La Course des Caps, creuset de talents

Du 24 juin au 6 juillet, la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord réunira onze bateaux portés par des équipages d’un niveau exceptionnel. Pour cette nouvelle épreuve du calendrier IMOCA Globe Series, les plus grands marins du circuit se sont entourés de profils aussi solides que variés, donnant naissance à des équipes à la fois expérimentées, complémentaires et audacieuses. À bord, on retrouve des vainqueurs de grandes courses, des figures emblématiques de la discipline, mais aussi des talents en pleine ascension, venus enrichir la dynamique collective. Régatiers olympiques, spécialistes du large ou espoirs internationaux : la diversité des parcours renforce encore la valeur de ces groupes soigneusement constitués. Cette richesse humaine et technique, véritable force de frappe en mer, promet une compétition de très haut niveau. À la croisée de l’exigence, de l’innovation et de la transmission, ces teams incarnent aujourd’hui ce que la voile offre de plus inspirant : l’excellence, portée par une aventure collective.

Composer un équipage pour un IMOCA, c’est un peu comme bâtir une grande équipe de football. On assemble des talents, on additionne des compétences, mais ce n’est qu’un point de départ : il faut ensuite les faire dialoguer, les faire jouer ensemble, créer de la fluidité, de la cohérence, de la confiance. Sur cette Course des Caps, chaque skipper a travaillé son collectif comme un projet à part entière. Et quels skippers ! Tous ou presque ont participé au Vendée Globe. Thomas Ruyant (VULNERABLE), Jérémie Beyou (Charal), Justine Mettraux (TeamWork – Team Snef), Nicolas Lunven (Holcim – PRB), Sam Davies (Initiatives Cœur), Sam Goodchild (MACIF Santé Prévoyance), Benjamin Dutreux (4CAD – La Mie Câline), Fabrice Amedeo (FDJ United – Wewise), Szabolcs Weöres (New Europe)… Tous ont prouvé leur solidité en haute mer, leur sens du projet et leur endurance. Leur capacité à diriger, décider, embarquer une équipe derrière eux constitue l’un des fondements de cette première édition. À leurs côtés, Élodie Bonafous (Association Petit Prince – Quéguiner) et Will Harris (Malizia – Seaexplorer), bien qu’encore novices sur le Vendée Globe, incarnent une nouvelle génération de navigateurs brillants, parfaitement légitimes par leur talent, leur maîtrise technique et leur sens du collectif. Leur présence renforce encore la densité de ce plateau hors normes.

Des coéquipiers au palmarès XXL

Mais ce qui attire aussi l’œil, c’est la composition des équipages. Plusieurs formations intègrent des légendes de la course au large dans des rôles d’équipiers. Franck Cammas, Yann Eliès, Pascal Bidégorry, Morgan Lagravière, Damien Seguin, Arnaud Boissières… Autant de marins qui, ailleurs, mènent leurs propres projets au plus haut niveau, et qui ici acceptent de s’inscrire dans une dynamique collective. Une forme d’humilité, mais surtout un gage d’ambition. Quand des leaders comme eux s’engagent dans une aventure où ils ne sont pas les chefs de bord, c’est que l’objectif est clair : viser la gagne. Cette capacité à mixer les références est l’un des atouts majeurs de ce format. Xavier Macaire (TeamWork – Team Snef) y voit une véritable respiration : « La course au large se résume souvent à des formats en solitaire ou en double, ce qui est très intéressant et constitue une spécificité forte de la discipline en France. Du coup, on retrouve souvent un peu les mêmes visages. Mais avec ce format en équipage, il y a davantage de diversité : de nouvelles philosophies, de nouveaux profils, et des marins qu’on n’aurait pas forcément imaginé naviguer ensemble. »

Une chance pour les nouvelles générations

Ce haut niveau s’incarne aussi dans la génération montante. On retrouve au sein des équipes Tom Dolan, vainqueur en titre de la Solitaire du Figaro, Carlos Menera Pascual, lauréat de la Mini Transat 2023, Charlotte Yven, récente gagnante de la Transat Paprec, Julien Villion, Loïs Berrehar, Ambrogio Beccaria, deuxième de la Route du Rhum 2022 en Class40… Des marins déjà brillants, qui trouvent dans cette configuration une occasion rare de progresser au contact des meilleurs. À cela s’ajoute une particularité forte : chaque bateau doit embarquer une femme et, par ailleurs, un OBR, autrement dit un média(wo)man chargé(e) de faire vivre l’épreuve de l’intérieur au grand public. Un choix structurant, qui favorise l’ouverture et la transmission. Marie Riou, quadruple championne du monde en Nacra 17, en témoigne : « Quand je suis sortie de l’olympisme, j’ai eu la chance, grâce à ce type de format, d’embarquer sur Dongfeng Race Team pour The Ocean Race en 2017-2018. Aujourd’hui, des filles comme Lou Berthomieu, Manon Peyre et d’autres peuvent à leur tour mettre un pied dans le milieu. C’est vraiment super que ces portes soient ouvertes. » Sur Charal, Lou Berthomieu découvre, de fait, un univers extrêmement structuré, très différent de la voile légère : « C’est impressionnant. J’ai beaucoup à apprendre, mais je pense aussi pouvoir leur apporter deux ou trois choses. Il y a un vrai échange. » Même esprit sur Holcim – PRB, où Nicolas Lunven insiste sur la nécessité de créer une dynamique forte : « Un bon équipage, ce n’est pas juste une somme de compétences. C’est un groupe capable de décider ensemble, de réagir au bon moment. »

Un parcours sélectif pour révélateur de cohésion

Cette cohésion sera mise à rude épreuve. Le parcours de 2 000 milles autour des îles Britanniques est exigeant : conditions variées, navigation côtière complexe, météo incertaine, mer du Nord souvent imprévisible… Même les plus aguerris le savent : ce tracé ne pardonnera rien. C’est là que cette Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord prendra toute sa valeur. Elle poussera les collectifs à se dépasser et les marins à se réinventer. À la croisée de l’expérience et de l’audace, elle promet d’inaugurer un nouveau chapitre pour la course au large. Et si la course est nouvelle, l’intensité qu’elle promet la place déjà parmi les plus attendues de la saison !

Victime d’une entorse de la cheville droite, Julia Simon adapte sa préparation

Quatre fois titrée lors des derniers championnats du monde de biathlon à Lenzerheide, la savoyarde Julia Simon se voit contrainte, quelques semaines après sa reprise d’entrainement, d’adapter sa préparation à la saison 2025-26, contrariée par une entorse à la cheville droite survenue en mai dernier lors d’un footing d’entrainement.

En collaboration avec ses entraîneurs, elle a modifié son programme de préparation à la saison hivernale, désormais et pour encore quelques jours, axé sur l’aérobie avec de belles séances à bicyclette. « Je me sens physiquement bien, plutôt « fit ». Je prends soin de moi, en évitant la station debout, au profit du vélo, avec, pour quelques jours encore, ma cheville dans une botte adaptée. C’est un contretemps, que je mets à profit pour travailler différemment. Le programme derrière la carabine en bénéficie. Je profite de l’été, de cette période où la neige et la glisse semblent encore loin. Je partirai comme prévu le 23 juin en stage avec les filles de l’équipe de France. Là encore, mon programme sera adapté à l’évolution de cette entorse. Je sais que l’intensité de la préparation reprendra au gré de ma guérison. »

Solidaires En Peloton, une deuxième place en forme de victoire à Saint-Malo !

L‘équipage de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton termine à la deuxième place de l’Act 1 des Ocean Fifty Series qui se courait ces derniers jours sur le plan d’eau de Saint-Malo. Thibaut Vauchel-Camus, et son équipage composé d’Axelle Pillain, Damien Seguin, Laurent Gourmelon et Gwen Riou, est monté graduellement en puissance s’imposant à deux reprises hier et ce jour sur deux parcours côtiers. Le Défi Voile Solidaires En Peloton, qui court pour les 130 000 patients atteints de la sclérose en plaques, termine à 4 points du vainqueur, la team d’Erwan Le Roux (Koesio). C’est une sacrée récompense pour Thibaut et son équipe en mer et à terre qui ont mis à l’eau leur trimaran dernièrement après 7 mois de chantier acharné suite à leurs vicissitudes techniques survenues fin 2024. Place maintenant à l’act 2 à Concarneau du 24 au 29 juin. La saison est lancée avec en ligne de mire la Transat Café l’Or à laquelle Thibaut, tenant du titre, participera avec Damien Seguin, son ami d’enfance guadeloupéen !

Thibaut Vauchel-Camus : « Si on m’avait dit avant le départ de cet acte que nous allions être deuxième au classement général, j’aurais dit ok ! Il faut dire que nous n’avions pas beaucoup navigué avant la compétition car nous avons mis à l’eau Solidaires En Peloton assez tardivement. Nous voulions parfaire notre long chantier suite au chavirage fin 2024. Nous avons eu un peu de réussite ces deux derniers jours mais nous avons été opportunistes dans le petit temps et on s’est engouffré dans les brèches. Cette première navigation de l’année en course a fait beaucoup de bien à tout le monde. Je retiens beaucoup de positif et une belle cohésion au fil des jours. J’ajoute que nous n’avons eu aucun problème technique. »

Damien Seguin : « L’ambiance en mer et à terre a été excellente malgré un seul jour de navigation en amont de cette étape malouine. Nous avons réussi à être présent sur l’eau dans les bons moments. C’est très bon signe pour la suite et Concarneau qui arrive très vite. »   

LE CLASSEMENT GÉNÉRAL de l’ACT 1
Après 10 courses
1er – Koesio – Erwan Le Roux – 66 pts
2è – Solidaires En Peloton – Thibaut Vauchel-Camus – 62 pts
3è – Inter Invest – Sébastien Rogues – 53 pts
4è – Lazare – Erwan Le Draoulec – 53 pts
5è – Viabilis Océans – Baptiste Hulin – 43 pts
6è – Upwind by MerConcept – Anne-Claire Le Berre – 43 pts
7è – Le Rire Médecin Lamotte – Luke Berry – 24 pts

 

 

Boulogne-sur-Mer se prépare à une semaine de fête populaire autour de La Course des Caps

Du 24 juin au 6 juillet 2025, Boulogne-sur-Mer vivra des moments exceptionnels avec l’ouverture du village de la toute première édition de La Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord. Installé sur le quai des Paquebots, au pied du tout nouveau ponton conçu pour accueillir les IMOCA emblématiques du Vendée Globe, cet espace de 20 000 m² deviendra le cœur vivant d’un événement inédit. Pendant près de deux semaines, la ville vibrera au rythme d’un rendez-vous unique, mêlant spectacle nautique, ambiance festive et découvertes pour tous les publics.

Pensé comme un lieu de vie ouvert à tous, le village – en accès libre – offrira une immersion totale dans l’univers fascinant de la course au large. Il sera ouvert tous les jours de 10h à 19h, proposant une multitude d’activités ludiques et immersives pour petits et grands. Une occasion rare d’admirer de près ces géants des mers, d’échanger avec les marins qui les mènent autour du monde et de vivre la voile comme jamais auparavant.

Une immersion totale dans la course au large

Tout au long de la semaine, le public pourra rencontrer les skippers lors de séances de dédicaces, d’interviews publiques ou de moments d’échange organisés à terre. Des temps précieux pour dialoguer avec des navigateurs de renom et repartir avec un souvenir personnalisé. Les animations pédagogiques ne manqueront pas : simulateurs de navigation, jeux en réalité virtuelle, défis sportifs, maquettes, quiz ou encore ateliers autour de la voile rythmeront la semaine. Petits et grands pourront tester leur agilité au winch, s’initier à l’e-sailing ou aux ergomètres, piloter des voiliers radiocommandés, apprendre à faire des nœuds marins, hisser une voile ou encore explorer en 3D les moindres recoins d’un IMOCA. Un programme riche et varié, conçu pour faire découvrir la voile de manière ludique et immersive, dans une atmosphère conviviale et festive. Parmi les temps forts : la présentation officielle des équipages, le 24 juin à 19h, donnera le ton de cette première édition. Le 27 juin, les IMOCA livreront un ballet spectaculaire lors des runs de vitesse en rade de Boulogne. Enfin, le 29 juin marquera le grand départ d’un parcours de 2 000 milles autour des îles Britanniques, défi relevé par les meilleurs marins du circuit.

Un village à l’écoute du large

Mais la fête ne s’arrêtera pas une fois les voiliers partis. Le village restera ouvert après le départ, avec ses bars, ses écrans géants et son ambiance conviviale pour suivre la course en direct. Si les stands d’animations feront une pause du lundi au vendredi, ils rouvriront leurs portes le week-end suivant pour accueillir le public à l’arrivée des premiers IMOCA, attendus à partir du 5 juillet. La remise des prix, prévue le 6 juillet, viendra clôturer en beauté cette première édition.

Mer, musique et transmission

Au-delà de la compétition, La Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord sera aussi une scène culturelle et festive. Chaque soir, dès 18h45, l’émission “COCKPIT” sera diffusée sur écran géant, dévoilant les coulisses de la course, avant de laisser place à un concert CAB en live à 19h00, pour prolonger l’ambiance en musique. Le Bar La Trinquette ouvrira ses portes dès 10h00, jusqu’à 22h30 du mardi au jeudi, et jusqu’à minuit les vendredi, samedi et dimanche, pour faire durer la convivialité. Des conférences thématiques seront également proposées, avec un accent particulier sur l’innovation maritime et les enjeux scientifiques liés à l’océan, pour sensibiliser petits et grands aux défis environnementaux de demain. Le village prendra aussi vie grâce à ses partenaires — Banque Populaire du Nord, Nausicaá, la Région Hauts-de-France, la Communauté d’Agglomération du Boulonnais — dont les stands proposeront tout au long de la semaine une variété d’animations interactives, entre voile, science et écologie.

