Pierre Le Roy et Cédric Faron gagnent la Plastimo Lorient Mini 6.50 : une victoire qui compte !

Pierre Le Roy et Cédric Faron remportent la Plastimo Lorient Mini 6.50 dans la catégorie des prototypes. Ils ont été les premiers à franchir la ligne d’arrivée de la première compétition organisée pour les Mini en atlantique cette année. A 6 heures 38 minutes et 5 secondes, avec une large avance sur le deuxième, le tandem qui porte les couleurs de l’association « Réseau Etincelle », gagnait l’épreuve de main de maître. C’est une victoire qui compte et qui comptera puisque c’est la première victoire de Pierre et Cédric sur le circuit Mini. C’est également la première victoire du nouveau voilier 1019 du nordiste Pierre Le Roy qui, depuis plusieurs mois, s’affaire autour de son projet avec détermination et application.

Pierre Le Roy, météorologue chez Météo France, il travaille à Villeneuve d’Ascq dans les Hauts-de-France, et Cédric Faron, le préparateur du proto à tête ronde, réalisent une superbe performance. Ils n’ont jamais lâché la tête de la Plastimo Lorient Mini 6.50 durant l’ensemble des 290 milles de la boucle et ont fait preuve de beaucoup de justesse stratégique notamment hier soir et cette nuit au louvoyage en direction de l’arrivée mais aussi au passage d’Yeu où ils ont pris la poudre d’escampette sur la concurrence qui n’a pas réussi à tenir la cadence du plan Raison très à l’aise au vent de travers, pointe à 17 – 18 nœuds !

Pierre Le Roy : « Je suis super heureux de cette première victoire sur le circuit Mini pour moi et Cédric. C’est également la première victoire de notre nouveau voilier. C’est un peu un soulagement car nous avons beaucoup donné ces derniers mois dans la construction et la préparation de notre 1019. Nous avons pris un départ prudent jeudi de Lorient. Puis au passage de Groix, nous avions déjà pas mal de vitesse et nous avons réussi à prendre la tête. Nous avons ensuite déroulé avec des pointes régulières à 18 nœuds au vent de travers. Nous arrivons à Lorient avec un voilier quasi impeccable. Je valide 290 milles en compétition ce qui est bon pour ma qualification (Pierre doit réaliser 1000 milles en course). Il y a pas mal d’émotions. C’est une victoire qui compte et qui, j’espère, va me permette de séduire des partenaires. » 

Entrepreneurs pour la Planète en mer avec Sébastien Audigane

L’association Entrepreneurs pour la Planète, une idée de Christophe Caille, qui met en relation des chefs d’entreprise et des porteurs de projets environnementaux, participera à de nombreuses courses au large en 2021 dont la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre (départ le 7 novembre) avec le navigateur chevronné et talentueux Sébastien Audigane.

Un Class 40 aux couleurs d’Entrepreneurs pour la Planète

A travers Expériences pour la Planète, dirigée par Quentin Gilles, l’association Entrepreneurs pour la Planète dispose désormais d’un voilier de compétition à ses couleurs afin de mettre en avant l’ensemble de ses actions dans l’hexagone soit actuellement 70 binômes « cadres dirigeants – porteurs de projets durables » en Région Sud, Ile-de-France et Auvergne Rhône Alpes.

Un voilier marseillais mené par Sébastien Audigane

C’est le premier voilier et projet marseillais depuis longtemps et Sébastien Audigane, plusieurs fois détenteurs du Trophée Jules Verne, parmi les hommes les plus rapides à la voile autour de la planète, 450 000 milles engloutis en course, a concocté un programme d’épreuves véliques important pour 2021 avec notamment des participations aux Sables – Horta – Les Sables en juillet, la Rolex Fastnet Race en août et la Transat Jacques Vabre entre Le Havre et Fort-de-France en novembre. Le Class 40 Entrepreneurs pour la Planète aura deux objectifs en 2021 : performer sur l’eau et véhiculer les valeurs d’Entrepreneurs pour la Planète.

