La belle copie d’Advens for Cybersecurity

C’est une copie sans faille apparente que viennent de rendre ce soir à Salvador de Bahia Thomas Ruyant et Antoine Koch, le duo de skipper du tout nouvel Imoca Advens for Cybersecurity. 8 semaines, et 8 semaines seulement après sa mise à l’eau, le plan Verdier signe une 4ème place dans sa toute première transat majeure. Au-delà des chiffres, classements et positions, le binôme marins-bateau a éclaboussé l’épreuve de sa constance au plus haut niveau, quelles que soient les conditions de mer et de course. Au près, dans les phases de transition, dans le gros temps, et dans les puissantes conditions d’alizé, Advens for Cybersecurity s’est souvent montré à l’égal, voire supérieur à l’épouvantail de la course, Charal et ses mois d’optimisation. Thomas et Antoine applaudissent ce soir leurs valeureux et méritoires vainqueurs. Ils ont, dans l’adversité et le manque de fortune, validé nombre de points névralgiques sur le potentiel de leur monocoque d’une génération qui bouscule les savoir faires tangibles de la navigation hauturière. La technologie mise au point avec intelligence par toute l’équipe de TR Racing, l’écurie de course au large dirigée par Thomas, a été exploitée avec une rare lucidité doublée d’une admirable abnégation par le tandem inédit Ruyant-Koch, qui a su aller au-delà de la légitime appréhension de l’inconnu pour révéler, valoriser, exploiter mille après mille les qualités si bien nées de leur monocoque conçu pour le Vendée Globe.

29ème à la pointe de Bretagne

On a peine à se le remémorer, mais en ce lundi 28 octobre, Advens for Cybersecurity entre bon dernier en Atlantique, ayant tout juste recollé au peloton suite à un arrêt de 4 heures à Cherbourg, rendu impératif par la défaillance de leurs vérins de pilotes automatiques. Alors que les leaders initient déjà les premiers choix tactiques qui s’avèreront déterminants pour l’issue même de la course, Thomas et Antoine doivent digérer et négocier un déficit déjà comptabilisé à plus de 130 milles. Les deux compères optent dans un premier temps pour cette route à l’Ouest, que les édiles de la course au large annoncent alors comme porteuses de belles espérances à l’Ouest d’un vaste centre anticyclonique paressant au large des Açores. Mais les deux hommes ont des doutes, et trois jours après le départ, ils se ravisent et décident de plonger plein Sud en pariant sur la rapide évacuation vers l’Est d’une vaste dorsale alanguie sur Madère. De leur position les moins engagée vers l’Ouest, ils tirent là un premier bénéfice qui leur permet au terme d’une première semaine de course éprouvante pour les hommes et pour le matériel, de se placer en tête du deuxième peloton d’une flotte scindée en deux. Les partisans du Sud sont en effet les premiers à toucher les alizés au large du Maroc, et tandis que Advens for Cybersecurity se débat avec les miasmes de l’anticyclone, ils accélèrent aux allures portantes dans le sud Canarien.

Une journée à 521 milles !

On ne donne alors pas cher des espoirs du duo Ruyant-Koch, et un Top 10 semble un objectif raisonnable. C’est pourtant à ce moment  crucial de la course que le bateau bleu azur va de tonitruante manière se rappeler aux bons souvenirs des observateurs. Vitesse, trajectoires, placement… au prix d’une concentration mais aussi d’une résilience étonnante et sur un bateau devenu shaker pour marin hauturier, Advens for Cybersecurity affole les chronos, allonge la foulée au gré du renforcement de l’alizé. Entre le dimanche 3 et le lundi 4 octobre, Thomas et Antoine signent la plus belle performance de cette Transat, 521 miles parcourus en 24 heures à 22,30 noeuds de moyenne. En clair, on parle bien là de vitesses en permanence centrées autour des… 25 noeuds! A l’approche du Cap Vert, les deux hommes sont 11 ème, au nez et la barbe des partisans de l’Ouest. Reste à bousculer les leaders !

