Anselmet se prépare !

Thibault Anselmet monte graduellement en puissance avec les épreuves de Coupe du Monde de ski Alpinisme et en vue des Jeux Olympiques de Cortina !

https://www.olympics.com/fr/infos/ski-alpinisme-thibault-anselmet-preparation-jeux-olympiques-milano-cortina-2026

https://rmcsport.bfmtv.com/sports-d-hiver/video-jo-2026-thibault-anselmet-nous-fait-decouvrir-le-ski-alpinisme-nouvelle-discipline-olympique_VN-202512100745.html

https://www.lefigaro.fr/sports/autres-sports/ski-alpinisme-commencer-doucement-et-monter-en-puissance-thibault-anselmet-confiant-pour-les-jo-20251205

Belles fêtes à tous, en mer pour The Famous Project CIC !

#relationspresse #champion

Julia is back !

Retour de Julia Simon à la compétition et dans les médias !

Vive le biathlon et le sport !

https://rmcsport.bfmtv.com/sports-d-hiver/biathlon/biathlon-incroyable-que-les-gens-soient-aussi-agressifs-julia-simon-denonce-des-messages-haineux-jeanmonnot-deuxieme-du-sprint-au-grand-bornand_AV-202512180662.html

https://www.lequipe.fr/Biathlon/Actualites/Julia-simon-apres-le-sprint-du-grand-bornand-ce-groupe-france-merite-de-la-serenite-et-du-calme/1627978

https://www.ouest-france.fr/sport/biathlon/julia-simon/biathlon-julia-simon-justine-a-bien-ramasse-sur-les-reseaux-moi-aussi-personne-ne-devrait-vivre-ca-b354597e-a2ae-11f0-a698-dbf3ac8f3cb6

#conseil #accompagnement #relationspresse

Belles fêtes !

Très belles fêtes de fin d’année à tous !

Vive la communication !

Lames de Joie : changer les parcours de vie d’enfants et d’adultes amputés

Créée en 2016, l’association Lames de Joie offre aux enfants et adultes amputés d’un ou de leurs deux membres inférieurs la possibilité de pratiquer un sport grâce à des lames de course en carbone. Un équipement de haute technologie, dont le prix varie entre 2 500 et plus de 10 000 euros par membre et qui n’est pas remboursé par la Sécurité sociale. Un frein considérable pour beaucoup. L’association, qui rayonne sur toute la France, rend ces lames accessibles à tous, en les prêtant gratuitement, sans condition de ressources, ni demande de caution. La seule exigence : s’engager à pratiquer régulièrement une activité physique.

Son cofondateur, Jean-Marc Lamblin, retrace la naissance de ce dispositif solidaire, ses impacts concrets et les défis qui l’attendent.

Une association née d’un besoin non couvert

Lorsque l’on demande à Jean-Marc Lamblin ce qui l’a conduit à créer Lames de Joie, il revient sur le contexte dans lequel le projet a émergé : « En tant qu’entrepreneur, j’étais président d’un club local, la Table Ronde Française. Chaque année, le président doit porter un projet caritatif. Je cherchais une action locale, tournée vers les enfants et si possible en lien avec le sport. Et surtout, je voulais m’assurer que chaque euro donné soit réellement utile. »

Cette exigence trouve son origine dans une expérience personnelle marquante :
« J’ai perdu mon père très jeune, d’un cancer, et tout l’argent récolté lors de ses obsèques devait être donné à la lutte contre le cancer. Mais malheureusement, ces dons ont été détournés dans le cadre du scandale qui a touché l’Association pour la Recherche sur le Cancer (ARC). Dans ma tête de petit garçon, cela a laissé une trace. Je voulais savoir où allait l’argent, quitte à n’aider qu’une seule personne. »

Basé dans les Hauts-de-France, à Berck-sur-Mer, Jean-Marc Lamblin fait la rencontre du docteur Frédéric Charlaté, chef du Service Appareillage à la Fondation Hopale. Ce dernier lui parle d’Inaya, une petite fille de 7 ans, double amputée des jambes et de la main après une méningite foudroyante. « Elle rêvait de courir. Elle cherchait à financer une paire de lames de course en carbone qui coûtait à peu près 5 000 euros ». Quelques semaines plus tard, la somme est réunie. Jean-Marc se souvient : « j’ai vu une petite gamine arriver en fauteuil, poussée par sa maman. Les orthoprothésistes lui ont chaussé les lames et 20 minutes après, elle courait et je l’ai vue sauter à la corde. Tout de suite l’action a fait sens ». Mais cette première victoire révèle aussi l’ampleur des besoins. « On m’a expliqué ensuite que tous les 18 mois, comme elle allait grandir, il faudrait lui racheter des lames jusqu’à sa majorité. Je n’étais plus président du club à ce moment-là…Mais je me suis engagé à titre personnel à
les financer. »

De nouveaux appels suivent rapidement. « Avec quatre amis chefs d’entreprise et le docteur Charlaté, nous avons alors décidé de structurer l’action : c’est comme ça que Lames de Joie est réellement née. »

Dix années d’action : un dispositif en pleine expansion

Les débuts de Lames de Joie sont soutenus par le Prix Atout Soleil, porté notamment par GPMA et Generali. « Cela a été un vrai coup de pouce pour nous, aussi bien humain que financier. »

L’association se développe rapidement. D’abord centrée sur les lames de course, elle élargit progressivement son champ d’action : « Certains enfants n’avaient pas envie de courir. Comme le coût est équivalent, nous avons financé des prothèses de ski, de vélo… toujours avec l’objectif de remettre les enfants au sport. »
À partir de 2022, l’association relève un autre défi de taille : répondre aux demandes d’adultes amputés. Grâce, en autre, au soutien de l’Agora France, de la Fondation Carrefour, de la Matmut et de son parrain Alexis Hanquinquant, champion paralympique de triathlon, un fonds spécifique est créé afin d’équiper les adultes sans puiser dans les ressources dédiées aux enfants.

Aujourd’hui, le bilan est significatif : « sur les dix ans, nous avons accompagné environ 150 enfants et plus de 100 adultes en deux ans ». Mais, Jean-Marc Lamblin le rappelle : « il est difficile d’évaluer le nombre réel d’enfants amputés en France faute de données nationales fiables. Une chose est certaine : la demande demeure largement supérieure aux capacités actuelles de financement de l’association ».

Une lame pour changer des parcours de vie

Les lames sont prêtées gratuitement, sans condition de ressources ni caution. La seule contrepartie demandée aux bénéficiaires est un engagement à pratiquer ou à reprendre une activité sportive. Pour Jean-Marc Lamblin, l’impact dépasse largement la question de la mobilité. « Lorsqu’un enfant est équipé d’une lame, il bénéficie immédiatement d’une véritable inclusion. Le regard change : on ne voit plus d’abord l’absence d’une jambe, mais un objet technologique. Le carbone suscite de la curiosité, bien plus que de la gêne ». Ce changement de perception facilite les interactions, à l’école comme dans la vie quotidienne. « Et puis le sport, on le sait, apporte énormément : sur le plan physique, bien sûr, mais aussi sur la confiance en soi et l’équilibre psychologique. »

Au fil des années, certains parcours illustrent particulièrement cet impact. Jean-Marc cite celui d’Alexandre Augusto : « Alexandre est né avec une agénésie de la jambe. Il est entré dans le programme à l’âge de 8 ans. À l’époque, il passait beaucoup de temps devant les écrans, il était en surpoids. Aujourd’hui, il se prépare pour les Jeux paralympiques de Los Angeles en athlétisme. »
Le dispositif repose sur un principe simple et solidaire : les lames sont envoyées aux orthoprothésistes qui en font la demande. Lorsqu’un enfant grandit et que l’équipement devient inadapté, la lame est remise en état puis prêtée à un autre bénéficiaire jusqu’à 3 rotations maximum.

Accompagner les orthoprothésistes : un enjeu essentiel

Le modèle repose sur une coopération étroite avec les orthoprothésistes. « Chaque lame doit être ajustée, réglée, suivie. C’est un travail de précision, qui demande du temps et plusieurs rendez-vous. Ce travail n’est pas rémunéré, car nous finançons déjà le matériel. »

De nombreux professionnels s’engagent pourtant avec une générosité remarquable : « plusieurs d’entre eux nous ont confié qu’ils choisissaient d’offrir leur travail parce qu’ils y voyaient du sens. Ils créent une relation de confiance avec leur patient et l’accompagnent ensuite tout au long de sa vie. Les orthoprothésistes sont indispensables pour accompagner un plus grand nombre d’enfants et d’adultes amputés, rien n’est possible sans eux. L’enjeu, désormais, est de trouver un modèle qui permette de reconnaître pleinement leur travail, tout en maintenant la gratuité pour les bénéficiaires », souligne Jean-Marc Lamblin. »
Plusieurs pistes sont à l’étude : des partenariats renforcés avec les centres de rééducation, le développement d’un mécénat dédié à la prise en charge du temps professionnel, ou encore des coopérations institutionnelles permettant d’introduire une forme de compensation.

2026 : une nouvelle décennie d’action à financer

À l’approche de ses dix ans, l’association entend consolider ses acquis tout en ouvrant de nouveaux horizons. Déjà présente dans les territoires d’Outre-mer, Lames de Joie souhaite désormais structurer un programme à l’international, notamment sur l’île de la Dominique. « Nous avons noué un partenariat avec Keep Walking Association, fondée par des orthoprothésistes français pour intervenir sur cette île très pauvre où il n’y a pratiquement aucun équipement. Nous allons équiper un jeune de 18 ans à fort potentiel avec une lame de course, pour lui permettre de viser éventuellement les Jeux olympiques. Et nous nous sommes engagés à financer dix lames par an », explique Jean-Marc Lamblin.

Mais pour continuer d’avancer, un levier reste indispensable : le financement. « La Matmut et Carrefour se retirent après plusieurs années à nos côtés. Ce sont des partenaires qui ont été moteurs dans notre action, et je tiens très sincèrement à les en remercier », souligne Jean-Marc Lamblin. Aujourd’hui, l’association doit redoubler d’efforts pour lever des fonds. « Lames de Joie repose exclusivement sur des financements privés. Il n’y a pas de fonds publics : ce sont des dons de particuliers, d’entreprises, de clubs services, ainsi que des événements sportifs ou culturels. »

Dans un contexte économique tendu, la situation se complexifie : « Nous sentons une diminution des dons. Certaines entreprises ont arrêté leurs contributions pour préserver leur trésorerie. »

L’appel est donc clair : « En 2026, ce sont les dix ans de Lames de Joie. Nous avons une nouvelle décennie à financer. Aidez-nous : https://lamesdejoie.com/

On continue !

Un Maxi trimaran, grand voile bloquée à hauteur du deuxième ris. 16 800 milles (31 114 km) de route à parcourir ainsi handicapé sur les océans les plus hostiles de la planète. La ville du Cap droit devant, dont les sirènes appellent à l’escale… autant d’axiomes, d’éventualités qui depuis 36 heures et l’avarie de hook, tournent en boucle dans les cœurs et les esprits des 8 femmes de The Famous Project CIC. S’arrêter pour réparer et continuer à naviguer, et c’est un Trophée Jules Verne qui capote. C’est surtout, par-dessus tout, un rêve, une envie, une passion, celle de devenir le premier équipage féminin à boucler un tour du monde sans escale, sans assistance et en maxi multicoque, qui s’éteint. Et ce projet d’une vie, ce Graal nautique inédit, aucune des 8 navigatrices du bord n’est en ce quinzième jour d’aventure, prête à l’abandonner.

