Le sport pour l’impact sociétal

Ils ne sont pas encore en course car la tempête est là. L’un a déjà tout de même gagné une étape entre Le Havre et Lorient pour les 120 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques, bravo Thibaut Vauchel-Camus et Quentin Vlamynck.

Les autres sont au port normand. Maxime SOREL a l’habitude d’attendre les grands jours, il s’est rôdé sur ce sujet avant de gravir l’Everest au printemps. Il fera avec Christopher PRATT une excellente transat pour Vaincre la Mucoviscidose.

Quant aux tandems du révolutionnaire projet We Sail For People and Planet, ils prennent leur mal en patience, sont favoris et agiront à leur manière pour les Hommes et la Planète. Thomas Ruyant Morgan Lagraviere Sam Goodchild #antoinekoch ont le couteau entre les dents.

Cette Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre sera passionnante !

Chez Agence TB PRESS depuis de nombreuses années, on est persuadé que la performance sportive de haut niveau va avec engagement sociétal. Aujourd’hui, nous sommes fiers d’accompagner en conseil en communication, relations presse, social média management ces marins solidaires. Cela nous rend moins individualiste dans cette drôle de société, cela nous motive fort. On aime ça et c’est le coeur de notre action avec nos historiques Fondation Belem Caisse d’EpargneNos Epaules et Vos AilesBanque Populaire du NordPerrine Laffont… Merci de votre confiance !

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Transat Jacques Vabre – Solidaires En Peloton premier à Lorient !

Transat Jacques Vabre Normandie -Le Havre

Thibaut Vauchel-Camus et Quentin Vlamynck remportent, à 10 heures ce jour, avec brio la première étape de la Transat Jacques Vabre entre Le Havre et Lorient concoctée à la dernière minute à cause des conditions très musclées qui ne permettaient pas aux organisateurs de lancer les Ocean Fifty en direction de la Martinique !

Le duo du nouveau trimaran de 50 pieds Solidaires En Peloton réalise une course quasi parfaite jouant devant depuis le départ hier après-midi de la Normandie. Il confirme ses très bonnes dispositions techniques, sportives et mentales depuis le début de saison puisque Thibaut et Quentin avaient déjà gagné la grande étape du Pro Sailing Tour entre Toulon et Brest et le trophée des multicoques de la baie de Saint-Brieuc. Les Ocean Fifty repartiront de Lorient pour Fort-de-France quand la situation dépressionnaire automnale sera passée et comme sur la Solitaire du Figaro le classement général de la Transat en double dans la catégorie des Ocean Fifty se jouera au cumul du temps des deux étapes.

Les Ocean Fifty accompagnés des Class 40 et des Ultimes, exit les Imoca, hier ont offert au grand public et à la télévision un spectacle fantastique sur le plan d’eau Havrais. La mer était forte, très forte, le vent soufflait à plus de 30 nœuds d’Ouest, le soleil était au rendez-vous. Solidaires En Peloton prenait un top départ et se retrouvait très vite aux avant-postes utilisant un combo de voiles propice à une belle stabilité sur l’eau et un bateau à trois pattes moins volage que certains de ses concurrents.

Au près, Thibaut, le malouin – guadeloupéen, et Quentin, l’homme du Sud-Ouest, tiraient leur épingle du jeu s’abritant rapidement du courant contraire à Barfleur optionnant à la côte. Toujours plus rapide cette nuit notamment au passage de la pointe bretonne et enfin au débridé, Solidaires En Peloton prenait la poudre d’escampette pour afficher à l’arrivée un écart en temps qui sera assez significatif sur son deuxième de quoi permettre au tandem – ambassadeur des 120 000 patients de la Sclérose En Plaques d’aborder la suite avec sérénité et confiance.