Ils ont dit :

Christophe Caille, Président d’Entrepreneurs pour la Planète, « faire des chefs d’entreprise le bras armé de la transition écologique » : « Nous entrons dans une nouvelle ère. Une ère où la protection de l’environnement et de notre planète est au cœur de nos préoccupations. Ce nouveau paradigme ne sera efficace que si nous comprenons que le monde de l’entreprise est un maillon clé du changement que nous devons opérer. Ce sont, en effet, les entreprises qui conçoivent et distribuent les produits et les services que nous consommons. Ce sont elles qui intègrent ou non la notion d’impact environnemental dans leurs processus de production. Il est donc vital aujourd’hui de fédérer les entreprises et leurs dirigeants autour de la protection de notre planète si nous voulons agir vite. Le voilier aux couleurs d’Entrepreneurs pour la Planète sera un porte-étendard de nos actions. Il va nous permettre d’attirer l’attention. Il sera, tout au long de 2021 un véritable laboratoire afin d’embarquer en mer des chefs d’entreprise dans une expérience qui va les aider à aller plus loin dans leur transition écologique notamment sur des thématiques liées à la mer. L’idée est de vivre ensemble un programme d’éveil et de prise de conscience environnementale à travers notre voilier Entrepreneurs pour la Planète puis d’autres supports que nous dévoilerons prochainement. »

Sébastien Audigane, skipper du Class40 Entrepreneurs pour la Planète : « Je suis ravi de porter les couleurs d’Entrepreneurs pour la Planète. Cette association véhicule des valeurs fortes et elle est dans l’action, dans le concret ce qui m’a beaucoup plu dès nos premières rencontres. L’échange, le partage de connaissances font parties de mon ADN. Avec Entrepreneurs pour la Planète, nous avons la même façon de voir les choses. Ces dernières années, j’ai eu l’opportunité de naviguer sur de nombreux voiliers différents : de la voile classique en passant par le Figaro, les voiliers du Vendée Globe, les dériveurs ou encore les ultimes… J’ai emmagasiné beaucoup d’expérience et je suis heureux de l’apporter à Entrepreneurs pour la Planète qui m’a confié un Class40. Nous allons participer cette année à trois courses majeures du circuit avec les Sables – Horta, la Rolex Fastnet Race et la Transat Jacques Vabre. Nous visons le top 5 sportivement et nous avons pour objectif de faire mieux connaître les initiatives de l’association notamment la relation entre chefs d’entreprise et porteurs de projets durables. »

Le programme 2021 du Class40 Entrepreneurs pour la Planète :

>> Jusqu’au 31 mai : navigation à Marseille pour entraînement, embarquement des binômes du programme Entrepreneurs pour la Planète et partenaires

>> Les Sables – Horta : départ le 27 juin des Sables d’Olonne

>> Rolex Fastnet Race : Départ le 8 août 2021 de Cherbourg

>> Transat Jacques Vabre Le Havre Normandie : Départ le 7 novembre du Havre, direction Fort-de-France en Martinique

A propos de Sébastien Audigane :

Né le 9 mars 1968 à Brest, 3 enfants

 

400 000 milles en course au large

6 passages du Cap Horn

21 traversées de l’Atlantique

7 départs de Trophée Jules Verne, Tour du Monde en équipage

Détenteur des trophées Jules Verne 2005 et 2017

 

Co-Skipper des courses en double.

Generali Yann Eliès 2007

Groupe Bell Kito de Pavant 2009/2010

Renault Captur G.Riecher 2013/2014 Imoca et Class 40 Mach 1

Safran Marc Guillemot 2010

La Fabrique Alan Roura intervenant perf et voiles, entrainements et Co-Skipper Transat Jacques Vabre 2019

 

 

A propos d’Entrepreneurs Pour La Planète :

Lancé en 2019, Entrepreneurs Pour La Planète est un mouvement philanthropique dédié à la protection de l’environnement grâce à des actions de mécénat de compétences entre chefs d’entreprise et porteurs de projets durables d’un même territoire. La solution : mettre en relation des chefs d’entreprise désireux de s’engager pour une cause environnementale, et des porteurs de projet en quête de savoir-faire entrepreneurial pour pérenniser et développer leur activité.

Les objectifs d’Entrepreneurs pour la Planète :

 

1 – Faire prendre conscience à un grand nombre de dirigeants d’entreprise que la protection de l’environnement doit faire partie intégrante de leur responsabilité et donc de leur façon de produire des produits et services

2 – Aider les porteurs de projets environnementaux dans la structuration et la pérennité de leur projet

3 – Fédérer et animer un mouvement collectif territoire par territoire qui donne la priorité aux projets environnementaux et qui entraine la transition écologique des citoyens, des entreprises de ce même territoire.

