assaut de la Mini Transat 2021

Pierre LE ROY / Série 925

Le navigateur lillois Pierre Le Roy, 35 ans, cinquième de la Mini Transat 2019 en voilier de série, a décidé de construire un prototype de 6m50 en vue de la Mini Transat 2021, traversée de l’Atlantique en solitaire.
Pierre Le Roy, très régulier ces dernières années sur le circuit Mini, a pour objectif de boucler cette deuxième Transat en compétition parmi les meilleurs et se donne tous les moyens pour parfaire ce souhait sportif. Un plan signé David Raison est actuellement en cours de conception et devrait être livré en octobre. Le marin nordiste enchaînera ensuite les navigations afin d’être prêt pour le grand départ de la Mini Transat, Les Sables d’Olonne – Guadeloupe en passant par La Palma aux Canaries, à partir de fin septembre 2021. Pierre est actuellement à la recherche d’un budget de fonctionnement.

« J’avais très envie suite à ma cinquième place en voilier de série en 2019 sur la Mini Transat de repartir » indique Pierre, météorologue de formation. « Grâce à un investisseur, j’ai décidé de construire un prototype. Cela sera un voilier à étrave ronde, un scow imaginé par David Raison. David est l’architecte en vogue de la classe Mini. Il a notamment dessiné le Maximum, voilier qui a remporté les deux dernières Mini Transat dans la catégorie des protos. La coque de mon futur voilier est en construction à Sète au chantier Tocatec. Il sera ensuite assemblé à Lorient. C’est une évolution du Maximum avec des ajustements au niveau du gréement et des appendices. Avec mon expérience engrangée en voilier de série, je pense que je vais passer un palier sportif en 2021 et que je vais pouvoir me présenter au départ de la Mini 2021 parmi les prétendants au podium. J’ai hâte de mettre à l’eau mon voilier dès la fin d’année et de débuter des navigations en entraînement à Lorient et en compétition. J’ai donc le budget pour construire mais je suis actuellement à la recherche de partenaires pour faire fonctionner mon défi. C’est une belle opportunité de visibilité. »

Météorologue de formation

Pierre Le Roy a appris la voile du côté de Saint-Malo alors qu’il était enfant et qu’il résidait avec ses parents en région parisienne. « J’ai fait beaucoup d’optimist et de catamaran en école de voile pour le plaisir. J’ai rapidement adoré être sur l’eau sur un bateau. » Il a ensuite côtoyé l’école des Glénan et a fini par devenir moniteur de voile. Parti en Australie pour ses études, c’est à cette occasion qu’il découvre véritablement la régate et la course au large. Diplôme d’ingénieur des travaux de la météorologie en poche, il exerce à Lille et navigue du côté de la cité du corsaire Jean Bart, Dunkerque, avec l’équipage bien connu et chevronné mené par Philippe Bourgeois. Il fait alors ses classes au large au fil des courses de l’UNCL et du RORC. « Ces navigations avec Philippe Bourgeois et son équipage, la lecture d’un article dans un magazine sur la multiplicité des profils s’engageant en Mini 6.50 vont me convaincre de me lancer dans le grand bain. Je me faisais une montagne de la course en solitaire et du circuit Mini mais j’ai compris que c’était possible pour moi et j’avais emmagasiné par mal d’expérience. » A force de travail, Pierre Le Roy monte sur le podium de la Mini en Mai 2019 (3ème), accumule les top 10 et réalise une belle performance sur la Mini 2019. Le navigateur – météorologue est maintenant à maturité pour appréhender une machine à la voile plus complexe, plus rapide et légitimement formuler des objectifs sportifs importants.

J Composites garde le cap !

Le mythique constructeur français des voiliers J, l’entreprise J Composites, a vécu, comme beaucoup, un arrêt de son activité pendant deux mois à cause de la crise sanitaire mondiale. Depuis fin avril, la production a repris aux Sables d’Olonne et les dirigeants de la marque restent positifs.

