Il est libre Max
« Il met de la magie, mine de rien, dans tout ce qu’il fait. Il a le sourire facile, même pour les imbéciles. Il s’amuse bien, il n’tombe jamais dans les pièges. Il s’laisse pas étourdir par les néons des manèges. Il vit sa vie sans s’occuper des grimaces. Que font autour de lui les poissons dans la nasse. Il est libre Max, il est libre Max. Y’en a même qui disent qu’ils l’ont vu voler. » Les paroles d’Hervé Christiani conviennent à Maxime Sorel qui dimanche à 13h02 prendra le départ, à bord de V and B – Monbana – Mayenne, de son deuxième Vendée Globe, cet unique Tour du Monde sans escale et sans assistance remporté entre autres par Titouan Lamazou, Michel Desjoyeaux, Armel Le Cleac’h et François Gabart.
Cela sera alors le départ d’une aventure XXL pour le marin originaire de Cancale après une participation remarquée il y a quatre ans (10ème). Le golfe de Gascogne, l’anticyclone des Açores, le fameux pot au noir, l’anticyclone de Sainte-Héléne, Bonne Espérance, le redouté Océan Indien, Leeuwin, le grand sud, le point Némo, le cap Horn, le parcours du Vendée Globe est truffé d’obstacles océaniques à franchir, d’incertitudes météorologiques, de luttes contre soi-même aussi, d’épreuves physiques et techniques.
Le parrain national de l’association Vaincre la Mucoviscidose est prêt. Depuis la mise à l’eau de son foiler en juin 2022, celui qui a gravi l’Everest, le vrai, et son équipe, se sont préparés pour la dernière grande expédition sportive mondiale. Maxime a englouti les milles jusqu’à faire gronder son Dragon des Océans, cinquième de la Route du Rhum et de la Transat CIC, souvent dans les bons coups. Il est libre Max pour performer et possiblement accrocher un top 5 à l’arrivée fin janvier aux Sables d’Olonne et face à une concurrence particulièrement aiguisée de 39 navigatrices et navigateurs aux dents longues et qui s’apprêtent à faire rêver les foules.
Dans quelle mesure, te sens-tu libre dans la vie ?
Je n’ai pas l’impression de m’empêcher de vivre certaines choses. Oui j’ai l’impression d’être libre en quelque sorte. Je fais mes choix et je les assume. C’est rare pour moi de faire quelque chose que je regrette même s’il y a une réflexion en amont. J’ai besoin d’être bien entouré mais pas que l’on m’emprisonne. Ma liberté c’est également de grands moments de plénitude dans mes aventures. En mer, c’est difficile de sentir ces instants car c’est un exercice d’endurance fort, plus de deux mois par exemple sur le Vendée Globe. J’ai senti cette plénitude, sorte de grande liberté entre le camp 4 et le sommet de l’Everest par exemple et c’est d’ailleurs difficile à décrire. Je l’ai aussi vécu entre le 50ème kilomètres de la CCC et l’arrivée. Là, tu as l’impression qu’il y a une énergie particulière qui arrive et qu’il peut se passer de chouettes trucs sans visualiser la fin. Pour revenir à la course à la voile, j’ai tendance à canaliser ces sensations et à les garder pour la fin. J’ai par exemple été frustré lors des dernières 24 heures de mon dernier Vendée Globe de ne pas pouvoir lâcher les chevaux mentalement sur ma dernière ligne droite, la faute à une méchante dépression. J’ai ressenti tout de même quelques moments de grande liberté, de succès également lors de cette épreuve notamment lorsque j’arrive à réparer mon J2 au prix d’un effort quasi surhumain. Au moment où j’arrive à nouveau à hisser cette voile, lors de la réparation, je sentais que c’était un truc unique, l’émotion était énorme, je pleurais.
À l’approche du départ de ton deuxième Vendée Globe, repenses-tu à ton premier ?
J’ai occulté mon premier Vendée Globe. Une course ne ressemble jamais à l’autre. J’ai pris le bon dans le but de préparer celui-là. Je vais revivre une nouvelle aventure et basta.
Qu’as-tu appris en 4 ans ?
Nous avons 4 fois plus de salariés dans mon entreprise. On a 4 fois plus de courses réalisées en IMOCA. J’ai vécu beaucoup d’aventures extra voile avec l’Everest notamment, le Kilimandjaro. Mon corps est chiffré grâce à une préparation physique très pointue. C’est aussi de nombreuses rencontres. En 2014 après la Route du Rhum, jamais je n’aurais pensé en arriver là. Je n’ai pas vraiment changé. Je suis toujours aussi “chiant” avec les personnes avec qui je travaille. J’ai vieilli quand même. Je ne vois pas les années passer. J’ai envie d’aller plus loin et pas toujours dans la voile qui est mon métier. Je suis très animé. Je prends autant de plaisir à faire une randonnée en famille qu’à prendre le départ du Vendée Globe. Je mets toujours beaucoup d’énergie.
Tes atouts, tes faiblesses ?