Un sprint d’anthologie pour tutoyer le podium

Thomas et Antoine vont s’y employer de belle manière durant la deuxième semaine de course. Le pot au noir les y attend avec une virulence, et une impitoyable immobilité qui coutera la victoire finale à un duo Beyou-Pratt (Charal), pourtant ultra dominateur. Advens for Cybersecurity a choisi une route à l’Est, sans certitude autre que celle de savoir bénéficier, une fois sortie des vicissitudes de cette Zone de Convergence Intertropicale, d’un angle au vent des plus favorable à leur foiler. Au bout de 36 heures d’espoirs déçus, ils parviennent à sortir du pot et à sentir les effets de l’alizé de Sud Est. Au près débridé, à 70° du vent, Advens for Cybersecurity piaffe, s’ébroue, avant de s’envoler. Il est une nouvelle fois le plus rapide de la flotte et va en un millier de milles, reprendre pas moins de 4 places à des voiliers pourtant parfaitement aboutis et, à l’exception peut-être de l’infortuné Arkea Paprec privé de ses deux foils, au maximum de leurs potentiels.

La Transat de toutes les satisfactions !

14 jours après le départ du Havre, 10 ans après son triomphe ici même à Bahia en Mini 6,50, et après deux quatrièmes places signées en Imoca avec Boris Hermann (2017) et Adrien Hardy (2015), Thomas Ruyant, également vainqueur de la Route du Rhum en Clmass40 et de la Transat AG2R La Mondiale, vient recevoir les lauriers d’une nouvelle place au pied du podium. Associé cette année à Antoine Koch, membre à part entière de son Team et engagé dans la construction du bateau, Thomas peut légitimement placer ce résultat dans son escarcelle à succès, tant l’enjeu et le pari de départ étaient osés, et tant ce résultat comble au delà de toutes espérances les aspirations les plus folles de son Team et de son partenaire Advens, leader français de la cybersecurité. L’équipe va désormais se concentrer sur deux grandes saisons à venir avec l’enchaînement de The Transat CIC, New-York / Vendée et le Tour du Monde en solitaire et sans escale.

Ils ont dit :

Thomas Ruyant : « C’est de loin ma meilleure 4ème place à Bahia ! (Après 2015 et 2017 ndlr). Cette course a été énorme, avec de multiples rebondissements. Prendre dans ces conditions une quatrième place, pour notre première course, même pas la 10ème sortie du bateau depuis sa mise à l’eau, face à un tel plateau…. Nous sommes vraiment heureux ! Nous avons effectué une superbe remontée. C’était très excitant. Cela s’est fait petit à petit. Plus on avançait, et plus on comprenait le mode d’emploi du bateau, et plus on accélérait. On a bien navigué avec Antoine ! C’est une belle récompense, pour toute l’équipe, Laurent Bourguès, le partenaire Advens et son fondateur Alexandre Fayeulle, nos investisseurs, nos supporters… Je suis content pour eux ! Le bateau a un potentiel fantastique. Il est super exigeant ! il demande une attention de tous les instants ! Il veut aller vite en permanence. Il faut être avec lui pour répondre à toutes ses demandes de réglages pour aller toujours plus vite. En double, on a au fil de la course trouvé les manettes, le mode d’emploi. Il me tarde à présent d’écrire le manuel en solitaire. On va commencer dans 10 jours avec le convoyage retour en solo. Ce sera forcément plus compliqué, mais à un an du Vendée Globe, on va y aller progressivement, par paliers, avec toute l’équipe pour trouver ce nouveau mode de fonctionnement en solitaire. Cette Transat Jacques Vabre a été une aventure humaine passionnante. Antoine a été le co-skipper que j’attendais, très grand marin, analyste pertinent de la technique du bateau. J’ai beaucoup appris à son contact. »