4 questions à Didier Le Moal, président directeur général de J Composites…

  1. Comment s’est déroulée la gestion de la crise pour J Composites ?
Nous avons dû suspendre l’activité de production pendant quelques semaines afin de mettre en place les mesures nécessaires à la protection du personnel. Nos salariés étaient au chômage partiel et nous avons opéré un redémarrage progressif rapidement. Malgré ce contexte, nous nous sommes organisés pour continuer à expédier les voiliers qui étaient terminés. Notre carnet de commande était satisfaisant avant le début de cette crise et nous n’avons eu à subir aucune annulation. Cela nous rassure dans la confiance que nous porte nos clients alors que dans le même temps tous les rendez-vous sportif et conviviaux ont été annulés notamment les J Sailing Days que nous voulions mettre en avant cette année comme un grand rendez-vous convivial pour nos clients.
  1. Comment se passe la reprise ?
La reprise a été progressive et nous sommes maintenant à 100% de notre effectif. Nous avons adapté les processus de production de nos voiliers aux mesures « barrières ». Nous avons la chance de travailler dans un très grand bâtiment ce qui nous permet d’appliquer une distanciation facilement. Les postes de travail sont éloignés les uns des autres. Les temps de production sont légèrement plus longs puisque nous avons fait le choix de limiter la présence à l’intérieur des voiliers à un opérateur à la fois. Nous faisons notre maximum pour satisfaire nos clients qui ont des commandes en cours et qui veulent profiter de l’été en mer sur nos voiliers.
  1. Les passionnés de croisière vont-ils encore acheter des voiliers suite à cette crise sanitaire qui pourrait engendrer une profonde crise économique ?
C’est une bonne question. Nous n’avons pas totalement la réponse. Pendant le confinement, nous n’avons évidemment pas pris le volume habituel de commandes. Par contre, depuis qu’il est de nouveau possible de naviguer, le marché est en train reprendre. Les clients qui avaient un projet d’achat ne le reporte pas et je pense qu’ils ont encore plus soif de liberté. Quoi de mieux qu’un J pour naviguer en famille et profiter des grands espaces ! La polyvalence reconnue de nos voiliers se prête tout particulièrement à l’exercice. Le programme d’utilisation très large peut contenter notamment les régatiers qui sont en manque de sensations faute d’épreuves sportives en leur permettant de profiter d’un weekend en famille allant d’un point à un autre de façon rapide, sûre et dans le confort. Les J ouvrent le champ des possibles ! Soyons positifs !
  1. Alors que le 50ème J/99 sort du chantier, quels sont les nouveautés à venir chez J ?
Il est encore trop tôt pour parler d’un nouveau bateau. Nous sommes néanmoins constamment à l’étude de nouveaux modèles. La crise a redistribué les cartes à tous les niveaux. Nous voulons surtout accueillir beaucoup plus nos clients aux Sables d’Olonne qu’auparavant en leur proposant des parcours privilégiés afin de réaliser un essai, ou encore visiter notre chantier en toute sécurité. Ils auront également la possibilité de s’adresser à nos distributeurs largement présents dans le monde. Nous souhaitons vraiment leur proposer des prestations personnalisées, des essais de nos voiliers à la carte car nous ne savons pas encore comment les salons d’automne se dérouleront. Nous accélérons aussi la poursuivre de notre révolution numérique. Un partenariat avec Virtual Regatta propulse le J/70 comme le voilier phare de la version inshore du jeu. Une visite virtuelle du J/99 en 3D est aussi disponible sur notre site internet…

Perrine Laffont, de retour à l’entraînement

La championne ariégeoise, Perrine Laffont, numéro 1 mondial de ski de bosses, a repris l’entraînement avec l’équipe de France et se prépare pour sa prochaine saison dont le point d’orgue sera le Championnat du Monde qui se déroulera en Chine en février 2021 sur le même spot que les Jeux Olympiques 2022.

C’est dans longtemps mais Perrine Laffont a déjà dans le collimateur sa prochaine saison qui se tiendra à partir de novembre. La skieuse a l’habitude et doit toujours composer avec des compétitions qui se jouent en moins de 5 mois puis une longue période de préparation où il faut garder la motivation, maintenir le cap et trouver de nouveaux objectifs sportifs et techniques.

« Le confinement est tombé pour moi à la fin de la Coupe du Monde » indique la championne Olympique. « Avril et mai sont toujours pour moi des mois creux ou je me régénère. J’étais donc à la maison au repos et je dois dire que cela m’a fait du bien malgré le contexte étrange et exceptionnel. Je n’ai pas arrêté de me dire que j’étais une privilégiée de pratiquer ma passion comme je le souhaite et qu’elle est même devenue mon métier. J’ai pris du recul en pensant à tous ces français souffrants et aidants les autres. J’ai aussi répondu à pas mal de sollicitations en faisant profiter le public de nombreux exercices physiques en intérieur. »

