Solidaires En Peloton – ARSEP à l’eau !

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Le Multi50 Solidaires En Peloton – ARSEP a été mis à l’eau ce jour à Saint-Malo. 

Thibaut Vauchel-Camus et son équipe vont débuter des navigations techniques dès la semaine prochaine afin de se préparer pour leur saison de navigations. « Nous avons réuni tous les éléments pour remettre à l’eau notre beau trimaran bleu » déclare le navigateur. « Nous allons pouvoir re-naviguer dans le respect du plan de déconfinement la semaine prochaine puisque nous sommes des professionnels de la mer et que nous devons naviguer pour exercer notre métier. Nous attendons le protocole adapté par la préfecture maritime. L’idée est de respecter la distanciation nécessaire à bord et de partir et revenir au même port, en l’occurrence Saint-Malo pour nous. Ces sessions vont nous permettre de parfaire notre préparation pour les courses à venir et nos opérations de relations publiques, avec notamment le SEPtour. Nous espérons aller à la rencontre de nos partenaires et des patients atteints de la Sclérose En Plaques dès le mois de juin et participer aux compétitions, si possible, à partir de juillet. »

Le trimaran Solidaires En Peloton – ARSEP n’a pas reçu de modifications importantes cet hiver : « Nous avons tout contrôlé et avons fait la chasse au poids » conclut Thibaut.

Le voilier Advens for Cybersecurity change de nom et devient LinkedOut !

A quelques jours de la remise à l’eau de son monocoque de 60 pieds IMOCA, Advens – partenaire principal du navigateur nordiste Thomas Ruyant et 1er pure player français de la cybersécurité – annonce son choix d’offrir le nom et la visibilité de son bateau à LinkedOut, le réseau de ceux qui n’en ont pas.

La volonté à travers cet acte fondateur ?
Faire de l’inclusion des personnes isolées et en grande précarité une préoccupation centrale de notre société et inviter le grand public, les entreprises et les associations à participer à « la course au changement » !

La mise à l’eau de LinkedOut est programmée pour la mi-mai.

Alexandre Fayeulle, Président et Fondateur d’Advens : 
« Je suis très heureux d’offrir ce bateau de très haute performance, l’un des monocoques les plus rapides au monde, à ceux qui n’ont plus rien et que la société a laissé de côté.
Je suis également très heureux d’offrir la puissance médiatique et mobilisatrice du Vendée Globe à LinkedOut pour accélérer le développement de leur modèle et la notoriété de leur marque, dans lesquels je crois beaucoup pour compléter le travail formidable de ceux qui agissent déjà sur le terrain, et ainsi permettre à l’inclusion sociale un changement d’échelle en France.

C’est un choix que nous avons fait cet hiver, alors que 5 millions de français étaient déjà en situation d’isolement … La crise ne fait que renforcer l’urgence de la situation et nous offre l’opportunité d’opérer un vrai changement pour construire une société plus fraternelle et plus solidaire, et dans laquelle l’entreprise doit jouer un rôle majeur.

Enfin, ce choix s’inscrit complètement dans l’ADN d’Advens et illustre de la meilleure des manières notre vision entrepreneuriale : l’entreprise doit prendre sa part dans la résolution des urgences sociales et environnementales et s’engager pour le bien commun. J’invite d’ailleurs tout particulièrement les entreprises à nous rejoindre pour prendre part à cette course au changement. Les choix que nous faisons et le sens que nous donnons à nos activités, à notre raison d’être et à nos engagements conditionnent de plus en plus l’engagement de nos collaborateurs et clients, actuels et futurs … L’entreprise, au service des Hommes et de la Planète, et non l’inverse, est une des solutions au changement ! »

Thomas Ruyant, skipper du voilier LinkedOut : 
« Donner du sens à la performance sportive et technologique a toujours été pour moi important. J’avais déjà vécu une grande aventure avec Le Souffle du Nord et Le Projet Imagine sur mon dernier Tour du Monde. Je suis très heureux de continuer, avec mon équipe, à apporter ma pierre à l’édifice sociétal. LinkedOut a une action très concrète, facile à comprendre, a déjà démontré son efficacité en remettant des personnes en précarité dans la vie professionnelle grâce à une simple action de partage de CV. Ma participation aux évènements médiatiques de la course au large, dont le prochain Vendée Globe, va permettre de donner un plus grand écho à l’action de LinkedOut auprès du grand public, et ainsi accélérer son développement et aider à réinsérer dans la société un plus grand nombre de personnes isolées…

Tout en me concentrant fortement sur mon objectif principal qui est la performance, tout en continuant à porter les valeurs communes que j’ai avec Advens, je suis ravi désormais de porter haut les couleurs de LinkedOut. Dans le contexte exceptionnel engendré par le COVID-19, la nécessité d’agir pour venir en aide aux personnes en précarité est d’autant plus urgente. »

Jean-Marc Potdevin, Fondateur de LinkedOut, Président de l’association Entourage :
« A travers ce cadeau inédit pour LinkedOut, grâce à Advens et son voilier de haute-technologie et Thomas Ruyant, nous allons pouvoir toucher et sensibiliser un très grand nombre de personnes autour de la cause pour laquelle nous nous battons chaque jour !

LinkedOut, c’est ce projet fou lancé en 2019 qui croit dans la mobilisation des citoyens pour viraliser les CV de personnes exclues, et dans l’engagement des entreprises pour les recruter et employer durablement. Grâce à dispositif, Miah a été embauché chez un fleuriste, Laith recruté comme agent d’accueil… 

Le Vendée Globe a ce potentiel de rêve et de mobilisation de chacun pour préparer un « monde d’après » inclusif et fraternel. Nous allons ainsi pouvoir accélérer l’inclusion sociale et professionnelle en mobilisant le plus grand nombre : associations d’insertion qui agissent déjà sur le terrain, entreprises et collaborateurs qui souhaitent s’engager, volontaires prêts à agir, personnes en précarité isolées qui n’osent pas demander de l’aide… Notre ambition est de sensibiliser le plus grand nombre, faire de l’inclusion une préoccupation centrale de notre société et de poursuivre le développement de notre modèle pour toucher plusieurs milliers de personnes exclues d’ici fin 2022.
La crise sanitaire et sociale a accentué les fragilités, mais la crise a aussi mis en valeur un formidable élan de solidarité. Parce que personne ne doit être laissé en dehors du jeu collectif, le Vendée Globe est une chance phénoménale pour que LinkedOut change d’échelle et permette aux plus précaires de jouer un rôle dans la société, par le travail. Pour que l’exclusion ne soit plus un fléau, lançons nous tous ensemble dans la course au changement ! »

Les femmes du Belem

Le Belem n’est pas qu’un voilier au masculin. De nombreuses femmes écrivent son histoire en mer ou à terre. Elles le font naviguer, elles travaillent pour la Fondation Belem, elles sont passionnées, elles écrivent, elles peignent le Belem… Témoignages…

Sarah Bourgoin, 43 ans, navigante multi récidiviste, bénévole : « Mon premier souvenir Belem remonte à l’émission Thalassa un vendredi soir, alors que j’étais petite. De plus, mon père sonorisait l’Armada de Rouen. C’était l’occasion pour moi de voir le Belem ! J’ai le souvenir aussi de ma première navigation bretonne en voilier habitable et d’avoir rencontré en mer le Belem, une coïncidence. Quand j’ai commencé à avoir mes premiers salaires, je me suis demandé ce qu’il était devenu et j’ai appris que l’on pouvait embarquer pour des journées de navigation. En 2005, je réalisais ma première navigation à bord en Manche. Cela a été une révélation, un bonheur absolu ! En 2006, mes consœurs et confrères de travail m’offraient un nouvel embarquement. J’en parlais tout le temps. Ils n’ont pas longtemps réfléchi avant de me faire ce cadeau. Depuis, j’en suis à 12 séjours, soit environ 50 jours à bord. J’ai un attachement viscéral à ce bateau, une espèce même de sentiment de propriété. Les années où je ne peux pas naviguer, je viens tout de même à sa rencontre afin d’aider la Fondation pour les visites publiques et j’ai tissé de vrais liens d’amitié avec beaucoup de passionnés du Belem comme moi. »

Virginie Hinet, 36 ans, chargée de communication à la Fondation Belem : « Je suis rouennaise ! Quand j’étais petite, j’allais à l’Armada et j’apercevais le Belem. Mon grand-père, marin, avait aussi une maquette du Belem dans son salon. Je suis arrivée à la Fondation Belem en 2011. Très vite, j’ai été emportée par la vague « Belem ». J’ai la chance de ne pas faire la communication pour des yaourts (même s’il n’y aucun mal à le faire !) mais pour un voilier vivant à l’histoire incroyable que nous continuons d’écrire avec la fondation Belem. C’est très gratifiant. J’ai le souvenir de ma première navigation en 2012. Elle m’avait galvanisée. Tu saisis alors l’engouement constant de tous auprès du Belem. La venue du Belem à Venise en 2014 a été également un événement marquant professionnellement parlant et plus ! Son passage lors des Jeux Olympiques de Londres en 2012 a été enfin un très bon souvenir. »

Monia Kherroub, 43 ans, chargée de clientèle à la Fondation Belem : « Le Belem est arrivé à moi par hasard. Je ne le connaissais pas. Je travaillais à la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne et j’ai répondu à l’offre d’un poste de remplacement à la Fondation Belem. Depuis 2001, je suis chargée de clientèle à la Fondation. J’aime beaucoup le contact avec nos clients – navigants, j’aime les rassurer, les aider à s’organiser avant un séjour de navigation. Le Belem est en quelque sorte devenu un partenaire au fil des années. Nous sommes aux petits soins ! Je n’ai pas le pied marin. J’ai tout de même embarqué en 2012 à bord. J’ai été malade mais j’en garde un bon souvenir lié à l’ambiance, à la vie avec l’équipage. Le Belem, c’est beaucoup d’émotions. »

