Le voilier LinkedOut, accéléré par Advens, a été mis à l’eau hier à Lorient.
Après un chantier d’optimisation de quelques mois, le plan Verdier est prêt pour une très belle saison de navigation.
Thomas Ruyant est impatient de retrouver la mer et la compétition après une année 2021 riche en enseignements et couronnée d’une magnifique victoire sur la Transat Jacques Vabre.
19.12.2021, xkvx, Biathlon IBU World Cup Le Grand Bornand, Mass Start Men, v.l. Emilien Jacquelin (France) /
Reçu la semaine dernière à l’Elysée avec l’ensemble des médaillés Olympiques Français des Jeux de Pékin, Emilien Jacquelin a une nouvelle fois pu mesurer l’impact véritable de sa saison, et affiner l’analyse de ses performances. Il ressort un débours largement positif que le Villardien compte retenir pour lui servir de base dès la saison prochaine, avec en exergue deux médailles Olympiques, le port en décembre dernier de ce maillot jaune de leader de la Coupe du Monde et une victoire éclatante au Grand-Bornand sur la poursuite. Pour l’heure, la carabine est remisée au placard, pour au moins un mois, et Emilien, curieux de tout et avide de connaissances, compte profiter de vacances bien méritées pour s’abreuver de culture, de rencontres, de découvertes, meilleur moyen selon lui de couper avec la tension inhérente à sa discipline, de se ressourcer, et de visualiser avec encore plus d’acuité une approche toujours plus personnelle de son sport et de sa préparation.
Une saison positive
« J’ai envie de plus, j’ai envie de mieux faire ! » A l’heure des bilans, point d’auto flagellation chez Emilien Jacquelin, mais un inventaire tout en lucidité de ce qui a marché, et de qui a failli lors d’une incroyable saison 2021-2022, marquée par un épisode Olympique, une Coupe du Monde en mode alternatif, et une grave blessure au poignet qui aurait tout simplement pu balayer tout rêve de titres et de performances. Il n’en a rien été, Jacquelin, à la surprise de nombre d’observateurs, est entré tambour battant dans sa saison, réinventant au pied levé sa technique de tir couché pour aller un moment occuper le fauteuil de leader de la coupe du monde. « Je suis fier d’avoir pu me remettre si rapidement en selle après la blessure, en réinventant ma position au tir couché. » insiste-t’il. « Cela m’a couté énormément d’énergie, et j’ai connu des contre coups somme toute assez naturels. Je ne me satisfais pas de ma 5ème place au classement général final de la Coupe du Monde, mais cette saison demeure extrêmement positive compte tenu du contexte. »
En quête de stabilité et de naturel…
Avant même de reprendre début mai le rythme infernal des entrainements estivaux, Jacquelin perçoit déjà avec une belle lucidité la nature du chemin qu’il souhaite emprunter pour se hisser vers de nouvelles ambitions. Deux hommes l’inspirent, deux biathlètes exceptionnels pour qui il déborde d’admiration. « Quentin (Fillon-Maillet) est un exemple. Sa démarche m’inspire. Il n’a pas cherché à faire du Martin Fourcade. Il a su demeurer lui-même, imposer son style et son rythme, se construire avec ses qualités et ses défauts, sans tergiverses ni compromis. Il me faut l’imiter en cela. Rester moi-même. C’est un exercice de patience, de résilience. Il faut croire en soi et ne pas chercher à imiter les autres, aussi brillants soient-ils. Cela me motive énormément. Je crois en moi, en mon style, en mon instinct. Je suis un naturel, et l’engagement me vient instinctivement. J’admire beaucoup en cela le Norvégien Johannes Boe, qui n’est jamais aussi fort que lorsqu’il suit son instinct, ses convictions. Cela passe par une grande stabilité émotionnelle, chose qui m’a certainement manqué par moment cette année. J’y travaille. Je veux demeurer en permanence en accord avec moi-même. Je déteste décevoir, et cette désastreuse impression de laisser tomber ceux qui me sont chers lorsque j’échoue me mine profondément. Je dois apprendre à relativiser et à rapidement me retrouver, dans mes valeurs, dans mes capacités. J’ai envie de jouer, de surprendre, un peu comme un Julian Alaphilippe, version biathlon ! »
Milan et Cortina d’Ampezzo 2026
Une nouvelle Olympiade se profile ainsi pour Emilien Jacquelin, déterminé à progresser saison après saison, pour se donner lui aussi les armes pour performer aux Jeux de Cortina d’Ampezzo en 2026.
Longtemps bras droit, homme à tout bien faire, « jack of all trades » de marins aux destinées sportives plus abouties, le Marseillais, breton d’adoption, Laurent Bourguès change radicalement de cap, et revient à ses rêves émergeants, la navigation au plus haut niveau.
Il sera dès le mois prochain à la barre de son Figaro Bénéteau3, en recherche assumée de performances, avant d’entamer dès 2024 une ambitieuse campagne autour de la construction d’un Ocean Fifty, cette excitante classe de multicoques de 50 pieds.