Max Sorel / Du Vendée Globe à l’UTMB

C’est le credo du navigateur-aventurier Maxime Sorel. Après son abandon sur le dernier Vendée Globe, dû à sa cheville droite gravement atteinte, il a entamé une longue rééducation. Pendant les trois premiers mois de l’année, il s’est concentré sur sa remise en forme. Aujourd’hui, il est presque totalement rétabli. La preuve : le cancalais vient de terminer la Maxi Race : un tour du lac d’Annecy de 100 kilomètres à pied, 5600 mètres de dénivelé positif en passant par les montagnes. Maxime se projette pleinement vers une première participation à l’UTMB, prévue fin août. En parallèle, il recherche activement des partenaires pour écrire une nouvelle page de sa vie de marin et de sportif. Son objectif : participer au Vendée Globe 2028. Il souhaite également relever de nombreux défis en mettant en avant la pratique régulière d’activités physiques.

Le sport pour la santé

La déconvenue d’un Vendée Globe avorté à bord du foiler V and B – Monbana – Mayenne n’a pas changé Maxime Sorel. Le sportif de haut niveau a toujours autant soif d’embruns sur son plan Verdier et compte en parallèle relever de nombreux défis et encourager le plus de monde à pratiquer une activité physique quotidienne.

« Tout n’a pas été simple après l’arrêt prématuré de mon deuxième Vendée Globe. En équipe, il a fallu se remettre en question après une erreur technique survenue pendant la préparation, retrouver notre confiance mutuelle et relancer la dynamique ensemble. De mon côté, j’ai dû prendre le temps de soigner ma cheville et de me reconstruire physiquement. Mais plutôt que de subir ces obstacles, nous avons choisi d’en faire une opportunité. Cette période m’a renforcé et m’a convaincu que je devais repartir autour du monde, à la voile et à haute vitesse, avec encore plus de sens et d’engagement dans mes défis. » explique Maxime. « Je vais continuer à être évidemment parrain de l’association Vaincre la Mucoviscidose. Je vais aussi, et c’est ce que je mets en avant dans ma recherche de partenaires, pousser un maximum de gens à pratiquer une activité physique. Pour cela, je suis maintenant ambassadeur du fonds de dotation Sport Santé, qui encourage l’activité physique et sportive et déploie des actions de sensibilisation et de dépistage des maladies cardiométaboliques dans une démarche préventive et positive. Grâce au Lab Sport Santé du fonds de dotation, des actions de dépistage seront proposées lors d’événements grands publics. Cela coulait de source pour moi qui ai fait du sport ma vie. Je trouve que ce modèle est convaincant pour un ou des futurs partenaires à qui je veux proposer un programme de course au large avec mon voilier et mon équipe qui sont tout de suite opérationnels mais également d’autres défis pour les collaborateurs et pour moi ».

L’UTMB en vue

Le message est passé. Maxime ne ménage pas ses efforts. Il consacre une grande partie de son temps à mobiliser de l’énergie pour trouver de nouveaux partenaires et les embarquer dans son aventure. En parallèle, il continue de relever des défis sportifs. Parmi les dernières expériences marquantes : une course d’endurance de 26 heures en karting, en relais, riche en émotions et en esprit d’équipe, ou encore le Défi Kite, un challenge de 150 kilomètres en kitesurf sur 3 jours dans une tramontane musclée du côté de Gruissan.
Il s’entraîne aussi afin de monter graduellement en puissance pour l’UTMB et une possible participation au Défi Azimut et à la Transat Café l’Or avec un skipper bénéficiant de partenaires majeurs.

« J’avais un petit doute concernant ma cheville en prenant, le week-end dernier, le départ de la Maxi Race. Ce doute est levé. Tout s’est bien déroulé. À présent, je vais me préparer activement pour le High Trail Vanoise, prévu le 12 juillet : 72 kilomètres et 5 000 mètres de dénivelé positif. J’enchaînerai ensuite avec la reconnaissance d’un tronçon de l’UTMB que je ne connais pas encore, l’autre partie je l’ai déjà arpenté lors de la CCC l’an dernier. De quoi connaître quasiment la totalité du parcours en amont de l’épreuve.» Une préparation engagée, menée sans jamais perdre de vue ses prochains défis nautiques.

« Le sport, c’est la santé ! » dit-il.

Thibaut Vauchel-Camus embarque Damien Seguin en 2025

Le skipper de Solidaires En Peloton embarque son copain d’enfance Damien Seguin sur la Transat Café l’Or et les compétitions de la saison à commencer dès la semaine prochaine par l’ACT 1 des OCEAN FIFTY SERIES à la maison, Saint-Malo. Les deux marins, originaires de Guadeloupe, ont débuté la voile sur leur île d’outre-mer. Quoi de plus naturel pour Thibaut que de proposer cette transat en double et les Ocean Fifty Series à Damien
qui souhaite, après son deuxième Vendée Globe, incorporer le circuit des Ocean Fifty.

Attention, duo de haut vol à surveiller !

Thibaut et Damien se connaissent parfaitement. Ils ont beaucoup navigué ensemble lors de leur enfance en Guadeloupe et ont notamment terminé, en août 1998, à la deuxième place du Championnat du Monde Hobie Cat 16 en Australie après avoir vendu de nombreux t-shirts afin de récolter de l’argent pour le voyage. Le duo est arrivé également en métropole ensemble pour incorporer l’école nationale de voile de Quiberon. Depuis, leur chemin s’est séparé et les deux acolytes ont tracé leur route nautique, Thibaut en catamaran de sport, Class40 puis trimaran de 50 pieds, Damien, né sans main gauche, en voile paralympique (deux médailles d’Or en 2004 et 2016), Class40 et en IMOCA prenant part à deux Vendée Globe, course en solitaire, sans assistance et sans escale.

« Avec Thibaut, nous nous connaissons depuis l’enfance. Quand nous étions jeunes, nous évoluions sur les mêmes plans d’eau en Guadeloupe, moi en Laser, Thibaut en Hobie Cat. En 1997, il n’avait plus d’équipier et nous avons décidé de former un équipage allant jusqu’à deux deuxièmes places sur les Championnats du Monde jeune et Championnat de France jeune en hobie cat 16 » déclare Damien.
« Nous sommes ensuite partis en métropole ensemble pour naviguer en  duo jusqu’en 2000 en Tornado. Nous nous sommes évidemment ensuite recroisés régulièrement sans reprendre la mer à deux. Notre collaboration a toujours bien fonctionné. Nous marchions fort en catamaran de sport. Thibaut cherchait un co-skipper sur la Transat Café l’Or et nous nous sommes dit que c’était le bon moment pour reformer un duo. La Transat Café l’Or se courra sans routeur et je vais pouvoir aider Thibaut sur ce point. En somme, je pense que nous sommes très complémentaires. Thibaut, qui a une grande expérience de l’Ocean Fifty, va m’apprendre beaucoup de choses dans l’optique pour moi d’arriver sur ce circuit en 2026. Je vais aussi l’aider financièrement en amenant un pool de partenaires dans son Défi Voile Solidaires En Peloton qui n’a pas totalement bouclé son budget. Pour la saison, soit les Ocean Fifty Series de Saint-Malo et de Concarneau, la Rolex Fastnet Race et la Transat Café l’Or, nous avons légitimement de beaux coups à jouer sportivement. »

Face à une concurrence aiguisée, le Défi Voile Solidaires En Peloton voit grand et haut et se verrait, tout en faisant naviguer des patients atteints de la sclérose en plaques toute la saison dont le 10 juin à Saint-Malo juste avant l’étape malouine des Ocean Fifty Series, monter sur les plus hautes marches des podiums. « Comme chaque année, nous allons nous présenter au départ des courses avec ambition » explique Thibaut. “Cela serait formidable de remporter la Transat Café l’Or une deuxième fois consécutive. Pour ce programme complet en 2025, je suis ravi d’embarquer Damien Seguin. Je cherchais un profil qui avait une grande expérience en analyse météo notamment pour la Transat qui se fera sans routeur. Nous nous connaissons bien pour avoir longtemps navigué ensemble. Je suis content d’accueillir Damien à bord et lui faire découvrir la classe Ocean Fifty qu’il souhaite intégrer en solo sur le circuit 2026. Les planètes étaient alignées pour cette collaboration qui j’en suis certain sera fructueuse autant sportivement que solidairement puisque Damien est également très engagé via son association des Pieds et des Mains. Après avoir remis à l’eau notre Solidaires En Peloton la semaine dernière, nous enchaînons les navigations afin d’être prêts pour l’ACT 1 à Saint-Malo, dont nous sommes tenants du titre. Cette première navigation en course de l’année mixera parcours inshores et côtiers et j’embarque pour cette occasion Damien, Laurent Gourmelon, Axelle Pillain et Gwen Riou. J’ajoute que le 10 juin nous organisons la deuxième édition de notre rallye solidaire qui accueillera sur mon trimaran et d’autres voiliers des patients atteints de la sclérose en plaques. »  

Maladies féminines : un retard médical révélateur d’inégalités persistantes

A l’occasion de la Journée internationale d’action pour la santé des femmes, il est essentiel de rappeler que les inégalités dont elles sont victimes dans le domaine médical restent profondes : retards de diagnostic, symptômes sous-estimés, tabous persistants… autant de signaux que leurs besoins spécifiques ont longtemps été négligés. Résultat : si leur espérance de vie dépasse celle des hommes, elles passent moins d’années en bonne santé.

C’est dans ce contexte que le Fonds de dotation Nos Épaules et Vos Ailes, en collaboration avec GPMA, l’assureur Generali et La Médicale, a lancé un nouvel appel à projets dans le cadre de l’opération de mécénat Atout Soleil, intitulée : « Maladies féminines : informer, soigner, soutenir ». Il vise à accompagner des associations qui œuvrent partout en France pour mieux informer sur les maladies féminines, favoriser l’accès aux soins et soutenir la reconstruction physique, psychologique et professionnelle après la maladie.

Décryptage d’un enjeu de santé publique essentiel, encore trop souvent sous-estimé.

Une recherche médicale longtemps centrée sur les hommes

Comme le souligne la neurobiologiste Catherine Vidal, directrice de recherche honoraire à l’Institut Pasteur de Paris et membre du comité d’éthique de l’Inserm, la médecine s’est longtemps construite sur un modèle unique : celui du corps masculin . Ce biais structurel a profondément influencé la recherche biomédicale. Il a ainsi fallu attendre 1998 pour que l’anatomie complète du clitoris soit enfin décrite, et 2005 pour obtenir les premières IRM du sexe féminin.

Pendant longtemps, les traitements et protocoles médicaux ont été conçus principalement à partir de données recueillies sur des hommes. Ces résultats, souvent inadaptés à la physiologie féminine, ont contribué à un biais durable dans la recherche. Cela s’explique en partie par le fait que les femmes ont longtemps été largement exclues des essais cliniques. Deux idées fausses ont justifié cette exclusion : la conviction erronée que les différences entre les sexes se limitaient aux organes reproducteurs, et la volonté — certes bien intentionnée — de protéger d’éventuelles grossesses.

Un tournant majeur a eu lieu en 1993, lorsque les National Institutes of Health (NIH) aux États-Unis ont été contraints par la loi d’inclure des femmes dans tous les essais cliniques financés par des fonds publics. La situation s’est ainsi nettement améliorée ces dernières années. D’après les registres de l’OMS et du NIH, toutes pathologies et phases d’essais confondues, la participation des femmes est passée de 35 % en 1995 à 58 % en 2018. Mais cette parité apparente cache encore de fortes disparités selon les domaines de recherche. Les femmes demeurent par exemple sous-représentées dans les études sur l’insuffisance cardiaque, certains cancers, la dépression, la douleur, le sida .

Dans leur enquête Les Négligées , les journalistes Solenne Le Hen et Marie-Morgane Le Moël expliquent que pendant longtemps, les médicaments ont été testés surtout sur des hommes, puis prescrits aux femmes sans ajustement. Pourtant, le corps féminin réagit différemment : il absorbe les substances actives plus vite et les élimine plus lentement. Résultat, les femmes risquent jusqu’à 50 % d’effets secondaires en plus. Enfin, l’enquête pointe un autre indicateur alarmant : à peine 1 % des financements mondiaux dédiés à la recherche et à l’innovation en santé sont consacrés spécifiquement à la santé des femmes. Un chiffre qui illustre l’ampleur du retard encore à combler.

Des diagnostics plus lents, des soins inadaptés

Les politiques de santé concernant les femmes ont longtemps été centrées sur la sphère sexuelle et reproductive, au détriment d’autres pathologies. Cette approche a contribué à renforcer des stéréotypes, influençant la manière dont les symptômes féminins sont interprétés.

Un exemple marquant : les maladies cardiovasculaires. Elles sont la première cause de mortalité chez les femmes — 204 décès par jour contre 176 chez les hommes, selon la Fondation pour la recherche médicale. Pourtant, les symptômes féminins restent mal reconnus. Fatigue, anxiété ou douleurs thoraciques sont trop souvent attribués à des troubles psychologiques, là où des signes identiques chez les hommes évoquent immédiatement une urgence cardiaque.

D’après une étude de l’Université McGill, seulement 29 % des femmes suspectées d’infarctus reçoivent un électrocardiogramme dans les 10 minutes suivant leur arrivée à l’hôpital, contre 38 % des hommes . À l’hôpital Lariboisière, à Paris, les femmes appellent le SAMU en moyenne 15 minutes plus tard que les hommes, souvent parce qu’elles doutent de la gravité de leurs symptômes .

