Maxime Beaumont, 5 ans pour 35 secondes

Le kayakiste boulonnais, vice-champion Olympique de Kayak à Rio dans la discipline du K1 200 a pour ambition de monter sur la plus haute marche du podium lors des Jeux Olympiques de Tokyo en août. A 38 ans, Maxime Beaumont, soutenu par la Banque Populaire du Nord, se prépare activement pour cette échéance. Il passera par des sélections nationales début mai à Vaires-sur-Marne afin de décrocher son ticket pour le Japon. L’athlète nordiste est totalement focus pour ce qui pourrait être sa dernière campagne Olympique, lui qui a consacré sa vie au Kayak.

Rendez-vous est pris à Boulogne-sur-Mer dans le Pas-de-Calais le 4 mars. La gare est dans son jus depuis plus de 30 ans. Boulogne, la belle, a été fortement abimée par les deux grandes guerres mais sa vieille ville a gardé un charme fou et son ouverture vers la mer et l’Angleterre appelle à de nombreuses rêveries.

L’un des grands ports de pêches français n’a qu’une envie : renaître de ses cendres et Boulogne a toutes les qualités pour réussir. Jules César et Napoléon 1er l’avaient compris. Depuis, la troisième ville du département abrite le plus grand aquarium d’Europe, Nausicaa, et ne cesse de se réinventer, touristiquement notamment.

Maxime Beaumont s’est levé de bon matin. Il n’est pas toujours à Boulogne-sur-Mer. Ce grand gabarit, 1m91, 90kg, arpente toute l’année les plans d’eau et les compétitions françaises, européennes et mondiales mais il a gardé beaucoup d’attache familial dans le boulonnais et il y réside. 9h15, sa main caleuse est ferme. Sa Toyota Yaris rouge, toute petite, emmène le grand homme vers son point de chute habituel. Elle connaît la route ! Il fait froid. Les mouettes sont au rendez-vous. Un léger brouillard flotte. L’hiver est encore bien présent dans le Nord malgré les prémices du printemps.

Première conversation et Maxime parle de sa grande course à Rio lors des Jeux Olympiques. Pour rien, il ne décroche pas le Graal, coiffé dans les dernières secondes par le britannique Liam Heath, encore aujourd’hui son principal concurrent. Il a évacué très, très vite cette frustration, l’argent Olympique a fait son effet, elle a nourri ses performances et sa soif de victoires à toute vitesse, 35 secondes, 200 mètres en mode Usain Bolt.

Arrivés à bon port, le club Boulogne Canoë Kayak est là en centre-ville, implanté le long de la Liane, ce fleuve côtier qui se jette dans la Manche. Une énorme photo de Maxime rappelle son titre de vice-champion. C’est une star boulonnaise. Lavage de mains obligatoire, masques à l’appui, Maxime prépare très vite son kayak boulonnais qui l’attend. Une tige de carbone conçue par la marque Nelo, une embarcation prototype mais soumise à une jauge pour tous, même longueur, largeur définie afin d’être un peu près à armes égales. Le reste, c’est le sportif qui fait la différence.  Il se change, enfile ses lycras et en 10 minutes, le colosse est sur l’eau prêt pour un entraînement en solitaire d’une heure. Le tableau ne donne pas vraiment envie mais Maxime a la niaque et prépare une compétition pour le week-end où il va retrouver certains adversaires français (il a remporté cette épreuve en 200 et 400 depuis). Trois coups de rames et il est déjà loin le bougre. L’objectif dans un premiers temps est de s’échauffer. Maxime accélère ensuite, chronomètre à l’appui. Le temps file.

Une heure après, il est satisfait et revient à terre pour raconter son parcours, sa vie avant de partager une blanquette de veau bien méritée dans son appartement où il aime pratiquer le pilates mais également la musculation, exercice primordial pour son activité de haut niveau qui demande une explosivité du haut du corps très importante mais également un entretien des jambes constant.