Débordant d’énergie, riche de près de deux décennies de gestion d’ambitieux projets de course au large et de construction de voiliers prototypes, Laurent entend sonner son heure. Bourguès, l’homme de projets, le marin, le compétiteur, est prêt. L’invitation aux partenaires est lancée et comme le souligne avec affection Thomas Ruyant, « il n’y a pas de trous dans la raquette Bourguès », un marin au fait d’une carrière marquée du sceau du professionnalisme et de l’engagement le plus absolu.
Le solitaire, en Figaro 3 comme base de lancement
Professionnel jusqu’au bout des mitaines, mais aussi homme d’élégance et de principes, Laurent Bourguès aura attendu la victoire du projet LinkedOut dont il était le directeur technique dans la Transat Jacques Vabre en novembre dernier, pour annoncer à son skipper Thomas Ruyant sa décision de voguer dorénavant de ses propres voiles, vers ses horizons rêvés.
Préparateur d’Yvan Bourgnon, d’Yves Le Blévec, Tanguy de Lamotte et de tant d’autres projets océaniques, Laurent vient de passer 7 années d’une rare intensité aventureuse et technologique aux côtés de Thomas et de son Imoca LinkedOut. D’expériences à la tête d’un Team performant, à la proximité d’un marin au talent de mieux en mieux reconnu, il a aiguisé ses envies et affuté ses stratégies.
Dépourvu pour l’heure du soutien de tout partenaire financier, il construit sur son immense savoir-faire les bases d’un ambitieux parcours à venir. Le premier étage de la fusée Bourguès prend la forme du programme solitaire de la Classe Figaro. « Mon expérience à bord du Figaro 2 lors d’une Transat AG2R m’avait laissé sur ma faim techniquement » avoue-t’il. « Le Figaro 3 gomme nombre d’insuffisances de son prédécesseur et j’y prends mes aises avec facilité. » Une facilité qui s’accompagne pourtant d’un apprentissage que Laurent aborde avec son sérieux habituel. « Je sais la classe très compétitive, y compris dans son actuel renouvellement. Je connais mes forces et mes lacunes, que je travaille d’arrache pied au sein de Lorient Grand Large depuis janvier dernier. Je navigue beaucoup, en m’appuyant sur le vécu de Figaristes expérimentés. J’ai, grâce à la Mini (Deux participations en 2007 et 2009 ndlr) la connaissance du grand large. Ce sont les joutes au plus près des cailloux que je redoute. » Une spécificité de la Solitaire du Figaro inscrite en exergue de son programme.
Le circuit Ocean Fifty en ligne de mire
« C’est Yvan Bourgnon et son trimaran Orma qui m’ont véritablement mis le pied à l’étrier de la course au large voici près de 20 ans, lorsque je suis arrivé, fraichement émoulu de mes expériences Marseillaises en Laser et autres dériveurs » raconte Laurent. « J’ai pu ensuite enchainer avec de nombreux chantiers de préparation d’autres trimarans Orma (Gitana, Sodebo, Banque Populaire…).
Le multicoque est ainsi entré dans son ADN de coureurs au rythme des convoyages et navigations d’entrainement. « J’observe l’éclosion de la classe des Ocean Fifty avec appétit, et suite à ma saison en Figaro, j’inscris avec déterminisme une entrée rapide au sein de cette classe. J’ambitionne en effet de construire un trimaran de 50 pieds et de rejoindre ce circuit très attractif, très complet avec son mélange de régates inshore et de grandes classiques hauturières. »
La quarantaine rugissante
« Je me donne le temps de monter en puissance. Mon projet est ambitieux, car je me sais, à 40 ans révolus, à l’aube de mes meilleures années, fruit de décennies de travail au sein des teams les plus performants. Je sais oeuvrer en équipe, mettre les compétences au bon endroit dans le sens de l’intérêt général et du résultat sportif. Un bon classement chez les bizuts lors de la Solitaire serait un bon tremplin. J’ai toute une saison devant moi pour montrer ce que je sais faire sur l’eau et à terre. Je connais les ressorts du bon fonctionnement d’un team de haut niveau, avec son corollaire d’engagements auprès de partenaires motivés. L’heure est venue pour moi de me faire un nom et de partager et transmettre mon gout pour les défis et la course au large. »
Le navigateur dunkerquois Thomas Ruyant* et son voilier – volant LinkedOut seront à Dunkerque les 28, 29, 30 avril et 1er mai. Le tourdumondiste présentera aux nordistes son monocoque, son équipe et son défi multidimensionnel sportif, solidaire, technologique et culturel.
Des visites scolaires, de nombreuses animations et des sensibilisations… seront proposées autour de cette venue alors que le voilier pour l’Inclusion, accéléré par Advens, sera amarré le 30 avril et le 1er mai au bassin de la Marine au cœur de la cité du corsaire Jean Bart.
Avis aux dunkerquois et aux nordistes : vous êtes les bienvenus !