Depuis trois semaines, Perrine est désormais de retour aux affaires et s’est peu à peu déconfinée respectant avec beaucoup de précaution les fameux gestes barrières et portant le masque le plus régulièrement possible. « La première semaine, j’ai travaillé à la maison en reprenant des sessions sportives assez intenses. La deuxième semaine, je me suis entraînée avec des amis tout en potassant mes études. Et depuis quelques jours, je suis à nouveau avec mes camarades de l’Equipe de France et mes coachs. Nous sommes en Ardèche. Nous travaillons le haut et le bas du corps. Nous effectuons des travaux d’équilibre afin de consolider nos muscles en profondeur et les articulations. » Puis à partir du 9 juin, l’équipe, dirigée par Ludovic Didier, prendra le chemin de Val d’Isére pour reprendre le goût de la glisse sur les skis. « Nous allons rester un mois à Val d’Isére. Nous n’irons pas cette année en Australie. J’ai hâte ! L’objectif est d’axer les séances sur les sauts car je veux tenter d’ajouter un grab à ma panoplie » conclut la sportive pyrénéenne.

Solidaires En Peloton – ARSEP à l’eau !

default

Le Multi50 Solidaires En Peloton – ARSEP a été mis à l’eau ce jour à Saint-Malo. 

Thibaut Vauchel-Camus et son équipe vont débuter des navigations techniques dès la semaine prochaine afin de se préparer pour leur saison de navigations. « Nous avons réuni tous les éléments pour remettre à l’eau notre beau trimaran bleu » déclare le navigateur. « Nous allons pouvoir re-naviguer dans le respect du plan de déconfinement la semaine prochaine puisque nous sommes des professionnels de la mer et que nous devons naviguer pour exercer notre métier. Nous attendons le protocole adapté par la préfecture maritime. L’idée est de respecter la distanciation nécessaire à bord et de partir et revenir au même port, en l’occurrence Saint-Malo pour nous. Ces sessions vont nous permettre de parfaire notre préparation pour les courses à venir et nos opérations de relations publiques, avec notamment le SEPtour. Nous espérons aller à la rencontre de nos partenaires et des patients atteints de la Sclérose En Plaques dès le mois de juin et participer aux compétitions, si possible, à partir de juillet. »

Le trimaran Solidaires En Peloton – ARSEP n’a pas reçu de modifications importantes cet hiver : « Nous avons tout contrôlé et avons fait la chasse au poids » conclut Thibaut.

Le voilier Advens for Cybersecurity change de nom et devient LinkedOut !

A quelques jours de la remise à l’eau de son monocoque de 60 pieds IMOCA, Advens – partenaire principal du navigateur nordiste Thomas Ruyant et 1er pure player français de la cybersécurité – annonce son choix d’offrir le nom et la visibilité de son bateau à LinkedOut, le réseau de ceux qui n’en ont pas.

La volonté à travers cet acte fondateur ?
Faire de l’inclusion des personnes isolées et en grande précarité une préoccupation centrale de notre société et inviter le grand public, les entreprises et les associations à participer à « la course au changement » !

La mise à l’eau de LinkedOut est programmée pour la mi-mai.

Alexandre Fayeulle, Président et Fondateur d’Advens : 
« Je suis très heureux d’offrir ce bateau de très haute performance, l’un des monocoques les plus rapides au monde, à ceux qui n’ont plus rien et que la société a laissé de côté.
Je suis également très heureux d’offrir la puissance médiatique et mobilisatrice du Vendée Globe à LinkedOut pour accélérer le développement de leur modèle et la notoriété de leur marque, dans lesquels je crois beaucoup pour compléter le travail formidable de ceux qui agissent déjà sur le terrain, et ainsi permettre à l’inclusion sociale un changement d’échelle en France.

C’est un choix que nous avons fait cet hiver, alors que 5 millions de français étaient déjà en situation d’isolement … La crise ne fait que renforcer l’urgence de la situation et nous offre l’opportunité d’opérer un vrai changement pour construire une société plus fraternelle et plus solidaire, et dans laquelle l’entreprise doit jouer un rôle majeur.