Manon Allender, 29 ans, héroïne du dernier film – documentaire dédié au Belem : « Le Belem a été une vraie rencontre pour moi. J’avais un peu de stress avant d’embarquer à bord pour le film de la Fondation Belem. Je me suis tout de suite sentie très bien à bord. Pendant une semaine, j’étais hors du temps. Le Belem et l’ambiance qui l’entoure m’ont sortie de mon rythme de vie habituel. C’est comme si on appuyait sur pause quand on embarque. Nous sommes juste bien au bon endroit, au bon moment, connectés à la mer. Alors que je ne suis pas comme ça dans ma vie de tous les jours, j’ai aimé ne rien faire, être assise et contempler… Et puis, on est tous égaux à bord du Belem. Il n’y a pas de jugement. Enfin, la vie sans réseau téléphonique, cela fait du bien, c’est une liberté. »

Christelle de Larauze, 52 ans, déléguée générale de la Fondation Belem : « J’ai entendu parler du Belem pour la première fois en 1991. Je travaillais alors à la Caisse d’Epargne Ile-de-France Paris. Ensuite, je me suis occupée du mécénat de la Fondation Belem pour le compte des Caisses d’Epargne. Le navire a été longtemps plus un concept qu’une réalité. En 2002, je le vois pour la première fois. J’avais aidé la Fondation Belem au montage d’un pc presse à Paris alors que le Belem s’était rendu en Martinique pour le centenaire de l’éruption de la montagne Pelée. En 2008, je suis détachée quelques temps à la Fondation Belem afin d’accompagner la participation du trois-mâts au 400ème anniversaire de la création de la ville de Québec. J’ai le souvenir d’avoir appris à le connaître à cette époque. Je me suis rendu compte de l’engouement populaire qu’il suscitait, de l’émotion qu’il créait à la Rochelle lors du départ de sa transat puis à Montréal et Québec où j’ai découvert la vie à bord, l’équipage… Il faut dire que la descente du Saint-Laurent de nuit entre Montréal et Québec restera d’anthologie. Depuis ces moments forts, j’ai toujours voulu revenir à la Fondation Belem. En 2012, on me propose le poste de déléguée générale, je fonce ! C’était une évidence pour moi. Depuis, je vis une expérience professionnelle riche et très variée. C’est le job de ma vie ! Si j’ai un souvenir à mettre en avant, c’est l’entrée du Belem dans l’arsenal de Venise et son arrivée dans la sérénissime, une énorme émotion partagée avec les orphelins de la Fondation Cini qui avaient navigué auparavant sur notre magnifique navire. » 

Manon Letribot, 32 ans, cuisinière à bord du Belem : « Il y a 7 ans, j’ai atterri avec mon conjoint, Bernard, à Nantes. En découvrant la ville, j’ai découvert le Belem. Nous nous étions dit que de travailler à bord du Belem devait être génial. Quelques années après, nous avons envoyé notre candidature.  Et nous avons été recrutés ! De mon côté, je suis cuisinière à bord et Bernard est matelot polyvalent. J’ai aussi mon certificat de matelot de pont et de cuisinière de navire. Ce que j’aime avec le Belem, c’est son aura, l’amour que de nombreux passionnés ont pour ce trois-mâts historique. Nos arrivées ou nos départs des escales sont toujours des moments forts tant il y a du monde ! J’aime aussi l’esprit d’équipe. Je travaille avec des personnes gentilles et bienveillantes malgré la promiscuité constante. L’équipage est très proche à terre et en mer. »

Manon Muret, 27 ans, Matelot à bord du Belem : « J’ai entendu parler du Belem toute mon enfance sans jamais le visiter. Je l’ai aperçu sur l’eau en 2015. Son élégance m’a marquée puis son histoire. C’est tout de même un bateau qui a eu une vie incroyable à différentes époques. J’ai embarqué en tant que matelot à bord du Belem en avril 2019. J’aime beaucoup le rapport que nous avons avec les stagiaires. Il est très pédagogique dans les deux sens. Pendant mes deux mois à bord, je suis à 300%, le rythme est épuisant. Nous enchaînons les tâches : la barre, la ronde, la veille et les manœuvres des voiles. J’ai adoré l’année dernière notre navigation entre Rouen et le Danemark avec les gazelles de La Poste. J’ai le souvenir de belles heures de navigation toutes voiles dehors, grosse houle à l’appui ! Les conditions avaient été extraordinaires. »

Marie Détrée Hourrière, peintre officiel de la marine : « Mon père, Jean-François Hourrière, était un bon copain du commandant du Belem, Jean Randier. Il était ingénieur mécanicien dans la Marine Marchande et aimait beaucoup se mettre bénévolement au service du Belem. Lors du passage du Belem à Paris, j’avais 8 ans et je me vois encore jouer sur le pont du Belem alors que mon papa s’affairait dans la salle des machines. Le Belem a, quelque part, bercé mon enfance alors que nous avions de forts liens familiaux avec la famille Randier. J’ai retrouvé le Belem longtemps après, alors que j’étais devenue peintre de la Marine et que la Fondation a commandé un livre pour les 120 ans du Belem à l’éditeur Gallimard. J’ai le souvenir d’une formidable navigation de Saint-Malo, dont je suis originaire, à Roscoff. L’occasion pour moi de peindre le Belem et notamment d’imaginer un portrait du bosco José. J’ai refait aussi un portrait du bateau en remplacement d’un tableau perdu exposé sur le fronton de la dunette. J’ai beaucoup aimé cette navigation car elle a été la démonstration d’une joie commune d’être ensemble à bord d’un voilier au patrimoine très, très riche. Nous étions tous dans le même bain et très solidaires. »     

Sophie Ladame, 45 ans, dessinatrice, passionnée du Belem : « En 2004, j’ai été invitée à bord du Belem et assez vite, d’un commun accord avec la Fondation et l’équipage, j’ai eu le bonheur d’embarquer souvent afin de suivre l’équipage et faire des dessins. De 2004 à 2008, je pense être restée en mer à bord du Belem 4 mois. J’avais auparavant essayé d’être matelot pour le Belem mais cela n’avait pas marché. Il n’y avait pas à l’époque de vestiaire pour les femmes ! Lors de cette belle période aux côtés de l’équipage, j’avais vraiment un statut à part et je n’en garde que de bons souvenirs. Nous avions un respect mutuel et j’ai réalisé des dessins que je n’aurais pas pu faire sans l’aide de l’équipage. J’étais aux premières loges. Je me rappelle d’une journée assise sur la grande vergue alors que nous naviguions et le tonton qui m’appelait quand on virait. Je me rappelle également avoir été crispée tout en haut du Belem. Un gabier m’avait dit pour te détendre, met le ventre sur la vergue et laisse tes jambes et bras dans le vide, une recette qui avait marché ! » 

Stéphanie Blaise, 43 ans, directrice de la communication de la Caisse d’Epargne Normandie : « Le Belem est un outil extraordinaire de communication pour les Caisses d’Epargne. Je le connais, de mon côté, quasi depuis tout le temps car je suis normande et qu’il est toujours venu à l’Armada de Rouen. J’ai le souvenir de l’avoir vu pour la première fois lors de la première édition du plus grand rassemblement de voiliers de tradition à Rouen en 1989. C’est un bateau de légende qui procure beaucoup d’émotions. Le Belem est très lié à l’histoire des Caisses d’Epargne. Elles sont le mécène historique de la Fondation Belem. C’est grâce à elles que le Belem continue de naviguer aujourd’hui et j’en suis personnellement tres fière. Je ai retrouvé le trois-mâts l’année dernière à l’occasion de l’Armada, dans le cadre de mes fonctions. J’ai eu la chance de naviguer trois jours à son bord entre Dieppe et Le Havre en passant par l’île de Wight. J’avais vraiment l’impression d’être dans un film d’histoire, d’être une navigatrice d’antan… »

All Purpose en ordre de bataille

Les 7 voileries du groupe All Purpose ont, comme beaucoup, réduit ces dernières semaines leurs activités face à la crise sanitaire qui touche l’hexagone et la planète. Mais l’ambiance reste positive et les équipes des voileries basées à Carnac, Le Havre- Ouistreham, Saint-Mandrier, Brest-Roscoff, Saint-Malo et Concarneau ont hâte de revoir toute la communauté AP reprendre la mer et retrouver les joies de la navigation.

« Tout le monde va pouvoir renaviguer dans les mois qui viennent » déclare Fred Moreau, responsable commercial de la voilerie All Purpose à Carnac. « Nous échangeons avec nos clients afin qu’ils s’organisent pour cette reprise vélique et qu’ils aient les bonnes voiles dès leurs premières navigations. Nous passons beaucoup de temps à discuter avec eux, pour parler de leurs envies en matière de voiles, de leurs projets afin de pouvoir y répondre au mieux. Nous profitons également de ces semaines spéciales pour essayer d’anticiper ce que sera le monde de demain et réinventer le groupe avec les changements profonds qui s’opèrent. Notre bureau d’étude à Carnac fourmille de nouvelles idées. »

A Saint-Malo et à Carnac, une activité supplémentaire émerge : All Purpose a lancé la conception de masques. A Concarneau, Roscoff – Brest, Saint-Mandrier, Le Havre – Ouistreham, l’activité continue. « Les normands d’All Purpose sont peu impactés pour l’instant par la crise. Ils produisent d’ailleurs des voiles neuves. A Saint-Mandrier, l’arrêt du travail des loueurs et des professionnels de la mer a des conséquences. A Roscoff – Brest, l’équipe produit pour les chantiers. A Carnac, nous préparons les voiles d’Imoca en vue du prochain Vendée Globe et nous sortons de nos planchers de nouvelles conceptions, tout comme à Saint-Malo d’ailleurs » indique Fred. « Cette crise aura un impact fort sur nos modes de consommation et de pensée mais nous croyons qu’All Pupose a tous les atouts pour répondre aux nouvelles contraintes afin de permettre à tous de passer des bons moments en mer. »

Le Souffle du Nord propulse “Des Masques en Nord”

Solidarité contre pénurie – Une fantastique chaîne de solidarité en action !