Alors, hook ou pas, voilure réduite ou pas, la décision a été unanime, entre pleurs, soupirs et sororité, Alexia (Barrier), Dee (Caffari), Annemieke (Bes), Rebecca (Gmür Hornell), Deborah (Blair), Molly (LaPointe), Támara (Echegoyen) et Stacey (Jackson), les yeux dans les yeux, ont irrévocablement choisi de poursuivre leur aventure. Elles iront au bout ! La longue route continue, malgré les aléas, les inconnues, les doutes. The Famous Project CIC tiendra ses promesses. « Because a dream is a lie if it dont come true » (Bruce Springsteen -The river).

Hook de grand voile récalcitrant

Six heures durant vendredi dernier, tout l’équipage de The Famous Project CIC s’est mobilisé sur le pont du Maxi trimaran IDEC SPORT au ralenti au cœur de l’Atlantique Sud. La cause, un « hook » récalcitrant, coincé, bloqué, empêchant de renvoyer la grand voile à hauteur du 2ème ris. Un « hook », c’est une sorte de crochet qui va prendre la charge de la tension d’un guindant d’une voile pour l’envoyer en tête de mât. On hisse et on bloque la voile en partie haute avec ce crochet. Démontage, inspection, réparation, remontage… au prix de plusieurs ascensions à l’extérieur mais aussi à l’intérieur du mât aile du bateau, chaque équipière a patiemment, assidument pris sa part dans ces tentatives de réparation : « Bex, d’abord. « explique Alexia, « Une volonté incroyable. Un talent brut. Elle est montée à l’intérieur du  mât, à plus de quinze mètres de haut, sur une mer formée, pour aller vérifier la pièce sur laquelle s’accroche le « hook ». Dans la VHF, on l’entendait. À chaque secousse, un gémissement. Là-haut, c’est violent. Et nous, en bas, on avait  mal pour elle. Molly, toujours prête à bricoler. Debs et Annemieke, à chercher, fouiller, trouver le bon matériel. Stacey, avec ses idées, son expérience, son regard. Pendant ce temps-là, Tamara tenait la barre. Dee écoutait, coordonnait, gardait la vision d’ensemble. Et moi, en lien permanent avec l’équipe à terre pour recevoir, croiser et transmettre les informations. »

Alors, pourquoi, comment continuer la route ?

Mais peine perdue ! La grand voile demeurait obstinément bloquée au niveau du deuxième ris. Avec le J3 (trinquette) à l’avant, le maxi trimaran se trouvait alors parfaitement toilé pour les conditions du moment, avec l’arrivée de cette grosse dépression australe et ses vents à près de 40 noeuds. Plein est, le voilier retrouvait une allure régulière et l’équipage remettait à plus tard, sous l’Afrique du Sud, ses espoirs d’éventuelles réparations. Insidieusement pourtant, la petite musique de l’arrêt au stand, voire, de l’abandon, commençait à s’insérer dans les esprits.
« On a pensé que c’était rédhibitoire et on a commencé à se faire à l’idée de devoir s’arrêter. » poursuit Alexia.  « J’ai demandé à Christian Dumard (routeur à terre) de faire des routages à 70 % de notre potentiel, pour évaluer notre capacité à naviguer à allure raisonnable. Il nous a fallu accepter de naviguer sous notre actuelle configuration, avec cette énorme contrainte de devoir arrêter le bateau plusieurs heures à chaque changement de ris. On est aux portes du Grand sud et on s’est dit que ça valait la peine de continuer. On a partagé ces perspectives entre nous, et c’est reparti ! »
L’aventure de The Famous Project CIC continue. Alexia et ses 7 équipières devront réinventer une autre manière de naviguer, parfois sous toilé, avec d’autres angles au vent, d’autres manières de porter leurs voiles d’avant, bref, d’autres difficultés ajoutées à leur titanesque challenge autour du monde. Défi accepté, qui donne encore plus de relief, de piment, de mérite à cette circumnavigation de toutes les découvertes et de toutes les inconnues.

Alexia Barrier….

« C’est que vous n’allez peut-être pas me croire… mais on a failli décider d’arrêter. Ça fait deux jours qu’on y pense. Deux jours qu’on ne pense qu’à ça. Qu’on évalue. Qu’on analyse. Qu’on retourne la question dans tous les sens.
Parce que, dans une grande aventure, la décision la plus difficile à prendre… ce n’est pas de partir. C’est celle d’abandonner.

L’avarie mécanique qui nous touche n’est pas anodine. Elle est sérieuse. Mais elle ne met pas en péril notre sécurité. Elle met en péril la vitesse. Le record. Les chiffres.
Elle ne met pas en péril notre histoire. Ni notre rêve. Ni notre ambition d’écrire une page de notre sport en devenant le premier équipage féminin à boucler un tour du monde sans escale et sans assistance sur un maxi multicoque.

Alors oui… on ira moins vite. Et oui… on est compétitrices. Donc ça pique un peu. Mais ce qu’on vit ici est exceptionnel. Unique. On va moins vite… mais on est ensemble.
Ensemble pour battre nos peurs. Nos doutes. Nos angoisses. Ensemble pour progresser. Ensemble pour vivre le Grand Sud. Et ça, franchement… ça n’a pas de prix.
En tout cas, pas celui de quelques nœuds volés par une pièce mécanique défaillante.
Alors cette décision, on l’a prise. Celle de continuer.
J’ai beaucoup échangé. Avec Christian Dumard. Avec  Brian Thomson aussi. Avec l’équipe à terre. J’ai senti la puissance du soutien. Technique. Humain.
Et puis il y a eu les regards. Celui de mes parents sur WhatsApp. Mes yeux qui ont pleuré ces deux derniers jours, en se demandant si on était folles… ou simplement vivantes.
Et puis on a regardé devant. Avec lucidité. Ça ne va pas être simple. On va encore bricoler. Adapter. Composer.
Mais on y va. Parce qu’on avance encore. Parce que le bateau avance. Parce qu’on fait des milles. Parce qu’on est dans les temps d’une aventure immense.
Parce que personne ne se souviendra d’un chiffre…mais tout le monde se souviendra d’un aboutissement. Parce que, quoi qu’il arrive, on est en train de vivre quelque chose que très peu de gens vivront un jour. Parce que traverser le Sud à 30 nœuds dans 40 nœuds de vent, ça ne s’apprend pas dans un manuel. Parce que passer le Cap Horn en équipage féminin, sur un trimaran, ça ne s’efface pas.
Parce que, si un jour il faut s’arrêter, on saura le faire en conscience.
Mais pas maintenant. Pas ici. »

L’épopée post – Transat Café l’Or de Solidaires En Peloton

Solidaires En Peloton est enfin arrivé à bon port. Hier en milieu de journée, Thibaut Vauchel-Camus et Laurent Gourmelon en ont fini avec leur périple maritime et ont accosté à Saint-Malo, port d’attache du trimaran. Les deux marins, accompagnés de Thaïs Le Cam lors de la première partie de leur convoyage – retour de la Martinique jusqu’aux Açores puis en duo entre Horta et La Corogne et ensuite jusqu’à la Cité Corsaire en ont bavé étant obligé de faire deux escales afin de ne pas mettre leur trimaran dans les dépressions violentes de l’automne. 

Quatrième de la Transat Café l’Or avec Damien Seguin, deuxième des Ocean Fifty Series 2025, Thibaut Vauchel-Camus et son équipe clôturent une belle saison de navigation tout en solidarité envers les 130 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques. 

Solidaires En Peloton va désormais être mis au chaud pour le traditionnel chantier d’hiver et le Défi Voile Solidaires En Peloton va se tourner vers 2026 et le grand objectif, le départ de la reine des transatlantiques, la Route du Rhum Destination Guadeloupe, le 1er novembre, qui compte fort pour le guadeloupéen, malouin d’adoption.   

Voyage technique 

 « C’est un vrai projet de convoyer nos bateaux au cœur des dépressions hivernales. J’en suis fier car c’est bon pour la planète plutôt que de mettre notre Ocean Fifty sur un cargo ! Ce convoyage a été l’occasion de refaire des milles sans la pression de la compétition et cela nous a permis avec Laurent, mon directeur technique, d’échanger encore et toujours sur les évolutions à apporter sur Solidaires en Peloton. C’est toujours mieux d’avoir ces échanges en mer plutôt qu’au ponton ou derrière un bureau. C’est un exercice ces convoyages car les organismes sont fatigués. Il faut donc naviguer intelligemment et ne pas se mettre dans le rouge et ne pas confondre vitesse, envie de rentrer et prudence. Nous avons donc effectué deux escales car il y avait 40 nœuds et une mer forte. Notre halte à Horta a été magique avec de belles rencontres. Cela faisait un moment que j’avais envie de m’y poser un peu. Nos voiliers sont également un outil de voyage. » 

Une belle saison 2025

« Nous finissons deuxièmes des Ocean Fifty Series. Nous avons hélas bénéficié de l’abandon de certains de nos concurrents directs sur la Transat Café l’Or. C’est un sport mécanique… Nous prenons cette deuxième position comme une récompense après nos déboires de 2024 où j’avais chaviré en fin de saison. Nous finissons toutes les courses dans le match ! Solidaires En Peloton est en forme techniquement. C’est top ! »

Objectif Route du Rhum

« En vieillissant, tu te rends de plus en plus compte de ton histoire. La Guadeloupe où j’ai vécu toute mon enfance et mon adolescence s’affirme de plus en plus en moi. Elle a de plus en plus d’importance dans ma vie même si je suis également très attaché au pays malouin. Cela serait génial d’être le premier guadeloupéen à la remporter. Je vais tout faire pour. L’accueil que j’ai eu là-bas m’a été droit au cœur. Mon attache est réelle et j’ai vécu des moments de partage très forts lorsque j’y suis passé avec mon bateau après la Martinique. On me dit que j’ai un créole « old school ». Cela m’a beaucoup fait rire. Nous allons maintenant nous concentrer sur cet objectif. Cap sur la Route du Rhum toujours avec de larges pensées pour les patients atteints de la Sclérose En Plaques. Je suis très motivé. » 

Le premier quart du tour du monde

Routeur, météorologiste, stratégiste, Christian Dumard est surtout un passionné de navigation à la voile. Conseiller météo sur plus d’une dizaine de tentatives de records du tour du monde, en plus de ses conseils auprès d’organisateurs de pas moins de 3 Vendée Globe, 3 Ocean races et 2 Golden Globe, il est, pour les navigatrices de The Famous Project CIC, la voix de la terre qui aide Alexia (Barrier), Dee (Caffari), Annemieke (Bes), Rebecca (Gmür Hornell), Deborah (Blair), Molly (LaPointe), Támara (Echegoyen) et Stacey (Jackson) à décrypter et à déchiffrer la meilleure route pour tourner autour du globe à bord d’un Maxi Trimaran de course au large.

