Olivia Epoupa, les yeux dans les bleues !

Victorieuse de leurs deux matchs contre la Lettonie et l’Australie ce week-end dans le cadre de l’inédit tournoi de Paris, l’Equipe de France féminine de Basket-Ball emmenée par Olivia Epoupa fait le plein de confiance avant une nouvelle compétition qui se déroulera à Antibes du 15 au 17 septembre contre des grands calibres de la discipline comme le Canada et les Etats-Unis. Olivia Epoupa, meneuse de jeu de l’Equipe de France, actuellement sur le marché puisqu’elle est en fin de contrat avec Galatasaray, auteure d’une superbe saison en Turquie, elle a remporté l’Euro Cup, se confie avant la grande échéance tricolore, la Coupe du Monde qui se tiendra à Ténérife du 22 au 30 septembre.

  • Quel a été ton quotidien ces derniers mois après ta belle saison à Galatasaray ?

Je me suis ressourcée avec mes proches. J’ai aussi rencontré beaucoup de jeunes afin de leur transmettre ma passion pour le basket-ball notamment à travers des événements organisés par mon club d’origine le PB18, la Fédération Française de Basket-Ball ou Tony Parker. Je me suis également envolée pour New York afin de m’entraîner avec un coach américain. J’avais envie de découvrir autre chose, une autre mentalité, une autre culture. Les Etats-Unis vivent le sport, respirent le sport. Nous avons travaillé dur. L’exigence, la rigueur, le professionnalisme ont été les maîtres mots. Et puis j’ai rencontré des personnes différentes ce qui est toujours bon. J’ai enchaîné avec une préparation physique à Toulouse avant de couper totalement du basket en vacances, ça fait du bien !

  • Tu as retrouvé ensuite l’Equipe de France ?

En effet depuis le 30 juillet, je suis totalement focus « Equipe de France ». Nous avons enchaîné les matchs amicaux avec deux victoires contre l’Italie, une victoire contre la Lettonie et une défaite contre l’Espagne puis ces deux victoires ce week-end au tournoi de Paris, un rassemblement très agréable car nous étions réunis pour la première fois en compétition avec l’Equipe de France masculine. On sait ce qu’il nous reste à faire. Nous avons une équipe ambitieuse. Nous sommes bien classés au ranking mondial. Les attentes sont élevées. Nous avons à cœur de ne pas avoir de regrets. Il y a une prise de conscience générale quant à nos objectifs importants. Nous poursuivons notre préparation dès samedi face à de belles équipes qui nous permettront, j’en suis convaincue, de parfaire notre préparation pour la Coupe du Monde.

  • Tu es actuellement sans club, une situation difficile ?

Non, tout va bien. Je suis sereine et les matchs amicaux me permettent de monter en puissance. Je suis à 100% concentrée sur cette Coupe du Monde, une épreuve où je vais avoir de grandes responsabilités en tant que meneuse de jeu. Je suis en effet sur le marché. Mon entourage gère cette situation pour moi et je suis certaine que cela se débloquera dans les semaines qui viennent.

 

C’est la rentrée !

Voici quelques retombées ces dernières semaines pour TB Press :

France 3 Tout Le Sport pour Custo Pol et Alexis Loison : https://www.youtube.com/watch?v=b0mG1XyCE7U&app=desktop

Var Matin pour la Fondation Belem : http://www.varmatin.com/detente/le-belem-fait-escale-a-toulon-visitez-ce-fameux-trois-mats-comme-vous-ne-lavez-jamais-vu-255072

France 3 Bretagne pour Le Défi Voile Solidaire En Peloton : https://www.youtube.com/watch?time_continue=140&v=qwulU53LRNY   

Le Parisien pour Olivia Epoupa : http://www.leparisien.fr/sports/ile-de-france/retour-a-la-goutte-d-or-pour-la-meneuse-de-l-equipe-de-france-de-basket-30-05-2018-7743360.php

Le Télégramme pour Campings Tohapi : https://www.letelegramme.fr/morbihan/auray/drheam-cup-l-actrice-ingrid-chauvin-encourage-le-skipper-sebastien-marsset-21-07-2018-12033371.php

RTL pour Matthieu Girolet : https://www.rtl.fr/sport/autres-sports/kitefoil-matthieu-girolet-tente-un-tour-de-france-entre-dunkerque-et-nice-7793575088

Ouest France pour le Mondial J/80 SN Sablais : https://www.ouest-france.fr/sport/voile/voile-mondial-j/80-rayco-tabares-et-son-equipage-sont-champions-du-monde-5879559

 

Défi relevé avec succès pour Matthieu Girolet

Le kitesurfer montpelliérain, Matthieu Girolet, a bouclé hier, à Nice, son inédit Tour de France sur un kitefoil. C’est une première mondiale ! Le rider a parcouru 2401 kilomètres depuis son départ de Dunkerque le 22 mai. Sur une planche équipé d’un grand foil, propulsé par une aile, le navigateur, son équipe logistique, un bateau à moteur d’assistance et un camping-car, a effectué 24 étapes afin d’arriver en baie des Anges le long de la célèbre promenade des Anglais. Le KitefoilAroundFrance aura été en adéquation avec les attentes de Matthieu Girolet qui avait pour ambition, au-delà de boucler la boucle, de tracer une trajectoire pure au fil des éléments météorologiques et sans contrainte. Contrat rempli !

« Je suis très, très content d’avoir réussi ce Tour de France en Kitefoil que j’ai imaginé avec mon équipe. » déclare Matthieu Girolet. « Je trouve que c’est vraiment chouette, au-delà du côté inédit de ce défi, d’avoir taillé ce challenge à notre image avec la manière et le résultat. Nous avons été intègres du début à la fin en se donnant des règles simples comme repartir toujours du point où nous nous étions arrêtés. Nous avons construit ce tour de France autour d’un canevas efficace, basique. »

« Le kitefoil est un support extraordinaire qui permet de naviguer comme sur un bateau dans la beauté du geste et avec des trajectoires pures tout en tirant les bons bords évidemment ! Ce support est riche car il permet de naviguer de différentes façons. Il ouvre le champ des possibles et me donne envie de mettre en place de nouvelles aventures dans le futur. »

« Paradoxalement, les deux premières parties du Tour de France, la Manche et l’Atlantique, sont des miroirs. La première, nous n’avons pas réussi à faire de grandes étapes mais il fallait être opportuniste et bien analyser la météo. La deuxième, nous avons réussi à aligner des étapes à plus de 100 milles soit 7 à 8 heures de navigation. Enfin, la Med a été plus rapide, plus courte. J’ai beaucoup aimé notre autonomie sur l’eau et à terre. Nous avions bien préparé notre affaire en logistique et physiquement. Merci à mon équipe, nos cuistots, nos pilotes sur l’eau, mes partenaires. Ce Tour de France en Kitefoil est une réussite collective. » 

Le J/112 Elegance remporte le Championnat d’Europe IRC

Didier Le Moal et son équipage de J Lance 12 ont gagné samedi le Championnat d’Europe toutes classes. Le voilier du chantier vendéen démontre une fois de plus que l’on peut être très performant en compétition avec un bateau pensée pour la croisière. L’équipe emmenée par le président directeur général de J Composites, avec un certain Nicolas Lunven, double vainqueur de la Solitaire du Figaro, à la tactique et à la navigation, réalise une superbe semaine de navigation sur le plan d’eau de Cowes, le Solent. Dans toutes les conditions météorologiques, du petit temps à la brise, le J/112 Elégance, division Grand Prix, s’est formidablement comporté et continue de s’affirmer comme un compromis idéal entre vitesse et habitabilité dernier-cri.

« Le J/112 Elégance est un avion de chasse » déclarait Nicolas Lunven samedi soir suite à la victoire de J Lance 12 sur le Championnat d’Europe IRC. « Nous avons passé une superbe semaine de navigation à Cowes dans des conditions souvent estivales. Dans un vent assez varié en vitesse et en orientation, nous avons toujours réussi à être dans les bons coups et s’en sortir correctement. Le J/112 Elégance est un voilier complet et particulièrement polyvalent pour un bateau pensé pour la croisière. Il a un énorme point fort au Près où nous étions intouchables. Et l’équipage navigue ensemble depuis deux ans ce qui facilite les choses à bord. Je mets le cap maintenant à nouveau sur la Volvo Ocean race pour la dernière étape de ce Tour du Monde qui aura été hyper instructif pour moi. » 

Didier Le Moal, Président Directeur Général de J Composites : « Une victoire à Cowes est une première pour moi et mon équipage. C’est très satisfaisant sportivement et techniquement car nous avons démontré notre belle complicité à bord et tous les atouts du J/112 Elégance que nous construisons à Olonne-sur-Mer. Il n’y a pas beaucoup de voiliers qui étaient capables sur ce Championnat d’être aussi à l’aise dans le petit temps et dans la brise. De plus, ce bateau a été pensée pour la croisière et pas obligatoirement pour la course au large et la régate. C’est la force de J Composites : construire des voiliers de croisière performants tout en ne négligeant pas le confort. Pour nous la performance fait partie des éléments de confort. » »

Fred Bouvier, responsable commercial de J Composites : « Tout s’est déroulé comme sur un tapis rouge. Le J/112 Elégance est boat of the week et nous gagnons toutes classes grâce à notre nombre de bons résultats tout au long de la semaine. Cette victoire est celle de l’ensemble d’une équipe : de l’architecte à l’équipage en passant par l’ensemble du personnel qui fait un super boulot tout au long de l’année dans nos ateliers et au bureau d’étude. Je tiens ici également à féliciter chaleureusement les équipages d’Alberto Rossi et Peter Duncan, respectivement vainqueur et deuxième, du Championnat d’Europe de J/70 qui se déroulait à Vigo. Ils nous ont offert un final d’anthologie. »

Pendant ce temps se déroulait, en effet, un autre championnat d’Europe à Vigo en Espagne à bord du best- seller de la marque J Composites, le fameux J/70, monotype ludique, rapide en vogue. Au terme d’une semaine de très haut niveau, on ne compte plus le nombre de champions internationaux engagés dans la classe J/70, c’est l’équipe italienne d’Alberto Rossi qui l’emporte avec un petit point d’avance sur l’Américain Peter Duncan et son équipage.

Côté « sport », le prochain grand événement lié au chantier J Composites aura lieu à la maison avec le Mondial J/80 qui se courra du 7 au 14 juillet sur le plan d’eau cher aux marins du Vendée Globe.

L’équipage de J Lance 12 : Didier Le Moal, Cyrille et Christophe Cremades, Fred Bouvier, Cyril Teston, Jean-François Nevo, Jean-Michel Roux et Nicolas Lunven.

En savoir plus sur le J/112 Elégance : https://www.jcomposites.eu/fr/j-112-elegance-yacht/

En savoir plus sur le J/70 : https://www.jcomposites.eu/fr/j-70-sport-sailboat/

Alexis Loison : « Cette victoire, pour la tête, c’est bien »

Ce mercredi, à 4h40, Alexis Loison a franchi en vainqueur la ligne d’arrivée de la grande course de la 4e édition de la Le Havre Allmer Cup, la quatrième épreuve comptant pour le Championnat de France Elite de Course au Large 2018. Le skipper de Custo Pol, qui s’est installé aux commandes de la flotte dès le passage du raz de Barfleur, quelques heures après le départ, a mené la course (un morceau de 401 milles entre la baie de Seine, Guernesey, Hands Deeps au large de Plymouth puis Neddles Fairway à proximité de l’île de Wight) de la tête et des épaules même si un tassement de la flotte dans la pétole des tous derniers milles avant l’arrivée a failli tout remettre en cause. Mais le marin Normand a su garder le contrôle, s’imposant ainsi de belle manière et poursuivant ainsi sur sa belle lancée du début de saison.