Passion Kayak

Il est né le 23 avril 1982 à Boulogne-sur-Mer. Ses parents travaillaient à la sécurité sociale et ont toujours supporté Maxime plaçant classiquement les études avant la pratique du Kayak. « J’ai été boulonnais jusqu’à l’âge de 19 ans, j’ai poursuivi ensuite mes études à Lille » indique Maxime. Il étudie à Notre Dame en maternelle puis à Haffreingue en primaire, au collège et au lycée, institution stricte du boulonnais. Il habite au chemin vert. « J’ai eu une enfance paisible facilitée par mes parents. J’étais un élève fainéant. La moyenne me suffisait. Je faisais un peu le minimum. »

Dès 6 ans, Maxime a un appétit pour le sport. Il pratique la gym, le foot et l’équitation puis un beau jour, à l’âge de 9 ans, le Kayak. « Tous les étés ma grand-mère m’emmenait sur la plage de Boulogne-sur-Mer face au mythique boulevard Sainte-Beuve. La plage n’est pas très grande et ma grand-mère a détecté que le club de Canoë Kayak s’étendait à cet endroit. J’ai donc alors pratiqué le kayak sur mer. Cela m’a plu tout de suite. Dans la foulée, je me suis inscrit au club. Le kayak était un sport original, différent et j’aimais ça. Cela changeait mon quotidien. »

La victoire à 10 ans

L’année de ses 10 ans, Maxime remporte sa première compétition chez les poussins. Six mois plus tard ont lieu les Jeux Olympiques de Barcelone. Didier Hoyer, boulonnais, décroche une médaille de Bronze en canoë en ligne. « Cela a créé évidemment une émulation. Je commence à avoir envie de devenir sportif de haut niveau. Progressivement, je passe au niveau régional, inter régional puis national. J’ai un peu de mal à percer contrairement à mes copains en canoë, Boulogne étant plus penchée sur cette spécialité mais je m’accroche et je crée ma différence en restant en kayak. Je gagne régionalement mais j’ai une maturité assez tardive car je n’intégre pas de dispositifs précis et je ne m’entraîne que le mercredi et le samedi. »

100% sport

Bac en poche, Maxime négocie avec ses parents et obtient le droit d’aller au club tous les jours. Il décroche une médaille de Bronze au Championnat de France Junior. A partir de là, il est sur la scène nationale. Première sélection en équipe de France à 20 ans ! A 21 ans, première sélection Sénior et médaille de Bronze au championnat d’Europe… Parallèlement, Maxime intègre un Staps et est licencié. Il passe le concours de professeur de sport afin d’être entraîneur et encadré dans le kayak. Il travaille au club de char à voile de Boulogne qui cherchait un brevet d’état kayak. Ensuite, à 27 ans, il incorpore professionnellement le club de Kayak pour sept ans afin de former la jeunesse. « Au début, je travaillais à plein temps mais ce n’était pas viable. J’avais des journées de fou accumulant entraînement et travail. Didier Hoyer, notre président de club, m’aide alors afin d’avoir un programme plus adapté pour le haut niveau. J’enchaîne instantanément les résultats avec une première finale mondiale en 2010 en monoplace sur 1000 mètres (huitième). Je réunis des partenaires autour de moi. »

Mature sportivement sur le tard, la consécration européenne

En 2011, Maxime évolue sur le quatre place de la fédération mais cela ne se passe pas bien. Il revient au solo et décide de s’attaquer au sprint, 200 mètres. Il termine à une belle quatrième place au championnat du Monde et ouvre un quota olympique pour la France. « Ma carrière sur 200 mètres est lancée. Cette position au Mondial change ma trajectoire et je deviens aussi Champion de France. J’ajoute qu’une blessure au coude en 2009 m’a beaucoup changé notamment ma façon d’aborder mon sport mentalement et dans les exercices de préparation physique. » Maxime évolue alors à très, très haut niveau. Il est quatrième aux Jeux Olympiques de Londres 2012 et remporte le Championnat d’Europe 2019. « J’ai toujours performé depuis 2011 mais c’est vrai que j’ai mis pas mal de temps à gagner à l’international. Le pôle France, mon intégration à l’INSEP, mes entraîneurs m’ont beaucoup aidé dans mon cheminement. L’alchimie sportive a pris du temps à prendre mais elle a fini par venir grâce à l’addition de nombreuses petites choses. Ma victoire au Championnat d’Europe en 2019 à Minsk a été une consécration de mon travail acharné. Le vent était de face. Je sais que j’ai un bon finish car je viens du 1000 et j’ai de l’endurance. Je pars bien. Je me rends compte que mes adversaires sont quasi à côté de moi au bout de 100 mètres. Je sais à ce moment qu’avec ma capacité à aller vite dans la dernière ligne droite, j’ai quasi gagné et c’est ce qui se passe. »