Alors que The Famous Project CIC aborde dans d’excellentes conditions la fin hautement symbolique de la première phase Atlantique de son parcours du Trophée Jules Verne, Christian voit son respect et son admiration pour cet équipage 100% féminin croitre au fil des milles. Son approche toute en humilité et en prudence raisonnée s’avère au regard de l’immensité du challenge, la seule et bonne manière pour ambitionner de « boucler la boucle », et devenir le premier équipage entièrement féminin à finir un tour du monde en équipage et sans escale, avec le meilleur chrono possible.

 Une entrée en matière raisonnée.

Tandis qu’Alexia, Dee et les équipières en terminent avec leur deuxième semaine en mer, plusieurs vérités s’imposent à l’observateur, qui viennent donner à cette aventure hors norme toute sa saveur et toutes ses épices. Jamais cet équipage récemment concocté, n’a navigué aussi longtemps ensemble à bord d’IDEC SPORT. Seules trois de ces femmes ont l’expérience du grand sud, aucune à bord de maxi multicoque. Rarissimes sont celles à avoir navigué en course, en multicoque, autour du monde, et on pense naturellement à Tracy Edwards et ses équipières du catamaran Royal et Sun Alliance, contraint à l’abandon à mi-parcours. Dona Bertarelli sur Spindrift et Dame Ellen McArthur sur le trimaran B&Q Castorama peuvent, elles, se targuer d’en avoir terminé avec un tour du monde en multicoque. « Entrer prudemment dans ce tour du monde relève de la simple intelligence de mer » souligne ainsi Christian Dumard. « Toutes ces navigatrices font preuve d’un grand professionnalisme et d’une prudence mesurée sur ce type de bateau exceptionnel, au regard de l’âge vénérable de ce trimaran lancé en 2006, et au regard de leur ambition de finir cette course. Je suis très admiratif de leur capacité à mettre le curseur au bon endroit et de leur incroyable sérénité. C’est le tour du monde de la bienveillance, du vouloir bien faire, du partage, dans le calme et la bonne humeur mais aussi de la sportivité. Elles prennent le temps d’entrer dans leur course et de prendre toute la mesure de cet incroyable bateau que peu de marins ont su maitriser. Elles progressent chaque jour, chaque mille un peu plus et s’enhardissent sans s’affoler et sans excès. Elles prennent toute la mesure des potentialités, des spécificités du bateau, de ses limites aussi, et vont progressivement, à leur main, le solliciter chaque jour davantage. C’est là une approche très intelligente, qui préserve les organismes et le matériel. »

A la table des Grands…

Alexia le répète à l’envi, les 7 navigatrices et elle-même se sont invitées à la table des grands, sur un Trophée Jules Verne qui n’a vu que d’immenses marins oser tenter de se l’approprier, Peter Blake, Steve Fossett, Olivier de Kersauzon, Bruno Peyron, Franck Cammas, Thomas Coville, Francis Joyon… « Nous naviguons sur les épaules des géants » murmurait avec humilité Alexia Barrier. Leur progressive montée en puissance relève d’un calcul, d’une réflexion assumée. « La mise en route dès le départ a été lente » admet Dumard, « mais justifiée par un état de mer « casse bateau », 4 à 5 mètres de creux dans lesquels elles n’ont pas voulu prendre le moindre risque. Bien leur en a pris et elles ont pu bénéficier ensuite d’un alizé version tranquille, parfait pour continuer leur entrée en matière. Certes, le pot au noir s’est agrandi sur leur passage, et leur a fait subir toute une journée au ralenti. L’alizé de sud-est s’est montré très modéré et l’équipage a pu poursuivre leur apprentissage du bateau, de la longue vie en communauté, et se projeter dans cette première grosse réalité de leur tour du monde, l’entrée dans les régimes perturbés du grand sud. Un enchainement des plus favorable se présente à elles pour rallier le sud du continent africain, dans la nuit de dimanche à lundi prochain, au terme d’environ 16 jours depuis Ouessant. »

L’entrée dans le Grand Sud

C’est déjà la réalité pour l’équipage de The Famous Project CIC en cette fin de deuxième semaine, l’entrée dans les latitudes australes, le « pays de l’ombre » dont elles n’émergeront qu’en parant le Cap Horn, d’ici 3 à 4 semaines.  Le schéma météo immédiat montre des signes de divergence, ce qui laisse penser que le vent va osciller en force. Une ligne de nuages visible sur les images satellites se trouve exactement sur la route du bateau. Les rafales sous ces nuages sont plus fortes que le vent établi, incitant à la plus grande vigilance. L’approche du Cap de Bonne Espérance présente d’emblée un choix de route très marqué, entre une route « normale » au sud, et une route « conservatrice » au nord. L’équipage et les routeurs s’accordent pour rester au nord pendant les 24 à 48 heures à venir afin d’éviter les vents « très forts » et les rafales plus au sud à plus de 60 noeuds. L’option sud est plus rapide mais jugée trop extrême pour un premier contact avec une dépression du sud. La route conservatrice au nord est privilégiée pour réduire la hauteur des vagues et la charge sur le bateau, permettant à l’équipage d’entrer progressivement dans ces nouvelles conditions. A noter, le courant des Aiguilles* est à surveiller de près. Il convient d’éviter les situations où le vent serait contraire au courant, ce qui lèverait une mer dangereuse.

Dans les jours à venir, l’équipage vise à dépasser les vitesses prévues par le routage, de choisir la voile idéale pour le vent variable en journée et prévoir un changement afin d’anticiper un éventuel renforcement du vent ou une visibilité réduite.

*Le courant des Aiguilles est un courant marin de l’océan Indien. Il tire son nom du cap sud-africain des Aiguilles. Il s’écoule le long de la côte est sud-africaine, vers le sud-ouest, et est par endroit mesuré à plus de 4 noeuds.

Course des Caps : le succès 2025 ouvre la voie à une nouvelle édition en 2027

Après une première édition unanimement saluée – succès populaire massif, coopération exemplaire entre la ville de Boulogne-sur-Mer et le monde maritime, parcours sportif d’une rare intensité et village d’animations vibrant du matin au soir – la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord confirme son retour. Forte de l’engouement qu’elle a suscité en 2025, l’épreuve reviendra au début de l’été 2027, toujours réservée aux IMOCA, avec la confiance renouvelée du territoire du Nord, de la ville de Boulogne-sur-Mer et de la Banque Populaire du Nord. Une nouvelle édition qui s’annonce comme une évidence tant l’enthousiasme de la première a tracé la voie : celle d’un rendez-vous appelé à durer, à rassembler et à faire vibrer, en mer comme à terre.

Une deuxième édition qui s’impose comme une évidence

Le succès retentissant de la première Course des Caps n’a pas seulement marqué les esprits : il a créé un élan. La ferveur populaire, l’implication remarquable du territoire et l’intensité sportive du tour des îles Britanniques ont naturellement ouvert la porte à une seconde édition. En 2027, les IMOCA retrouveront donc Boulogne-sur-Mer pour un nouveau défi grandeur nature, porté une nouvelle fois par un territoire mobilisé et fier de l’être. « Cette deuxième édition s’inscrit dans la continuité directe de la première : lorsque tout un territoire se rassemble et qu’un événement trouve aussi vite son public, il devient presque impossible d’en rester là », souligne Gwen Chapalain, dirigeant de Sea to See. « Nous avons senti une adhésion profonde, une énergie rare, et l’envie commune de poursuivre cette histoire. 2027 sera l’occasion d’aller encore plus loin, ensemble. »

Une grande fête maritime et populaire à l’horizon 2027

Au-delà du défi sportif, la Course des Caps renouera avec ce qui a fait sa signature : une rencontre authentique entre le grand public, les marins et la mer. Village d’animations ouvert, ponton accessible, temps forts partagés… L’événement ambitionne de recréer cette effervescence unique qui avait transformé le port de Boulogne-sur-Mer en véritable théâtre maritime. « La première édition a révélé quelque chose de précieux : la capacité des Boulonnais et, plus largement, des gens du Nord à faire de cette course un moment de communion et de générosité », rappelle Domitille Hauwen, co-fondatrice de l’épreuve. « En 2027, nous voulons retrouver ce sourire collectif, cette proximité entre les skippers et le public, et offrir une nouvelle célébration où chacun puisse se sentir partie prenante de l’aventure. »

Frédéric Cuvilier, Ancien Ministre, Maire de Boulogne-sur-Mer et Président de la Communauté d’agglomération du Boulonnais : « C’est avec beaucoup d’enthousiasme et de joie que nous pouvons désormais nous donner rendez-vous officiellement en 2027. Nous avons vécu une première édition belle et remarquable, avec une mobilisation populaire et festive. Nous préparons une prochaine édition avec, je l’espère, une grande ferveur du monde de la mer. »

Nicolas Poughon, Directeur Général de Banque Populaire du Nord : « Avec toutes les équipes de la Banque Populaire du Nord, nous sommes extrêmement heureux et fiers de nous lancer dans la Course des Caps 2027 et d’y emmener avec nous, tout un collectif et un territoire. C’est un très, très beau moment que de se projeter vers 2027. »

REVUE DE PRESSE

Voici quelques-unes de nos dernières retombées :

ATOUT SOLEIL : https://www.rcf.fr/actualite/la-bonne-info?episode=639121

ATOUT SOLEIL : https://www.sudouest.fr/sante/cancer/cancer-du-sein/ma-reconstruction-mon-choix-soeurs-d-encres-tatoue-des-femmes-qui-ont-eu-un-cancer-du-sein-26865818.php

THE FAMOUS PROJECT CIC :  https://www.france.tv/info/meteo/les-dossiers-d-ici/7773588-equipage-feminin-du-trophee-jules-verne.html

THE FAMOUS PROJECT CIC : https://www.lemonde.fr/sport/article/2025/11/29/huit-femmes-a-l-assaut-du-trophee-jules-verne-le-bateau-a-fait-ses-preuves-a-nous-d-etre-a-sa-hauteur_6655358_3242.html

THE FAMOUS PROJECT CIC : https://www.lequipe.fr/Voile/Actualites/L-equipage-100-feminin-d-idec-sport-s-elancera-samedi-de-brest-pour-le-trophee-jules-verne/1612750

THE FAMOUS PROJECT CIC : https://rmcsport.bfmtv.com/voile/video-sous-le-sunlight-des-tropiques-a-bord-d-un-trimaran-sur-le-trophee-jules-verne_VN-202512090746.html

Le BELEM : https://www.france.tv/france-2/telematin/7781553-emission-du-mardi-2-decembre-2025.html

Le BELEM : https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/c-est-une-fierte-locale-le-navire-belem-est-de-retour-a-nantes-et-ouvert-au-public-1673436

Thomas Ruyant : https://figaronautisme.meteoconsult.fr/actus-nautisme-flash/2025-12-11/83880-thomas-ruyant-cap-sur-le-vendee-globe-2028

Thomas Ruyant : https://france3-regions.franceinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/dunkerque/transat-cafe-l-or-2025-thomas-ruyant-double-tenant-du-titre-repart-a-la-conquete-de-la-martinique-3230990.html