Quelle fin de course ! On imagine que vous avez eu un peu peur ?

« C’est certain. J’ai régulièrement navigué avec 0,5 et 1 mille d’avance mais au niveau de la bouée A5 d’Antifer (environ 25 milles avant l’arrivée, ndlr), il y a eu un gros resserrement de la flotte et c’est devenu compliqué. Ça a vraiment failli être du grand n’importe quoi. D’ailleurs ça a été un enfer pour moi car si je termine avec quatre minutes d’avance sur Erwan Tabarly, dix minutes avant il était à peine dix secondes derrière moi. J’ai réussi à me rebarrer sur la toute fin, après avoir quand même pris un casier et m’être complètement arrêté… ça n’a pas été facile, surtout que je commençais à avoir dû mal à me tenir éveillé, mais au bout du compte, ça l’a fait ».

Vous semblez vraiment très solide en ce début de saison (en solitaire, il a remporté la Solo Maître CoQ puis terminé 2e de la Solo Concarneau – Trophée Guy Cotten) …

« Je suis super content de gagner dans mon jardin et de m’imposer sur un très beau parcours. C’est cool. Pour la tête, c’est bien. Il faut que ça continue comme ça. Je n’oublie toutefois pas que la course n’est pas finie. Il reste les petits parcours mais c’est sûr que remporter une grande course, ça rassure. C’est positif en vue de la Solitaire qui reste quand même LE grand rendez-vous. »

Cette boucle de 401 milles, vous l’avez dominée largement, vous emparant de la tête dès le début ou presque. Racontez-nous.

« J’ai pris un départ pas mal et je me suis assez bien sorti de la baie de Seine qui est toujours un peu compliquée. Ainsi, j’ai réussi à passer en deuxième position à Barfleur, derrière Vincent Biarnès. Après, c’est un peu lui qui m’a laissé prendre la tête car il est parti au large alors que moi j’ai choisi de rester à la côte. Petit à petit, j’ai réussi à creuser l’écart. A Guernesey, je suis arrivé 30 minutes trop tard et je me suis retrouvé avec beaucoup de courant contraire. La barrière s’est renfermée mais si j’étais passé à ce moment-là, ça aurait pu faire vraiment mal. Après ça, ça a fait l’élastique constamment. Un coup je me barrais, un coup ça revenait. Dans ce type de situation, l’avantage de connaitre le coin, c’est que ça m’a permis de ne pas trop paniquer en voyant les attaques des uns et des autres. De fait, on a été confronté à certains scénarios que j’avais déjà vu et qui m’ont permis de relativiser. Comme je l’ai déjà dit, c’est, en revanche, devenu plus dur à partir de la bouée A5. Là, j’aurais bien voulu que la direction de course réduise le parcours parce que je savais que la fin allait être incertaine. A un moment, je me suis bien vu finir 15e. J’ai vraiment pensé que tout notre paquet des 4-5 premiers allait se faire avoir. Ça a d’ailleurs été le cas pour certains. Je suis content de gagner et j’aurais vraiment trouvé ça injuste si ça n’avait pas été le cas. »

L’équipage de Géry Trentesaux champion de France de Dragon

Une bonne nouvelle ne vient jamais seule, dit l’adage. Et bien oui. Car si Alexis Loison a remporté la grande course de la Le Havre Allmer Cup, Géry Trentesaux, le patron du Groupe GT Investissements qui englobe Custo Pol, a, pour sa part, décroché le titre de champion de France en Dragon lors du National Open de France à Deauville. A l’issue des six courses disputées, le Lillois et son équipage composé d’Éric Brézellec, Jean Queveau et Jideon Klieger ont, en effet, terminé premier équipage tricolore derrière The Boss du portugais Pedro Rebelo de Andrade et Danish Blue de Pol Hoj-Jensen, véritable légende de la série. « Nous avions déjà remporté le titre l’an passé mais nous avons bien progressé car nous avons changé de mât, nous avons désormais des voiles un peu plus creuses et surtout, nos départs sont meilleurs », a commenté le skipper de Courrier des Saints qui s’est octroyé deux belles victoires de manches. Son prochain rendez-vous ? Le Grand Prix Denmark – Marblehead  Trophy à Copenhague, le 4e des cinq Grade 1 de la saison 2018, à partir du 27 juin.

 

Revue de presse

Le cœur de métier de l’Agence TB Press est les relations presse. Voici quelques résultats presse que TB Press a généré ces dernières semaines pour ses clients.

http://www.rtl.fr/sport/autres-sports/kitefoil-matthieu-girolet-tente-un-tour-de-france-entre-dunkerque-et-nice-7793575088

https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-d-alex-vizorek/le-billet-d-alex-vizorek-10-avril-2018

https://www.lequipe.fr/Voile/Actualites/Thomas-ruyant-vainqueur-de-la-transat-ag2r-et-laquo-on-avait-vraiment-envie-de-gagner-et-raquo/900133

https://www.francetvinfo.fr/sports/voile/vendee-globe/vendee-globe-enda-ocoineen-boucle-son-tour-du-monde-en-un-an-et-demi_2686504.html

http://sport24.lefigaro.fr/voile/actualites/le-triomphe-de-la-temerite-908550

http://www.leparisien.fr/sports/ile-de-france/retour-a-la-goutte-d-or-pour-la-meneuse-de-l-equipe-de-france-de-basket-30-05-2018-7743360.php

https://www.sudouest.fr/2018/05/22/le-nouveau-magazine-bdx-sort-aujourd-hui-5076676-2733.php

http://www.letelegramme.fr/voile/grand-prix-guyader-inside-multi50-06-05-2018-11950547.php

http://www.letelegramme.fr/voile/grand-prix-guyader-marsset-de-retour-en-solo-06-05-2018-11950308.php

 

Gweltaz THIRION ou comment devenir Capitaine du Belem ?

Une sieste à Ouessant, terre de ses origines, sur un tapis d’herbe bien moelleux face à la mer ; Gweltaz THIRION, se réveille et décide, après un difficile parcours scolaire, de devenir marin. « Cela a été comme une révélation. J’avais 25 ans et j’avais connu un tracé compliqué à l’école. La mer m’a rattrapé, moi, enfant d’Ouessant, de Brest, moi qui avait du mal à trouver mon chemin. » A 41 ans, ce grand bonhomme, à la carrure de viking et une barbe qui ferait pâlir plus d’un hipster, aux yeux bleus perçants, est désormais l’un des deux capitaines du trois-mâts  Belem !

Ouessant, Saint-Malo, Brest

C’est à Brest que Gweltaz est né au sein d’une famille finistérienne, grands-parents maternels et paternels ouessantins. « Mon père était pêcheur à Ouessant lorsque je suis né. Nous sommes restés sur l’île jusqu’en 1980 ». Ensuite, le chef décide de tenter sa chance en tant qu’officier mécanicien première classe à Saint-Malo, la cité corsaire. A bord des navires à passagers reliant Saint-Malo et Jersey, Monsieur Thirion  s’occupe des machines. Mais en 1986 l’appel de la pointe bretonne se fait ressentir et la famille revient à Brest. « Mon père a passé un brevet « pont » et a trouvé un boulot sur un navire à passager entre Brest et Ouessant. »

Un CAP, un BEP, le monde de la nuit

« Pendant ce temps, mes études m’attendent et j’essaie de les rattraper » explique Gweltaz, assis dans une brasserie parisienne proche de la station Duroc, grand maréchal du palais de Napoléon, et surtout à côté de la Fondation Belem. « Je ne suis pas un bon élève. Je loupe mon brevet du collège pour l’avoir ensuite. A la sortie de la troisième, pour moi, il n’y a plus d’école. » Aucun établissement ne souhaite recruter Gweltaz au grand dam de l’autorité supérieure. Le jeune homme finit par incorporer un CAP de mécanique générale qu’il valide deux années après. Il enchaîne avec un BEP de vente à Quimperlé  en internat puis à Brest. « L’environnement de l’école ne me convient vraiment pas. En parallèle, je me passionne pour la cuisine. Très tôt, je confectionne des gâteaux. J’aime être derrière les fourneaux. » L’adolescence est difficile et à 18 ans, il commence, les week-ends, à se faire de l’argent de poche dans une boîte de nuit en tant que portier ou barman. « Le monde de la nuit m’attire, m’amuse. » A 20 ans, suite à son BEP, il intègre une classe de première, il passe son bac français blanc mais c’est calamiteux dixit l’intéressé. Personne n’accepte un redoublement. Cela sonne le glas ! « Je continue à travailler dans les bars et j’ajoute à mon activité la logistique de concerts. J’aime l’ambiance du montage et du démontage des scènes de spectacle. » Le grand croise Muse, les Cranberries, zombie, zombie, zombie…

Marin, une révélation

Il est toujours chez ses parents. Il a 25 ans et du jour au lendemain embrasse la carrière de marin. Il passe avec succès la théorie du BPPN, brevet de patron petite navigation, et un diplôme de pêche, le capacitaire. « En sortant du BBPN, je n’ai jamais navigué. Pour le valider, je dois aller sur l’eau. » Au large de Brest, il pêche au filet. A la Réunion ensuite, il s’essaie à la Long-Line, une pratique plus sélective. « Placer la ligne selon la lune, la lumière, pour attraper des poissons me passionne mais je ne m’entends pas avec mon patron. Je rentre en Métropole. » Gweltaz prend contact avec l’association AJD, les Amis de Jeudi Dimanche du père Michel Jaouen, grande figure bretonne, prêtre jésuite, connu pour son investissement auprès des jeunes. Le 14 juillet 2004, l’actuel capitaine du Belem embarque à bord du « Bel Espoir II», le navire « amiral » de l’association. Direction la Norvège via l’Ecosse ! En décembre de la même année, Gweltaz met le cap sur les Antilles avec des jeunes mais aussi « Monsieur et Madame Tout Le Monde » qui s’offre un stage transatlantique. Matelot, Gweltaz navigue alors beaucoup et découvre du pays : Madère, les Canaries, l’archipel du Cap-Vert, la Martinique, la République Dominicaine, Cuba, Fort Lauderdale… « Nous nous arrêtons à New York. J’ai énormément d’appréhension car à l’époque je n’aime pas les grandes villes mais la grosse pomme me croque. Cette aventure à bord du Bel Espoir m’apprend sur moi-même, sur les autres, une véritable école de la vie, un souvenir impérissable, pas seulement un navire-école, un cocon. » En 2005, Gweltaz galère pour retrouver du travail sur l’eau. Il finit par se retrouver à bord du « Pourquoi-Pas ?», navire tout neuf d’Ifremer. « J’apprends d’innombrables choses. C’est très enrichissant. Je suis rappelé pour plusieurs missions en tant que matelot. Après un nouveau passage à l’école, je pars ensuite à nouveau avec l’AJD, je traverse l’Atlantique, découvre le Sud de Terre-Neuve, le Québec… et je valide mon Capitaine 500. » De mai à octobre 2010, Gweltaz officie à bord d’un navire à passager entre Brest et Ouessant. En 2011, retour à l’école pour le brevet d’Officier de Chef de Quart Passerelle à Saint-Malo puis à Nantes. De septembre 2011 à Juillet 2012, toujours le long de la Loire, place au diplôme de capitaine 3000. « Comme d’habitude, je dois valider sur l’eau les connaissances. Je fais une saison à bord du Marité. Puis en 2013, je contacte la société suisse Promar qui bosse dans l’offshore pétrolier. Je travaille alors sur des crew-boats au Congo en transportant les techniciens entre les barges où ils vivent et les plateformes. »

