Olivia Epoupa, bien dans ses baskets !

La jeune basketteuse Olivia Epoupa, meneuse de jeu de l’Equipe de France de Basket et du club de Galatasaray Istanbul, a débuté de belle manière sa saison 2017 – 2018. La joueuse, originaire de Paris, est entrée de plain-pied dans sa nouvelle vie stambouliote rythmée par un match tous les trois jours. Entretien…

1) Comment s’est déroulée votre adaptation à votre nouveau club, Galatassaray Istanbul ?

Fin août – début septembre, nous avons enchaîné les matchs de préparation afin d’être ok pour notre saison. Il est important de trouver les automatismes puisque nous sommes une nouvelle équipe. J’ai aussi découvert un nouveau pays, une nouvelle ville, une nouvelle vie à Istanbul, et mon intégration se passe très bien. Nous communiquons entre nous le plus souvent en anglais et j’essaie d’apprendre quelques mots de la langue turque. J’ai intégré un grand club, tout est mis en œuvre pour atteindre nos objectifs. Je suis aussi particulièrement heureuse de découvrir une ferveur sans commune mesure des supporters. A chaque déplacement, ils sont au moins 100 à nous suivre sans parler des matchs à domicile où nous sentons vraiment le soutien du 6ème joueur ! Istanbul est très vaste. Il y a pas mal de diversité culturelle et de monument historique à visiter. Je dois dire que je n’ai pas beaucoup de temps pour me distraire avec deux matchs par semaine. C’est un peu basket, voiture pour aller à l’entraînement et repos !

2) Pouvez-vous nous parler du Championnat Turque ?

Je le savais avant de venir mais maintenant que j’y suis, je confirme qu’il est très relevé. J’ai l’impression de jouer des matchs d’Euroleague à chaque match de championnat ! Sur neuf matchs, nous en avons gagné cinq (5 victoires et 4 défaites). Notre équipe est en train de se mettre en place. Il est important d’enchaîner les victoires à domicile et d’avoir une stabilité à l’extérieur si nous souhaitons atteindre nos objectifs. De mon côté, je me sens de mieux en mieux. Avec Marina Maljković, notre coach, on doit toujours prouver, à chaque entrainement, et à chaque match, il n’y a pas de zone de confort. C’est pour moi un vrai challenge individuel dans ma progression en tant que joueuse.

3) Quel est pour l’instant votre parcours en Euroleague ?

A ce jour, nous totalisons un bilan de quatre victoires contre trois défaites. Nous avons perdu quelques joueuses majeures à certains matchs ce qui a été pénalisant. Nous devons apprendre de nos erreurs et ne pas les reproduire. Nous allons avoir une 2ème partie de saison très intéressante et très relevée, il va falloir emmagasiner le plus de victoire pour prétendre au Final 8.

4) Et l’Equipe de France ?

Tout d’abord c’est toujours une immense fierté d’être appelée en Equipe de France. Notre dernier rassemblement était important pour la qualification pour le prochain Championnat d’Europe 2019 afin d’engendrer un maximum de victoire pour terminer à la première place du groupe.

Nous avons fait preuve de sérieux lors de nos deux premières rencontres contre la Finlande et la Roumanie. Il va falloir continuer sur notre lancée. Nous rencontrerons un adversaire coriace début février: la Slovénie.

Un nouveau Nautic de Paris pour J Composites

 

Le 27 mai 2016, J 112E J Composites
Photo © Jean-Marie LIOT

Du 2 au 10 décembre, le constructeur vendéen J composites fera une escale dans la capitale à l’occasion du traditionnel Nautic de Paris. La marque présentera deux voiliers : le J/112 dans sa version Elégance et le J/70, le petit monotype « best seller ».