Depuis deux semaines, l’association Le Souffle du Nord est au cœur de l’opération “Des Masques en Nord”, menée avec le CHU de Lille et l’entreprise textile Lemahieu pour équiper les soignants de la région d’un masque de protection individuel en tissu lavable et réutilisable. Consciente de l’urgence de la situation et pour faire face à l’ampleur des besoins, elle a très rapidement mis en place un projet innovant permettant de démultiplier la production dans le respect de sa logique solidaire et locale.Le Souffle du Nord s’est appuyé sur la dynamique de son réseau de bénévoles, d’entreprises, d’associations et sur sa capacité reconnue à fédérer pour mettre en place un dispositif qui mobilise toute une région. Aujourd’hui ce sont plus de 22 000 couturiers et couturières à domicile qui se sont portés volontaires, 200 bénévoles et près de 40 entreprises qui œuvrent ensemble dans un même projet solidaire. Ce sont ainsi autour de 200 000 masques en tissu lavables et réutilisables qui devraient être confectionnés sur toute la durée de l’opération grâce à ce modèle.

Le plus grand réseau de confection solidaire au monde

« A l’instar des entreprises nordistes du textile d’autrefois qui faisaient travailler de nombreuses couturières à domicile, nous avons décidé d’innover pour aider le CHU de Lille en constituant un réseau 100% bénévole de micro-ateliers à domicile » déclare Vindhya Saravane, coordinateur du projet pour Le Souffle du Nord.

« Ainsi nous répondons à un double enjeu dans cette situation de crise : démultiplier la production de masques tout en proposant à tous les acteurs de la région souhaitant agir de s’impliquer solidairement autour de ses personnels soignants. » ajoute-t-il.

Grâce à cette fantastique mobilisation, chaque jour ce sont 9 600 masques “prêts à assembler” qui sont acheminés aux couturier(e)s volontaires, partout autour de la métropole lilloise. Une très grande majorité de couturier(e)s à domicile bien sûr, mais aussi des entreprises comme Damart, Decathlon, l’Opéra de Lille, Jacquart, Le Colonel, et bien d’autres… qui ont mobilisé leurs salariés volontaires pour contribuer à cet élan citoyen.

« Ainsi, nous pouvons annoncer que notre premier objectif de livrer 60 000 masques financés par la Métropole Européenne de Lille (MEL) à destination du Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) de Lille sera atteint en fin de semaine », précise Vindhya.

Le projet ne s’arrête pas là. Le Souffle du Nord et l’ensemble des acteurs impliqués travaillent étroitement avec l’entreprise Lemahieu et le CHU de Lille pour augmenter les capacités de production de masques, mais aussi intégrer un autre volet projet : la confection de surblouses pour répondre à l’appel pressant exprimé par plusieurs établissements hospitaliers de la région.

« C’est une aventure humaine extraordinaire qui se déroule dans notre région. Elle est fondée sur les valeurs de solidarité et sur le désir de soutien aux hôpitaux et aux professionnels de santé. Pour y parvenir, nous avons bénéficié de la formidable mobilisation du réseau Souffle du Nord et des milliers de couturiers et de couturières bénévoles qui nous ont rejoints. Ainsi, nous faisons face ensemble. » souligne Frédéric Boiron, Directeur général du CHU de Lille.

Le Souffle du Nord, révélateur d’initiatives positives

Le Souffle du Nord, qui fédère l’écosystème des acteurs engagés au service des initiatives positives de son territoire, est ici naturellement dans son rôle et impulse une dynamique rare.

« Depuis 2015, nous agissons tout au long de l’année afin de mettre en valeur et soutenir des projets nordistes qui ont du sens et qui permettent à tous de vivre dans un monde meilleur » précise Thibaut Delloye, président du Souffle du Nord.

« Notre collectif de bénévoles, d’associations et d’entreprises est engagé et vivant ! Nous avions un rôle à jouer dans cette crise, c’était évident pour nous. Très rapidement, nous nous sommes mis en action au sein du collectif “Des Masques en Nord” et nous mobilisons toutes nos forces pour permettre à nos soignants de se protéger face à ce virus » ajoute-t-il.

« L’impact et la valeur apportés par Le Souffle du Nord, à l’opération « Des Masques en Nord » est énorme » témoigne Martin Breuvart, dirigeant de Lemahieu. « Il permet de révéler encore une fois la pertinence de son modèle hybride qui réunit les acteurs des mondes économique, associatif, public et citoyen d’un territoire ».

Toute une région impliquée dans une chaîne de solidarité inédite

Cette grande chaîne humaine, composée de couturières, de bénévoles et d’entreprises, procure beaucoup d’émotions. Toutes ces personnes sont réunies par l’envie d’agir, de faire sa part chacune à leur niveau.

« L’entraide, tous ces bénévoles engagés, les mots et dessins que nous retrouvons dans les cartons à destination du personnel soignant, cet élan de solidarité humaine font de cette opération une très grande histoire ! », précise Vindhya.

Et celle-ci va bien au-delà de la simple production de masques, elle raconte le soutien massif des nombreux citoyens, des entreprises et des associations impliqués avec Le Souffle du Nord dans ce projet. Elle s’adresse au personnel soignant en premier lieu mais aussi aux malades, à leurs familles et à toutes les personnes qui sont mobilisées pour assurer les services essentiels de la vie courante.

Dans cette période difficile, cette union spontanée est une lueur d’espoir : « Chacun chez soi mais TOUS ensemble, NOS énergies unies pour UNE même cause ! »

Pour en savoir plus et soutenir Le Souffle du Nord, rendez-vous sur www.lesouffledunord.com

TRIP BIKE CAFE du Cœur : une initiative solidaire originale pour le personnel médical des hôpitaux parisiens

GPMA, Groupement de Prévoyance Maladie Accident, et l’assureur Generali France se mobilisent face à la crise sanitaire liée au COVID-19 et ont décidé de soutenir l’initiative Trip Bike Café du Cœur. Cette action, initiée par la jeune entreprise Trip Bike Café dont le cœur de métier est la distribution de café italien et viennoiseries grâce à 5 triporteurs électriques, a pour but de réconforter le personnel médical des hôpitaux parisiens de l’AP-HP. Ainsi chaque matin depuis le samedi 28 mars, les équipes de Trip Bike Café se positionnent au sein des grands hôpitaux parisiens, à proximité des services d’urgence et de réanimation de Cochin, Port-Royal, Pitié Salpêtrière et Pompidou. Ils proposent des petits déjeuners aux soignants qui se battent au quotidien pour soigner les malades atteints par le virus. 2 700 boissons chaudes et croissants ont déjà été offerts depuis le début de cette opération et un appel aux dons a été lancé afin que Trip Bike Café du Cœur continue son action le temps nécessaire.

Danilo Bianco, fondateur de Trip Bike Café : « Trip Bike Café est à l’arrêt depuis le début du confinement. Je connais bien Benoît Doumenc, chef du service des urgences de l’hôpital de Cochin. En voyant que tous les Français remerciaient tous les jours à 20h00 les soignants, je me suis dit que j’avais quelque chose à apporter avec mon entreprise. J’ai donc proposé à Benoît, qui a convaincu les dirigeants de l’AP-HP, de réconforter tout le personnel chaque matin avec deux triporteurs achalandés de petits déjeuners. Depuis le 28 mars, nous distribuons gratuitement 250 petits déjeuners de 6h45 à 10h30 à destination du personnel de nuit qui en termine avec sa mission et les soignants qui arrivent au travail. Nous avons reçu un formidable accueil de tous. Je remercie GPMA, Generali et Kimbo, l’expresso di Napoli, pour leur soutien. Si nous voulons tenir dans le temps, à savoir distribuer 250 petits déjeuners par jour, il va nous falloir plus de moyens. Nous avons donc lancé une cagnotte en ligne qui fait appel au cœur et à la générosité du public pour continuer d’apporter un geste d’encouragement quotidien au personnel soignant des hôpitaux.»

Laurence DELACOURT, membre du Conseil d’Administration de GPMA, Directrice du réseau des Agents Généraux Generali, à l’initiative du soutien à Trip Bike Café : « Dans mon entourage proche, je côtoie beaucoup le personnel des urgences et des réanimations des hôpitaux de Paris. Je connaissais également l’entrepreneur Danilo Bianco et le succès naissant de sa société éco-responsable. Avec l’aide d’amis, j’ai donc fait le pont entre Trip Bike Café et l’AP-HP puis j’en ai parlé à GPMA et Generali France qui ont, tout de suite, décidé de soutenir cette opération à hauteur d’un don de 25 000 euros. L’idée est d’apporter tout simplement du réconfort aux personnels soignants. Pour avoir été les voir sur le terrain, je peux affirmer qu’ils en sont très contents ! L’apport de GPMA et Generali France a permis de lancer cette initiative. Generali est un assureur citoyen et responsable, GPMA s’attache à faire vivre des valeurs d’entraide, d’accompagnement et de solidarité quotidiennement, notamment à travers sa démarche Atout Soleil dont l’objet est d’accompagner des associations aidant des personnes en situation de fragilité. Il était donc naturel pour ces deux entités d’aider Trip Bike Café du Cœur à soutenir les soignants. »

Seuls au Monde !

Patrice Caherec, maître d’équipage, et Maël Deshayes, chef mécanicien, vivent actuellement un confinement pas comme les autres. Les deux hommes sont à bord du Belem au port de Saint-Nazaire et gardent le trois-mâts, qui a été désarmé il y a quelques jours. Ils continuent à le préparer pour sa saison de navigation qui débutera dès que possible, en fonction de la sortie de cette crise sanitaire mondiale et des directives gouvernementales françaises.