Le programme de l’événement :
Jeudi 28 avril : Navigations à Dunkerque
Vendredi 29 avril :
09H00 – 17H00 Accueil des scolaires – IMOCA dans le Bassin de la Marine
18h30 : Diffusion du Film : « Thomas Ruyant : A la conquête du Vendée Globe » au studio 43
19h45 – 20h30 : Echange et Q&A avec Thomas Ruyant à la suite de la diffusion
Samedi 30 avril : 10h00 – 18h00 —>
– Village sensibilisation inclusion et cybersécurité
– Visite de l’IMOCA
– Rencontre avec Thomas Ruyant / séance dédicace
– Animations (essais et régate sur le plan d’eau du Bassin de la Marine)
16h30 : Remise des prix de la régate
19h30 : Soirée supporter – organisée par les Corsaires
Dimanche 1er mai 10h00 – 16h00 —>
– Village sensibilisation inclusion et cybersécurité
– Visite de l’IMOCA
– Rencontre avec Thomas Ruyant / séance dédicace
– Animations (essais et régate sur le plan d’eau du Bassin de la Marine)
Sportivement, tout n’a pas été comme le voulait Thibaut Vauchel-Camus en 2021 à bord de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP. Alors le skipper, surnommé “l’enfant de la Route du Rhum” (guadeloupéen d’origine et résidant à Cancale), compte mettre les bouchées doubles en 2022. Son trimaran est optimisé pour de grandes performances et Thibaut, qui fête cette année les 10 ans du Défi Voile Solidaires En Peloton, annonce un équipage de haut vol avec notamment un certain Vincent Riou, vainqueur du Vendée Globe 2004-2005, et Hugo Dhallenne, vainqueur de la dernière Mini Transat dans la catégorie des voiliers de série. Interview…
1) Quels sont tes objectifs sportifs en 2022 ?
Ils sont élevés. Nous voulons gagner en rigueur et être moins pris par le temps comme nous l’avons été lors de notre précédent chantier hivernal avec une préparation ambitieuse qui s’est déroulée dans un contexte de crise sanitaire. Après les grosses modifications de 2021 (gagner en légèreté, nouveau mât, nouvelles voiles, nouveau moteur, nouveaux systèmes…), notre Ocean Fifty est parfaitement optimisé pour de belles performances. C’était donc essentiellement un chantier de révision et d’entretien cet hiver. Je crois pouvoir dire que nous serons totalement prêts pour la première épreuve du Pro Sailing Tour. Dans ce sens, nous ne participerons pas au 1000 Milles des Sables afin de nous concentrer sur la mise en route du bateau et attaquer sereinement cette nouvelle saison.
2) Quel sera ton équipage en 2022 sur le Pro Sailing Tour ?
J’embarque Vincent Riou, vainqueur du Vendée Globe. Vincent connaît nos trimarans puisqu’il a effectué la Transat Jacques Vabre 2017 avec Erwan Le Roux. Il a une grande expérience du large et c’est un « performer ». Absent en Corse, il sera remplacé par un ami, Julien Pulvé, que j’ai connu en catamaran de sport et qui est un régatier-marin de haut vol. Antoine Joubert, avec qui je navigue depuis quelques saisons, sera de la partie ainsi que deux valeurs ajoutées que sont Hugo Dhallenne, vainqueur de la dernière Mini Transat en série et spécialiste de l’électronique embarqué et Aloïs Kerduel, spécialiste de l’accastillage. Il travaille notamment chez Karver et il est un bon équipier.
3) Tu vas participer à ta troisième Route du Rhum cette année après une deuxième place en Class40 (2014) et une troisième à bord de ton actuel Ocean Fifty (2018), que représente cette compétition pour toi ?
C’est une course sur mesure pour moi car je suis cancalais et guadeloupéen ! C’est l’événement qui a initié ma culture de la voile quand j’étais en Guadeloupe. C’est également un sacré sprint atlantique sans aucune marque de parcours entre le Cap Fréhel et la Guadeloupe.
4) Peux-tu nous décrire les courses du Pro Sailing Tour 2022 ?
Du 11 au 15 mai, nous allons débuter la deuxième édition du Pro Sailing Tour à Bonifacio, en Corse. Comme pour toutes les étapes du Pro sailing Tour, on commencera l’épreuve avec deux jours de parcours « inshore » puis on ira au large avec le Défi 24H. C’est une destination vélique qui fait rêver. Le spot est idéal pour la pratique de notre sport. J’ai déjà réalisé deux Tour de Corse en catamaran de sport. C’est un très bon souvenir. Météorologiquement, cela va être intéressant avec des reliefs.
Nous enchaînerons avec un épisode à Brest du 22 au 26 juin. Une étape un peu plus classique pour nous mais particulièrement complexe avec des parcours très techniques…
À partir du 29 juin, direction Saint-Quay-Portrieux (Baie de Saint-Brieuc). Comme pour Brest, nous sommes ravis de naviguer dans des villes qui ont toujours été fidèles à la classe Ocean Fifty. Deux jours d’inshore sont organisés sur place. On partira ensuite pour 24 heures de mer en direction de Cowes. Enfin, on enchaînera directement sur le Final Rush, au coefficient 3, entre Cowes et Roscoff, sur un parcours de 4 jours au large, bénéfique dans notre préparation à la Route du Rhum.