Rendez-vous est pris Hall 1 Allée G Stand 35 porte de Versailles ! Les équipes de J Composites ont pour objectif d’insister auprès de leur clientèle sur la qualité de leurs voiliers en mode « croisière ». « Le J/112 Elégance est plébiscité par les propriétaires avides de grand large et de croisière » explique Fred Bouvier, responsable commercial. « Nous avons déjà vendu 30 J/112 Elégance et nous avons de vrais bons retours de nos clients qui viendront partager leur expérience lors du Nautic. »

Dans la gamme « one design », J Composites exposera également le J/70, le monotype en vogue puisque récemment à Porto Cervio, 160 unités étaient sur les lignes de départ et que la société nautique de la Trinité-sur-Mer a décidé d’élargir sa flotte avec le J/70. « C’est une très bonne nouvelle » insiste Fred. « Contrairement à de nombreux clubs en Europe, nous n’avons pas encore réussi à bien faire connaître le J/70 auprès des clubs français. La SNT a décidé de s’y mettre car le J/70 est un voilier rapide, ludique qui convient parfaitement à la jeunesse. » Enfin, n’oublions pas l’activité toujours forte de la classe française des J/80 au Nautic avec la tenue de son assemblée générale en vue d’une saison 2018 qui verra comme point d’orgue, en juillet, le Championnat du Monde de la série aux Sables d’Olonne.

Une deuxième place en OR !

Quel finish ! Dix-sept minutes : tel aura finalement été l’écart entre V and B et AINA Enfance et Avenir sur la ligne d’arrivée de la 13e édition de la Transat Jacques Vabre, peu après minuit, la nuit dernière. Dérisoire à l’échelle de l’Atlantique et des 4 350 milles du parcours entre le Havre et Salvador de Bahia (Brésil), mais parfaitement représentatif de l’intensité de la course qui s’est jouée au contact du début à la fin pour le trio de tête. Si l’avantage a tourné dans tous derniers milles à l’avantage de Maxime Sorel et Antoine Carpentier, Aymeric Chappellier et Arthur Le Vaillant bouclent l’aventure à une très belle deuxième place après avoir fait preuve d’une détermination et d’une volonté remarquables.

« Le match a été incroyable entre V and B, Imerys Clean Energy et nous. De Madère jusqu’à l’arrivée, nous nous sommes tirés la bourre en mode « régate », en nous rendant coup pour coup », a commenté Aymeric Chappellier qui a avalé les 4 350 milles du parcours à un rythme effréné et qui n’a jamais cessé de se battre lors de ces 17 jours de course. « Nous avons laissé filer la première place dans les 150 derniers milles, après une nuit difficile lors de laquelle nous avons déchiré notre spi avant de prendre successivement deux filets dans la quille », a indiqué le skipper d’AINA Enfance et Avenir qui a, malgré ça, continué de s’accrocher jusqu’au bout. « Sans doute qu’avec la fatigue accumulée, nous avons manqué d’un peu de lucidité car nous avons réussi à nous dépatouiller rapidement du premier, mais nous avons percuté un peu tard que nous en avions un deuxième alors que nous avions, de ce fait, un petit déficit de vitesse par rapport à V and B », a avoué le navigateur Rochelais qui n’a ensuite plus réellement été en mesure de réussir à revenir sur son concurrent. « Alors qu’on avait de l’avance (environ 5 milles, ndlr), avec cette histoire, on s’est retrouvé un demi mille derrière lui. Dès lors, ça a été compliqué d’imaginer se refaire », a ajouté Aymeric qui n’a, de fait, pas eu de petit coup à tenter pour revenir au score et qui a ainsi laissé filer la victoire.

Un potentiel énorme

« C’est un peu dur de passer si près et de ne pas y arriver. Ça s’est joué à très peu de chose. Evidemment, c’est un peu frustrant mais c’est ainsi. L’année prochaine, à Pointe-à-Pitre, ce sera la bonne », a assuré Aymeric qui a, de fait, confirmé encore une fois après les Sables – Horta – Les Sables en juillet dernier, qu’il était incontestablement l’un des hommes à battre du circuit Class40. « Lors de ces 17 jours de course, j’ai énormément appris, sur moi et sur le bateau », a confié le jeune marin, rappelant à juste titre que son bateau a été mis à l’eau en juin dernier alors que Maxime Sorel dispose, lui, de deux années de recul, de fiabilisation et de perfectionnement de sa monture. « AINA Enfance et Avenir a un très gros potentiel. Cela me transcende et me donne deux fois plus de motivation pour la Route du Rhum », a relaté l’ingénieur qui peut non seulement se satisfaire des grandes capacités de sa machine, mais aussi de la manière dont lui et Arthur ont mené leur transat. « Dans l’ensemble, on a effectivement bien maîtrisé notre course. On a su lâcher des milles dans le vent fort au début pour ne rien casser, tout en restant au contact. Ensuite, on a suivi notre plan tranquillement, sans bourriner. Bien sûr, on a commis quelques petites erreurs, la plupart du temps liées au fait qu’on ne connait pas encore le bateau à 100%, mais globalement, on a fait de belles trajectoires », a annoncé le skipper, par ailleurs ravi de son duo avec Arthur Le Vaillant.