« C’est très bizarre comme situation » déclare le bosco Patrice qui officie à bord du voilier de la Fondation Belem depuis 1995. « D’habitude, à cette époque, nous nous apprêtons à prendre la mer. C’est complétement inhabituel de se retrouver encore en hivernage fin mars. Mais nous allons de l’avant et nous continuons à deux à entretenir le bateau. Peinture, vernis, travaux dans la mâture, poulies… sont au programme de mes journées qui se déroulent en solitaire, mesures barrières obligent ! » « Nous prenons tout de même nos repas ensemble avec Patrice » déclare Maël Deshayes. « Il est très bon cuisinier. Nous évitons d’être trop proches. C’est ma première expérience à bord du Belem et je dois dire qu’elle est spéciale. Nous sommes seuls au Monde dans une partie du port qui est isolée. Nous ne voyons personne et nous respectons le confinement à la lettre. J’occupe mes journées avec des travaux administratifs le matin et les entretiens courants des machines l’après-midi. Je pense aussi réviser complétement les groupes électrogènes. »

La Fondation Belem met tout en œuvre pour permettre au trois-mâts de naviguer et assurer ses activités planifiées au programme 2020, dès que la situation le permettra.

Trophées Sport responsable 2019 : on connaît les vainqueurs !

307 structures sportives dans 47 disciplines ont répondu en 2019 à l’appel Sport responsable, initié par Generali France. Depuis 8 ans, la démarche Sport responsable met en avant des clubs sportifs amateurs et professionnels ayant des initiatives exemplaires en corrélation avec les six points de la charte Sport responsable : les mixités, l’accessibilité, l’insertion, le fairplay… Les meilleures initiatives ont été récompensées à distance (la remise des trophées Sport responsable a été reportée à cause des grèves puis annulée à cause du Coronavirus) par Sébastien Chabal, Président du jury des trophées du Sport responsable et les équipes de Generali France.

Grenoble Métropole 38 Eybens Formation, le golf de Chantilly, Cheval Espérance à Bois-Guillaume en Normandie, le club d’aviron de Vouglans dans le Jura, Rouen sapins FC, Colosse aux pieds d’argile, Parkour 59 à Roubaix remportent les trophées Sport responsable respectivement dans les catégories « les mixités », « éco-responsabilité », « accessibilité », « santé et bien-être », « fairplay et citoyenneté », « acteurs engagés » et « éducation et insertion ». Enfin, la Fédération Française de Badminton reçoit le trophée de la « fédération engagée ».

Sébastien Chabal, président du jury des trophées du Sport responsable : « Nous avons encore récompensé de belles initiatives de structures qui viennent des quatre coins de la France. Elles sont mises en place grâce à beaucoup de volonté et d’envie. Nous pouvons être fiers d’avoir mis à l’honneur de si beaux exemples dans le sport. Le Sport responsable est une initiative qui s’est propagée depuis sa création en 2011 et c’est vraiment une bonne chose. Dans un contexte actuel difficile en France, découvrir ces bonnes pratiques met du baume au cœur. »

Louis Ponard, Grenoble Métropole Cyclisme 38 Eybens Formation, « les mixités » : « Nous sommes partis du principe que le sport de haut niveau doit être au service de tous. C’est ce que nous faisons au sein de notre club puisque nous avons une école de vélo et une équipe « junior » qui s’inspire de notre équipe première. De plus, nous avons axé nos actions sur la santé et la citoyenneté. Ainsi, nous organisons souvent des challenges avec des équipes totalement mixtes. Nous avons aussi un camion-atelier qui se déplace une fois par semaine à la rencontre des habitants afin de leur expliquer les rudiments de la réparation d’un vélo. Nous accueillons également 75 collégiens du collège Pablo Picasso afin de leur faire découvrir le vélo de piste et son fonctionnement. C’est un vrai facteur de responsabilité collective. Enfin, nous organisons des séances de mise en selle ou remise en selle pour un public qui n’a pas l’habitude du vélo voire qui ne sait pas en faire. Nous inculquons par exemple la pratique à des femmes issus des quartiers sensibles. »

Rémy Dorbeau, golf de Chantilly, « éco-responsabilité » : « Il est primordial de changer l’image du golf auprès du grand public notamment en matière d’éco-responsabilité car notre sport est trop souvent associé comme une pratique qui a un effet néfaste sur l’environnement de part la consommation d’eau pour arroser nos gazons ou encore les engrais. Je pense véritablement qu’au contraire, nous pouvons contribuer à préserver la biodiversité qui entoure les golfs de France. Avec le Museum d’histoire naturelle, nous avons donc mis, grâce à leurs spécialistes, en place un label et un programme « Golf pour la biodiversité ». Ainsi, nous collections les initiatives de clubs de golf en la matière, nous évaluons les pratiques qui sont représentatives grâce à l’indicateur de qualité écologique et nous sommes en train de mettre en place des études scientifiques précises afin que l’ensemble des golfs français en bénéficient. Le golf de Chantilly est pionnier et nous effectuons un grand nombre d’initiatives afin de préserver notre nature : recyclages de déchets organiques, entretien des parcours avec nos clients, production de miel… »

Perrine de Crouy- Chanel, Cheval Espérance, « accessibilité » : « Cheval Espérance est une association qui a été fondée par Laurent Bidault et qui pratique de l’équithérapie. L’idée est de proposer à des personnes handicapés une proximité avec la nature et les chevaux. Cheval Espérance est totalement ouvert aux personnes handicapées, c’est d’ailleurs 80% de notre clientèle mais nous mixons avec les valides évidemment. Les exercices autour des chevaux entre personnes handicapées et valides permettent une véritable ouverture à l’autre et qu’il y ait de l’entraide. Nous travaillons avec les établissements médicaux et sociaux de l’agglomération de Rouen et avec tous types de personnes handicapées (mentaux, physiques, sensoriels). Dans la pratique, nous déclinons à la carte tout ce qu’on peut faire avec les chevaux en fonction des besoins de nos pratiquants, leurs maux, leurs objectifs thérapeutiques. Nous proposons également des prestations à domicile avec deux de nos poneys pour certains handicapés lourds. »

Marie-Annik Messi, Club d’aviron de Vouglans, « santé et bien-être » : « Voici 4 ans que notre club d’aviron a monté une section « aviron – santé ». Nous travaillons essentiellement avec des femmes atteintes du cancer du sein. Sur le lac de Vouglans, nous leur proposons des activités à bord d’aviron ou de Dragon Boat. J’ai moi-même fait une formation afin d’assurer les cours de cette section. L’idée, notamment à travers un carnet de suivi, est de pouvoir suivre ces femmes afin qu’elle acquière une autonomie à bord de nos bateaux, qu’elles gèrent leurs efforts et leur pathologie. Le travail en équipe est également véritablement mis en avant. Beaucoup de femmes se replient sur elle-même et sur leur maladie. Nous leur proposons la pratique au sens stricte mais aussi des moments d’échange afin qu’elles prennent confiance en elles. Enfin, l’hiver, nous faisons des exercices spécifiques en salle. »

Madani Ferhati, Rouen Sapins FC, « fairplay et citoyenneté » : « Notre club rassemble un public défavorisé issu des quartiers populaires des sapins et de la grand marre. 67% de cette population vit en dessous du seuil de pauvreté. Notre objectif est de créer du lien social et que la pratique du football se déroule dans les règles et la bonne humeur. J’ai donc créé un permis à points Foot. A l’instar du permis voiture, nos jeunes s’engagent à bien se conduire. Ainsi, ils perdent ou ils gagnent des points en fonction de leur comportement. Pour exemple, ils en perdent s’ils arrivent en retard à l’entraînement… Ils peuvent aussi en gagner si scolairement ils travaillent bien. Nous sommes en liaison constante avec les collèges de ces quartiers. Cela permet d’être au courant de l’attitude de chacun hors du club. Enfin, nous mettons l’accent sur le respect des arbitres. » 

Fabien Lefevre, Colosse aux pieds d’argile, « acteurs engagés » : « Lutter contre la pédophilie est notre combat et celui de notre fondateur, Sébastien Boueilh, qui a été touché et qui a mis 18 ans à révéler les viols dont il a été la victime. Notre objectif est de sensibiliser le plus grand nombre d’enfants et de clubs sportifs contre les risques de pédocriminalité dans le rugby et dans tous les sports. Nous essayons notamment à travers de nombreuses interventions dans toute la France que la parole de potentiels enfants « victimes » soit libéré. Nous sensibilisons également les éducateurs et les formateurs afin d’éviter qu’ils se mettent en difficulté et qu’ils soient capables de détecter des changements de comportements chez les enfants. Depuis quelques mois, nous intervenons dans les Grand INSEP en régions et nous disposons désormais d’une antenne en Argentine. Nous nous faisons connaître grâce aux médias et au bruit de bouche à oreille. »

Larbi Liferki, Parkour 59, « éducation et insertion » : « La performance est une chose mais elle n’est pas au cœur de notre action. Parkour 59 a pour but de créer du lien social, mêler sport et culture, éducation et insertion. Nous avons vraiment focalisé notre action sur l’utilité social du Parkour, transmettre des valeurs, notre savoir-faire et notre savoir-être. Le parkour est une méthode d’entraînement qui permet d’aller d’un point A à un point B en franchissant des obstacles urbains ou naturels. La philosophie du parkour est de dire qu’aucun obstacle est infranchissable. Nous nous adressons à plus de 240 jeunes et adultes roubaisiens qui viennent de partout. Nous avons des jeunes en difficultés, des handicapés, des jeunes de la protection judiciaire de la jeunesse. Nous nous adressons à tous. »

Le questionnaire de Proust de Perrine Laffont

Perrine Laffont est actuellement confinée aux côtés de sa famille en Ariège. La championne, auteure d’une superbe saison auréolée par un globe et un gros globe de Cristal, prend son mal en patience lors de cette période spéciale et se repose beaucoup afin, dès que possible, de reprendre les entraînements. « Je ne suis vraiment pas la plus malheureuse. Ma saison est terminée et chaque année à cette époque, je me repose. Le confinement, à part les liens sociaux, ne change pas grand-chose pour moi et, de toute façon, je m’entretiens en faisant des exercices physiques chaque jour afin d’éliminer un peu toutes les cochonneries que je mange (rires) ! Je pense vraiment à toutes les personnes qui font tourner notre pays actuellement : le corps médical évidemment mais aussi les employés des surfaces alimentaires… Je pense aussi beaucoup aux personnes fragiles qui se retrouvent encore plus fragiles. » En attendant, Perrine s’est collée à son questionnaire de Proust, une façon d’apprendre à mieux connaître la pépite du ski hexagonal.