Rio, le rêve Olympique

Avant la consécration européenne et la victoire, Maxime entre dans le panthéon Olympique décrochant l’Argent au Brésil. « Je sens tout de suite que j’ai de bonnes sensations. Je fais une belle course. Avec le recul, je changerai bien quelques trucs mais cette deuxième place Olympique m’a comblé et m’a donné beaucoup de forces dans ma campagne Olympique vers Tokyo. Je ne suis pas revanchard. Je veux juste essayer de réaliser mon rêve d’être Champion Olympique, d’aller le plus vite possible sur 200 mètres alliant explosivité sur 15 secondes et endurance dans l’effort par la suite. »

Pour une campagne de 5 ans

La crise sanitaire est passée par là. Les jeux japonais n’ont pas eu lieu en 2020 et se courront, pour finir, cette année. « Nous avons eu deux années pré-olympiques. Je vais avoir 39 ans. Faire deux années de préparation consécutives avec la pression qu’elles amènent, c’est assez usant et cela a un impact évidemment physique. Je dois être très vigilant sur la récupération. Cela donne plus de temps aux petits jeunes pour aller à la recherche de pap ! Cela m’a permis aussi de corriger le tir sur certains points. »

14h00, l’interview est terminée. Maxime montre sa médaille d’Argent, un souvenir magistral. Il a une nouvelle session de navigation prévue à 15h00 et compte faire un petit footing. Sa vie de sportif est réglée comme du papier à musique. Tout est mis en place pour 35 secondes, la finale Olympique sur un stade japonais qu’il connaît déjà, et qui s’apparente un peu au bassin Napoléon à Boulogne dit-il l’air confiant et sûre de ses forces. Forza Maxime ! L’ensemble des collaborateurs de la Banque Populaire du Nord est derrière toi !

Le francilien Jean Marre va traverser l’Atlantique

Jean Marre, originaire de Saint-Germain-en-Laye, n’a pas froid aux yeux. En tant qu’amateur éclairé, il prendra le départ de la Mini Transat le 26 septembre des Sables d’Olonne en direction de la Guadeloupe via une escale aux Canaries.

Rien ne prédestinait Jean Marre à épouser le chemin de la course au large. Le jeune homme, 27 ans, a vécu dans les Yvelines loin de la mer, dans une famille qui n’a aucun lien avec l’océan. Pourtant, il s’est lancé le défi l’année dernière de traverser l’Atlantique en compétition à bord des fameux Mini 6.50, véritable coque de noix, et antichambre réputée des grands voiliers océaniques tels que les monocoques du Vendée Globe.

Pour assouvir ce rêve d’enfance, il a suivi avec passion depuis 2002 toutes les éditions de la Route du Rhum et du Vendée Globe, Jean Marre est entré de plain-pied dans ce nouveau monde pour lui et a acheté un Pogo 2, voilier de 6m50 d’ancienne génération afin d’apprendre, découvrir au sein du pôle d’entraînement de la Turballe. Résultat, même si tout n’est pas encore totalement calé, les manœuvres à bord, la météo à appréhender sur une Mini Transat qui est sans assistance et sans communication avec la terre…, Jean, diplômé de Sciences Po à Lille, titulaire d’un master Entrepreneuriat et gestion de Projet à Dauphine, officier pendant 6 mois dans l’armée de Terre au sein d’un régiment parachutiste, se lance dans ses premières courses en solitaire en 2019 à côté de sa vie parisienne. Et c’est une révélation :