 

Toutes les entreprises du territoire (Groupe, ETI, PME, TPE), leurs dirigeants et leurs salariés qui souhaitent s’engager dans la transition écologique de leur structure, sont ciblés. Ils pourront initier ou amplifier leur transition écologique. Ils pourront aussi embarquer dans leur démarche tous les collaborateurs de leur entreprise autour du projet mentoré.

 

L’association vise à ce que le plus grand nombre d’entreprises puissent être sensibilisées pour qu’elles accompagnent en mécénat de compétences des projets environnementaux d’intérêt général et que les projets puissent avoir alors un impact plus fort et une plus grande pérennité et efficacité.

 

Aujourd’hui Entrepreneurs Pour La Planète, c’est dans la région Sud, 160 projets environnementaux enregistrés sur notre plateforme, 70 projets accompagnés par un chef d’entreprise ou cadre dirigeant mentor. Paris a ouvert en Octobre 2020, Lyon en avril et d’autres régions vont ouvrir une antenne dès 2021.

https://entrepreneurspourlaplanete.org/

 

 

TB PRESS – RSE

OFF Groix – June 5: French skippers Thomas Ruyant, sailing on the Imoca LinkedOut, training prior to the vendee globe, on June 05, 2020, off Groix, South Brittany, France – Photo Pierre Bouras / TR Racing

Depuis 20 ans, l’Agence TB Press communique sur des projets à sens. Au fil de nos missions, les engagements sociétaux sont devenus l’une de nos spécialités. Nous réalisons ainsi des relations presse, l’influence digitale, l’éditorial et du conseil stratégique auprès de clients qui ont décidé de donner corps à leur communication à travers des messages sociétaux.

Remettre à l’emploi des personnes en précarité avec LinkedOut – Vendée Globe – Thomas Ruyant – Advens sur le dernier Vendée Globe

Mettre en exergue des structures sportives exemplaires avec Sport responsable – Generali – Zinedine Zidane – Sébastien Chabal

Médiatiser des associations ayant des initiatives vertueuses dans le contexte Covid 19 avec Atout Soleil – GPMA

Mettre en avant de jeunes sportifs amputés équipés de lames de carbone avec Lames de joie

Médiatiser la condition d’enfants démunis à Madagascar avec le voilier Aïna, Enfance et Avenir, skippé par Aymeric Chappellier

Mettre en avant les patients atteints de la Sclérose En Plaques avec le trimaran Solidaires En Peloton – ARSEP de Thibaut Vauchel – Camus

Médiatiser l’ONG Projet Imagine avec le voilier Le Souffle du Nord – Thomas Ruyant – sur le Vendée Globe 2016

Mettre en exergue l’association Vaincre la Mucoviscidose avec le skipper V and B – Mayenne Maxime Sorel

Suivre le Dakar d’Axel Allétru, pilote paraplégique

TB PRESS = RSE / SPORT / ECONOMIE

 

Une tournée médias avec Perrine Laffont

Très belle semaine médiatique parisienne avec Perrine Laffont !

Voici quelques belles retombées… On est super heureux chez TB Press d’accompagner cette championne hors norme !

https://www.eurosport.fr/sports-dhiver/chalet-club-avec-perrine-laffont_brdeurosport-e14991652c9950969ch3/video.shtml

https://sports.konbini.com/story/on-a-discute-avec-perrine-laffont-la-jeune-skieuse-acrobatique-a-la-carriere-deja-en-or/

https://www.lequipe.fr/Ski-freestyle/en-direct/chat-posez-vos-questions-en-direct-a-perrine-laffont/513

https://www.la-croix.com/Bosses-Il-faut-petit-peu-folie-caractere-peu-extravagant-affirme-Perrine-Laffont-2021-03-24-1301147430

https://www.rtl.fr/sport/autres-sports/ski-de-bosses-il-y-a-encore-une-belle-medaille-a-aller-chercher-confie-perrine-laffont-7800963579

https://www.france.tv/france-3/stade-2/2321631-emission-du-dimanche-21-mars-2021.html

 

Maxime Beaumont, 5 ans pour 35 secondes

Le kayakiste boulonnais, vice-champion Olympique de Kayak à Rio dans la discipline du K1 200 a pour ambition de monter sur la plus haute marche du podium lors des Jeux Olympiques de Tokyo en août. A 38 ans, Maxime Beaumont, soutenu par la Banque Populaire du Nord, se prépare activement pour cette échéance. Il passera par des sélections nationales début mai à Vaires-sur-Marne afin de décrocher son ticket pour le Japon. L’athlète nordiste est totalement focus pour ce qui pourrait être sa dernière campagne Olympique, lui qui a consacré sa vie au Kayak.