Je veux toujours rendre une copie parfaite. C’est une faiblesse à mon avis. Je me mets beaucoup de pression par rapport à l’enjeu. En bateau, cela se démontre par le nombre de manoeuvres sur 24 heures. J’ai tendance à faire des changements de voiles ou des manoeuvres pour pas grand-chose alors qu’un empannage suffirait. Je dois être plus patient, accepter d’attendre. Qu’est ce qui fait que j’ai toujours besoin d’être perfectionniste ? Je travaille cet aspect. Côté atout, plus c’est dur pour les autres, plus j’ai l’impression que c’est facile pour moi. C’est un sacré avantage en mer à mon avis. En première année d’IUT, j’avais eu une très mauvaise note. Je me vois me regarder dans le rétroviseur me disant mais qu’est ce que tu fais là. À partir de ce jour, je n’ai plus rien lâché et j’ai fini par devenir ingénieur.
Qu’est ce qui te fait reprendre le départ du VG ?
Ce sont des bateaux totalement dingues. Quand on voit notre bateau à l’image, on se dit que ce n’est pas nous à bord. Abattre des moyennes délirantes, voler est très, très grisant notamment à plus de 25 nœuds dans des mers déchaînées. Voilà pourquoi je repars.
Comment te situes-tu par rapport à ta concurrence ?
Nulle part. Je ne m’intéresse pas à ma concurrence, vraiment et très sincèrement. Les plus belles courses que j’ai faites, la Route du Rhum et la Transat CIC, c’est vraiment quand je vis ma vie à bord sans me focaliser sur ma concurrence. Je fais ma course. Je ne suis pas les autres. Je fais mes trajectoires. Je ne télécharge d’ailleurs pas toujours les fichiers météos.
Quel est ton rapport à la solitude ?
Il y aura forcément des coups de mou sur le Vendée Globe mais j’ai l’expérience de mon premier où j’avais eu lors de la descente de l’Atlantique de véritables manques des autres. J’avais d’ailleurs beaucoup écrit sur la solitude. Là, je me sens prêt à être seul alors que ce n’est pas dans mon tempérament. Je suis plus un homme de collectif.
Quelles sont tes fiertés ?
Avec mon frère Jérémy, nous sommes arrivés à un projet génial et très abouti avec un budget bien moins important que les grandes équipes. C’est une fierté pour un gars comme moi qui coulait du béton et pour un prof de sport comme mon frère. Nous sommes des autodidactes complets. Nous avons fédéré. Nous avons un top stand en immersion sur le village du Vendée Globe. 2 millions d’euros de budget par an, 1 million pour le bateau, 1 million pour le reste, nous sommes le meilleur ratio qualité-prix du circuit IMOCA.
Tu vas te divertir à bord ?
Je vais me faire envoyer les news de la F1, mon père me fait suivre pas mal d’actus, j’ai des films à bord et un tableau excel !
The British solo sailor Sam Goodchild is not one to get carried away in the heat of the moment, but even he can’t hide his excitement as he edges ever closer to his first participation in the Vendée Globe solo round-the-world race.
Dans les temps impartis par la Direction de course du 10ème Vendée Globe, et en compagnie d’une bonne trentaine d’autres engagés, les deux IMOCAs
En ce 15 octobre, une petite revue de presse TB PRESS :
L’extraordinaire saison olympienne du trois-mâts Belem touche à sa fin. Cet automne, c’est la ville et le port de La Rochelle qui accueillent le Belem pour ses 5 mois d’hivernage, avant qu’il ne reprenne la mer au printemps 2025.
Déjà organisatrices de la Guyader – Bermudes 1000 Race pour les bateaux de la classe IMOCA, les équipes de Sea to See dirigées par Gwen Chapalain ont dévoilé, ce vendredi 11 octobre, une toute nouvelle course réservée aux monocoques de 60 pieds : La Course des Caps – Boulogne Sur Mer – Banque Populaire du Nord. L’épreuve, programmée du 23 juin au 6 juillet 2025, promet résolument de s’imposer au cœur de la dynamique territoriale des Hauts-de-France et du Pas-de-Calais qui n’avaient plus accueilli un évènement de course au large d’une telle envergure depuis 2007, mais dont la localisation préférentielle, en particulier avec la ville de Boulogne-sur-Mer, leur confère un potentiel extraordinaire de développement des activités de la Plaisance.
Le nageur nordiste a bouclé dimanche un extrême altitude ice mile en 37mn54, dans une eau à 3,5° et à 2870m d’altitude dans le magnifique cadre de Portillo au Chili. Il devient le premier français à réaliser ce défi et le quatrième au Monde.
L’écurie de course au large TRR et son skipper – titre, Thomas Ruyant, au départ de son troisième Vendée Globe le 10 novembre, prendront part à The Ocean Race Europe 2025 à bord du plan Koch / Finot Conq VULNERABLE et à The Ocean Race 2027, Tour du Monde en équipage avec escales. Un nouvel exercice cohérent avec la croissance internationale de son partenaire historique Advens.