Antoine Koch : « Je me suis éclaté ! Avec Thomas, on a su rester dans notre rythme de course, quelles que soient les aléas rencontrés. On est passé très progressivement en mode course, en poussant avec régularité le curseur de la performance. Le bateau est en lui-même une émulation permanente. Il faut constamment trouver les bons réglages, et il répond instantanément dans un sens comme dans l’autre. Mais quand ça marche…. C’est hallucinant. Le potentiel de vitesse est incroyable ! C’est une navigation terriblement engagée, toujours ! Le bateau décolle très vite. A la limite, je dirai que c’est aux allures de près qu’il est le plus confortable ! c’est dire ! Au portant et au reaching il accélère en permanence, sous l’eau ! Il y a du stress, de la très haute tension ! Nous allons travailler désormais à le rendre plus humain ! Sur le plan personnel, je suis ravi de cette expérience maritime partagée avec Thomas, et sur le plan professionnel, c’est génial de pourvoir expérimenter sur l’eau toutes les idées empiriques d’un bureau d’étude ; je suis ce soir doublement heureux ! »

Alexandre Fayeulle, Pdg Advens for Cybersecurity : « Cette course aura été passionnante à vivre du début à la fin … Nous sommes très heureux, chez Advens, d’être associés à ce bateau si performant et à cette équipe Thomas Ruyant Racing si soudée autour du projet !
Cette Transat Jacques Vabre a permis de confirmer le potentiel extraordinaire de notre bateau Advens for Cybersecurity, les objectifs que nous nous étions fixés sont plus que remplis. Ce bateau est très bien né, on sent qu’il est en avance, et nous sommes très fiers de le voir réaliser ces performances fantastiques, les meilleures de la flotte, après seulement quelques semaines de navigation. Cette transat aura aussi permis de démontrer, à ceux qui le découvrent, tout le talent de Thomas, couplé à celui d’Antoine, et je les remercie sincèrement tous les 2 pour avoir porté si admirablement nos couleurs et nos valeurs sur cette 1ère transatlantique pour Advens for Cybersecurity. Ils sont d’excellents ambassadeurs de notre marque et de notre projet d’entreprise ! 
Nous poursuivrons bien évidemment l’aventure en 2020, et plus loin encore. Nous sommes remplis d’espoirs et gonflés d’ambitions pour le prochain Vendée Globe… Les 15 mois qui arrivent vont être très excitants à vivre, mais aussi très inspirants pour toute la communauté Advens, et tous les partenaires qui embarqueront avec nous et Thomas dans ce projet. Ensemble et en avance, à la conquête du Vendée Globe 2020 ! »

Axel Allétru, un homme hors du commun au départ du Paris Dakar

Le dimanche 5 janvier 2020, le jeune lillois de 29 ans Axel Allétru prendra le départ du Paris Dakar, un rêve éveillé pour ce fondu de mécanique. Axel Allétru a une histoire pas comme les autres. Champion de BMX lors de son enfance puis grand espoir français et mondial du motocross, Axel chute en 2010. Ce grave accident le plonge dans le calvaire de la paraplégie. Mais rien n’est impossible pour le nordiste et après de nombreux efforts, il réussit à remarcher. Une véritable renaissance qu’il mettra au service du sport et de la natation ou il excellera (12 titres de Champion de France natation handisport). Athlète de haut niveau, brillant conférencier, Axel revient à ses premières amours et se lance un grand défi, le Paris Dakar en SSV.

Un Paris Dakar pour inspirer

« Nous pouvons tous y arriver ! Relever nos défis personnels face à nos difficultés » déclare Axel Allétru. « C’est le message que j’essaie de passer depuis quelques années et suite à mon accident, ma rééducation… Je suis fier de prendre le départ du Paris Dakar afin d’inspirer le plus grand nombre et je souhaite partager mon aventure et pousser un maximum de personnes à aller au bout de leurs rêves. #jepeux2020 mettra en avant toutes ces aventures partagées… »