« Tout est difficile voire laborieux mais j’ai trouvé l’année dernière ce que je voulais faire les prochaines années » déclare Jean. « J’ai beaucoup appris et j’ai donc assez logiquement décidé de changer de voiliers de série. J’ai désormais un Maxi 6.50 qui est plus performant. J’ai quitté toute ma vie parisienne, mon travail dans un cabinet de conseil… pour Lorient et un projet à temps-plein. Cette sensation physique dans mes tripes m’a confirmé que j’ai bien fait. Je suis au bon endroit et j’apprends constamment. C’est beaucoup d’heures en mer et à terre mais aussi du plaisir. »

Grâce à cet engagement à 100%, Jean a réalisé une belle saison 2020 terminant à la quatrième place de la Mini en Mai, à la cinquième au Championnat de France de course au large.

Il ne va donc pas chômer en 2021. Sous la houlette du coach Tanguy Leglatin, Jean va participer dès maintenant à de nombreux stages au large de Lorient afin de continuer à progresser et se présenter dans les meilleures dispositions au départ de la Mini, cette course remportée par Yves Le Blévec, Thomas Ruyant, Armel Tripon ou encore Ian Lipinski. Jean va enchaîner également les compétitions d’avril à juillet, rechercher constamment des partenaires afin de le soutenir et écrire peu à peu son nouveau parcours loin de l’univers de l’ovalie, son autre passion.

Thomas Ruyant les pieds sur terre

Thomas Ruyant (fra) sailing on the Imoca Linkedout finishing the Vendée Globe 2020-2021 in 80 Days 15 Hours 22 minutes and 01 seconds during the arrival of the 2020-2021 Vendée Globe, 9th edition of the solo non-stop round the world yacht race, on January 27th 2021 in Les Sables-d’Olonne, France – Photo Pierre Bouras / DPPI

Thomas Ruyant continue de prendre jour après jour, de rencontres en réunions, avec plaisir et surprise, la mesure de l’impact de son Vendée Globe sur son équipe, ses partenaires, ses amis et sur le grand public.

Les pieds bien ancrés dans la réalité d’un projet jeune, mené tambour battant en un peu plus de deux ans, le navigateur Nordiste avance la tête auréolée d’étoiles, celles de ses rêves et ambitions à venir. Ce Vendée Globe 2020-2021 n’était qu’une étape vers plus de maturité, plus d’excellence, plus d’innovations, plus d’accomplissements. Une base solide, personnalisée par son partenaire d’exception Advens, une démarche sociétale culottée et une équipe technique fidèle et soudée, lui offre la chance rare de pouvoir appréhender avec sérénité et ambition son avenir de marin et d’entrepreneur.

A l’heure d’aborder avec clairvoyance et discernement les mille et un débriefings techniques, architecturaux, gestionnaires ou de communication de son projet 2020, son carnet de route est clair, organisé autour d’une ambition affichée vers la prochaine Route du Rhum, avec la montée en puissance logique et progressive de The Ocean Race Europe en mai – juin, course en équipage mixte au départ de Lorient, avec des escales au Portugal et en Italie, le Défi Azimut, en septembre à Lorient, et d’une Transat Jacques Vabre Normandie – Le Havre en double et en direction de Fort-de-France en Martinique.

Plus lucide et déterminé que jamais, Thomas Ruyant s’offre le luxe d’une introspection sans concession pour écrire le nouveau chapitre de sa quête du Vendée Globe.

De nombreuses voies de progression

« Je suis toujours dans mon Vendée Globe » insiste Thomas, au détour d’une série de rendez- vous dans son Dunkerquois natal. « C’est en allant à la rencontre de mes partenaires et de mes nombreux soutiens dans le Nord et un peu partout en France, que je réalise un peu mieux ce que nous avons accompli en très peu de temps, avec le montage d’un projet Vendée Globe écrit depuis une page blanche, jusqu’à mon arrivée aux Sables le 27 janvier dernier. L’heure est aux analyses de tous les compartiments du jeu. Au sein de mon équipe et avec mon partenaire Advens, nous nous disons les choses, sans ambages, dans un esprit constructif. Nous avons fonctionné en mode accéléré un peu comme une start-up, avec les bons et les moins bons aspects de cette méthode. Nous en tirons les leçons, déjà totalement projetés vers l’avenir. Nous pouvons, devons et voulons progresser dans tous les compartiments du jeu, à commencer par notre bateau bien sûr. Le nouveau chapitre à écrire passe par l’optimisation, l’amélioration de notre plan Verdier, à partir des vérités de notre Vendée Globe et notamment avec l’aide de la team « recherche et développement » d’Advens. Foils, carènes, plans et combinaisons de voilure, data performance… Tous les dossiers sont sur la table. C’est passionnant ! »