Le plateau de la saison sera très fourni avec 8 équipages. Notre classe est en train de prendre de l’ampleur et devient clairement attractive. Nos Ocean Fifty, très polyvalents, attirent de plus en plus de marins et de projets.
5) Tu remets enfin ton titre en jeu sur la DRHeam Cup ?
Je suis double tenant du titre de la DRHeam Cup et c’est un véritable plaisir de participer à cette compétition. Elle se déroulera en solo du 12 au 20 juillet et je compte bien garder mon titre ! J’ajoute dans notre calendrier 2022 notre présence à Nice le 30 mai pour la journée mondiale de la Sclérose En Plaques et de nombreuses navigations avec les patients au fil de l’année.
*Côté partenaires, les Transports Delanchy et la Foncière Magellan renforcent leur soutien auprès du Défi Voile Solidaires En Peloton, Hippocampes Caraïbes est de retour et rejoint le rang des partenaires officiels aux côtés de la SFEE et d’un tout nouveau mécène : Daphni, gestionnaire de fonds investissant dans des start-ups tech.
Le navigateur Maxime Sorel, 10ème du dernier Vendée Globe, en piste pour la prochaine édition à bord d’un nouveau voilier aux couleurs de la franchise de caves et bars V and B, de la chocolaterie Monbana et du département de la Mayenne, a décidé de s’attaquer à l’ascension de l’Everest.
Amateur de montagne, Maxime tentera l’aventure avec Guillaume Vallot, reporter montagnard et alpiniste chevronné.
Le navigateur s’engage dans cette expédition hors norme afin d’inspirer le plus grand nombre à aller au bout de leurs rêves, notamment les patients atteints de la Mucoviscidose.
Le départ vers le camp de base Népalais en vue de l’ascension est prévu en avril 2023 quelques mois après la participation de Maxime à la mythique Route du Rhum – Destination Guadeloupe.
Croire que rien n’est impossible
« Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité » écrivait Antoine de Saint-Exupéry dans son célèbre « Le Petit Prince ». Maxime est clairement en phase avec l’expression de Saint-Ex. Il pourrait également reprendre à son compte le « Impossible is nothing » de Mohammed Ali. L’athlète a également viscéralement besoin de partager et, à son échelle, d’inspirer ceux qui doutent face à leurs envies et évidemment les patients atteints de la Mucoviscidose, cause qu’il soutient depuis de nombreuses années. Son ascension en janvier du Kilimandjaro n’a fait que renforcer cette grande ambition d’escalader les 8848,86 mètres de la montagne tibétaine.
Comprendre pour Vaincre la Mucoviscidose
« Je ne suis pas montagnard ni alpiniste » déclare Maxime. « Aller au sommet de l’Everest semble quelque chose d’un peu fou pour un navigateur comme moi. L’idée a émergé en 2017. J’ai toujours voulu mieux comprendre le fait de manquer d’oxygène comme les patients atteints de la Muco ce qui est le cas en altitude. C’est une maladie rare, mais aussi et surtout une maladie invisible. Elle est donc difficile à expliquer et à faire comprendre ! La montagne m’impressionne et m’attire tout comme l’Océan. J’ai énormément d’adrénaline à parcourir les sommets sous toutes les formes (ski / randonnées / alpinisme / cascade de glace…). J’ai très peu d’expérience et tout ce que je fais est vécu et ressenti à 300%. Cela ne veut pas dire que je me lasse de l’océan, mais au vu du nombre d’années à sillonner les mers, les sensations ne sont pas exactement les mêmes. La faute me semble moins pardonnable en montagne, car j’ai moins d’habitudes, d’automatismes et les conséquences seraient plus impactantes. De plus, je ne cache pas que réussir un double Everest en mer et à terre est un but sportif qui me motive fortement. Cette future ascension sera une nouvelle phase qui me permettra de me mettre en difficulté mentalement et physiquement. Je suis certain que cela va me servir dans mes futures navigations et en vue d’une deuxième participation au Vendée Globe en 2024”.
De la voile à la montagne
Une partie de l’ascension s’effectuera avec une assistance respiratoire. Maxime sera épaulé par Guillaume Vallot « summiter » de l’Everest et qui captura les grands moments de l’aventure. Les entraînements vont s’intensifier dans les mois qui viennent dans les Alpes alors que Maxime aura largement entamé les navigations à bord de son nouveau voilier qui sera mis à l’eau en juin à Concarneau et qui se présentera au départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe le 6 novembre à Saint-Malo en direction de Pointe-à-Pitre.
De la mer à la montagne, des embruns au froid polaire, être le premier homme à boucler l’Everest en mer et à terre, quel programme !
Ils ont dit :
Pierre Foucaud, Président de l’association Vaincre la Mucoviscidose: “Pour Maxime SOREL, notre parrain national, IMPOSSIBLE peut aussi s’écrire I’M POSSIBLE ! Ce skipper d’exception, après avoir navigué sur tous les océans du monde, croisé le cap de Bonne Espérance et le cap Horn lors du dernier Vendée Globe, s’apprête à gravir l’Everest et porter les couleurs de Vaincre la Mucoviscidose à plus de 8 800 mètres d’altitude. Un sacré challenge, qui parle à tous les patients engagés dans un défi quotidien, celui de dépasser les limites que voudrait leur imposer la maladie. Merci de nous faire rêver, Max !”