Belem, un nom propre

Entre temps, Gweltaz commence à s’intéresser au Belem. « Je ne savais pas à l’époque ce qu’il faisait, qu’il emmenait une grande partie de l’année des marins en herbe en mer. » La Compagnie Maritime Nantaise qui gère l’équipage du Belem ne répond pas dans un premier temps à la demande du brestois à savoir trouver une place parmi les 16 membres d’équipage du voilier classé monument historique français. Elle finit par l’appeler pour un embarquement à bord du Belem. Le 24 mai 2014, le marin, désormais lieutenant, débarque des navires de soutien de Promar, rentre à Brest et s’envole pour la Grèce afin d’embarquer à bord du Belem. « Belem m’a tout de suite plu. Il ne faut pas se laisser submerger par son histoire. Avant tout c’est un navire. Il est ce qu’il est. C’est le dernier représentant de la plus grande flotte de commerce du 19ème Siècle. Avec les capitaines Yannick Simon puis Jean-Alain Morzadec et Michel Péry je m’imprègne du Belem en tant que lieutenant puis second capitaine. La présence de nombreux stagiaires est très enrichissante humainement. » Le brevet de Capitaine 3000 en poche, Gweltaz enchaîne les navigations à bord du Belem jusqu’au 3 septembre 2016 où il est nommé capitaine en alternance avec Aymeric Gibet. « Quand je suis promu  capitaine, j’ai une appréhension ! Je suis le patron. L’idée est de ne pas se retrouver en première page d’un journal pour de mauvaises raisons ! Je suis responsable de tout ! Fort heureusement le second capitaine, Thibaut FRANCOIS, est un officier remarquable. Ce qui me plait le plus, c’est de m’amuser en travaillant. On a un outil, le Belem, qui est une star. C’est une véritable responsabilité » conclut Gweltaz qui tente actuellement de valider un dernier diplôme de Marine Marchande, celui de Capitaine, brevet de commandement sans limitation de jauge, et qui rêve certainement encore d’être chef étoilé !

Un Tour de France inédit en Kitefoil pour Matthieu Girolet

Après dix années de course au large, Matthieu Girolet se lance un nouveau défi. Une aventure humaine totalement inédite : le KitefoilAroundFrance, un tour de France en Kitefoil, de Dunkerque à Nice. Un voyage au long cours, dans un format expédition (six semaines pour plus de 5000 kilomètres de navigation) mais dans sa vision la plus moderne et la plus exigeante, en « style alpin » diraient les alpinistes, avec un objectif : progresser vite et avec légèreté. Un projet audacieux autant que novateur, avec la plus moderne des technologies et en totale immersion dans le milieu naturel, pour lequel il se prépare depuis plus d’un an déjà. Un projet dont le coup d’envoi est programmé le 22 mai prochain à Dunkerque !

Certains destins sont taillés pour les défis. Le parcours de Matthieu Girolet compte parmi ces belles histoires car le succès, quel qu’il soit, ne lui sert qu’à regarder plus loin vers de nouvelles aventures, de  nouvelles sensations. « Après dix ans de course au large, trois sur le circuit des Mini 6.50 puis sept sur le circuit exigeant des Figaro Bénéteau, l’idée a germé de mixer mon expérience de coureur au large avec les étonnantes possibilités du Kitefoil. C’est ainsi qu’est né le projet du kitefoilaroundFrance », explique le Méditerranéen qui a vite abandonné son costume de dirigeant d’entreprise du secteur bancaire pour filer à l’assaut des cimes ou taquiner la ligne d’horizon. « C’est motivant de tenter des nouveaux trucs », détaille-t-il, bien conscient que voler est la navigation de demain et que le foil est son outil. «La légèreté du kitefoil permet d’en prendre le meilleur en s’extrayant des contraintes techniques et financières inhérentes aux supports plus lourds. D’en garder l’essence, au service d’une aventure humaine », ajoute Matthieu Girolet, bien décidé à faire franchir un nouveau pas à cette discipline neuve et à emmener l’outil kite, jusque là beaucoup cantonné en sport de plage, au large, sur de vraies navigations. « L’idée, c’est de réaliser entre 50 milles en moyenne par jour, de Dunkerque à Nice (Dunkerque – Bayonne, liaison par la route, Perpignan – Nice), soit un total de plus de 5000 kilomètres et six semaines de navigation », détaille le kitefoiler dont le projet révèle une multitude de facettes innovantes, dans un format d’expédition, comme en alpinisme.

Une vraie tentative
« L’objectif de ce voyage au long cours est de faire une belle trace, à la fois légère et rapide. L’enjeu n’est pas la performance, mais celui d’un résultat épuré. Un peu comme à ski, en pente raide, où le challenge n’est pas d’aller le plus vite possible en bas mais d’utiliser au mieux ce qu’offrent le relief et les conditions pour réaliser la plus belle ligne », note l’ancien coureur au large, bien conscient que dans ce contexte, la plus grande difficulté est d’utiliser ses compétences et d’en développer de nouvelles pour résoudre l’ensemble des problématiques complexes auxquelles on est confronté lorsque l’on défriche de nouveaux horizons. « C’est la raison pour laquelle nous avons particulièrement soigné la préparation », souligne Matthieu qui s’est entraîné dur, à la fois sur l’eau et physiquement avec l’aide d’un préparateur et le soutien du CREPS de Montpellier, et qui n’a pas laissé beaucoup de place au hasard depuis un an. « En juin 2017, nous avons réalisé une répétition à blanc sur une période de 15 jours consécutifs afin de lever les lièvres sur tout ce qui concerne la sécurité, la logistique, les axes d’entraînement… Cela m’a permis ensuite d’orienter mes choix dans la manière de construire mon équipe, de décider de mon matériel. Nous nous sommes également rendus en Manche et en Bretagne afin de prendre des repères sur l’ensemble des points durs du parcours, comme le Raz Blanchard ou Ouessant, par exemple », relate l’Occitan qui a donc fait en sorte de peser chaque élément au plus juste, même s’il demeure, naturellement, encore beaucoup d’inconnues dans un tel projet. « C’est précisément ce qui est excitant », note Matthieu qui va se trouver confronté à deux problématiques principales. D’une part, réussir à gérer son effort physique dans la durée et, d’autre part, accepter de voir le tempo donné par la météo.

La météo maître du temps
« En kitefoil, on peut naviguer dans quasiment toutes les conditions (de 7 à 30 nœuds), mais c’est naturellement le vent, les courants et les marées qui dicteront la progression. Il faudra réussir à se montrer malin pour en tirer le meilleur parti. C’est un jeu qui promet d’être intéressant », assure l’athlète qui prévoit de naviguer quatre heures par jour. « Nous sommes partis sur un nombre d’heures effectives mais l’idée est de progresser de la plus belle manière possible. Evoluer sur une mer plate dans 15 nœuds de vent ne coûte pas très cher en énergie, ce qui n’est pas cas de naviguer dans 25 nœuds avec de la houle et des vagues. Le but, comme en course au large, sera d’éviter de se mettre dans le rouge. De bien doser », souligne Matthieu Girolet dont l’un des prérequis pour ce projet d’envergure était (et reste) de progresser en autonomie , accompagné de sa petite équipe (un semi rigide d’assistance et un camping-car à l’étape). « Il n’y a aucune prétention dans cette aventure mais simplement l’envie de voir jusqu’où le foil, la plus moderne des technologies dans sa version la plus dépouillée, peut aller », termine Matthieu Girolet pour qui, assurément, Light is Beautiful.

TRANSAT AG2R LA MONDIALE : victoire éclatante d’Adrien Hardy et Thomas Ruyant !

Le nantais Adrien Hardy et le nordiste Thomas Ruyant remportent la 14ème édition de la Transat AG2R La Mondiale en 18 jours, 11 heures, 48 minutes et 22 secondes, à la moyenne de 8,76 nœuds et avec une distance parcourue entre Concarneau et Saint-Barthélemy de 4 216 milles. Avec cette victoire, ils s’offrent même le record de l’épreuve qui datait de 2006 ! Grâce à une trajectoire optimale et un sens du risque mesuré, le duo Hardy-Ruyant a construit patiemment sa victoire. Dans le trio de tête dès le départ de Concarneau, puis longtemps 2e dans le sillage de BRETAGNE CMB PERFORMANCE, AGIR RECOUVREMENT s’est emparé des commandes de la flotte le 10e jour de course, position qu’il conservera jusqu’à l’arrivée. C’est grâce à une lecture fine du régime météo que le duo Hardy-Ruyant choisi une route plus directe en bordure d’anticyclone, qui s’avérera la plus judicieuse en termes de compromis distance à parcourir/vitesse du bateau.

Avec cette brillante victoire, Adrien Hardy remporte sa 2ème transatlantique (après la Solidaire du Chocolat en 2013 en Class 40 avec Tanguy De Lamotte) et conforte, après sa 2e place à la Solitaire du Figaro 2017, ses Mini Transat, ses 4 victoires d’étape sur la Solitaire et sa victoire lors de la Generali Solo son statut de marin français incontournable et authentique. Thomas Ruyant, vainqueur de la Transat Mini 6.50 en 2009, de la Route du Rhum en Class 40 en 2010 inscrit une nouvelle grande course à son palmarès et entre dans l’histoire de la course au large avec ce triplé inédit !

Ce succès consacre un duo de navigateurs qui font partie des plus talentueux de leur génération, binôme qui a déjà éprouvé son endurance et son brio en terminant 4e de la Transat Jacques Vabre en 60 pieds en 2015. C’est aussi une certaine manière de naviguer qui est ici consacrée : un sens marin fondé sur l’observation attentive des nuages et du ciel, sur l’importance de l’intuition dans la course au large plutôt que la toute-puissance des routages et des algorithmes ; une liberté de naviguer qui se traduit par une souplesse dans le choix des trajectoires, le jeu avec les paramètres météos et les variations de brise plutôt que le contrôle des adversaires et la navigation groupée. C’est donc un certain panache marin, discret à terre, mais opérant et efficace en mer qui est ici primé. C’est enfin l’engagement dans la durée qui est récompensé avec le soutien infaillible depuis 11 ans de la société choletaise AGIR RECOUVREMENT.

Le nantais Adrien Hardy va désormais tenter d’être au départ de la prochaine Route du Rhum dans la catégorie des Class 40 et rêve de Vendée Globe, tout comme le nordiste Thomas Ruyant, qui après avoir goûté avec passion au dernier Tour du Monde en Solitaire, met actuellement tout de son côté pour être sur la ligne de départ en 2020. 

La déclaration d’arrivée d’Adrien Hardy :
« Cette victoire est très satisfaisante ! C’est un succès qui s’est bâti sur une somme de petits riens qui font beaucoup à l’arrivée ! Vague après vague, heure après heure, il a fallu être engagé sur tous les fronts pour terminer en tête. C’est un sport difficile, un peu extrême, car il faut maitrise une quantité incroyable de paramètres.