Le manque d’information joue aussi un rôle. Selon une enquête IFOP de 2023, seules 46 % des femmes savent que les maladies cardiovasculaires sont leur première cause de mortalité, devant le cancer du sein. Chez les 18-25 ans, une sur deux pense encore, à tort, qu’elles touchent surtout les hommes .

La santé mentale, grande oubliée du système de soins

Les troubles de la santé mentale demeurent l’un des angles morts de notre système de santé, alors même qu’elle touche de manière disproportionnée les femmes. Selon Santé publique France, les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes à souffrir de dépression, trois fois plus exposées aux troubles anxieux, et deux fois plus susceptibles de faire une tentative de suicide. La maternité constitue un moment particulièrement vulnérable : 17 % des femmes souffrent de dépression post-partum, 5 % déclarent des pensées suicidaires, et une femme sur dix reste en détresse psychique deux mois après l’accouchement.

Tout au long de leur vie, de nombreuses femmes subissent des violences — notamment conjugales — aux conséquences psychiques lourdes. Selon le Centre national de ressources et de résilience, les femmes victimes de violences conjugales présentent un risque sept fois plus élevé de développer un trouble de stress post-traumatique. Même dans la sphère professionnelle, l’écart est frappant : 6 % des femmes déclarent une souffrance psychique liée au travail, contre 3 % des hommes.

La précarité économique, qui touche plus souvent les femmes, aggrave encore la situation. En France, 4,9 millions de femmes vivent sous le seuil de pauvreté, contre 4,3 millions d’hommes. Elles représentent près de 78 % des emplois à temps partiel, souvent associés à des conditions de travail instables : horaires fragmentés, bas salaires, pénibilité accrue. Comme l’a rappelé Nathalie Bajos, directrice de recherche à l’Inserm, lors du lancement de la chaire annuelle de santé publique du Collège de France : « Le genre, mais aussi la position sociale, produisent des inégalités en matière
de santé. »

La précarité a un impact direct sur l’accès aux soins. Près des deux tiers des personnes qui y renoncent sont des femmes, en grande partie à cause de contraintes financières et de la pénurie de professionnels de santé dans certaines zones . L’exemple de la gynécologie est particulièrement parlant : selon l’UFC-Que Choisir, un quart des femmes vivent dans un désert médical gynécologique. En treize ans, le nombre de gynécologues a chuté de 65 %. Onze départements n’en comptent plus aucun, et dans 73 autres, on en recense moins de six pour 100 000 habitants.

Le prix Atout Soleil : soutenir les associations engagées pour la santé des femmes

Les associations jouent un rôle crucial dans l’amélioration de la santé des femmes. Présentes sur le terrain, elles accompagnent les patientes au quotidien, lèvent le voile sur des pathologies longtemps ignorées, et interpellent les pouvoirs publics pour faire évoluer les politiques de santé. L’exemple de l’endométriose en est emblématique. Cette maladie chronique, qui touche une femme sur dix, n’a été reconnue comme pathologie organique qu’à la fin des années 1990. Il a fallu attendre 2019 pour qu’un plan national soit mis en place, et 2022 pour qu’elle soit enfin inscrite sur la liste des affections de longue durée (ALD) — une avancée rendue possible grâce à la mobilisation associative.

Pour amplifier cette dynamique, l’opération de mécénat Atout Soleil a lancé un appel à projets intitulé : « Maladies féminines : informer, soigner, soutenir ». Son objectif : faire progresser la santé des femmes en valorisant les initiatives de terrain. Pour sa 18ème édition, le prix Atout Soleil récompensera des associations engagées sur tout le territoire, qui œuvrent à chaque étape du parcours de soin — avant, pendant et après la maladie et qui sensibilisent le plus grand nombre pour faire reconnaître les spécificités des maladies féminines et garantir une véritable égalité de traitement.

Car la santé des femmes ne concerne pas seulement les femmes : elle engage toute la société. Investir dans ce domaine, c’est agir pour plus d’égalité, mais aussi pour l’efficacité des politiques publiques : selon le Forum économique mondial, mieux prendre en compte les spécificités féminines — par exemple en matière d’endométriose ou de ménopause — permettrait de favoriser le retour à l’emploi des femmes et d’améliorer la performance globale des systèmes de santé. À l’échelle mondiale, cela pourrait représenter un gain de 130 milliards de dollars dans le PIB d’ici 2040 .

Parce que la santé des femmes concerne toute la société, elle mérite des réponses structurelles et ambitieuses. Cette Journée internationale d’action pour la santé des femmes doit être l’occasion de repenser nos pratiques pour que leurs besoins spécifiques soient pleinement intégrés dans la recherche, les soins et les politiques de santé.

À vos agendas :

04/07/2025 : Clôture de l’appel à projets
23/09/2025 : Délibération du jury
02/12/2025 : Cérémonie de remise des prix à Paris

En savoir plus – retrouvez le détail de cet appel à projets et les critères de sélection : ici

[1] Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, (2020), « Prendre en compte le sexe et le genre pour mieux soigner : un enjeu de santé publique », décembre.
[2] Ibid 1.
[3] Marie-Morgane Le Moël et Solenne Le Hen. (2025), « Les négligées. Enquête au cœur du business de la santé des femmes », HarperCollins, février.
[4] Ibid 1
[5] Assemblée nationale, 2023, « Rapport d’information sur la santé mentale des femmes », juillet.
[6] Fédération française de cardiologie, 2023, « Cœur et femmes », Baromètre IFOP, avril 2023.
[7] Santé publique France, 2023, « Prévalence de la dépression, de l’anxiété et des idées suicidaires à deux mois postpartum : données de l’enquête nationale périnatale 2021 en France hexagonale », septembre.
[8] La production sociale des inégalités de santé | Collège de France
[9] Fédération des acteurs de la solidarité, 2024, « Santé des femmes en situation de précarité », mars.
[10] UFC-Que Choisir, 2022, « Fracture sanitaire : des constats dramatiques imposant des réformes d’ampleur », novembre.

Trois évidences et une surprise

Off Groix, FRANCE – may 20 2025, Skipper Thomas Ruyant , Imoca VULNERABLE, Training prior for the Course des caps, on May 20, 2025 off Groix, France.
© Pierre Bouras

Quoi de mieux pour replonger dans le bain de la course au large en IMOCA pour un navigateur nordiste, qu’une belle course en équipage dans les Hauts-de-France ? C’est précisément le programme qui s’avance fin juin pour Thomas Ruyant. Une circumnavigation autour des îles Britanniques, la toute nouvelle et très prometteuse Course des Caps Boulogne-sur-Mer Banque Populaire du Nord. Solitaire dans l’âme, Thomas s’en délecte pourtant d’avance, à l’idée de régater tout l’été, au contact d’adversaires haut de gamme. Il réunit pour l’épauler sur la Course des Caps un équipage international, mixte, au profil aussi détonant qu’étonnant. Jugez plutôt. Morgan Lagravière, le Monsieur Plus de TR Racing depuis plusieurs années, décisifs dans les victoires lors des deux dernières Transat Jacques Vabre (Transat Café L’Or) aux côtés de Thomas, embarque comme une évidence. L’Italien Ambrogio Beccaria, dont les succès en Classe Mini et Class40 rappellent immanquablement le parcours de Thomas, s’impose lui aussi assez logiquement, puisque dès la fin de la Course des Caps, il endossera le ciré de skipper officiel du bateau, passé sous les couleurs de son partenaire Allagrande MAPEI. La belle histoire, aventureuse et humaine, est celle de Manon Peyre, bien connue des spécialistes des séries Olympiques, et que Thomas, en recherche de talent d’exception à la barre, enrôle, sur les conseils avisés de Morgan.

Ambrogio ; un « crash course » en IMOCA

Né à Milan il y a 34 ans, Ambrogio Beccaria découvre, enfant, la voile un peu par hasard en Sardaigne. Il a depuis fait son chemin en course au large, devenant le premier navigateur Italien à remporter la Mini Transat. Passé en Class40, il s’illustre aussitôt en remportant la Transat Jacques Vabre en 2023, The Transat et deux éditions de la Normandy Channel Race. Il découvre cette année l’IMOCA, habité de la même envie de performer rapidement.
« Je n’ai en tout et pour tout navigué que quelques jours en IMOCA, une étape de The Ocean Race sur Holcim et, la semaine écoulée à bord de VULNERABLE. Je découvre en douceur le bateau et l’équipe. VULNERABLE, qui sera Allagrande MAPEI pour The Ocean Race Europe et la Transat Café l’Or, est un bateau complexe et il me faut comprendre et maitriser de nombreux paramètres. Je priorise donc mon temps à bord. A chaque jour suffit sa peine, et Thomas, Morgan et les équipes de TR Racing sont à mon écoute. Après deux saisons et demie en Class40, ce qui me surprend le plus, c’est la vitesse de démarrage du bateau. Même dans peu de vent, on monte très vite dans les noeuds. On atteint très vite et sans effort les 25 noeuds. Le décollage, le vol, sont nouveaux pour moi. Il me faut comprendre où et quand mettre l’énergie, tant il y a de choses à maitriser. Pour l’heure, je ne suis qu’un simple équiper, mais dans deux mois, ce sera moi le skipper. J’arrive avec mon équipe qui travaille elle aussi en harmonie avec TR Racing. C’est une collaboration réussie, qui m’enlève beaucoup de stress. Je crois avoir un peu le même tempérament que Thomas sur l’eau. Il met énormément d’énergie dans sa manière de naviguer, mais il le fait avec calme, lucidité et… talent. Nous vivons de belles journées d’échanges et de partages de nos sensations à bord. Morgan est impressionnant.  Il est vraiment connecté à l’eau et au bateau. Il a un feeling incroyable. »

Manon Peyre ; Pourquoi moi ?

Manon n’en revient toujours pas. La jeune spécialiste du 49er de 23 ans, formée au Club la Pelle Marseille, vient de poser ses cirés à Lorient, au sein de l’écurie TR Racing de Thomas Ruyant. Le skipper Nordiste de VULNERABLE l’a tout bonnement sélectionné pour intégrer son équipage appelé à régater cet été autour des îles Britanniques lors de la première édition de la Course des Caps Boulogne sur Mer Banque Populaire du Nord (départ 29 juin). Des formats de course réservés à des équipages mixtes de 4 à 5 marins, auxquels vient s’ajouter un media man, Pierre Bouras. Totalement dépourvue de la moindre expérience en IMOCA et en course au large, Manon vit un rêve éveillé, lancée avec bienveillance et attention dans l’apprentissage d’un foiler dernier cri, aux côtés de pointures de la course au large, Thomas Ruyant, Morgan Lagravière et Ambrogio Beccaria. Repérée par Morgan Lagravière, lui -même athlète de haut-niveau en 49er, Manon n’arrive cependant pas les mains vides, loin de là. Athlète accomplie, Championne du Monde Junior de 49erFX, c’est aussi une tête bien faite, étudiante en Master de Business International à l’Université Paris-Dauphine, dotée d’un talent rare à la barre. Cela tombe bien, VULNERABLE est reconnu pour se barrer avec aisance et facilité. Un atout de poids dans les régates au contact et au plus près des côtes et reliefs au programme de la compétition boulonnaise.

Du 49er à la barre d’un foiler IMOCA !

« Je n’ai que quelques jours de navigation derrière moi et tout ce que je vis relève de la folie et de l’émerveillement. » Rapidement et chaleureusement prise en main par toute l’équipe de TR Racing, Manon Peyre découvre sans pression aucune l’environnement hautement technologique d’un Imoca dernière génération. « Quand j’ai vu le cockpit, avec toutes ces bouts, cadrans et retour d’informations, j’ai eu un petit moment de doutes » raconte-t’elle. « Mais Thomas, Ambrogio et Morgan m’ont tout de suite mise à l’aise. Ils sont aux petits soins pour moi, m’expliquent avec simplicité le fonctionnement du bateau. Dès la première sortie, Thomas m’a confié la barre et alors, quelle surprise ! VULNERABLE se barre comme un dériveur. Les sensations sont d’emblée inouïes. C’est impressionnant ! Quelles sensations ! de vitesse ! d’accélérations ! Certes l’habitat est plus que spartiate et l’exiguïté de la cabine m’a surprise. La convivialité, la sympathie, la gentillesse de l’équipage ont vite levé mes doutes et interrogations sur ma capacité à partager en mer de longues navigations. Mes seules nuits en mer, c’est lors de croisières familiales que je les ai passées. C’est une grande et formidable aventure qui s’offre à moi. Je vais énormément apprendre au contact de tels mentors. Une expérience qui va sans nul doute m’apporter beaucoup dans mes projets personnels, en Olympisme et Coupe de l’America. »

Née un 29 mars 2002 à Neuilly sur Seine dans une famille de passionnés de voile, Manon, Championne du Monde Junior de 49erFX, grandit à Aix-en-Provence et découvre l’Optimist à l’âge de 5 ans avec son frère jumeau Théo. Ensemble, ils se challengent au quotidien et tracent vite leur route vers le haut niveau en intégrant le Pôle France de Marseille en 2017. Manon devient alors Championne de France de Laser Radial et obtient deux sélections pour représenter la France au Youth World Sailing Championship. En 2020, elle se lance dans un projet olympique en 49erFX et obtient en 2023 le titre de Championne du Monde Junior en 49erFX avec sa coéquipière Clara Stamminger. Elle devient par la suite partenaire d’entraînement des médaillées olympiques Sarah Steyaert et Charline Picon. A présent, elle prépare les JO de LA 2028, avec une nouvelle coéquipière, Maïwenn Deffontaines, et avec pour objectif de ramener une médaille à la France en FX.