La suite :

https://mailchi.mp/988c104e7531/le-questionnaire-de-proust-de-perrine-laffont-communiqu-de-presse?e=e71f959fdd

Pause presse

Ce n’est pas un virus qui va nous arrêter… L’ambiance est spéciale en France et nous sommes en train de vivre une période inédite. Nous pensons évidemment et surtout aux personnes atteintes, aux soignants, aux médecins, aux éboueurs, aux caissières, à ceux qui font tourner actuellement notre vie quotidienne. Cette pause sera, nous l’espèrons du fond du coeur, un véritable temps pour tous afin de redécouvrir les choses simples, la lecture, le partage et les échanges en famille. Ressortons de cette crise avec des convictions et l’envie de se tourner vers les autres, avec le souhait constant de protéger notre Terre… Chez TB Press, c’est notre souhait. Réinventons-nous !

Quelques retombées ces derniers jours générées depuis notre confinement…

https://www.rtl.fr/actu/bien-etre/video-coronavirus-confinement-l-exercice-de-perrine-laffont-pour-garder-la-forme-7800303751

https://www.ouest-france.fr/sport/voile/maxime-sorel/voile-maxime-sorel-v-b-mayenne-la-transat-en-virtuel-c-est-un-bon-exercice-6789265

https://voilesetvoiliers.ouest-france.fr/bateau/belem/coronavirus-le-belem-desarme-a-saint-nazaire-8c7852da-69eb-11ea-9650-9e1235ad457b

https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/dunkerque/video-ma-vie-sportif-confine-thomas-ruyant-navigateur-1805462.html

https://www.ouest-france.fr/bretagne/concarneau-29900/concarneau-cornouaille-greement-gonfle-les-voiles-6773196

https://www.lemagit.fr/etude/Advens-for-Cybersecurity-un-concentre-de-technologies-connectees-a-lassaut-du-Vendee-Globe

Maxime Sorel, à mille à l’heure !

Excursions en haute montagne, virée sur les Yoles de Martinique, sessions de surf, engagements associatifs, et suivi du chantier de son IMOCA  V and B – Mayenne, Maxime Sorel est sur tous les fronts. Dans le viseur, un seul objectif, se préparer pour être au top physiquement et mentalement pour son premier Vendée Globe.

Maxime Sorel est à la tête d’une petite entreprise qui fonctionne bien. Entouré d’un peu moins d’une dizaine de personnes dont son frère Jérémy, team manager, d’une équipe technique qu’il vient de renforcer avec l’arrivée de Philippe Laot, il rythme son hiver entre une semaine de chantier à Concarneau, et une belle série d’expéditions sportives. « Sur le chantier, je n’ai pas besoin d’être là tout le temps, alors j’essaie de condenser une semaine intense avec l’équipe, et la semaine d’après je la consacre à mes partenaires, à des escapades sportives ou pour des associations » précise le jeune Cancalais. Ainsi depuis quelques mois, Maxime a enchainé le Trophée Mer et Montagne qui  associe deux champions, un marin et un montagnard, pour quelques jours de compétition sur le domaine du Grand Massif ; la journée des Sportifs en Mayenne ; le Défi des Barrés de la Yole en Martinique aux côtés de marins exceptionnels et dont le but est de valoriser les Yoles en vue de leur inscription au patrimoine immatériel de l’Unesco ; du ski de rando en Norvège ; un détour au V and B day, la convention nationale du réseau V and B ; un week-end en haute montagne pour skier, escalader, bivouaquer en igloo construit par lui-même… avant de retourner fin mars au Grand Bornand avec quelques partenaires du bateau pour une dernière session de ski.

Skipper hyper-actif ? Maxime sait qu’il mène une vie à 1000 à l’heure. « Je me lève le matin, je suis déjà sur mon ordinateur, puis je file courir avant de prendre mon petit déjeuner et arriver au chantier avant tout le monde. Là la journée avec les équipes techniques se met en place, on fait des réunions, je vais sur le bateau, je mets les mains dans la colle… dès que j’ai une heure je sors ma planche de surf du coffre ». Car si Maxime est mordu de montagne, il est avant tout amoureux de la mer : « C’est la première année où je ne passe pas l’hiver à naviguer, et j’ai besoin de me retrouver dans l’eau. J’adore le surf, et le fait d’en faire 3 ou 4 fois par semaine me fait du bien. J’en ai vraiment besoin.»

« Depuis un an tout s’est très vite mis en route. On a fait un travail de dingue ! »

Sportif de très haut niveau et homme pressé, Maxime a pour autant les pieds bien sur terre. « Depuis mes débuts en compétition je mets tout en place tout seul. Petit à petit on a constitué une belle équipe, on a été chercher de beaux partenaires nous-mêmes. Je tire toutes les ficelles du projet, parce que j’aime ça. C’est mon métier, ingénieur en génie civil, de gérer des projets. J’ai besoin de tout savoir et d’être partout, même si désormais je m’appuie sur des personnes compétentes. J’aime bien gérer les problèmes ». Rien ne semble donc freiner Maxime « Depuis un an que j’ai intégré le circuit IMOCA, j’ai vu très vite que l’on passait dans un autre monde et je me suis rapidement entouré. Tout s’est très vite mis en route. On a fait un travail de dingue ! »

Le compte à rebours est lancé, dans moins de 8 mois Maxime s’élancera dans le célèbre chenal des Sables d’Olonne à la conquête de son premier tour du monde. D’ici là, l’année s’annonce toujours aussi rythmée avec la sortie de chantier de  V and B – Mayenne mi-mars pour quelques semaines d’entraînements intensifs au large de Concarneau. Le calendrier IMOCA offre la possibilité d’enchaîner 2 transatlantiques au  printemps : The Transat CIC dont le départ sera donné le 10 mai de Brest vers Charleston (US), puis la New-York Vendée Les Sables d’Olonne en juin.

La force Gentric

Thibaut Vauchel-Camus ; Baptème Saint-Malo

Bernard Gentric, 70 ans le 25 mars prochain, est le père de Solidaires En Peloton, la marque sportive de la Fondation ARSEP (Aide à la Recherche sur la Sclérose En Plaques), qui fête cette année ses 10 ans. Il a également joué un rôle décisif dans le lancement du Défi Voile Solidaires En Peloton en 2012. Zoom sur un grand homme…

Saint-Cyr

Né en 1950 d’un père officier de gendarmerie et d’une mère institutrice, Bernard et ses trois frères et soeurs pérégrinent en France et à l’étranger au fil des affectations de leur papa. Bon élève, quoiqu’un peu dissipé, Bernard est très actif. « Je pratiquais beaucoup l’athlétisme entre 14 et 18 ans. J’ai participé à plusieurs Championnats de France sur 400 mètres haies » explique-t-il toujours souriant, toujours à l’écoute. Baccalauréat en poche, le jeune homme enchaîne avec khâgne et hypokhâgne, intègre Saint-Cyr et en sort avec succès. « Pendant 22 ans, je suis officier. J’alterne entre des postes de commandement et des périodes plus sédentaires, en état-major et en administration centrale de la Défense. » Il participe aussi à des opérations extérieures dont notamment l’ouverture de l’aéroport de Sarajevo en 1992 qui l’a profondément marqué. Bernard est père de trois enfants et grand-père de bientôt quatre petits-enfants. Il est marié à Danièle, “son deuxième neurone” comme il aime le dire…

Défi Sclérose En Plaques

A 42 ans, la vie de Bernard change radicalement. « Je me retrouve paralysé des membres inférieurs. On me diagnostique une Sclérose En Plaques. Evidemment, avec une SEP, on fait plus les mêmes choses. » Le jeune homme retrouve doucement l’usage de ses jambes et décide de se reconvertir, encore avec succès, par la voie de l’ENA. « Ma vie a toujours été jalonnée de défis. La maladie en est un et j’ai très vite voulu la relativiser en relevant des challenges. » Bernard enchaîne les postes de haut fonctionnaire à Paris au ministère des affaires sociales puis des finances.

En 2007, patatras, il est une nouvelle fois paralysé des membres inférieurs. Son neurologue n’exclut pas le fauteuil roulant, ce à quoi Bernard répondra : « si je ne peux plus marcher, alors je courrai !». Avec beaucoup de courage, il parvient à peu près à s’en remettre et court, avec sa Sclérose En Plaques, les 20 kilomètres de Paris en 2010 entouré d’amis et d’une de ses filles. C’est le déclic. À une époque où le corps médical conseillait aux personnes atteintes de cette pathologie le repos, Bernard a souhaité partager cette expérience positive en fondant Solidaires En Peloton.

L’un des objectifs, au-delà de la sensibilisation et de l’appel aux dons, est d’encourager les patients qui en ont la possibilité, et ils sont nombreux, à pratiquer une activité physique quelle qu’elle soit. « Aujourd’hui nous avons 30 projets en cours, portés par Défi Sports Solidaires, qui permettent aux patients de se rencontrer et de faire du sport comme ces défis “ambassadeurs” dans la voile, l’auto, le karting, le motonautisme, des raids de toute nature et surtout la course à pied bien entendu ! Près de 7000 sportifs portent aujourd’hui les couleurs de Solidaires En Peloton » indique le vice-président de la Fondation ARSEP qui ne compte plus ses kilomètres parcourus depuis (marathons, trails, ultra-fond…) !