Thibaut Vauchel-Camus : https://la1ere.franceinfo.fr/transat-cafe-l-or-deux-copains-sur-un-bateau-vers-une-belle-destination-vauchel-camus-et-seguin-en-route-pour-la-martinique-1636801.html

Thibaut Vauchel-Camus : https://voilesetvoiliers.ouest-france.fr/course-au-large/transat-cafe-l-or/video-transat-cafe-l-or-damien-seguin-et-thibaut-vauchel-camus-mode-regate-au-large-de-porto-a76f6714-c3d3-4cdc-82b7-4378a9e0241a

Thibault Anselmet : https://rmcsport.bfmtv.com/sports-d-hiver/video-jo-2026-thibault-anselmet-nous-fait-decouvrir-le-ski-alpinisme-nouvelle-discipline-olympique_VN-202512100745.html

Thibault Anselmet : https://www.lefigaro.fr/sports/autres-sports/ski-alpinisme-commencer-doucement-et-monter-en-puissance-thibault-anselmet-confiant-pour-les-jo-20251205

Thibault Anselmet : https://www.eurosport.fr/ski-alpinisme/thibault-anselmet-fera-limpasse-sur-la-premiere-etape-de-coupe-du-monde-lobjectif-principal-ce-sont-les-jo_sto23247052/story.shtml

Julia Simon : https://www.ouest-france.fr/sport/biathlon/julia-simon/temoignage-julia-simon-au-biathlon-hommes-et-femmes-ont-la-chance-davoir-de-la-visibilite-ef655902-f810-11ef-a497-b9b298cec2bb

Lames de Joie : https://www.sudouest.fr/charente-maritime/royan/du-drame-aux-lames-de-joie-ampute-apres-un-accident-d-helicoptere-david-court-toujours-26243930.php

Lames de Joie : https://www.francebleu.fr/infos/societe/video-c-est-du-pur-bonheur-ampute-apres-un-crash-d-helicoptere-il-reprend-le-sport-avec-differentes-protheses-9756941

 

Thomas Ruyant, cap sur le Vendée Globe 2028

RACE, NOVEMBER 27, 2024 : Photo sent from the boat VULNERABLE skipper Thomas Ruyant (FRA) during the Vendee Globe sailing race on November 27, 2024. (Photo by skipper Thomas Ruyant)

Le marin dunkerquois annonce son ambition d’être au départ du prochain Vendée Globe. Le nordiste, à la tête de l’écurie de course au large TR Racing, se présentera sur le tour du monde en solitaire avec un nouveau voilier. Il est actuellement en construction chez CDK à Lorient. Il sera mis à l’eau au printemps.

Entre-temps, Thomas affirme sa volonté d’être en novembre 2026 au départ de la Route du Rhum Destination Guadeloupe dont il est tenant du titre et de participer à The Ocean Race dès janvier 2027. TR Racing est à la recherche de partenaires pour ces grands objectifs sportifs et technologiques.

Thomas Ruyant : « La construction de notre nouvel IMOCA avance très bien. J’ai hâte de le voir sur l’eau. Il sera en tout point plus performant que mon dernier voilier. La conception de ce nouveau plan Koch / Finot – Conq est financé et nous nous activons actuellement pour trouver des partenaires afin d’avoir des budgets de fonctionnement de 2026 à 2029. 

Notre programme à venir est particulièrement intéressant. Je veux être au départ du prochain Vendée Globe. Je n’en ai toujours pas fini avec ce tour du monde qui me tient particulièrement à cœur et que je veux gagner.

La meilleure préparation : remettre mon titre en jeu le 1er novembre 2026, date du départ de la Route du Rhum qui a tant compté dans ma carrière avec mes victoires en IMOCA et en Class 40.

J’ai pris également beaucoup de plaisir sportif ces dernières années en équipage et j’ai l’envie forte d’être au départ sur The Ocean Race. Je suis persuadé que de pousser notre futur voilier dans ses retranchements en équipe et autour du monde sera un très bon test « grandeur nature » avant de prendre le départ de mon quatrième Vendée Globe avec des objectifs très élevés.

J’ai beaucoup appris sur moi ces dernières années notamment en 2025 sur la fin du Vendée Globe. Je crois avoir trouvé des clés sportives, physiques, mentales, entrepreneuriales pour franchir un nouveau cap. » 

Le Belem aura 130 ans en 2026

La saison 2026 célébrera les 130 ans d’histoire et d’aventures du Belem. Après plus d’un siècle à parcourir les mers du monde et à affronter des tempêtes qui auraient pu le faire disparaître, le trois-mâts continue d’ouvrir ses ponts au plus grand nombre et offrir une expérience authentique : celle d’une navigation traditionnelle à bord d’un voilier du XIXᵉ siècle, dans les conditions de sécurité du XXIᵉ siècle.

Pour célébrer les 130 ans du trois-mâts, la Fondation Belem Caisse d’Epargne a préparé un programme inédit. En 2026, le Belem fera une grande tournée des ports français. Sète, Port-La-Nouvelle, Port-Vendres, Toulon, Cannes, Marseille, Dunkerque, Rouen, Lorient, Bordeaux, Brest, Le Havre et bien d’autres escales dans les archipels du Nord rythmeront ce voyage commémoratif. Partout où il accostera, le trois-mâts rappellera pourquoi il est le voilier préféré des Français, un témoin vivant du patrimoine maritime, une école de la mer et de la liberté.

 Christelle de Larauze, déléguée générale de la Fondation Belem Caisse d’Epargne : « C’est extraordinaire que ce navire continue à embarquer plus d’un millier de personnes chaque année, 130 ans après sa construction. Pour symboliser ce nombre remarquable, illustrant l’incroyable longévité du voilier, la Caisse d’Epargne va embarquer 130 jeunes, issus d’associations de toutes les régions de France. Quoi de mieux que la jeunesse pour sublimer le plus ancien voilier encore en navigation. La Fondation Belem Caisse d’Epargne est le sanctuaire de ce véritable château flottant. Elle lui permet de continuer à naviguer, à innover et embarquer toujours plus de monde.
Nous travaillons sans relâche afin de le restaurer, l’adapter à son temps et l’ouvrir à des publics de plus en plus larges. Ses navigations seront nombreuses en 2026 avec une grande tournée des ports français, de la Méditerranée à l’Atlantique, en passant par l’Espagne, le Portugal, la Belgique, la Norvège et les Pays-Bas. Lors des deux contournements de la péninsule ibérique de la saison, entre Bayonne, Barcelone, Lisbonne et Dunkerque, nous proposerons des ateliers embarqués, autour de l’écriture et du dessin, animés par des artistes et aventuriers de renom. 2026 sera une grande année commémorative qui projettera le Monument Historique, dernier témoin du passé maritime de la France, vers un avenir radieux, toujours renouvelé, ouvert aux nouvelles générations. »

Les inscriptions pour les navigations ouvriront le 6 décembre au matin sur le site www.fondationbelem.com, modernisé et redesigné pour cet anniversaire. Cette nouvelle plateforme offrira une expérience plus intuitive et immersive : une véritable plongée dans l’univers du navire dès la première connexion.

Et parce que le Belem est avant tout une aventure humaine marquée par des rencontres étonnantes, la communauté du Belem – équipage, fondation, navigants – se réunira au Musée national de la Marine (Palais de Chaillot – 17 place du Trocadéro, Paris 16ᵉ), les 6 et 7 décembre 2025, de 11h à 19h. Visiteurs,  amoureux du Belem ou curieux de découvrir le trois-mâts sont invités à témoigner, partager, rencontrer les marins et fans du Belem pour lancer la saison 2026 « 130 ans Belem ». L’entrée aux collections permanentes ainsi qu’à l’exposition immersive « Magellan, un voyage qui changea le monde » sera offerte par la Fondation à ces dates.

Prix Atout Soleil sur les maladies féminines : qui sont les lauréats ?

Apporter un soutien aux associations qui développent des projets innovants en faveur d’un public fragilisé, c’est l’objectif que s’est fixée depuis 2007 l’opération de mécénat Atout Soleil, portée par le fonds de dotation « Nos Épaules et Vos Ailes », GPMA, l’assureur Generali et La Médicale.

Pour sa 18ème édition, le prix Atout Soleil a été remis hier soir à Paris à 15 associations qui œuvrent concrètement dans nos territoires pour la santé des femmes.

Thierry Gaudeaux, Président du fonds de dotation Nos Épaules et Vos Ailes et Directeur commercial de La Médicale : « Cette année, 254 associations ont répondu à l’appel à projets Atout Soleil 2025. C’est un record en dix-huit ans. Cette mobilisation exceptionnelle montre à quel point les maladies féminines restent un enjeu majeur et combien les associations, souvent créées ou animées par d’anciennes patientes, sont en première ligne pour accompagner les femmes touchées par la maladie, ainsi que leurs proches.
Dans un contexte de baisse des financements publics, leur engagement est d’autant plus remarquable : elles font beaucoup, avec peu. C’est précisément pour cela que le mécénat privé a un rôle essentiel à jouer., Nous sommes fiers de soutenir celles et ceux qui innovent, pour apporter des réponses concrètes, proches du terrain et adaptées aux besoins réels des femmes.
Les quinze associations lauréates apportent des solutions très différentes mais toutes indispensables : mieux informer, faciliter l’accès aux soins, accompagner la reconstruction physique et psychologique, rompre l’isolement… Elles font avancer la santé des femmes là où les besoins sont les plus urgents.
Je tiens à remercier les réseaux de distribution de Generali et de La Médicale qui ont parrainé et valorisé ces initiatives, ainsi que le Pr Vassilis TSATSARIS, Grand Témoin de cette édition. Par son expertise et les travaux menés à l’Institut Santé des Femmes, il a contribué à éclairer nos choix et à renforcer l’ambition de cette édition. »

Place donc aux lauréats :

L’association A Chacun Son Everest !, basée à Chamonix, qui propose des séjours et activités en montagne pour aider des femmes en rémission d’un cancer du sein à retrouver confiance en elles et à se projeter à nouveau dans l’avenir.

L’association ADSF – Agir pour le Développement de la Santé des Femmes : elle déploie des dispositifs mobiles d’intervention pour favoriser l’accès aux soins et au dépistage des femmes en situation de grande exclusion en Île-de-France et dans les Hauts-de-France.

L’association nationale Agir pour le Cœur des Femmes qui organise « La Journée du Cœur des Femmes », une opération de dépistage cardiovasculaire gratuit dans les territoires ruraux, périurbains et les déserts médicaux, afin de toucher les femmes les plus vulnérables.

L’association Ariège Prévention Mobile (APM09), en Occitanie, qui est distinguée pour le
« Mammobile », une unité mobile de mammographie destinée à faciliter l’accès au dépistage du cancer du sein dans les zones rurales et isolées.

L’association Fibrome Info France qui agit depuis quinze ans en métropole et outre-mer pour améliorer la santé des femmes atteintes de fibrome utérin, en concevant notamment un kit national d’information et de sensibilisation sur cette pathologie encore méconnue.

La Fondation Hôpital Saint-Joseph, à Paris, qui propose des ateliers collectifs pour aider les femmes atteintes d’endométriose à mieux vivre avec la maladie et met gratuitement à disposition des étudiantes précaires des appareils d’électrothérapie pour soulager leurs douleurs.