La Route du Rhum d’ores et déjà en ligne de mire

« On a pris énormément de plaisir à naviguer ensemble. On a toujours été très complémentaire et on s’est constamment motivé mutuellement », a-t-il expliqué. Sentiment partagé par son acolyte. « On a vraiment bien fonctionné ensemble. On s’est donné à fond en permanence. On s’est investi corps et âme dans l’histoire pour performer et faire plaisir à tous les gens formidables qui soutiennent ce projet. Au final, on monte sur la deuxième marche du podium. C’est assurément un bon résultat. Notre objectif de départ était de finir dans le Top 3. Le contrat est ainsi rempli », a commenté le jeune co-skipper d’AINA Enfance et Avenir qui gardera en tête une foule de choses. « Il y a eu des très bons moments. De plus, j’ai appris énormément au côté d’Aymeric qui est quelqu’un de très exigeant. La victoire était vraiment à notre portée et c’est précisément ce que nous allons retenir. Globalement, cette Transat Jacques Vabre a été magique. Vraiment magique. Il y a eu des jours où je me suis demandé comment il allait être possible de tenir la cadence mais à chaque fois, on a réussi à se dépasser et ça, c’est formidable », a terminé Arthur Le Vaillant qui va, tout comme son co-skipper, profiter de quelques jours de repos bien mérités après cette Route du Café digne d’une épreuve de match-racing. « On va atterrir doucement mais l’idée, c’est de ne pas perdre de temps. De mon côté, je rentre en France début décembre et j’ai d’ores et déjà prévu de commencer les entraînements dans la foulée car je n’ai d’ores et déjà plus qu’un seul objectif : la Route du Rhum 2018 », a terminé Aymeric Chappellier.

Une première accomplie pour Isabelle Joschke et Pierre Brasseur

Le duo mixte clôture la 13ème édition de la Transat Jacques Vabre aujourd’hui, en début d’après-midi, à la 8ème place au classement général après 16 jours et 33 minutes de navigation à bord du monocoque de 60 pieds IMOCA Generali à la vitesse moyenne de 12,11 noeuds. Pour leur première traversée de l’atlantique dans cette catégorie de voiliers, Isabelle Joschke et Pierre Brasseur réalisent une belle performance. Hormis un pot-au-noir, cette zone de convergence intertropicale particulièrement difficile à franchir et qui aura été très pénalisant au classement, le tandem cher à Alain Gautier aura été dans la partie démontrant beaucoup de pugnacité, de clairvoyance et de détermination. C’est une page qui se tourne pour Isabelle Joschke avec cette Transat Jacques Vabre puisqu’elle ne naviguera plus sous les couleurs de Generali et recherche activement un ou des nouveaux partenaires pour courir la prochaine Route du Rhum puis le fameux Vendée Globe dont le départ sera donné à l’automne 2020.

Isabelle Joschke : « Nous nous sommes éclatés. A part le passage du pot-au-noir, je suis vraiment contente de cette aventure sportive et de notre manière de naviguer avec Pierre. Depuis le pot, nous avons eu des conditions de rêve au vent de travers. Nous avons dans l’ensemble pris beaucoup de plaisir à évoluer sur notre mono 60 Generali. C’est un voilier extraordinaire. Nous avons appris de nombreuses choses et nous avons rempli notre objectif à savoir boucler notre transat et continuer notre progression. Le retour de nos poursuivants dans le pot-au-noir a été difficile à avaler mais nous nous sommes remobilisés dans la bonne humeur. Le début de Transat a été très dur en Manche. J’avais une boule au ventre notamment au passage du raz Blanchard tant les conditions étaient difficiles. Ensuite, ça s’est calmé et nous étions vraiment bien ! Je tiens à remercier Generali pour ces belles années passées. C’est une histoire qui se termine. Je vais maintenant me mobiliser avec Alain Gautier pour continuer à naviguer sur ce monocoque de 60 pieds. »