Cette victoire c’est la réussite d’un binôme. On a bien fonctionné, on s’est apporté mutuellement. On a eu les bons réglages entre nous, il faut un régime optimisé, car si on a 2 moteurs qui ne tournent pas rond au même rythme ça ne marche pas. Les nuits étaient assez dures, on se donnait les infos principales et l’un allait se coucher, l’autre barrait. On faisait deux points stratégiques ensemble, un le matin et l’autre soir. On était vite d’accord sur les choix stratégiques : il n’y avait pas de tergiversation. Une des forces de notre duo c’est la prise de décision : il y a une discussion entre nous, chacun présente son interprétation de la situation, l’autre contre argumente pour mettre à l’épreuve la proposition et on prend une décision généralement rapidement. Il n’y a pas de négociation à bord qui débouche sur un compromis : la discussion est capitale, mais il faut choisir efficacement et être en mode attaque. On était d’accord sur l’option à prendre au nord après les Canaries. »

« C’est pour moi la fin d’un cycle, car c’est ma dernière course en Figaro Bénéteau 2, c’est une très belle récompense de terminer sur une victoire avec mon bon vieux « Appache » ! C’est aussi une récompense collective pour mon partenaire qui s’est engagé dans la durée depuis 11 ans, la fidélité de tous pendant ces années. C’est une victoire précieuse pour un sportif et un sponsor, je suis fier de leur offrir cette victoire ! Ils m’ont bien aidé à arriver là, aider à me battre sur l’eau, c’est une responsabilité importante de confier la conduite d’un bateau, de traverser l’atlantique  à leur couleur, ça a bien marché et ça marche bien depuis 11 ans ! »

« Cela fait 11 ans que je fais principalement du Figaro, j’ai des envies  de changements, de naviguer sur des bateaux plus gros : j’aimerais être sur le départ de la prochaine Route du rhum en Class 40, il faudrait que cela se concrétise dans les semaines à venir. Et puis, un projet Vendée Globe m’attire beaucoup… »

La déclaration d’arrivée de Thomas Ruyant :
« Après deux transats gagnées en 2009 et 2010, je suis très content de renouveler cela avec mon pote Adrien ! Ce qu’on vit est super fort : on gagne la transat de référence du circuit Figaro, et le Figaro est le circuit le plus relevé de la course au large… C’est une immense satisfaction d’arriver ici aux Antilles en tête. Ce sont des moments rares dans la vie d’un sportif !

On a une façon de naviguer avec Adrien qui est assez proche. Nous ne naviguons pas à l’écart de la flotte, c’est plutôt la flotte qui cherche à naviguer groupée… On s’était dit avec Adrien qu’on voulait faire notre route et ça a fonctionné !
On navigue en fonction de la météo pas de la flotte : on voulait faire de la stratégie sur cette Transat, à la fin on a fait de la tactique sur les 10 dernières heures de course pour contrôler CMB. C’est un peu différent sur la Solitaire du Figaro, mais sur une transat, c’est la trajectoire qui compte. »

Aymeric Chappellier : « Une victoire qui donne encore un peu de confiance »

Ce jeudi, à 16h40, Aymeric Chappellier a franchi la ligne d’arrivée de la première édition des 1000 Milles des Sables, remportant ainsi la course (une boucle de 650 milles au départ et à l’arrivée des Sables via Gijón et le banc de Guérande) après un superbe match avec Phil Sharp et Sam Goodchild, mais aussi et surtout une grosse frayeur à la suite d’une collision avec un rondin de bois qui a largement endommagé la quille du bateau, mercredi soir. Si un temps, le skipper d’AINA Enfance et Avenir s’est posé la question de jeter l’éponge après la marque spéciale d’Oléron et de faire route directement vers La Rochelle où son Class40 doit être gruté dès demain 8 heures, il a finalement fait le choix de poursuivre la course. Bien lui en a pris puisqu’il frappe d’entrée de jeu un grand coup avec cette victoire, confirmant ainsi son rang de favori pour la suite de la saison et, notamment pour la Route du Rhum, dont il a désormais la qualification en poche.

Quel sentiment domine à l’arrivée de cette 1000 Milles des Sables ?

« La victoire est finalement assez inattendue car j’ai vraiment pensé que la course était terminée pour moi, hier en fin de journée, quand j’ai tapé violemment un rondin de bois. Directement, j’ai appelé le chantier. Ensemble, on a fait le tour de la structure pour voir s’il n’y avait rien de trop grave. Dans la foulée, j’ai appris que le parcours allait être écourté. J’ai donc décidé de continuer, au moins pour décrocher ma qualification pour la Route du Rhum. J’avais un peu d’avance et ni Phil ni Sam n’ont réussi à me rattraper donc c’est cool. Après Gijón, ça a beaucoup été une course de vitesse et c’est vrai qu’au reaching, le bateau va bien. Je l’ai bien en main et j’ai les bons réglages. De plus, j’ai sans doute été plus lucide que mes deux copains de jeu dans le choix de mes voiles. Cela m’a permis de faire la différence. Ça a été une belle bagarre. Avec Phil, on commence à avoir l’habitude après Les Sables – Horta et la Transat Jacques Vabre. On aime bien naviguer à vue. C’est sympa d’avoir eu un marin tel que Sam Goodchild dans le match également, mais j’avoue que dans l’immédiat, je reste très préoccupé par mon problème de quille et que j’ai du mal à savourer la victoire »

Que s’est-il passé ?

« Je pense que j’ai tapé un bout de bois. Ça m’a beaucoup marqué et surtout, ça m’a fait peur. J’ai volé dans le cockpit et je me suis éclaté contre la casquette. J’ai vu la grand-voile et le Code 0 partir devant. Je me suis demandé si quelque chose avait lâché avant de comprendre que j’avais percuté quelque chose. Je suis impatient de découvrir les dégâts. A mon avis, ce n’est pas joli-joli. »

Quelle est donc la suite ?

« Je reprends la mer tout de suite pour rejoindre La Rochelle. L’idée, c’est de rentrer dans le port cette nuit et d’être prêt à gruter demain matin à 8 heures. Il n’est pas question de perdre de temps. J’ai vraiment pensé à arrêter la course après la marque d’Oléron mais comme le parcours a été réduit, je me suis dit que c’était trop bête si près du but. Trop bête aussi de passer à côté de la qualification à la Route du Rhum. A présent, elle est dans la poche et la victoire aussi. Au bout du compte, c’est presque un mal pour un bien. Ce qui est certain, c’est que lors de cette 1000 Milles des Sables, il aura fallu en mesure de s’adapter à tout, tout le temps. Aux changements de parcours d’abord puis au pépin de quille ensuite. Il aura aussi fallu être à l’affût en permanence. J’ai parfois eu l’impression d’être moins à l’aise dans les petits airs que les deux sujets de sa majesté. Ça m’a souvent énervé mais je me suis vengé au reaching. Au final, tout cela confirme que le travail que nous avons fait sur les voiles, comme le reste, est bon. Et ç donne évidemment de la confiance pour les courses à venir. »

Baptême parfait !

Thibaut Vauchel-Camus ; Marine Barnérias ; Clément Cablé ; Michaël Grégorio ; Lou Hellin ; Bernards Gentric ; Baptème Saint-Malo

C’est fait ! Le Multi50 Solidaires En Peloton – ARSEP a été baptisé en cette fin d’après-midi à Saint-Malo. Thibaut Vauchel-Camus, le skipper qui porte le message d’espoir « vaincre ensemble la Sclérose En Plaques », Victorien Erussard, Bernard Gentric, vice-président de la Fondation ARSEP et président de l’association Défi Sports Solidaires, Michaël Gregorio, Marine Barnérias, Lou Hellin et Clément Cablé, les marraines et parrains, l’ensemble des partenaires du Défi Voile ainsi qu’un grand nombre de spectateurs ont lancé le nouveau trimaran aux couleurs de Solidaires En Peloton et de la Fondation ARSEP dans l’arène océanique. Thibaut Vauchel-Camus, guadeloupéen, malouin d’adoption, va désormais attaquer sa saison 2018 dont l’apogée sera le départ, le 4 novembre prochain, de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe.

Deux impressions suite à cet événement fort en émotions :

Michaël Gregorio : « J’ai trouvé le Défi Voile Solidaires En Peloton magnifique. Il m’a beaucoup touché et j’ai accepté avec plaisir d’être parrain du Multi50 mené par Thibaut Vauchel-Camus. Je viens juste d’embarquer dans cette aventure et j’espère pouvoir la suivre très régulièrement dans toutes ses composantes. La Sclérose En Plaques a touché ma famille et, à mon petit niveau, si je peux être un ambassadeur des valeurs portées par ce beau défi, je suis partant. En revanche, je ne connais pas la voile et cela va être une sacrée découverte. Mon baptême aura lieu demain à bord du trimaran. »

Bernard Gentric : « Lorsque Thibaut prend la mer, c’est un vrai défi physique et mental qu’il relève, de la même façon que les patients qui chaque jour ont des défis devant eux.  Le Défi Voile Solidaires En Peloton a, depuis 2012, une vraie résonnance avec le parcours des patients atteints de la Sclérose En Plaques. Nous sommes très fiers d’être aux côtés de Thibaut dans cette aventure. Merci aux partenaires du défi, merci pour les 100 000 personnes atteintes de cette maladie en France. »

Trois questions à Thibaut

1) Tu as déjà un peu navigué à bord de ton nouveau voilier. Quelles ont été tes premières impressions ?

Nous avons tout de suite senti le potentiel de notre nouvelle machine à foils. Structurellement, il est raide et offre un comportement nerveux. Tout ça est très positif même si je n’ai pas encore accumulé un grand nombre de milles. Je suis également satisfait des choix ergonomiques effectués lors de notre chantier. L’objectif était de ne pas descendre à l’intérieur pour s’alimenter, aller à la table à carte et ou pour se reposer. J’ai tout à portée de main sous ma casquette. Vraiment, je suis content du résultat et je remercie évidemment les architectes, le cabinet VPLP, et le chantier ENATA ainsi que toutes les personnes qui m’ont accompagné techniquement. C’est le début d’une grande histoire qui va m’amener au départ de la Route du Rhum chez moi à Saint-Malo et qui me transportera chez moi en Guadeloupe. Puis sur la Transat Jacques Vabre 2019, The Transat et la Québec Saint-Malo 2020… Nous avons un sacré programme.

2) Programme que tu vas partager avec l’ensemble des patients atteints de la sclérose en plaques ?

En effet, mon projet n’est pas que sportif. Il est né pour vaincre la sclérose en plaques et partager des valeurs de combativités avec les 100 000 diagnostiqués français. Nous allons enchaîner les navigations ensemble et nous allons faire connaître cette maladie à tous via notre aventure commune. Je me sens largement supporté par les patients. Ils sont un vrai booster pour moi. Ce baptême a été fort en émotions tant ce Multi50 représente beaucoup pour tous les acteurs sensibles à la Sclérose En Plaques. Je veux profiter de ce moment pour dire que le Défi Voile Solidaires En Peloton n’est pas financé par la Fondation ARSEP c’est même l’inverse ! Le Défi Voile est le “sponsor” de la Fondation ARSEP. Le DVSEP vit grâce à de précieux partenaires engagés dans la durée : B&B Hotels, Sanofi Genzyme, les Transports Delanchy, les Tomates Jouno, Thelem Assurances, La Foncière Magellan, Concept Ty… Merci à eux ! Faites des dons !

3) Tu seras au départ dans quelques jours des 1000 milles des Sables d’Olonne, ta première épreuve de la saison. Comment l’abordes-tu ?

Comme un baptême du feu en acceptant mes débuts dans cette série en Solitaire en étant décomplexé ! J’ai hâte d’y être… Ce ne sera pas simple. Je n’y vais pas pour un résultat. J’y vais pour apprendre et démontrer à mes concurrents que je serai un futur client aux podiums.