Thibaut Vauchel-Camus : « Les conditions ne nous permettaient pas de sortir du golfe de Gascogne et des côtes portugaises en avant d’une dépression féroce. Nous avons donc, comme demandé par la direction de course, débuté notre Transat Jacques Vabre en direction de Lorient mais je rassure tout le monde, on ira bien en Martinique, la petite sœur de ma Guadeloupe qui est si chère à mon cœur.  Nous sommes, avec Quentin, contents parce que c’était de l’engagement. Les conditions étaient assez toniques hier au départ et ensuite avec des rafales à 40 nœuds sur le prés – débridé jusqu’au Cotentin. Il y avait de la mer et du courant aussi ! Cet acte 1 était super engagé mais avec de la finesse. Nous sommes ravis de démarrer cette transat atypique de cette façon. Côté préparation, nous nous appuyons sur l’expérience du team Solidaires En Peloton et de Quentin et ça marche bien. Nous avons eu quelques soucis de routine mais rien de bien méchant. »

Deux portraits sinon rien

Sam Goodchild et Antoine Koch connaissent tout de la Transat Jacques Vabre, l’ayant à multiples reprises déjà disputée. Leur bateau FOR THE PLANET connait lui la route par coeur, s’y étant imposé en 2021 avec Thomas Ruyant et Morgan Lagravière. Sam et Antoine ont, toute la saison, démontré qu’au pied du mur, il fallait compter sur eux. La Transat Jacques Vabre n’y fera pas exception et FOR THE PLANET est fin prêt pour la passe de deux.

Sam Goodchild, l’OVNI venu d’ailleurs…

Sa simplicité est désarmante, autant que sa « straightforwardness » (franchise), son caractère « droit au but » bien Britannique. Sam Goodchild est un enfant de la balle vélique venu d’un ailleurs dont on ne sait s’il est vraiment de notre galaxie. Son cheminement hors norme des Antilles aux bancs scolaires de la vieille Angleterre a façonné un profil de marin assez unique, dont l’un des traits le plus saisissant est sans conteste son incroyable capacité d’adaptation, d’assimilation et d’intégration.

Tout dans la vie de Sam Goodchild semble défiler en « fast-forward » ! Et en décalé ! D’une enfance insouciante à La Grenade, aux brumes d’un lycée anglais, Sam Goodchild a brûlé les étapes, vivant à 100 à l’heure, l’instant, les péripéties d’une existence irrésistiblement attirée par la mer.

Né à Bristol voici 34 années, ce touche à tout doué cultive les contrastes et les incongruités. Blanc parmi les Antillais, insulaire exotique parmi les petits Britanniques, sujet de Sa Majesté établi chez les « froggies », l’homme de mer, sportif de haut niveau passablement mâtiné d’aventurier, pratique décidément l’art des paradoxes, jamais là où on l’attend, mais efficace et pressé en diable. L’homme déborde d’énergie, mais c’est à la mer, aux vagues, au vent qu’il dédie son temps et sa passion. Il est âgé de quelques mois seulement quand ses parents quittent Bristol pour vivre sur un bateau aux Antilles, à la Grenade précisément. Un esquif de 35 pieds lui servira de « home » pendant ses sept premières années. Le petit Sam s’épanouit dans un environnement de rêve, en prise directe avec la nature. Sur fond d’azur et de mer, il apprend à vivre simplement des choses qui l’entourent. Il nage, il plonge, il pêche… et découvre la navigation sous le regard directif de son père. Avec l’adolescence vient aussi le temps du retour en Angleterre, pour étudier et muscler son instruction. Mais l’appel de la mer et des bateaux supplante vite l’intérêt pour les livres.

Il a 16 ans quand il croise un certain Alex Thomson qui prépare son Vendée Globe. Le « Vendée », un mot qui depuis sa plus tendre enfance et les lectures de son père résonne avec insistance dans son esprit aventureux. Alex et son académie vont le mettre sur la voie de son rêve. Il enchaine une transat et une transpacifique, avec l’organisation d’Alex Thomson qui veut aider les jeunes marins à accomplir leurs vocations. Chose faite en ce qui concerne Sam désormais persuadé de sa destinée. Il sera marin ! Mieux, coureur au large. Il tournoie comme un requin affamé autour des Sables d’Olonne, offre son temps, ses bras, son esprit en mal d’apprendre aux teams, trouve des embarquements et se montre très vite indispensable.