L’association Imagyn– Initiative des Malades Atteintes de cancers GYNécologiques, présente à l’échelle nationale, qui a conçu un outil ludique et pédagogique visant à promouvoir la prévention, la vaccination et le dépistage du papillomavirus humain (HPV) auprès des jeunes.

L’association Jeune&Rose, née à Bordeaux et aujourd’hui nationale, qui porte le programme « Les Tétonnantes » dont l’objectif est d’accompagner en présentiel et en distanciel des jeunes femmes de 20 à 45 ans touchées par un cancer du sein. Le projet lauréat vise notamment à développer des rencontres, renforcer le soutien psychologique aux familles et faciliter la garde d’enfants pour les mamans solos en traitement ou en reprise d’activité.

L’association Ma Parenthèse, implantée dans l’agglomération nantaise, qui offre dans une maison d’accueil conviviale des ateliers de soins de support accessibles à toutes les femmes atteintes d’un cancer, quels que soient leur âge ou leur niveau de ressources.

L’association Manoléta, située dans le Vaucluse, qui est distinguée pour « Touche mon Endo », une maquette hyperréaliste du bassin féminin conçue pour mieux comprendre, diagnostiquer et traiter l’endométriose.

Le Réseau des Kinésithérapeutes du Sein, association nationale, qui développe une plateforme interactive destinée à mieux informer les femmes atteintes d’un cancer du sein et à améliorer la qualité de leur parcours de soins.

L’association RoseUp, fondée à Bordeaux et aujourd’hui nationale, qui développe une application numérique permettant de coordonner l’aide entre une femme atteinte de cancer et son entourage afin de faciliter l’organisation du quotidien.

L’association Sœurs d’Encre, basée à Bordeaux, qui milite pour la reconnaissance du tatouage artistique comme outil de reconstruction. Son projet « Rose Tattoo » permet à des femmes précaires touchées par un cancer du sein de bénéficier gratuitement d’un tatouage post-mastectomie réalisé dans un cadre sécurisé et rigoureusement encadré.

L’association Sporasso, basée à Lyon et active en Auvergne-Rhône-Alpes, qui porte le projet « Bouger avec l’endométriose », un programme associant activité physique adaptée, soutien psychologique et conseils diététiques pour améliorer la qualité de vie des femmes les plus éloignées de la pratique sportive.

L’association Vivre Comme Avant, présente depuis cinquante ans auprès des femmes confrontées au cancer du sein, qui mobilise des bénévoles elles-mêmes anciennes patientes. Son projet lauréat vise à préparer et former de nouvelles bénévoles pour accompagner d’autres femmes à chaque étape de leur parcours de soins.

The Famous Project / Top départ !

BREST, FRANCE – NOVEMBER 29, 2025 : Boat and crew of The Famous Project CIC, 100% women crew, are photographed before start for Trophée Jules Verne on November 29, in Brest, France – (Photo by Jean-Marie Liot / The Famous Project CIC)

Il était 14h40 ce samedi 29 novembre quand les 8 femmes de The Famous Project CIC, à bord du maxi trimaran IDEC SPORT, ont franchi la ligne de départ du Trophée Jules Verne, ce tour du monde de l’extrême, en équipage et en multicoque, sans escale ni assistance.

La date et l’heure méritent d’être soulignées, car depuis 1998 et la tentative hélas avortée de la Britannique Tracy Edwards sur le catamaran Royal&Sun Alliance, aucun équipage 100% féminin n’a relevé le gant de cet immense défi. L’Antiboise Alexia Barrier a d’ores et déjà réussi ce tour de force de se présenter au départ, avec un équipage international de 8 navigatrices de 7 nationalités différentes, âgées de 23 à 52 ans, venues de tous les horizons de la planète voile, de l’Olympisme à la course au large, et qui se sont ainsi élancées pour plus de 40 000 km de navigation de tous les dangers via les trois grands caps, Bonne Espérance, Leeuwin et Horn, à l’assaut du plus fabuleux des records à la voile, ce chrono établi il y a déjà 9 ans par Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage, 40 jours, 23 heures et 30 minutes.

Mais c’est bien l’instant, l’immédiat qui mobilise dorénavant toutes les incroyables énergies de ce remarquable attelage aux multiples compétences. Le golfe de Gascogne secoué par le passage d’un front, accueille les navigatrices avec sa mine des jours tumultueux, vagues de 4 à 5 mètres, et un vent de Nord Ouest heureusement bien orienté pour favoriser la glisse au portant. Un seul mot d’ordre, la prudence ! Ne pas casser, et s’amariner le mieux possible en attendant l’affaiblissement du vent et l’aplanissement de la mer, en milieu de semaine prochaine, quelque part au large du Portugal. Reviendront alors les sourires, la bonne humeur, la bienveillance dont Alexia a fait sa marque de fabrique, augurant d’un tour du monde décidément hors normes.

ALEXIA BARRIER, captain. « On est forte ensemble.  »

« Je suis très heureuse  aujourd’hui, en ce jour de départ pour le Trophée Jules Verne avec mon équipe. Je me sens très chanceuse et reconnaissante de tout le travail qui a été effectué ces derniers mois, ces dernières années, tous ensemble. C’est vraiment une célébration collective de partir sur cette ligne de départ.
Évidemment, j’ai un peu les chocottes parce que c’est énorme ce qu’on est en train de faire. Mais ce qui me rassure beaucoup, c’est d’avoir ces filles incroyables à mes côtés. Je ne suis pas en solitaire et je sais que mon équipe est au niveau.
On va être au portant jusqu’à l’équateur. Ce sont des conditions qu’on connaît bien. Plus loin, le pot au noir est encore mouvant. Comme dirait Brian Thompson qui nous a beaucoup aidé sur tout ce parcours de formation sur les trimarans avec les filles, « vous allez vivre les 24 heures les plus dures de votre trophée Jules Verne. »
Donc, il faut rester concentré et conservatrice pour ne pas se faire mal et ne rien casser le premier jour.
On n’a pas de cri de guerre, on se serre juste fort dans les bras.  Je sais qu’une fois qu’on aura quitté le pont, ça va recommencer à chanter, à sourire. Notre zone de confort, c’est d’être heureuses toutes ensemble. Je vois beaucoup d’émotions dans les yeux des filles et je suis contente de les embarquer là-dedans.
Je suis fière de ce qu’on a fait tous ensemble encore une fois. »

DEE CAFFARI : « Un très bon départ ! »

« Je suis étonnamment calme, mais je pense que je le suis pour aider tout le monde, car on peut sentir une certaine nervosité. L’objectif principal a toujours été d’arriver à la ligne de départ, et je pense qu’aujourd’hui, nous avons fait un grand pas en avant. C’est une étape importante, et je pense que cela mérite une petite célébration.
Le chemin a été long, avec des avancées et des reculs, mais Alexia n’a jamais perdu confiance ni foi en elle, et je l’ai soutenue tout au long du parcours. Je suis donc très heureuse d’être ici. Il s’agit aujourd’hui de rappeler aux filles que nous allons simplement naviguer, que c’est ce qu’elles font parfaitement, mais simplement qu’elles ne dormiront pas dans un lit pendant quelques jours. C’est exactement ce que nous avons pratiqué à l’entrainement, donc nous allons simplement partir, profiter et faire ce que nous savons faire. Nous voulions un départ parfait, mais la perfection n’existe pas en voile, car nous sommes à la merci de Mère Nature. Cela dit, c’est un très bon départ. »

Ils ont dit :

Daniel Baal, président du CIC : 
« Le moment est donc venu de souhaiter le meilleur à tout l’équipage de The Famous Project CIC. Bravo à Alexia d’avoir réussi à tenir son rêve et monter ce projet contre les vents contraires, et toujours avec enthousiasme et professionnalisme. Ce départ est déjà une victoire à mes yeux et prouve combien cet engagement va au-delà de la performance sportive. Le CIC est fier de soutenir The Famous Project CIC, car à travers cette action, nous souhaitons démontrer notre soutien à l’engagement au féminin dans toutes ses dimensions. Place maintenant au sport. A Alexia, Dee, Stacey, Tamara, Molly, Deborah, Rebecca et Annemieke, d’écrire leur histoire, leur aventure. Nous sommes avec elles. Faites-nous rêver »

Patrice Lafargue,  Président Groupe IDEC : 
« Nous sommes heureux d’accompagner Alexia Barrier et son équipage dans cette tentative du Trophée Jules Verne. Le maxi-trimaran IDEC SPORT porte une histoire unique, et le voir s’élancer aujourd’hui avec un équipage 100 % féminin prêt à relever l’un des records les plus exigeants est une immense source de fierté pour l’ensemble des collaborateurs du GROUPE IDEC.
Le Trophée Jules Verne incarne des valeurs fortes que nous partageons : respect de l’environnement, inclusion, passion, dépassement de soi et engagement. Oser, se fixer des défis et repousser les limites : voilà ce qui anime l’esprit d’IDEC SPORT et de l’ensemble du GROUPE IDEC. »

Eric Pasquier, Vice-Président du Conseil d’administration et directeur de la stratégie chez Sopra Steria :
« Nous sommes fiers d’accompagner ces huit navigatrices qui s’élancent dans une aventure hors norme. Au-delà des technologies que nous mettons au service de leur défi, c’est tout Sopra Steria qui porte avec elles cette tentative de record.
Leur audace et leur détermination résonnent profondément dans notre entreprise. Nous leur souhaitons le meilleur et saluons la portée de ce qu’elles vont tenter d’accomplir. »

Amanda Mille, directrice de la marque Richard Mille et des partenariats :
« Aujourd’hui marque une grande étape : le départ de The Famous Project CIC. Toute l’équipe Richard Mille se tient à vos côtés avec admiration et fierté. Votre audace, votre détermination et votre capacité à repousser tous les défis sont une source d’inspiration. » 

L’équipage The Famous Project CIC : 

Alexia Barrier (46) – France – Captain
Dee Caffari (53) – Great Britain – First Officer
Annemieke Bes (47) – Netherlands
Rebecca Bex Gmuer (25) – Switzerland – New Zealand
Deborah Blair (23) – Great Britain
Molly Lapointe (30) – American-Italian – Boat Captain
Tamara Xiquita Echegoyen (41) – Spain
Stacey Jackson (42) – Australia

The Famous Project CIC sur le Trophée Jules Verne ; départ samedi

Skipper Alexia Barrier and his crew training onboard the Maxi-Trimaran The Famous Project CIC, off Groix island, on July 8, 2025, Photo © Jean-Marie LIOT / The Famous Project CIC

Top départ prévu samedi pour le grand défi lancé au Trophée Jules Verne par Alexia Barrier et les 7 femmes de The Famous Project CIC ! Une « fenêtre » météo s’entrouvre sur le proche Atlantique en cette fin de semaine, et le maxi trimaran IDEC SPORT quittera dès samedi matin, entre 11 heures et midi, le ponton du port de Brest (quai du commandant Malbert), pour rejoindre la ligne de départ officielle des grands records à la voile, entre le phare du Créac’h sur l’île d’Ouessant et le phare du cap Lizard à la pointe occidentale de la Cornouaille anglaise. Alexia, Dee (Cafari), Annemieke (Bes), Rebecca (Gmuer), Deb (Blair), Molly (Lapointe), Xiquita (Etchegoyen) et Stacey (Jackson) se lancent à l’assaut du plus ultime des tours du monde, sans assistance, sans escale et en maxi multicoque. Leur longue préparation touche à sa fin, et c’est remplie d’envie, de confiance mutuelle et d’excitation qu’elles s’attaquent à l’époustouflant chrono signé en 2017 par Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage à bord de ce même trimaran de légende IDEC SPORT, 40 jours et 23 heures. Elles ambitionnent par-dessus tout de « boucler la boucle », et devenir ainsi le premier équipage entièrement féminin à réaliser cet exploit.