Pierre Brasseur : « Je tire un bon bilan de notre Transat Jacques Vabre. Nous avons été sérieux, organisés et appliqués du début à la fin. Il nous a manqué de la réussite au passage du pot-au-noir voire de chance mais c’est comme ça. Cette épreuve m’a donné envie de continuer en Imoca. »

Retour sur la Transat Jacques Vabre de Generali

Ils ont pris un départ tout en sécurité du Havre le 5 novembre dans un décor qui rappelait les tableaux des impressionnistes. Isabelle Joschke et Pierre Brasseur avaient pour maître-mot avant de partir de surtout boucler leur première transat en Imoca afin d’apprendre, de progresser au contact de leur plan VPLP – Verdier et de la concurrence aiguisée.

Mais, la jeune femme et son co-équipier picard, vainqueur de la dernière Transat Jacques Vabre en Class 40, sont des compétiteurs et ils ont, très vite, accéléré et poussé leur machine dans ses retranchements en Manche puis dans le golfe de Gascogne au passage d’un front puissant. Quatrième ou cinquième au classement général provisoire, le duo Generali démontrait sa grande capacité à s’adapter aux éléments, un vent fort d’entrée de jeu, et une mer agitée, houleuse. Se relayant à la barre et aux réglages, trouvant peu de temps pour se reposer, matossant dès qu’un virement puis un empannage le demandaient, Isabelle et Pierre effectuaient une superbe première semaine au grand large toujours dans le top 6 au passage de l’archipel des Canaries puis du Cap-Vert ferraillant avec des adversaires, véritables ténors de la discipline et aussi pourvus pour certains de foils. Malgré quelques bobos, des courbatures, dès que dame nature déniait laisser un peu de répit aux navigateurs, le tandem du voilier rouge rechargeait les batteries et envoyait de belles vidéos, preuve du plaisir qu’ils avaient de mener leur grand bateau de 18 mètres à travers l’Atlantique.

C’est au passage du pot-au-noir que l’aléatoire entrait en jeu. Et justement au jeu d’un vent erratique, le passage de grains ou pas, Generali s’en sortait avec difficulté, la zone se regonflant au fur et à mesure de l’avancée du duo dans ce pot de glue. Isabelle et Pierre ne perdait pas espoir restant continuellement à l’affût de la moindre risée mais perdaient dans la bataille de nombreux milles par rapport à la tête de la flotte et un ou deux concurrents qui réussissaient à s’extraire un peu plus vite que Generali des affres du pot au noir. Une nouvelle course débutait alors avec des poursuivants revenus du diable vauvert.

Dans des alizés du Sud franches, Generali consolidait sa huitième place retenant avec ferveur les assauts d’Alan Roura et Fred Denis jusque Salvador de Bahia, la baie de tous les saints. Isabelle Joschke et Pierre Brasseur sont entrés de plain-pied et avec efficacité dans la Classe des voiliers du Vendée Globe et méritent sans conteste d’être au départ du prochain Tour du Monde.

Un nouveau record mondial pour Alex Caizergues

Le kitesurfer français, Alexandre Caizergues, a battu hier sur le canal de Salin-de-Giraud et dans le cadre du Salt and Speed, son propre record du monde de vitesse en kitesurf sur 500 mètres avec une moyenne stratosphérique de 57,97 nœuds soit 107 km/h. Son précédent record était de 56,62 nœuds. Le rider provençal entre, à nouveau, dans l’histoire de son sport et des records de vitesse au sens strict et s’approche de plus en plus des 65,45 nœuds du Sail Rocket, détenteur du record de vitesse absolu à la voile. Dans des conditions dantesques, un mistral soufflant parfois à 50 nœuds, Charlotte Consorti, détentrice du record féminin, et Alexandre Caizergues ont enchaîné les runs toute la journée. Ils ont tutoyé des vitesses supersoniques pour des engins à voile. Le Salt and Speed acte 5 a débuté de la meilleure des manières. L’Américain Rob Douglas rejoindra Charlotte et le « Usain Bolt » du kite dans les jours qui viennent afin d’aller encore plus vite !

