Max Sorel, première !

Maxime Sorel à bord de l’IMOCA V and B – Mayenne à l’entrainement avant le départ du Vendée Globe 2020, Concarneau le 4 mai 2020, Photo © Jean-Marie LIOT

UN PREMIER VENDÉE GLOBE, UNE AVENTURE DE DINGUE

Nouveau venu parmi les skippers en lice pour le Vendée Globe, Maxime n’a pas froid aux yeux. A peine 2 ans d’Imoca dans son sillon, le jeune skipper va vivre pour la toute première fois la plus belle course à la voile en solitaire, traverser tous les océans et connaître tous les décalages horaires, pendant environ 85 jours. Comme plus de la moitié des skippers de cette 9ème édition du Vendée Globe, Maxime Sorel est un bizuth. Il a déjà fait des transatlantiques. A plusieurs et en solo. Mais un tour du monde en solitaire et sans assistance, jamais. Terrifiant, vous avez dit ? Pas pour celui qui navigue depuis toujours et qui a la mer dans le sang. Quand on lui demande comment il appréhende ce premier Tour du monde en solitaire et sans escale, il n’a qu’une réponse : « Bien, super bien ! ». Et précise : « Je prends beaucoup de plaisir à le préparer. On a imaginé tous les scénarios possibles avec l’équipe technique. On a beaucoup étudié les mers du Sud avec ses grosses dépressions. Ma plus grande appréhension est de prendre des prunes dans le Sud. Mais j’ai tout autant envie d’y aller ! ».

« Le départ du Vendée Globe, m’a beaucoup marqué, avec beaucoup de skippers en sanglots on ne sait pas si c’est de peur ou de joie. C’est fort, il faut être prêt à vivre cela, toute cette énergie que le public donne. La transition entre le célèbre chenal et le départ de la course est vraiment courte. Enfin on enfile son ciré et on passe en mode course. J’ai des souvenirs des écluses sur la Route du Rhum c’était déjà un truc de dingue… alors le Vendée Globe…. ! Evidemment ça me donne envie d’y être mais il faut réussir à prendre du recul sur ce qui va arriver. Et en même temps j’ai envie d’être capable d’accueillir ce qui m’arrive. » rendez-vous le 08 novembre 2020 aux Sables d’Olonne pour le départ de cette grande et belle aventure.

INTERVIEW « PREMIÈRE FOIS » !

  • Premier bateau ? One Design 747, un monocoque de 7m47
  • Première fois sur l’eau ? On habitait à Cancale, alors j’y suis allé super jeune, en famille
  • Première course ? Je débute la voile à 8 ans et à 9 ans je fais une régate à Cancale en Optimist. J’étais à l’école de voile de Port Mer.
  • Première victoire ? en Optimist !
  • Premier sport ? J’en ai fait plein ! Le premier devait être le judo
  • Premier de la classe ? Plutôt « assez moyen mais avec de bonnes facultés »
  • Premier travail : ingénieur en génie civil en 2010 pendant 6 ans
  • Première personne dans ton Team ? mon frère Jérémy, embauché fin 2018
  • Première fois en IMOCA ? Juin 2018, à bord de Souffle du Nord qui est devenu depuis V and B – Mayenne. Je l’ai convoyé entre Monaco et Alicante avec Thomas Ruyant. J’ai tout de suite eu des sensations de dingues et des bonnes ondes avec ce bateau.
  • Premier geste sportif le matin ? En fait je prends un top petit dej : fruits frais, thé vert, granola, yaourt de brebis, baies de goji.

Molécule s’attaque au Vendée Globe

Après ses dernières aventures en Arctique ou sur la vague géante de Nazaré, l’artiste Molécule s’associe au navigateur Thomas Ruyant pour son nouveau projet. Il signe une installation artistique autonome et radicale sur l’un des bateaux les plus rapides au monde qui sera au départ du prochain Vendée Globe – tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance – le 8 novembre prochain.
LinkedOut, un bateau pas comme les autres
Le voilier à foils dernière génération – telle une sonde envoyée dans l’espace – s’élancera à travers les océans et captera une matière sonore et visuelle inédite grâce à un dispositif unique : 16 micros, 13 caméras fixes qui capteront de jour comme de nuit l’aventure de Thomas Ruyant affrontant les éléments.
Un projet mystérieux qui se dévoilera dans le temps
Du son, des images, de la musique et de nombreuses navigations en solo avec Thomas Ruyant… De cette matière, de ce vécu, Molécule garde encore tous les secrets. Comme à son habitude, il est certain qu’il nous apportera une oeuvre artistique sensible et singulière sur l’un des plus grands défi sportif, humain et technologique de notre temps. Une immersion au coeur des éléments avec le son comme guide, dans un seul but : être au plus près des sensations extrêmes du navigateur et révéler la beauté foudroyante des entrailles de l’océan.