La compétition avec les valides

Au-delà du message, Axel et son co-pilote, François Beguin, ont de véritables objectifs sportifs sur ce Paris Dakar 2020 qu’ils vont courir dans la catégorie SSV. « Après les JO de RIO en 2016, je voulais me lancer un nouveau challenge, je voulais retrouver mon premier amour le sport mécanique ainsi que le goût des compétitions avec les valides » enchaîne Axel. « L’émergence forte du SSV m’a donné des idées et j’ai d’ailleurs remporté en 2018 une épreuve devant tous les valides, gagnant les cinq manches. C’est à partir de ce moment que j’ai sérieusement pensé au Paris Dakar. Il a fallu trouver des budgets, j’en cherche encore d’ailleurs mais je suis certain maintenant d’être sur la ligne de départ de mon premier Paris Dakar. L’objectif principal est de terminer l’épreuve mais l’appétit vient en mangeant et si nous avons l’occasion de performer, on ne se privera pas au fur et à mesure des étapes. »

La récupération, un maître-mot

Car Axel va devoir surmonter au fil du rallye quelques difficultés inhérentes à ses faiblesses physiques. « A mon avis, mon Paris Dakar sera 3 à 4 fois plus dur que le Paris Dakar d’un valide. En course, nous avons adapté notre SSV mais je ne vais pas pouvoir beaucoup aider François si nous avons des soucis techniques. De plus, la chaleur, le fait de ne pas avoir toute ma mobilité seront sans aucun doute des contraintes. Hors course, à chaque étape, il va falloir que je récupère et ce n’est pas simple pour moi de marcher dans le sable, je ne parle même pas du fauteuil roulant ! Cela sera un grand challenge. »
L’expérience engrangée sur le rallye du Maroc au printemps est un plus pour le champion qui sera accompagné d’un kiné tout au long du rallye imaginé par Thierry Sabine et qui se courra pour la première fois en Arabie Saoudite au départ de Riyadh. « Je suis persuadé que je vais réussir. L’idée est d’être tranquille entre chaque étape, enchaîner avec mes 1h30 de récupération réalisée avec mon kiné, ne pas perdre d’énergie. Nous serons 80 SSV sur ce Paris Dakar, cela va être extraordinaire à vivre. » #jepeux2020

Transat Jacques Vabre

Très, très belle semaine médiatique au départ de la Transat Jacques Vabre pour l’Agence TB Press … Merci à nos clients pour leur confiance… Je pense notamment à Advens, V and B – Mayenne et Solidaires En Peloton – ARSEP… Plusieurs retombées qualitatives… TB Press était également sur les réseaux sociaux : belles audiences !

 

I LOVE BELEM

Laurent Voulzy 
« Est-ce un de mes ancêtres corsaires qui m’a transmis cette attirance pour la mer et les grands voiliers, ou bien ceux qui sont nés et ont vécu dans les Caraïbes ? C’est peut-être tout simplement l’apparition d’un trois-mâts qui surgit soudain voguant vers notre siècle qui me donne une telle émotion.
J’ai vécu cette apparition lointaine, alors que je naviguais sur un esquif entre Quiberon et Belle-Ile en Mer, et puis j’ai approché, impressionné et intimidé, le majestueux Belem ;
Depuis, j’ai donné son nom à mon plus récent album inspiré par le Brésil, parce qu’il y a là-bas la ville de Belem, parce qu’il y a à Lisbonne la tour de Belem, construite à la Renaissance, parce qu’il y a une forêt grandiose où je vais me perdre parfois, dans la province du Perche, parce que le Belem a navigué autrefois entre la Bretagne et les Antilles, deux pays qui me sont chers,
Parce que le Belem me fait rêver. »  

Didier Decoin de l’académie Goncourt
« Le Belem en majesté, le Belem en admiration, le Belem en mémoire, le Belem en magie, le Belem en  charme fou, ce Belem dont l’histoire traverse plus d’un siècle de celle des hommes. »

Patrick Poivre d’Arvor, écrivain de marine
« Jamais un navire n’aura éveillé en moi autant d’images et de récits. Il est une source inépuisable d’inspiration. Il appelle au large et à la rêverie. Il raconte notre grande histoire commune, jonchée de départs, d’aventures, de hasards, de bonheurs et de drames avec pour terrain de jeu central la mer démesurée, à la fois belle et effrayante, enivrante et menaçante.»