Class40, Ocean Fifty, Ultime, Imoca… tous les supports l’attirent, le passionnent. Et il s’y montre redoutable, compétiteur né. Une fulgurance ! Son secret ? L’humilité, la sagesse d’aborder tout nouveau défi avec la sincère certitude de ne rien savoir, de devoir tout réapprendre en permanence, convaincu que donner le meilleur de lui-même ne suffira pas, et que le dépassement de soi est la seule issue, quelle que soit la course, quel que soit le support.

Antoine Koch, l’intelligence appliquée

Antoine Koch entretient avec une touche d’espièglerie le savant désordre de ses priorités professionnelles. Les observateurs de la course océanique le reconnaissent pourtant depuis plus de 25 ans comme un marin talentueux de course au large, Figariste émérite, adepte du multicoque et redoutable perfor mer en Imoca.

Ce Docteur Jeckyll and Mister Hyde du bateau à voiles se meut pourtant entre deux défis océaniques en créateur inspiré de voiliers à une ou plusieurs coques, expert dans l’art de dessiner voiles et appendices en capacité de tirer le meilleur parti de tous les types de vent ou de mer. Antoine « Koch » ainsi avec aisance et application toutes les cases de la performance, derrière une table à carte ou à la barre d’un bateau.

L’homme est réfléchi, mesuré, cartésien en diable, loin des archétypes du marin bougon « en dockside surchauffée ». Il touche à cet improbable juste milieu entre l’analytique et le pragmatique, l’intuitif et le rationnel. Il est la glace en adéquation avec le feu d’un Thomas Ruyant ou d’un Sam Goodchild, ces skippers qu’il complète et rassure par sa vision juste et mesurée de la performance. Antoine Koch a signé une 9ème place en Imoca lors de l’édition 2003 de la Transat Jacques Vabre. Il terminait 5ème en 2007 à la barre d’un trimaran de la classe Orma, avant de signer une deuxième place en 2011 à bord cette fois d’un trimaran de la classe Ocean Fifty. 5ème en 2019 à bord de For the Planet, ex LinkedOut, en compagnie de … Thomas Ruyant.

 

 

Le prix Atout Soleil récompense 15 associations qui proposent des solutions concrètes pour combattre les violences

En France, 145 morts violentes au sein du couple ont été recensées par le ministère de l’Intérieur en 2022, dont 118 femmes. Chaque jour, près de 450 enfants sont victimes de violences sexuelles. Chaque minute, deux viols ou tentatives de viols sont commis.

Ces chiffres, glaçants, interpellent et montrent à quel point il est nécessaire de mieux accompagner les victimes de violences et les structures qui leurs viennent en aide. C’est pour cette raison que, pour la 16ème édition de l’opération de mécénat Atout soleil, GPMA et son fonds de dotation Nos Épaules et Vos Ailes ont choisi de récompenser 15 associations qui agissent au quotidien pour prévenir et lutter contre les violences sexistes et sexuelles, familiales et conjugales, au sein du foyer et en dehors.

Retour sur les principaux enjeux et solutions mis en exergue par cet appel à projets, intitulé « Brisons le silence, agissons contre les violences », dont les lauréats seront dévoilés le 5 décembre à Paris.

Lever les tabous autour des violences et libérer la parole des publics les plus exposés

Les tabous autour des violences restent tenaces. Malgré une libération progressive de la parole avec le mouvement #MeToo, moins d’une victime de violences conjugales sur quatre porte plainte selon une récente enquête menée par le ministère de l’Intérieur. Pour les violences sexuelles, cette part chute même à 12%. Pour les victimes de féminicides, seulement une femme sur cinq avait signalé des violences préalables aux forces de l’ordre.