Un Grand Mondial aux Sables d’Olonne

Les Sports Nautiques Sablais, club de voile des Sables d’Olonne, organisent du 7 au 14 juillet prochain le Championnat du Monde des J/80 en collaboration avec la Classe Française de la série. 120 équipages de toutes les nationalités sont attendus cet été sur le plan d’eau vendéen pour des courses au contact. Ce Mondial sera le plus grand rassemblement de monotypes, voiliers identiques, en France en 2018 et promet un superbe spectacle estival sur le plan d’eau cher aux marins du Vendée Globe.

Qui succédera à l’équipage espagnol de Rayco Tabares, dernier Champion du Monde des J/80 ? Les jeux sont ouverts et il est fort à parier qu’une large délégation de régatiers français, grands passionnés du petit voilier conçu par le chantier Olonnais J Composites, va s’atteler à disputer le leadership des espagnols qui trustent depuis quelques années la première place au classement des mondiaux de la discipline. De nombreuses autres nationalités seront également de la partie et ne se présenteront pas sur les lignes de départ pour faire de la figuration. Réponse le 13 juillet à l’issue de cinq jours de compétition acharnés, empannages, virements, tactique, stratégie, passage des bouées… mais également de convivialité.

Car c’est l’une des marques de fabrique des férus du J/80, plan Jonhstone. Tout le monde ne se présente pas uniquement pour ferrailler en mer. Le J/80 regroupe un savant mixte de professionnels de la voile et surtout d’amateurs venant de tous les horizons se pointant sur les régates pour le plaisir de la navigation en toute simplicité et pour une semaine d’échange entre aficionados de la série.

Michel Poitevineau, fier de mettre en place un vrai Mondial

« Nous sommes très heureux d’avoir été choisi par l’association française des J/80 pour organiser ce Championnat du Monde » déclare Michel POITEVINEAU, Président des Sports Nautiques Sablais. « Le J/80 est l’un des petits monotypes les plus utilisés au Monde et nous sommes particulièrement fiers de mettre en place un vrai Mondial car il ne va pas réunir que des français et des européens. Ce sont des régatiers des quatre coins du Monde qui seront présents du 7 au 14 juillet aux Sables d’Olonne ! Les sablais ont toujours eu la volonté d’organiser un événement d’ampleur international entre deux Vendée Globe. Cela sera le cas avec ce Championnat du Monde. C’est la vocation des Sports Nautiques Sablais de réunir un maximum autour de la voile et de promouvoir le nautisme. L’ensemble des forces vives de notre club prépare d’ores et déjà la manifestation que nous voulons irréprochable en mer et à terre. »

La Classe Française des J/80 toujours aussi dynamique

« Le dernier Championnat du Monde J/80 à avoir eu lieu en France, c’était à Marseille en 2013 et nous avions 117 équipages sur les lignes de départ » indique Ludovic Gilet, le très dynamique Président de l’association française J/80. « Nous comptons avoir le même nombre de concurrents aux Sables d’Olonne. Le J/80 continue à bien se porter en France et dans le monde. Il est toujours l’un des petits monotypes de référence et c’est une grande joie pour notre classe de les rassembler, avec les Sports Nautiques Sablais, cet été sur le super plan d’eau des Sables d’Olonne. Les régates seront à suivre en temps réel grâce à un tracking. Nous organiserons une magnifique parade dans le mythique chenal des Sables. Ce Championnat sera sans conteste dans l’esprit de notre Classe à savoir qu’il y en ait pour tous les goûts avec un classement général évidemment mais aussi des classements amateurs et féminins. »

Rendez-vous est pris du 7 au 14 juillet !

Enda O’Coineen et le Souffle du Nord Team Ireland au bout de leurs rêves !

Il l’a fait ! Enda O’Coineen, 63 ans, skipper et ambassadeur des équipes Le Souffle du Nord et Team Ireland – qui avaient dû abandonner leur Vendée Globe – vient de boucler son Tour du Monde à la voile ! Grâce à cette belle aventure, le navigateur entre dans l’histoire maritime de son pays, l’Irlande. Le marin aura mis 65 jours entre la Nouvelle-Zélande et les Sables d’Olonne pour enfin boucler, hors course, son parcours en solitaire. Mais aussi en solidaire, car l’association Le Souffle du Nord en a profité pour mobiliser sa communauté, et convertir les 13 000 milles du trajet en autant de symboles d’engagements solidaires. Une belle preuve du dynamisme des nordistes en matière d’actions utiles. Le Souffle du Nord poursuit son ambition et annoncera ses perspectives le 17 avril dans sa région.

Enda O’Coineen, parti le 26 janvier de Nouvelle-Zélande à bord du monocoque de 60 pieds “Le Souffle du Nord Team Ireland » , sera passé par tous les états au fil de sa navigation difficile, 13 000 milles en direction des Sables d’Olonne. Le Pacifique aura été fidèle à sa réputation et Enda, malgré plusieurs difficultés techniques, a franchi le fameux Cap-Horn avec soulagement. La remontée de l’Atlantique Sud a été ensuite synonyme de conditions de vent mal orienté et souvent faible, alors que le passage du Cap Finisterre lui a réservé des conditions de mer et de vent très rudes. Enda n’a jamais faibli, jusqu’au bout il aura partagé avec passion et enthousiasme son aventure à travers son génial carnet de bord.

Alex Thomson : “le voyage intérieur d’un homme qui va à la découverte du confins de ses propres limites”

« Enda est un personnage! » déclare Alex Thomson, arrivé en seconde position du dernier Vendée Globe. « Une figure comme seul le Vendée Globe en révèle au grand public. Il n’est pas pro, et pourtant, il a réussi ce qu’il y a de plus difficile au monde, accomplir seul un tour du monde à bord d’un voiler Imoca de course au large. J’ai une grande admiration pour ce qu’il a fait, car cela constitue une entreprise immense dans la vie d’un homme. Reprendre son Vendée Globe là où il avait dû l’abandonner en Nouvelle Zélande est un exploit qui dit beaucoup sur le genre d’homme qu’est Enda. On ne parle pas ici de performance, on est dans l’aventure humaine pure, dans le voyage intérieur d’un homme qui va à la découverte du confins de ses propres limites. Il est aussi quelque part un peu un pionnier pour la voile Irlandaise. Je suis certain qu’il inspire en ce moment même de nombreux jeunes tentés par le sport de voile, par la course au large et la navigation au long cours… Bravo. »

Enda O’Coineen : “je suis ravi, c’est incroyable”

De son côté, Enda, fidèle à ses valeurs, était très heureux ce matin de mettre un pied à terre et de dédier son (re)Tour du Monde à ceux qui s’engagent quotidiennement au service des autres, une véritable leçon de vie :

“Après 65 jours passés seul en mer depuis la Nouvelle-Zélande, je suis ravi, c’est incroyable, je suis débordé… Et maintenant je suis entouré de milliers de personnes qui m’ont fait un accueil extraordinaire aux Sables d’Olonne. Être ici, représenter Le Souffle du Nord Kilcullen Team Ireland, le soutien, l’intérêt et les encouragements sont formidables.

Cette aventure a vraiment débuté le 1er janvier 2015, lorsque nous avons décidé de « Go For It » et de relever ce défi ! Depuis les préparatifs nous sommes passés par toute une gamme d’émotions, de défis physiques, de challenges, de peurs et de jubilations. Il n’y a pas de logique à la logique. Et les défis ont été présents jusqu’à la dernière semaine avant la ligne d’arrivée, notamment avec des conditions compliquées en contournant les Açores et le nord-ouest de l’Espagne. Une dernière tempête qui a traversé le Golfe de Gascogne m’a tenu en haleine. C’est vraiment un honneur et je remercie tous ceux qui ont suivi le voyage et nous ont soutenus, ainsi que notre organisme de bienfaisance, l’Atlantic Youth Trust !”

 

Sylvain Derreumaux : “prés de 95% des 13 000 milles ont été convertis en symboles d’engagements solidaires”

Enfin, et c’était l’un des enjeux de ce Tour du Monde pour Le Souffle du Nord, un grand nombre d’actions utiles et concrètes pour le bien commun ont été révélées au grand public au fil de la navigation d’Enda O’Coineen. De quoi réjouir Sylvain Derreumaux, Responsable de projet, qui tire un bilan complet des défis du Souffle du Nord depuis 2015 et le lancement de l’aventure « Vendée Globe » : « Nous avons rempli les objectifs fixés en 2015 alors que nous nous lancions dans cette aventure inouïe du Vendée Globe : nous avons révélé un talent sportif, en la personne de Thomas Ruyant, nous avons emmené avec nous une large communauté de nordistes passionnés de grandes aventures, nous avons porté un sens très fort en étant le porte étendard de l’ONG Projet Imagine, fondée par Frédérique Bedos, qui révèle au grand public des héros anonymes qui agissent pour un monde plus juste et plus durable.

Nous avons démontré que les nordistes ont du cœur et savent aller au bout de leurs rêves, en aidant les autres évidemment mais également en persévérant dans l’adversité. L’arrivée d’Enda aux Sables d’Olonne a beaucoup de sens car elle démontre que dans la vie tout est possible tant qu’on a l’envie. Enda a été un formidable ambassadeur des valeurs que nous portons et nous sommes fiers de sa réussite.

Nous avions décidé d’accompagner son (re)Tour du Monde en poussant les nordistes à s’engager au fil des 13 000 milles de navigation entre la Nouvelle-Zélande et les Sables d’Olonne. Près de 95% des 13 000 milles ont été convertis en symboles d’engagements solidaires ! Quelle satisfaction d’avoir mis à l’honneur sur notre plateforme internet toutes ces actions, qu’elles soient très simples ou très impactantes, d’avoir suscité chez certains l’envie, et donné des opportunités de s’engager !

Le Souffle du Nord va désormais se tourner vers une nouvelle ère. Nous annoncerons la suite que nous donnons à notre association le 17 avril à nos mécènes. Merci à nos partenaires pour leur confiance et bravo à tous ceux qui se sont mis en mouvement, chacun à leur mesure, pour rendre le monde meilleur ! »

Les multirécidivistes du BELEM

Coup d’envoi de la saison 2018 du Belem : le 31 mars puis les 1, 2, 7 et 8 avril, le Belem réouvrira ses ponts aux visiteurs nantais de 10 à 18h quai de la Fosse, après un vaste chantier d’hiver. Il entamera ensuite une première navigation le 17 avril à Concarneau en direction de Saint-Brieuc.

Avant ces premiers événements orchestrés par la Fondation Belem,  zoom sur de grands passionnés du Belem qui multiplient les navigations à bord du trois-mâts : Guillaume  Quéré et Myriam Villert qui fêtera cette année son 50ème embarquement !

Guillaume  Quéré : « un lieu de rencontre en toute simplicité »

« J’ai découvert le Belem au début des années 2000 à travers un film qui retraçait son épopée en 2002 à la Martinique pour les 100 ans de l’éruption de la montagne Pelée. Depuis, je m’étais dit qu’il fallait absolument que j’aille faire un tour à bord de ce mythique voilier français » explique Guillaume  Quéré. « C’est en 2012 que j’ai franchi le cap avec un stage entre Londres et Saint-Malo. Tout m’a plu lors de cette première expérience : l’histoire du Belem évidemment, la navigation sur un monument historique, la convivialité et surtout l’idée d’entretenir ce navire avec mes moyens. Depuis, j’ai effectué neuf séjours dans lesquels j’adore surtout participer aux manœuvres des voiles. Et je vais, cette année, ajouter dans mon escarcelle une 10ème et 11ème navigation entre Brest et Liverpool puis entre Liverpool et Dublin. Je me sens mieux en mer qu’à terre et le Belem est un formidable moyen d’évasion maritime. Désormais depuis 5 ans, je retrouve d’autres multirécidivistes à bord. Nous prenons les mêmes séjours de navigation. Le Belem est également un lieu de rencontre en toute simplicité ».