Alex Caizergues : « Quel super lundi ! C’est extra ! Contrairement à 2013 où je n’avais fait qu’un seul gros run, hier, j’ai été trois fois au dessus des 57 nœuds sur 500 mètres ! Je suis très, très content. Ce nouveau record est le fruit de beaucoup de travail à l’entraînement et avec mes partenaires techniques. Nous avions une équipe en or à l’organisation de cette session de folie. Je tiens à remercier l’ensemble du staff du Salt and Speed, les partenaires de l’épreuve et mes propres soutiens. Le Salt and Speed continue jusque début décembre. La barre des 60 nœuds n’est pas loin. » 

Pascal Maka, observateur du WSSRC, World Sailing Speed Record Council, était sur place. Ce record est maintenant en attente de validation définitive par l’organisme.

Victoire historique pour Ian Lipinski

Ian Lipinski, skipper du voilier Griffon.fr, remporte  la Mini Transat La Boulangère  2017 au Marin en Martinique. Le navigateur francilien, lorientais d’adoption, a coupé la ligne d’arrivée de la deuxième étape de cette traversée de l’atlantique en solitaire, sans assistance et sans communication en tête aujourd’hui à 14h30 après 13 jours 22 minutes 34 secondes de navigation et une trajectoire parfaite. Ian Lipinski avait remporté la première étape entre La Rochelle et Las Palmas aux Canaries pour 113 secondes. Cette fois, il n’aura pas laissé beaucoup de places à ses adversaires. Ian entre dans l’histoire de la Classe Mini et de la course au large en devenant le premier marin à gagner la Mini Transat en voilier de série et en prototype, le tout consécutivement. C’est une grande victoire pour cet athlète singulier, attachant, ingénieur de formation et qui est venu à la compétition à la voile sur le tard. Ian Lipinski entre ce jour au panthéon des grands navigateurs français.

Ian Lipinski à son arrivée : « Je suis très très heureux. Ce n’est peut-être ma plus belle victoire (Ian pense à sa victoire en 2015 sur la Mini Transat et en série) mais elle est belle. Tout a commencé il y a deux ans en achetant le bateau avec François Mounier, mon ami – partenaire. Griffon.fr est un bateau exceptionnel. Tout s’est vraiment bien déroulé pendant deux ans puisque j’ai gagné l’ensemble des courses auxquelles j’ai participé (17 victoires). Cette Mini, je l’ai vécu avec d’un côté un petit diable qui me disait de pousser sur ma machine et un ange qui me disait d’assurer car assez vite et hélas certains de mes concurrents ont eu des soucis techniques. J’étais devant et il fallait que je gère mon matériel. Après le Cap-Vert, la mer était dure. Il y avait de quoi casser le bateau. J’ai fait vraiment attention et en même temps je serrais les fesses. J’ai passé beaucoup de temps à regarder ma quille. Et puis la première nuit, j’ai pris un gros filet de pêcheur dans ma quille. Le bateau s’est arrêté et j’ai arraché mon spi médium. J’ai réussi à me sortir de ce filet. J’ai ensuite réparé mon spi pendant trois heures ! Cette Mini était très différente qu’en 2015 déjà parce que j’étais en proto mais aussi parce que le parcours était plus long. J’ai passé mon temps encore une fois entre le plaisir de la vitesse contrebalancée  par la préservation du matériel. Je tiens à remercier ici évidemment Griffon.fr mon partenaire principal et l’ensemble de mes soutiens financiers, ma famille, mes amis… J’ai très envie maintenant de me tourner vers la Transat AG2R La Mondiale en Figaro. Je cherche un embarquement, avis aux amateurs. »

ZOOM SUR IAN

Ian Lipinski a grandi à Vanves en Ile-de-France, dans un immeuble collectif que ses parents et des amis ont construit. Une enfance heureuse, entourée de nombreux copains et voisins. Mère institutrice, père chercheur au CNRS en génétique, Ian a enchaîné tranquillement les études jusqu’à l’âge de 13 ans, quand il décide avec l’assentiment de l’autorité supérieure de partir deux ans à l’aventure aux Antilles pour des navigations sur un vieux gréement dans le cadre d’une association.

