S’il ne fallait en gagner qu’une, ce devait être celle-là. Un skipper Italien, Ambrogio « Bogi » Beccaria, un bateau désormais Italien, Allagrande Mapei, un partenaire Italien, le Groupe Mapei, s’imposent sur l’étape Italienne, le Leg 4 de The Ocean Race entre Nice et Gênes. Boosté par TR Racing, l’écurie de course au large de Thomas Ruyant, le projet Italien revient de loin pour signer cet éclatant succès autour de la Corse. Contraint à l’abandon lors de la toute première étape, il a fallu toute la maitrise technique du Team pour parvenir à s’aligner au départ du Leg 2 à Portsmouth. Thomas, Ambrogio, Morgan, Manon (suppléée lors du Leg 3 par Abby Ehler), ont trouvé les ressources mentales pour se remettre progressivement dans le match. La montée en puissance de l’équipe n’est rien moins qu’impressionnante, et au podium Niçois succède aujourd’hui une incontestable victoire marquée du sceau de l’intelligence de course, d’une navigation au cordeau et de la performance vélique. Placement, enchainements millimétrés des variations d’une météo typique de la Méditerranée estivale, avec ce vent capricieux et en perpétuel changement en force comme en direction, ont permis à Allagrande Mapei de montrer toutes ses qualités, principalement dès que le vent pousse par l’arrière du bateau. Personne n’a alors pu rivaliser avec le plan Koch, qui s’envolait littéralement en Mer Tyrrhénienne. Allagrande Mapei met ainsi fin à la domination sans partage de Biotherm et de l’équipage de Paul Meilhat. Thomas Ruyant, double vainqueur des dernières Transat Café L’Or et de la Route du Rhum, renoue avec la victoire, et avec la joie de partager un étincelant succès avec ses équipes de TR Racing, avec sûrement une pensée particulière pour l’ami Morgan Lagravière, artisan de nombreux succès à ses côtés, et qui disputait entre Nice et Gênes, sa dernière navigation sur ce bateau. Il sera en effet remplacé par Hugo Feydit lors de la dernière étape.
Thomas Ruyant :
« Je suis heureux pour « Bogi », car on s’était dit qu’on ferait une belle manche ici. On ne vient pas souvent par ici pour naviguer. On monte en puissance depuis le départ. C’est bien pour Mapei, pour Morgan qui a fait sa dernière navigation à bord de ce bateau, pour toute l’équipe de TR Racing qui a beaucoup travaillé ces derniers temps et pour notre recherche actuelle de partenaires.
Le début de saison a été compliqué, après la course des Caps et la première étape à Kiel. Il a fallu prendre du temps pour que l’équipage se trouve. On a eu ce temps et à présent on joue devant et en capacité de gagner. Notre bateau n’est pas typé pour la Méditerranée, avec beaucoup de près et du petit temps. On a enfin eu du vent plus soutenu, et du portant, et l’équipage s’est vraiment libéré.
La première clé a été de pouvoir recoller aux leaders au sud de la Corse, dans les bouches de Bonifacio. On enchaine avec un super bord de portant, malgré quelques soucis techniques. Il a fallu ensuite avoir les nerfs solides entre les way point et l’ile de Gallinara. Ca a tenu à pas grand chose. On est resté très concentré jusqu’à la fin malgré les petits airs de l’arrivée. »
Allagrande Mapei occupe la 4ème place du classement général, à 9 points du podium.
C’est une nouvelle voie de la course au large que l’équipage de The Famous Project CIC, mené par Alexia Barrier, se propose d’ouvrir cet automne : un tour du monde 100% féminin, qu’aucun équipage n’a encore jamais réussi à boucler.. Soutenu par la Banque CIC, le groupe IDEC, la société Sopra Steria et Richard Mille, ce collectif s’élancera également à la conquête du prestigieux Trophée Jules Verne : ce tour du monde par les trois grands caps, en équipage, sans assistance et sans escale, à bord de maxi multicoque.
Alexia Barrier, fondatrice de The Famous Project CIC, et 7 femmes d’équipage sélectionnées ambitionnent d’inscrire leur nom au palmarès du tour du monde en équipage féminin. La seule tentative répertoriée remonte à la Britannique Tracy Edwards, hélas contrainte à l’abandon en 1988. A travers ce défi, l’équipage de The Famous Project CIC souhaite avant tout partager de valeurs fortes : repousser les limites, relever l’un des défis océaniques les plus difficiles au monde, inspirer les générations futures à poursuivre leurs rêves, à la fois sur l’eau et au-delà et transmettre.« J’ai terminé un Vendée Globe en 2021, mais l’aventure collective d’un groupe de femmes marins déterminées est pour moi un défi encore plus grand. Le Trophée Jules Verne m’a longtemps semblé totalement inaccessible. Mais après mon Vendée Globe, l’idée de faire un autre Tour du monde, en multicoque, en équipage, à partir d’une page blanche, m’a attirée. », explique Alexia Barrier.
La navigatrice française est dans la dernière ligne droite avec la fin de la sélection de l’équipage. Sur une quinzaine d’athlètes féminines, seuls 6 seront confirmées. Le team sera dévoilé le 16 septembre prochain au Musée Nationale de la Marine à Paris et le stand-by débutera le 15 novembre.
Un long processus de sélection de l’équipage
« J’ai réalisé que, mis à part Tracy Edwards et Dona Bertarelli, aucune autre femme ne s’était lancée à la tête d’un défi autour du monde en multicoque géant. Je me suis alors demandée s’il existait le potentiel pour monter un équipage 100% féminin. J’ai appelé 6 filles navigatrices, juste pour voir, et en 5 minutes je n’avais que des réponses positives et enthousiastes. J’ai depuis reçu plus de 300 candidatures, venues de toute la planète, et qui m’ont imposé un sévère processus de sélection, long et passionnant. Nous avons rapidement pu, avec l’aide de l‘incontournable Dee Caffari, définir une short-list de 15 noms. Lors de la sélection, l’accent a été mis sur la polyvalence et le savoir bien vivre en mer, la convivialité. Ces athlètes viennent de tous les horizons, de l’Olympisme à l’Imoca, et présentent une très large culture maritime, avec des expériences très diverses mais aussi très riches au large comme en inshore et nous représentons 7 nationalités. Et tout cela dans un constant esprit de bienveillance et de gentillesse. », raconte Alexia.
Le choix d’IDEC SPORT
La navigatrice poursuit : « IDEC SPORT, le grand multicoque construit en 2006 pour Groupama et Franck Cammas, sur plan VPLP, est le bateau que je voulais. IDEC SPORT est, assez curieusement, un bateau simple, épuré. Il est très sain à la mer, fiable, et naturellement très rapide, y compris dans le petit temps. Il est très haut sur l’eau et se montre ainsi très rassurant. J’ai rencontré Patrice Lafargue, le patron du Groupe IDEC qui a accepté de me prêter le bateau après le Rhum 2022. Pour la petite histoire, mon rendez-vous avec Patrice a eu lieu rue Pierre1er, à Paris, clin d’oeil à Florence Arthaud.… »
Tour du monde ou Trophée Jules Verne ?
« A la question : allez-vous battre le record de Francis Joyon ? Nous répondons : c’est le challenge, la carotte, mais notre objectif principal est d’établir ce premier temps de référence absolu autour du monde pour un équipage féminin, et inscrire notre nom sur les tablettes d’un Tour du monde. Nous voulons marquer notre sport au féminin, monter qu’un tel projet est possible pour des navigatrices déterminées, qui pourront ainsi rêver de battre notre chrono et, pourquoi pas, détenir le record ultime avec le Trophée Jules Verne, détenu par ce même bateau avec l’équipage de Francis Joyon en 2017. Nous serons épaulées depuis la terre pour notre routage météo par Jonny Malbon, Christian Dumard et Brian Thompson. »
Des partenaires convaincus
Le projet est soutenu par plusieurs entreprises françaises comme Le CIC, banque implantée dans 36 pays, IDEC Sport, acteur de l’immobilier et de la transition énergétique, Sopra Steria, acteur majeur de la tech en Europe, et la marque horlogère Richard Mille. L’engagement de ces structures s’inscrit dans une volonté commune de promouvoir la mixité, le collectif, la performance et la durabilité.
Pourquoi s’engagent-ils ?
Pour le CIC, partenaire titre de The Famous Project CIC : « Pour faire bouger les lignes et dire à de nombreuses jeunes filles de ne jamais hésiter à réaliser leurs rêves. »
Pour le Groupe IDEC : « GROUPE IDEC est fier de soutenir l’audace et la solidarité d’un équipage 100 % féminin qui, à bord du légendaire maxi-trimaran IDEC SPORT, détenteur du Trophée Jules Verne, s’élance dans une aventure humaine hors du commun. »
Pour Sopra Steria, partenaire technologique : « La technologie prend tout son sens lorsqu’elle soutient le progrès et la performance collective. Nous sommes fiers d’apporter notre soutien à ce défi collectif, qui conjugue exigence sportive et dépassement humain, innovation et engagement sociétal.»
Pour Richard Mille : « Oser, se lancer des défis et prendre des risques : The Famous Project CIC écrit une nouvelle page de l’histoire au féminin, animé par la passion de tous et par la volonté d’Alexia Barrier de se surpasser quelles que soient les règles du jeu. »
Pour mémoire….
Le maxi trimaran IDEC SPORT détient le Trophée Jules Verne en 40 j 23 h 30 min 30 sec, avec Francis Joyon et ses 5 hommes d’équipage en 2017.
IDEC SPORT est aussi le triple vainqueur de la Route du Rhum, aux couleurs de Groupama, Banque Populaire et Idec.
Toutes éditions confondues, jusqu’à l’édition 2024-2025, seules 18 femmes ont pris le départ du Vendée Globe sur 155 skippers au total. 13 l’ont terminé, dont Dee Caffari et Alexia Barrier.
Catherine Chabaud (1996-1997, 6e place)
Ellen MacArthur (2000-2001, 2e place)
Anne Liardet (2004-2005, 11e place)
Karen Leibovici (2004-2005, 13e place)
Samantha Davies (2008-2009, 4e place)
Dee Caffari (2008-2009, 6e place)
Clarisse Crémer (2020-2021, 12e place)
Pip Hare (2020-2021, 19e place)
Miranda Merron (2020-2021, 22e place)
Alexia Barrier (2020-2021, 24e place)
Et en 2025, Justine Mettraux (8e), Clarisse Crémer (11e), Samantha Davies (13e), Isabelle Joschke (19e) et Violette Dorange (25e)
38 heures 30 minutes et 9 secondes, 175,3 kilomètres, 9985 mètres de dénivelé positif, Maxime Sorel a achevé ce matin son premier UTMB Mont-Blanc seulement quelques mois après une rupture partielle des ligaments de la cheville sur le Vendée Globe. Le navigateur cancalais réalise une nouvelle énorme performance deux ans après avoir gravi l’Everest, quatre ans après avoir terminé à la 10ème place du Tour du Monde à la voile et performé sur de nombreuses courses au large à bord de son voilier volant qui cherche des partenaires. Le parrain national de l’association Vaincre la Mucoviscidose, ambassadeur du fonds de dotation Sport Santé démontre à nouveau qu’il faut vivre de ses rêves, que rien n’est impossible et que le sport est moteur pour une bonne santé. Il prendra le 26 octobre prochain le départ de la Transat Café l’Or avec Romain Attanasio.
« C’était hard ! » déclare Maxime à l’instant. « Les conditions météorologiques étaient dingues. Je ne m’attendais pas à ça notamment à me retrouver dans la montagne dans la boue, sous la pluie avec un simple imperméable pour me protéger. Je suis à un niveau de fatigue que je n’ai jamais atteint en voilier. Je n’ai pas dormi pendant 38 heures ! Je suis cramé. À la fin, tu sens que tu n’as plus ton corps en main avec des maux de pieds importants par exemple et des tas de choses que tu ne t’imagines pas avant de vivre cette expérience. Je suis ravi de cette performance et d’avoir réalisé cette aventure sportive qui démontre que l’on peut aller au bout de ses envies et de la place importante de la pratique du sport afin d’avoir une bonne santé. Sur une grande partie, j’ai évolué avec Claude Dartois avec qui on s’était dit au départ du dernier Vendée Globe que nous allions participer à l’UTMB. À deux, nous nous sommes encouragés, cela m’a aidé au fil des kilomètres ainsi que les encouragements de mon frère, ma belle-sœur et ma compagne. Je vais maintenant me reposer avant de revenir à la course au large et une participation à la Transat Café l’Or tout en continuant à chercher des partenaires pour écrire une nouvelle histoire vélique autour du Globe. »
C’est un équipage Franco-Britannico-Italien (Thomas Ruyant, Morgan Lagravière, Abby Ehler, Ambrogio Beccaria) profondément heureux qui a porté vendredi dernier l’IMOCA Allagrande Mapei à la troisième place du Leg 3 de The Ocean Race entre Cartagena et Nice. Heureux de retrouver un podium, naturellement, mais surtout ravi et comblé d’avoir renoué avec une intensité et un dynamisme de course un peu oubliés dans le tumulte d’un démarrage difficile de l’épreuve, suite à un accrochage dès les premiers hectomètres de la course à Kiel, et à l’abandon consécutif du Leg 1. Performer du bord, régatier hors pair, compétiteur viscéral, Morgan Lagravière est depuis plusieurs saisons le complice et l’un des artisans des succès de TR Racing aux côtés de l’ami Thomas Ruyant. A la frustration des premières étapes, il avoue aujourd’hui avoir retrouvé entre Cartagena et Gênes cette niaque, cette envie, ce dynamisme à son sens indissociables de toute compétition nautique. Le trio qu’il forme avec Ambrogio Beccaria et Thomas Ruyant s’est soudé et fonctionne désormais à l’instinct, à la compréhension et à l’analyse partagées des milles et une problématique de la course, pour une jubilation palpable à faire fonctionner au meilleur de ses potentiels leur plan Koch Finot- Conq pourtant peu typé pour l’exercice de la régate en Méditerranée, au coeur de l’été. Morgan quittera le bord à l’issue de l’étape de Gênes pour partir vers de nouveaux horizons véliques. Sentimental en diable, il sent déjà venir l’écho nostalgique des extraordinaires moments passés au sein de TR Racing, avec notamment ces deux historiques victoires back to back dans la transat Café L’Or (ex Jacques Vabre).