Affaire à suivre…

Etre rapide plus longtemps !

Le stage d’entrainement organisé au large de Port La Forêt la semaine passée pour un certain nombre de voiliers de la Classe Imoca a été, pour Thomas Ruyant et son équipe de TR Racing, l’occasion de tester dans des conditions de vent et de mer variées, la version deux des foils destinés à équiper LinkedOut durant le Vendée Globe. Thomas Ruyant, en faux solo, accompagné de son média man Pierre Bouras et d’Antoine Koch, concepteur avec le cabinet de Guillaume Verdier de ces nouveaux appendices porteurs, a, en quelques jours, franchi un nouveau palier dans la fiabilisation et la stabilisation de sa navigation en mode « volant ». LinkedOut démarre plus tôt son mode « aérien », le conserve plus longtemps et ceci, dans les « ranges » de vent majoritairement attendu autour de la planète. Le plan Verdier lancé en 2019 poursuit sur un tempo élevé son optimisation. Le skipper nordiste et son équipe s’approchent à grand pas du niveau de performance espéré, et s’installent en toute sérénité dans le compte à rebours vers la date fatidique du départ du Vendée Globe, le 8 novembre prochain.

Stabilité, le maitre mot !

« Nos nouveaux foils dénommés V.2 sont plus longs, plus épais mais aussi plus simples à construire que la première version » explique Antoine Koch, ingénieur naval, navigateur, impliqué au sein de TR Racing dans le développement des voiles et des appendices. « Ce deuxième jeu de foils était programmé dès le départ, car l’importance de ces appendices porteurs sur les Imoca dernière génération est telle, qu’il est inconcevable de ne pas disposer d’un jeu de rechange. Et quitte à construire un second jeu, autant l’optimiser en gommant les faiblesses de la version 1. Cette première version était performante à certains moments, mais « décrochait » beaucoup, c’est à dire que le bateau devenait instable, sujet à des arrêts buffets dans les vagues, créant un niveau d’exigence et d’inconfort difficile à supporter dans la durée. Notre seconde version nous fait incontestablement gagner en stabilité. » 

Un test grandeur nature

Durant un peu plus de 48 heures, LinkedOut a pu de nouveau se confronter au meilleur de la concurrence, dans des conditions de vent soutenues et variées, idéales pour pousser les tests d’efficacité des nouveaux foils du voilier aux couleurs de la course au changement. « On décolle beaucoup plus tôt qu’auparavant, et que beaucoup de nos concurrents directs » poursuit Antoine. « Par 15 à 20 noeuds de vent, sur mer plate, l’effet turbo est phénoménal. Le bateau s’est montré ultra rapide aux allures de reaching, par 15 à 25 noeuds de vent. Thomas a parfaitement géré la prise en main des foils, avec calme et méthode. Ses trajectoires étaient limpides et sa stratégie excellente. Nous avons pu naviguer dans des conditions nouvelles pour le bateau, jusqu’à 45 noeuds de vent au portant. Cette brise très instable en force, qui chutait parfois à moins de 15 noeuds, a rendu difficile de trouver la bonne combinaison de voiles. Mais ce fut très instructif et en découvrant le bateau dans ces conditions soutenues, on a identifié quelques points d’amélioration au niveau du jeu de voile. »

Des choix d’attaquants !

En résumé, LinkedOut n’est pas devenu plus confortable. Il tape encore beaucoup mais son vol est plus linéaire, plus stable, avec beaucoup moins de décrochage et donc une vitesse moyenne élevée que l’on conserve plus longtemps. Idéal pour les longues distances. « La difficulté, mais elle est commune à tous les foilers, c’est de lever le pied, de ralentir pour aller dormir. » précise Antoine. « Il va falloir s’habituer à vivre longtemps à très haute vitesse. Je pense là à la descente de l’Atlantique, qui sera cruciale durant ce Vendée Globe. Grâce à nos choix pertinents de voile, LinkedOut est performant à toutes les allures, sauf peut-être dans le tout petit temps où nos foils et notre large carène nous pénaliseront. Mais sur un Vendée Globe, c’est une configuration rarement rencontrée. Ce n’est de toute façon ni le temps du bateau, ni celui de Thomas, Ministe dans l’âme et dingue de vitesse. Nous avons fait des choix d’attaquants ! Enfin, nous avons fait un gros travail sur la fiabilisation des systèmes électroniques et informatiques embarqués. Les chocs, l’humidité permanente, les vibrations, la vitesse sont des paramètres à maitriser. Mais cela est vrai pour tous les bateaux. »

All Purpose et Adrien Hardy, pour des voiles plus durables !