Franchissement de ligne de départ samedi après-midi !

« Il n’existe pas de fenêtre météo idéale », répète à l’envie Alexia Barrier, soutenue en cela par Christian Dumard, routeur à terre. Choisir son heure de départ est forcément un compromis, de vent, de mer, d’alignement des systèmes météos à court, moyen et long terme. L’espace offert ce samedi par la circulation de deux anticyclones sur le proche Atlantique incite au départ, avec d’emblée une course contre la montre et contre le déplacement d’une zone de haute pression en capacité de fermer la porte au large du cap Finisterre. « Le front passera sur la zone de départ samedi matin », explique Christian Dumard, spécialiste météo rodé à l’ultra vigilance sur l’évolution des masses d’air. « L’idée est de partir juste derrière, en début d’après-midi, dans un flux de Nord Ouest inférieur à 30 noeuds, qui ira mollissant. Cette fenêtre est très courte, et n’offre pas forcément de chances absolues de réaliser un temps « canon » à l’équateur. Mais elle propose des conditions de vent et de mer favorables à la glisse au portant, et à une entrée en matière relativement confortable pour l’équipage. »

Départ au portant dans une mer formée…

Un critère souhaité par Alexia et ses 7 femmes d’équipage qui refusent de se mettre d’emblée « dans le rouge ». « Nous quitterons Brest samedi, avant midi, et franchirons la ligne deux heures plus tard environ. Il y aura de la mer, avec une houle de plus de 4 mètres, parfaitement gérable à bord d’IDEC SPORT. » poursuit Alexia. « Le danger est que l’anticyclone centré au large du Portugal, en enflant, vienne nous bloquer au moment du passage au cap Finisterre. Il nous faudrait alors faire demi-tour et reprendre notre stand by à Brest. » Un scenario que les 8 femmes de The Famous Project CIC n’envisagent même pas, tant l’envie se lit sur les visages. « Toutes les équipes, navigantes et terrestres sont plus mobilisées que jamais pour réussir ce départ, et entrer enfin dans la belle aventure qui nous est promise… »

Le parcours du Trophée Jules Verne :
>> Couper la ligne de départ définie par une ligne reliant le phare du Créac’h sur l’île d’Ouessant et le phare du cap Lizard.
>> Faire le tour du monde en laissant à bâbord le cap de Bonne-Espérance, le cap Leeuwin et le cap Horn.
>> Recouper la ligne définie ci-dessus en sens inverse.
Distance orthodromique de 21 760 milles marins (40 300 km).

Record du Trophée Jules verne : IDEC SPORT, Francis Joyon 2017
40 jours, 23 heures, 30 minutes
22,84 noeuds de moyenne
Equipage détenteur : Francis Joyon, Sébastien Audigane, Gwénolé Gahinet, Alex Pella, Clément Surtel, Bernard Stamm

Atout Soleil 2025 – Informer, soigner, soutenir : trois urgences pour la santé des femmes

Douleurs banalisées, diagnostics tardifs, ruptures de parcours, solitude après les traitements : en France, la santé des femmes reste marquée par des angles morts lourds de conséquences.
Certaines pathologies demeurent sous-dépistées, l’accès aux spécialistes varie fortement selon les territoires et l’accompagnement post-maladie repose encore trop souvent sur les seules ressources des patientes.

C’est dans ce contexte que la 18ème édition du Prix Atout Soleil, porté par le fonds de dotation Nos Épaules et Vos Ailes en collaboration avec GPMA, le Groupe Generali et La Médicale, a choisi de mettre en lumière celles et ceux qui tentent de combler ces manques. Quinze associations ont été sélectionnées parmi plus de 250 candidatures, elles seront récompensées pour leur engagement à informer, soigner et soutenir les femmes malades ainsi que leurs proches.

Pour le Pr Vassilis Tsatsaris, directeur de l’Institut Santé des Femmes et grand témoin du Prix Atout Soleil 2025, cette mobilisation des structures de terrain témoigne que « la santé des femmes n’est pas un sujet périphérique, mais un enjeu de société. »

Avant la cérémonie du 2 décembre, retour sur les trois défis majeurs auxquels ces associations se confrontent chaque jour et auxquels leurs projets, dévoilés lors de la remise des prix, apporteront des réponses concrètes et adaptées.

Informer et prévenir : sortir du silence, rendre l’information accessible

La prévention reste l’un des grands défis de la santé des femmes. De nombreuses études montrent encore combien les femmes mettent leur propre santé en second plan : selon une enquête OpinionWay pour Agir pour le cœur des femmes, trois quarts disent faire passer la santé de leurs proches avant la leur, et 74 % ont recours à l’automédication avant de consulter[1]. Entre charge mentale, contraintes professionnelles, précarité matérielle et manque de spécialistes, les rendez-vous s’espacent, les diagnostics tardent et l’errance médicale s’installe. Résultat : une femme sur cinq déclare en 2025 n’avoir aucun suivi gynécologique, et un tiers des moins de 25 ans n’a jamais vu de gynécologue.
À cela s’ajoute un phénomène tenace : la banalisation de la douleur féminine. Règles invalidantes, saignements anormaux, essoufflement ou fatigue extrême restent fréquemment jugés « normaux ». Une enquête, réalisée cette fois par l’Ipsos pour la Fédération Hospitalière de France en mars 2025[2] révèle que 51 % des femmes déclarent que leurs symptômes ont déjà été minimisés par un professionnel parce qu’elles étaient des femmes.
Les initiatives soutenues par Atout Soleil ont un point commun : rendre la prévention compréhensible et accessible à toutes. Certaines conçoivent des outils très concrets, maquettes anatomiques, supports visuels, ateliers interactifs, pour expliquer les symptômes, les mécanismes des maladies et les signaux d’alerte. D’autres choisissent d’aller directement vers les femmes les plus éloignées du système de santé : tournées de sensibilisation dans les zones rurales, actions auprès de femmes isolées, là où aucune information fiable n’arrive habituellement.
En donnant des repères clairs et en levant les tabous, ces associations permettent aux femmes de reconnaître plus tôt ce qui ne va pas. Une condition essentielle pour réduire les retards de diagnostic et favoriser une prise en charge plus rapide.

Accompagner : penser la maladie dans toutes ses dimensions

Lorsqu’une maladie survient, tout se bouscule : le corps, le quotidien, la vie familiale, la santé mentale. Les projets soutenus par Atout Soleil montrent qu’un accompagnement efficace doit prendre en compte l’ensemble de ces dimensions, médicales, psychologiques et sociales.
Certaines associations proposent des soins de support complets, mêlant activité physique adaptée, nutrition, soutien psychologique, ateliers bien-être et accompagnement sexologique, etc. afin d’atténuer les effets des traitements et de restaurer l’estime de soi. Le numérique devient un allié précieux : des plateformes permettent de suivre des ateliers à distance, de participer à des groupes de parole ou encore d’organiser l’entraide du quotidien (garde d’enfants, trajets, accompagnements aux rendez-vous médicaux), offrant un soutien concret pour soulager les patientes mais aussi leurs proches.
Plusieurs initiatives insistent aussi sur un point essentiel : la formation. Former les professionnels comme les bénévoles, c’est améliorer la qualité de l’écoute, prévenir les ruptures de parcours et renforcer la coordination entre soignants, en particulier dans les territoires sous-dotés.
Toutes partent du même constat : la qualité du parcours de soins dépend d’un accompagnement complet, qui intègre autant le corps que le vécu.

Se reconstruire : réapprendre à vivre après la maladie

Après les traitements, une nouvelle étape commence : celle de la reconstruction. Fatigue persistante, douleurs résiduelles, cicatrices, estime de soi fragilisée ou peur de la récidive rendent cette période particulièrement délicate. Pour beaucoup de femmes, c’est même le moment où elles se sentent le plus seules. Les données de l’Institut national du cancer montrent d’ailleurs que cette phase laisse des traces durables : un tiers des patients présentent encore une altération de leur santé mentale cinq ans après un cancer.
Les projets retenus créent des espaces où souffler, reprendre pied et retrouver du lien. Certains proposent des activités collectives dans des lieux pensés comme des refuges ; d’autres organisent des immersions en pleine nature pour se reconnecter à son corps et à ses capacités. Des réseaux d’anciennes patientes recréent un lien de soutien, de solidarité et de confiance entre femmes, fondé sur l’expérience partagée de la maladie.
D’autres actions permettent d’accompagner la reprise d’activité, un enjeu important pour les femmes jeunes dont la maladie a mis en pause leurs études ou leurs carrières. Enfin, certaines initiatives redonnent toute sa place au corps, grâce à des solutions très concrètes pour atténuer les stigmates physiques laissés par les traitements.

Un soutien dans un contexte de recul des financements publics

Au-delà de la dotation financière, le prix Atout Soleil accompagne aussi les associations dans leur structuration : mieux présenter un projet, convaincre un auditoire, défendre un budget ou renforcer leur visibilité. Autant d’appuis qui permettent aux jeunes structures de grandir et aux plus expérimentées de déployer leurs actions.
Alors que les associations voient affluer toujours plus de femmes en demande d’aide, sans disposer de moyens supplémentaires, le soutien du secteur privé devient indispensable pour maintenir ces actions et les étendre à de nouveaux territoires.
Rendez-vous le 2 décembre pour découvrir les lauréats 2025 et mesurer l’impact très concret de ces initiatives partout en France.

 

[1] Agir pour le Cœur des Femmes – Baromètre de la Santé des Femmes, en partenariat avec OpinionWay, mais 2025.

[2] Enquête Ipsos x FHF « Santé des femmes : quand les biais sexistes compromettent la santé des femmes », 8 mars 2025.

The Famous Project CIC entre en stand by….

The Famous Project CIC, l’immense défi de l’équipage 100% féminin concocté par Alexia Barrier pour s’attaquer au record du Trophée Jules Verne, le tour du monde à la voile, en équipage, sans escale et sans assistance, démarre aujourd’hui lundi 17 novembre sa phase de veille météo, son stand-by. Alexia et ses 7 femmes d’équipage, aidées par la cellule de routage à terre orchestrée par Christian Dumard, vont désormais scruter quasiment d’heure en heure l’évolution des grands systèmes météos non seulement en proche Atlantique Nord, mais aussi au-delà de l’équateur. Des discussions entre météorologistes et navigatrices émergeront, à plus ou moins long terme, une date et une heure fatidiques de départ à l’assaut de la planète mer et du chrono référence établi en 2017 par ce même Maxi trimaran, IDEC SPORT, 40 jours, 23 heures, 30 minutes et 30 secondes.