Morgan Lagravière :
« Je ressens à cette arrivée à Nice et pour la première fois depuis Kiel, le sentiment d’avoir pleinement vécu la course. Nous avons retrouvé le rythme et l’intensité que l’on se doit de mettre dans toute régate. L’arrivée de la très expérimentée Abby Ehler y est pour beaucoup. Mais notre nouvelle organisation à bord nous a surtout permis de faire les choses à fond, sans retenue, avec confiance. La Leg 2 a été difficile, disputée à mon sens sur un faux rythme, jamais totalement à fond dans nos choix, et cela, certainement à cause du traumatisme de l’accident du départ. Tout cela a changé depuis Carthagène. Nous avons trouvé la confiance et la complémentarité entre nous.
On a depuis mis l’intensité nécessaire, mais on voit que cela ne suffit pas pour détrôner les deux leaders Biotherm et Holcim-PRB. Ce sont des bateaux très typés pour les conditions que nous rencontrons sur cette épreuve, avec un vent majoritairement medium à faible, souvent contraire. Notre abandon et avarie sur la Course des Caps en juin a pénalisé notre préparation à ce tour de l’Europe en équipage.
La concurrence a su modifier ses bateaux dans le sens de la recherche exacerbée du gain de poids, ce que nous n’avons difficilement pu faire. Cet élément peut faire la différence. On ne dispose pas des mêmes outils avec un bateau typé pour le large et ceci joue bien entendu sur les prises de décisions du bord. Plus légère, la concurrence prend ainsi plus de risques et navigue en confiance. Nous sommes conscients de nos axes de progression pour se mettre au niveau des challenges qu’impose la Méditerranée. Mais cette troisième place, avec la proximité que l’on a eu avec les leaders, prouve que l’on n’est pas loin de la vérité.
La course s’arrête pour moi à Gênes. Je ne connaîtrai pas les mystères de l’Adriatique. Je suis très heureux de cette complicité entre Ambrogio et Thomas. Ce bateau m’a énormément apporté de bonheur, de succès et de plaisir. C’est pour moi la fin d’une très belle histoire. Je sais que Thomas ressent un peu la même chose. Il a hâte de partir sur son nouveau projet, avec son nouveau bateau et de nouveaux partenaires. »
C’est l’ultra-marathon parmi les plus difficiles au Monde : 174 kilomètres, un dénivelé positif de 10 000 mètres. 17h45, vendredi 29 août, le navigateur Maxime Sorel prendra le départ à Chamonix de son premier UTMB Mont-Blanc après avoir gravi l’Everest, bouclé un Vendée Globe et relevé de nombreux grands challenges. Suite à des entraînements sur mesure, le parrain national de l’association Vaincre la Mucoviscidose et ambassadeur du fonds de dotation Sport Santé, est totalement prêt pour écrire une nouvelle page de ses extrêmes aventures. Ensuite dès septembre, il reprendra la mer avec le Défi Azimut à Lorient et la Transat Café L’Or en octobre avec et à bord du voilier de Romain Attanasio.
« Je suis allé à l’UTMB pour la première fois en 2022 afin de supporter un ami ultra-trailer Sébastien Henri avec qui je fais du bateau maintenant » déclare Maxime. Cela m’avait marqué. J’ai découvert une ambiance incroyable, un événement unique, la Mecque du trail et 10 000 concurrents au départ des différentes épreuves autour du Mont-Blanc ! J’avais inscrit l’UTMB comme un défi à relever après le Vendée Globe. Ma blessure à la cheville a rebattu un peu les cartes mais il me semblait intéressant d’incorporer l’UTMB dans mon programme post Vendée Globe et d’analyser le passage de l’état de marin à terrien ! J’ai, tout de même, décidé d’y participer au fur et à mesure du rétablissement de ma cheville et en étant entouré d’un staff, le centre 321 Perform notamment. Et puis cet UTMB entre totalement dans mon ambition de pousser un maximum de monde à pratiquer le sport pour une meilleure santé. Pourquoi pas moi me suis-je dit ? Malgré quelques douleurs persistantes à la cheville et qui resteront, j’ai en 4 mois parcouru 1 800 kilomètres pour 45 000 mètres de dénivelé. J’ai participé à la Maxi Race, au championnat de France de trail puis à une reconnaissance du parcours entre Chamonix et Courmayeur. Je me sens d’attaque et prêt pour ma première participation. Je serai équipé par Salomon qui m’accompagne pour le challenge. Je n’ai pour autant pas mis entre parenthèses ma vie de marin ces derniers mois puisqu’entre temps, j’ai participé à la Rolex Fastnet Race à bord du trimaran prototype Suerte. C’était une très bonne expérience puisque nous finissons quatrièmes face à de plus grands voiliers. Je suis également toujours à la recherche de partenaires pour participer au Vendée Globe 2028, et je suis heureux d’enchaîner après l’UTMB avec un programme de navigation en double avec Romain Attanasio avec qui j’ai des atomes crochus. Nous serons au départ du Défi Azimut à Lorient et surtout de la Transat Café L’Or, Le Havre en direction de Fort-de-France, que j’ai remporté en 2017 en Class40 et qui est certainement l’une des courses au large que je préfère car elle est rapide et pleine de partage. »
En ce milieu d’été, le Nordiste Thomas Ruyant endosse un nouveau costume, celui de mentor et navigant du projet IMOCA d’un nouvel arrivant dans la Classe, l‘Italien Ambrogio Beccaria.
Charge en effet au patron de l’écurie TR Racing de révéler tous les secrets, toutes les ficelles du plan Koch-Finot Conq ALLAGRANDE MAPEI, anciennement VULNERABLE, et qui s’apprête à prendre dimanche le départ de The Ocean Race Europe à Kiel en Allemagne, sous sa nouvelle livrée aux couleurs de l’entreprise MAPEI, partenaire du navigateur Italien.
Thomas prendra toute sa part dans ce nouvel opus du tour de l’Europe, aux côtés de son complice Morgan Lagravière, de Abby Ehler et des prometteurs Manon Peyre et Hugo Feydit.
Peu de place pour le farniente en ce mois d’août pour Thomas et ses équipes, engagés en parallèle de la participation à The Ocean Race Europe, dans la quête d’un partenaire titre pour son nouvel IMOCA sur plan Koch en construction à Lorient, et destiné à aborder avec ambition les saisons 2026 à 2029.
En attendant place aux deux belles épreuves de cette fin d’année 2025, à commencer par ce tour de l’Europe en équipage dès dimanche, qui se clôturera en octobre par la Transat Café L’Or dont Thomas et Morgan, rappelons-le, sont les doubles derniers vainqueurs en date, et que le Nordiste disputera cette fois avec Ambrogio Beccaria à bord de son voilier désormais appelé ALLAGRANDE MAPEI.
VULNERABLE devient ALLAGRANDE MAPEI
Il aura fallu toute la maîtrise technologique des équipes de TR Racing pour permettre à l’Italien Ambrogio Beccaria d’aligner dans les meilleures conditions son nouveau ALLAGRANDE MAPEI au départ de The Ocean race Europe dimanche prochain, contraint, on s’en souvient, à l’abandon lors de la Course des Caps en juillet dernier, alors qu’il cravachait aux trousses du futur vainqueur. L’expertise et le savoir-faire des hommes de Ruyant ont en effet permis le remplacement express du mât, après avoir vaillamment convoyé le bel IMOCA blessé depuis les confins de l’Ecosse. Désormais paré de sa nouvelle casaque, ALLAGRANDE MAPEI va bénéficier des talents et de l’envie d’un équipage haut de gamme pour contourner en course l’Europe occidentale à destination de la mer Adriatique et du Montenegro. Thomas y jouera les co-skipper, à l’écoute du talentueux Ambrogio au parcours en Mini et Class40 si proche du sien.
De la Baltique à l’Adriatique
4 500 miles de navigation côtière, depuis la mer Baltique jusqu’à l’Adriatique, en passant par la Mer du Nord, la Manche, l’Atlantique et la Méditerranée attendent les équipages mixtes de 4 marins embarqués sur chacun des 7 voiliers en lice. Une belle tranche de vie, de découverte et d’aventure propice à moult rebondissements au coeur de l’été, quand vents, courants et états de mer se montrent des plus capricieux. Thomas et Ambrogio ont reconduit l’équipe qui avait si brillamment entamé la Course des Caps, avec la jeune et prometteuse Manon Peyre en soutien du Maître de la performance Morgan Lagravière. Tous ces marins ne disputeront pas l’intégralité des 5 étapes au programme et ce sont la Britannique Abby Ehler et un autre membre de TR Racing, Hugo Feydit, qui viendront suppléer Manon et Morgan en milieu d’épreuve. A noter que conformément au règlement de la course, chaque voilier embarque un OBR, On Board Reporter chargé de faire vivre en images et de l’intérieur cette belle aventure. C’est l’incontournable et talentueux Pierre Bouras qui officiera en l’occurrence.
Thomas Ruyant : Une période de transition passionnante !
« L’ex VULNERABLE est aux couleurs de Mapei, avec Ambrogio Beccaria pour skipper officiel. C’est une période de transition passionnante qui s’ouvre pour moi et TR Racing, avec une superbe actualité sportive préfigurée par ce The Ocean Race Europe, notre bel IMOCA en construction à Lorient, et notre envie de séduire un partenaire pour un super programme à venir dès 2026, avec du solo, du double de l’équipage. Nous revenons de la Course des Caps avec, certes, la déception de notre abandon, mais énormément de satisfactions quant au comportement du bateau qui volait au portant dans la brise, et une magnifique cohésion entre Ambrogio, Manon (Peyre), Morgan et moi-même. On s’est montré complémentaire et on a bien rigolé, ce qui ne gâche rien ! Ambrogio a d’emblée imposé sa patte, son style. Nous progressons tous à son contact et la transition avec Mapei se fait en douceur. Nous basculons sur un nouveau format de course, par étapes et en équipages, avec un volet logistique très riche, géré par mes équipes de TR Racing auxquelles s’ajoutent quelques éléments issus du Team Mapei. Nos 5 techniciens et deux logisticiennes vont naturellement tourner au rythme des étapes car nous partons pour plus de 40 jours d’aventure entre Kiel et le Montenegro. C’est une course découverte pour beaucoup d’entre nous. Je n’ai personnellement jamais navigué en mer Baltique, contrairement à Morgan qui connait bien Kiel, ou en Adriatique. On s’attend à connaître toutes sortes de conditions, et nous travaillons d’arrache-pied avec Marcel van Triest à terre pour déceler les mille et un pièges de ces navigations au plus près de côtes très fréquentées, avec des DST, des courants, des champs d’Eoliennes… On s’attend à un rythme soutenu de la part de toutes les équipes, car les étapes sont très courtes, 2 ou 3 jours au plus. Ca va pousser fort. On va se découvrir dans la durée et c’est aussi une dimension passionnante de ce format en équipage. L’été en Méditerranée, on s’attend à voir claquer les voiles (Rires). J’alterne beaucoup entre mes casquettes d’entrepreneurs et celles de marin. C’est passionnant, un peu chronophage mais les métiers de marin et d’entrepreneurs se nourrissent l’un de l’autre. »
En bref :
2ème édition de The Ocean race Europe
4 500 milles entre Kiel (Allemagne) et Boka Bay (Montenegro)
Départ : Dimanche 10 août
Arrivée : 20 septembre
Au départ de Kiel, en Allemagne, la flotte IMOCA contournera l’Europe, faisant escale à Portsmouth, Matosinhos- Porto, Carthagène, Nice, Gênes, et enfin la baie de Boka, au Monténégro.
7 voiliers IMOCA engagés Règlement :
Le vainqueur de The Ocean Race Europe sera l’équipage qui aura accumulé le plus de points pendant la course. Le vainqueur de chaque étape se verra attribuer le même nombre de points que le nombre de participants à la course. La deuxième place reçoit un point de moins et ainsi de suite.
Cette année, les organisateurs ont introduit une nouveauté avec l’introduction de Bonus Scoring Gates : des portes intermédiaires positionnées tôt dans chaque étape (sauf Gênes–Boka Bay), offrant deux points au premier et un point au deuxième. Une mécanique qui valorise les bons départs et oblige les équipages à rentrer immédiatement dans le match.
Les « Scoring Gate » sont les suivantes : Étape 1 : Phare de Kiel ; Étape 2 : Entrée dans le Needles Channel ; Étape 3 : Longitude du Cabo de Palos ; Étape 4 : Marque de virage de Monaco ; Étape 5 : Latitude de Santo Stefano.
L’étape 2, de Portsmouth à Carthagène, compte double : 50 % des points sont attribués en fonction des positions de la flotte au Fly-By de Matosinhos / Porto, au Portugal, et l’autre moitié en fonction des positions à l’arrivée de l’étape à Carthagène. Le classement final de l’étape (et non les points) sera basé sur les positions de l’arrivée à Carthagène.
L’escale finale dans la baie de Kotor, au Monténégro, compte une course côtière qui se déroulera le 20 septembre et au cours de laquelle des points équivalents à une étape de large seront attribués.
Au terme de 7 années d’un partenariat fructueux et innovant entre Advens, leader Européen de la cybersécurité, et l’écurie TR Racing de Thomas Ruyant, Alexandre Fayeulle, Président et Fondateur de l’entreprise Nordiste, a décidé de concentrer ses investissements sur ses projets sociétaux avec au cœur le projet VULNERABLE. Il demeure profondément engagé auprès de Thomas et de TR Racing dont il est le co-fondateur. Mais le nom du futur voilier de Thomas actuellement en construction sur plan Antoine Koch est désormais disponible pour tout annonceur ambitieux à compter de la saison 2026, tandis qu’Advens demeure partenaire technologique du Team.