Enfin, ce choix s’inscrit complètement dans l’ADN d’Advens et illustre de la meilleure des manières notre vision entrepreneuriale : l’entreprise doit prendre sa part dans la résolution des urgences sociales et environnementales et s’engager pour le bien commun. J’invite d’ailleurs tout particulièrement les entreprises à nous rejoindre pour prendre part à cette course au changement. Les choix que nous faisons et le sens que nous donnons à nos activités, à notre raison d’être et à nos engagements conditionnent de plus en plus l’engagement de nos collaborateurs et clients, actuels et futurs … L’entreprise, au service des Hommes et de la Planète, et non l’inverse, est une des solutions au changement ! »

Thomas Ruyant, skipper du voilier LinkedOut : 
« Donner du sens à la performance sportive et technologique a toujours été pour moi important. J’avais déjà vécu une grande aventure avec Le Souffle du Nord et Le Projet Imagine sur mon dernier Tour du Monde. Je suis très heureux de continuer, avec mon équipe, à apporter ma pierre à l’édifice sociétal. LinkedOut a une action très concrète, facile à comprendre, a déjà démontré son efficacité en remettant des personnes en précarité dans la vie professionnelle grâce à une simple action de partage de CV. Ma participation aux évènements médiatiques de la course au large, dont le prochain Vendée Globe, va permettre de donner un plus grand écho à l’action de LinkedOut auprès du grand public, et ainsi accélérer son développement et aider à réinsérer dans la société un plus grand nombre de personnes isolées…

Tout en me concentrant fortement sur mon objectif principal qui est la performance, tout en continuant à porter les valeurs communes que j’ai avec Advens, je suis ravi désormais de porter haut les couleurs de LinkedOut. Dans le contexte exceptionnel engendré par le COVID-19, la nécessité d’agir pour venir en aide aux personnes en précarité est d’autant plus urgente. »

Jean-Marc Potdevin, Fondateur de LinkedOut, Président de l’association Entourage :
« A travers ce cadeau inédit pour LinkedOut, grâce à Advens et son voilier de haute-technologie et Thomas Ruyant, nous allons pouvoir toucher et sensibiliser un très grand nombre de personnes autour de la cause pour laquelle nous nous battons chaque jour !

LinkedOut, c’est ce projet fou lancé en 2019 qui croit dans la mobilisation des citoyens pour viraliser les CV de personnes exclues, et dans l’engagement des entreprises pour les recruter et employer durablement. Grâce à dispositif, Miah a été embauché chez un fleuriste, Laith recruté comme agent d’accueil… 

Le Vendée Globe a ce potentiel de rêve et de mobilisation de chacun pour préparer un « monde d’après » inclusif et fraternel. Nous allons ainsi pouvoir accélérer l’inclusion sociale et professionnelle en mobilisant le plus grand nombre : associations d’insertion qui agissent déjà sur le terrain, entreprises et collaborateurs qui souhaitent s’engager, volontaires prêts à agir, personnes en précarité isolées qui n’osent pas demander de l’aide… Notre ambition est de sensibiliser le plus grand nombre, faire de l’inclusion une préoccupation centrale de notre société et de poursuivre le développement de notre modèle pour toucher plusieurs milliers de personnes exclues d’ici fin 2022.
La crise sanitaire et sociale a accentué les fragilités, mais la crise a aussi mis en valeur un formidable élan de solidarité. Parce que personne ne doit être laissé en dehors du jeu collectif, le Vendée Globe est une chance phénoménale pour que LinkedOut change d’échelle et permette aux plus précaires de jouer un rôle dans la société, par le travail. Pour que l’exclusion ne soit plus un fléau, lançons nous tous ensemble dans la course au changement ! »

Les femmes du Belem

Le Belem n’est pas qu’un voilier au masculin. De nombreuses femmes écrivent son histoire en mer ou à terre. Elles le font naviguer, elles travaillent pour la Fondation Belem, elles sont passionnées, elles écrivent, elles peignent le Belem… Témoignages…

Sarah Bourgoin, 43 ans, navigante multi récidiviste, bénévole : « Mon premier souvenir Belem remonte à l’émission Thalassa un vendredi soir, alors que j’étais petite. De plus, mon père sonorisait l’Armada de Rouen. C’était l’occasion pour moi de voir le Belem ! J’ai le souvenir aussi de ma première navigation bretonne en voilier habitable et d’avoir rencontré en mer le Belem, une coïncidence. Quand j’ai commencé à avoir mes premiers salaires, je me suis demandé ce qu’il était devenu et j’ai appris que l’on pouvait embarquer pour des journées de navigation. En 2005, je réalisais ma première navigation à bord en Manche. Cela a été une révélation, un bonheur absolu ! En 2006, mes consœurs et confrères de travail m’offraient un nouvel embarquement. J’en parlais tout le temps. Ils n’ont pas longtemps réfléchi avant de me faire ce cadeau. Depuis, j’en suis à 12 séjours, soit environ 50 jours à bord. J’ai un attachement viscéral à ce bateau, une espèce même de sentiment de propriété. Les années où je ne peux pas naviguer, je viens tout de même à sa rencontre afin d’aider la Fondation pour les visites publiques et j’ai tissé de vrais liens d’amitié avec beaucoup de passionnés du Belem comme moi. »