Morgan Lagravière, Monsieur Plus !

Monsieur Performance sera le pilier sur lequel Thomas Ruyant pourra de nouveau s’appuyer pour briller face à une redoutable opposition annoncée sur la Course des Caps. « Le programme est génial, avec ces navigations côtières truffées de pièges. L’équipage permettra de pousser le bateau et de continuer à l’apprivoiser, à apprendre sur ses potentiels dans des conditions différentes du très grands large. J’aime être dans la dynamique du partage en équipage. Chacun apporte sa pierre à l’édifice et c’est génial. Le bateau a été allégé cet hiver, sans modification majeure. Nous adaptons nos voiles aux nouvelles règles de la Classe. La Course des Caps va nous emmener très loin dans les latitudes Nord. Je ne suis personnellement jamais monté si haut. Le mois de mai nous permet de bien identifier les bons fonctionnements du bateau et d’imaginer les systèmes de quarts. Il y a beaucoup de fraicheur dans cet équipage, avec Ambroggio que je découvre, et Manon, qui arrive avec tout son talent et son envie. »

Pierre Bouras en médiaman

Thomas, Manon, Morgan et Ambrogio embarqueront sur la Course des Caps Boulogne-sur-Mer Banque Populaire du Nord Pierre Bouras en tant que médiaman. Photographe professionnel, vidéaste, droniste, Pierre, waterman dans l’âme, accompagne les aventures maritimes de Thomas Ruyant et TR Racing depuis l’époque du Souffle du Nord. Tout au long du tour des îles britanniques, il documentera la vie à bord du voilier VULNERABLE en envoyant à terre photos, vidéos et réactions du bord.

Solidaires En Peloton en version augmentée

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L’Ocean Fifty Solidaires En Peloton a été mis à l’eau à Saint-Malo hier après-midi. Suite à son chavirage fin 2024, le trimaran du navigateur malouin – guadeloupéen Thibaut Vauchel-Camus a subi un important chantier hivernal avec pas mal de modifications afin de le fiabiliser et l’optimiser. Sa décoration a également légèrement évolué, avec l’apparition de la couleur orange de la Fondation France Sclérose En Plaques, créée au printemps 2024.

Thibaut Vauchel-Camus : « La sclérose en plaques gagne en visibilité avec la création récente de France Sclérose en Plaques qui réunit les anciennes Fondation Arsep, la ligue française contre la sclérose en plaques et l’Unisep. La cause sera plus largement perceptible. Notre Ocean Fifty portera naturellement les couleurs de France Sclérose En Plaques et nous organisons cette année des événements à terre et en mer à destination des patients. Je pense notamment à notre rallye en mer du 10 juin à Saint-Malo où plusieurs unités embarqueront nos invités pour un temps d’évasion en baie de Saint-Malo. L’Ocean Fifty arborera le chiffre 130 000 sur ses étraves autant de patients atteints en France ! Le chantier a été intense. Nous avons des fourmis dans les bottes et les cirés. Avec les beaux jours, nous avons hâte de retrouver des sensations en mer. Nous serons au départ des Ocean Fifty Series 2025 dont le premier ACT sera à Saint-Malo.»

Laurent Gourmelon, directeur technique : « Nous sortons d’un long chantier et je crois pouvoir dire que nous allons avoir un super bateau sur l’eau. Nous avons profité de ce chantier forcé suite à notre chavirage pour faire pas mal de modifications techniques : une nouvelle casquette avec une partie amovible, de nouveaux systèmes aérodynamiques sur les bras avant et arrière, une nouvelle cadène de petit gennaker, des tablettes de winchs rehaussées et des winchs plus puissants, un nouveau moteur et la partie électronique complètement revue… Tout cela va nous permettre de gagner en performance et en efficacité dans les manœuvres.»

Un nouvel IMOCA Puissance 3

C’est une première au sein de la Classe IMOCA, la collaboration entre trois skippers, trois Teams, trois bureaux d’études dans la création de trois IMOCA conçus en coordination, pour un programme à débuter en 2026. Sous l’impulsion de l’écurie de course au large TR Racing, les équipes de Loïs Berrehar (Banque Populaire), Boris Herrmann (Malizia) et donc Thomas Ruyant ont en effet décidé de mutualiser leurs efforts et leurs compétences pour imaginer, concevoir et construire leurs machines respectives appelées demain à briller en solitaire et en équipage, en Transat et autour du monde. Grâce à Alexandre Fayeulle, Président d’Advens, co-fondateur de TR Racing et armateur, c’est le chantier CDK de Lorient qui a déjà commencé les travaux du bateau de Thomas. Le chantier construira les trois unités phosphorées en parfaite complicité par les trois Teams, sous la houlette de l’architecte Antoine Koch, lui-même appuyé par trois cabinets spécialisés, le sien Propre, AK Océan, mais aussi le célèbre cabinet Finot Conq et GSea Design pour les calculs et la mise en plans. 2026 et 2027 devraient ainsi voir les mises à l’eau des trois voiliers. L’oeil des avertis décèlera pourtant ici et là, au détour d’un cockpit ou de l’ergonomie d’un poste de barre, les subtiles et très personnelles modifications apportées par l’un ou l’autre des skippers pour adapter à sa philosophie de la navigation hauturière, l’aménagement de son IMOCA.

Antoine Koch, architecte :

« C’est en effet plutôt rare de voir ainsi en architecture navale une pensée coordonnée par trois entités distinctes. La conviction d’obtenir des gains significatifs sur la réduction de l’impact environnemental de la construction et sur le cycle de vie des bateaux nous a convaincu d’unir les efforts et les compétences de trois Teams renommés, Banque Populaire pour son skipper Loïs Berrehar, Team Malizia pour Boris Herrmann, et TR Racing pour Thomas Ruyant. La seule mutualisation des outillages pour trois voiliers devrait nous permettre de réduire l’impact de la construction et ensuite faire des économies d’échelle, tentant de coller au mieux aux contraintes de notre époque.  L’outillage représente en effet un peu moins de la moitié des émissions carbone d’un seul bateau. Chaque bateau réalisera ainsi une économie carbone. Nous travaillons donc sur un seul design, au lieu de trois projets différents grâce à la collaboration pleine et entière, de trois équipes concurrentes sur l’eau. Je travaille de concert avec d’autres designers talentueux, Thomas Dalmas en charge du design des appendices, Armand de Jacquelot, ingénieur Naval, l’architecte Bobby Kleinschmidt sur le design des coques, Gwénolé Bernard sur les systèmes de foils et de safrans, Félix de Navacelle pour les plans de pont et l’ergonomie, les roofs et casquette… dans un échange permanent avec les différents bureaux d’études des skippers. L’actuel VULNERABLE de Thomas, lancé en 2023, constitue la base de notre travail de développement. Ses formes tout en rondeur rendent la vie à bord plus agréable, moins brutale avec un bon passage dans la mer. On connait ses points forts, le portant dans la mer formée. Nous avons aussi identifié ses faiblesses, au près et sur mer plate. Nous travaillons à améliorer sa polyvalence. On veut gagner dans les phases de transition, compenser nos petits « trous » dans le petit temps, et toujours améliorer le passage dans les vagues. Le diable est dans les détails et nous progressons dans tous les domaines. La collaboration est très constructive, chacun apportant sa touche et sa personnalité. »

Thomas Ruyant, VULNERABLE : 

« Ce projet s’inscrit dans la continuité de ce qu’Antoine Koch et moi avons construit depuis 2019. Il était intervenu sur mon LinkedOut (Plan Verdier 2019), en travaillant sur deux versions de nos foils. Nous avions alors navigué ensemble, notamment sur la Transat Jacques Vabre cette même année. Il est l’architecte avec Finot-Conq de mon VULNERABLE actuel, véritable base de réflexion pour le cahier des charges établi par cette volonté tripartite de mutualisation des compétences de trois Teams ambitieux Banque Populaire, Malizia et TR Racing.  Antoine déborde d’idées. C’est un esprit très rationnel, cartésien, avec qui la communication est presque instinctive. Banque Populaire et ses équipes, qui ont excellé sur de nombreux supports, apportent leur touche. J’ai avec Boris une relation amicale, née de nos navigations en commun, notamment là encore sur une Transat Jacques Vabre. Malizia dispose elle aussi d’un Bureau d’Etude de qualité. Son bateau actuel (Plan VPLP 2022) est très différent du nôtre et nous apprenons beaucoup de son expérience récente. On va ainsi chercher les détails dans la quête d’amélioration de la base de VULNERABLE. La polyvalence est le mot clé, avec l’amélioration de la vitesse de démarrage du bateau dans le petit temps. Je suis, avec cette mutualisation des savoirs et des compétences, dans la même logique suivie deux années avec nos deux VULNERABLE, avec en plus cette dimension d’économie du coût carbone de nos bateaux. Une dimension écologique qui nous tient tous à coeur.  Le timing prévoit une mise à l’eau de notre bateau et de celui de Boris en mai-juin 2026. Banque Populaire est moins pressé, car focalisé sur le Vendée Globe 2028. En ce qui me concerne, je suis donc en capacité de proposer à un annonceur-partenaire un projet clé en main, avec un bateau au summum de la technologie du moment, animé par une équipe expérimentée, au service de mes ambitions intactes de performances sur tout le programme IMOCA. »

François Pernelle, responsable du Bureau d’Etudes de TR Racing : 

« C’est un moment très exaltant car on n’a pas l’habitude de travailler ainsi avec deux autres BE. Cela représente une somme de compétences assez impressionnantes. On phosphore beaucoup, on échange sur énormément d’idées. C’est très stimulant. Bien sûr, nous cultivons tous l’art du compromis. TR Racing, avec sa longue expérience, est bien armée pour ces challenges. Ce dossier est suivi de près par nos nouvelles pointures, les ingénieurs Raphael Caïro et Enrico Bandiera, qui échangent au quotidien avec les équipes de Malizia et de Banque Populaire. Nous partageons la même vision globale de la plate-forme, définie en amont par un cahier des charges validé par les teams. Les 3 Teams se réunissent chaque semaine pour faire le point autour des flux d’infos partagés par les architectes. Et la proximité au sein de la base de Lorient facilite le reste.  On va ainsi très loin dans les détails. Les trois bateaux co-conçus présenteront au final, quelques petites variantes dans les fonctionnements et l’ergonomie. VULNERABLE, plan Koch Finot-Conq de 2023 est une excellente base de référence, qu’Antoine Koch s’efforce d’améliorer en termes de polyvalence, pour gagner toujours et encore en vitesses moyennes. »

Loïs Berrehar, skipper Banque Populaire :

« Mutualiser avec deux autres équipes, c’est l’assurance de mobiliser plus de cerveaux ensemble afin de réfléchir à différentes options. C’est un travail vertueux et passionnant pour concevoir un bateau. Je trouve intéressant de le réaliser avec les équipes de skippers qui ont déjà une forte expérience au Vendée Globe. Ce qui est essentiel avec ce bateau, c’est la capacité de bien passer la mer formée. Pour lancer une Formule 1 dans un champ de bosses, il faut qu’elle soit bien résistante ! Les études de carènes d’Antoine Koch et de ses équipes sont très intéressantes à ce sujet. Avec l’équipe, nous avons pu mettre notre petite touche, notre réflexion… Et plus on avance, plus le projet est enthousiasmant ! »

Boris Herrmann, Team Malizia :

« Antoine Koch est un ami et un architecte extrêmement talentueux. Cela faisait longtemps que je voulais travailler avec lui et aujourd’hui, non seulement nous lui confions la conception de notre nouveau bateau, mais nous le faisons également avec TR Racing et Team Banque Populaire, deux équipes très performantes et expérimentés. Ensemble, nous réunissons nos compétences, nous apprenons les uns des autres, nous nous challengeons, dans l’espoir de construire les meilleurs bateaux de la prochaine génération. Nous partageons non seulement notre savoir-faire, mais aussi la construction, les moules et les outils de production, afin de réduire considérablement l’empreinte carbone de la construction. Cette approche nous permet de diminuer à la fois les émissions carbones et les coûts, tout en faisant progresser l’innovation. Ce nouveau bateau sera très différent de notre bateau actuel. Antoine a déjà dessiné deux bateaux très performants, dont VULNERABLE, le bateau actuel de Thomas. Ce design sert de point de départ pour la conception du nouvel IMOCA, le nouveau bateau a un très beau design en lequel je crois beaucoup. Thomas et moi sommes amis depuis de nombreuses années, et nous avons fait la Transat Jacques Vabre 2017 ensemble. J’ai beaucoup de respect pour lui en tant que marin, lui et son équipe sont très expérimentés, avec trois campagnes de Vendée Globe au compteur. Team Banque Populaire dispose également d’un bureau d’études de tout premier plan et fait aujourd’hui son retour dans la classe IMOCA avec Loïs comme skipper. Bien qu’il débute en IMOCA, je connais Loïs depuis qu’il est tout petit : en 2008, il avait baptisé mon Class40 Beluga Racer. Cette année, il naviguera avec Team Malizia en tant que co-skipper dans The Ocean Race Europe 2025. Aujourd’hui, nos trois équipes travaillent ensemble aux côtés d’Antoine, et c’est un vrai privilège de collaborer avec ces personnes brillantes. Ce genre de coopération est rare dans notre sport, et cela rend le processus de conception de notre nouveau bateau à la fois inspirant et stimulant. Ce nouveau bateau reflète cet état d’esprit : innovant, rigoureusement développé, et plein de potentiel. »

Lames de Joie : redonner élan et liberté de mouvement aux amputés

L’association Lames de Joie poursuit une mission essentielle : offrir aux enfants et adultes amputés d’un ou de leurs deux membres inférieurs la possibilité de pratiquer un sport grâce à des lames de course en carbone. Un équipement de haute technologie, dont le prix varie entre 2 500 et plus de
10 000 euros par membre, et qui n’est pas remboursé par la Sécurité sociale. Un frein considérable pour beaucoup.