Advens et TR Racing, c’est l’histoire de deux hommes, deux Nordistes, l’un marin, l’autre chef d’entreprise, décidés à briser les codes du sponsoring sportif classique, afin de donner sens et cohérence à la double action nautique et entrepreneuriale. Les 7 années de travail en commun pour porter Thomas Ruyant et ses voiliers au sommet de la course au large internationale, avec notamment ce triple succès historique dans les transat Jacques Vabre 2021 et 2023 et la Route du Rhum 2022, ont aussi été jalonnées d’innovations et de révolution dans la valorisation à des fins sociétales des performances sportives et médiatiques du navigateur.
L’histoire d’une double rencontre :
Après avoir fondé Advens en 2000 et créé avec Thomas Ruyant l’écurie de course au large TR Racing en 2018, Alexandre Fayeulle est, deux ans plus tard, le premier grand sponsor à offrir le naming d’un bateau de course au large à une association (LinkedOut par Entourage). « L’histoire de ce projet, c’est une double rencontre » explique Alexandre, « avec Thomas et son bateau deux mois avant le départ du Vendée Globe 2016, et avec la course le jour du départ, avec les 350 000 spectateurs amassés le long du chenal des Sables d’Olonne. L’étincelle a pris et m’a embrasé, au point de créer cette écurie TR Racing avec Thomas, de construire un premier bateau, puis un deuxième… C’est une superbe histoire qui a été couronnée de succès sportifs, avec le triplé Jacques Vabre 2021-Route du Rhum 2022-Jacques Vabre 2023. Puis, lors du dernier Vendée Globe, avec l’engagement de deux IMOCAS performants portant le même nom VULNERABLE, celui d’une cause sociétale qui m’est chère. »
Thomas Ruyant : « Nous avons grandi ensemble ! »
« C’est avant tout une histoire d’amitié, de confiance et de respect mutuel entre Alexandre et moi. Je crois que nous avons beaucoup appris l’un de l’autre, que nous avons mûri ensemble, et grandi chacun dans nos domaines respectifs de notre association. Durant ces 7 années, notre complicité a été totale et je suis fier de ce que nous avons réalisé, tant sur le plan sportif que sociétal. Alexandre est un visionnaire, qui a poussé très haut le curseur de la performance et de l’impact de projets nautiques au sein de notre société. Il a pris des risques et sa passion est communicative. C’est une personnalité rare et novatrice, qui fait bouger les lignes. Les notions d’impact, de résultats tangibles et palpables ne sont plus les mêmes depuis les expériences positives du naming mis en place par Advens. Notre collaboration technologique se poursuivra dans les années qui viennent car dans ce secteur qui est le coeur de métier d’Advens, nous avons aussi su être novateur et faire progresser tout le milieu dans l’analyse et la compréhension de nos Imocas à foils. »
Une Route du Rhum et deux Transat Jacques Vabre
Trois succès retentissants ont scandé la collaboration entre Thomas Ruyant et Alexandre Fayeulle, d’autant plus marquants qu’ils se sont succédés. Deux victoires « back to back » dans les Transat Jacques Vabre 2021 et 2023, avec entre temps une nouvelle victoire, en IMOCA toujours, dans la Route du Rhum 2022.
Un an après un triomphe sur un parcours assez similaire entre Le Havre et la Martinique, dans le cadre de la Transat Jacques Vabre 2021, en double, associé à Morgan Lagravière, Thomas marquait de son empreinte le cycle d’épreuves de Vendée Globe à Vendée Globe, triomphant deux années de suite dans une course transatlantique majeure en monocoque. Son voilier LinkedOut accéléré par Advens, plan Verdier de 2019, achevait de magistrale manière sa maturation au sein de TR Racing, par une victoire à Pointe à Pître. Remplacé dès l’année suivante par un plan Koch-Finot Conq, Thomas et Morgan renouvelaient leur exploit et s’imposait de nouveau sur la Transat Jacques Vabre 2023.
Les temps forts d’une aventure singulière :
Un partenariat technique et sociétal (2018–2022)
Depuis 2018, Advens sponsorise TR Racing, apportant son expertise cybersécurité et R&D à bord de l’IMOCA 60 Advens 1, plan Verdier, construit en 2019 chez Persico Marine pour le Vendée Globe 2020.
Cette même année 2020, Alexandre et Thomas offrent le naming du bateau à LinkedOut, un dispositif inclusif de l’association Entourage pour la réinsertion de personnes en grande précarité. La plateforme a bénéficié d’une visibilité exceptionnelle grâce au Vendée Globe 2020 et la Transat Jacques Vabre 2021 et la Route du Rhum 2022, avec de très beaux résultats en termes de placements en emploi.
Advens s’investit alors totalement dans le développement technologique des bateaux de Thomas, apportant son expertise et son excellence dans la captation et l’analyse des datas du bord, mis à la disposition du skipper pour faciliter sa prise de décision en mer. Les capteurs embarqués permettent ainsi un pilotage ultra précis, réglage des foils, optimisation des voiles, détection d’objets flottants, gestion de la fatigue… un vrai laboratoire R&D !
Double projet “People” and “Planet” (2023–2025)
En 2023, TR Racing lance deux IMOCAs sous la bannière “We Sail For People and Planet” :
For People : nouveau bateau skippé par Thomas Ruyant
For The Planet (ex‑LinkedOut) skippé par Sam Goodchild
L’objectif, mutualiser les moyens, multiplier la visibilité des messages d’inclusion et durabilité
Au printemps 2024, changement de braquet en matière sociétale puisque, de façon inédite, For People et For The Planet prennent le même nom : VULNERABLE. C’est une première sur le Vendée Globe, quand deux voiliers portent le même naming.
Pourquoi VULNERABLE ?
La vulnérabilité est tout autant source de fragilité que de force, de souffrance que de beauté, d’exclusion que de fraternité, d’effondrement que de renaissance, de peur que d’espoir …
… Et si un simple changement de regard sur nos vulnérabilités pouvait changer le cours des choses ? C’est cette prise de conscience qu’Advens, TR Racing et une coalition d’acteurs a réveillé lors d’une campagne associée pour inviter chacun à changer de regard sur la vulnérabilité. Une campagne pour apaiser, pour rassembler, pour espérer.
Performances sportives :
Vendée Globe 2020–21 → 6ᵉ place pour Thomas Ruyant.
Vendée Globe 2024-25 : 7ème place pour Thomas, 9ème place pour Sam Goodchild
Transat Jacques Vabre 2021, victoire à bord de LinkedOut. Plus de 160 personnes accompagnées via le programme.
Route du Rhum 2022, nouvelle victoire et plus de 300 candidats accompagnés.
Transat Jacques Vabre 2023, victoire à bord de For People
Le projet a été récompensé par un trophée Sporsora 2021 dans la catégorie “sponsoring responsable ».
L’heure des bilans :
Bilan Technique : immersion directe des équipes cybersécurité d’Advens sur la gestion des données de navigation en mer.
Sport & média : résultats remarquables sur les plus grandes courses océaniques, Vendée Globe, Jacques Vabre, Route du Rhum, offrant une large visibilité.
Sociétal & inclusif : plus de 300 personnes en précarité en réinsertion avec LinkedOut, des dizaines d’entreprises engagées, l’activation interne d’Advens (10 % des salariés coachs)
La première édition de la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord s’est achevée sur une note enthousiasmante, tant sur le plan sportif que populaire. En mer, le parcours d’exception – un tour de 2 000 milles autour des îles Britanniques – a tenu toutes ses promesses. Technique, exigeant, complet, il a offert une régate intense et spectaculaire, remportée par l’équipage de MACIF Santé Prévoyance, mené par Sam Goodchild. À terre, l’événement a rencontré un accueil remarquable : 121 000 visiteurs ont fréquenté le village de course dans les cinq jours précédant le départ, 40 000 d’entre eux ont pu s’approcher des IMOCA grâce à un ponton spécialement aménagé, permettant une proximité inédite entre le public et les marins. 8 000 personnes étaient également présentes pour célébrer l’arrivée. Un succès éclatant, reflet de l’enthousiasme du public pour la course au large… et de l’attachement sincère des Boulonnais à cet événement inédit.
Une aventure collective et fédératrice
Lancée il y a deux ans par les équipes de Sea to See, la Course des Caps est le fruit d’un pari audacieux, aujourd’hui relevé avec brio. Portée par une mobilisation exemplaire – 200 bénévoles, des dizaines de partenaires, des collectivités engagées – elle a su rassembler bien au-delà du cercle des passionnés. L’accueil chaleureux du public, la ferveur sur les quais, la qualité des infrastructures et l’implication du tissu local ont donné à cette première un relief singulier. Le nouveau ponton, conçu comme un espace à la fois nautique, événementiel et pédagogique, a symbolisé cette ouverture vers une plaisance plus accessible et tournée vers l’avenir, contribuant activement au développement touristique et maritime de la Côte d’Opale. Avec des milliers d’enfants accueillis, des entreprises mobilisées, et des habitants pleinement associés, la Course des Caps a franchi bien plus que des caps géographiques : elle a fédéré tout un territoire autour d’une grande aventure humaine et maritime. Et si cette première édition se referme dans un esprit de fierté partagée, elle laisse entrevoir, avec confiance, la perspective d’un rendez-vous durable au cœur du calendrier IMOCA.
Ils ont dit :
Gwen Chapalain, dirigeant de Sea to See, société organisatrice de la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord :« Il y a deux ans, avec Delphine Largenton et Domitille Hauwen, nous nous sommes lancé un sacré pari : créer une grande course au large au départ de Boulogne-sur-Mer. Ce projet n’aurait jamais vu le jour sans l’implication de nos partenaires dès la genèse, à commencer par la classe IMOCA, qui nous a soutenus d’emblée. Alexandre Fayeulle et Olivier Calonne ont su créer le lien avec l’agglomération de Boulogne-sur-Mer, la Banque Populaire du Nord a trouvé là un nouvel élan pour sa communication post-Jeux Olympiques, et la Région Hauts-de-France s’est engagée avec enthousiasme. Sans oublier Nausicaá, qui a contribué à porter les valeurs de protection et de pédagogie autour de l’océan. Monter un tel événement, c’était franchir de nombreux caps : construire un ponton de 340 mètres, fédérer 200 bénévoles, animer tout un territoire, mobiliser les enfants, les entreprises, les clubs… La Course des Caps porte bien son nom : elle en fait franchir autant à terre qu’en mer. Nous avons vu une très belle énergie collective naître autour de ce projet, et au final, une course réussie, exigeante, palpitante, magnifiée par les images des mediamen embarqués. Je remercie profondément toute l’équipe de Sea to Sea, la direction de course et nos partenaires pour avoir porté si haut cette première édition. Le cap est donné. »
Domitille Hauwen, co-fondatrice de l’évènement :« Ce qui m’a profondément marquée, c’est la dynamique collective qui s’est créée autour de cette première édition. À chaque étape – sur l’eau, à terre, en coulisses – il y a eu une énergie formidable, une envie partagée de faire vivre quelque chose de fort. Voir les marins s’épanouir sur un parcours aussi exigeant que celui du tour des îles Britanniques, entendre les rires des enfants sur le village, croiser les bénévoles toujours souriants malgré l’intensité des journées… tout cela donne du sens à notre engagement. J’avais aussi très à cœur que les marins ressentent l’accueil si chaleureux des gens du Nord, leur générosité, leur enthousiasme sincère. Je suis extrêmement fière d’avoir pu amener un événement de cette ampleur dans ma région, et de voir à quel point une véritable synergie s’est nouée entre les Boulonnais et les équipes en mer. Cette course, on l’a imaginée avec passion, mais elle a surtout été rendue possible par la mobilisation de chacun. C’est une aventure humaine autant que maritime, et j’espère sincèrement qu’elle ne fait que commencer. »
Jacques Caraës, Directeur de course : « Cette première édition de la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord a pleinement tenu ses promesses. C’est rare de pouvoir proposer un parcours côtier aussi long – près de 2 000 milles – et aussi exigeant. L’épreuve est atypique à bien des égards, et le format en équipage s’y prête parfaitement. En double ou en solitaire, elle serait bien trop risquée : la vigilance requise est permanente, et la marge d’erreur très faible. Le fait de courir en équipage apporte une vraie plus-value. Cela permet de naviguer à 100 %, de partager l’expérience avec des marins venus d’horizons variés – techniciens, régatiers, voile légère… – et de faire progresser les bateaux. On sent que les skippers ont pris du plaisir à embarquer ensemble, après une saison très tournée vers le solitaire. Cela donne une autre dynamique, plus collective, plus riche. Cette première édition est prometteuse. J’espère qu’elle ne restera pas sans suite. Elle a toute sa place dans le calendrier, pourquoi pas tous les deux ans, et mérite de s’installer durablement. »
Antoine Mermod, Président de la classe IMOCA : « Cette première édition de la Course des Caps a tenu toutes ses promesses, et même au-delà. En mer, le parcours a offert une régate d’une rare intensité, très complète, qui a enthousiasmé les équipages. Tous ont salué la richesse sportive du tracé et la densité du match. Mais ce qui nous réjouit tout autant, c’est l’accueil exceptionnel réservé par le public. Il y a eu un vrai engouement populaire à Boulogne-sur-Mer, une belle énergie sur les quais, des enfants émerveillés, des visiteurs nombreux, curieux et passionnés. Le lien entre la mer et la terre a pleinement fonctionné : les marins se sont sentis soutenus, suivis, partagés. C’est exactement ce que nous recherchons avec ce type d’événement. Quand les navigateurs sont heureux en mer et que ceux qui les regardent vibrent à terre, c’est que l’on a réussi quelque chose d’essentiel. »
Delphine Largenton, coordinatrice des événements Sea to See : « Ce qui a rendu cette première édition de la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord si unique, c’est avant tout l’accueil extraordinaire des Boulonnais. Leur chaleur, leur générosité, leur présence constante sur les pontons comme dans le village ont profondément marqué les équipes. En mer, les marins ont découvert un parcours d’une richesse rare : 2 000 milles autour des îles Britanniques, exigeants, techniques, variés… Un tracé complet, captivant, qui a offert une vraie intensité sportive du début à la fin. Et puis il y a eu ce clin d’œil de la météo, presque magique : le jour du départ, alors que la brume enveloppait encore le port, elle s’est soudainement levée, juste au moment du coup de canon. La rade est apparue, baignée de lumière, comme pour bénir cette grande première. Un moment suspendu. Aujourd’hui, on referme cette édition avec beaucoup d’émotion, fiers du chemin parcouru et heureux de ce que nous avons partagé… En espérant, bien sûr, que ce ne soit que le début d’une belle aventure ! »
Classement de la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord :
1. MACIF Santé Prévoyance (Sam Goodchild)
2. Association Petits Princes (Elodie Bonafous)
3. Holcim – PRB (Nicolas Lunven)
4. Malizia – Seaexplorer (Will Harris)
5. Charal (Jérémie Beyou)
6. TeamWork – Team Snef (Justine Mettraux)
7. Initiatives Coeur (Sam Davies)
8. 4CAD – La Mie Câline (Benjamin Dutreux)
9. Szabolcs Weöres (New Europe)
Abandons : VULNERABLE (Thomas Ruyant) et FDJ United (Fabrice Amedeo)
Vainqueurs des sprints intermédiaires :
Trophée Région Hauts de France : VULNERABLE (Thomas Ruyant)
Trophée Mowi : VULNERABLE (Thomas Ruyant)
Trophée Custo Pol – Yacht Club de France : MACIF Santé Prévoyance (Sam Goodchild)
Trophée Scogal : 4CAD – La Mie Câline (Benjamin Dutreux)
Trophée Bermudes : VULNERABLE (Thomas Ruyant)
Trophée VULNERABLE : VULNERABLE ((Thomas Ruyant)
Trophée Farne Islands : TeamWork – Team Snef (Justine Mettraux)
Trophée Boulogne Calais : Initiatives Coeur (Sam Davies)
Vainqueur du Défi Pom’ Potes : Macif (Sam Goodchild)
Depuis 1978, la Fédération Française des Clubs Omnisports (FFCO) regroupe et soutient des clubs proposant plusieurs disciplines sportives sous un même toit, du loisir à la compétition.