Avec le prix Atout Soleil, GPMA et Nos Épaules et Vos Ailes récompenseront le 5 décembre des associations qui portent des projets pour mieux informer, orienter et conseiller les victimes.
Parmi les lauréats du prix Atout Soleil, plusieurs structures ont créé des dispositifs itinérants qui permettent d’organiser des actions de prévention, de sensibilisation ou de repérage des victimes en zones rurales. « Ces programmes visent à accueillir, conseiller et rompre l’isolement géographique ou social des victimes, explique Alexandra Vernier, expert-comptable-commissaire aux comptes et membre du jury Atout Soleil. Ils sont également utiles pour permettre à de potentiels témoins de violences de prendre conscience du sujet, d’être plus alertes sur ces situations dans leur entourage et d’inciter les victimes à aller dénoncer les violences. »

D’autres associations lauréates ont mis en place des actions destinées aux personnes en situation de handicap, deux fois plus exposées aux violences que la moyenne nationale selon le ministère de la Santé. Elles développent par exemple des actions de formation à destination des professionnels du soin, de l’action sociale, des forces de l’ordre sur la thématique du handicap comme facteur aggravant des violences sexistes et sexuelles. L’objectif ? mieux repérer ces victimes, les écouter et les protéger.

Pour dénoncer des faits, il faut aussi des preuves. Le prix Atout Soleil récompensera des initiatives innovantes portées par des associations pour développer des outils numériques servant à réunir de manière sécurisée des éléments qui permettront d’alimenter les dossiers lors du dépôt de plainte.

Accueillir et protéger les victimes pour sortir des situations de violences

A travers le prix Atout Soleil, GPMA et Nos Épaules et Vos Ailes ont également souhaité soutenir des structures qui accompagnent les victimes pour sortir des situations de violences et pour reconstruire leur vie.

Parmi les lauréats, on retrouve des associations proposant des solutions innovantes aux victimes de violences pour les aider à « sauter le pas » en organisant leur déménagement, en leur apportant une aide matérielle pour subvenir aux besoins de première nécessité (matériel de puériculture, nourriture infantile, vêtements, etc.) ou pour stocker leurs effets personnels.
La mise à l’abri des victimes reste une priorité absolue car, chaque année, plus de 20 000 femmes et enfants ont besoin d’un hébergement d’urgence et seule la moitié de ces demandes peut être pourvue.

Une attention toute particulière a été portée par les membres du jury Atout Soleil aux projets proposant un accompagnement global aux victimes, prenant en compte les aspects matériels mais aussi socio-psychologiques pour leur apporter une écoute, leur permettre de regagner confiance en elles et rebondir.

« En plus de l’emprise psychologique et physique exercée par le conjoint, la dépendance économique des victimes de violences conjugales est l’un des principaux freins au départ du domicile, souligne Diane Hassan, experte qualifiée sur les questions d’autonomisation des femmes et membre du jury Atout Soleil. Les victimes sont exposées à un vrai risque de précarisation et quand on y ajoute les difficultés logistiques ou administratives, on se rend compte que ces considérations matérielles peuvent être très dissuasives. »

Promouvoir une culture de la tolérance et de l’égalité pour prévenir les violences

L’actualité récente autour du harcèlement scolaire a mis en lumière le fait que les mentalités et les discriminations se forment dès l’enfance, avec des conséquences parfois dramatiques. Des actions structurantes doivent débuter dès le plus jeune âge pour promouvoir une culture de la tolérance et de l’égalité.

Le sexisme, par exemple, représente la manière dont les stéréotypes et les discriminations se renforcent avec l’âge et le fait qu’ils peuvent déboucher sur des situations de violences. Selon le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, 25% des hommes de 18 à 35 ans pensent qu’il peut être légitime d’être violent avec sa compagne pour se faire respecter, et 16% pensent qu’une fille ou une femme peut être responsable de son agression sexuelle. De même, les atteintes « anti-LGBT+ » ont plus que doublé en France en l’espace de cinq ans et la nature des agressions s’est progressivement aggravée.