A la grande différence d’une course océanique où la date et l’heure de départ sont, sauf extraordinaire, gravées dans le marbre longtemps à l’avance, une tentative de record offre à ses protagonistes le privilège de choisir librement sa fenêtre météo « idéale » pour s’élancer dans les meilleures configurations de route possibles, afin de placer d’emblée le défi sur de bonnes bases contre les temps références du parcours.

Comme au casino
« Chercher la fenêtre idéale pour partir en record, c’est comme essayer au casino d’aligner toutes les cerises sur la machine à sous. Cela n’arrive jamais !» s’amuse Alexia Barrier. Une réflexion partagée par Christian Dumard ; « Les planètes ne s’alignent jamais vraiment. Avec le perfectionnement des outils d’analyse météo, les navigateurs, navigatrices, deviennent de plus en plus gourmands, et cherchent des prévisions et possibles choix de route à échéances de plus en plus longues. Nous entrons en réalité dans une phase de discussion, entre cellule de routage et équipage, pour décider du meilleur compromis. Car la décision finale sera forcément un compromis, entre court, moyen et long terme, estimations de route rapides à court, moyen et long terme, état de la mer, évolution des systèmes proches et éloignés….  Un choix dicté par la quête de performance, bien sûr, mais aussi par les impératifs de sécurité pour les femmes et le bateau, et de mise en jambes. Nous allons définir en amont ce que Alexia et ses filles considèrent comme leur fenêtre météo idéale, en prenant en compte le nécessaire amarinage, et l’absolue nécessité de ne pas casser !»

Patience et clairvoyance
« L’exercice du stand-by est nouveau pour moi » avoue Alexia, pourtant forte de plus de 20 ans de course au large sur tous les supports océaniques. « C’est la première fois que je me lance sur un record. Il faudra savoir être patiente. C’est rassurant d’avoir Christian Dumard à nos côtés. Je le connais depuis ma Transat Jacques Vabre 2007. Il va nous soumettre chaque jour une analyse précise des différents scénarios, à court et long terme. Nous en discuterons de manière très collégiale entre membres d’équipage, pour peser les pours et les contres des conditions de vent et de mer, des routes proposées, en regardant le plus loin possible, l’équateur et au-delà. A l’idéal, nous souhaitons naturellement des vents portants, générés par une dépression d’Atlantique Nord et sa rotation au Nord-Ouest qui n’aurait pas encore levé trop de mer, ou un anticyclone et ses vents d’Est, ou encore une dépression centrée très Sud que nous contournerions en sa bordure Nord. Partir avec l’idée, l’envie, l’ambition de parcourir un océan, Atlantique, Indien, Pacifique puis de nouveau Atlantique, tous les 10 jours, soit 40 jours de mer ! Quoi qu’il advienne, nous voulons surtout tracer notre sillon, profiter de chaque mille, et inscrire un temps référence pour un équipage féminin. »

Fermer les derniers dossiers….
« Nous clôturons tous les dossiers techniques cette semaine » poursuit Alexia. « Nous allons naviguer une dernière fois pour d’ultimes vérifications. Mais toute l’équipe à terre, pilotée par Clément Surtel, est en mode opérationnel. Un travail phénoménal a été accompli depuis le début de l’été, dans un temps et avec un budget impartis. L’équipage est incroyablement motivé et impliqué dans la gestion de ce stand-by. Avec l’aide du comité santé-nutrition que nous avons mis en place, nous veillons désormais à nous préserver, afin de partir au mieux de notre forme. »

Pour info….
Le record actuel entre Ouessant et l’équateur dans le cadre du Trophée Jules Verne est de 4 jours 19 heures 57 minutes, établi par le trimaran Spindrift 2 (skippé par Yann Guichard) en janvier 2019. IDEC SPORT (skipper Francis Joyon) avait, lors de sa tentative triomphale en 2017, mis 5 jours 18 heures 59 minutes, couvrant sur ce segment, une distance de 3 556,3 milles à 25,6 noeuds de moyenne.

Tracy Edwards (MBE), première supportrice de The Famous Project CIC

MayKa0015215. Tracy Edwards for DT Sport. Picture shows round the world yachtswoman Tracy Edwards, picture to illustrate a Oliver Brown interview. Picture date 20/08/2025

S’il est une navigatrice en capacité de parler de la place et de l’avenir des femmes en course au large, c’est bien la Britannique Tracy Edwards. Née en 1962 à Pangbourne, la Britannique, un peu en rupture de ban, découvre très jeune la mer, les bateaux, la voile. Elle est hôtesse à bord de yachts de luxe et navigue comme cuisinière lors de sa première Whitbread en 1985/86. C’est alors que lui vient cette idée un peu folle d’engager un équipage 100% féminin dans cette prestigieuse et internationale course autour du monde, la Whitbread. Elle motive 12 femmes désireuses de s’engager à bord de son voilier, Maiden, lors de l’édition 1989 de l‘épreuve. Elle signe une formidable deuxième place, après avoir remporté 2 des 6 étapes. On lui décerne le Yachtsman of the Year Trophy, et elle est intronisée « Member of the Most Excellent Order of the British Empire” (MBE).

Et pourquoi pas le Jules Verne ?
Forte de ses expériences autour du monde, par étapes et en équipage féminin, Tracy porte assez naturellement son dévolu sur ce challenge nouveau à l’époque, un tour du monde sans escale, le Trophée Jules Verne. En 1998, Tracy finalise un projet pour participer à ce nouveau défi en multicoque, cette fois dans le but d’être le premier équipage entièrement féminin à faire le tour du monde à la voile sans escale et de remporter le Trophée Jules Verne, en signant la circumnavigation à la voile la plus rapide possible. Sponsorisé par Royal & SunAlliance, son équipage féminin avait déjà battu cinq records du monde et était en bonne voie pour battre le record Jules Verne, lorsque le catamaran de 92 pieds a démâté à 2000 miles au large des côtes chiliennes.

Première supportrice de The Famous Project CIC
Tracy s’affiche comme première supportrice du Défi The Famous Project CIC dont elle connait personnellement certains membres de l’équipage, Dee Cafarri et Molly Lapointe. Elle scrutera la tentative d’Alexia Barrier et de ses girls avec passion et un seul message : « Remember girls, you can do this ! »

« Naviguer au plus haut niveau des défis sportifs et technologiques à la voile demeure difficiles pour les femmes car trouver les budgets nécessaires est plus compliqué que pour les hommes.  Mais une fois sur l’eau, si la force physique demeure une différence notable entre marins et navigatrices, la cohésion, l’état d’esprit et l’habileté nivellent ces différences. Ce Trophée Jules Verne constitue un challenge important pour toutes les femmes.
Le Maxi Trimaran IDEC SPORT est un bateau monumental, une bête de course ! Mais quand je regarde la liste d’équipage, je suis convaincue que ces filles n’auront aucun problème à la maîtriser. Je sais qu’elles auront de la ressource quand les situations pénibles et ardues surviendront. Elles sauront trouver les bons compromis durant le record pour maintenir un haut niveau de compétitivité tout au long du parcours. La clé réside dans la cohésion de l’équipage, et dans sa capacité à échanger. Bien sûr, il y a des leaders à bord, mais sur Sun Alliance, c’était vraiment l’échange, le partage et la discussion qui prévalaient. Je connais Dee (Caffari). Son sang-froid en toutes circonstances est impressionnant. Elle affiche beaucoup de sérénité et de positivité. Molly (Lapointe) a un caractère fort et déterminé, mais elle est aussi gentille, empathique et enthousiaste. C’est l’une des personnes les plus travailleuses qu’on ait jamais vues chez Maiden. Elle se porte toujours volontaire pour les tâches que personne ne veut faire, elle apprend tout le temps, elle est curieuse et elle pose plein de questions. Je sais qu’Alexia privilégie ce type de qualités humaines. Il faudra rester, en toutes circonstances, focalisé sur l’objectif. Et ne pas oublier de profiter à fond de cette incroyable opportunité ! »

Le sport pour tous : la preuve par l’exemple

Depuis 1988, la Fédération Française des Clubs Omnisports (FFCO) regroupe et soutient des clubs proposant plusieurs disciplines sportives sous un même toit, du loisir à la compétition.
La FFCO porte l’idée d’un sport accessible à tous les publics – enfants, adolescents, adultes, seniors -, vecteur de santé, de mixité sociale et de lien entre les habitants. Aujourd’hui, elle fédère plus de 1 200 clubs, près de 6 000 sections sportives et environ 880 000 pratiquants sur tout le territoire.

Tour d’horizon de clubs omnisports qui incarnent concrètement cette vision inclusive du sport.

Le sport pour les plus jeunes en Hauts-de-France

Le club omnisports « Lille Université Club » accueille des enfants de 4 à 14 ans sur le complexe sportif métropolitain d’Ennetières-en-Weppes. « Le sport pour les enfants, c’est hyper important » déclare les dirigeants du club.  « C’est une école de la vie ! Notre école fonctionne chaque mercredi et elle est articulée autour de quatre séances dans la journée et autour de quatre familles sportives comme les sports d’opposition, collectif, originaux et athlétiques. Cela permet aux enfants de découvrir de nombreuses pratiques et possiblement par la suite de faire un choix. L’idée est de proposer des activités ludiques tout en amenant les enfants vers l’appréhension et la compréhension des règles de chaque activité. »
À l’heure où la sédentarité et les écrans gagnent du terrain, ces programmes multisports contribuent directement à la santé et au développement psychomoteur des jeunes générations.

L’inclusion par le sport : un engagement quotidien

Le club sportif Bettonnais, commune située non loin de Rennes, propose toute l’année la pratique du sport pour des personnes en situation de handicaps. « Nous travaillons avec les résidents d’un foyer de vie qui ont des soucis mentaux et des déficiences visuelles. Ils participent chaque semaine à des séances multisports : sports de ballon, de raquettes, sur tapis et nous avons même du tir à l’arc. De plus, nous avons ouvert des séances pour certains jeunes provenant d’IME (Instituts Médico-Éducatifs). »  Ces activités sont encadrées par des éducateurs et des bénévoles très impliqués.
Cet engagement rejoint l’un des piliers de la FFCO : faire du sport un levier d’autonomie, de dignité et de reconnaissance sociale pour les publics les plus éloignés.

Le lien intergénérationnel, une richesse à préserver

Le VGA Saint-Maur, fondé en 1919, est l’un des grands clubs omnisports de l’hexagone. Comme dans beaucoup de clubs omnisports, il propose une pratique du sport pour les séniors à travers des séances proposées au résidents du domaine de l’abbaye de Saint-Maur et la résidence de la Cité Verte. « Nous animons deux groupes. L’un pour les séniors en capacité de marcher et l’autre pour les plus fragiles. Nous avons également lancé une activité autour d’un mur interactif qui permet de s’amuser tout en faisant du sport et surtout de mixer les générations. NeoXperiences est une console de jeu grandeur nature où le corps devient la manette. »
Dans un pays vieillissant, ces initiatives démontrent combien le sport peut être un outil de prévention santé et de lutte contre l’isolement.