Virginie Hinet, 36 ans, chargée de communication à la Fondation Belem : « Je suis rouennaise ! Quand j’étais petite, j’allais à l’Armada et j’apercevais le Belem. Mon grand-père, marin, avait aussi une maquette du Belem dans son salon. Je suis arrivée à la Fondation Belem en 2011. Très vite, j’ai été emportée par la vague « Belem ». J’ai la chance de ne pas faire la communication pour des yaourts (même s’il n’y aucun mal à le faire !) mais pour un voilier vivant à l’histoire incroyable que nous continuons d’écrire avec la fondation Belem. C’est très gratifiant. J’ai le souvenir de ma première navigation en 2012. Elle m’avait galvanisée. Tu saisis alors l’engouement constant de tous auprès du Belem. La venue du Belem à Venise en 2014 a été également un événement marquant professionnellement parlant et plus ! Son passage lors des Jeux Olympiques de Londres en 2012 a été enfin un très bon souvenir. »

Monia Kherroub, 43 ans, chargée de clientèle à la Fondation Belem : « Le Belem est arrivé à moi par hasard. Je ne le connaissais pas. Je travaillais à la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne et j’ai répondu à l’offre d’un poste de remplacement à la Fondation Belem. Depuis 2001, je suis chargée de clientèle à la Fondation. J’aime beaucoup le contact avec nos clients – navigants, j’aime les rassurer, les aider à s’organiser avant un séjour de navigation. Le Belem est en quelque sorte devenu un partenaire au fil des années. Nous sommes aux petits soins ! Je n’ai pas le pied marin. J’ai tout de même embarqué en 2012 à bord. J’ai été malade mais j’en garde un bon souvenir lié à l’ambiance, à la vie avec l’équipage. Le Belem, c’est beaucoup d’émotions. »

Manon Allender, 29 ans, héroïne du dernier film – documentaire dédié au Belem : « Le Belem a été une vraie rencontre pour moi. J’avais un peu de stress avant d’embarquer à bord pour le film de la Fondation Belem. Je me suis tout de suite sentie très bien à bord. Pendant une semaine, j’étais hors du temps. Le Belem et l’ambiance qui l’entoure m’ont sortie de mon rythme de vie habituel. C’est comme si on appuyait sur pause quand on embarque. Nous sommes juste bien au bon endroit, au bon moment, connectés à la mer. Alors que je ne suis pas comme ça dans ma vie de tous les jours, j’ai aimé ne rien faire, être assise et contempler… Et puis, on est tous égaux à bord du Belem. Il n’y a pas de jugement. Enfin, la vie sans réseau téléphonique, cela fait du bien, c’est une liberté. »

Christelle de Larauze, 52 ans, déléguée générale de la Fondation Belem : « J’ai entendu parler du Belem pour la première fois en 1991. Je travaillais alors à la Caisse d’Epargne Ile-de-France Paris. Ensuite, je me suis occupée du mécénat de la Fondation Belem pour le compte des Caisses d’Epargne. Le navire a été longtemps plus un concept qu’une réalité. En 2002, je le vois pour la première fois. J’avais aidé la Fondation Belem au montage d’un pc presse à Paris alors que le Belem s’était rendu en Martinique pour le centenaire de l’éruption de la montagne Pelée. En 2008, je suis détachée quelques temps à la Fondation Belem afin d’accompagner la participation du trois-mâts au 400ème anniversaire de la création de la ville de Québec. J’ai le souvenir d’avoir appris à le connaître à cette époque. Je me suis rendu compte de l’engouement populaire qu’il suscitait, de l’émotion qu’il créait à la Rochelle lors du départ de sa transat puis à Montréal et Québec où j’ai découvert la vie à bord, l’équipage… Il faut dire que la descente du Saint-Laurent de nuit entre Montréal et Québec restera d’anthologie. Depuis ces moments forts, j’ai toujours voulu revenir à la Fondation Belem. En 2012, on me propose le poste de déléguée générale, je fonce ! C’était une évidence pour moi. Depuis, je vis une expérience professionnelle riche et très variée. C’est le job de ma vie ! Si j’ai un souvenir à mettre en avant, c’est l’entrée du Belem dans l’arsenal de Venise et son arrivée dans la sérénissime, une énorme émotion partagée avec les orphelins de la Fondation Cini qui avaient navigué auparavant sur notre magnifique navire. » 