Jean-Pierre Derouet et Emmanuel Bouvet, co-fondateurs de V and B : « Notre engagement auprès de Maxime depuis 2014 illustre notre envie commune d’entreprendre et de relever des défis . Oser croire que tous ensemble, nous pouvons nous surpasser , est sans doute la meilleure inspiration que nous pouvons partager ! »
Christian Buton, Président du conseil d’administration du Groupe Saveurs & Delices et Patrick Buton, Directeur Général du Groupe Saveurs & Delices : « Ce projet Mon Double Everest mené par Maxime Sorel incarne nos valeurs d’entreprise groupe, il permet également de retraduire que le dépassement permet d’oser les projets les plus ambitieux. Cela insuffle dans nos actions du quotidien une belle inspiration ! »
Olivier Richefou, Président du département de la Mayenne : « C’est un défi extraordinaire, celui d’être le 1er sportif à effectuer un double Everest (Mer et Montagne). Maxime Sorel, parrain de la Mucoviscidose, a le souffle nécessaire pour réaliser cet exploit ! Toute la Mayenne est derrière lui. »
On dit souvent que l’on voit si un sportif est un champion quant il a la capacité à rebondir suite à quelques vicissitudes en termes de performance. Perrine Laffont, deuxième le week-end dernier en Italie en parallèle, vainqueure hier en single à Megève et aujourd’hui en parallèle, a démontré en peu de temps sa formidable capacité à rebondir suite à sa légère désillusion Olympique, quatrième à Pékin.
La Championne Olympique de ski de bosses 2018, totalement relâchée, a réalisé des runs d’anthologie sur la piste haut-savoyarde et ajoute un nouveau petit globe de Cristal à son palmarès, synonyme d’une nouvelle place de numéro 1 mondial en single.
L’athlète ariégeoise, 23 ans, n’en finit pas d’écrire l’histoire de son sport. Elle est à la tête ce jour d’une collection époustouflante avec pas moins de cinq petits globes de cristal de la discipline et deux gros globe Freestyle, 43 podiums en Coupe du Monde dont 26 victoires…
Quelle histoire ! Il y avait évidemment un peu de chagrin après Pékin pour Perrine Laffont mais la championne s’est remobilisée ces dernières semaines adaptant ses entraînements afin de trouver un équilibre entre un repos physique et psychologique nécessaire et la volonté de bien terminer sa saison en Coupe du Monde. Dès l’épreuve de Valmanenco le week-end dernier, la jeune pyrénéenne a démontré qu’elle était de retour à très, très haut niveau en terminant deuxième de l’épreuve parallèle et démontrant à ses coriaces adversaires qu’elle était toujours là et bien décidée à ne rien lâcher jusqu’aux épreuves ultimes en France à Megéve. Se coupant d’un maximum de sollicitations extérieures avant d’aborder les finales, entrant très tôt dans sa bulle, Perrine a trouvé les ressources pour se remettre dans les bons rails et afin de lâcher ses runs pour le plaisir, pour le fun et son amour du ski de bosses.
« Je suis heureuse de ces deux victoires devant les fans, ma famille, mon entourage qui m’ont donné beaucoup d’énergie. Je voulais profiter, prendre du plaisir sur ces runs de Megéve. C’est génial de finir en beauté ma saison en France. Cela ne pouvait pas finir mieux. L’adversité a été incroyable cette année et je tiens à féliciter mes concurrentes et également le staff de l’Equipe de France, la fédération Française de ski et mes partenaires. Ce matin, je ne me suis pas réveillée en très grande forme mais j’avais accumulé de la confiance hier et je connaissais mon niveau sur cette belle piste. J’ai pris les runs les uns après les autres et c’est passé ! Je continue à faire parti des meilleures de mon sport. Ce n’est pas la fin de l’ère Perrine Laffont ! »
Intégration des réfugiés par l’emploi : les acteurs s’engagent !
« La France prendra sa part dans l’accueil des réfugiés ukrainiens », a déclaré le président Emmanuel Macron lors de son allocution du 26 février dernier. Depuis le début de l’invasion russe, ils sont plus près de trois millions à avoir fui les combats et à avoir trouvé refuge à l’étranger selon l’ONU, principalement dans les pays de l’Union européenne.
Les Français ont fait preuve d’une grande solidarité vis-à-vis de l’Ukraine que ce soit à travers des dons, des manifestations de soutien ou en proposant des hébergements d’urgence aux réfugiés arrivés sur le territoire. Toutefois, il y a fort à parier que, passé le moment de l’émotion et avec les conséquences du conflit sur le pouvoir d’achat des ménages, la problématique de l’impact économique des réfugiés reviendra sur le devant de la scène. On a pu le constater lors des précédentes vagues migratoires les débats sur ce thème ont souvent été réduits à la question du coût de l’accueil. L’image alimentée par certains responsables politiques apparaît ainsi très éloignée de la réalité et masque les conséquences positives de l’intégration des réfugiés sur l’économie et la société.