La FFCO porte l’idée d’un sport accessible à tous les publics – enfants, adolescents, adultes, seniors -, vecteur de santé, de mixité sociale et de lien entre les habitants. Aujourd’hui, elle fédère plus de 1 200 clubs, près de 6 000 sections sportives et environ 880 000 pratiquants sur tout le territoire.
Alors que le gouvernement annonce la réduction du dispositif Pass’Sport, témoignage des deux coprésidents, Séverine Bardaud et Denis Lafoux, qui expliquent le rôle essentiel des clubs omnisports pour la société et nos territoires, ainsi que les enjeux et défis auxquels ils sont confrontés.
Une fédération unique en son genre
Créée il y a près de 50 ans, à une époque où le droit du sport était encore embryonnaire, la FFCO a vu le jour pour répondre aux besoins spécifiques des clubs omnisports, déjà structurés et confrontés à des problématiques complexes, notamment juridiques.
« À l’époque, tout reposait sur les usages, sans règles claires. Les clubs omnisports se retrouvaient souvent seuls face à ces défis », rappelle Denis Lafoux, coprésident.
Séverine Bardaud ajoute : « la création de la FFCO a permis de défendre leurs intérêts, de mutualiser les compétences et d’apporter un soutien, notamment juridique, indispensable à leur développement. »
Aujourd’hui, l’activité de la fédération s’est largement élargie notamment pour accompagner les clubs à développer des projets en lien avec les besoins de leurs territoires. Elle accompagne des structures très diverses, allant de « petits » clubs locaux aux grandes institutions sportives comme le Levallois Sporting Club ou le Cercle Paul Bert à Rennes. Parmi ses membres figurent aussi des clubs emblématiques du sport français, tels que le Racing Club de France ou le Stade Français, symboles de la richesse et de la diversité de l’omnisports en France.
Les clubs omnisports, acteurs sociaux et éducatifs
Pour la FFCO, le club n’est pas seulement un lieu de pratique sportive multiple : c’est un véritable acteur du lien social et du dynamisme local.. Séverine Bardaud explique : « nos clubs sont ouvert à tous, quel que soit l’âge, le niveau ou les moyens financiers. La diversité des disciplines permet à des publics très différents de se croiser, de partager des espaces, des temps et des valeurs communes. Certaines disciplines restent socialement marquées et le fait de les réunir sous un même toit favorise un décloisonnement. Dans un même club, un enfant issu d’un quartier populaire peut pratiquer aux côtés d’un autre issu d’un milieu plus aisé. C’est un outil formidable de cohésion sociale. »
Au-delà de l’inclusion sociale, ces structures sont aussi des leviers pour promouvoir la santé publique sur tous les territoires. La fédération s’appuie notamment sur un concept fort : la littératie physique, qui vise à donner à chacun, dès l’enfance, la confiance et les compétences nécessaires pour rester actif toute sa vie.
Cette philosophie se concrétise notamment à travers des projets comme les écoles omnisports, et leurs déclinaisons parasports, où les enfants découvrent différentes disciplines ou grandes familles d’activités, comme les jeux de raquette ou l’athlétisme. Denis Lafoux précise : « un enfant qui a expérimenté plusieurs disciplines aura plus de facilité à rester actif plus tard, quels que soient les aléas de la vie. C’est notamment important pour lutter contre le décrochage sportif, particulièrement fréquent chez les 14-17 ans. Ces écoles peuvent aussi servir de tremplin vers une pratique plus spécifique ».
Séverine Bardaud complète : « cela offre aussi la possibilité aux éducateurs au sein des clubs omnisports de renforcer leur polyvalence et contribue à pérenniser leur emploi. Développer ces écoles sur l’ensemble du territoire fait partie des grands enjeux de notre mandat 2025-2028. »
L’alerte sur le Pass’Sport : « un coup dur pour l’inclusion »
Pourtant, ces ambitions se heurtent parfois à des réalités économiques. Alors que la FFCO milite pour un sport accessible à tous, elle s’inquiète vivement des récentes annonces concernant le Pass’Sport, un dispositif mis en place en 2021 pour aider les familles modestes à financer une partie des inscriptions sportives de leurs enfants.
« Supprimer l’aide pour les 6-13 ans est un non-sens total. C’est précisément à cet âge que se construisent la motricité, la confiance en soi, le goût de l’effort. Sans cette aide, des centaines de milliers d’enfants risquent de rester sur le bord du terrain » déplore Séverine Bardaud.
Denis Lafoux souligne l’impact direct sur les clubs : « dans certains clubs omnisports, la moitié des enfants bénéficiaient du Pass’Sport. Sa suppression pourrait fragiliser économiquement ces clubs, surtout dans les quartiers populaires ou en zones rurales ». Autre point de désaccord : le recentrage du dispositif sur les 14-17 ans. « À cet âge, le frein n’est pas forcément financier. C’est souvent l’absence d’une offre adaptée, moins compétitive, plus axée sur le plaisir ou la santé. Le gouvernement se trompe de cible » estime Denis Lafoux.
Pour la FFCO, le Pass’Sport n’est pas qu’une aide financière : c’est un outil indispensable pour garantir l’accès au sport et prévenir le décrochage, essentiel à la cohésion sociale.
L’avenir : jouer collectif pour sauver le sport
La FFCO se bat également pour défendre un modèle économique plus sain. Contrairement à d’autres fédérations, elle ne dépend pas des licences individuelles payées par les pratiquants. Son financement repose sur les adhésions des clubs, les subventions, et d’autres ressources diverses (partenariats, formations, etc.). Cependant, le modèle économique des clubs repose encore pour parties sur les subventions des collectives locales. Or, la diminution de leurs budgets représente une source d’inquiétude. « Nos clubs craignent surtout la baisse des financements de proximité, car ce sont eux qui soutiennent la vie quotidienne des associations » prévient Denis Lafoux.
Au-delà de la question financière, la FFCO plaide pour maintenir la coopération entre les sections et éviter la fragmentation du sport en fédérations rivales. « L’important, ce n’est pas de savoir si quelqu’un fait du basket ou du foot, mais qu’il pratique une activité physique, tout simplement. Et le club omnisports porte cette vision transversale et inclusive du sport » martèle Denis Lafoux.
Malgré les défis, la FFCO reste déterminée. Elle poursuit son action autour de six grands co-engagements : féminisation, santé, environnement, développement économique, enfance et performance sociale.
Séverine Bardaud conclut : « si d’ici 5 ans, la FFCO est reconnue comme un acteur central des politiques publiques sportives, capable de proposer des solutions concrètes et locales aux grands enjeux de société, alors nous aurons réussi notre mission. »
Arrivée du premier IMOCA, MACIF Prévoyance, grand gagnant de la Course des Caps Boulogne sur Mer Banque Populaire du Nord 2025.
Le team MACIF Santé Prévoyance a franchi en tête la ligne d’arrivée de la première édition de la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire Nord, ce samedi 5 juillet à 15h10. Après 6 jours, 01 heure et 10 minutes d’une boucle exigeante autour des îles Britanniques, Sam Goodchild, Loïs Berrehar, Charlotte Yven, Guillaume Combescure et leur reporter embarqué Guillaume Gatefait signent une superbe victoire. Dès la sortie de la Manche, ils ont pris l’avantage avant d’être brièvement dépassés au large des Scilly. Le passage du mythique Fastnet, mercredi matin, a marqué un tournant : ils ont repris la tête pour ne plus la quitter. La tension a culminé au nord des Orcades, point le plus septentrional du parcours, lorsque VULNERABLE, mené par Thomas Ruyant, est revenu à seulement huit milles de leur tableau arrière. Une avarie de pied de mât a malheureusement contraint Ruyant et son équipage à rallier l’Écosse et à abandonner. Libérés de cette menace, Sam Goodchild et ses coéquipiers ont géré leur avance avec rigueur. Malgré une météo instable à l’est de la Grande-Bretagne qui a temporairement resserré les écarts, ils sont restés maîtres de leur trajectoire, manœuvrant avec précision et sang-froid jusqu’aux derniers milles pour s’imposer avec une quarantaine de milles d’avance, soit environ deux heures, sur leurs poursuivants. Déjà vainqueurs des runs de vitesse – Défi Pom’Potes disputés en prologue, ils confirment leur excellente dynamique. Pour Sam Goodchild, ce succès valide pleinement sa prise de relais à la barre du bateau en l’absence de Charlie Dalin cette saison. Voici les impressions du skipper britannique à chaud.
Vous aviez déjà montré votre potentiel en remportant les runs de vitesse – Défi Pom’Potes en prologue. Que représente cette victoire pour vous sur cette première édition de la Course des Caps ?
« C’est incroyable ! Je suis vraiment heureux de finir en tête avec MACIF Santé Prévoyance. C’est un bateau formidable, une équipe exceptionnelle, et je suis honoré de faire partie de cette aventure. La course a été intense, sans aucun répit : nous avons commencé dans un vent quasi nul et terminé dans des conditions soutenues. C’était aussi sportif que nous l’imaginions, et je suis très fier que nous ayons su conserver la première place jusqu’au bout. »
Le début de course a effectivement été très lent avant un changement de rythme brutal. Comment avez-vous vécu ces conditions ?
« Nous avons vraiment connu toutes les situations possibles. Le premier jour, il n’y avait presque pas de vent, puis pendant trois jours, nous avons enchaîné les changements de voiles pour nous adapter. C’était éprouvant, mais aussi une superbe occasion d’apprendre à exploiter le bateau et de renforcer notre coordination. Et terminer par une victoire rend tout cela encore plus satisfaisant. »
Vous avez pris la tête à la sortie de la Manche, avant de la perdre temporairement aux Scilly, puis de la reprendre au Fastnet. Vous avez ensuite réussi à la conserver jusqu’à l’arrivée…
« Exactement. Le bateau fonctionnait parfaitement et l’équipe a tout donné. Avec Charlotte (Yven), Guillaume (Combescure) et Loïs (Berrehar), nous avons progressé chaque jour dans notre manière de collaborer. Après avoir repris la tête au Fastnet, nous ne l’avons plus lâchée jusqu’à l’arrivée. Thomas Ruyant et VULNERABLE sont revenus très près de nous, à seulement huit milles au nord des Orcades, mais malheureusement, ils ont subi une avarie de pied de mât qui les a contraints à abandonner. C’est la dure loi de la course, et nous, nous avons tenu bon jusqu’au bout. »
La dernière partie du parcours a été délicate, avec beaucoup de vent et un trafic maritime dense. Comment l’avez-vous gérée ?
« Dans cette phase finale, nous avons effectivement dû composer avec de fortes rafales, des cargos, des bancs de sable, des champs éoliens, des plateformes pétrolières… Grâce à notre avance, nous avons pu naviguer prudemment et donner la priorité à la sécurité. Nous avons perdu quelques milles, mais cela nous a permis de limiter les risques et de conserver notre position en tête. »
On a le sentiment que, malgré tout, vous avez continué à pousser le bateau jusqu’à l’arrivée !
« Oui, on adore aller vite ! Avec Loïs, on apprend encore à exploiter tout le potentiel du bateau en vue de la Transat Café L’Or. On a profité des conditions musclées de la fin pour tester différentes voiles et tenter de nouvelles choses. C’était passionnant et très enrichissant. »
Un mot sur ce parcours autour des îles Britanniques ?
« C’est un parcours exceptionnel. On traverse des paysages magnifiques, notamment la côte ouest de l’Irlande, où nous avons eu la chance de naviguer sous un beau soleil. Ça donne vraiment envie d’y revenir pour en profiter à terre ! Et l’accueil à Boulogne-sur-Mer, tant au départ qu’à l’arrivée, a été formidable ! »
Ce n’était pas votre premier tour des îles Britanniques. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué par rapport à votre expérience en Volvo 65 en 2014 ?