Le sport comme tremplin social

Le Stade Bordelais est un chantre du sport pour tous. Ainsi, il propose de multiples activités pour les jeunes des QPV, pour les séniors avec des pathologies spécifiques et également un dispositif de remobilisation, d’insertion et de formation pour des jeunes NEET ((ni en emploi, ni en études, ni en formation). Enfin, le Stade Bordelais offre une formation BAFA pour des jeunes du Médoc qui habitent à la campagne. L’objectif est de former en soulevant les freins dont la mobilité et l’aspect financier.
Ce type d’action répond à un enjeu central pour la FFCO : remettre le sport au cœur du projet social des territoires.

Le sport toute la vie

L’AS Montferrand a pour raison d’être d’encourager et de promouvoir la pratique de l’activité physique tout au long de la vie afin que chacun puisse vivre plus longtemps et en bonne santé. Ainsi, le club propose à plus de 6000 licenciés de nombreuses activités au travers de 15 sections sportives et trois pôles d’excellence que sont l’ASM Sport-Santé Vitalité au service du grand public et au sein des entreprises et collectivités, l’ASM Performance et Innovation qui accompagne les sportifs de haut niveau en leur offrant un écosystème spécifique et favorable, l’ASM Sport Avenir Jeunesse pour favoriser l’éducation et l’intégration sociale et citoyenne des jeunes par le sport. De plus, l’ASM dispose d’un centre de santé de premier plan intégré délivrant 12000 actes par an. Il est réparti sur plusieurs sites : La Gauthière, la salle de lutte Diderot et le Centre de Formation Partagé entre l’ASM et le Clermont-Foot 63 sur le site des Gravanches, pour former la future élite du rugby.

Le sport, bien commun et enjeu d’avenir

Face aux défis de santé publique, de cohésion sociale et d’égalité des chances, les clubs omnisports représentent aujourd’hui un maillon essentiel du vivre-ensemble.
Ils s’adressent à toutes les générations, favorisent la mixité, créent du lien local et forment à la citoyenneté par l’action.
Soutenir ces clubs, c’est reconnaître le rôle structurant du sport dans la société : un outil d’éducation, d’émancipation et de solidarité, au-delà de la seule performance.
Pour la FFCO, « le sport n’est pas une activité comme une autre : c’est une force collective qui transforme durablement les individus et les territoires ».

Thomas Ruyant ; analyses passées et réflexions d’avenir….

A peine débarqué de l’IMOCA Allagrande Mapei, qu’il a vaillamment mené à une très honorable 4ème place en compagnie d’Ambrogio Beccaria dans cette Transat Café L’Or, Thomas Ruyant, toujours aussi sincère et authentique, jette un regard plein de lucidité sur les mois écoulés, tout en se projetant sur l’écriture d’un nouveau chapitre dans sa riche et belle carrière de coureur au large. Il a en effet donné les clés de son plan Koch Finot Conq de 2023 (FOR PEOPLE, VULNERABLE) à Ambrogio Beccaria, et va désormais consacrer toute son énergie, avec son équipe, à travailler sur son nouvel IMOCA actuellement en construction à Lorient sur plans Antoine Koch, et à le parer des couleurs d’un partenaire qu’il recherche. Un travail de terrain, de chantiers et de dossiers propre à tout marin ambitieux en quête de succès dans les plus audacieux défis de la course au large.

C’est un Thomas Ruyant rayonnant qui a mis pied à terre vendredi dernier au terme de 12 jours et 7 heures d’un époustouflant sprint transatlantique. Jugez plutôt, quatrième de l’épreuve, Thomas et Ambrogio ont parcouru, entre Le Havre et Fort-de-France, 5 650 milles (9 100 km) sur le fond, à 19,1 noeuds de moyenne ! Des vitesses de multicoques, comme le souligne Thomas avec à propos. Réflexions à chaud du Nordiste à son arrivée à Fort-de-France :

Un sentiment mitigé à l’arrivée :

« Le sentiment à l’arrivée est mitigé sur le plan sportif. Quatrième sur une transat, avec le niveau des adversaires, ce n’est pas si mal, mais après avoir gagné les deux dernières éditions, on avait l’ambition de renouer avec la victoire. On est donc sportivement un peu déçu, mais on est à notre place. On a livré une belle bataille, avec beaucoup d’engagement. On a connu un début d’alizé difficile, tandis que nos concurrents haussaient leur niveau de jeu. Désormais, en IMOCA, il faut être bon à tous les niveaux et ne pas faire d’erreur pour espérer l’emporter aujourd’hui avec le niveau sportif et technique de la Classe. On a fait des erreurs, de bonnes et de moins bonnes choses. »

Passation de pouvoirs

« Ce fut aussi une passation de pouvoir vers Ambrogio dont c’était la première transat en IMOCA. J’espère avoir réussi ce rôle de passeur. Je crois que Bogi a désormais les clés pour bien faire et entamer la partie solo de son programme. C’était le but de cette année 2025 de transition, mettre le pied de l’équipe Mapei à l’étrier de la classe IMOCA, les aider à appréhender toutes les difficultés de la gestion d’un Team IMOCA. La saison a été difficile, avec des avaries majeures mais on a réussi à être au départ de toutes les courses du programme. Bravo à toute l’équipe de TR Racing pour le travail et une grande réactivité. »

Une dernière saison fructueuse techniquement et humainement

« Ce fut ma dernière transat avec ce bateau. Un bateau magique au portant, qui donne beaucoup de plaisir. On a fait des bords de folie sur cette transat.
Je retiens la bonne entente avec Ambrogio, même si ce fut très différent de mes expériences avec Morgan (Lagravière).
On a encore progressé cette année dans l’utilisation de nos bateaux, grâce à ce programme en équipage qui nous a permis d’appréhender le foiler différemment. On a réussi à faire en double ce que l’on fait en équipage. Le début de saison nous a donc bien aidé dans cette transat. »

Charal, beau vainqueur de cette Transat Café L’Or

« La Classe IMOCA continue de progresser, avec beaucoup de coureurs étrangers, de nouveaux partenaires aussi. La flotte est belle et conséquente.
Charal avait Momo (Lagravière) à bord, et leur système de safrans, après modification, leur permet de vraiment voler. Ils avaient un « plus » dans le temps medium, qui était vraiment les conditions des deux tiers de la partie alizé du parcours, avec ce vent plutôt faible. Des conditions propices pour faire marcher leurs grands safrans dont l’inclinaison permet de sortir le bateau de l’eau. »

La fin d’une belle histoire, le début d’une nouvelle ère…

« C’est la fin d’une belle histoire avec ce bateau. Un bateau magique, très différent. On a fait un pas de côté dans sa conception. Un bateau « barrable », avec une carène qui fait moins souffrir les marins. Je le quitte sans regret car je construis un nouveau bateau. On se projette sur l’avenir avec un IMOCA dingue.
Je vais prendre un peu de repos. On se concentre sur les 6 prochains mois de construction. Je vais prendre ce temps, que je n’ai pas eu depuis 10 ans. J’ai besoin de prendre du recul, pour me reposer et pour préparer l’avenir, avec la recherche de partenaires. On a un super projet à proposer, très excitant ! »

Une Transat effrénée pour Solidaires En Peloton

Solidaires En Peloton, l’Ocean Fifty mené par Thibaut Vauchel-Camus et Damien Seguin a coupé la ligne d’arrivée de la Transat Café l’Or en quatrième position à 21h38 à seulement 44 minutes et 23 secondes du vainqueur Viabilis Océans.

Le duo a tout donné au fil des nombreux milles de cette traversée de l’Atlantique en double entre Le Havre et Fort-de- France en Martinique.
Constamment aux avant-postes, la paire de Solidaires En Peloton, ce multicoque – ambassadeur des 130 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques et de France Sclérose En Plaques, a régulièrement été dans les bons coups stratégiques perdant un temps, le long des côtes africaines, sa vista et trouvant quelques redoutables concurrents sur la route finale vers le but.

Le match des Ocean Fifty se livrant une régate tout au long de la compétition aura été passionnant et aura démontré une nouvelle fois la capacité quasi surnaturelle de Thibaut, Damien et des acteurs de cette dynamique Classe, à cumuler au contact dans la longueur des hautes vitesses les mettant à rude épreuve.

Thibaut et Damien n’ont pas gagné mais signent une très belle prestation, fruit d’un travail technique acharné toute l’année et mené de main de maître par l’équipe du Défi Voile Solidaires En Peloton avec l’appui indéfectible d’un pool de partenaires très engagés dont une vingtaine de personnes a fait le déplacement pour accueillir les skippers.

Place au repos pour les marins, des navigations avec des patients atteints de la Sclérose En Plaques en Martinique le 11 novembre et en Guadeloupe les 14 et 15 novembre, le convoyage retour à Saint-Malo, le chantier hivernal et la Route du Rhum Destination Guadeloupe 2026 chère à Thibaut.
Thibaut Vauchel-Camus : « Cette Transat a été une démonstration assez dingue de la capacité des duos de la classe Ocean Fifty à mener nos magnifiques bolides à grande vitesse très longtemps et au contact les uns avec les autres. A quelques heures de l’arrivée, nous étions encore quatre à pouvoir remporter la course et monter sur le podium. Nous ne savions pas qui allait gagner et la composition du classement. Nous avons tout eu sur cette compétition : des conditions violentes au départ, de malheureux chavirages, de grandes glissades ensuite dans une mer rangée. Ce qui est génial avec ces bateaux qui vont vite, très vite, est que le jeu est toujours ouvert et que l’on peut réduire les écarts assez rapidement. En ce qui nous concerne, j’ai trouvé que nous avons réalisé une Transat « canon » même si on ne gagne pas. Avec Damien, nous avons déroulé. Nous ne nous sommes jamais sentis à la limite. Nous n’avons juste pas été, à mon avis, assez conservateur entre la Mauritanie et le Cap-Vert. Notre curseur « à l’attaque » était certainement un peu trop haut. Notre gennaker est tombé également deux fois ce qui m’a amené à monter deux fois en haut du mât. Ce sont des milles perdus que nous n’avons pas réussi à reprendre. J’ai, en tout cas, rarement vécu une Transat autant au contact de mes adversaires et avec une telle intensité. C’était fou ! Merci à Damien évidemment avec qui j’ai une très forte complicité, à mes partenaires et un big up à tous les patients atteints de la Sclérose En Plaques. »

Damien Seguin : « Cette Transat en multicoque a été à l’image de ce que je pensais : INTENSE. Il faut toujours être à l’affût à bord, être très présent continuellement aux réglages. Cela engendre peu de sommeil et d’être dans le dur mais cela a été gérable. Avec Thibaut, tout s’est bien déroulé. Nous avions une grande confiance mutuelle. Nous avons relativement bien géré les phases où nous allions moins bien et on a su s’économiser dans les bons moments. Cette Transat ne s’est pas jouée à grand-chose comme on peut le constater à l’arrivée. Entre l’Afrique et le Cap-Vert puis au passage de l’archipel, nous sommes restés plus nord que le reste de la flotte et cela n’a pas tourné en notre faveur. C’est comme ça et on a peut-être manqué d’un peu de réussite. Je vais en garder un sacré souvenir. C’est extrêmement grisant une traversée de l’Atlantique en trimaran et j’ai déjà hâte de me retrouver au départ de la Route du Rhum à bord de l’ex-Fujicolor. »