La Route du Rhum en ligne de mire

Un partenaire engagé, une équipe bien en place, un bateau qui a montré une partie de son potentiel, et un programme alléchant sur les deux prochaines années, avec un objectif avoué, la Route du Rhum… Thomas Ruyant s’offre le temps de toutes les réflexions. « Pourquoi pas un bateau neuf à l’échéance 2024 ? » lâche-t’il. « Il n’y a pas de rupture dans notre histoire. Notre bateau actuel continue sa vie, son développement. Les idées foisonnent et on se pose parallèlement la question d’un bateau neuf pour le prochain Vendée Globe. Nous sommes dans le bon timing et prenons le temps de la réflexion et de la concertation avec tous les partis concernés, techniques et partenaires. Le bateau va progresser jusqu’à la Route du Rhum, et nous allons fonctionner avec la perspective d’un bateau neuf en tête. »

Ne pas perdre l’esprit Start-Up

Le Vendée Globe est un impitoyable filtre auquel aucune insuffisance n’échappe. Je sais où je dois encore grandir et progresser, en structurant certains domaines. Mais je tiens à conserver l’esprit « start-up » qui nous a animé ces trois dernières années.  Nous sommes ouverts à toutes les innovations, à toutes les révolutions. C’est la force de notre projet inspiré par Alexandre Fayeulle et sa société Advens, premier pure-player de la cybersécurité en France. Il a insufflé ce nouveau mode de sponsoring, qui place le sport au coeur de la mise en lumière de sujets sociétaux et en véritable levier d’impact. Nous voulons pousser davantage encore l’expérimentation LinkedOut. La notoriété est une chose éphémère, et nous devons redoubler d’effort pour davantage mettre sous les projecteurs l’action de LinkedOut, remettre à l’emploi des personnes en précarité. Naviguer, dans une démarche d’excellence et d’innovation, tout en donnant du sens à notre action, voilà ce qui me fait avancer. »

Le programme idéal

« Naviguer en équipage est fondamental pour valider les idées développées en chantier. The Ocean Race Europe, en mai, sera la première pierre de notre reconstruction. Puis viendra la Transat Jacques Vabre et son format en double idéal pour se projeter dans une configuration proche du Solitaire. Par le passé, avec l’apport de grosses pointures comme Adrien Hardy et Antoine Koch, j’ai énormément appris. Il en sera de même pour l’équipier appelé à m’épauler en octobre sur la route de la Martinique. Nous allons, avec pragmatisme, pousser tous les curseurs de la performance vers le haut. On a de l’énergie, des idées et de l’appétit ! »

Le calendrier sportif 2021 et 2022 de TR Racing, la structure de Thomas :

  • The Ocean Race Europe : 3 étapes, départ de Lorient le 30 mai
  • Transat Jacques Vabre Normandie – Le Havre : départ le 7 novembre en direction de La Martinique en passant par l’archipel de Fernando de Noronha
  • Vendée – Arctique – Les Sables : mai – juin 2022
  • La Route du Rhum – Destination Guadeloupe : départ le 6 novembre 2022 de Saint-Malo en direction de Pointe-à-Pitre Guadeloupe

L’OCEAN FIFTY Solidaires En Peloton sur un nouveau circuit

La conférence de presse qui s’est tenue ce jour à Paris, organisée par la Classe, nouvellement nommée OCEAN FIFTY (ex Multi50) et la société Upswing, a dévoilé un nouveau circuit dédié à ces trimarans : le Pro Sailing Tour. En mai, juin, juillet et août, les OCEAN FIFTY, dont Solidaires En Peloton mené par Thibaut Vauchel-Camus, vont participer à des Grand Prix à Brest, La Rochelle, Las Palmas et Marseille. Une très belle nouvelle pour la Classe OCEAN FIFTY et Thibaut Vauchel-Camus, vice-président et skipper engagé. Ses impressions…