Le prix Atout Soleil apportera un soutien aux structures qui organisent, au sein des écoles, des actions de lutte contre les stéréotypes de genre et les discriminations sexuelles. Elles jouent un rôle essentiel pour permettre aux enfants et aux adolescents de se questionner sur leur relation envers autrui, d’améliorer leur compréhension et leur acceptation des autres avec leurs différences et d’œuvrer ainsi au renforcement du « vivre ensemble ».

Le Belem à La Seyne-sur-Mer / rade de Toulon

Après une riche saison, débutée à Nantes début mai, le trois-mâts Belem entre en hivernage à La Seyne-sur-Mer pour les vacances de la Toussaint. Il sera ouvert aux visiteurs du 21 octobre au 5 novembre 2023 puis les 11 et 12 novembre 2023, de 10h à 18h devant le parc de la Navale / Casino JOA. Le voilier de la Fondation Belem Caisse d’Epargne y restera jusqu’au 10 mars 2024.

Christelle de Larauze, déléguée générale de la Fondation Belem Caisse d’Epargne : « Après un chantier historique d’envergure, le trois-mâts Belem a repris la mer, effectué de nombreuses navigations, participé à une série de grands événements comme l’Armada de Rouen et enfin embarqué plusieurs centaines de jeunes venant de toutes les régions de France, choisis par son mécène Caisse d’Epargne et son tissu associatif. La saison du Belem se clôture par 16 journées d’ouverture aux familles et 8 journées d’ouvertures aux écoles à La Seyne-sur-Mer. Puis viendra le temps de l’entretien hivernal du navire. Nous dévoilerons notre prochain programme de navigation le 1er décembre 2023, un programme 2024 inédit, aux couleurs du parcours maritime de Flamme Olympique en Belem entre Athènes et Marseille en mai 2024. »

Les habitants de Toulon, La Seyne sur Mer et ses environs sont invités à réserver un créneau de visite sur le site de la Fondation Belem Caisse d’Epargne. Une billetterie à quai sera également ouverte pendant les visites.

La visite du Belem permet de voyager dans le temps et sur tous les ponts du navire, guidée par 20 panneaux, un dépliant de visite et un équipage disponible pour répondre aux questions des visiteurs et partager sa passion.

Tarif billetterie
• Moins de 6 ans : gratuit
• De 6 à 12 ans : 4 €
• Plus de 12 ans : 8 €
• Amis du Belem : gratuit, sur présentation de la ecard 2023

L’association The SeaCleaners animera une conférence sur les sciences participatives le 21 septembre 2023 à 18h30.

Plus d’infos : https://www.fondationbelem.com/actualites/item/13064-le-grand-retour-du-belem-a-la-seyne-sur-mer
La billetterie : https://www.fondationbelem.com/visiter/visiter-le-belem-billetterie

Caroline Boule : « Ce genre d’expérience apprend la résilience »

Arrivée vendredi en fin de journée à Santa Cruz de La Palma, Caroline Boule a bouclé les 1 350 milles de la première étape de la 24e La Boulangère Mini Transat en 20e position chez les Proto au terme de onze jours de mer. Onze jours marqués essentiellement par de petits airs et des conditions de mer chaotiques qui ne lui ont pas permis d’exploiter le potentiel de son bateau volant d’autant qu’elle a été confrontée, dès le quatrième jour de course, à des problèmes électroniques. Poussée dans ses retranchements, physiquement mais aussi et surtout mentalement, la skipper de Nicomatic a toutefois su trouver les ressources pour aller au bout de ce premier acte qui lui a appris la résilience. Tant et si bien que si elle affiche un retard de plus de 28 heures sur le leader au classement général, elle choisit de faire face à ses erreurs et se focalise d’ores et déjà sur la deuxième manche, bien consciente qu’à ce stade, rien n’est encore écrit mais qu’à l’inverse, tout reste à faire !