TB PRESS IMPACT vous propose à travers cet article de revenir sur cette question en explorant les travaux académiques les plus récents. L’occasion également de pointer l’existence de dispositifs innovants mis en place par des acteurs engagés.
Lever les obstacles à l’accès à l’emploi des personnes réfugiées
Selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, il y avait en 2020 environ 436 000 personnes réfugiées en France, soit 0,65% de la population totale. Cette même année, la France a attribué près de 25 000 nouveaux titres de séjour au titre du droit d’asile, un document qui octroie à la fois un statut légal et qui permet aux réfugiés d’accéder au marché du travail.
Selon la littérature scientifique, le principal enjeu pour l’intégration des réfugiés et des demandeurs d’asile est de lever les obstacles qui pèsent sur leur accès à l’emploi. Les travaux les plus récents montrent que de nombreux facteurs entravent leur participation au marché du travail, bien qu’ils aient pour beaucoup des compétences à offrir et des expériences à faire valoir. De nombreux réfugiés vivent en effet un véritable parcours du combattant pour s’intégrer professionnellement : difficultés à faire reconnaître leurs compétences et qualifications, problèmes administratifs, barrière de la langue et difficultés d’ordre physique ou psychologique sont autant de freins à leur insertion professionnelle.
A titre d’exemple, le délai médian de traitement des dossiers était de 232 jours en 2020 auquel il faut ajouter en moyenne 7 mois pour la délivrance des premiers actes d’état civil, soit quasiment 15 mois d’attente, sans pouvoir être embauché. La Covid-19 a eu un impact certain sur l’allongement de ces délais et l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) s’est fixé pour objectif de ramener ce délai à 6 mois pour 2022. Un impératif si l’on se réfère à une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Stanford[1] qui démontre qu’une année supplémentaire d’attente réduit le taux d’emploi des réfugiés de 16 à 23% par rapport au taux d’emploi moyen. Cet effet du temps supplémentaire sur l’emploi est selon eux davantage dû à un découragement d’ordre psychologique qu’à une détérioration des compétences.
Mobiliser tous les acteurs sur l’enjeu de la formation
Comme le rappelle le Conseil d’analyse économique[2], les programmes de formation et d’accompagnement jouent un rôle central dans l’intégration aussi bien sociale qu’économique. Depuis 2017, le ministère du Travail a ainsi lancé le dispositif HOPE, un programme qui combine un apprentissage intensif de la langue française, un apprentissage métier (avec l’obtention d’une qualification métier) ainsi qu’un hébergement, la restauration et un suivi administratif, social et médical tout au long du parcours. C’est ce caractère global de l’accompagnement qui fait sa réussite : selon un premier bilan, 70% des bénéficiaires accèdent à un emploi à l’issue du programme. Reste que celui-ci n’est ouvert qu’à 1 500 personnes par an en France. L’enjeu de l’intégration des réfugiés nécessite donc une mobilisation plus large, de l’ensemble les acteurs, et notamment un engagement fort du secteur privé comme le montre l’exemple de l’Allemagne.
Une étude réalisée par l’agence pour l’emploi allemande montre en effet que cinq ans après l’accueil de plus d’un million de réfugiés syriens, le bilan en termes d’intégration sur le marché de l’emploi est sans appel : environ la moitié des réfugiés étaient en emploi et plus de la moitié d’entre eux occupaient des emplois spécialisés ou nécessitant un niveau de qualification élevé. Le rôle actif joué par les entreprises dans leur intégration a été une des clefs de cette réussite car elles se sont massivement mobilisées pour former les réfugiés, à la fois sur les aspects techniques et linguistiques, et leur permettre de pourvoir des postes dans des secteurs soumis à de fortes difficultés de recrutement. La nature du tissu économique allemand, composé de nombreuses entreprises familiales, de taille intermédiaire et avec un fort ancrage local, a également été déterminant pour faciliter l’intégration des réfugiés sur le marché du travail.
Une triple opportunité pour les entreprises
En France aussi, les réfugiés constituent un vivier de compétences non négligeable. Car, il faut le rappeler, en dépit d’un taux de chômage toujours très élevé, de nombreux secteurs d’activité sont confrontés à une pénurie récurrente de main-d’œuvre. C’est notamment le cas de la grande distribution, du bâtiment, des services à la personne, de l’industrie ou encore du numérique. Au total, près de 900 000 projets de recrutement étaient jugés difficiles par les recruteurs en 2021 selon une enquête sur les besoins de main d’œuvre réalisée par Pôle emploi, avec pour conséquence un manque à gagner important en termes de croissance et de création de valeur.
Favoriser l’accueil et la bonne intégration des réfugiés représente donc un puissant levier pour stimuler l’activité économique. Pour les entreprises, les bénéfices sont mêmes plus larges car l’embauche de personnes réfugiées présente en réalité une triple opportunité : outre le fait qu’elle leur permette de répondre aux difficultés de recrutement, elle offre aussi la possibilité d’agir concrètement en faveur de la diversité des talents et des profils au sein des équipes et d’enrichir la culture d’entreprise. Selon une étude réalisée par Deloitte[3], cette diversité est source de créativité et d’innovation et confère aux entreprises un plus grand avantage concurrentiel. Les entreprises pratiquant une politique inclusive génèrent jusqu’à 30% de chiffre d’affaires supplémentaire.