Six questions à Myriam Villert…

1) Comment avez-vous connu le Belem ?

Ma première rencontre avec le trois-mâts remonte à juin 2003 au cours de vacances dans un des plus beaux écrins : la cité corsaire de Saint-Malo ! Une rencontre surtout inattendue lors d’une visite sur le port pour échapper à la cohue touristique intra-muros. “Belem” était en courte escale entre deux navigations. Les navigants (que je prenais à l’époque pour l’équipage) débarquaient tout juste, arborant fièrement t-shirt, vareuse ou polaire à l’effigie du navire. Une foule de badauds était amassée autour de la coupée.
Le simple fait de voir le navire était impressionnant. J’étais subjuguée. Comme beaucoup, je le connaissais grâce à “la” fameuse photo de Philip Plisson qui a fait le tour du monde.
Il était impossible de le visiter, cependant l’équipage informait le public de la participation du navire à la Grande Armada de Rouen le mois suivant.

A ce moment là, je ne connaissais rien des activités du voilier et avais encore moins entendu parlé d’une fondation dédiée. Pour moi, “Belem” était inaccessible, un autre monde réservé à une élite, et par conséquent la question d’un jour poser mon sac à bord était purement inenvisageable et ne me venait même pas à l’esprit.
Par contre, l’idée de pouvoir le visiter me trotta dans la tête et je me suis rendue à l’Armada avec pour objectif principal de monter à bord. En juillet donc, après une longue et interminable file d’attente, je savourais le moment d’être à bord et j’arpentais à plusieurs reprises tous les endroits du pont ouvert aux visiteurs, je me souviens avoir fait un nombre incalculable de photographies pour garder un souvenir de ce moment mémorable… Et là, un membre de l’équipage (Serge toujours gabier à bord aujourd’hui) est venu me proposer d’embarquer en me précisant les activités du navire et le programme des stages.
Premier réflexe : ce n’était pas pour moi,n’ayant aucune expérience de voile … justement … et là s’ensuivit une conversation des plus persuasives qui m’a donné envie de tenter l’expérience. Afin de lever mes dernières appréhensions, Serge m’invita à revenir le lendemain pour visiter les logements des navigants non accessibles en visite. Désormais rassurée, je réservais sur la saison suivante.

2) Combien de séjours de navigation avez-vous effectué et surtout pourquoi ?

J’ai pour ainsi dire attrapé le “virus nautique” lors de ma toute première navigation à bord du Belem. C’était donc en 2004. J’avais à l’époque réservé trois petites navigations consécutives (soit 10 jours), intimement persuadée que cette expérience à bord d’un grand voilier ne pourrait pas me décevoir, puisque j’en rêvais, puisque je rêvais de “Belem” depuis ma visite à l’Armada ! Et ce fût le cas, au point que la même année, j’ai récidivé pour une quatrième navigation en fin de saison.

Ce que par contre, je ne pouvais pas prévoir à l’époque, c’est que 14 années plus tard, je comptabiliserai 47 navigations en 27 embarquements ! Soit au total 264 jours en navigation (8,8 mois) et 21.821 milles parcourus (40.412 kms soit le tour de la Terre à l’Équateur!).

Et pourtant au départ, je n’avais aucune prédisposition particulière pour la voile, aucune expérience plus significative qu’un essai raté en « Optimist » sur un lac artificiel par une journée sans vent, ni non plus de transmission d’un patrimoine génétique d’un illustre ancêtre marin !

Comme quoi…tout peut arriver … à commencer par la naissance d’une véritable passion.

Aujourd’hui, j’avoue passer la majeure partie de mes vacances en mer. Je pense que c’est un des rares espaces de liberté qu’il nous est encore permis de savourer pleinement. À bord, vous n’avez à vous soucier que de la bonne marche du navire… Vous laissez votre quotidien de terrien, l’actualité trop souvent anxiogène de la société et tous les petits tracas de vie courante sur le quai au moment où la dernière amarre vous livre à l’océan.

Pour la petite anecdote, à la question des mes proches suite à mon premier embarquement. “Alors, ça y est tu as réalisé ton rêve en navigant sur le Belem ! Et maintenant quel est ton prochain rêve ?”, je me rappelle avoir répondu dans la foulée : “Y retourner !”

3) Qu’est ce qui vous lie à ce voilier ?

Un lien indéfectible à n’en pas douter, difficile d’ailleurs à expliquer après tant d’années… je crois qu’il faut avoir navigué à bord pour comprendre cet “effet Belem” dont tous les “multirécidivistes” parlent unanimement.
Et si je vous parle d’un coup de foudre pour le Belem ? Outre son incroyable passé historique fascinant, “Belem” attire par son élégante ligne, ses nombreuses essences de bois impeccablement vernis sur le pont comme à l’intérieur des roofs et des ponts, ses cuivres toujours entretenus. Partout où le regard se pose, l’esthétique est omniprésent. “Belem” attire, séduit, envoûte et j’aime toujours autant faire des photos suivant les jeux de lumières ou l’atmosphère toujours différente.
Mais on ne peut pas parler du navire sans évoquer son équipage ! Seize hommes et femmes, professionnels du monde maritime, passionnés par leur métier et intarissables sur leur envie de le partager avec tous les navigants venus en mode découverte, l’espace de quelques jours. C’est donc un tout indissociable et la magie opère à chaque embarquement. A bord entre nouveaux navigants, navigants multirécidivistes et équipage c’est un peu une franche camaraderie, une cohésion d’équipe dans les manœuvres et surtout le sentiment de vivre une expérience unique de continuer d’écrire l’histoire de “Belem”.

Découvrir une activité qui vous est totalement étrangère et dont rien ne vous en prédispose. L’apprécier parce qu’elle vous est transmise par des marins passionnés que vous connaissez pour la plupart depuis des années et comprendre cette passion au point d’en faire la vôtre quelques jours dans l’année… c’est peut-être là l’explication ?

4) Cette année, embarquez-vous ? Si oui, sur quels séjours ?

Oui ! Une année sans naviguer à bord est pour moi inconcevable ! Je vais effectuer trois navigations cette saison. Les deux premières consécutives :  Brest-Liverpool et la Tall Ships Regatta entre Liverpool et Dublin en mai prochain.
Ma 50ème navigation se fera en Méditerranée entre Nice et Sète au mois d’octobre.

5) Avez-vous des relations avec d’autres récidivistes ?

Oui bien évidemment, je suis en contact permanent avec certains navigants, ou plus ponctuels avec d’autres. Ce sont des amis. Nous avons vécu ensemble d’excellents moments lors de navigations, souvenirs que nous ne nous lassons d’ailleurs jamais de nous remémorer lorsque nous nous voyons. Nous sommes sur la même longueur d’onde avec une vraie passion commune pour “Belem”.

Nous faisons de temps à autres des dîners entre navigants franciliens. Et puis je ne compte plus les contacts par téléphone, sms, réseaux sociaux pour échanger sur les programmes à leur sortie, choisir les mêmes navigations parfois, souvent même et préparer ensemble la logistique d’embarquement.

6) Nous croyons savoir que vous aidez souvent la Fondation. Que faites-vous bénévolement ?

Oui autant que je peux, en dehors de mon activité professionnelle et mon implication au sein de l’Association des Amis des Grands Voiliers comme photographe et responsable de communication média (newsletters, site, réseaux sociaux).Mes activités de bénévolat pour la Fondation Belem sont diverses.
Avoir le privilège de naviguer à bord de “Belem” conduit forcément à vouloir ensuite partager son expérience lors de différentes occasions telles que : le Salon Nautique de Paris – tenue du stand tous les ans depuis 2007, les visites lors des escales conjointes à mes navigations ou à l’occasion de rassemblements de grands voiliers, manifestations diverses : Sail Amsterdam 2015 – 120 ans du Belem – Les Grandes Voiles du Havre, etc.

Mon rôle est alors de renseigner les visiteurs sur les possibilités de naviguer sur “Belem” mais aussi de partager mon expérience en racontant le quotidien de la vie à bord, de rassurer sur des craintes ou inaptitudes bien souvent infondées, de délivrer quelques petites préconisations, bref de transmettre l’envie de poser un jour son sac à bord et de vivre pleinement une aventure inoubliable. Ce que je préfère, c’est les visites des scolaires. Je garde un excellent souvenir des classes de CE1/CM1 à l’occasion des 120 ans de “Belem” à Nantes.

 

Sport responsable, acte 7 !

Les trophées du Sport responsable sont relancés. Cette démarche, initiée  par l’assureur Generali, entame sa 7è saison. Les structures sportives ayant des bonnes pratiques en matière d’accessibilité, de mixité, de santé et prévention, d’éco-responsabilité, d’insertion et reconversion des sportifs, de fairplay et citoyenneté ont jusqu’au 30 septembre 2018 pour déposer leur candidature sur le site sport-responsable.com.

1250 structures sportives dans pas moins de 55 disciplines ont été labellisées Sport responsable par Generali depuis six ans. L’an passé, 250 ont répondu à l’appel  et 7 ont remporté un trophée sport responsable 2017, récompense de leur exemplarité en adéquation avec la charte du Sport responsable qui comprend 6 points. « Une nouvelle fois en 2017, nous avons mis à l’honneur des pratiques sportives et citoyennes qui peuvent avoir valeur d’exemple pour d’autres organismes sportifs  » déclare Benoît Gilles, Manager des partenariats et événements chez Generali France. « Je pense à l’association Badminton Salbris particulièrement impliquée dans l’insertion de demandeurs d’asile mais aussi à la Fédération Nationale CAMI Sport & Cancer très active en ce qui concerne le sport santé et la pratique du sport par les patients atteints du cancer. Avec beaucoup d’envie et de volonté, nous poursuivons notre démarche en 2018 avec l’ambition de continuer à se faire connaître d’un maximum de structures sportives dans l’hexagone et des fédérations sportives. Car, c’est avec et grâce aux 13 fédérations françaises et un Syndicat, signataires de la charte du Sport responsable, que nous, labellisons et sélectionnons les meilleures initiatives ».

Des nouveautés dans l’édition 2018

Exit cette année le coup de cœur des internautes, Generali a décidé de mettre en avant les fédérations qui propulseront le plus de structures dans la démarche Sport responsable. « Nous avons décidé également d’impliquer les sportifs eux-mêmes avec un ambassadeur Sport responsable par fédérations » conclut Benoît Gilles.

La charte du Sport responsable en six points :

Des actions en faveur de l’accessibilité de la pratique et des équipements à tous : financière/géographique/ liée au handicap, à la mixité sociale et intergénérationnelle…

Des actions pour encourager la mixité dans le sport en luttant contre toute forme de discrimination liée au genre dans la gestion, l’encadrement et la pratique de l’activité sportive

Des actions de sensibilisation aux bons comportements pour préserver la santé et la sécurité des pratiquants, licenciés ou non : Lutte contre le dopage, rappel des gestes à effectuer pour prévenir les blessures et accidents, enseignement des bénéfices du sport pour la santé…

Des actions en faveur de pratiques éco responsables : au sein du club, dans l’organisation des événements, dans la gestion et l’utilisation par le club des équipements sportifs et des lieux de pratique: éco mobilité dans les transports, limitation de la consommation des ressources, réduction des déchets, réintégration de la biodiversité, achats responsable, éco-communication…

Des actions en faveur de l’insertion et de la reconversion des sportifs (de tous âges) suivi des performances scolaires et sportives, programmes de formation/reconversion/insertion professionnelle…

Des actions pour promouvoir le fairplay & la citoyenneté en faisant partager aux pratiquants et aux publics les valeurs du sport telles que le respect des règles, le civisme, le sens du collectif et la non violence, mais aussi en considérant la pratique sportive comme l’apprentissage de la vie en société.