Yann Queffelec, écrivain de marine
« A quoi rêve le Belem ? C’est notre rêve pardi, qu’il va filant au gré des instants et des mers. Autant de passagers, autant d’imaginations en voyage, autant de Belem différents dont chacun est vrai. Tels sont les navires inspirés que l’on fait siens en montant à bord. »

Stéphane Bern
« Joyau de notre patrimoine maritime, le Belem est le dernier trois-mâts barque français qui, à l’instar de nos fragiles cathédrales, est resté fidèle à sa vocation d’origine, car construit en 1896, il navigue toujours sur les flots bleus portant superbement les couleurs de la France. Monument historique classé en 1984, il ne se contente pas de rappeler le souvenir du commerce du cacao vers le Brésil à la fin du XIXème siècle, il est un musée vivant, fleuron des grands rassemblements de vieux gréements, qui permet à tous de s’initier à l’art complexe de la navigation traditionnelle qui consiste à manier quelque mille mètres carrés de voiles. Je me souviens encore de ma fierté toute patriotique de voir défiler le Belem sur la Tamise, le 3 juin 2012, lorsque je commentai pour la télévision le jubilé de diamant de la reine Elizabeth II d’Angleterre. »

Stephan Delaux, adjoint au maire de Bordeaux
« Je suis amoureux du Belem. Il a une âme très forte. Il fait partie du patrimoine national français, c’est le plus ancien et le premier navire à être classé monument historique. Il est aussi le premier, en octobre 2003, à être venu faire entendre sa sirène pour annoncer le renouveau du Port de Bordeaux et de ses quais. Avec Alain Juppé, nous avons voulu réinventer ces images des beaux voiliers au cœur de notre ville. Depuis beaucoup l’ont suivi… lui, il est chez lui ! »

Jean-Louis Etienne, explorateur
« Quand vous êtes sur le pont du Belem, en pleine mer, il n’y a plus rien. Ce vide se remplit de ce que vous avez en vous. Vous êtes face à vous-même et vous ressentez ce vide. C’est la force de la mer. Elle est un miroir. Vous vous émerveillez de petites choses et vous expérimentez la solitude qui est l’espace même de l’inventivité. C’est la magie du Belem.»

Jean Arondel, Président de la Fédération Nationale des Caisses d’Epargne
« Le Belem, c’est un peu comme le Livret A, il fait partie du patrimoine des français. Les Caisses d’Epargne sont fières d’avoir sauvé de la disparition à jamais ce joyau du patrimoine maritime qui a conquis le cœur de tous les français. »

La voilerie All Purpose au coeur de la Mini Transat

Pogo Foiler, 09 September, 2019. Navigation,

Le 22 septembre au large de La Rochelle, 90 marins – solitaires seront au départ de la Mini Transat – La Boulangère, direction La Martinique en passant par Gran Canaria. La voilerie All Purpose sera comme à son habitude de la partie pour cette traversée de l’Atlantique unique car sans assistance, sans communication avec la terre et qui se court à bord de petits voiliers de 6 mètres 50. Plus de 20% de la flotte a fait appel à l’expertise de la voilerie située à Carnac afin de l’équiper.

All Purpose et la Mini Transat, c’est une histoire d’amour. Depuis 2003, la voilerie bretonne, membre du groupement All Purpose qui dispose de sept voileries en France, équipe les Mini 6.50. Il faut dire que le responsable du bureau d’étude, Rémi Aubrun, est un aficionado de la classe Mini et qu’il a régulièrement participé avec brio aux compétitions de cette dernière dont la Mini Transat 2017. Alors, la marque a toujours été à la pointe de l’innovation dans la construction des voiles des Mini et surtout au chevet des coureurs, enchaînant tests sur l’eau, débriefing, retouches si nécessaire afin d’être au plus proche des acteurs et de leurs projets souvent disparates sur la Mini Transat. Certains sont, en effet, au départ pour l’aventure et d’autres ont pour objectif la performance au sens stricte du terme.