« Cette fois, c’était très différent, notamment avec un début de course presque sans vent. Mais surtout, j’étais skipper et responsable de toute l’équipe : cela change tout en termes de pression, de stress et de gestion du sommeil. Je suis vraiment fier d’avoir mené ce bateau et cette équipe jusqu’à la victoire. »
Avant le départ, vous disiez que succéder à Charlie Dalin à la barre de ce bateau vous mettait la pression…« Oui, c’était une grosse responsabilité, mais je suis heureux du travail accompli. Cette victoire montre que nous sommes sur la bonne voie ! »
Ce mercredi matin, alors que les premiers bateaux de la flotte de la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord ont franchi le mythique phare du Fastnet, avec un passage en tête à 3h20 pour l’équipage de Sam Goodchild sur MACIF Santé Prévoyance, la Direction de course a annoncé une modification du parcours. Initialement, les concurrents devaient virer Out Stack, le point le plus au nord de l’archipel des Shetlands, situé à 60° Nord. Finalement, ils contourneront les îles Papa Westray et Ronalsay, au nord des Orcades, positionnées à 59° Nord. Cette décision réduit le tracé d’environ 220 milles et devrait écourter l’épreuve d’une douzaine d’heures, permettant une arrivée des premiers bateaux dès samedi après-midi au lieu de la nuit suivante. Un timing idéal pour garantir un grand temps fort à Boulogne-sur-Mer, en parallèle de l’arrivée du Tour de France dans la ville nordiste. À noter également ce jour : l’équipage de FDJ United – Wewise, skippé par Fabrice Amedeo, a annoncé son retrait de la compétition.
Les leaders au Fastnet dès l’aube
Dans la nuit, les premiers bateaux ont entamé le contournement du Fastnet, l’un des points symboliques de cette Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord. Sam Goodchild et son équipage sur MACIF Santé Prévoyance ont ouvert la voie en franchissant le phare à 3h20 (heure de Paris), un peu plus tôt qu’annoncé par les routages de la veille. Derrière, Holcim – PRB, skippé par Nicolas Lunven, est passé à 3h49, suivi d’Association Petits Princes – Quéguiner, mené par Élodie Bonafous, à 3h55, puis de VULNERABLE de Thomas Ruyant à 4h05. Quant à leurs poursuivants, qui avaient choisi une trajectoire au sud du DST, ils ont eux aussi franchi ou s’apprêtent à franchir ce cap emblématique, avec l’avantage de le découvrir de jour et de pouvoir l’admirer.
Une remontée particulièrement exigeante
Auparavant, la remontée entre les îles Scilly et la pointe sud-ouest de l’Irlande s’est révélée complexe, avec des bascules de vent incessantes obligeant les équipages à enchaîner changements de voiles et virements de bord aux bons moments pour s’adapter aux oscillations, rendant la navigation éprouvante. « Pour nous, ça s’est globalement bien déroulé. On a trouvé un peu plus de vent qu’en Manche, même si ça s’est calmé par moments avec plusieurs transitions à négocier. On a dû multiplier les manœuvres, mais on est satisfaits d’avoir réussi à reprendre le leadership », expliquait le navigateur britannique, toujours en première position ce mercredi matin, mais talonné de près par ses trois principaux adversaires.
Un répit avant le coup de vent
Alors que la matinée avance, une petite dorsale est attendue pour traverser la flotte, annonçant un court répit dans des vents plus faibles. Cette phase de petits airs devrait permettre aux équipages de souffler un peu avant le retour du vent prévu à la mi-journée. Ensuite, le flux de sud-ouest devrait se renforcer, pour atteindre 20-25 nœuds dès demain matin, des conditions idéales pour permettre aux bateaux de glisser à grande vitesse vers le nord de l’Écosse. « Dans l’immédiat, il faudra gagner dans l’ouest pour profiter d’un meilleur angle de vent ensuite. Le long bord entre le nord-ouest de l’Irlande et l’Ecosse devrait se faire au portant. Il promet d’être très rapide mais aussi plus avantageux pour certains bateaux comme Malizia – Seaexplorer et d’autres, que l’on risque de voir revenir fort. C’est d’autant plus vrai que l’on est sur un format de course propice aux rebondissements autour des îles Britanniques ! », précisait Sam Goodchild. « Pour les prochaines 24 heures, l’enjeu principal sera ce vent fort. Il faudra être bons, rester au contact des bateaux de tête, bien choisir les voiles et soigner ses trajectoires. » Sam Davies, à bord d’Initiatives Cœur, confirmait l’intensité des conditions : « Ça tape un peu, mais le moral de l’équipage est excellent. L’ambiance est cool et zen, même dans les moments frustrants ou stressants. On essaie de bien jouer les bascules, car le vent n’est pas stable et il y a de belles oscillations à exploiter. Pour le moment, ça tape et ça bouge pas mal sur ce tronçon, mais un petit répit arrive. Cela va nous permettre de mieux nous organiser pour la suite qui s’annonce tonique, ce qui nous va bien ! »
Une journée stratégique le long de l’Irlande
Avant de pouvoir libérer toute la puissance des IMOCA au portant, la journée s’annonce stratégique avec un louvoyage serré le long des côtes ouest de l’Irlande. Entre effets de site, pointes à négocier et zones de molles, il faudra être précis dans les placements pour rester dans le match. « Il risque d’y avoir des molles, des divergences de vent, beaucoup d’effets locaux. Il faudra être opportuniste et bien en phase pour ne pas se laisser distancer ou, au contraire, continuer de grappiller du terrain », ajoutait Sam Davies, bien revenue dans le sillage de 4CAD – La Mie Câline de Benjamin Dutreux ces dernières heures.
Le retrait de FDJ United – Wewise
Dans un tout autre registre, la course a enregistré hier soir, aux environs de 21 heures, son premier abandon avec l’annonce du retrait de FDJ United – Wewise, skippé par Fabrice Amedeo. « Après avoir consulté mon équipage, j’ai décidé de mettre le cap ce mardi soir vers la Bretagne. Les trois premiers jours au ralenti dans du vent très mou rendent impossible pour nous de tenir l’échéance du 6 juillet. Or cette année 2025 est plus que jamais pour moi une année de transition avec l’ambition de construire un projet pour le Vendée Globe 2028. Pour y parvenir, je ne peux pas rester en mer aussi longtemps que la météo nous l’impose, au risque de compromettre mes projets futurs », a-t-il expliqué, saluant l’accueil des Boulonnais, l’organisation et son équipage.
Odyssée des jeunes éclaireurs de la Flamme Olympique sur le Belem – 3 mai 2024 Photo Vincent Curutchet / Caisse d’Epargne
Ce n’est pas si souvent que cela arrive. Le trois-mâts Belem, plutôt habitué à des séjours de navigation en mode « croisière », prendra part à deux étapes des Tall Ships Races 2025, des courses internationales de grands voiliers favorisant la jeunesse, entre Le Havre (4 au 7 juillet), Dunkerque (10-13 juillet) et Aberdeen en Écosse (19-22 juillet). Pour cette occasion, l’équipage du Belem et son commandant Mathieu Combot comptent tirer sur toute la quintessence du Belem, même s’il n’a pas été construit pour la régate. Outre les marins professionnels, l’équipage sera composé de 70 jeunes (35 par étape) représentant toutes les régions de France, âgés de 18 à 26 ans et sélectionnés par les 14 Caisses d’Epargne de France, dans la continuité de l’escorte de la Flamme Olympique de Paris 2024 entre Athènes et Marseille. La Fondation Belem Caisse d’Epargne se prépare à de belles aventures sportives, humaines et festives, mettant à l’honneur la jeunesse française repérée par son mécène Caisse d’Epargne, au travers d’un réseau d’associations, engagées en faveur de l’inclusion sociétale.
Commandant Mathieu Combot, capitaine du Belem : « La première étape sera longue de 280 milles. La ligne de départ sera située à 5 milles au large du chenal du Havre. On aura certainement une marque à contourner au Sud de l’Angleterre. Ce n’est pas encore défini par la direction de course. Cette première étape sera difficile car, en Manche, le courant est fort et il y a beaucoup de trafic en descendant et en montant. Il faudra être réactif au niveau des manœuvres et s’adapter à la direction et à la force du vent. Le Belem n’a pas été conçu pour remonter au vent. On fera ce que l’on peut pour pousser le bateau dans ses retranchements. C’est assez rare pour nous marins du Belem d’être en situation de course et je dois dire que nous avons hâte. On sera en mode régate. On va entrer dans des réglages fins ! La deuxième étape vers l’Ecosse sera longue de 400 milles. On devrait être assez souvent au portant car les vents dominants en mer du Nord sont au Sud-Ouest. Cette mer est peu profonde, souvent hachée et donc pas simple à négocier. Lors de ces deux navigations, nous embarquerons des jeunes sélectionnés par les Caisses d’Epargne. Nous adopterons une démarche très pédagogique, afin de les impliquer dans la compétition tout en les encadrant au mieux. J’ai la chance de pouvoir compter sur un équipage de 15 marins professionnels, jeunes et dynamiques, qui sauront établir un bon contact avec eux. Nous nous apprêtons à vivre une aventure exceptionnelle, face à de très beaux voiliers. »
Les programmes au Havre et à Dunkerque :
Village de la TSR au Havre : 4-7 juillet
Départ de la 1ère manche entre Le Havre et Dunkerque : 7 juillet
Village de la TSR à Dunkerque :10-13 juillet
Départ de la 2nde manche entre Dunkerque et Aberdeen : 13 juillet
Village de la TSR à Aberdeen : 19-22 juillet
Course des Caps – Boulogne sur Mer – Banque Populaire du Nord 2025 — Depart
Sous un voile de brume qui persistait encore à 14 heures, la première édition de la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord s’est élancée ce dimanche 29 juin dans un souffle à peine perceptible. Devant une foule venue en nombre malgré la visibilité réduite, les onze IMOCA ont pris le départ au ralenti, laissant planer la promesse d’un affrontement aussi sublime qu’impitoyable. Car dès ces premiers milles, la Manche s’impose comme un véritable champ de bataille stratégique, où le courant, souvent plus puissant que le vent, peut transformer la moindre option en coup décisif et rendre chaque erreur impardonnable. Dans ce contexte délicat, les marins entrent dans un véritable jeu d’échecs à ciel ouvert, où patience, précision et audace seront les seules armes pour espérer s’extirper de cette zone piégeuse et prendre l’avantage sur ce parcours de 2 000 milles autour des îles britanniques.
Un départ mystérieux, mais déjà sous pression
Dès la ligne franchie, les IMOCA se sont élancés lentement dans une atmosphère ouatée, la brume renforçant le caractère irréel de ce départ. Portés par un léger souffle de 4 à 6 nœuds, ils avancent toujours dans un calme trompeur, où la tension reste constante : chaque marin sait que la moindre erreur de placement peut condamner son bateau à subir le courant et perdre un temps précieux. « Ces premiers milles s’annoncent un peu incertains, avec plus de courant que de vent, ce qui impose un état d’esprit particulier dès le début. Ça commence calmement, mais pas tant que ça, car si on se laisse surprendre, on peut vite se retrouver en difficulté », analysait Thomas Ruyant (VULNERABLE).
Un courant redoutable dès ce soir
D’ores et déjà, la Manche impose ses contraintes et dès ce soir, le courant contraire pourrait atteindre trois nœuds, avant de se renforcer demain matin jusqu’à six ou huit nœuds vers la pointe du Cotentin. « Ce facteur, notamment du côté de Cherbourg, sera un paramètre majeur. Cela rappelle un exercice de Figaro Beneteau où tout peut arriver. Il faudra avoir les chakras bien ouverts ! » avertit Loïs Berrehar (MACIF Santé Prévoyance). Nicolas Lunven (Holcim – PBR) confirme l’inquiétude partagée par nombre de concurrents : « Le vent risque de manquer, ce qui mettra nos nerfs à rude épreuve pour attraper la moindre risée. On craint même de devoir mouiller l’ancre pour éviter de reculer avec le courant. »
Chercher la pression, un impératif pour rester dans le match
Le vent devrait rester faible jusqu’au milieu de la nuit prochaine avant de s’établir entre 7 et 10 nœuds d’Est-Nord-Est. Jusque-là, chaque souffle sera déterminant pour espérer rester au contact. Damien Seguin (4CAD – La Mie Câline) insiste sur l’importance de ce début de course : « Ces premières heures s’annoncent particulièrement délicates. Toute la difficulté sera de trouver un peu de pression pour contrer le courant et être parmi les premiers à profiter de la bascule. » Il souligne aussi le caractère imprévisible de la situation : « Le parcours ressemble à un vrai jeu de quilles, avec des obstacles et des pièges qui peuvent surgir à tout moment. Il faudra rester calmes et concentrés. » Justine Mettraux (TeamWork – Team Snef) partage cette analyse et s’attend à un scénario mouvant : « Il suffira d’un rien pour que tout bascule. Dès les premiers milles, il pourrait y avoir des opportunités à saisir et même des passages risqués près des cailloux. Il peut se passer beaucoup de choses, et la flotte pourrait rapidement se disloquer en fonction de la capacité de chacun à avancer dans ces conditions.Le choix des voiles sera déterminant. »
Des premières heures où tout peut basculer
Loïs Berrehar résume l’enjeu de ce début délicat : « D’ici 24 à 36 heures, on y verra plus clair, mais ces premières heures sont complexes. Il ne s’agit pas de creuser un écart immédiatement, mais d’éviter de se faire piéger et de perdre du terrain. » Dans cette partie de course déjà sous haute tension, la précision, la patience et la capacité à saisir la moindre risée feront toute la différence pour rester dans le match et aborder la suite de ce parcours exigeant en bonne position.