Pourtant, Lames de Joie rend ces lames accessibles à tous, en les prêtant gratuitement, sans condition de ressources, ni demande de caution. La seule exigence : s’engager à pratiquer régulièrement une activité physique.

Un soutien qui change des trajectoires de vie. Le mathéron David Girodet, pilote d’hélicoptère amputé d’une jambe après un accident, en est une illustration marquante. Grâce à une lame fournie par l’association, il a pu reprendre la course à pied, « comme avant ».

Un accident qui bouleverse tout

À 54 ans, David Girodet affiche une carrière bien remplie. Après six années dans l’aviation légère de l’armée de terre, il consacre 22 ans à la Gendarmerie nationale, occupant plusieurs postes de commandement jusqu’à diriger le centre de formation des équipages hélicoptères. Le 1er août 2020, il amorce une nouvelle étape en rejoignant le secteur privé, intégrant le SAF, une société spécialisée dans les missions de secours héliporté pour le SAMU. Mais en décembre de la même année, un drame survient : « j’ai eu un accident lors d’un entraînement à une mission de treuillage en montagne. J’ai été le seul rescapé ».

Une décision difficile : l’amputation

Gravement blessé, il est transporté en urgence absolue vers l’hôpital de Grenoble. Son dos est stabilisé, mais une blessure à son pied droit s’aggrave. « Je n’ai pas perdu ma jambe lors de l’accident lui-même, mais le pied a été tellement abîmé qu’il n’a pas été irrigué. Les médecins m’ont orienté vers un spécialiste  de l’amputation. En fait, j’avais la capacité de garder mon pied… mais avec une cheville quasiment soudée avec un pied coupé à la moitié, donc une incapacité. En résumé, il n’y aurait pas eu moyen d’appareiller correctement. J’ai toujours fait beaucoup de sport, énormément de ski, de courses à pied, pas mal de vélo aussi… j’ai donc pris la décision avec mon épouse de me faire amputer. »

La recherche d’une prothèse adaptée

Dans un premier temps, David Girodet reçoit une prothèse médicale classique permettant la reprise de la marche, remboursée par la Sécurité sociale. Elle lui permet de marcher au quotidien, mais reste inadaptée pour le sport. Il teste ensuite un pied multisport, plus adapté et dynamique, qui lui permet de trottiner. Enfin, il découvre les lames de course, des prothèses conçues pour la performance et la reprise de la course à pied.
« A l’automne, j’ai commencé à faire des progrès, je commençais à recourir un petit peu mieux. J’ai donc décidé de me procurer une lame de course d’occasion. J’ai eu la chance de tomber sur une lame qui me correspondait, j’ai payé 1 600 euros alors qu’une lame neuve coûte environ 4 000 euros. »

Puis, il découvre presque par hasard sur les réseaux sociaux la start-up albigeoise Hopper qui revalorise des chutes industrielles en fibre de carbone habituellement utilisées par Airbus pour en faire des lames de course. « Je les ai connus en m’intéressant de plus près aux innovations dans le domaine des prothèses sportives. J’ai appelé leur président. A Mérignac, près de Bordeaux, ils avaient besoin de personnes pour promouvoir un peu leur lame. Je courais déjà trois à quatre fois par semaine avec une lame d’occasion. C’est quelques temps après qu’ils m’ont mis en relation avec Jean-Marc Lamblin, le co-fondateur de Lames de Joie. Pour l’association, se fournir chez Hopper, c’est opter pour des produits 100 % made in France à des prix avantageux, compte tenu des processus de production, sans renoncer à la qualité des matériaux ni à la technique. »

L’implication de Lames de Joie

L’échange avec Jean-Marc Lamblin, co-fondateur des Lames de Joie et directeur du mécénat, a été déterminante pour David Girodet. « Nous nous sommes découverts des points communs, notamment notre expérience en secours en montagne et en mer, ce qui a créé un lien naturel. Il m’a demandé de lui envoyer un courrier pour expliquer mon parcours et ma pratique sportive ». Bien que basée dans les Hauts-de-France, l’association prête des lames de course à des personnes amputées dans toute la France. Jean-Marc Lamblin précise : « nous ne posons qu’une seule condition : la signature d’un contrat d’engagement comprenant une lettre de motivation et la preuve que la lame sera utilisée régulièrement pour une pratique sportive. Ensuite, elle est envoyée sans caution ni condition de ressources. »

En février ou mars 2024, l’ancien gendarme reçoit une lame de course mise à disposition par Lames de Joie. « Depuis, je ne cours qu’avec cette lame, et la différence est palpable. Elle est très esthétique, mais ce n’est pas cela qui fait la différence. Ce qui me séduit avant tout, c’est le confort et la progressivité. Les autres lames sont plus rigides et demandent un effort considérable au corps pour un bon retour d’énergie. Celle-ci est beaucoup moins exigeante, ce qui permet aussi de moins se blesser. »

Un nouveau regard sur le handicap

Porter une lame visible, c’est aussi un sujet de discussion, notamment avec les enfants. « Cela brise un peu la glace et les tabous sur le handicap. Cela montre qu’être amputé ne signifie pas qu’on arrête de vivre. ». Pour David Girodet, Lames de Joie lui a permis de retrouver un bien-être et une certaine fierté : « aujourd’hui, je peux à nouveau courir seul ou avec mon épouse, j’ai retrouvé le niveau que j’avais avant l’accident. »

Un message d’espoir pour ceux qui traversent des épreuves similaires

Aujourd’hui installé aux Mathes non loin de Royan, David Girodet a déménagé fin 2023 pour se rapprocher de la mer et poursuit son activité dans la même entreprise qu’avant son accident. Il a retrouvé un équilibre grâce au soutien de ses proches et à la possibilité de pratiquer à nouveau des activités sportives. Pilote hélicoptère, instructeur et examinateur, il a réussi à repasser toutes les visites médicales nécessaires pour reprendre les vols. « Après un an de démarches, j’ai obtenu les autorisations pour continuer à voler. C’était important pour moi de retrouver cette activité que j’aime profondément. »

David Girodet a un message fort pour ceux qui traversent des épreuves similaires : « quand on vit un événement tragique, on pense que tout est fini. Mais nous avons la chance d’être en France, il y a des solutions pour se faire appareiller et reprendre une vie normale. Il est important de ne pas baisser les bras et de se faire accompagner. Lames de Joie vous offre cette opportunité. »

Performance et transmission, le Défi Voile crée son équipe Espoir

Le Défi Voile Solidaires En Peloton soutenu par son partenaire historique le Groupe DELANCHY franchit une étape dans son engagement sportif et humain en accueillant une équipe Espoir. Ce dispositif est dédié à l’accompagnement et à la formation de jeunes navigants motivés pour atteindre le haut niveau.

Créé en 2012, le Défi Voile Solidaires En Peloton a pour objectif d’accentuer la visibilité de la Fondation France Sclérose En Plaques et de porter haut son message “s’unir pour guérir” grâce à l’Ocean Fifty SOLIDAIRES EN PELOTON skippé par Thibaut VAUCHEL-CAMUS. Fort de ses 14 années d’expériences sur le Défi Voile, le marin soutient une équipe de jeunes talents de la région de Saint-Malo en ILCA (anciennement LASER).

“Cela fait quelques années que je m’interrogeais sur la manière de soutenir de jeunes régatiers passionnés dans une démarche de sport de haut niveau, comme j’aurais aimé le vivre dans mes débuts de compétiteur et comme je l’ai connu plus tard en F18 au sein du TEAM OCEAN porté par Yvan BOURGNON. Les skippers professionnels et leur projet ont aussi un rôle à jouer dans le partage avec la relève. Nous devons aller au-delà du simple fait de faire rêver les jeunes, nous devons savoir l’assumer ! Au risque qu’ils prennent un jour notre place ! C’est Gabriel JARRY (dont le père, Guillaume, est team-leader de l’équipe) et Titouane GOURMELON, le fils de Laurent, notre Boat Captain, qui sont venus nous présenter leur projet de constituer et développer une équipe de 6 à 7 jeunes régatiers, entraînée par le talentueux Damian MICHELIER (multiple champion de France et classé dans le top 10 mondial de match-racing). L’idée séduit Brigitte DELANCHY, elle-même très sensible à la motivation des nouvelles générations. Nous avons trouvé la démarche cohérente pour à la fois optimiser leurs moyens de progression et de performance, ainsi que pour les plonger dans une culture de pratique solidaire comme il nous tient à cœur” explique Thibaut VAUCHEL-CAMUS.

Baptisé « Défi Voile Espoir Solidaires En Peloton », ce nouveau projet a pu être lancé grâce au soutien du Groupe Delanchy, mécène du Défi Voile depuis de nombreuses années.

« Regarder vers l’avenir, être acteur de demain, soutenir les jeunes générations… nous avons ces valeurs dans l’ADN du Groupe DELANCHY. Dans les échanges que nous avons eu avec Thibaut et les personnes à l’origine de ce projet, il n’a donc pas fallu longtemps pour nous convaincre et nous engager dans cette nouvelle aventure. Parler d’avenir et d’espoir, mais aussi concrètement du présent pour permettre à ces jeunes champions d’avoir les moyens de progresser grâce à une structure, des équipements et avec toute l’expérience d’un grand skipper comme Thibaut ; sans oublier celles et ceux qui œuvrent en permanence au sein du Défi Voile pour que ce trimaran puisse naviguer. L’expérience sportive, l’expérience professionnelle, toutes les facettes du haut niveau que ces jeunes pourront appréhender et pas uniquement derrière la barre.  C’est enfin une belle façon de continuer à transmettre les messages portés par l’association, avec toujours plus de visibilité et d’engagement » Brigitte Delanchy – Présidente du Groupe DELANCHY.

Pour cette première saison, le Défi Voile Espoir est composé de 6 coureurs, évoluant en ILCA (anciennement LASER), rattachés au CN Rennes-Saint-Suliac, club reconnu comme une structure de référence en matière de formation de jeunes régatiers et excellent vivier de recrutement.

Leur objectif principal est de décrocher une sélection au championnat de France espoir (CFE), avec l’ambition pour certains d’entre eux d’y figurer dans le top 10, voire le top 5.

Cette équipe ESPOIR du Défi Voile incarne pleinement l’ADN du Défi Voile Solidaires En Peloton et a pour vocation de détecter, former et accompagner de  jeunes sportifs qui partagent les valeurs d’engagement, de solidarité et de performance portés par Thibaut VAUCHEL-CAMUS, le Défi Voile et le Groupe DELANCHY autour de la cause qui les animent :  soutenir la recherche médicale sur la sclérose en plaques.

Naviguer, progresser, s’engager !

Mise à l’eau de VULNERABLE ce lundi 5 mai ; coup d’envoi de la saison 2025 de Thomas Ruyant

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Avec ce retour sur l’eau de l’IMOCA VULNERABLE, à Lorient ce lundi 5 mai, ce sont bien les trois coups d’une nouvelle saison singulière qui résonnent pour Thomas Ruyant et ses techniciens et équipiers de TR Racing. Le skipper Dunkerquois met en effet cette année sa vocation pour les navigations en solitaire entre parenthèses, et se projette avec envie et ambition vers un programme qui fera la part belle à l’équipage et au double. Course des caps – Boulogne sur Mer- Banque Populaire du Nord, The  Ocean race EUROPE, puis la Transat Café L’Or en double au départ du Havre à l’automne, Thomas se délecte déjà à l’idée de partager avec un équipage haut de gamme et mixte les subtilités de son plan Koch Finot Conq 2023 sur des parcours nouveaux et vers des horizons si peu fréquentés par les voiliers d’exception de la Classe IMOCA.

VULNERABLE en pleine forme !

Peu de repos pour les braves. Depuis son arrivée en chantier en mars dernier, l’IMOCA VULNERABLE a fait l’objet de toutes les attentions des équipes de TR Racing. Premier satisfecit au crédit des constructeurs et préparateurs du plan Koch-Finot Conq, l’état impeccable du voilier, coque, gréement, système, pourtant gaillardement sollicités tout au long des 29 360 milles effectivement avalés lors du Vendée Globe (16,16 noeuds de moyenne). « Après de profondes inspections de la structure par scanner, et le constat de l’irréprochable état de la coque, nous avons pu très rapidement basculer sur les petites transformations envisagées en fonction de la saison à venir » explique Thomas. « Une saison marquée par des courses en équipage (Course des Caps, The Ocean race Europe) et en double (Transat Café L’Or), qui exigent quelques adaptations ergonomiques en vue d’accueillir 3 hommes et 1 femme d’équipage. Pas de transformations ni de modifications majeures mais un gros démontage et remontage des systèmes, accastillage, et mise en place de petits aménagements pour faciliter la vie en groupe, siège, cales pieds, poste de barre, car VULNERABLE est un bateau très agréable à barrer. Le bateau typé solitaire sera désormais en capacité d’accueillir 3 hommes et une femme d’équipage, certes dans un très relatif et spartiate confort, mais avec des aménagements pensés pour permettre à chacun de tenir son rôle. On a par ailleurs réfléchi à l’aménagement de la cuisine. »

Un VULNERABLE allégé et capté !