Les fédérations signataires de la charte du Sport responsable :

La Fédération Française d’Equitation

La Fédération Française de Golf

La Fédération Française de Volley-Ball

La Fédération Française de Cyclisme

La Fédération Française de Tennis de Table

La Fédération Française de Badminton

La Fédération Française de Football Américain

La Fédération Française de Sport d’Entreprise

La Fédération Française de Triathlon

La Fédération Française de Aïkido

La Fédération Française des Clubs Omnisports

La Fédération Française de Cyclotourisme

Le Syndicat des Arbitres du Football Elite

A Propos de Generali France

Generali France est aujourd’hui l’un des principaux assureurs dans l’Hexagone. Le chiffre d’affaires de la compagnie, dont l’implantation en France remonte à 1832, atteint 11,0 milliards d’euros en 2016. Generali France s’appuie sur plus de 10 000 collaborateurs et agents généraux pour offrir des solutions d’assurances à 8,3 millions de clients, particuliers ou bénéficiaires de garanties dans le cadre de leur activité, ainsi que 800 000 entreprises et professionnels.

A Propos du Groupe Generali

Le Groupe Generali est un groupe italien indépendant bénéficiant d’une forte présence à l’international. Fondé en 1831, il figure parmi les leaders mondiaux de l’assurance, est implanté dans plus de 60 pays, et a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 70 milliards d‘euros en 2016. Comptant 74 000 collaborateurs et 55 millions de clients à travers le monde, le Groupe figure parmi les leaders sur les marchés d’Europe de l’ouest et occupe une place d’importance croissante en Europe centrale et orientale ainsi qu’en Asie. En 2017, le Groupe Generali a été inclus dans la liste des 100 entreprises mondiales les plus engagées en faveur du développement durable établie par Corporate Knights.

Coup d’envoi de la saison pour le Team Custo Pol !

Port la Forêt le 18 mai 2017, Alexis Loison à bord du Figaro Custo Pol, saison 2017
Photo © Jean-Marie LIOT / Custo Pol – www.jmiot.com

Le Team Custo Pol s’apprête à démarrer la saison 2018 et le premier à entrer en piste sera le Figariste Alexis Loison qui s’alignera, dès demain, au départ de la Solo Maître CoQ, la première des six épreuves comptant pour le Championnat de France Elite de Course au Large 2018. Les enjeux pour le skipper : valider le travail réalisé cet hiver, se jauger face à la concurrence, mais aussi et surtout s’affirmer, d’entrée de jeu, comme l’un des hommes à suivre. Car oui, tout comme le lillois Géry Trentesaux et son équipage sur leur tout nouveau JKP 11.80 Courrier Recommandé en IRC, le Cherbourgeois affiche de grosses ambitions pour cette nouvelle année afin de porter haut les couleurs du spécialiste de la fabrication de tapis automobiles en Europe.

Après un hiver bien rempli, marqué notamment par une belle victoire dans la Sydney – Hobart en IRC 4 sur le même bateau à bord duquel il s’était déjà imposé au côté de Géry Trentesaux en 2015, Alexis Loison rempile désormais en Figaro Bénéteau. « J’entame à présent ma 13e saison sur le support avec, pour la deuxième année consécutive, le soutien de Custo Pol. Dans ce contexte, je pars avec des objectifs élevés puisque je vise clairement le podium à la fois sur la Solitaire Urgo – Le Figaro puis le Championnat de France Elite de Course en Large 2018 », annonce le marin qui a systématiquement terminé dans le Top 10 de la reine des courses en solitaire et à armes égales depuis 2012, et qui espère légitiment se hisser sur le podium cette année. « Je ferais alors aussi bien que Géry Trentesaux, le patron du Groupe GT Investissements qui englobe Custo Pol, lors de l’édition 1984 », détaille Alexis qui va donc entrer dans le vif du sujet dès ce mercredi, aux Sables d’Olonne, à l’occasion de la Solo Maître CoQ. « L’idée est de marquer des points d’emblée pour me rassurer, mais aussi pour montrer qu’il va falloir compter sur moi aux avant-postes cette année », poursuit le marin Cherbourgeois qui a également inscrit à son planning l’ensemble des autres courses inscrites au calendrier de la classe Figaro Bénéteau, à savoir la Solo Concarneau du 2 au 9 avril, la Transat AG2R – La Mondiale du 22 avril au 16 mai, la Solo Normandie du 29 juin au 5 juillet, puis la Solitaire Urgo – Le Figaro du 18 août au 16 septembre.

Marquer des points d’entrée de jeu

« Le fait d’avoir beaucoup régaté en IRC ou en Class40 ces derniers mois m’a permis de prendre un peu de recul sur le Figaro tout en continuant de passer du temps sur l’eau, mais aussi de m’assurer de garder de la fraîcheur pour attaquer la nouvelle saison », souligne le skipper de Custo Pol qui a repris les entraînements, mi-février, au Pôle Finistère Course au Large de Port-la-Forêt, alternant ceux en solo et ceux en double en vue de la Transat AG2R qu’il disputera avec Anthony Marchand, sur le bateau de ce dernier. « Ce que j’ai pu voir lors des différents stages est très encourageant pour la suite », se satisfait Alexis Loison qui va pouvoir le confirmer dès cette semaine. « La première course de l’année est toujours un peu particulière. Elle nous cueille généralement à froid car au mois de mars, les conditions ont tendance à piquer un peu », note le navigateur qui devrait entamer les débats par 25 nœuds de vent en baie des Sables d’Olonne, ce mercredi. « Cela va nous remettre vite fait bien fait dans le bain », assure le Normand qui après des petits parcours construits, s’élancera, jeudi à 13 heures, pour une grande course de 300 milles entre Belle-Ile, Yeu et Ré.

Briller sur les plus belles épreuves

Une course que suivra assurément avec attention Géry Trentesaux, le Président du conseil d’administration de GERY TRENTESAUX INVESTISSEMENTS SA dont l’entreprise Custo Pol (fondée en 1998 et aujourd’hui dirigée par son fils Nicolas Trentesaux) apporte également son soutien à l’équipage de Courrier Recommandé, le JPK 11.80 premier du nom mis à l’eau le 7 février dernier, pour un programme de trois ans, ponctué par les illustres courses du RORC et autres plus grandes épreuves IRC. « La voile est dans l’ADN de Custo Pol et je suis très heureux de lancer ce nouveau projet après avoir pourtant pensé raccrocher il y a deux ans », précise le yachtman Lillois qui prévoit notamment de participer, en 2018, au Spi Ouest-France du 29 mars au 2 avril, aux Scottish Series du 25 au 28 mais, au Championnat d’Europe IRC en juillet, au Tour des Iles Britanniques, ou encore à la Middle Sea Race en octobre. « La dernière fois que j’ai participé à cette course, c’était en 1982. Il s’agira, pour moi, d’une sorte de pèlerinage (rires). Plus sérieusement, ce que nous souhaitons avec ce nouveau bateau, c’est avant tout est de faire de belles régates », note Géry qui vise notamment la Fastnet Race puis la Sydney – Hobart en 2019 et espère y inscrire son nom une nouvelle fois tout en haut de l’affiche, comme il l’a déjà fait en 1998 pour la première puis en 2015 pour la deuxième. « Pour tenter d’y parvenir, j’aurai à mes côtés des équipiers talentueux, tels que François Lamiot, Jimmy Pahun, Jean-Luc Bale, Loïc Merlin, Arnaud Aubry, Éric Sandra, Franck Le Gall ou Jean-Pierre Kelbert, pour ne citer qu’eux », ajoute le discret chef d’entreprise qui, en vingt ans de saga Courrier (une quinzaine de bateaux au total) a accroché les courses plus prestigieuses à son palmarès (Cowes – Dinard, Admiral’s Cup, Commodore’s Cup…)  et ne compte, évidemment, pas s’arrêter là.

A new website for J Composites and a redefinition of the ranges

A new internet platform www.jcomposites.eu has now gone live to better highlight the boats designed by the Vendée-based yard.

Our website needed a revamp,” says Didier Le Moal, General Manager of J Composites. “Using numerous visuals and short texts we were keen to better showcase our yachts. In this way, this new website is easier and more transparent to use so there’s something there for our regular clientele and above all any future clients interested in our boats. We felt there was a real need to be more educational about our products for a better understanding of their assets.”

This work on the new J Composites’ brand website has led to the company’s management teams redefining its ranges among other things. “We build the bulk of our yachts for a clientele that is essentially geared towards cruising. We have an image that can be too sporty at times due to the design of small one-design race boats. J Composites has always been centred on the adaptation of yachts designed for cruising, whose features are guided by performance, comfort and the quality of the finish,” adds Didier Le Moal. Two ranges now represent J Composites: the elegance range and the sports range. “The J/97, J/112 and J/122 Elegance make up the kind of DNA of J Composites. For these yachts we worked with an interior designer and they benefit from a honed design and exceptional comfort. They perform well on the water, they’re quick and totally suited to a programme focused on the enjoyment of sailing. The J/70, J/80, J/88, J/111 and J/121 Sport is obviously more geared towards those who are fond of sports and they’re designed to make fast headway across the water in all conditions, be that on the racetrack or elsewhere.”

Finally, a “Grand Prix” division has been created to offer solutions to clientele with specific programmes. “The idea is to optimise and customise our yachts for those owners keen for more. I’m thinking in particular about the J/11S, which has been developed for shorthanded sailing or the optimisation of a deck layout,” concludes Fred Bouvier, sales manager. Visit www.jcomposites.eu

 

La belle prestation du J/11S sur la Transquadra

Après une première étape mitigée de la Transquadra entre Lorient et Madère en 2017, Philippe Girardin et Gwen Thomas qui naviguaient à bord d’un J/11S se sont rattrapés lors de la seconde. Le duo prend une très belle troisième place samedi dernier au Marin en Martinique, preuve des performances de cette unité signée J Composites et adaptée pour les navigations en équipage réduit.

« C’est une satisfaction pour le chantier J Composites de voir les performances au large du J/11S » déclare Didier Le Moal, directeur général de la marque. « Une troisième place sur la Transquadra, c’est vraiment bien et cela démontre qu’au-delà du travail en mer de l’équipage, nous avons conçu un voilier rapide et surtout facile à manier pour deux marins. Je note également que le J/11S était intact à l’arrivée, gage de fiabilité dans les conditions musclées rencontrées. » « Nous avons connu des soucis de préparation sur la première étape avec un manque de connaissance des réglages de pilote et de configuration informatique ce qui nous a handicapés » indiquait Philippe Girardin à son arrivée. « Nous avons corrigé le tir sur la deuxième étape. Nous sommes très contents de ce résultat. Quand nous avons fait le tour des autres voiliers à l’arrivée, nous avons constaté qu’il y avait eu beaucoup de casses. Notre J/11S a quant à lui tenu le choc. Il pourrait repartir demain pour une transat et il était particulièrement sec à l’intérieur pendant toute notre navigation. Le J/11S est vraiment rapide et a une élégance rare. Nous étions toujours à 100%. La course a été dure surtout la nuit où il y avait souvent des grains incroyables. A certains moments, nous avons stabilisé le bateau à 22 nœuds ! Nous avons été récompensés de nos efforts l’avant-dernier jour grâce à une rencontre exceptionnelle avec des orques. » « Le côté humain de cette course est vraiment génial » termine Gwen Thomas.