ILS ONT DIT :
Loïs Berrehar (MACIF Santé Prévoyance) : « « Cette course s’annonce forcément tactique, technique et stratégique, avec encore pas mal d’incertitudes. Il faudra rester alerte et vigilant. Sur ces bateaux conçus pour des conditions plus musclées, il sera important de prendre le temps et de garder un œil attentif sur le plan d’eau avant que la course ne s’installe dans un rythme plus océanique – même si le parcours reste assez côtier. D’ici 24 à 36 heures, on y verra plus clair, mais les premières 48 heures s’annoncent complexes, avant que cela ne déroule un peu mieux ensuite. Pendant ces premières heures, la priorité sera de trouver du vent et le bon angle pour bien faire marcher le bateau. Il faudra aussi bien répartir les rôles à bord pour rester efficaces. L’objectif n’est pas de creuser un écart tout de suite, mais d’éviter de se faire piéger et de perdre du terrain. La route sera longue et semée de pièges, il faudra donc rester concentrés. Le courant, notamment du côté de Cherbourg, sera un paramètre majeur à gérer. Cela rappelle un exercice de Figaro où tout peut arriver. Je n’ai jamais eu à mouiller l’ancre en IMOCA, mais c’est une possibilité à envisager. Il faudra avoir les chakras bien ouverts ! »
Justine Mettraux (TeamWork – Team Snef) : « Ça va être intéressant : on ne va pas partir dans beaucoup de vent, et il suffira de peu — un peu plus ou un peu moins — pour que tout le scénario change. Dès les premiers milles, il pourrait y avoir des coups à jouer, des opportunités à saisir, et peut-être même des passages risqués près des cailloux. Il peut se passer beaucoup de choses, et la flotte pourrait rapidement s’éclater par moments, en fonction des timings et de la façon dont chacun parviendra à avancer. Il faudra se concentrer sur notre propre stratégie, ce qu’on estime juste, et sur la capacité à bien faire marcher le bateau. Même la fin de course reste très incertaine ; il pourrait y avoir du jeu pour tout le monde jusqu’au bout, donc il faudra rester concentrés. La clé de ce début de course sera la capacité à s’adapter et à ajuster en permanence aux conditions légères. Ce n’est pas souvent qu’on navigue dans si peu de vent, et on verra qui saura le mieux s’en sortir. Le choix des voiles sera également déterminant, d’autant qu’il n’y a pas eu beaucoup de temps entre l’annonce du parcours et la validation des voiles. »
Thomas Ruyant (VULNERABLE) : « Ce départ s’annonce un peu incertain, avec plus de courant que de vent, ce qui impose un état d’esprit particulier dès le début. Ça commence calmement, mais pas tant que ça ; heureusement, ce sera la même chose pour tout le monde, donc il faudra s’adapter. On attend un peu de vent d’est à partir de ce soir ; même s’il ne sera pas fort, le public pourra profiter du spectacle des bateaux un moment devant Boulogne. Quelles que soient les conditions, ce sera intéressant de trouver le bon chemin pour arriver devant les autres à la fin de la manche. Les premières heures seront un peu molles, puis on devrait avoir 24 à 48 heures au portant dans un vent léger, avec quelques transitions, avant du près jusqu’au Fastnet. Ensuite, on espère un peu de portant plus soutenu le long de la côte ouest des îles Britanniques, ce qui serait une bonne nouvelle. Le jeu peut s’ouvrir dès le départ, notamment selon la vitesse à laquelle on parviendra à s’extraire de Boulogne, ce qui dictera la suite de la course. Il n’y a pas de précipitation à avoir : il faudra observer les conditions sur zone et ajuster la stratégie en fonction du vent réel. La première partie de course sera particulièrement délicate, avec du trafic maritime, du courant et peu de vent. Ensuite, sur la côte ouest des îles Britanniques, cela pourrait dérouler sans trop de pièges, mais le retour sera plus complexe, avec des bancs de sable, des zones de remous, des champs éoliens et des plateformes pétrolières dont il faudra tenir compte. Il y a donc de nombreux paramètres à gérer, et il faudra essayer d’être plus malins que les autres. »
Damien Seguin (4CAD – La Mie Câline) : « Ce début de course s’annonce particulièrement épineux, avec plus de courant que de vent. Toute la difficulté sera de trouver un peu de pression pour contrer le courant et être parmi les premiers à profiter de la bascule. On sait que notre bateau aura du mal à jouer les premières places sur la durée, mais on peut peut-être tirer notre épingle du jeu sur les premières heures en étant intelligents et en prenant des risques mesurés. On a fait des choix de voiles en ce sens, et l’idée est de rester au contact des meilleurs le plus longtemps possible. Le parcours est semé d’obstacles, un vrai jeu de quilles, ce qui rend la course passionnante et offre des opportunités à tous les niveaux. Les 48 premières heures seront cruciales : si on se fait distancer d’entrée, revenir sera très compliqué. C’est pourquoi on va tout donner dès le début, même si on sait qu’en ligne droite, on ne pourra pas rivaliser avec les bateaux les plus rapides. Mais sur un parcours comme celui-ci, la vitesse pure ne fait pas tout. La course, initialement prévue sur cinq jours, pourrait finalement durer sept ou huit jours, ce qui laisse des opportunités sur la durée. Il y aura des passages à niveau, des moments où la flotte pourrait se regrouper dans des zones de molle. Il faudra surtout rester calmes et concentrés, et cela dès le départ. »
Nicolas Lunven (Holcim – PBR) :« Le début de course s’annonce délicat. Il fait beau, le soleil est là, c’est agréable d’être sur l’eau dans ces conditions, mais le vent risque de manquer, ce qui ne donnera pas des images très spectaculaires et mettra nos nerfs à rude épreuve pour attraper la moindre risée. Les cartes risquent d’être rebattues souvent, et on craint même de devoir mouiller l’ancre pour éviter de reculer avec le courant, qui peut atteindre 3 nœuds ici, et jusqu’à 6 ou 8 nœuds plus loin, notamment vers Cherbourg si le vent ne se lève pas. Au départ de Boulogne, nous sommes contraints par la côte d’un côté et le DST de l’autre, mais une fois ce dernier franchi en début de nuit, le champ pourrait s’ouvrir un peu, même s’il est impossible de prévoir si cela créera des options. Dans ce type de conditions, l’expérience en Figaro montre que la flotte peut rester groupée jusqu’à l’arrivée… ou au contraire se disloquer sur un coup anticipé, avec des écarts énormes. On a l’impression qu’en fin de nuit, cela pourrait devenir un peu plus simple, mais demain, demain soir et la nuit suivante s’annoncent à nouveau compliqués. On est partis pour au moins 48 heures laborieuses, et la suite du parcours, notamment le contournement du Fastnet et la mer d’Irlande, ne sera pas plus simple. Cela dit, ce sont de belles problématiques à gérer, et j’aime ça. Ces conditions me rappellent mes années en Figaro, avec un petit pincement de nostalgie : on se dit presque qu’on irait plus vite avec un Figaro ! Ce sont des situations que j’ai connues de nombreuses fois, et même si l’IMOCA est un exercice différent, plus taillé pour traverser l’Atlantique et battre des records de vitesse, c’est sympa de retrouver ces sensations. J’espère simplement ne pas être trop rouillé. »
Fabrice Amedeo (FDJ United – Wewise) : « Le début de course s’annonce tranquille et plutôt favorable. Nous ne devrions pas être à la traîne, et on part avec envie, le sourire et sans pression inutile. Les conditions restent délicates, avec un courant parfois deux fois plus fort que le vent, mais nous avons préparé le mouillage et choisi les voiles adaptées. C’est agréable de commencer comme ça, surtout avec Camille Etienne à bord, ce qui apporte une belle dynamique. Il ne faut pas s’emballer, car les nouveaux bateaux restent performants même dans le petit temps, et les équipages sont très solides. Réussir à rester dans le peloton serait déjà une belle réussite. Le tour des îles britanniques est un parcours exigeant, très différent des transats ou des tours du monde, et ça apporte un vrai renouveau. Avec mon vieux bateau, je reste fidèle à ma philosophie. En tout cas, c’est un événement magnifique ! Je suis venu un peu sur un coup de tête après le Vendée Globe, et je ne regrette pas du tout. On voit que l’IMOCA et le Vendée Globe ont semé des graines partout, et qu’aujourd’hui, on peut profiter de superbes événements ! »
Félix Oberlé (New Europe) :« Tant que les foilers ne parviendront pas à voler, on pourra rester dans le match. Il y aura de belles opportunités à saisir avec le thermique et le courant. Pour moi, c’est une première en IMOCA, et ce sera vraiment agréable de découvrir ce nouveau support à un rythme tranquille, en prenant le temps de se mettre dans l’ambiance. La principale difficulté sera sans doute la gestion du rapport entre le courant et la force du vent, car on pourra facilement se faire piéger et dériver du mauvais côté. Dans un premier temps, la flotte devrait rester relativement groupée grâce à un thermique assez stable. Ensuite, tout dépendra des choix stratégiques qui seront faits au fil de la progression. La course s’annoncera longue, mais ce sera aussi l’occasion d’admirer les magnifiques paysages des îles Britanniques. Sur le plan stratégique et tactique, elle promettra d’être passionnante, notamment jusqu’à la sortie de la Manche, où de vraies opportunités pourraient se présenter. Je ne connais pas encore très bien Szablocks (Weöres), mais il est clairement déterminé à saisir chaque chance qui se présentera. Quant aux options marquées, elles devraient apparaître plutôt dans la nuit à venir. »
Une première semaine exceptionnelle à Boulogne-sur-Mer !
La semaine précédant le grand départ de La Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord a rencontré un succès éclatant. Depuis l’ouverture du village mardi, plus de 100 000 personnes se sont pressées sur le quai des Paquebots pour découvrir cette première édition hors du commun. Le public boulonnais a répondu présent avec enthousiasme, transformant l’événement en une grande fête populaire et conviviale. Un chiffre marquant : un visiteur sur trois a eu la chance d’accéder au ponton pour admirer de près les IMOCA, offrant une proximité unique avec ces géants des mers. Une magnifique première qui promet une aventure mémorable… et laisse augurer une ambiance tout aussi exceptionnelle pour le retour des bateaux et les arrivées attendues autour du 7 juillet !
« Pour une première édition, c’est une immense satisfaction de voir Boulogne-sur-Mer vibrer autour de la Course des Caps. Accueillir plus de 100 000 visiteurs en quelques jours dépasse toutes nos attentes et témoigne de l’engouement incroyable du public pour la voile et l’aventure maritime. Sentir l’enthousiasme et la curiosité des Boulonnais, comme de nombreux visiteurs venus de toute la région, est la plus belle récompense pour toute l’équipe et nos partenaires. Ce formidable élan populaire montre à quel point la course au large peut rassembler et émerveiller, et cela nous donne une énergie extraordinaire pour continuer à développer cet événement et faire de Boulogne-sur-Mer un rendez-vous incontournable de la voile océanique », se satisfait Gwen Chapalain, Directeur de l’agence Sea to See, société organisatrice de l’épreuve.
Du 24 juin au 6 juillet, la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord réunira onze bateaux portés par des équipages d’un niveau exceptionnel. Pour cette nouvelle épreuve du calendrier IMOCA Globe Series, les plus grands marins du circuit se sont entourés de profils aussi solides que variés, donnant naissance à des équipes à la fois expérimentées, complémentaires et audacieuses. À bord, on retrouve des vainqueurs de grandes courses, des figures emblématiques de la discipline, mais aussi des talents en pleine ascension, venus enrichir la dynamique collective. Régatiers olympiques, spécialistes du large ou espoirs internationaux : la diversité des parcours renforce encore la valeur de ces groupes soigneusement constitués. Cette richesse humaine et technique, véritable force de frappe en mer, promet une compétition de très haut niveau. À la croisée de l’exigence, de l’innovation et de la transmission, ces teams incarnent aujourd’hui ce que la voile offre de plus inspirant : l’excellence, portée par une aventure collective.
Composer un équipage pour un IMOCA, c’est un peu comme bâtir une grande équipe de football. On assemble des talents, on additionne des compétences, mais ce n’est qu’un point de départ : il faut ensuite les faire dialoguer, les faire jouer ensemble, créer de la fluidité, de la cohérence, de la confiance. Sur cette Course des Caps, chaque skipper a travaillé son collectif comme un projet à part entière. Et quels skippers ! Tous ou presque ont participé au Vendée Globe. Thomas Ruyant (VULNERABLE), Jérémie Beyou (Charal), Justine Mettraux (TeamWork – Team Snef), Nicolas Lunven (Holcim – PRB), Sam Davies (Initiatives Cœur), Sam Goodchild (MACIF Santé Prévoyance), Benjamin Dutreux (4CAD – La Mie Câline), Fabrice Amedeo (FDJ United – Wewise), Szabolcs Weöres (New Europe)… Tous ont prouvé leur solidité en haute mer, leur sens du projet et leur endurance. Leur capacité à diriger, décider, embarquer une équipe derrière eux constitue l’un des fondements de cette première édition. À leurs côtés, Élodie Bonafous (Association Petit Prince – Quéguiner) et Will Harris (Malizia – Seaexplorer), bien qu’encore novices sur le Vendée Globe, incarnent une nouvelle génération de navigateurs brillants, parfaitement légitimes par leur talent, leur maîtrise technique et leur sens du collectif. Leur présence renforce encore la densité de ce plateau hors normes.
Des coéquipiers au palmarès XXL
Mais ce qui attire aussi l’œil, c’est la composition des équipages. Plusieurs formations intègrent des légendes de la course au large dans des rôles d’équipiers. Franck Cammas, Yann Eliès, Pascal Bidégorry, Morgan Lagravière, Damien Seguin, Arnaud Boissières… Autant de marins qui, ailleurs, mènent leurs propres projets au plus haut niveau, et qui ici acceptent de s’inscrire dans une dynamique collective. Une forme d’humilité, mais surtout un gage d’ambition. Quand des leaders comme eux s’engagent dans une aventure où ils ne sont pas les chefs de bord, c’est que l’objectif est clair : viser la gagne. Cette capacité à mixer les références est l’un des atouts majeurs de ce format. Xavier Macaire (TeamWork – Team Snef) y voit une véritable respiration : « La course au large se résume souvent à des formats en solitaire ou en double, ce qui est très intéressant et constitue une spécificité forte de la discipline en France. Du coup, on retrouve souvent un peu les mêmes visages. Mais avec ce format en équipage, il y a davantage de diversité : de nouvelles philosophies, de nouveaux profils, et des marins qu’on n’aurait pas forcément imaginé naviguer ensemble. »
Une chance pour les nouvelles générations
Ce haut niveau s’incarne aussi dans la génération montante. On retrouve au sein des équipes Tom Dolan, vainqueur en titre de la Solitaire du Figaro, Carlos Menera Pascual, lauréat de la Mini Transat 2023, Charlotte Yven, récente gagnante de la Transat Paprec, Julien Villion, Loïs Berrehar, Ambrogio Beccaria, deuxième de la Route du Rhum 2022 en Class40… Des marins déjà brillants, qui trouvent dans cette configuration une occasion rare de progresser au contact des meilleurs. À cela s’ajoute une particularité forte : chaque bateau doit embarquer une femme et, par ailleurs, un OBR, autrement dit un média(wo)man chargé(e) de faire vivre l’épreuve de l’intérieur au grand public. Un choix structurant, qui favorise l’ouverture et la transmission. Marie Riou, quadruple championne du monde en Nacra 17, en témoigne : « Quand je suis sortie de l’olympisme, j’ai eu la chance, grâce à ce type de format, d’embarquer sur Dongfeng Race Team pour The Ocean Race en 2017-2018. Aujourd’hui, des filles comme Lou Berthomieu, Manon Peyre et d’autres peuvent à leur tour mettre un pied dans le milieu. C’est vraiment super que ces portes soient ouvertes. » Sur Charal, Lou Berthomieu découvre, de fait, un univers extrêmement structuré, très différent de la voile légère : « C’est impressionnant. J’ai beaucoup à apprendre, mais je pense aussi pouvoir leur apporter deux ou trois choses. Il y a un vrai échange. » Même esprit sur Holcim – PRB, où Nicolas Lunven insiste sur la nécessité de créer une dynamique forte : « Un bon équipage, ce n’est pas juste une somme de compétences. C’est un groupe capable de décider ensemble, de réagir au bon moment. »
Un parcours sélectif pour révélateur de cohésion
Cette cohésion sera mise à rude épreuve. Le parcours de 2 000 milles autour des îles Britanniques est exigeant : conditions variées, navigation côtière complexe, météo incertaine, mer du Nord souvent imprévisible… Même les plus aguerris le savent : ce tracé ne pardonnera rien. C’est là que cette Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord prendra toute sa valeur. Elle poussera les collectifs à se dépasser et les marins à se réinventer. À la croisée de l’expérience et de l’audace, elle promet d’inaugurer un nouveau chapitre pour la course au large. Et si la course est nouvelle, l’intensité qu’elle promet la place déjà parmi les plus attendues de la saison !