Rendez-vous est pris à Boulogne-sur-Mer dans le Pas-de-Calais le 4 mars. La gare est dans son jus depuis plus de 30 ans. Boulogne, la belle, a été fortement abimée par les deux grandes guerres mais sa vieille ville a gardé un charme fou et son ouverture vers la mer et l’Angleterre appelle à de nombreuses rêveries.

L’un des grands ports de pêches français n’a qu’une envie : renaître de ses cendres et Boulogne a toutes les qualités pour réussir. Jules César et Napoléon 1er l’avaient compris. Depuis, la troisième ville du département abrite le plus grand aquarium d’Europe, Nausicaa, et ne cesse de se réinventer, touristiquement notamment.

Maxime Beaumont s’est levé de bon matin. Il n’est pas toujours à Boulogne-sur-Mer. Ce grand gabarit, 1m91, 90kg, arpente toute l’année les plans d’eau et les compétitions françaises, européennes et mondiales mais il a gardé beaucoup d’attache familial dans le boulonnais et il y réside. 9h15, sa main caleuse est ferme. Sa Toyota Yaris rouge, toute petite, emmène le grand homme vers son point de chute habituel. Elle connaît la route ! Il fait froid. Les mouettes sont au rendez-vous. Un léger brouillard flotte. L’hiver est encore bien présent dans le Nord malgré les prémices du printemps.

Première conversation et Maxime parle de sa grande course à Rio lors des Jeux Olympiques. Pour rien, il ne décroche pas le Graal, coiffé dans les dernières secondes par le britannique Liam Heath, encore aujourd’hui son principal concurrent. Il a évacué très, très vite cette frustration, l’argent Olympique a fait son effet, elle a nourri ses performances et sa soif de victoires à toute vitesse, 35 secondes, 200 mètres en mode Usain Bolt.

Arrivés à bon port, le club Boulogne Canoë Kayak est là en centre-ville, implanté le long de la Liane, ce fleuve côtier qui se jette dans la Manche. Une énorme photo de Maxime rappelle son titre de vice-champion. C’est une star boulonnaise. Lavage de mains obligatoire, masques à l’appui, Maxime prépare très vite son kayak boulonnais qui l’attend. Une tige de carbone conçue par la marque Nelo, une embarcation prototype mais soumise à une jauge pour tous, même longueur, largeur définie afin d’être un peu près à armes égales. Le reste, c’est le sportif qui fait la différence.  Il se change, enfile ses lycras et en 10 minutes, le colosse est sur l’eau prêt pour un entraînement en solitaire d’une heure. Le tableau ne donne pas vraiment envie mais Maxime a la niaque et prépare une compétition pour le week-end où il va retrouver certains adversaires français (il a remporté cette épreuve en 200 et 400 depuis). Trois coups de rames et il est déjà loin le bougre. L’objectif dans un premiers temps est de s’échauffer. Maxime accélère ensuite, chronomètre à l’appui. Le temps file.

Une heure après, il est satisfait et revient à terre pour raconter son parcours, sa vie avant de partager une blanquette de veau bien méritée dans son appartement où il aime pratiquer le pilates mais également la musculation, exercice primordial pour son activité de haut niveau qui demande une explosivité du haut du corps très importante mais également un entretien des jambes constant.

Passion Kayak

Il est né le 23 avril 1982 à Boulogne-sur-Mer. Ses parents travaillaient à la sécurité sociale et ont toujours supporté Maxime plaçant classiquement les études avant la pratique du Kayak. « J’ai été boulonnais jusqu’à l’âge de 19 ans, j’ai poursuivi ensuite mes études à Lille » indique Maxime. Il étudie à Notre Dame en maternelle puis à Haffreingue en primaire, au collège et au lycée, institution stricte du boulonnais. Il habite au chemin vert. « J’ai eu une enfance paisible facilitée par mes parents. J’étais un élève fainéant. La moyenne me suffisait. Je faisais un peu le minimum. »