De nombreux acteurs partagent déjà ce constat et se sont engagés en faveur de l’intégration des réfugiés. La création du collectif « Refugees are talents », qui regroupe dix grands groupes français et internationaux de secteurs variés (Accor, Adecco, Barilla, BNP Paribas, Ikea, Ipsos, Keolis, L’Oréal, Michelin, Sodexo) témoigne de cette volonté forte des entreprises de contribuer à changer le regard sur les réfugiés. C’est aussi un moyen pour ces entreprises d’attirer plus de talents attachés à la responsabilité citoyenne de leurs employeurs. Le rôle des structures associatives est également à souligner car elles sont nombreuses à mettre en place des solutions innovantes. On peut notamment citer des associations telles que Kodiko qui accompagne les personnes réfugiées dans leur insertion professionnelle et leur recherche d’emploi à travers du mentorat, LinkedOut qui met en relation des personnes en précarité, dont des réfugiés, en recherche d’emploi avec un réseau d’entreprises ou encore Tous tes possibles qui accompagne la construction du projet professionnel d’étudiants refugiés.
[1] Hainmueller et al., 2016, « When lives are put on hold: Lengthy asylum processes decrease employment among refugees », Science Advances, vol. 2, août.
[2] Auriol E., Péron M., Rousseaux P., 2021, « Quel est l’impact économique de l’accueil des réfugiés ? », Conseil d’analyse économique, novembre.
[3] Deloitte, 2020, « Diversité et inclusion. Faire de l’inclusion un levier de transformation des organisations », janvier.
“Depuis que je suis venue au Havre, j’ai retrouvé la joie de vivre, j’ai envie de me battre.” Ces mots sont d’Annie – candidate LinkedOut – suite à sa participation en novembre dernier au départ de la Transat Jacques Vabre aux côtés du voilier accéléré par Advens et skippé par le navigateur nordiste Thomas Ruyant. Comme beaucoup de personnes en précarité, Annie recherche un emploi. Elle a intégré le programme LinkedOut, le réseau de ceux qui en n’ont pas, fondé par l’association Entourage, et qui a pour objectif d’accompagner et coacher les exclus afin qu’ils retrouvent un job tout en sensibilisant un maximum d’entreprises au recrutement inclusif. Depuis 2019, Advens, leader indépendant de la cybersécurité en France, Thomas Ruyant et sa structure TR Racing, ont décidé de donner le naming de leur voilier à LinkedOut. Zoom…
230 candidats accompagnés
L’association SPORSORA ne s’est pas trompée lorsqu’elle a remis en 2021 le prix du sponsoring innovant à Advens à la suite de la 6ème position de Thomas Ruyant lors du Vendée Globe sur son voilier aux couleurs de LinkedOut. Le défi monté par Thomas Ruyant et Alexandre Fayeulle, Fondateur d’Advens, était totalement inédit, « un OFNI marketing », quand le sponsor a décidé de donner le naming du voilier volant de Thomas à LinkedOut.
En l’espace d’un Tour du Monde en solitaire et sans escale, puis d’une belle année 2021 ponctuée notamment par une victoire éclatante sur la Transat Jacques Vabre, la notoriété de LinkedOut a explosé. Le grand public a partagé 215 239 fois les CV des candidats à travers la plateforme internet et intelligente de LinkedOut, plus de 230 candidats ont été accompagnés vers l’emploi grâce à l’action des équipes de LinkedOut et depuis sa création, 61% ont retrouvé un emploi, 600 offres ont été diffusées sur le web, 93% des personnes en précarité intégrées au programme LinkedOut se sentent boostées et remobilisées dans leur recherche d’emploi et ce sont plus de 70 entreprises, dont Advens, qui ont recruté des candidats.
Une visibilité incroyable !
“La visibilité donnée par le bateau est incroyable et a permis au programme de prendre une autre dimension ! » indique Amandine Milcent, directrice du projet LinkedOut chez Entourage. « Nous l’avons vécu avec le Vendée Globe, qui était une sacrée opération, puis à nouveau lors de la Transat Jacques Vabre. Pendant cette dernière course, 44 entreprises nous ont contactés et ont déposé des offres sur la plateforme, soit 6 fois plus que d’habitude sur une même période, et le site internet a reçu plus de 10 000 visites ! Ce sont des chiffres impressionnants, qui illustrent la mise en lumière du projet donnée par le bateau LinkedOut. Cette aventure a été rendue possible par Advens, que nous remercions encore leur immense générosité .”