Le jury de la 17ème édition du prix Atout Soleil s’est réuni hier pour sélectionner les lauréats de l’appel à projets « Génération Zéro Addiction », organisé par Nos Epaules et Vos Ailes, en collaboration avec le groupe Generali et La Médicale. Cette année, Atout Soleil a mis l’accent sur les associations engagées dans la prévention des conduites addictives chez les jeunes. La démarche, portée par le fonds de dotation « Nos Epaules et vos Ailes », apporte un soutien aux jeunes addictes ainsi qu’à leurs familles.
C’est un personnage à part dans le milieu de la course au large. Après l’obtention de son diplôme et un premier poste d’ingénieur en génie civil, le skipper Maxime Sorel fait petit à petit, de sa passion, un métier, une entreprise. L’aventure, la mer, les bateaux, la glisse dans les vagues, les grands espaces le touchent. Maxime, parrain national de l’association Vaincre la Mucoviscidose, se révèle au grand public au cours de son premier Vendée Globe en 2020. Il touche par ses récits de mer et son partage incessant de son aventure, joies et doutes à l’appui. 10e à l’arrivée, il a fait son Max et rend une copie quasi parfaite pour une première. Inarrêtable, c’est un autre défi que prépare déjà Maxime, avec l’ambition affirmée d’être le premier homme au monde à aligner l’Everest des mers et celui de la terre, le toit du monde. Changement de décor, entraînements intensifs, escalades glaciaires, marche forcée en hautes altitudes… Maxime est prêt pour un saut dans l’inconnu. Mai 2023, il gravit donc l’Everest et fait vivre à tous, une aventure extraordinaire de dépassement de soi dans une montagne hostile, mais belle. Le drapeau de l’association Vaincre la Mucoviscidose flotte au sommet du monde et le navigateur – aventurier démontre une nouvelle fois que rien n’est impossible !
Le Belem, trois-mâts géré par la Fondation Belem Caisse d’Epargne, sera à Saint-Malo du 20 au 24 septembre à l’occasion des Journées Européennes du patrimoine. Il arrivera dans la cité corsaire le 20 septembre à 20h00 et repartira le 24 septembre à 10h00. Il sera amarré au Bassin Vauban, Quai Saint-Louis.
Le skipper de VULNERABLE Sam Goodchild a de nouveau confirmé lors de la grande course de 48 heures du Défi Azimut-Lorient Agglomération qu’il faudra plus que jamais compter sur lui lors du prochain Vendée Globe (Départ 10 novembre).
With just two months to go to his first appearance in the Vendée Globe solo round-the-world race, Britain’s Sam Goodchild is in a good place with his preparations on his IMOCA, VULNERABLE, and is ahead of schedule.
Fanions à poste, voiles bien étarquées, équilibre subtil sur la tranche des foils, c’est bien en configuration course et performance que les deux IMOCA VULNERABLE de Thomas Ruyant et Sam Goodchild foncent vers l’échéance Sablaise du 10ème Vendée Globe. Fin août, Thomas Ruyant et Sam Goodchild ont d’emblée repris leurs navigations de conserve, comparant bord à bord réglages et performances et tirant le meilleur parti d’une synergie unique et propre à TRR et Advens pour mutualiser analyses et résultats. De performances, il sera naturellement question dès cette semaine à Lorient, à l’occasion du Défi Azimut et ses nombreux formats de course propices à se comparer, se jauger entre protagonistes du prochain Vendée Globe et ce, en solo comme en équipage.
Après les Jeux Paralympiques, l’association nordiste Lames de Joie souhaite démocratiser l’accès aux lames de carbone pour tous
De l’eau, de l’air, du vent, du soleil, l’éclat des îles de Bretagne, les sourires de ses enfants… Thomas Ruyant a, tout l’été, fait le plein de saveurs, de paix, de contemplations océanes, avant d’entrer dans la frénésie du Vendée Globe. Fort de tant d’images, il repousse ces moments inéluctables où la pression de ce tour du monde annoncé hors catégorie s’emparera de lui. Le plus tard possible. Toutes les équipes de TR Racing et de son partenaire Advens y veillent, bichonnant son plan Koch-Finot Conq VULNERABLE jusque dans les détails les plus singuliers, pour donner à leur Dunkerquois de skipper ce capital confiance déterminant à l’approche d’un gigantesque et planétaire défi. Pour son troisième départ des Sables d’Olonne en solitaire et en circumnavigation, Ruyant s’appuie sur le savoir-faire unique de son équipe, qui lui a donné toutes les clés pour sentir, ressentir et ingérer les moindres soubresauts du bateau de toutes ses aspirations marines. En cette fin d’été, Thomas Ruyant et son équipe glissent imperceptiblement dans le long tunnel des dernières semaines d’avant Vendée Globe, un tunnel dont il lui tarde tant d’émerger le 10 novembre prochain, peu après 13 heures, enfin seul, libre et heureux.