Adrien Hardy, auteur d’une belle deuxième place sur la troisième étape de la Solitaire du Figaro mercredi à Saint-Nazaire, actuellement quatrième au classement général avant le départ du dernier acte samedi, marin émérite, viscéralement attaché à la protection de l’environnement, navigue actuellement à bord de son Figaro Bénéteau 3 « Océan Attitude » avec une grand-voile composée en partie de lin et conçu par la voilerie All Purpose.

Adrien Hardy : « On ne peut pas toujours repousser nos engagements environnementaux à demain. A un moment donné, il faut passer à l’acte. All Purpose partage ces valeurs et m’a proposé une voile innovante. Je dispose, depuis le départ de la Solitaire, d’une grand-voile qui dispose de 35% de fibres de lin, le reste est du dyneema. J’ai pris un réel risque avant le départ car cette grand-voile n’était pas encore totalement validée en termes de performance pure. Je dois dire aujourd’hui que je ne regrette pas. Le développement n’en est qu’au début mais c’est très prometteur ! »

Fred Moreau, responsable commercial d’All Purpose : « Depuis plusieurs mois, nous avons la conviction qu’il est nécessaire d’avancer sur le sujet de l’impact environnemental de nos voiles. Avec CLM, nous avons cherché un moyen d’intégrer des fibres naturelles dans la membrane. Nous avons fait le choix de remplacer certaines fibres synthétiques par du Lin qui a des caractéristiques de mise en oeuvre proches. Nous connaissions l’engagement d’Adrien et sa volonté de bouger les lignes. Nous lui avons proposé de lui mettre à disposition une grand-voile expérimentale. Nous savions qu’Adrien serait prêt à prendre le risque mais serait sans concession sur la performance. Les premiers retours qu’il nous fait nous permettent d’entrevoir la suite à donner à cette expérience pleine de promesses. Je tiens à remercier Adrien pour son engagement. C’est grâce à des personnes comme lui qu’on réussira à faire évoluer les mentalités. La grand-voile d’Adrien est une première étape dans nos recherches. Nous planchons sur des concepts qui incorporeront beaucoup plus de fibres naturelles et de composants biosourcés. »

 

 

Quelques belles retombées ces derniers jours :

https://www.franceinter.fr/emissions/esprit-sport/esprit-sport-13-septembre-2020?fbclid=IwAR2HBnX5TKckyBpXU0FNdS6s39JCOjPzqtAMtXJtn6nd_Y2nRYeK-ES1Yo0

https://www.6play.fr/le-1945-p_1058/19-45-du-dimanche-13-septembre-c_12717043?fbclid=IwAR2HBnX5TKckyBpXU0FNdS6s39JCOjPzqtAMtXJtn6nd_Y2nRYeK-ES1Yo0

https://voilesetvoiliers.ouest-france.fr/course-au-large/vendee-globe/vendee-globe-thomas-ruyant-c-est-bon-signe-qu-on-me-classe-parmi-les-favoris-c72b849e-f0ee-11ea-9e81-ea48d8449d9c

https://www.ouest-france.fr/sport/voile/solitaire-du-figaro-alexis-loison-il-faut-se-mefier-de-tout-le-monde-6962077

https://www.parismatch.com/Actu/Sport/Maxime-Sorel-Le-bizuth-du-Vendee-Globe-1691627

https://www.meretmarine.com/fr/content/le-belem-reprendra-la-mer-demain-apres-des-mois-de-confinement

https://www.20minutes.fr/societe/2856295-20200909-comment-linkedout-permet-retour-emploi-contre-vents-marees

 

 