Autre point d’importance ayant dicté le tempo de la remise en forme du bateau, la quête minutieuse des gains de poids. « Nous mettons à l’eau un voilier allégé, pour compenser quelque peu la présence de quatre marins, plus un mediaman (obligatoire sur ce programme. ndlr) tout au long de la saison. » VULNERABLE adapte par ailleurs ses voiles conformément aux dernières instructions de la Classe. « L’attraction de cette nouvelle saison est l’équipage, avec cette passionnante dimension humaine et de partage que VULNERABLE sera en mesure d’accueillir, dans ce permanent souci de recherche exacerbée de la performance, qui est l’apanage du Team. Enfin, grâce à Advens, nous continuons à explorer énormément de champs d’interrogations jusqu’alors sans réponse concernant la gestion des datas générées par les capteurs du bateau, leur analyse et solutions pratiques qui en découlent. »

Le Belem à Arcachon pour la 10ème édition de son salon nautique

Le trois-mâts arrivera à Arcachon le 17 avril dans l’après-midi. Il participera avec d’autres voiliers de renom, dont les fameux Pen Duick chers à Eric Tabarly, à une parade et franchira les passes du bassin d’Arcachon à 19h00 puis passera devant la plage centrale de la ville avant d’accoster au port, quai Goslar, à 20h30. Par la suite, du vendredi 18 avril au lundi 21 avril, le Belem sera ouvert aux visiteurs de 10h à 17h30 sauf le vendredi où le musée flottant inscrit au patrimoine historique ouvrira son pont à 11h00. Enfin, après quatre jours de festivités, le voilier armé par la Fondation Belem Caisse d’Epargne reprendra la mer le mardi 22 avril à 11h30 avec 48 stagiaires à son bord et en direction de Lisbonne.

Informations/réservations (dates, horaires, tarifs) sur : https://www.billetweb.fr/visite-des-navires-de-larmada-2025

Julia Simon ; la tête plus forte que les jambes

Epuisée, vidée, rincée… mais heureuse. Julia Simon termine sur les rotules une éprouvante saison 2024/2025. Mais quelle saison! jugez plutôt! Troisième de la coupe du monde et deuxième Française, avec 4 podiums et deux victoires, la Beaufortaise a surtout, et pour la deuxième saison consécutive, éclaboussé de toute sa classe, de tout son talent et de sa hargne les championnats du monde de Lenzerheide (Suisse), dont elle revenait illuminée de quatre breloques en or! Année à succès, année contrastée, mais année une nouvelle fois à marquer d’une pierre blanche dans une carrière qui se singularise désormais au sommet des hiérarchies nationales et mondiales. Julia Simon tutoie en effet au nombre de victoires la légende Française Sandrine Bailly, et rejoint avec 4 titres mondiaux Marie Dorin-Habert, à deux unités de Magdalena Forsberg et Liv Grete Poirée (6 titres chacune).

Le talent et la gniac !

« Je fais l’impasse sur le 72ème tournoi des Douanes programmé la semaine prochaine en Italie! » Julia Simon a rangé sa carabine, et n’aspire même plus à profiter à ski des dernières neiges.  » Cette saison a été très épouvante » explique-t’elle. « Je n’ai jamais véritablement trouvé mon pic de forme, et j’ai dû toujours m’appuyer à ski sur le combat. » Car de combattante, Julia en a en effet étalé toutes les facettes, accrocheuse en diable lorsque les jambes ne répondait plus exactement à ses insatiables ambitions. C’est bien la tête, plus souvent que les jambes qui a porté la savoyarde en tête des courses. A l’image de son tir, exercice cérébral par excellence, qui rarement l’aura trahi, lui permettant notamment de signer cette éclatante victoire sur l’Individuel des Championnats du Monde avec un époustouflant 19 sur 20. « J’ai pu à plusieurs reprises pratiqué mon biathlon » insiste-t’elle « J’ai signé de nombreux 10/10 ou 20/20 qui confirment le bien fondé de ce que j’ai mis en place lors de ma préparation. Je n’ai pas toujours eu les jambes que je voulais et j’ai beaucoup pioché physiquement. J’ai puisé loin dans mes ressources mais j’ai su trouver mentalement beaucoup de force. Cette victoire sur l’Individuel des Championnats du Monde m’a permis de véritablement reconstruire mon biathlon, car ce format n’était a priori pas mon favori. J’ai longtemps ressenti une sorte de fatigue mentale, que j’ai combattu pied à pied pour terminer cette saison avec au final beaucoup de satisfactions. J’en ressors grandie! »

J’aspire au repos !

Julia va désormais couper drastiquement avec le biathlon. « J’aspire au repos et à la sérénité. Je vais certainement partir en vacances, et me laisser porter par mes envies, ou mes non envies, histoire de recharger tranquillement mes batteries mentales. J’ai beaucoup appris sur moi-même ces dernières semaines, sur ma capacité à m’accrocher, à rebondir, à lutter contre moi-même. Je vais certainement modifier mon approche du biathlon, de ma préparation, en me projetant course après course, pas au-delà. Je dispose à présent d’une certaine expérience et je veux en jouer, faire preuve de maturité, savoir trouver la fraicheur au bon moment, rester dans mon biathlon, à l’image peut-être d’une Franziska Preuss, redoutable d’intelligence en course. »

Rendez vous en novembre, avec les JO en point de mire.

Place donc au relâchement, au lâcher prise pour Julia Simon, qui ne se voit pas renouer avec le biathlon et sa préparation avant la fin mai. « Je vais prendre du temps pour moi, et faire ce que j’ai envie. » Rendez-vous donc le 29 novembre en Suède, à Oestersund, pour une nouvelle saison que les Jeux Olympiques d’Antholz-Anterselva (Italie) viendront animer du 8 au 22 février 2026. Une date à n’en point douter déjà gravée en lettres d’or dans l’agenda de Julia.

Palmarès saison 2024/2025

Deux victoires en Coupe du Monde.
Trois 2eme places.
Une 3eme place.

Championne du monde de l’individuel.
3 fois championne du monde de relais.

Une victoire en relais féminin.
Deux 2emes places en relais féminin.
Deux 3emes places en relais féminin.

18ème édition du prix Atout Soleil : nouvel appel à projets sur les maladies féminines

Le fonds de dotation « Nos Épaules et Vos Ailes », GPMA, l’assureur Generali et La Médicale lancent, un nouvel appel à projets dans le cadre de l’opération de mécénat Atout Soleil, pour accompagner les associations françaises qui œuvrent pour informer, soigner et soutenir les femmes confrontées à des maladies ainsi que leurs proches.

À travers cet appel à projets, l’objectif est de mettre en lumière les maladies qui affectent spécifiquement ou majoritairement les femmes, un sujet encore trop souvent méconnu et négligé. Atout Soleil souhaite soutenir des initiatives innovantes visant à :

  • sensibiliser et informer sur les enjeux liés aux maladies féminines.
  • améliorer l’accès aux soins
  • aider à la reconstruction physique, psychologique et professionnelle après la maladie.

Les associations ont jusqu’au 4 juillet 2025 pour déposer leur dossier de candidature.

Des inégalités persistantes face aux maladies féminines

Les femmes ont une espérance de vie plus élevée que les hommes, atteignant en moyenne 85,7 ans contre 80 ans. Cependant, cette longévité masque une réalité plus complexe : leur espérance de vie sans incapacité est de 67 ans, contre 65,6 ans pour les hommes. En d’autres termes, elles passent une plus grande partie de leur vie en mauvaise santé ou en situation de dépendance.

En raison de différences anatomiques, hormonales et génétiques, les femmes sont plus exposées à certaines pathologies. Pourtant, ces maladies restent souvent sous-estimées et mal prises en charge. Pendant des décennies, la recherche médicale s’est principalement concentrée sur les hommes, reléguant la santé féminine au second plan. Les conséquences de ce retard sont bien réelles : un dépistage encore trop tardif, des maladies fréquemment sous-diagnostiquées, et des stéréotypes de genre qui influencent la prise en charge médicale. Par ailleurs, dans certaines régions, la pénurie de spécialistes complique encore davantage la situation, rendant l’accès aux consultations plus difficile.

Des maladies sous-diagnostiquées et mal prises en charge

Certaines pathologies touchent les femmes de manière disproportionnée, mais restent insuffisamment étudiées et diagnostiquées. L’endométriose, qui affecte une femme sur dix en âge de procréer, en est un exemple frappant. Cette maladie provoque des douleurs chroniques et des troubles de la fertilité, mais son diagnostic prend en moyenne entre 7 et 10 ans, en raison d’un manque de formation médicale et d’une sensibilisation insuffisante du public.
Même certaines maladies bien connues, comme les maladies cardiovasculaires, restent marquées par des biais et des stéréotypes médicaux. Longtemps considérées comme des pathologies masculines, elles sont pourtant la première cause de mortalité chez les femmes en France. Une mauvaise identification des symptômes féminins, aussi bien par les patientes elles-mêmes que par les professionnels de santé, retarde leur diagnostic et leur prise en charge, contribuant ainsi à une surmortalité évitable.

Prévention et inégalités dans le suivi médical

Le manque d’information, la peur du diagnostic et les inégalités d’accès aux soins freinent la prévention et le dépistage précoce. Le cancer du sein, malgré d’importantes campagnes de sensibilisation, demeure le plus fréquent chez les femmes, avec plus de 60 000 nouveaux cas et environ 12 000 décès chaque année en France. Pourtant, la participation au dépistage organisé chez les 50-74 ans ne dépasse pas 50 %, un taux bien en deçà des recommandations de santé publique. Or, détecté tôt, ce cancer est guérissable dans 90 % des cas.

Les inégalités géographiques aggravent la situation. En France, 7,4 millions de personnes vivent dans des zones où l’offre de soins est insuffisante, compliquant le suivi médical et le dépistage. Selon l’UFC-Que Choisir, un quart des femmes françaises réside dans un désert médical gynécologique : aujourd’hui, onze départements ne comptent plus aucun gynécologue, et dans 73 autres, on en recense moins de six pour 100 000 habitants.

Le retour à la vie normale après la maladie : un défi supplémentaire

Au-delà des épreuves physiques et psychologiques, la reprise du travail après une maladie demande des ajustements importants qui sont souvent sources de stress et d’anxiété.
Les femmes touchées par un cancer du sein rencontrent notamment de grandes difficultés à retrouver un emploi. Environ 50 % d’entre elles reprennent le travail dans l’année suivant leur diagnostic, mais ce taux chute à 40 % après deux ans. La fatigue persistante, les douleurs et la stigmatisation compliquent cette réinsertion. Par ailleurs, 20 % des femmes ayant surmonté un cancer du sein souffrent de dépression en raison de ces obstacles.

Thierry Gaudeaux, Président du Fonds de dotation Nos Épaules et Vos Ailes« La santé des femmes est toujours reléguée au second plan et cela doit changer. Il est essentiel de mettre en place des politiques de santé publique adaptées, de faire évoluer les mentalités pour mieux prendre en compte les spécificités des maladies féminines et garantir une égalité de traitement. En soutenant des projets innovants portés par des associations sur l’ensemble du territoire, nous voulons renforcer la prise en charge des femmes, non seulement pendant la maladie, mais aussi après, et sensibiliser le plus grand nombre aux problématiques des maladies féminines. Les lauréats de cette 18ème édition du prix Atout Soleil recevront un soutien financier, et également un accompagnement en communication, leur permettant de toucher un plus large public et de renforcer leur impact. »

Quelles sont les initiatives concernées ?

Les projets des associations candidates à l’appel à projets « Maladies féminines : informer, soigner, soutenir » devront s’inscrire dans l’un ou plusieurs des trois axes ci-dessous :

  1. Renforcer la prévention : organiser des campagnes de sensibilisation, diffuser des ressources accessibles et fiables, et déployer des dispositifs mobiles pour informer les femmes éloignées des structures de soins.
  2. Améliorer l’accès aux soins : créer des espaces pluridisciplinaires incluant des soins de support (physique, psychologique, etc.) en complément des traitements médicaux, accompagner les aidants et former les professionnels de santé pour éviter l’errance diagnostique et améliorer la prise en charge.
  3. Accompagner les femmes après la maladie : proposer des espaces de reconstruction physique et psychologique, mettre en place des activités artistiques, culturelles et sportives et soutenir la réinsertion professionnelle des femmes.

À vos agendas :

  • 04/07/2025 : Clôture de l’appel à projets
  • 23/09/2025 : Délibération du jury
  • 02/12/2025 : Cérémonie de remise des prix à Paris

En savoir plus – retrouvez le détail de cet appel à projets et les critères de sélection : ici

Une nouvelle ère pour TR Racing

TR Racing, l’écurie de course au large fondée par Thomas Ruyant et Alexandre Fayeulle, reconnue pour sa capacité à innover et sa détermination à repousser les limites de la performance maritime, recherche de nouveaux partenaires sur la période 2026 à 2029. Ce cycle comporte les compétitions les plus prestigieuses comme The Ocean Race, la Route du Rhum – Destination Guadeloupe et le Vendée Globe… 

La société Advens, partenaire principal de TR Racing depuis 2019, a décidé de passer le témoin tout en restant un soutien technologique fort (datas, performances) de l’audacieuse écurie de course au large lorientaise. 

Pour cette saison 2025, après une participation en juin à la Course des Caps Boulogne-sur-Mer Banque Populaire du Nord aux couleurs de VULNERABLE, TR Racing accueillera le skipper italien Ambrogio Beccaria pour The Ocean Race Europe et la Transat Café l’Or sous les couleurs de son partenaire MAPEI et à bord du voilier IMOCA actuel de Thomas Ruyant, plan Koch/Finot Conq lancé en 2023 qui prendra le nom de Allagrande Mapei.