Dès 6 ans, Maxime a un appétit pour le sport. Il pratique la gym, le foot et l’équitation puis un beau jour, à l’âge de 9 ans, le Kayak. « Tous les étés ma grand-mère m’emmenait sur la plage de Boulogne-sur-Mer face au mythique boulevard Sainte-Beuve. La plage n’est pas très grande et ma grand-mère a détecté que le club de Canoë Kayak s’étendait à cet endroit. J’ai donc alors pratiqué le kayak sur mer. Cela m’a plu tout de suite. Dans la foulée, je me suis inscrit au club. Le kayak était un sport original, différent et j’aimais ça. Cela changeait mon quotidien. »

La victoire à 10 ans

L’année de ses 10 ans, Maxime remporte sa première compétition chez les poussins. Six mois plus tard ont lieu les Jeux Olympiques de Barcelone. Didier Hoyer, boulonnais, décroche une médaille de Bronze en canoë en ligne. « Cela a créé évidemment une émulation. Je commence à avoir envie de devenir sportif de haut niveau. Progressivement, je passe au niveau régional, inter régional puis national. J’ai un peu de mal à percer contrairement à mes copains en canoë, Boulogne étant plus penchée sur cette spécialité mais je m’accroche et je crée ma différence en restant en kayak. Je gagne régionalement mais j’ai une maturité assez tardive car je n’intégre pas de dispositifs précis et je ne m’entraîne que le mercredi et le samedi. »

100% sport

Bac en poche, Maxime négocie avec ses parents et obtient le droit d’aller au club tous les jours. Il décroche une médaille de Bronze au Championnat de France Junior. A partir de là, il est sur la scène nationale. Première sélection en équipe de France à 20 ans ! A 21 ans, première sélection Sénior et médaille de Bronze au championnat d’Europe… Parallèlement, Maxime intègre un Staps et est licencié. Il passe le concours de professeur de sport afin d’être entraîneur et encadré dans le kayak. Il travaille au club de char à voile de Boulogne qui cherchait un brevet d’état kayak. Ensuite, à 27 ans, il incorpore professionnellement le club de Kayak pour sept ans afin de former la jeunesse. « Au début, je travaillais à plein temps mais ce n’était pas viable. J’avais des journées de fou accumulant entraînement et travail. Didier Hoyer, notre président de club, m’aide alors afin d’avoir un programme plus adapté pour le haut niveau. J’enchaîne instantanément les résultats avec une première finale mondiale en 2010 en monoplace sur 1000 mètres (huitième). Je réunis des partenaires autour de moi. »

Mature sportivement sur le tard, la consécration européenne

En 2011, Maxime évolue sur le quatre place de la fédération mais cela ne se passe pas bien. Il revient au solo et décide de s’attaquer au sprint, 200 mètres. Il termine à une belle quatrième place au championnat du Monde et ouvre un quota olympique pour la France. « Ma carrière sur 200 mètres est lancée. Cette position au Mondial change ma trajectoire et je deviens aussi Champion de France. J’ajoute qu’une blessure au coude en 2009 m’a beaucoup changé notamment ma façon d’aborder mon sport mentalement et dans les exercices de préparation physique. » Maxime évolue alors à très, très haut niveau. Il est quatrième aux Jeux Olympiques de Londres 2012 et remporte le Championnat d’Europe 2019. « J’ai toujours performé depuis 2011 mais c’est vrai que j’ai mis pas mal de temps à gagner à l’international. Le pôle France, mon intégration à l’INSEP, mes entraîneurs m’ont beaucoup aidé dans mon cheminement. L’alchimie sportive a pris du temps à prendre mais elle a fini par venir grâce à l’addition de nombreuses petites choses. Ma victoire au Championnat d’Europe en 2019 à Minsk a été une consécration de mon travail acharné. Le vent était de face. Je sais que j’ai un bon finish car je viens du 1000 et j’ai de l’endurance. Je pars bien. Je me rends compte que mes adversaires sont quasi à côté de moi au bout de 100 mètres. Je sais à ce moment qu’avec ma capacité à aller vite dans la dernière ligne droite, j’ai quasi gagné et c’est ce qui se passe. »

Rio, le rêve Olympique

Avant la consécration européenne et la victoire, Maxime entre dans le panthéon Olympique décrochant l’Argent au Brésil. « Je sens tout de suite que j’ai de bonnes sensations. Je fais une belle course. Avec le recul, je changerai bien quelques trucs mais cette deuxième place Olympique m’a comblé et m’a donné beaucoup de forces dans ma campagne Olympique vers Tokyo. Je ne suis pas revanchard. Je veux juste essayer de réaliser mon rêve d’être Champion Olympique, d’aller le plus vite possible sur 200 mètres alliant explosivité sur 15 secondes et endurance dans l’effort par la suite. »