Soutien indéfectible du Défi Voile Solidaires En Peloton, piloté par Thibaut Vauchel-Camus, Bernard conclut : « L’idée de Thibaut d’organiser le SEPTour, c’est à dire d’aller avec son beau trimaran à la rencontre des patients en Atlantique et en Manche, est TOP !  En 2020, ce seront 10 villes de visitées par le Multi50 qui porte nos couleurs, 10 comme les 10 ans de Solidaires En Peloton. » Bon anniversaire !

Un nouveau GLOBE pour Perrine Laffont !

C’est fait ! La championne Olympique de ski de bosses, Perrine Laffont, remporte, avant même la fin de la saison, un nouveau Globe de cristal récompensant son parcours sans faute depuis le début de la Coupe du Monde 2019 – 2020. La jeune et pétillante ariégeoise, 21 ans, termine, non sans difficulté, en ce dimanche matin, à la troisième place de l’épreuve d’Almaty au Kazakhstan. Elle ne peut plus être rejointe par la concurrence au classement général avant d’enchaîner avec les épreuves russes et suédoises. C’est le troisième Globe de cristal de suite pour Perrine Laffont après 2018 et 2019. La membre de l’équipe de France de ski de bosses a franchi un nouveau palier sportif cette saison s’imposant sur 7 épreuves du calendrier, Ruka, Thaiwoo en simple et parallèle, Tremblant, Calgary, Deer Valley en simple puis Tazawako. Elle peut maintenant rêver d’un nouveau gros globe de cristal, il reste trois compétitions, et d’ores et déjà se féliciter de sa constance à haut niveau et sa capacité à se réinventer continuellement sur les skis et en dehors.

Perrine Laffont : « La piste était très difficile, elle était dure ! L’entraînement n’a vraiment pas été facile mais je ne me suis pas paniqué. J’ai senti que pendant la compétition, la concurrence était très forte. J’ai fait quelques erreurs dont une chute sans conséquence. J’ai réussi, tout de même, à rester lucide pour le dernier run. Au final, je monte sur la troisième marche du podium ici et cette troisième place m’assure un nouveau globe de cristal. C’est juste incroyable, c’est énorme… J’ai eu une vraie baisse de motivation après la dernière Coupe du Monde. J’ai abordé différemment cette Coupe du Monde en me mettant moins de pression et en m’organisant autrement. Je suis fière de ce résultat. Je tiens à remercier l’ensemble de l’Equipe de France de ski de bosses avec qui nous vivons de très belles aventures, merci évidemment à mes coachs, Ludovic Didier et Lionel Levray, à la Fédération Française de ski et à mes partenaires personnels qui m’accompagnent avec beaucoup de ferveur. »

Un sponsoring nouvelle génération avec Advens et Thomas Ruyant !

La construction et l’optimisation d’un monocoque IMOCA capable de prétendre s’imposer dans le Vendée Globe s’accompagne, depuis sa genèse, pour Thomas Ruyant et Alexandre Fayeulle (Président d’Advens), d’une réflexion aussi poussée qu’originale sur les vertus et les finalités du sponsoring dans la voile.
La rencontre de ces deux passionnés entrepreneurs et innovateurs – l’un dans la voile et le sport de haut niveau, l’autre dans le numérique et les nouvelles technologies – ouvre des portes dans le développement du bateau comme dans la finalité ultime d’un investissement dans la voile hauturière.

Advens, 1er pure-player français de la cybersécurité, évolue et se développe au cœur de cette nouvelle économie sans frontière, riche de valeurs, et retrouve dans l’expérience du marin solitaire la quintessence de sa démarche entrepreneuriale. Mieux, l’entreprise développe des savoir-faire auxquels les nouvelles générations de bateaux totalement connectés font appel, et travaille ainsi avec le navigateur sur des applications technologiques pour permettre au bateau et au marin de gagner en performance, et ce en toute sécurité. Mais Alexandre et Thomas, en vrais visionnaires, dépassent aussi les clichés du sponsoring classique. Leur démarche se veut porteuse de sens et de messages, et le plan Verdier affiche aussi pour vocation de servir des causes chères au cœur des deux innovateurs.

Entrepreneurs et innovateurs

C’est probablement le saillant de la personnalité de Thomas Ruyant qui a le plus séduit Alexandre Fayeulle : sa détermination et sa capacité à tracer sa route, sans peur de se tromper, mais aussi son désir de pousser très loin l’ambition sportive associée au défi technologique, avec une volonté très entrepreneuriale d’innover et d’inventer. « Le projet de Thomas bouscule les codes, tout comme le fait Advens sur son marché » souligne Alexandre Fayeulle. « Nous traçons notre route et suivons nos idées, avec beaucoup de détermination et d’indépendance, et la compétition nous énergise. Après l’expérience du Vendée Globe 2016, je me suis complètement retrouvé dans la volonté de Thomas de rebondir et son ambition, ses idées et sa conception progressiste de son métier de marin. » C’est ainsi très naturellement qu’Alexandre, épaulé par de fidèles partenaires, s’est engagé aux côtés de Thomas et de ses équipes dans la construction d’un prototype dernier cri. « Advens revendique une vision très avancée sur le marché de la cybersécurité, » poursuit son Président. « tout comme Thomas qui a, depuis la conception du bateau, un regard visionnaire sur les nouvelles façons de naviguer, ainsi que sur l’exploitation des technologies – notamment numériques – associées à une toute nouvelle manière d’appréhender la voile. C’est bien l’ADN de l’innovation que nous avons en commun avec Thomas et toute son équipe TR Racing. »

Advens acteur de la nouvelle économie

« Qu’on le veuille ou non, la société numérique est aujourd’hui omniprésente, et nos métiers sont tout simplement indispensables à son développement » explique Alexandre Fayeulle. « Les enjeux de cybersécurité sont énormes et touchent tous les états, toutes les entreprises et tous les citoyens. Notre mission consiste à les protéger, et à permettre à chacun d’évoluer sereinement dans ce nouvel environnement ». Advens compte d’ailleurs bien exploiter son partenariat avec Thomas Ruyant et se servir de la formidable chambre de résonance que représente le Vendée Globe pour faire connaître ses métiers et sensibiliser le plus grand nombre. « Les états sont extrêmement sensibilisés, les entreprises de plus en plus, il est dorénavant indispensable que le plus grand nombre de parents et d’enfants prenne conscience des risques induits par l’usage du numérique dans leur quotidien et adopte les bonnes pratiques pour se protéger. Un autre enjeu est d’attirer vers nos filières et nos entreprises le plus de talents possibles, nos métiers sont nobles et passionnants, or il manque aujourd’hui 3 millions d’experts dans le monde. »

Des applications concrètes pour l’homme et sa machine

Les technologies et les données numériques sont aujourd’hui partout, même dans la course au large. La multiplication des capteurs embarqués sur les bateaux et les skippers, génèrent des milliards de données devenues essentielles pour comprendre et développer les performances des voiliers et des marins. Le développement d’une véritable intelligence autour de ces datas devient une des clés de la performance. « Advens est au cœur de ces problématiques » sourit Alexandre Fayeulle. « Nous avons avec ce bateau un terrain de jeux passionnant sur lequel appliquer nos savoir-faire… Les équipes d’Advens travaillent main dans la main avec celles de TR Racing sur des applications spécifiques pour permettre, par exemple, d’alerter le skipper sur la position et l’incidence des foils, le réglage et l’optimisation de ses voiles etc… D’autres applications vont gérer les données de santé de Thomas, lui permettre d’évaluer sa forme, anticiper sa fatigue, gérer ses phases de sommeil … » Tout en assurant le bon niveau de protection. « L’introduction du numérique dans les bateaux engendre de nouveaux risques qu’il est nécessaire de maîtriser, sinon il sera très facile pour une personne mal intentionnée de prendre la main et le contrôle de bateaux vulnérables et ainsi changer le cours d’une course. Comme partout, le numérique est source de nombreuses opportunités mais aussi de nouveaux risques, il est important d’en prendre conscience et d’appliquer les bonnes pratiques de sécurité, le plus en amont possible. C’est justement notre cœur de métier ! »

Contribuer à un monde plus juste et plus durable…

Les collaborateurs Advens appartiennent à cette nouvelle génération consciente de son impact et soucieuse du monde dans lequel elle évolue. A travers leurs métiers, Advens protège la société mais souhaite s’engager plus loin en faveur du bien commun. « Il est important que notre partenariat avec Thomas puisse nourrir des actions utiles et positives. Notre réussite ultime est que notre performance, qu’elle soit économique ou sportive, ait du sens et contribue à faire avancer les choses ! »

All Purpose Concarneau s’agrandit !

La voilerie concarnoise, All Purpose, membre du groupement All Purpose qui compte sept voileries en France, s’est agrandie ces derniers mois et dispose désormais des espaces nécessaires pour continuer sa croissance et répondre à sa clientèle. « Nous ne changeons pas d’adresse. Nous avons gardé nos locaux existants pour notre activité de gréeur et nous avons investi le bâtiment mitoyen afin d’y installer un plancher de 250 m2 pour notre activité de production et réparation des voiles » explique Stéphane Hebert, le gérant d’All Purpose Concarneau. « Nous avons profité de cet agrandissement pour embaucher un maître-voilier de plus. Nous sommes désormais quatre aux affaires ! L’idée est de produire 50 voiles alors que nous étions à 30 en 2019. Cela va nous laisser également plus de place pour le gréement. » All Purpose Concarneau est basée rue des Bolincheurs dans la zone du Moros.

Thomas Ruyant, pas à pas

Le compte à rebours du 8 novembre prochain, date du départ de la 9ème édition du Vendée Globe, a depuis longtemps commencé pour Thomas Ruyant et pour toute l’équipe de TR Racing. De nombreux jalons, et non des moindres, ont déjà été solidement posés, à commencer bien sûr par la mise à l’eau d’un plan Verdier innovant, et l’accumulation de milliers de milles dont une belle tranche en course lors de la Transat Jacques Vabre l’automne dernier. Reste un nombre important de paliers à franchir avant de se présenter sans état d’âme, confiant en l’immense travail accompli, sur la ligne de départ des Sables d’Olonne. Thomas Ruyant en évalue les moindres détails, et avance avec sagesse, pas à pas, étape par étape, à commencer par un important chantier d’hiver qui va le mobiliser jusqu’à la mise à l’eau d’Advens for Cybersecurity le 8 avril prochain.