Manon Letribot, 32 ans, cuisinière à bord du Belem : « Il y a 7 ans, j’ai atterri avec mon conjoint, Bernard, à Nantes. En découvrant la ville, j’ai découvert le Belem. Nous nous étions dit que de travailler à bord du Belem devait être génial. Quelques années après, nous avons envoyé notre candidature.  Et nous avons été recrutés ! De mon côté, je suis cuisinière à bord et Bernard est matelot polyvalent. J’ai aussi mon certificat de matelot de pont et de cuisinière de navire. Ce que j’aime avec le Belem, c’est son aura, l’amour que de nombreux passionnés ont pour ce trois-mâts historique. Nos arrivées ou nos départs des escales sont toujours des moments forts tant il y a du monde ! J’aime aussi l’esprit d’équipe. Je travaille avec des personnes gentilles et bienveillantes malgré la promiscuité constante. L’équipage est très proche à terre et en mer. »

Manon Muret, 27 ans, Matelot à bord du Belem : « J’ai entendu parler du Belem toute mon enfance sans jamais le visiter. Je l’ai aperçu sur l’eau en 2015. Son élégance m’a marquée puis son histoire. C’est tout de même un bateau qui a eu une vie incroyable à différentes époques. J’ai embarqué en tant que matelot à bord du Belem en avril 2019. J’aime beaucoup le rapport que nous avons avec les stagiaires. Il est très pédagogique dans les deux sens. Pendant mes deux mois à bord, je suis à 300%, le rythme est épuisant. Nous enchaînons les tâches : la barre, la ronde, la veille et les manœuvres des voiles. J’ai adoré l’année dernière notre navigation entre Rouen et le Danemark avec les gazelles de La Poste. J’ai le souvenir de belles heures de navigation toutes voiles dehors, grosse houle à l’appui ! Les conditions avaient été extraordinaires. »

Marie Détrée Hourrière, peintre officiel de la marine : « Mon père, Jean-François Hourrière, était un bon copain du commandant du Belem, Jean Randier. Il était ingénieur mécanicien dans la Marine Marchande et aimait beaucoup se mettre bénévolement au service du Belem. Lors du passage du Belem à Paris, j’avais 8 ans et je me vois encore jouer sur le pont du Belem alors que mon papa s’affairait dans la salle des machines. Le Belem a, quelque part, bercé mon enfance alors que nous avions de forts liens familiaux avec la famille Randier. J’ai retrouvé le Belem longtemps après, alors que j’étais devenue peintre de la Marine et que la Fondation a commandé un livre pour les 120 ans du Belem à l’éditeur Gallimard. J’ai le souvenir d’une formidable navigation de Saint-Malo, dont je suis originaire, à Roscoff. L’occasion pour moi de peindre le Belem et notamment d’imaginer un portrait du bosco José. J’ai refait aussi un portrait du bateau en remplacement d’un tableau perdu exposé sur le fronton de la dunette. J’ai beaucoup aimé cette navigation car elle a été la démonstration d’une joie commune d’être ensemble à bord d’un voilier au patrimoine très, très riche. Nous étions tous dans le même bain et très solidaires. »     

Sophie Ladame, 45 ans, dessinatrice, passionnée du Belem : « En 2004, j’ai été invitée à bord du Belem et assez vite, d’un commun accord avec la Fondation et l’équipage, j’ai eu le bonheur d’embarquer souvent afin de suivre l’équipage et faire des dessins. De 2004 à 2008, je pense être restée en mer à bord du Belem 4 mois. J’avais auparavant essayé d’être matelot pour le Belem mais cela n’avait pas marché. Il n’y avait pas à l’époque de vestiaire pour les femmes ! Lors de cette belle période aux côtés de l’équipage, j’avais vraiment un statut à part et je n’en garde que de bons souvenirs. Nous avions un respect mutuel et j’ai réalisé des dessins que je n’aurais pas pu faire sans l’aide de l’équipage. J’étais aux premières loges. Je me rappelle d’une journée assise sur la grande vergue alors que nous naviguions et le tonton qui m’appelait quand on virait. Je me rappelle également avoir été crispée tout en haut du Belem. Un gabier m’avait dit pour te détendre, met le ventre sur la vergue et laisse tes jambes et bras dans le vide, une recette qui avait marché ! » 