Un programme excitant 

« En tant que chef de projet et skipper, c’est hyper excitant de participer à un circuit aussi original, géographiquement parfait et très communicatif pour nos partenaires, nos supporters et les patients atteints de la sclérose en plaques que nous soutenons. En tant que vice-président de la classe, l’arrivée de ce nouveau circuit, spécifique à nos trimarans, concrétise nos choix depuis 2017 à se concentrer sur une flotte compétitive et homogène. »

Une diversité de territoire maritime

« Notre venue dans quatre grands ports habitués à la voile de haut niveau va nous permettre de nous exprimer en compétition devant de nombreux spectateurs et dans des conditions météorologiques variées. Brest, La Rochelle, Marseille, Las Palmas ont de fortes identités maritimes et cela sera un plaisir d’amener nos voiliers spectaculaires dans ces stades nautiques. Je pense que ces Grand Prix seront populaires. »

Plus de 5000 milles en quatre mois

« En plus des Grand Prix, nous allons engloutir pas mal de milles en peu de temps. Je ne pense qu’il y ait autant de voiliers capables de faire autant de distance dans une période aussi restreinte. Les OCEAN FIFTY vont exprimer leur potentiel en convoyage afin de rallier chaque escale. Ces ralliements vont nous permettre de nous entraîner au grand large pour la Transat Jacques Vabre qui sera l’un des objectifs de la saison. »

Pour la gagne

« Je vais aligner un équipage stable sur ces quatre Grand Prix, contrairement aux autres années. Je compte, avec Solidaires En Peloton, jouer la gagne sur le Pro Sailing Tour, en toute humilité car il y a aura de nouveaux concurrents qui affichent de beaux potentiels. Mais nos ambitions sont élevées. Nous avons l’expérience et nous faisons maintenant partis des plus anciens de la Classe avec Gilles Lamiré. Ces compétitions seront une très bonne préparation à la Transat Jacques Vabre à laquelle je vais participer avec Fred Duthil. »

Pour les patients atteints de la Sclérose En Plaques

« Les différents Grand Prix seront, enfin, un bon moyen, à l’instar de 2020 et notre SEPtour, d’accueillir à notre bord, avant ou après les compétitions, les patients atteints de la Scléroses En Plaques, les chercheurs et nos partenaires. Nous ajouterons certainement quelques étapes supplémentaires au fil de nos navigations afin d’aller à la rencontre des patients. Je pense notamment à Boulogne-sur-Mer et Fécamp. »

Le Belem se prépare

Même si l’on ne connait pas encore la date, les musées vont rouvrir prochainement en France et c’est tout un pan de l’économie française qui reprendra vie. Le Belem fait partie de ces opérateurs culturels en sursis, qui attendent le feu vert gouvernemental avec impatience. Mais l’équipage du Belem ne reste pas les bras croisés. Au contraire, ils sont 11 membres d’équipage à s’activer sur le pont du navire pour que tout soit prêt au 11 juin 2021, date du coup d’envoi de la saison de navigation 2021. Au programme, 19 séjours de navigation en Méditerranée, Atlantique, Manche et Mer du nord.

 

Aymeric Gibet, commandant du Belem : « Dans quelques jours, nous allons recevoir la visite annuelle des affaires maritimes qui délivreront le permis de navigation 2021 du Belem : une visite fondamentale et obligatoire, préparée activement par l’équipage. L’enjeu est de vérifier la sécurité et la conformité administrative du navire avant son retour à la mer. Les autorités contrôlent ainsi l’ensemble du matériel mais aussi la bonne préparation de l’équipage aux différents scénarii possibles, comme par exemple, le cas de l’homme à la mer. Le jour J, nous effectuerons des exercices pratiques, devant les inspecteurs, pour leur prouver être prêts à tous les cas de figures. Nous profitons également de ce temps de préparation pour former les nouveaux membres d’équipage, réaliser les inventaires et entretenir le navire (travaux de peintre et d’étanchéité du pont). Suite à cet audit, l’équipage sera prêt pour ouvrir, dès que possible et jusqu’au 10 juin, les ponts du navire aux visiteurs attendus à Cannes, son port d’hivernage, puis au cœur d’autres grands ports choisis en Méditerranée. Les 19 navigation programmées suivront dans la foulée, à compter du 11 juin.