Une ergonomie revue et corrigée !

La coupure hivernale a été franche, radicale, et bienfaitrice. Thomas Ruyant s’est, en ce début d’année 2020, accordé le luxe rare de vraies vacances. Une rupture totale avec un quotidien besogneux qui l’a totalement absorbé durant le plus clair des deux années écoulées. Il a réintégré il y a quelques jours seulement le chantier de Lorient où son plan Verdier récupère lui aussi, aux bons soins des équipes de Laurent Bourguès. Ce dernier, riche de l’expérience accumulée en entrainement et lors de la Transat Jacques Vabre par Thomas et Antoine Koch mais aussi par lui-même lors du convoyage retour vers Lorient, préside de deux manières au gros oeuvre de l’hiver ; « Nous avons mis volontairement à l’eau un bateau à l’ergonomie intérieure peu élaborée » explique Ruyant, « sachant que c’est à l’épreuve de la compétition qu’émergeraient les vérités en ce domaine. Forts de nos expériences réciproques, nous sommes aujourd’hui en mesure de revoir profondément l’aménagement de l’espace de vie du bateau, qui va s’articuler autour d’un siège totalement moulé à ma morphologie. On le sait, ces voiliers de la nouvelle génération sont terriblement exigeants, et il importe de disposer à l’intérieur d’un espace de vie dédié à une véritable récupération physique. Grande originalité, ce siège sera orienté « dos à la route » ! Les « arrêts buffets » dans les vagues abruptes, sur un bateau lancé à pleine vitesse, sont redoutables, et nous pensons ainsi en atténuer les dommages. Une telle orientation facilitera aussi grandement l’accès au cockpit. Ce siège desservira toutes les fonctions inboard, préparation de la nourriture, position de repos, et accès aux outils météos et informatiques. »

Les foils V.2

Le deuxième grand carnet de notes à cocher concerne l’état général du bateau. Après deux traversées de l’océan Atlantique, il est temps d’observer et de contrôler l’usure et le vieillissement de la structure et des différentes pièces majeures du bateau. Aucune mauvaise surprise à déplorer, et la qualité du chantier Persico est bien au rendez-vous. « Nous avons cependant procédé à quelques renforts structurels, fruits de nos observations. L’idée est de ne rien laisser au hasard. » précise Thomas.
Reste un chapitre à part entière, que Thomas souhaite étaler dans le temps, jusqu’au Vendée Globe, la réflexion sur la deuxième génération de foils. « Notre bureau d’étude planche en effet sur la création de la version V2 de nos foils. Nous disputerons The Transat CIC avec nos foils actuels. L’idée est d’ensuite pouvoir disposer d’un jeu de foils en option dès la fin de l’été. » 

Deux transats 

Avec 8 techniciens à temps plein au chevet de son coursier, Thomas se projette avec une étonnante sérénité dans cette année 2020 de tous les challenges. « Je suis certes pressé d’être au départ du Vendée Globe, mais ma première expérience de cet immense événement me permet d’avoir aujourd’hui un certain recul. Je ne veux pas brûler les étapes. The Transat CIC sera un test important pour concrétiser les beaux espoirs nés de la Transat Jacques Vabre. Nous nous laissons toute latitude de disputer ou non la New York-Vendée. Un convoyage « d’étude » et de travail en équipage serait aussi une option intelligente juste avant le Vendée Globe. A décider en temps utile. »

Le luxe de la sérénité

Une équipe technique soudée et qui a fait ses preuves, un partenaire Advens très impliqué, un bateau plein de promesses, Thomas Ruyant s’offre le luxe de la sérénité. « Je ne me mets aucune pression. Je ne me pose pas en favori. Aux autres de me coller ou non cette étiquette. Si on nous la colle, c’est qu’on aura bien travaillé. Je ne m’impose pas non plus d’entraînements physiques ou sophrologiques particuliers. J’ai toujours fait du sport, et je continue la pratique sportive, à un rythme élevé, en me faisant plaisir, par la pratique du surf notamment. Nos bateaux sont raides, mais curieusement, plus faciles à certains égards. Nos jeux de voiles, foils obligent, sont plus petits, avec des voiles plus légères à déplacer, et dont les recouvrements permettent de les garder à poste plus longtemps, reculant et diminuant le moment des exténuants changements de voiles. Avec des pilotes extraordinairement performants, qui gèrent merveilleusement la gîte, les oscillations du vent et les relances, je pourrais demeurer enfermé à l’intérieur. Mais je n’en suis pas là. J’ai encore besoin de naviguer en contemplatif, de profiter de la mer et des étoiles….»

Maxime Sorel, en route pour une année GÉANTE !

Le monocoque de 60 pieds V and B – Mayenne est arrivé par cargo à Lorient le week-end dernier. Il a été acheminé à Concarneau en ce début de semaine afin d’entrer dans le chantier de Roland Jourdain pour un peu plus d’un mois de fiabilisation et d’optimisation. Son skipper Maxime Sorel, après une première saison sur le circuit IMOCA, s’apprête à vivre une année 2020 riche en navigations avec la participation en mai à la mythique The Transat CIC entre Brest et Charleston, une première traversée de l’Atlantique en solitaire sur ce type de voilier pour le marin de 33 ans. Il enchaînera en juin par l’épreuve New York – Vendée, avant d’aborder sa dernière ligne droite en vue de son premier Tour du Monde en solitaire et sans escale qui prendra son envol des Sables d’Olonne le 8 novembre. Maxime Sorel, au-delà de ses objectifs sportifs, sera, comme l’année dernière, le parrain national de « Vaincre La Mucoviscidose » et compte, avec son équipe, mettre en avant les messages de l’association tout au long de sa saison. Enfin, l’ingénieur de formation, auteur d’une ascension fulgurante en course au large depuis quatre ans, sera toujours accompagné de deux partenaires d’importance d’origine mayennaise jusqu’à l’arrivée du Vendée Globe en 2021, V and B et le département de la Mayenne, ainsi qu’un club d’entreprises venant de tous les coins de l’hexagone.

Le « rookie » Maxime Sorel

C’est une sacrée saison qui attend Maxime Sorel, une année initiatique qui va lui permettre d’enchaîner les milles en solitaire afin de se qualifier pour le Vendée Globe et surtout de continuer à progresser et à apprendre à manier toutes les composantes d’un projet aussi exigeant. Le jeune homme originaire de Cancale a du pain sur la planche et va participer dès le 10 mai à sa première traversée de l’Atlantique en solitaire sur le voilier V and B – Mayenne. Une transat difficile entre Brest et Charleston aux Etats-Unis, qui se dispute sur une route très Nord et semée d’embûches, avec de forts vents de face, le froid, et des mers chaotiques…  Dans la foulée, Maxime se présentera au départ en juin, de la New York – Vendée afin de consolider ses connaissances, valider son billet pour le Vendée Globe et prendre un maximum de confiance avant de découvrir l’hiver prochain les mers du Sud. Entre temps, le rookie Maxime va s’entraîner physiquement cet hiver, participant notamment au trophée Mer et Montagne mais également à une course de Yoles en Martinique, tout en suivant un programme d’entraînement à terre personnalisé. Le navigateur, accompagné de son équipe technique et de l’expérimenté boat captain Philippe Laot, nouvelle recrue, sera au chevet de son navire qui va subir un long chantier avant d’affronter les océans du globe.

« Nous allons mettre V and B – Mayenne en configuration “solitaire” pour le Vendée Globe” déclare Maxime. “ Le réservoir de gasoil va être scindé en deux compartiments pour plus d’équilibre. Nous allons revoir les systèmes de matossage et nous avons du travail autour du vérin de quille qui a fait beaucoup de bruit en 2019.  Bref, tout va être revu afin d’avoir le voilier le plus fiable pour The Transat CIC et New York – Vendée. L’idée sur ces deux traversées de l’Atlantique est d’être en mode “Vendée Globe” afin de valider un maximum de points techniques avant mon Tour du Monde en solitaire. Je souhaite avoir le bateau le plus sain possible à l’issue de ces deux compétitions, préambule du Vendée Globe, et retrouver tous mes automatismes en solitaire. Je ne veux pas me mettre de pression sportive démesurée en 2020.”

Un ancrage mayennais mais pas que

Deux partenaires principaux, seront, comme en 2019, les soutiens majeurs de Maxime. V and B, partenaire historique, est plus que jamais aux côtés du skipper et souhaite faire rayonner le projet au niveau national à travers ses 200 franchises. La communauté des VandBistes est engagée et prête à partager cette année de grands défis. L’entreprise mayennaise est accompagnée depuis juillet 2019 par le département de la Mayenne qui, en engageant ce partenariat, a pour principal objectif de renforcer la visibilité et la notoriété de son territoire tout en lui adossant des valeurs positives pour renouveler et moderniser son image. Cela s’inscrit dans une démarche plus large d’attractivité afin d’accélérer son rayonnement régional et national.  Enfin, ce projet n’aurait pas pu voir le jour sans la participation d’une vingtaine d’entreprises locales mais aussi nationales qui seront, sans aucun doute, de ferventes supportrices de Maxime autour du Monde.