Stéphanie Blaise, 43 ans, directrice de la communication de la Caisse d’Epargne Normandie : « Le Belem est un outil extraordinaire de communication pour les Caisses d’Epargne. Je le connais, de mon côté, quasi depuis tout le temps car je suis normande et qu’il est toujours venu à l’Armada de Rouen. J’ai le souvenir de l’avoir vu pour la première fois lors de la première édition du plus grand rassemblement de voiliers de tradition à Rouen en 1989. C’est un bateau de légende qui procure beaucoup d’émotions. Le Belem est très lié à l’histoire des Caisses d’Epargne. Elles sont le mécène historique de la Fondation Belem. C’est grâce à elles que le Belem continue de naviguer aujourd’hui et j’en suis personnellement tres fière. Je ai retrouvé le trois-mâts l’année dernière à l’occasion de l’Armada, dans le cadre de mes fonctions. J’ai eu la chance de naviguer trois jours à son bord entre Dieppe et Le Havre en passant par l’île de Wight. J’avais vraiment l’impression d’être dans un film d’histoire, d’être une navigatrice d’antan… »

All Purpose en ordre de bataille

Les 7 voileries du groupe All Purpose ont, comme beaucoup, réduit ces dernières semaines leurs activités face à la crise sanitaire qui touche l’hexagone et la planète. Mais l’ambiance reste positive et les équipes des voileries basées à Carnac, Le Havre- Ouistreham, Saint-Mandrier, Brest-Roscoff, Saint-Malo et Concarneau ont hâte de revoir toute la communauté AP reprendre la mer et retrouver les joies de la navigation.

« Tout le monde va pouvoir renaviguer dans les mois qui viennent » déclare Fred Moreau, responsable commercial de la voilerie All Purpose à Carnac. « Nous échangeons avec nos clients afin qu’ils s’organisent pour cette reprise vélique et qu’ils aient les bonnes voiles dès leurs premières navigations. Nous passons beaucoup de temps à discuter avec eux, pour parler de leurs envies en matière de voiles, de leurs projets afin de pouvoir y répondre au mieux. Nous profitons également de ces semaines spéciales pour essayer d’anticiper ce que sera le monde de demain et réinventer le groupe avec les changements profonds qui s’opèrent. Notre bureau d’étude à Carnac fourmille de nouvelles idées. »

A Saint-Malo et à Carnac, une activité supplémentaire émerge : All Purpose a lancé la conception de masques. A Concarneau, Roscoff – Brest, Saint-Mandrier, Le Havre – Ouistreham, l’activité continue. « Les normands d’All Purpose sont peu impactés pour l’instant par la crise. Ils produisent d’ailleurs des voiles neuves. A Saint-Mandrier, l’arrêt du travail des loueurs et des professionnels de la mer a des conséquences. A Roscoff – Brest, l’équipe produit pour les chantiers. A Carnac, nous préparons les voiles d’Imoca en vue du prochain Vendée Globe et nous sortons de nos planchers de nouvelles conceptions, tout comme à Saint-Malo d’ailleurs » indique Fred. « Cette crise aura un impact fort sur nos modes de consommation et de pensée mais nous croyons qu’All Pupose a tous les atouts pour répondre aux nouvelles contraintes afin de permettre à tous de passer des bons moments en mer. »

Le Souffle du Nord propulse “Des Masques en Nord”

Solidarité contre pénurie – Une fantastique chaîne de solidarité en action !

Depuis deux semaines, l’association Le Souffle du Nord est au cœur de l’opération “Des Masques en Nord”, menée avec le CHU de Lille et l’entreprise textile Lemahieu pour équiper les soignants de la région d’un masque de protection individuel en tissu lavable et réutilisable. Consciente de l’urgence de la situation et pour faire face à l’ampleur des besoins, elle a très rapidement mis en place un projet innovant permettant de démultiplier la production dans le respect de sa logique solidaire et locale.Le Souffle du Nord s’est appuyé sur la dynamique de son réseau de bénévoles, d’entreprises, d’associations et sur sa capacité reconnue à fédérer pour mettre en place un dispositif qui mobilise toute une région. Aujourd’hui ce sont plus de 22 000 couturiers et couturières à domicile qui se sont portés volontaires, 200 bénévoles et près de 40 entreprises qui œuvrent ensemble dans un même projet solidaire. Ce sont ainsi autour de 200 000 masques en tissu lavables et réutilisables qui devraient être confectionnés sur toute la durée de l’opération grâce à ce modèle.