Pour une campagne de 5 ans

La crise sanitaire est passée par là. Les jeux japonais n’ont pas eu lieu en 2020 et se courront, pour finir, cette année. « Nous avons eu deux années pré-olympiques. Je vais avoir 39 ans. Faire deux années de préparation consécutives avec la pression qu’elles amènent, c’est assez usant et cela a un impact évidemment physique. Je dois être très vigilant sur la récupération. Cela donne plus de temps aux petits jeunes pour aller à la recherche de pap ! Cela m’a permis aussi de corriger le tir sur certains points. »

14h00, l’interview est terminée. Maxime montre sa médaille d’Argent, un souvenir magistral. Il a une nouvelle session de navigation prévue à 15h00 et compte faire un petit footing. Sa vie de sportif est réglée comme du papier à musique. Tout est mis en place pour 35 secondes, la finale Olympique sur un stade japonais qu’il connaît déjà, et qui s’apparente un peu au bassin Napoléon à Boulogne dit-il l’air confiant et sûre de ses forces. Forza Maxime ! L’ensemble des collaborateurs de la Banque Populaire du Nord est derrière toi !

Le francilien Jean Marre va traverser l’Atlantique

Jean Marre, originaire de Saint-Germain-en-Laye, n’a pas froid aux yeux. En tant qu’amateur éclairé, il prendra le départ de la Mini Transat le 26 septembre des Sables d’Olonne en direction de la Guadeloupe via une escale aux Canaries.

Rien ne prédestinait Jean Marre à épouser le chemin de la course au large. Le jeune homme, 27 ans, a vécu dans les Yvelines loin de la mer, dans une famille qui n’a aucun lien avec l’océan. Pourtant, il s’est lancé le défi l’année dernière de traverser l’Atlantique en compétition à bord des fameux Mini 6.50, véritable coque de noix, et antichambre réputée des grands voiliers océaniques tels que les monocoques du Vendée Globe.

Pour assouvir ce rêve d’enfance, il a suivi avec passion depuis 2002 toutes les éditions de la Route du Rhum et du Vendée Globe, Jean Marre est entré de plain-pied dans ce nouveau monde pour lui et a acheté un Pogo 2, voilier de 6m50 d’ancienne génération afin d’apprendre, découvrir au sein du pôle d’entraînement de la Turballe. Résultat, même si tout n’est pas encore totalement calé, les manœuvres à bord, la météo à appréhender sur une Mini Transat qui est sans assistance et sans communication avec la terre…, Jean, diplômé de Sciences Po à Lille, titulaire d’un master Entrepreneuriat et gestion de Projet à Dauphine, officier pendant 6 mois dans l’armée de Terre au sein d’un régiment parachutiste, se lance dans ses premières courses en solitaire en 2019 à côté de sa vie parisienne. Et c’est une révélation :

« Tout est difficile voire laborieux mais j’ai trouvé l’année dernière ce que je voulais faire les prochaines années » déclare Jean. « J’ai beaucoup appris et j’ai donc assez logiquement décidé de changer de voiliers de série. J’ai désormais un Maxi 6.50 qui est plus performant. J’ai quitté toute ma vie parisienne, mon travail dans un cabinet de conseil… pour Lorient et un projet à temps-plein. Cette sensation physique dans mes tripes m’a confirmé que j’ai bien fait. Je suis au bon endroit et j’apprends constamment. C’est beaucoup d’heures en mer et à terre mais aussi du plaisir. »

Grâce à cet engagement à 100%, Jean a réalisé une belle saison 2020 terminant à la quatrième place de la Mini en Mai, à la cinquième au Championnat de France de course au large.

Il ne va donc pas chômer en 2021. Sous la houlette du coach Tanguy Leglatin, Jean va participer dès maintenant à de nombreux stages au large de Lorient afin de continuer à progresser et se présenter dans les meilleures dispositions au départ de la Mini, cette course remportée par Yves Le Blévec, Thomas Ruyant, Armel Tripon ou encore Ian Lipinski. Jean va enchaîner également les compétitions d’avril à juillet, rechercher constamment des partenaires afin de le soutenir et écrire peu à peu son nouveau parcours loin de l’univers de l’ovalie, son autre passion.