Alexandre Fayeulle, co-fondateur de TR Racing, Président Fondateur d’Advens : « Le dernier Vendée Globe avec les deux voiliers IMOCA menés par Thomas Ruyant et Sam Goodchild, a été un formidable tremplin pour notre projet VULNERABLE. Opérer dans la société un changement de regard sur la vulnérabilité est la priorité d’Advens, sur laquelle nous souhaitons dorénavant nous concentrer. C’est pourquoi nous avons décidé de prendre du recul concernant notre sponsoring auprès de TR Racing et de Thomas Ruyant, laissant la place à de nouveaux partenaires de 2026 à 2029. Advens restera tout de même impliquée auprès de TR Racing en tant que partenaire technologique. De mon côté, je resterai fortement engagé auprès de la structure dirigée par Thomas Ruyant en tant qu’actionnaire et armateur d’un nouveau voilier qui sera dévoilé en 2026. »

Thomas Ruyant, co-fondateur de TR Racing, skipper : « Advens et Alexandre Fayeulle m’ont permis, ainsi qu’à TR Racing, de croitre et de devenir en quelques années une référence dans le milieu de la course au large, sportivement et techniquement. Nous avons vécu ensemble de superbes aventures et signé de nombreuses victoires comme ces deux Transat Jacques Vabre et la Route du Rhum. Je tiens à les remercier fortement et je sais que je pourrai dans les années qui viennent compter sur leur soutien. Nous recherchons donc dès maintenant des partenaires pour un programme « gagnant » allant de 2026 à 2029. En attendant, nous sommes ravis d’accueillir Ambrogio Beccaria et Mapei au sein de notre structure Lorientaise afin de participer ensemble, à bord de Allagrande Mapei, mon ex Vulnerable, à The Ocean race Europe et à la Transat Café l’Or. J’ai hâte de transmettre et de renaviguer après mon Vendée Globe. Nous serons toujours et avec un grand bonheur sous les couleurs de VULNERABLE lors de la course des Caps Boulogne sur Mer  Banque Populaire du Nord qui se tiendra dans ma région et celle d’Alexandre Fayeulle. TR Racing change de cap avec une grande motivation et l’ambition de continuer à remporter des compétitions de haut niveau. »

Ambrogio Beccaria : « Je suis heureux de rejoindre avec mon partenaire MAPEI l’écurie TR Racing pour 2025. J’ai hâte d’apprendre l’IMOCA aux côtés d’un des grands spécialistes de la classe en la personne de Thomas Ruyant et de bénéficier de l’apport de tous les experts de TR Racing. Nous allons nous présenter sur The Ocean Race Europe et la Transat Café l’Or avec de beaux atouts. A l’issue de cette saison, avec mon partenaire, nous volerons de nos propres ailes jusqu’au Vendée Globe 2028 tout en étant hébergé dans le nouveau bâtiment de TR Racing à Lorient. »

TR Racing et Advens en chiffres :

3 victoires majeures : 2 Transat Jacques Vabre Thomas Ruyant et Morgan Lagravière, 1 Route du Rhum avec Thomas Ruyant

12 podiums

5 causes boostées : la Fondation de la Mer, LinkedOut et le réseau Entourage, Team for the Planet, VULNERABLE

3 IMOCA : Advens 1, IMOCA VULNERABLE mené dernièrement par Sam Goodchild est en vente / Advens 2, actuellement VULNERABLE mené par Thomas Ruyant, passera sous les couleurs de MAPEI à partir de juillet et pour The Ocean Race Europe et la Transat Café l’Or avec Advens en partenaire technologique / Advens 3 est en cours de construction pour un programme 2026 et 2029. TR Racing est à la recherche de partenaires pour cette grande séquence

2 Vendée Globe : Thomas Ruyant sixième à bord de LinkedOut en 2020, Thomas Ruyant septième du dernier Vendée Globe à bord de VULNERABLE, Sam Goodchild neuvième à bord de VULNERABLE

1 record : Thomas Ruyant, recordman du record du Monde sur 24 heures en monocoque et en solitaire avec 539,94 milles parcourus en 2024, record battu depuis par Sébastien Simon

1 titre de champion du Monde IMOCA en 2023 avec Sam Goodchild

Programme sportif TR Racing

  • Course des Caps Boulogne sur Mer Banque Populaire du Nord à bord de VULNERABLE : départ le 29 juin 2025 à Boulogne-sur-Mer
  • The Ocean Race Europe à bord de MAPEI : départ le 10 août 2025 à Kiel puis Portsmouth, Cartagène, Nice, Gênes et Boka Bay Montenegro
  • Transat Café l’Or à bord de MAPEI : départ le 26 octobre 2025 du Havre en direction de Fort de France en Martinique

Thomas Ruyant

Il est surnommé le king des transats ! Il faut dire que le navigateur dunkerquois, né le 24 mai 1981 à Saint-Pol-sur-Mer en a gagné beaucoup : Mini-Transat 2009, Route du Rhum en Class 40 en 2010 et en IMOCA en 2022, Transat Jacques Vabre avec Morgan Lagravière en 2021 et 2023, Transat AG2R La Mondiale avec Adrien Hardy en 2018. Il a terminé dernièrement le Vendée Globe à la septième place alors qu’il avait bouclé son premier Tour du Monde en solitaire à la sixième place en 2020 et avait abandonné au large de la Nouvelle-Zélande en 2016. Recordman un temps du record du Monde sur 24 heures en monocoque et en solitaire avec 539,94 milles parcourus en 2024, Thomas est également un chef d’entreprise à la tête de l’écurie de course au large TR Racing qui a aligné les deux voiliers VULNERABLE sur le dernier Vendée Globe, qui dispose d’un magnifique nouveau bâtiment à Lorient et qui est particulièrement novatrice.

TR Racing

TR Racing, basée à Lorient, fondée par Thomas Ruyant et Alexandre Fayeulle, est une structure dédiée à la conception, la préparation, et la gestion de voiliers et de programme de course au large. Elle a assuré l’ensemble de la mise en œuvre du programme de Thomas Ruyant sur l’IMOCA LinkedOut pour le Vendée Globe 2020. Depuis avec le Dunkerquois, Sam Goodchild, Morgan Lagravière, elle a remporté la Transat Jacques Vabre 2021 et 2023, la Route du Rhum 2022, le Championnat IMOCA 2023 et les deux voiliers VULNERABLE ont bouclé respectivement leur Vendée Globe à la septième place pour Thomas Ruyant et la neuvième pour le britannique. TR Racing est une écurie leader de la course au large. A la pointe de l’innovation technologique, notamment grâce à son bureau d’étude, l’équipe est également très attachée à des valeurs sociétales fortes et s’engage à travers ses projets.

 

 

 

 

La Course des Caps 2025 – Banque Populaire du Nord à Boulogne – sur – Mer : Un défi maritime rendu possible grâce à des partenaires engagés

En juin 2025, Boulogne-sur-Mer vivra au rythme des grandes aventures maritimes avec le lancement de la Course des Caps – Boulogne sur Mer – Banque Populaire du Nord, une nouvelle épreuve du circuit IMOCA qui s’annonce aussi exigeante que spectaculaire. À travers un parcours de 2 000 milles nautiques autour des îles Britanniques, les skippers s’attaqueront à un défi de taille, marqué par des conditions de navigation complexes et un tracé stratégique. Mais si cette course voit le jour, c’est avant tout grâce à l’implication sans faille de partenaires majeurs, acteurs économiques, institutionnels et scientifiques qui ont cru en ce projet et qui contribuent activement à son succès. La ville de Boulogne-sur-Mer, la Communauté d’Agglomération de Boulogne-sur-Mer, la Banque Populaire du Nord, la Région Hauts-de-France, Nausicaá figurent parmi les piliers de cet événement. Leur engagement ne se limite pas à un simple soutien financier : ils sont partie prenante de la dynamique et de l’expérience offerte au public, faisant de cette course plus qu’une compétition sportive, mais un véritable rendez-vous maritime et populaire.

Pendant une semaine, du 24 au 29 juin 2025, Boulogne-sur-Mer accueillera le village de la course sur le quai des Paquebots, un espace conçu pour permettre aux visiteurs de vivre la course de l’intérieur. C’est ici que les partenaires joueront un rôle central, en animant cet espace avec des stands interactifs, des expositions, des ateliers et des conférences. Parmi eux, la Banque Populaire du Nord mettra en lumière son engagement historique dans le monde de la voile. Associée depuis plus de trente ans aux plus grandes courses au large, elle exposera les mythiques Pen Duick, bateaux emblématiques d’Éric Tabarly. La Ville de Boulogne-sur-Mer et la Communauté d’Agglomération de Boulogne-sur-Mer, hôtes de l’événement, profiteront de cette occasion pour valoriser leur territoire et renforcer leur place sur la carte de la voile océanique. Premier port de pêche de France, Boulogne ambitionne désormais de devenir une escale de choix pour la course au large et la grande plaisance. De son côté, la Région Hauts-de-France mettra en avant les savoir-faire maritimes et économiques du territoire, en soulignant l’importance de cette course dans le développement d’une filière nautique forte et structurée. Enfin, Nausicaá, centre national de la mer et acteur scientifique majeur, apportera une dimension pédagogique et environnementale à l’événement. Véritable quartier général de la course, l’établissement sera le point de rencontre entre les marins, les scientifiques et le public, à travers une série d’expositions, de rencontres et d’animations autour de la biodiversité marine.

Un maillage de partenaires pour porter l’événement

Au-delà des acteurs institutionnels, la Course des Caps Banque Populaire du Nord à Boulogne-sur-Mer repose sur un large réseau de partenaires issus du monde économique et maritime. Chaque marque du parcours a été parrainé par une entreprise engagée dans la dynamique de l’événement : Banque Populaire du Nord, Région Hauts-de-France, Groupe Scogal, Custopol, Port Boulogne Calais et Vulnerable. Cet écosystème de partenaires permet à la course d’avoir un ancrage local fort tout en bénéficiant d’une visibilité nationale et internationale. Ensemble, ces acteurs contribuent à faire de la Course des Caps – Boulogne sur Mer – Banque Populaire du Nord un véritable levier de développement territorial et économique.

Un club dédié aux partenaires : l’espace 60° Nord

Dans cette volonté de créer du lien entre la voile et le tissu économique, un Club Partenaires : Le Club 60° Nord sera spécialement aménagé sur le village de la course. Cet espace exclusif sera dédié aux échanges entre acteurs économiques, entreprises locales et monde de la course au large. L’objectif est clair : favoriser les synergies, créer de nouvelles opportunités et encourager les collaborations. À travers des conférences, des rencontres et des soirées partenaires, la Course des Caps – Boulogne sur Mer – Banque Populaire du Nord entend jouer un rôle moteur dans la dynamisation économique du territoire, en mettant en relation les entreprises locales avec un réseau d’acteurs internationaux du monde nautique.

Une première édition qui s’annonce mémorable

La Course des Caps ne se limite pas à être une simple compétition sportive. Elle ambitionne de devenir un rendez-vous incontournable pour les passionnés de voile, les amateurs de sensations fortes et le grand public, attirant aussi bien les skippers de renom que les familles curieuses de découvrir l’univers de la course au large. Grâce à l’engagement de partenaires visionnaires et investis, cette première édition s’annonce comme une réussite majeure, qui pourrait bien inscrire Boulogne-sur-Mer sur la carte des grandes courses océaniques pour les années à venir.

Ils ont dit

Frédéric Cuvillier, Maire de Boulogne-sur-Mer, Président de l’Agglomération, Ancien Ministre des Transports et de la Mer : « Premier port de pêche de France et première place européenne de transformation des produits de la mer, Boulogne-sur-Mer est un véritable poumon économique non seulement pour le territoire boulonnais mais également pour la Région Hauts-de France. L’agglomération a l’ambition de faire de Boulogne un port omnium qui intègre à la fois les activités halieutiques traditionnelles et les autres secteurs de l’Économie bleue. En effet, sa localisation préférentielle sur les routes maritimes vers l’Europe du Nord lui confère un potentiel extraordinaire de développement des activités de la Plaisance. L’accueil d’une course à la voile de la classe IMOCA faisant le tour des Iles britanniques au départ de Boulogne, vient conforter cette ambition, et c’est donc avec un réel enthousiasme que nous nous préparons pour « la Course des Caps 2025 ! » Frédéric CUVILLIER, Maire de Boulogne-sur-Mer, Président de l’agglomération, Ancien ministre des Transports et de la Mer. »
Nicolas Poughon, Directeur Général de la Banque Populaire du Nord : « Engagée aux côtés de Sea To See dès la genèse du projet, Banque Populaire du Nord est très fière de s’associer à l’organisation de la Course des Caps Boulogne-sur-Mer Banque Populaire du Nord. Partenaire impliqué, nous travaillons en étroite collaboration avec l’équipe Sea To See pour offrir une belle 1ère édition au grand public. Cet enthousiasme est partagé par tous les collaborateurs de la Banque, qui sont déjà très nombreux à avoir exprimé leur envie d’animer les activités proposées par la Banque sur le village de Course. »

Christophe SIRUGUE, Directeur Général de Nausicaá : « Nausicaá est fier d’annoncer son partenariat sur le volet scientifique et éducatif de la Course des Caps, qui se tiendra à Boulogne-sur-Mer du 23 au 29 juin 2025. Fier d’accompagner un événement d’envergure, d’offrir à la jeunesse boulonnaise une découverte de la biodiversité marine et des enjeux de la pollution plastique, et de créer un lien entre scientifiques et marins ! Véritable QG de la course, Nausicaá accueillera marins, armateurs et grand public pour vivre l’événement en direct. À travers conférences, animations et médiation scientifique, nous ferons découvrir l’écosystème marin rencontré pendant la course ».