Bien souvent en course au large, rien ne se passe comme prévu. Le scénario de la première étape de La Boulangère Mini Transat entre Les Sables d’Olonne et Santa Cruz de La Palma l’a montré, et nombreux sont les favoris qui en ont fait les frais. Pour ce qui la concerne, Caroline Boule a connu une course difficile. Une course qui, jamais, ne lui a permis d’exploiter le formidable potentiel de son bateau hyper-technologique. « J’étais sûre que sur les 1 350 milles du parcours, je trouverais un moment où je pourrais voler or cela n’a pas été le cas. Il y a globalement eu de petits airs et les seuls moments où il y a eu du vent, c’est au moment où la mer était très croisée. Trop, pour que le bateau puisse décoller. Cela m’a beaucoup frustrée », explique Caroline Boule, qui s’est retrouvée en proie à de nombreuses émotions, bien évidemment amplifiées par l’enjeu et la brièveté des moment-clés lorsque tout se joue. « Nicomatic est un bateau très innovant. Sur le papier, il est plus rapide que les autres. Forcément, je voulais me comparer à ceux de devant mais j’ai vite oublié que mes rivaux ont des machines qui sont sur le circuit depuis plusieurs années ou dont le mode d’emploi est connu. La donne est différente pour moi. Avec le type de bateau dont je dispose, je suis une sorte de pionnière. Je me dois donc de ne pas être trop impatiente », déclare la navigatrice. De fait, à chaque jour et chaque heure passés sur l’eau, elle découvre davantage sa monture. « Lors de cette première étape, j’ai navigué dans des conditions que je n’avais encore rencontrées. Je suis toujours en phase d’apprentissage. Pour finir par voler dans la mer, il faut juste que je trouve le bon réglage », souligne la skipper qui a, par ailleurs, été confrontée à des problèmes électroniques peu après avoir franchi le cap Finisterre, au quatrième jour de course.

Regarder ses erreurs en face

« Il y a eu une gestion de l’énergie permanente. Je me disais que j’avais deux batteries : celle du bateau et la mienne. Je pouvais emprunter sur l’une pour aider l’autre mais ce qu’il ne fallait surtout pas, c’est que les deux soient à plat en même temps », relate Caroline qui a dû organiser son rythme à bord en conséquence : barrer beaucoup, dormir le jour lorsque le panneau solaire prenait le relai, mais aussi couper et se priver de certains appareils comme la VFH, l’AIS, le pilote automatique ou encore les GPS, pour économiser un maximum ses batteries. « Le fait d’avoir réussi à aller au bout de cette première étape en ayant été plusieurs fois en black-out m’a finalement mis en confiance. J’ai appris beaucoup de choses. Aujourd’hui, je sais que je peux gérer toute seule n’importe quel type de situation ou presque », expose la régatière qui a clairement repoussé ses limites. Affronté ses peurs et élargi sa zone de confort. « Avec le recul, je me dis que mentalement, ça a été un travail incroyable. A plusieurs reprises, j’ai pensé abandonner. J’ai remis énormément de choses en question. Ce genre d’expérience, ça apprend vraiment la résilience », assure Caroline qui a d’ores et déjà tiré de nombreuses leçons de ce premier volet de la compétition, et qui se projette maintenant sur le second. « J’essaie de me remettre dedans tout de suite. Cela fait deux ans que je travaille pour ce projet. L’objectif, à présent, c’est de me focaliser sur le positif. C’est ainsi que je fonctionne dans la vie d’une manière générale. On n’a jamais envie de regarder ses erreurs en face parce que ça fait mal mais il est nécessaire de le faire. Sur cette première étape, il y a des choses qui m’ont manqué. J’ai commis des erreurs de stratégie, j’ai eu des problèmes d’énergie et j’ai eu du mal à voler sur mon bateau. Ce sont trois points que je vais travailler ces deux semaines pour revenir plus forte sur l’étape 2 », termine Caroline Boule qui garde en tête que lors de la dernière édition, Hugo Dhallenne avait fini la première manche avec un retard de près de 24 heures sur le premier avant de finalement l’emporter en Guadeloupe, dans la catégorie des Série. Et que, de ce fait, rien n’est impossible !