Pour Vaincre la Mucoviscidose

Depuis de nombreuses années, Maxime Sorel a pour but de coupler ses aventures sportives à des messages forts liés à l’association Vaincre la Mucoviscidose. En 2020, cela sera encore le cas, l’ensemble du projet V and B – Mayenne jettera toutes ses forces afin de mieux faire connaître cette maladie au grand public et accumuler un maximum de dons pour la cause. Ainsi, le parrain national de Vaincre la Mucoviscidose et ses équipes préparent une campagne de sensibilisation que le public découvrira dès le premier trimestre. Le fameux dragon des océans, très inspirant, imaginé par le graphiste de renommée internationale, Yann Legendre, sera toujours le symbole de cette volonté commune des partenaires de Maxime à aider l’association « Vaincre La Mucoviscidose ». De plus, l’opération « les p’tits Moulins autour du monde » est reconduite. Chaque moulin en papier conçu  représente 1 mille et un don de 2 euros minimum… Objectif : 24 000 P’tits moulins soit la distance à parcourir sur le Vendée Globe. De nombreux enfants et parents sont donc invités à entrer dans cette mécanique à vent et un kit pédagogique pour les écoles est en cours de réalisation.

L’éclatant Dakar d’Axel Alletru

Qiddiya cet après-midi, Axel Allétru et son co-pilote belge François Beguin terminent leur Dakar, qui se courait depuis deux semaines en Arabie Saoudite, à la première position au classement des SSV dans la catégorie des voitures de série et à la septième place au classement général. Le jeune lillois, 29 ans, paraplégique, est également le premier français en Side by Side Véhicule, une performance Majuscule. Du début à la fin, accompagné d’une équipe solide et solidaire, le team #jepeux2020 était composé de quatre équipages, Axel Allétru a enchaîné les performances au volant de sa machine, démontré son talent de pilote et sa capacité à enchaîner les bons résultats. Ancien champion de motocross, le conférencier Allétru a, de plus, emmené de nombreux supporters dans son aventure les poussant à réaliser leurs rêves. « Derrière l’impossible se cache toujours un possible » ne cesse de déclarer le nordiste. En quelques jours et suite à une préparation de haut niveau, Axel incarne sa citation et remplit de nombreux objectifs fixés avant le départ de son premier Dakar : couper la ligne d’arrivée, courir sans différence avec les valides et donner un maximum d’espoir. Contrat rempli !

Axel Allétru : « Avec François et toute l’équipe #jepeux2020, nous réalisons un super Dakar puisque tout le monde est à l’arrivée ce qui était notre premier objectif. Nous venons de vivre une semaine de folie. C’est une vraie victoire d’arriver au bout de ce rallye si difficile. Nous gagnons le classement « série », nous finissons 7ème au général SSV, c’est que du bonheur pour un premier rallye, un premier Dakar. Nous avons vraiment géré notre compétition. Je retiens que les bons moments notamment le départ qui a été fort et notre travail collectif. Comme quoi, tout est possible dans la vie. Si on m’avait dit après ma chute en 2010 que j’allais remporter le Dakar dans ma catégorie en 2020, je n’y aurais pas cru. C’est fait et cela donne beaucoup d’espoir pour tous. Je remercie l’ensemble de mes supporters et évidemment mes partenaires. Ce Dakar 2020 me donne envie de revenir en 2021. Je rêve de revenir sur le Dakar en tant que pilote « usine » afin de rivaliser avec les meilleurs. Je rêve de remporter un jour le Dakar « auto » ! »   

Axel Allétru, dans le bon tempo

Axel Allétru, le pilote lillois, et François Beguin, son co-pilote, entament ce jour la sixième étape du Dakar en Arabie Saoudite, entre Ha’Il et Ryadh, à la 8ème position au classement général de la compétition dans la catégorie SSV et à la première en véhicule SSV de série. Très belle performance pour le duo #jepeux2020 qui peut légitimement avoir des ambitions puisqu’il se trouve à seulement 24 minutes des leaders à mi-parcours et avant la journée de repos demain. Entretien avec Axel Allétru qui rappelons-le est paraplégique…

  1. T’attendez-tu à ce que tu viens de vivre sur les 5 premières étapes de ton premier Dakar ?

Je ne suis pas surpris par ce que je viens de vivre. J’étais préparé à la dureté du Dakar. On sait que c’est le rallye le plus difficile au monde. Je m’attendais à ça. Je savais que ça allait être long et compliqué et qu’il faut prendre les choses par étapes. Nous avions, avec l’ensemble du team #jepeux2020, bien anticipé la logistique au bivouac et l’âpreté de la compétition.

  1. Quelles sont tes impressions de bizuth du Dakar ?

Je suis très content d’être là. Pour un débutant, j’ai évité pas mal de pièges. Nous avons emmagasiné de l’expérience en quelques jours. Mon vécu en motocross m’aide notamment dans la gestion du terrain. Cela me rappelle de bonnes sensations de moto. Je retrouve beaucoup de personnes du milieu de la moto ici. Cela fait chaud au cœur et nous partageons beaucoup.

  1. Quelle est la complexité du Dakar ?

Avec mon handicap, le Dakar est très, très dur. Je dirais même deux à trois fois plus difficile que les autres car le bivouac est dans le sable, je ne peux sortir de la voiture pendant les pauses. C’est un cercle infernal. Je passe plus de temps que quelqu’un d’autre dans la préparation. Je dois me lever plus tôt par exemple et c’est fatigant. Finalement, nous sommes perpétuellement à lutter contre le temps. Notre vie sur le Dakar est chronométrée. C’est la course contre la montre perpétuellement. Mais j’ai la chance d’avoir un co-pilote expérimenté. Je peux me reposer sur lui en course et me concentrer uniquement sur le pilotage. Merci à François d’accepter mon handicap et d’aller seul changer les pneus crevés ! Merci à l’équipe #jepeux2020, les trois autres équipages nordistes et belges notamment, et notre parfaite équipe de logistique.

  1. Comment te sens-tu physiquement ?

Je me sens dans un bon rythme. J’ai connu pire. Je fais, chaque soir, énormément de kiné afin de récupérer. Le plus compliqué pour moi est de devoir rester assis toute la journée dans la voiture. A un moment donné, il y a des crampes qui arrivent au niveau du dos et du cou et parfois je me dis : quand cette étape va-t-elle finir ? Une fois, le soir, la douche et la grosse séance de kiné passée, ça va… Je pense que je me suis bien préparé physiquement. J’arrive à encaisser le choc pour le moment et même si j’ai quelques douleurs, je passe outre au mental.  J’ai l’impression d’être encore plus paralysé des jambes quand je suis en course à cause des vibrations. C’est une nouvelle sensation.

  1. Es-tu content de ta performance ?

Oui, nous faisons une belle course mais la route est encore longue. Nous sommes premiers en véhicule de série. Notre vitesse est limitée à 120 km/h et nous sommes devant des prototypes qui ont le droit d’aller jusque 130km/h, c’est une satisfaction. Notre défi est surtout d’aller jusqu’au bout et de couper la ligne d’arrivée. Vivement la journée de repos samedi… Elle va permettre de refaire la voiture et puis de se préparer pour la suite des événements avec du sable et des étapes « marathon ».

Perrine Laffont grandit

La skieuse pyrénéenne, 21 ans, vient de remporter trois nouvelles médailles d’Or sur les trois premières compétitions de la Coupe du Monde de ski de bosses à Ruka en Finlande et à Thaiwoo en Chine. La championne Olympique a enchaîné 15 podiums d’affilé depuis mars 2018 et aborde sa saison 2019 – 2020 avec beaucoup plus de décontraction, une recette à succès ? Quelques éléments de réponse avec Perrine qui vient juste de rentrer de Chine et qui a repris ses quartiers alpins avant de retourner dans les Pyrénées pour les fêtes de fin d’année.

La gestion de l’ascenseur émotionnel

« Je suis hyper heureuse des résultats de mon début de saison. Je ne réalise pas totalement » explique Perrine. « C’est un peu surréaliste. Je n’avais jamais gagné trois courses à la suite et ça arrive alors que j’ai décidé d’aborder les épreuves sans me mettre trop de pression. Quelque part, ces trois victoires me font passer dans une autre dimension et j’ai envie de les savourer comme mon titre Olympique et comme mes victoires en Championnat du Monde. C’est quand je me prends moins la tête, que ça passe ! Avec ma préparatrice mentale, nous avons changé ma routine de préparation avant les compétitions. Je gère la tension différemment. Je me suis vraiment sentie beaucoup plus détendu en Finlande et en Chine et ça marche quasi mieux qu’auparavant. L’ascenseur émotionnel est très fort avant les descentes. J’ai la sensation de mieux le gérer. Et puis, je me dis que si je rate une compétition, ce n’est pas la fin du monde. Il y a plus grave. Les erreurs font parties du jeu. Je veux aborder les étapes de la Coupe du Monde les unes derrière les autres. Si je ne suis pas performante à Tremblant le 25 janvier, cela ne sera pas très, très grave. Cette nouvelle méthode me donne de la confiance et me permet aussi de m’appuyer un peu plus sur mon expérience. Je me sens également bien dans ma vie personnelle. J’ai validé mon DUT technico-commercial et je vais tenter une Licence. Je me sens maintenant indépendante et de plus en plus sereine ».

La régularité

« D’un point de vu sportif, j’ai la capacité désormais à être très régulière. Je peux m’appuyer sur mon niveau de ski et surtout sur ma vitesse. Mes concurrentes ont plus de difficulté. Mais paradoxalement, je trouve que j’ai encore beaucoup de travail dans les sauts. Ils sont encore perceptibles. Ce qui me sauve, est le coefficient de difficulté de mon D Spin. Il me permet, même si mes sauts ne sont pas toujours parfaits, de séduire les juges. »

Pause « chocolat »

« Je vais me reposer un maximum en cette fin d’année en retournant dans les Pyrénées auprès de ma famille. Je vais skier pour moi et avec mon entourage. J’ai hâte d’évoluer dans la poudre pyrénéenne ! J’ai commandé au père Noël beaucoup de chocolat et un tapis d’acuponcture. Ensuite, du 6 au 16 janvier, je serai en stage avec l’Equipe de France de ski de bosses à Châtel dans les portes du Soleil et puis il sera le temps de s’envoler pour le Canada et l’étape de Tremblant. »