Quelques belles retombées ces derniers jours : https://www.franceinter.fr/emissions/esprit-sport/esprit-sport-13-septembre-2020?fbclid=IwAR2HBnX5TKckyBpXU0FNdS6s39JCOjPzqtAMtXJtn6nd_Y2nRYeK-ES1Yo0 https://www.6play.fr/le-1945-p_1058/19-45-du-dimanche-13-septembre-c_12717043?fbclid=IwAR2HBnX5TKckyBpXU0FNdS6s39JCOjPzqtAMtXJtn6nd_Y2nRYeK-ES1Yo0 https://voilesetvoiliers.ouest-france.fr/course-au-large/vendee-globe/vendee-globe-thomas-ruyant-c-est-bon-signe-qu-on-me-classe-parmi-les-favoris-c72b849e-f0ee-11ea-9e81-ea48d8449d9c https://www.ouest-france.fr/sport/voile/solitaire-du-figaro-alexis-loison-il-faut-se-mefier-de-tout-le-monde-6962077 https://www.parismatch.com/Actu/Sport/Maxime-Sorel-Le-bizuth-du-Vendee-Globe-1691627 https://www.meretmarine.com/fr/content/le-belem-reprendra-la-mer-demain-apres-des-mois-de-confinement https://www.20minutes.fr/societe/2856295-20200909-comment-linkedout-permet-retour-emploi-contre-vents-marees    

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La rentrée LinkedOut – Vendée Globe

C’est la rentrée pour toute l’équipe de LinkedOut – Vendée Globe. Son objectif, à travers le tour du Monde du navigateur Thomas Ruyant, est de continuer à insérer le plus grand nombre de personnes en précarité grâce à son réseau professionnel et novateur www.linkedout.fr et d’instiguer une course au changement en faveur de l’Inclusion en fédérant un maximum d’entreprises.

>> Une promotion de 80 candidats sera présentée très prochainement sur la plateforme

>> Une partie de cette promotion se rendra à Lorient le 9 septembre afin de rencontrer Thomas Ruyant. Ce dernier, troisième de la Vendée – Arctique – Les Sables, participera au Défi Azimut du 9 au 13 septembre et sera au départ du Vendée Globe le 8 novembre à bord de LinkedOut (invitation presse ci-dessous pour le 9)

>> Les 80 personnes en précarité sont accompagnées par des coachs dans leurs recherches d’emploi. Quelques entreprises sont déjà sur les rangs afin d’embaucher les nouveaux profils

En attendant, zoom sur Anaïs, candidate LinkedOut :

Sa mère vit en Vendée. Inéluctablement, Anaïs connaît le Vendée Globe et va suivre avec passion le tour du Monde en solitaire 2020 car le voilier LinkedOut, skippé par Thomas Ruyant, va la représenter ainsi que toutes les personnes en précarité qui recherchent un emploi. « Je vais être de tout cœur avec lui. Je trouve ça génial d’avoir un voilier aux couleurs de LinkedOut sur cette grande épreuve. J’espère que sa médiatisation va permettre à beaucoup d’entre nous de trouver un travail. Je trouve que l’idée du Vendée Globe de LinkedOut peut apporter beaucoup de choses et c’est une forme de partenariat différente. LinkedOut n’est pas un produit mais une belle cause au service de l’Inclusion. » Témoignage…

Elle a 25 ans. Comme de nombreux profils présentés sur la plateforme LinkedOut, Anaïs n’a pas eu un parcours facile et cherche depuis quelques années ardemment un job afin d’épouser une vie normale. « Je suis née en Eure et Loire non loin de Dreux. Ma scolarité a été difficile. J’ai arrêté l’école à 17 ans. J’ai rencontré mon conjoint à 18 ans et nous sommes partis dans le 91 chez ses parents. J’ai enchaîné alors les formations rénumérées, les stages dans la vente, mais je n’ai jamais réussi vraiment à m’insérer. Et puis je suis tombée enceinte, pour mon plus grand plaisir, à 21 ans. Au bout de deux mois de grossesse, mon beau-père nous a mis à la porte et nous nous sommes retrouvés à la rue. Je suis restée jusqu’à mes 8 mois de grossesse sans domicile, dans des squats… Médecin du Monde m’a alors repéré et nous a trouvé un hôtel. Trois semaines après, j’ai accouché d’une petite Irina. Hélas, à cause d’une vieille affaire, mon conjoint a été emprisonné. Je me suis retrouvée seule. On voulait me retirer ma fille. Une amie, une très bonne amie, a décidé de me loger en co-location. Depuis, mon homme est sorti et nous vivons voilà maintenant depuis 3 ans dans un hôtel social. J’ai toujours cherché du travail mais ma situation n’était pas très convaincante auprès de futurs employeurs. On m’a présenté Entourage puis LinkedOut. Je suis très, très heureuse de faire partie des profils qui sont poussés sur LinkedOut.fr. Je crois en moi et ma capacité à séduire une entreprise et, peu à peu, retrouver une certaine forme de dignité. »