Xavier BERTRAND, Président de la Région Hauts-de-France : « La Région Hauts-de-France est fière de s’engager aux côtés de la Course des Caps, un événement qui fera rayonner notre littoral et notre patrimoine maritime. En apportant son soutien, la Région Hauts-de-France affirme sa volonté de promouvoir le nautisme et de dynamiser l’économie. Cette course, au-delà d’être une compétition sportive, incarne notre ambition de faire des Hauts-de-France une région attractive, où le développement durable et l’identité maritime sont des priorités majeures. Elle sera aussi un moment de fête pour les habitants et les visiteurs. » 

Domitille Hauwen, cheffe de projet et co-fondatrice de la Course des Caps – Boulogne sur Mer – Banque Populaire du Nord : « J’ai grandi sur la côte d’Opale, entre la force de la mer et la fierté des hommes et des femmes qui vivent grâce à elle. La Course des Caps – Boulogne sur Mer – Banque Populaire du Nord est née de cet attachement profond à ma région, à ce port unique de Boulogne sur Mer qui regarde l’horizon avec ambition sans jamais oublier ses racines. J’ai toujours rêvé de voir des bateaux de course prendre le départ d’une course dans les Hauts de France. Si cette aventure prend vie, c’est grâce à la confiance de partenaires qui partagent ce lien au territoire et cette volonté de porter haut ses couleurs. Ensemble, nous avons voulu créer bien plus qu’une épreuve sportive : une grande fête maritime, populaire et fédératrice, où chacun — skippers, familles, entreprises, jeunes et passionnés — pourra vibrer au rythme de la mer et découvrir la richesse de notre littoral. La Course des Caps est à l’image de Boulogne : authentique, audacieuse, et tournée vers l’avenir. »

Gwen Chapalain, Sea to See, organisateur de la Course des Caps – Boulogne sur Mer – Banque Populaire du Nord : « Lancer une nouvelle course au large est toujours un défi, mais la Course des Caps – Banque Populaire du Nord s’est imposée comme une évidence. Boulogne-sur-Mer, avec son patrimoine maritime et sa situation stratégique, offre un cadre exceptionnel pour une épreuve de cette envergure. Depuis plus de trente ans, j’ai eu la chance d’organiser des courses au large, et cette expérience n’a fait que renforcer ma conviction : rien n’est plus fort qu’un projet profondément ancré dans son territoire. Ce projet dépasse la compétition sportive : il incarne l’ambition de faire de la voile un moteur de dynamisme économique, de rayonnement et de transmission. Nous avons construit cette course avec l’envie de proposer un défi exigeant, à la hauteur des skippers IMOCA. Un parcours de 2 000 milles, des caps mythiques, des conditions complexes : la Course des Caps – Banque Populaire du Nord à Boulogne sur Mer s’inscrit dans la grande tradition des courses océaniques, avec une identité propre, solidement enracinée ici. Mais un tel projet ne pourrait exister sans des partenaires passionnés et visionnaires. La Banque Populaire du Nord, la Ville de Boulogne-sur-Mer, la Région Hauts-de-France, Nausicaá, la Communauté d’Agglomération et bien d’autres ont tout de suite cru en cette aventure. Leur engagement enrichit l’événement et lui donne une ampleur nouvelle. Grâce à eux, la Course des Caps sera bien plus qu’un temps fort du circuit IMOCA : un rendez-vous populaire et fédérateur, célébrant le lien indéfectible entre Boulogne-sur-Mer et la mer. Rendez-vous en juin 2025 pour écrire ensemble la première page d’une grande histoire maritime ! »

Solidaires En Peloton : rapport d’étape

Route des Terre-Neuvas 2024

Depuis le chavirage de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton au sud de l’Espagne le 24 octobre 2024, Thibaut Vauchel-Camus et son équipe travaillent sans relâche. Après un remorquage vers Saint-Malo, le Défi Voile Solidaires En Peloton a rapidement trouvé son rythme afin de remettre son trimaran d’aplomb et de se tourner vers une saison 2025 pleine de promesses ! L’apogée sera sa participation à la Transat Café l’Or Le Havre Normandie dont il est le tenant du titre. Solidaires En Peloton sera remis à l’eau fin avril à Saint-Malo totalement optimisé pour réaliser de futures performances et mettre en avant France Sclérose En Plaques et les 130 000 patients français atteints de cette maladie. Explications avec le skipper de Solidaires En Peloton toujours aussi motivé par son métier de navigateur et d’entrepreneur…

Un chantier promptement mené

« Il est encore en cours mais nous ne sommes pas si loin du but. Après le chavirage et notre retour à Saint-Malo, il a fallu d’abord faire un gros constat du travail à faire. Dans notre malheur, nous avions le mât d’origine du bateau en stock ce qui nous a enlevé une épine du pied car même si nous avons récupéré 80% du mât, il n’était plus utilisable pour 2025. La casquette du trimaran a disparu lors du chavirage. Nous avions déjà prévu de la modifier. Nous en avons donc dessiné une nouvelle avec l’architecte du voilier Romaric Neyhousser, produit un nouveau moule et conçu à 100% une nouvelle casquette qui va d’ailleurs modifier visuellement l’aspect général de Solidaires En Peloton. Nous avons également réparé la bôme qui était endommagée, remplacé l’électronique, la structure aérodynamique à l’arrière de chaque bras de liaison et les winchs qui étaient usés et pas assez puissants. Nous avons également rajouté un point d’ancrage d’amure de gennaker afin d’assurer de meilleures transitions dans nos changements de voiles entre petit et grand gennaker. La décoration de Solidaires En Peloton, dans le même temps, a été mise à nu afin de la faire évoluer aux couleurs de France Sclérose En Plaques. Enfin, comme chaque hiver, nous avons révisé les voiles, bichonné la carène et nous avons contrôlé les appendices. Bref, nous ne nous sommes pas arrêtés. Huit intervenants se sont relayés sur ce chantier et nous avons été jusqu’à 12 à certains moments. Ce large chantier va nous permettre de retrouver notre Ocean Fifty fiabilisé et optimisé avec, pour finir, pas mal de modifications qui vont nous permettre d’être plus performants sur l’eau ».

Les grands partenaires de Solidaires En Peloton au rendez-vous

« J’ai reçu de nombreux soutiens suite à cette mésaventure. Je pense notamment au Groupe Delanchy, SFEE, B&B HOTELS, Groupe Magellim et Sanofi qui ont été très présents à mes côtés afin de trouver les bonnes solutions pour nous remettre en ordre de bataille pour la saison sportive 2025. Il y a un vrai esprit de solidarité dans le Défi Voile Solidaires En Peloton.” 

Vous avez dit Solidaire ?

« Comme depuis maintenant de nombreuses années, nous mettons en avant les 130 000 patients atteints de la Sclérose En Plaques ainsi que la Fondation France Sclérose En Plaques, anciennement ARSEP. Nous embarquerons cette année plus de 70 patients, soignants et accompagnants à bord de Solidaires En Peloton au fil de nos escales. Le 10 juin, nous organiserons, comme l’année dernière, un rallye des patients à Saint-Malo qui leur permettra de naviguer à bord du trimaran mais aussi à bord de voiliers de croisière. L’idée principal du Défi est à la fois de proposer un coup de projecteur à travers notre Ocean Fifty à France Sclérose En Plaques et aussi de démontrer qu’un patient atteint de la Sclérose En Plaques peut faire du sport et qu’il est particulièrement moteur. Enfin, ces événements sont un bon moyen de partager. »

Le programme sportif 2025

« Avec la Classe Ocean Fifty, nous avons concocté un super calendrier sportif avec deux premières étapes des Ocean Fifty à Saint-Malo du 12 au 15 juin et à Concarneau du 25 au 29 juin. Je suis très fier d’avoir pour la deuxième année consécutive une étape à la maison à Saint-Malo. Ces deux premières compétitions seront particulièrement intéressantes car elle allie parcours au contact et au large. Dès le 26 juillet, on prendra ensuite le départ de la fameuse Rolex Fastnet Race à laquelle je participerai pour la deuxième fois avec un esprit de revanche puisque nous avions abandonné la course avec Quentin Vlamynck il y a deux ans aux prises avec une avarie de mât alors que nous étions en tête à la sortie du Solent. Enfin, je serai au départ de la Transat Café de l’Or le 26 octobre au Havre et en direction de la Martinique. Je compte bien remettre mon titre en jeu et je réfléchis encore à la bonne personne pour m’accompagner dans ce périple transatlantique. »

Thomas Ruyant et le Vendée Globe ; sans rancune !

Résultat, digéré. Frustration, évacuée. Près de deux mois après avoir posé le pied sur la terre ferme des Sables d’Olonne, après 76 jours seul en mer aux prises avec son troisième Vendée Globe, Thomas Ruyant dispose de toute la lucidité pour analyser et repenser sereinement et sans faux fuyant son tour du monde. Sa 7ème place ne rassasie pas, loin s’en faut, le compétiteur toujours avide de succès qui sommeille en lui. Thomas accepte pourtant le verdict avec une grâce que vient réchauffer l’examen des temps forts de cette circumnavigation expresse, la plus relevée jamais observée, qui aura projeté la performance à des niveaux jamais effleuré par le passé, dans la riche histoire de l’épreuve. Thomas peut, en toute objectivité, affirmer y avoir pris toute sa place, animant notamment et de belle manière le début de course. Il a identifié et analysé avec ses équipes ces moment de basculement de la course, croc en jambes météos ou ses propres insuffisances, mais aussi ces instants magiques, et ils furent nombreux, où l’homme et sa machine ont su trouver ce point de symbiose avec les éléments, qui laissent aujourd’hui au Nordiste de délicieux souvenirs de glisse, de performance et d’absolu contentement.

L’édition magistrale
Débriefer une course aussi longue, aussi dense, aussi riche qu’un Vendée Globe prend du temps. Thomas a débuté ce long processus avec ses équipes et avec Antoine Koch, l’architecte de son VULNERABLE. Unanimement, chacun au sein des équipes de TR Racing s’accorde à souligner le caractère exceptionnel du niveau de compétition atteint par tous les protagonistes du haut des classements, ainsi que la capacité des Imocas dernière génération à encaisser et à performer dans le temps et dans l’adversité. . « On a vécu un Vendée Globe d’exception » souligne Thomas, « Et on a navigué à un niveau de performance jamais atteint. L’intensité de la course, y compris dans le Sud, a été phénoménale et je suis fier d’avoir été de ce combat. On a su jouer aux avant-postes et la décision s’est faite sur des choix de marins, face à de complexes péripéties météos. Avec un tel niveau d’engagement et de performances, les petites erreurs ne se rattrapent pas. »

Choix assumés, et tronçons magiques…
« Tout se joue pour moi dès l’entrée dans l’Indien avec cette grosse dépression que Charlie (Dalin)  et Seb (Simon) vont parvenir à traverser. J’arrive  une trentaine de milles trop tard et ce petit décalage me contraint à faire ce choix de route au Nord que je ne peux pas regretter, car c’était le bon choix d’un homme de mer. Ces 30 milles se transformeront en 500 milles de retard. Et contrairement à l’édition 2020, dans cet opus 2024 du Vendée Globe, ça partait toujours par devant, et cela ne revenait jamais par l’arrière. Je suis heureux pourtant de ma trajectoire dans le Pacifique où je parviens à semer des garçons aussi redoutables que Jérémie (Beyou) ou Nico (Lunven). Avec la descente de l’Atlantique Sud, cela a été le tronçon magique de mon Vendée Globe. Je crois qu’à ce moment de la course, j’avais fait le deuil du podium, et le bateau m’a alors offert mes plus beaux moments de navigation, toujours en pleine sécurité et dans un confort certes relatif, mais qui permettait sans trop souffrir d’atteindre et de demeurer à des vitesses très élevées dans la durée. »

Un voilier à la hauteur!
« Et c’est ce qui m’amène à considérer aussi la part de succès dans notre course. Le bateau a répondu largement à nos attentes, et son niveau de préparation était incroyable. Je remercie mes équipes, et cela va aussi aux préparateurs du bateau de Sam (Goodchild), qui termine lui aussi dans un état d’intégrité étonnant. Mis à part nos soucis de voile (J-2 pour moi et GV pour Sam), nos bateaux ne nous ont jamais trahi.  Mes deux précédents Vendée Globe avaient été marqués par des luttes incessantes contre la casse et les avaries. Cette fois-ci, jamais je n’ai été dépassé par ma machine, y compris lors de ces folles journées à plus de 600 milles. Je crois que je n’ai jamais été aussi à l’aise à ces hautes vitesses et dans la durée. J’ai pu creuser des écarts dans le Pacifique dans des conditions très dures, sur des mers très formées et dans le vent fort. On est parvenu à une maitrise et à une compréhension de nos grands foilers qui permet de tenir dans la durée des navigations sur le fil à très haute intensité. Je sais que je maitrise cet exercice. Ma course a basculé très tôt dès l’Indien, mais je me sens plus que jamais au niveau et à la hauteur de ces machines de l’extrême. Je vois mes petites erreurs, je discerne clairement les différentes phases de la course, en tête à l’équateur, cette descente vertigineuse de l’Atlantique, cet Indien piégeux où tout se joue, et se perd, ce beau Pacifique en maitrise, rapide et mouvementé, et cet Atlantique Sud infernal, où je perds mon J-2 et toute chance de défendre mes chances et de rentabiliser mes efforts d’avant le Horn. Mon capital confiance en ces foilers en ressort décuplé, et je connais ma capacité à animer cette Classe Imoca dans les années à venir. »