Le plus grand réseau de confection solidaire au monde

« A l’instar des entreprises nordistes du textile d’autrefois qui faisaient travailler de nombreuses couturières à domicile, nous avons décidé d’innover pour aider le CHU de Lille en constituant un réseau 100% bénévole de micro-ateliers à domicile » déclare Vindhya Saravane, coordinateur du projet pour Le Souffle du Nord.

« Ainsi nous répondons à un double enjeu dans cette situation de crise : démultiplier la production de masques tout en proposant à tous les acteurs de la région souhaitant agir de s’impliquer solidairement autour de ses personnels soignants. » ajoute-t-il.

Grâce à cette fantastique mobilisation, chaque jour ce sont 9 600 masques “prêts à assembler” qui sont acheminés aux couturier(e)s volontaires, partout autour de la métropole lilloise. Une très grande majorité de couturier(e)s à domicile bien sûr, mais aussi des entreprises comme Damart, Decathlon, l’Opéra de Lille, Jacquart, Le Colonel, et bien d’autres… qui ont mobilisé leurs salariés volontaires pour contribuer à cet élan citoyen.

« Ainsi, nous pouvons annoncer que notre premier objectif de livrer 60 000 masques financés par la Métropole Européenne de Lille (MEL) à destination du Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) de Lille sera atteint en fin de semaine », précise Vindhya.

Le projet ne s’arrête pas là. Le Souffle du Nord et l’ensemble des acteurs impliqués travaillent étroitement avec l’entreprise Lemahieu et le CHU de Lille pour augmenter les capacités de production de masques, mais aussi intégrer un autre volet projet : la confection de surblouses pour répondre à l’appel pressant exprimé par plusieurs établissements hospitaliers de la région.

« C’est une aventure humaine extraordinaire qui se déroule dans notre région. Elle est fondée sur les valeurs de solidarité et sur le désir de soutien aux hôpitaux et aux professionnels de santé. Pour y parvenir, nous avons bénéficié de la formidable mobilisation du réseau Souffle du Nord et des milliers de couturiers et de couturières bénévoles qui nous ont rejoints. Ainsi, nous faisons face ensemble. » souligne Frédéric Boiron, Directeur général du CHU de Lille.

Le Souffle du Nord, révélateur d’initiatives positives

Le Souffle du Nord, qui fédère l’écosystème des acteurs engagés au service des initiatives positives de son territoire, est ici naturellement dans son rôle et impulse une dynamique rare.

« Depuis 2015, nous agissons tout au long de l’année afin de mettre en valeur et soutenir des projets nordistes qui ont du sens et qui permettent à tous de vivre dans un monde meilleur » précise Thibaut Delloye, président du Souffle du Nord.

« Notre collectif de bénévoles, d’associations et d’entreprises est engagé et vivant ! Nous avions un rôle à jouer dans cette crise, c’était évident pour nous. Très rapidement, nous nous sommes mis en action au sein du collectif “Des Masques en Nord” et nous mobilisons toutes nos forces pour permettre à nos soignants de se protéger face à ce virus » ajoute-t-il.

« L’impact et la valeur apportés par Le Souffle du Nord, à l’opération “Des Masques en Nord” est énorme » témoigne Martin Breuvart, dirigeant de Lemahieu. « Il permet de révéler encore une fois la pertinence de son modèle hybride qui réunit les acteurs des mondes économique, associatif, public et citoyen d’un territoire ».

Toute une région impliquée dans une chaîne de solidarité inédite

Cette grande chaîne humaine, composée de couturières, de bénévoles et d’entreprises, procure beaucoup d’émotions. Toutes ces personnes sont réunies par l’envie d’agir, de faire sa part chacune à leur niveau.

« L’entraide, tous ces bénévoles engagés, les mots et dessins que nous retrouvons dans les cartons à destination du personnel soignant, cet élan de solidarité humaine font de cette opération une très grande histoire ! », précise Vindhya.

Et celle-ci va bien au-delà de la simple production de masques, elle raconte le soutien massif des nombreux citoyens, des entreprises et des associations impliqués avec Le Souffle du Nord dans ce projet. Elle s’adresse au personnel soignant en premier lieu mais aussi aux malades, à leurs familles et à toutes les personnes qui sont mobilisées pour assurer les services essentiels de la vie courante.

Dans cette période difficile, cette union spontanée est une lueur d’espoir : « Chacun chez soi mais TOUS ensemble, NOS énergies unies pour UNE même cause ! »

Pour en savoir plus et soutenir Le Souffle du Nord, rendez-vous sur www.lesouffledunord.com