Quatre fois titrée lors des derniers championnats du monde de biathlon à Lenzerheide, la savoyarde Julia Simon se voit contrainte, quelques semaines après sa reprise d’entrainement, d’adapter sa préparation à la saison 2025-26, contrariée par une entorse à la cheville droite survenue en mai dernier lors d’un footing d’entrainement.
En collaboration avec ses entraîneurs, elle a modifié son programme de préparation à la saison hivernale, désormais et pour encore quelques jours, axé sur l’aérobie avec de belles séances à bicyclette. « Je me sens physiquement bien, plutôt « fit ». Je prends soin de moi, en évitant la station debout, au profit du vélo, avec, pour quelques jours encore, ma cheville dans une botte adaptée. C’est un contretemps, que je mets à profit pour travailler différemment. Le programme derrière la carabine en bénéficie. Je profite de l’été, de cette période où la neige et la glisse semblent encore loin. Je partirai comme prévu le 23 juin en stage avec les filles de l’équipe de France. Là encore, mon programme sera adapté à l’évolution de cette entorse. Je sais que l’intensité de la préparation reprendra au gré de ma guérison. »
L‘équipage de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton termine à la deuxième place de l’Act 1 des Ocean Fifty Series qui se courait ces derniers jours sur le plan d’eau de Saint-Malo. Thibaut Vauchel-Camus, et son équipage composé d’Axelle Pillain, Damien Seguin, Laurent Gourmelon et Gwen Riou, est monté graduellement en puissance s’imposant à deux reprises hier et ce jour sur deux parcours côtiers. Le Défi Voile Solidaires En Peloton, qui court pour les 130 000 patients atteints de la sclérose en plaques, termine à 4 points du vainqueur, la team d’Erwan Le Roux (Koesio). C’est une sacrée récompense pour Thibaut et son équipe en mer et à terre qui ont mis à l’eau leur trimaran dernièrement après 7 mois de chantier acharné suite à leurs vicissitudes techniques survenues fin 2024. Place maintenant à l’act 2 à Concarneau du 24 au 29 juin. La saison est lancée avec en ligne de mire la Transat Café l’Or à laquelle Thibaut, tenant du titre, participera avec Damien Seguin, son ami d’enfance guadeloupéen !
Thibaut Vauchel-Camus : « Si on m’avait dit avant le départ de cet acte que nous allions être deuxième au classement général, j’aurais dit ok ! Il faut dire que nous n’avions pas beaucoup navigué avant la compétition car nous avons mis à l’eau Solidaires En Peloton assez tardivement. Nous voulions parfaire notre long chantier suite au chavirage fin 2024. Nous avons eu un peu de réussite ces deux derniers jours mais nous avons été opportunistes dans le petit temps et on s’est engouffré dans les brèches. Cette première navigation de l’année en course a fait beaucoup de bien à tout le monde. Je retiens beaucoup de positif et une belle cohésion au fil des jours. J’ajoute que nous n’avons eu aucun problème technique. »
Damien Seguin : « L’ambiance en mer et à terre a été excellente malgré un seul jour de navigation en amont de cette étape malouine. Nous avons réussi à être présent sur l’eau dans les bons moments. C’est très bon signe pour la suite et Concarneau qui arrive très vite. »
LE CLASSEMENT GÉNÉRAL de l’ACT 1
Après 10 courses 1er – Koesio – Erwan Le Roux – 66 pts 2è – Solidaires En Peloton – Thibaut Vauchel-Camus – 62 pts 3è – Inter Invest – Sébastien Rogues – 53 pts 4è – Lazare – Erwan Le Draoulec – 53 pts 5è – Viabilis Océans – Baptiste Hulin – 43 pts 6è – Upwind by MerConcept – Anne-Claire Le Berre – 43 pts 7è – Le Rire Médecin Lamotte – Luke Berry – 24 pts
Du 24 juin au 6 juillet 2025, Boulogne-sur-Mer vivra des moments exceptionnels avec l’ouverture du village de la toute première édition de La Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord. Installé sur le quai des Paquebots, au pied du tout nouveau ponton conçu pour accueillir les IMOCA emblématiques du Vendée Globe, cet espace de 20 000 m² deviendra le cœur vivant d’un événement inédit. Pendant près de deux semaines, la ville vibrera au rythme d’un rendez-vous unique, mêlant spectacle nautique, ambiance festive et découvertes pour tous les publics.
Pensé comme un lieu de vie ouvert à tous, le village – en accès libre – offrira une immersion totale dans l’univers fascinant de la course au large. Il sera ouvert tous les jours de 10h à 19h, proposant une multitude d’activités ludiques et immersives pour petits et grands. Une occasion rare d’admirer de près ces géants des mers, d’échanger avec les marins qui les mènent autour du monde et de vivre la voile comme jamais auparavant.
Une immersion totale dans la course au large
Tout au long de la semaine, le public pourra rencontrer les skippers lors de séances de dédicaces, d’interviews publiques ou de moments d’échange organisés à terre. Des temps précieux pour dialoguer avec des navigateurs de renom et repartir avec un souvenir personnalisé. Les animations pédagogiques ne manqueront pas : simulateurs de navigation, jeux en réalité virtuelle, défis sportifs, maquettes, quiz ou encore ateliers autour de la voile rythmeront la semaine. Petits et grands pourront tester leur agilité au winch, s’initier à l’e-sailing ou aux ergomètres, piloter des voiliers radiocommandés, apprendre à faire des nœuds marins, hisser une voile ou encore explorer en 3D les moindres recoins d’un IMOCA. Un programme riche et varié, conçu pour faire découvrir la voile de manière ludique et immersive, dans une atmosphère conviviale et festive. Parmi les temps forts : la présentation officielle des équipages, le 24 juin à 19h, donnera le ton de cette première édition. Le 27 juin, les IMOCA livreront un ballet spectaculaire lors des runs de vitesse en rade de Boulogne. Enfin, le 29 juin marquera le grand départ d’un parcours de 2 000 milles autour des îles Britanniques, défi relevé par les meilleurs marins du circuit.
Un village à l’écoute du large
Mais la fête ne s’arrêtera pas une fois les voiliers partis. Le village restera ouvert après le départ, avec ses bars, ses écrans géants et son ambiance conviviale pour suivre la course en direct. Si les stands d’animations feront une pause du lundi au vendredi, ils rouvriront leurs portes le week-end suivant pour accueillir le public à l’arrivée des premiers IMOCA, attendus à partir du 5 juillet. La remise des prix, prévue le 6 juillet, viendra clôturer en beauté cette première édition.
Mer, musique et transmission
Au-delà de la compétition, La Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord sera aussi une scène culturelle et festive. Chaque soir, dès 18h45, l’émission “COCKPIT” sera diffusée sur écran géant, dévoilant les coulisses de la course, avant de laisser place à un concert CAB en live à 19h00, pour prolonger l’ambiance en musique. Le Bar La Trinquette ouvrira ses portes dès 10h00, jusqu’à 22h30 du mardi au jeudi, et jusqu’à minuit les vendredi, samedi et dimanche, pour faire durer la convivialité. Des conférences thématiques seront également proposées, avec un accent particulier sur l’innovation maritime et les enjeux scientifiques liés à l’océan, pour sensibiliser petits et grands aux défis environnementaux de demain. Le village prendra aussi vie grâce à ses partenaires — Banque Populaire du Nord, Nausicaá, la Région Hauts-de-France, la Communauté d’Agglomération du Boulonnais — dont les stands proposeront tout au long de la semaine une variété d’animations interactives, entre voile, science et écologie.
C’est le credo du navigateur-aventurier Maxime Sorel. Après son abandon sur le dernier Vendée Globe, dû à sa cheville droite gravement atteinte, il a entamé une longue rééducation. Pendant les trois premiers mois de l’année, il s’est concentré sur sa remise en forme. Aujourd’hui, il est presque totalement rétabli. La preuve : le cancalais vient de terminer la Maxi Race : un tour du lac d’Annecy de 100 kilomètres à pied, 5600 mètres de dénivelé positif en passant par les montagnes. Maxime se projette pleinement vers une première participation à l’UTMB, prévue fin août. En parallèle, il recherche activement des partenaires pour écrire une nouvelle page de sa vie de marin et de sportif. Son objectif : participer au Vendée Globe 2028. Il souhaite également relever de nombreux défis en mettant en avant la pratique régulière d’activités physiques.
Le sport pour la santé
La déconvenue d’un Vendée Globe avorté à bord du foiler V and B – Monbana – Mayenne n’a pas changé Maxime Sorel. Le sportif de haut niveau a toujours autant soif d’embruns sur son plan Verdier et compte en parallèle relever de nombreux défis et encourager le plus de monde à pratiquer une activité physique quotidienne.
« Tout n’a pas été simple après l’arrêt prématuré de mon deuxième Vendée Globe. En équipe, il a fallu se remettre en question après une erreur technique survenue pendant la préparation, retrouver notre confiance mutuelle et relancer la dynamique ensemble. De mon côté, j’ai dû prendre le temps de soigner ma cheville et de me reconstruire physiquement. Mais plutôt que de subir ces obstacles, nous avons choisi d’en faire une opportunité. Cette période m’a renforcé et m’a convaincu que je devais repartir autour du monde, à la voile et à haute vitesse, avec encore plus de sens et d’engagement dans mes défis. » explique Maxime. « Je vais continuer à être évidemment parrain de l’association Vaincre la Mucoviscidose. Je vais aussi, et c’est ce que je mets en avant dans ma recherche de partenaires, pousser un maximum de gens à pratiquer une activité physique. Pour cela, je suis maintenant ambassadeur du fonds de dotation Sport Santé, qui encourage l’activité physique et sportive et déploie des actions de sensibilisation et de dépistage des maladies cardiométaboliques dans une démarche préventive et positive. Grâce au Lab Sport Santé du fonds de dotation, des actions de dépistage seront proposées lors d’événements grands publics. Cela coulait de source pour moi qui ai fait du sport ma vie. Je trouve que ce modèle est convaincant pour un ou des futurs partenaires à qui je veux proposer un programme de course au large avec mon voilier et mon équipe qui sont tout de suite opérationnels mais également d’autres défis pour les collaborateurs et pour moi ».
L’UTMB en vue
Le message est passé. Maxime ne ménage pas ses efforts. Il consacre une grande partie de son temps à mobiliser de l’énergie pour trouver de nouveaux partenaires et les embarquer dans son aventure. En parallèle, il continue de relever des défis sportifs. Parmi les dernières expériences marquantes : une course d’endurance de 26 heures en karting, en relais, riche en émotions et en esprit d’équipe, ou encore le Défi Kite, un challenge de 150 kilomètres en kitesurf sur 3 jours dans une tramontane musclée du côté de Gruissan.
Il s’entraîne aussi afin de monter graduellement en puissance pour l’UTMB et une possible participation au Défi Azimut et à la Transat Café l’Or avec un skipper bénéficiant de partenaires majeurs.
« J’avais un petit doute concernant ma cheville en prenant, le week-end dernier, le départ de la Maxi Race. Ce doute est levé. Tout s’est bien déroulé. À présent, je vais me préparer activement pour le High Trail Vanoise, prévu le 12 juillet : 72 kilomètres et 5 000 mètres de dénivelé positif. J’enchaînerai ensuite avec la reconnaissance d’un tronçon de l’UTMB que je ne connais pas encore, l’autre partie je l’ai déjà arpenté lors de la CCC l’an dernier. De quoi connaître quasiment la totalité du parcours en amont de l’épreuve.» Une préparation engagée, menée sans jamais perdre de vue ses prochains défis nautiques.
Le skipper de Solidaires En Peloton embarque son copain d’enfance Damien Seguin sur la Transat Café l’Or et les compétitions de la saison à commencer dès la semaine prochaine par l’ACT 1 des OCEAN FIFTY SERIES à la maison, Saint-Malo. Les deux marins, originaires de Guadeloupe, ont débuté la voile sur leur île d’outre-mer. Quoi de plus naturel pour Thibaut que de proposer cette transat en double et les Ocean Fifty Series à Damien
qui souhaite, après son deuxième Vendée Globe, incorporer le circuit des Ocean Fifty.
Attention, duo de haut vol à surveiller !