Amélie Grassi, 100% All Purpose

Amélie Grassi sera de la partie le 22 septembre. Elle est montée en puissance au fil de sa préparation au point d’enchaîner les podiums en voilier de série. A bord de son Pogo 3 « Action Enfance », la jeune navigatrice rochelaise souhaite entrer dans le top 5 au classement général. « J’y vais pour performer » déclare-t-elle franchement. « L’idée est de ne pas être très loin du podium en série. Cela ne sera pas simple car au moins 10 skippers sont en capacité d’être dans le top 5. Ma rencontre avec All Purpose a été assez naturelle. Nous nous sommes tout de suite entendus avec Rémi Aubrun. Il m’a mise immédiatement en confiance. Il est très à l’écoute. L’année dernière, nous avons développé un grand gennaker qui a rapidement fait ses preuves. Nous disposons cette année d’un jeu de voiles performant et qui est adapté à mon Pogo 3. Bref, je suis ravie de notre collaboration. »

Un gennaker sans câble qui fait des émules

Le gennaker sans câble « made in All Purpose » a fait des ravages auprès des marins. « A la place de mettre un câble anti-torsion dans le guindant, le câble est laminé directement dans la membrane » explique Fred Moreau, responsable commercial et associé. « Du coup, nous avons gagné du poids et cela donne surtout une voile d’avant plus polyvalente avec un guindant qui part plus vers l’avant du bateau. C’est une nouvelle technologie que nous développons désormais pour tous les supports, des Mini en passant par les Imoca et les Figaro Bénéteau 3. »

Entre autres, All Purpose arme également Vincent Mathieu, vainqueur de la Transgascogne en série à bord de « l’Occitane en Provence », Pierre Le Roy, Nicolas d’Estais et Tanguy Bouroullec en proto qui sera au départ sur son voilier à foils signé Guillaume Verdier. « Le Mini 6.50 est un excellent banc d’essai pour All Purpose et la Classe est très attachante » conclut Rémi Aubrun.

PHOTOS YANN RIOU Polaryse

La rentrée de Perrine Laffont

La skieuse ariégeoise est rentrée le week-end dernier d’une longue session d’entraînement en Australie avec l’Equipe de France de ski de bosses et attaque les trois mois qui la séparent du début de la Coupe du Monde avec beaucoup d’envie et toujours le sourire. Interview…
  1. Comment s’est déroulée cette session australienne ?
Nous y sommes restés trois semaines. A notre arrivée, la piste de bosses n’était pas prête. Nous en avons profité pour nous entraîner au saut. Mes D Spin sont bien passés. Ensuite, nous avons skié et nous avons travaillé la technique sur une piste intéressante à cette époque de l’année. Nous avons enfin participé aux championnats australiens ou ça s’est plutôt bien passé pour moi puisque je termine deuxième en simple et deuxième en mixte avec Jules Escobar. Ce team event mixte m’a plu. Je pense même que cette formule pourrait faire son entrée aux Jeux Olympiques (voir vlog ci-dessous). C’est très ludique.
  1. Quel est ton programme à suivre ?
L’idée est de se préparer physiquement tout au long du mois de septembre à Albertville et peut-être à Paris. Ensuite, nous allons à Zermatt en Suisse pour refaire de la pratique sur les skis mais cela dépendra des conditions. En novembre, on pense aller en Suède et puis cela sera le début de la Coupe du Monde le 7 décembre à Ruka en Finlande. En tout cas, je me sens bien mentalement et physiquement pour attaquer une nouvelle saison.
  1. Les vacances t’ont-elles permis de décrocher ?
En juin, nous avons travaillé les sauts au lac Léman puis le ski en juillet à Tignes. J’ai ensuite pris deux semaines de congés à la maison. Elles m’ont permis de me ressourcer et de penser à autre chose que le ski et l’entraînement. Même si on n’arrête jamais vraiment la préparation physique en vacances, cela m’a fait le plus grand bien.