Le bac en poche, il se consacre à la physique à l’université d’Orsay jusqu’à la licence. Sa maîtrise est acquise à Pise en Italie, Erasmus est passé par là. A son retour, il s’inscrit  à une école d’ingénieur aéronautique à Toulouse. « Je pratiquais le vol à voile et le bateau, l’aéronautique me passionnait. J’ai alors passé deux belles années à étudier l’aérodynamisme » relate t-il. « Entre temps, j’ai découvert les Glénans, une révélation… J’ai alors assez vite encadré des jeunes sur l’archipel l’été notamment en dériveur puis en croisière. Après mes études, plutôt que de réellement me mettre à la recherche d’un job d’ingénieur, j’ai atterri à Paimpol, toujours dans le cadre des Glénans. J’ai encadré pendant trois ans puis ai passé mon brevet d’état. » Ian, avec sa femme et un couple d’ami, décident d’acheter un bateau, un Galapagos 43, unité en acier des années 70. Il vogue pendant un an à la découverte de l’Atlantique Nord. « Je participe aussi à un Mini Fastnet. Je commence à me dire que ces petits bolides de 6m50 sont vraiment sympas, la communauté qui l’entoure aussi. On s’installe à Lorient. » Ian achète un Pogo 2. C’est parti ! Il enchaîne deux belles années de Mini jusqu’à la Mini Transat 2013 à laquelle il prend le départ. « Les conditions sont dantesques sur cette édition. Nous partons avec un mois de retard d’Espagne plutôt que Douarnenez. Ma course s’arrête au bout de 20 heures. A la fin de la première nuit, mon bateau chavire. Je me retrouve à l’envers avec mon Mini rempli d’eau. Je suis récupéré par un cargo. En 2014, je suis contacté par le constructeur d’un nouveau Mini l’OFCET 6.50 et je deviens un peu le pilote d’essai de la première unité. Je participe à l’ensemble de la fabrication de ce bateau. Je réussis à me qualifier et je prends le départ des Sables – Les Açores. La deuxième étape se passe super bien car je suis 3ème dans la catégorie des prototypes avec un bateau de série mais pas encore homologué dans cette classe car il y en avait pas dix de construit ».

2015, Ian gagne la Transgascogne puis la Mini Transat, ce qui conclut en beauté ce projet – pari. « Lors de la Mini Transat 2015, j’ai sept heures d’avance sur le deuxième sur la première étape. La seconde étape est plus difficile. Je suis en tête mais Julien Pulvé qui avait 12 heures de retard sur moi me double. Malgré un gros suspense à la fin puisque je perds le contact avec Julien et me fait arrêter dans une bulle sans vent, je gagne mais j’ai vécu trois jours de grosses tensions avec des classements BLU qui ne me rassuraient pas ». Comme souvent sur cette légendaire Mini Transat sans communication avec l’extérieur, Ian ne sait pas s’il a gagné en coupant la ligne d’arrivée. Les bravos le rassurent. « Je n’avais même plus l’énergie de lever les bras tellement j’avais été au bout ».

La suite, à bord du Magnum, prototype dessiné par David Raison, s’est déroulée comme dans un comte de fée puisqu’Ian a gagné, en 2016 et 2017, toutes les épreuves auxquelles il a participé dont la fameuse Mini Transat La Boulangère aujourd’hui, démontrant un véritable talent au large.

Un grand merci à Marc Lipinski, père de Ian, pour ses posts de qualité sur la page facebook de Ian…

 

Information presse : rencontre, videos en HD avec Ian sur demande

 

Le palmarès d’Ian Lipinski

2017 : vainqueur de la Mini Transat La Boulangère 2017,  de la Lorient BSM, la select Pornichet, la mini en Mai, le trophée Marie-Agnès Peron, le Mini-Fastnet et la Transgascogne

2016 : Champion de France espoir de course au large, vainqueur de la Duo Concarneau, des Sables – Les Açores – Les Sables, du Mini Fastnet, du Trophée Marie-Agnès Péron, de la Mini en Mai, de la Select 6.50, de la Lorient BSM

2015 : vainqueur de la Mini Transat dans la catégorie des voiliers de série et de la transgacogne

2014 : 3ème du Championnat de France prototype Mini 6.50

2013 : vainqueur du Mini Fastnet, 3ème de l’open demi-clé

2012 : 3ème des Sables – Les Açores – Les Sables et du UK  Fastnet