Hardy et Ruyant un solide duo parmi les favoris de la Transat AG2R

2e de la Solitaire du Figaro 2017, le figaro AGIR RECOUVREMENT s’alignera au départ le 22 avril prochain de la Transat AG2R La Mondiale avec l’objectif de remporter cette épreuve difficile. Son skipper Adrien Hardy embarquera le talentueux nordiste Thomas Ruyant. Proche à terre comme en mer, les deux compères ont déjà disputé ensemble la Transat Jacques Vabre 2015 avec une superbe 4e place derrière les ténors du circuit 60 pieds puis en Figaro le Tour de Bretagne 2017 où ils ont terminé 5e. Adrien et Thomas capitalisent à eux deux une série d’atouts qui les placent parmi les favoris de cette traversée de l’Atlantique entre Concarneau et Saint-Barthélemy : l’expérience de Transats disputées (11 dont 5 en Figaro pour Adrien, 7 pour Thomas), une polyvalence dans les supports (mini 6.50, Figaro, Class 40, 60 pieds), un savoir-faire de navigateur et de stratège, leur palmarès et leurs récents résultats…

La force et la particularité du duo

« Je suis très content de faire équipe avec Thomas que je remercie de venir disputer cette Transat AG2R La Mondiale » indique Adrien Hardy. « Il y a six mois, nous étions ensemble en Figaro sur le Tour de Bretagne qui s’est bien passé avec une  5e place. Nous formons un bon mélange de complicité à bord, d’amitié et de goût commun de la performance : nous avons tous les deux la même façon de parler de stratégie, nous sommes sur un pied d’égalité et la navigation à bord se fait naturellement. »

« Je suis ravi qu’Adrien fasse appel à moi, c’est flatteur, il fait partie des meilleurs figaristes du moment, c’est très stimulant ! Adrien est un marin qui a beaucoup de feeling sur l’eau, il a une manière de naviguer qui est très intéressante et dont j’essaie de m’inspirer » enchaîne le dunkerquois Thomas Ruyant, acteur du circuit des monocoques de 60 pieds IMOCA. « De mon côté, j’ai une manière de faire peut être plus cartésienne, qui je pense intéresse Adrien. Nos approches sont bien complémentaires ! A bord, on a un fonctionnement collégial : on réfléchit ensemble à la stratégie, notre duo a déjà été mis à l’épreuve pendant plusieurs courses et l’alchimie fonctionne bien ! On a un parcours assez proche, on a navigué sur toutes les classes : mini, figaro, class 40, 60 pieds … c’est finalement une polyvalence assez rare !  On a aussi navigué l’un contre l’autre en Figaro il y a quelques années, on se connaît bien et c’est important de savoir avec qui on part. »

Ambition et concurrence

« Lors de la dernière édition de la Transat il y a deux ans, nous (avec Vincent Biarnès) avons été  leader pendant la plus grande partie de la course pour finalement terminer 3e » rappelle le skipper d’AGIR RECOUVREMENT. « Je vais disputer ma 5e transat en Figaro et ma 11e au total, je suis content de faire partie des marins expérimentés et de venir sur cette course pour viser la victoire ! Mais il faut rester prudent car en mer, il peut toujours y avoir des surprises. Le niveau est tel que l’an dernier, il y avait seulement 40 minutes d’écart entre les 3 premiers après 20 jours de mer… La récente reprise d’entraînement m’a montré une nouvelle fois que le Figaro demande des marins irréprochables : après plusieurs mois de pause et après 10 ans de Figaro, il faut un peu de temps avant de retrouver son meilleur niveau et on apprend à chaque sortie ! Il faut sans cesse approfondir les fondamentaux pour être à un niveau d’excellence. »

« Il faut rappeler que la classe Figaro a le niveau le plus élevé en course au large aujourd’hui ! C’est une joie et une chance de naviguer avec Adrien, cela me met une bonne pression pour réussir alors que cela sera ma première Transat AG2R » ajoute Thomas, récent 4e de la Transat Jacques Vabre avec Boris Herrmann.

Retour sur la saison Figaro 2017

« En juin 2017 lors de la Solitaire, il y a eu un bon alignement des planètes : j’ai eu de très bonnes sensations pendant le mois de course, une parfaite communion avec mon partenaire AGIR RECOUVREMENT, et un état qui m’a permis de me dépasser dans beaucoup de domaines (sommeil, envie de gagner). Le point fort de ce résultat est de me donner la satisfaction d’avoir concrétisé ma façon de naviguer, d’avoir bien optimisé mes différentes compétences et d’inscrire sur le papier cette performance » explique Adrien. « J’étais en progression constante sur la Solitaire depuis 10 ans, sans jamais abandonner une étape ou une course, en brillant sur plusieurs étapes. En 2017 j’ai eu une alchimie particulière qui, tout en conservant ma ligne de conduite et mon style de navigation, m’a permis d’accéder à ce niveau, que j’espère retrouver lors de la Transat ! »

La spécificité d’une Transat en Figaro

« J’ai 7 transats à mon actif. Avec le Figaro nous sommes sur des petits bateaux, sur un support moyennement rapide,  la transat sera longue, et on sait que généralement cela se joue sur des détails même si la trajectoire est primordiale » dixit Thomas. « Le pilote n’étant pas très performant, c’est capital de barrer souvent mais il faut veiller à ne pas s’épuiser à la barre et trouver le juste milieu. »

11e année pour AGIR RECOUVREMENT !

« Je suis toujours aussi content de porter les couleurs d’AGIR RECOUVREMENT, je vais continuer à être aussi exigeant sur l’eau qu’ils le sont dans l’entreprise » conclut Adrien.

Christophe Duperray, directeur général d’AGIR RECOUVREMENT, précise : « Nous sommes très heureux de poursuivre une nouvelle année avec Adrien sur un circuit dont le prestige ne faiblit pas : le niveau sportif reste exceptionnel et la concurrence entre bateaux est plus disputée que jamais. C’est une bonne allégorie de notre secteur d’activité et un bel exemple à suivre afin que nous continuions collectivement à progresser ».

Du 3 au 8 avril, AGIR RECOUVREMENT disputera en duo avec Thomas Ruyant la SOLO CONCARNEAU, premier round d’observation pour les figaristes avant le départ de l’AG2R deux semaines plus tard. D’ici là, le tandem va enchaîner les sessions de navigation au large de Lorient.

 

Objectif Route du Rhum !

Après une saison 2017 ponctuée par une belle 3e place sur les Sables – Horta – Les Sables à peine plus d’un mois après la mise à l’eau de son bateau, puis une deuxième place dans la Transat Jacques Vabre avec un écart de 17 petites minutes seulement au premier après 17 jours de course, Aymeric Chappellier est d’ores et déjà pleinement focalisé sur la Route du Rhum – Destination Guadeloupe dont le coup d’envoi sera donné le 4 novembre prochain, à Saint-Malo. Son objectif est clair : il s’agit de décrocher la victoire à Pointe-à-Pitre. Pour cela, le skipper d’AINA Enfance et Avenir peut non seulement compter sur le soutien indéfectible de ses partenaires, Picoty, Breteche, Taupin , Realites et Vert Import, mais aussi sur sa détermination et son sens du détail. Le Rochelais, qui n’a rien laissé au hasard lors de son chantier d’hiver bientôt sur le point de se terminer, compte bien continuer faire de même lors des mois qui viennent dans sa préparation, que ce soit à terre ou sur l’eau.

« Le mode sans échec » : tel est le crédo d’Aymeric Chappellier. Auteur d’une remarquable première saison à la barre de son Mach 40.3, marquée notamment par une prometteuse deuxième place dans la Transat Jacques Vabre en double avec Arthur Le Vaillant, le skipper du Class40 AINA Enfance et Avenir vise désormais une victoire dans la Route du Rhum – Destination Guadeloupe, la mythique transat en solitaire à laquelle pas moins de 50 marins seront au départ dans sa catégorie cet automne. Un record. « Le fait qu’autant de bateaux soient annoncés est à la fois motivant et intéressant. Et pour cause, plus il y a de match, plus la victoire est belle », annonce le navigateur Rochelais, bien conscient, toutefois que la première place ne sera pas facile à aller chercher. « Le gros des forces en présence était engagé sur la Jacques Vabre mais pour cette Route du Rhum, on peut compter sur trois à cinq gros clients en plus. Cela promet de la belle bagarre », souligne Aymeric qui sait donc à quel point le hasard n’a pas sa place dans sa préparation. « Pour l’instant, les choses suivent leur cours, conformément au planning fixé dès le printemps dernier. Que ce soit au niveau de la préparation mentale, de la préparation physique et de la préparation du bateau, j’essaie de ne négliger aucun paramètre de la performance. Pour cela, j’ai la chance d’être bien entouré mais aussi de bien connaitre le bateau », indique Aymeric Chappellier qui a procédé à quelques améliorations sur sa machine lors de son chantier hivernal, toutes issues des enseignements tirés lors de ses navigations l’an passé.

Pas de place au hasard

« Nous avons apporté quelques modifications sur le plan ergonomique. Le bateau est très physique et nous avons fait en sorte de mieux protéger le bonhomme. C’est essentiellement sur ce point que nous avons travaillé. Pour le reste, nous sommes confiants dans le potentiel du bateau. Nous avons toutefois réalisé un check complet. Mât, voiles, gréement, winches… tout à entièrement été démonté puis remonté afin d’être vérifié. En résumé, nous avons procédé à la révision des 10 000 milles et aujourd’hui tout est ok pour aborder 2018 dans les meilleures conditions possibles », commente le skipper d’AINA Enfance et Avenir dont la machine est prévue de retrouver son élément le 28 février prochain, une fois les dernières retouches de peinture et la révision du moteur terminées. « Dès lors, nous enchaînerons deux semaines de navigations techniques afin de calibrer tout ce qui doit l’être et de poser les bases. Dans la foulée, nous attaquerons les entraînements en solitaire à Lorient », commente l’ingénieur et architecte naval qui a inscrit l’ensemble des grosses courses du calendrier de la Class40 à son planning – la 1000 Milles Les Sables (du 23 au 29 avril), le Grand Prix Guyader (du 4 au 7 mai), l’Ar Men Race (du 10 et 13 mai), la Normandy Channel Race (du 24 mai au 3 juin), le Record SNSM (du 21 au 24 juin) puis la Drheam Cup (du 21 au 29 juillet) – afin de préparer au mieux la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. « L’idée, sur ces épreuves, sera de valider tout ce qui aura été fait pendant les entraînements, de monter progressivement en puissance, de montrer que l’on est là et bien là, et d’engranger un maximum de confiance avant la transat, l’objectif étant bien sûr d’être prêt et serein le 4 novembre, au départ du Rhum. Comme je suis quelqu’un de très terre à terre, je pars du principe que le travail paie et que dans ce contexte, il n’y a pas de raison que ça ne marche pas », termine Aymeric Chappellier qui sait se donner les moyens de ses ambitions et qui espère évidemment porter haut les couleurs de ses partenaires, mais aussi celle de l’association AINA Enfance et Avenir entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre en novembre prochain.