 

Après une année blanche sans navigation en 2020, due à la crise sanitaire, la fondation Belem conjure le mauvais sort en proposant à tous d’embarquer entre 3 et 6 jours, en toute sécurité, à bord du trois-mâts, sur l’une des 19 navigations 2021. Du 11 juin au 30 septembre 2021, le Belem, son équipage et de nombreux stagiaires retrouveront la mer au fil de navigations autour du littoral hexagonal. De Cannes à Dunkerque, via l’Espagne et le Portugal, la fondation, armatrice du Belem, a concocté un calendrier alléchant qui permettra à beaucoup de reprendre enfin le large et de retrouver une forme de liberté, tout en respectant les protocoles sanitaires du moment. Chaque navigation permet à 48 personnes de découvrir la vie à bord d’un grand voilier du 19e siècle, dans les conditions de sécurité du 21e siècle. De telles expériences riches en découvertes et rencontres ont tellement fait défaut en 2020 !

Maxime Sorel boucle son Tour du Monde en Mayenne

Le monocoque V and B – Mayenne est arrivé hier à Laval par la route et en convoi exceptionnel. Il a été mis à l’eau sur la Mayenne par les équipes de Maxime Sorel et sera visitable par les mayennais du 15 au 28 mai quai Béatrix de Gâvre. Maxime Sorel, 10ème du dernier Vendée Globe a partagé beaucoup avec ses supporters et ses partenaires depuis son arrivée aux Sables d’Olonne.

Un fort engouement a lieu autour de Maxime Sorel en Mayenne, territoire de ses partenaires, le département et V and B. A l’annonce de la possibilité de visiter V and B – Mayenne à Laval, 1000 places ont été bookées en 27 minutes, un exemple concret de l’envie des mayennais de découvrir un peu plus la maison de Maxime lors de son Tour du Monde et de rencontrer le navigateur. De plus, le 17 mars, une vente aux enchères au profit de l’association Vaincre la Mucoviscidose, dont Maxime est le parrain national, a été mise en place.

« Nous allons mettre en vente des bouteilles d’exception, distribuées par V and B, et qui ont fait le Tour du Monde » déclare Maxime « mais aussi un ciré Helly Hansen, une montre Réservoir Watch, des bottes Rouchette… Je suis très fier d’amener mon voilier à Laval afin que le plus grand nombre s’accapare mon aventure et découvre mon monde embarqué. Depuis mon arrivée en Vendée, j’ai enchaîné les sollicitations avec 20 jours de relations publiques à la rencontre des écoles, du public et de mes partenaires en Mayenne évidemment mais également à Saint-Malo et à Paris. J’ai aussi planché sur la suite de ma carrière de navigateur. Nous travaillons actuellement avec mes partenaires sur la suite à donner à mes projets et sur mon souhait d’être au départ du Vendée Globe 2024. »

Maxime Sorel est totalement tourné vers le futur. « Je ne pense déjà plus à ma course. Le Vendée Globe est derrière moi. Ce qui m’anime est l’avenir et le temps présent avec les supporters. J’ai tout de même réussi à couper à la montagne. J’ai d’ailleurs été très étonné que l’on me reconnaisse à Chamonix notamment alors que j’étais en vêtements de ski ! Cela fait un peu bizarre. »

Comme à son habitude, les vacances de Maxime n’ont pas été de tout repos. Le tourdumondiste a accumulé les défis sportifs comme l’ascension d’une cascade glacée, du ski de randonnée et de fond et même du parapente acrobatique avec le champion du Monde de la discipline Eliot Nochez.  Inarrêtable Maxime Sorel !