Thibaut et Damien se connaissent parfaitement. Ils ont beaucoup navigué ensemble lors de leur enfance en Guadeloupe et ont notamment terminé, en août 1998, à la deuxième place du Championnat du Monde Hobie Cat 16 en Australie après avoir vendu de nombreux t-shirts afin de récolter de l’argent pour le voyage. Le duo est arrivé également en métropole ensemble pour incorporer l’école nationale de voile de Quiberon. Depuis, leur chemin s’est séparé et les deux acolytes ont tracé leur route nautique, Thibaut en catamaran de sport, Class40 puis trimaran de 50 pieds, Damien, né sans main gauche, en voile paralympique (deux médailles d’Or en 2004 et 2016), Class40 et en IMOCA prenant part à deux Vendée Globe, course en solitaire, sans assistance et sans escale.
« Avec Thibaut, nous nous connaissons depuis l’enfance. Quand nous étions jeunes, nous évoluions sur les mêmes plans d’eau en Guadeloupe, moi en Laser, Thibaut en Hobie Cat. En 1997, il n’avait plus d’équipier et nous avons décidé de former un équipage allant jusqu’à deux deuxièmes places sur les Championnats du Monde jeune et Championnat de France jeune en hobie cat 16 » déclare Damien. « Nous sommes ensuite partis en métropole ensemble pour naviguer en duo jusqu’en 2000 en Tornado. Nous nous sommes évidemment ensuite recroisés régulièrement sans reprendre la mer à deux. Notre collaboration a toujours bien fonctionné. Nous marchions fort en catamaran de sport. Thibaut cherchait un co-skipper sur la Transat Café l’Or et nous nous sommes dit que c’était le bon moment pour reformer un duo. La Transat Café l’Or se courra sans routeur et je vais pouvoir aider Thibaut sur ce point. En somme, je pense que nous sommes très complémentaires. Thibaut, qui a une grande expérience de l’Ocean Fifty, va m’apprendre beaucoup de choses dans l’optique pour moi d’arriver sur ce circuit en 2026. Je vais aussi l’aider financièrement en amenant un pool de partenaires dans son Défi Voile Solidaires En Peloton qui n’a pas totalement bouclé son budget. Pour la saison, soit les Ocean Fifty Series de Saint-Malo et de Concarneau, la Rolex Fastnet Race et la Transat Café l’Or, nous avons légitimement de beaux coups à jouer sportivement. »
Face à une concurrence aiguisée, le Défi Voile Solidaires En Peloton voit grand et haut et se verrait, tout en faisant naviguer des patients atteints de la sclérose en plaques toute la saison dont le 10 juin à Saint-Malo juste avant l’étape malouine des Ocean Fifty Series, monter sur les plus hautes marches des podiums. « Comme chaque année, nous allons nous présenter au départ des courses avec ambition » explique Thibaut. “Cela serait formidable de remporter la Transat Café l’Or une deuxième fois consécutive. Pour ce programme complet en 2025, je suis ravi d’embarquer Damien Seguin. Je cherchais un profil qui avait une grande expérience en analyse météo notamment pour la Transat qui se fera sans routeur. Nous nous connaissons bien pour avoir longtemps navigué ensemble. Je suis content d’accueillir Damien à bord et lui faire découvrir la classe Ocean Fifty qu’il souhaite intégrer en solo sur le circuit 2026. Les planètes étaient alignées pour cette collaboration qui j’en suis certain sera fructueuse autant sportivement que solidairement puisque Damien est également très engagé via son association des Pieds et des Mains. Après avoir remis à l’eau notre Solidaires En Peloton la semaine dernière, nous enchaînons les navigations afin d’être prêts pour l’ACT 1 à Saint-Malo, dont nous sommes tenants du titre. Cette première navigation en course de l’année mixera parcours inshores et côtiers et j’embarque pour cette occasion Damien, Laurent Gourmelon, Axelle Pillain et Gwen Riou. J’ajoute que le 10 juin nous organisons la deuxième édition de notre rallye solidaire qui accueillera sur mon trimaran et d’autres voiliers des patients atteints de la sclérose en plaques. »
A l’occasion de la Journée internationale d’action pour la santé des femmes, il est essentiel de rappeler que les inégalités dont elles sont victimes dans le domaine médical restent profondes : retards de diagnostic, symptômes sous-estimés, tabous persistants… autant de signaux que leurs besoins spécifiques ont longtemps été négligés. Résultat : si leur espérance de vie dépasse celle des hommes, elles passent moins d’années en bonne santé.
C’est dans ce contexte que le Fonds de dotation Nos Épaules et Vos Ailes, en collaboration avec GPMA, l’assureur Generali et La Médicale, a lancé un nouvel appel à projets dans le cadre de l’opération de mécénat Atout Soleil, intitulée : « Maladies féminines : informer, soigner, soutenir ». Il vise à accompagner des associations qui œuvrent partout en France pour mieux informer sur les maladies féminines, favoriser l’accès aux soins et soutenir la reconstruction physique, psychologique et professionnelle après la maladie.
Décryptage d’un enjeu de santé publique essentiel, encore trop souvent sous-estimé.
Une recherche médicale longtemps centrée sur les hommes
Comme le souligne la neurobiologiste Catherine Vidal, directrice de recherche honoraire à l’Institut Pasteur de Paris et membre du comité d’éthique de l’Inserm, la médecine s’est longtemps construite sur un modèle unique : celui du corps masculin . Ce biais structurel a profondément influencé la recherche biomédicale. Il a ainsi fallu attendre 1998 pour que l’anatomie complète du clitoris soit enfin décrite, et 2005 pour obtenir les premières IRM du sexe féminin.
Pendant longtemps, les traitements et protocoles médicaux ont été conçus principalement à partir de données recueillies sur des hommes. Ces résultats, souvent inadaptés à la physiologie féminine, ont contribué à un biais durable dans la recherche. Cela s’explique en partie par le fait que les femmes ont longtemps été largement exclues des essais cliniques. Deux idées fausses ont justifié cette exclusion : la conviction erronée que les différences entre les sexes se limitaient aux organes reproducteurs, et la volonté — certes bien intentionnée — de protéger d’éventuelles grossesses.
Un tournant majeur a eu lieu en 1993, lorsque les National Institutes of Health (NIH) aux États-Unis ont été contraints par la loi d’inclure des femmes dans tous les essais cliniques financés par des fonds publics. La situation s’est ainsi nettement améliorée ces dernières années. D’après les registres de l’OMS et du NIH, toutes pathologies et phases d’essais confondues, la participation des femmes est passée de 35 % en 1995 à 58 % en 2018. Mais cette parité apparente cache encore de fortes disparités selon les domaines de recherche. Les femmes demeurent par exemple sous-représentées dans les études sur l’insuffisance cardiaque, certains cancers, la dépression, la douleur, le sida .
Dans leur enquête Les Négligées , les journalistes Solenne Le Hen et Marie-Morgane Le Moël expliquent que pendant longtemps, les médicaments ont été testés surtout sur des hommes, puis prescrits aux femmes sans ajustement. Pourtant, le corps féminin réagit différemment : il absorbe les substances actives plus vite et les élimine plus lentement. Résultat, les femmes risquent jusqu’à 50 % d’effets secondaires en plus. Enfin, l’enquête pointe un autre indicateur alarmant : à peine 1 % des financements mondiaux dédiés à la recherche et à l’innovation en santé sont consacrés spécifiquement à la santé des femmes. Un chiffre qui illustre l’ampleur du retard encore à combler.
Des diagnostics plus lents, des soins inadaptés
Les politiques de santé concernant les femmes ont longtemps été centrées sur la sphère sexuelle et reproductive, au détriment d’autres pathologies. Cette approche a contribué à renforcer des stéréotypes, influençant la manière dont les symptômes féminins sont interprétés.
Un exemple marquant : les maladies cardiovasculaires. Elles sont la première cause de mortalité chez les femmes — 204 décès par jour contre 176 chez les hommes, selon la Fondation pour la recherche médicale. Pourtant, les symptômes féminins restent mal reconnus. Fatigue, anxiété ou douleurs thoraciques sont trop souvent attribués à des troubles psychologiques, là où des signes identiques chez les hommes évoquent immédiatement une urgence cardiaque.
D’après une étude de l’Université McGill, seulement 29 % des femmes suspectées d’infarctus reçoivent un électrocardiogramme dans les 10 minutes suivant leur arrivée à l’hôpital, contre 38 % des hommes . À l’hôpital Lariboisière, à Paris, les femmes appellent le SAMU en moyenne 15 minutes plus tard que les hommes, souvent parce qu’elles doutent de la gravité de leurs symptômes .
Le manque d’information joue aussi un rôle. Selon une enquête IFOP de 2023, seules 46 % des femmes savent que les maladies cardiovasculaires sont leur première cause de mortalité, devant le cancer du sein. Chez les 18-25 ans, une sur deux pense encore, à tort, qu’elles touchent surtout les hommes .
La santé mentale, grande oubliée du système de soins
Les troubles de la santé mentale demeurent l’un des angles morts de notre système de santé, alors même qu’elle touche de manière disproportionnée les femmes. Selon Santé publique France, les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes à souffrir de dépression, trois fois plus exposées aux troubles anxieux, et deux fois plus susceptibles de faire une tentative de suicide. La maternité constitue un moment particulièrement vulnérable : 17 % des femmes souffrent de dépression post-partum, 5 % déclarent des pensées suicidaires, et une femme sur dix reste en détresse psychique deux mois après l’accouchement.
Tout au long de leur vie, de nombreuses femmes subissent des violences — notamment conjugales — aux conséquences psychiques lourdes. Selon le Centre national de ressources et de résilience, les femmes victimes de violences conjugales présentent un risque sept fois plus élevé de développer un trouble de stress post-traumatique. Même dans la sphère professionnelle, l’écart est frappant : 6 % des femmes déclarent une souffrance psychique liée au travail, contre 3 % des hommes.
La précarité économique, qui touche plus souvent les femmes, aggrave encore la situation. En France, 4,9 millions de femmes vivent sous le seuil de pauvreté, contre 4,3 millions d’hommes. Elles représentent près de 78 % des emplois à temps partiel, souvent associés à des conditions de travail instables : horaires fragmentés, bas salaires, pénibilité accrue. Comme l’a rappelé Nathalie Bajos, directrice de recherche à l’Inserm, lors du lancement de la chaire annuelle de santé publique du Collège de France : « Le genre, mais aussi la position sociale, produisent des inégalités en matière
de santé. »
La précarité a un impact direct sur l’accès aux soins. Près des deux tiers des personnes qui y renoncent sont des femmes, en grande partie à cause de contraintes financières et de la pénurie de professionnels de santé dans certaines zones . L’exemple de la gynécologie est particulièrement parlant : selon l’UFC-Que Choisir, un quart des femmes vivent dans un désert médical gynécologique. En treize ans, le nombre de gynécologues a chuté de 65 %. Onze départements n’en comptent plus aucun, et dans 73 autres, on en recense moins de six pour 100 000 habitants.
Le prix Atout Soleil : soutenir les associations engagées pour la santé des femmes
Les associations jouent un rôle crucial dans l’amélioration de la santé des femmes. Présentes sur le terrain, elles accompagnent les patientes au quotidien, lèvent le voile sur des pathologies longtemps ignorées, et interpellent les pouvoirs publics pour faire évoluer les politiques de santé. L’exemple de l’endométriose en est emblématique. Cette maladie chronique, qui touche une femme sur dix, n’a été reconnue comme pathologie organique qu’à la fin des années 1990. Il a fallu attendre 2019 pour qu’un plan national soit mis en place, et 2022 pour qu’elle soit enfin inscrite sur la liste des affections de longue durée (ALD) — une avancée rendue possible grâce à la mobilisation associative.
Pour amplifier cette dynamique, l’opération de mécénat Atout Soleil a lancé un appel à projets intitulé : « Maladies féminines : informer, soigner, soutenir ». Son objectif : faire progresser la santé des femmes en valorisant les initiatives de terrain. Pour sa 18ème édition, le prix Atout Soleil récompensera des associations engagées sur tout le territoire, qui œuvrent à chaque étape du parcours de soin — avant, pendant et après la maladie et qui sensibilisent le plus grand nombre pour faire reconnaître les spécificités des maladies féminines et garantir une véritable égalité de traitement.
Car la santé des femmes ne concerne pas seulement les femmes : elle engage toute la société. Investir dans ce domaine, c’est agir pour plus d’égalité, mais aussi pour l’efficacité des politiques publiques : selon le Forum économique mondial, mieux prendre en compte les spécificités féminines — par exemple en matière d’endométriose ou de ménopause — permettrait de favoriser le retour à l’emploi des femmes et d’améliorer la performance globale des systèmes de santé. À l’échelle mondiale, cela pourrait représenter un gain de 130 milliards de dollars dans le PIB d’ici 2040 .
Parce que la santé des femmes concerne toute la société, elle mérite des réponses structurelles et ambitieuses. Cette Journée internationale d’action pour la santé des femmes doit être l’occasion de repenser nos pratiques pour que leurs besoins spécifiques soient pleinement intégrés dans la recherche, les soins et les politiques de santé.
À vos agendas :
04/07/2025 : Clôture de l’appel à projets
23/09/2025 : Délibération du jury
02/12/2025 : Cérémonie de remise des prix à Paris
En savoir plus – retrouvez le détail de cet appel à projets et les critères de sélection : ici
[1] Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, (2020), « Prendre en compte le sexe et le genre pour mieux soigner : un enjeu de santé publique », décembre.
[2] Ibid 1.
[3] Marie-Morgane Le Moël et Solenne Le Hen. (2025), « Les négligées. Enquête au cœur du business de la santé des femmes », HarperCollins, février.
[4] Ibid 1
[5] Assemblée nationale, 2023, « Rapport d’information sur la santé mentale des femmes », juillet.
[6] Fédération française de cardiologie, 2023, « Cœur et femmes », Baromètre IFOP, avril 2023.
[7] Santé publique France, 2023, « Prévalence de la dépression, de l’anxiété et des idées suicidaires à deux mois postpartum : données de l’enquête nationale périnatale 2021 en France hexagonale », septembre.
[8] La production sociale des inégalités de santé | Collège de France
[9] Fédération des acteurs de la solidarité, 2024, « Santé des femmes en situation de précarité », mars.
[10] UFC-Que Choisir, 2022, « Fracture sanitaire : des constats dramatiques imposant des réformes d’ampleur », novembre.