Advens, entreprise engagée
Du côté d’Advens, ce geste fort est une évidence. Le leader indépendant de la cybersécurité en France – qui souhaite mettre sa performance économique au service d’un impact sociétal et environnemental fort – s’est pleinement engagé en faveur de l’inclusion. Au-delà du sponsoring impactant, c’est une véritable prise de conscience pour l’entreprise et ses collaborateurs qui les a décidés à aller plus loin dans la lutte contre l’exclusion. Après la sensibilisation des équipes aux enjeux de l’inclusion, près de 10% d’entre-elles se sont portés volontaires pour être coachs de candidats, des initiatives de dons et mécénat de compétence se sont déployées, un premier candidat a été recruté… Évoluant d’un pas décidé sur la voie de l’engagement, l’entreprise Advens vient de mettre en place un dispositif sociétal d’un nouveau monde !
« Le numérique est partout, la cybersécurité est indispensable au bon fonctionnement des organisations, elle sert à faire tourner le monde, et à le protéger. C’est essentiel, mais pour nous, ce n’est pas suffisant » déclare Alexandre Fayeulle, Fondateur d’Advens. « Face aux urgences sociétales et environnementales, nous devons tous agir : chaque entreprise, chaque collaborateur, chaque citoyen. A travers la course au changement pour l’Inclusion que nous avons initiée avec LinkedOut et grâce à l’engagement de Thomas, nous agissons comme un accélérateur pour remettre à l’emploi les personnes en précarité. Nous sommes sur la bonne voie depuis notre Vendée Globe et notre victoire sur la Transat Jacques Vabre. 2022 sera encore plus fort et nous comptons continuer à propulser LinkedOut notamment lors de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. »
Donner du sens à la performance
« C’est un devoir » renchérit Thomas Ruyant. « Je pratique un sport très Solitaire bien qu’accompagné par une équipe. Depuis longtemps, je suis persuadé que les sportifs de haut niveau ont eux aussi un rôle à jouer et peuvent aller plus loin et contribuer au changement de notre monde. C’est une réelle fierté de porter les couleurs de LinkedOut et de pouvoir mettre mes performances au service des personnes en précarité qui ont elles aussi des compétences mais pas de réseau ni de reconnaissance. »
Après la voile, le football pour LinkedOut
C’est également une raison d’être pour le Groupe Randstad France qui, en voyant l’initiative d’Advens, a décidé d’offrir la visibilité du maillot des joueurs de football du célèbre club de foot Red Star, créé il y a 125 ans sur les bases de la mixité sociale. La course au changement pour l’inclusion ne cesse d’accélérer. Rendez-vous au fil de la saison du voilier LinkedOut et au départ de la Route du Rhum le 6 novembre à Saint-Malo !
Le grand départ du Belem en mer approche à grand pas. Le trois-mâts, son équipage et ses stagiaires embarqués appareilleront le 4 avril à 10h du Havre où le navire s’est refait une beauté cet hiver et en direction de Cherbourg, un premier séjour de navigation de 4 jours très attendu ! D’ici là, la Fondation Belem ouvrira le Belem au grand public les 19 et 20 mars et les 26 et 27 mars pour des visites quai du Cameroun toujours au Havre.
Ces visites payantes se tiendront de 10 à 18 heures ces 4 journées, une nouvelle occasion pour les Havrais, les normands et les touristes de découvrir ce musée flottant et notamment son petit roof qui a été restauré ces derniers mois !
Des visites scolaires seront également proposées la dernière quinzaine de Mars en collaboration avec la ville du Havre.
L’hivernage du Belem au Havre s’est déroulé avec le soutien constant de la ville du Havre, HAROPA PORT et le mécène historique de la fondation Belem, la Caisse d’Epargne Normandie.
La visite libre du Belem propose un voyage dans le temps guidé par 20 panneaux répartis sur les trois niveaux du navire et imprimés sur des voiles de bateaux. Un choix de matières respectueux de la nature du monument et de son authenticité. Ces panneaux décrivent l’usage des 17 espaces présentés, tout en rappelant leurs différents rôles et transformations successives. Des panneaux plus techniques expliquent les spécificités du gréement et caractéristiques du navire. Chaque visiteur reçoit un guide de visite très complet et peut interroger l’équipage mobilisé pour partager ses connaissances et sa passion.
Parcours classique :
• gratuit pour les moins de 6 ans, 4 € de 6 à 12 ans, 8 €
• Moins de 6 ans : gratuit
• De 6 à 12 ans : 4 €
• Plus de 12 ans : 8 €
Amis du Belem : gratuit, sur présentation de la ecard 2022 (envoyée par email)
Victoire de Pierre Le Roy, skipper du Mini 6,50 prototype Teamwork sur la Mini Transat Eurochef 2021 – Saint Francois le 12/11/2021
Pierre Le Roy, grand vainqueur de la Mini Transat 2021 dans la catégorie des voiliers-prototypes, sera bientôt, très bientôt de retour en mer à bord de TeamWork. Le navigateur lillois, météorologue à Météo France dans la vie, a décidé de revenir à la compétition en prolongeant son histoire sur le circuit Mini à bord de son récent plan Raison qui a fait merveille entre Les Sables d’Olonne et la Guadeloupe à l’automne dernier. Pierre profitera également de cette saison pour construire d’autres projets de course au large, emmagasiner des expériences différentes sur d’autres supports et conseiller certains skippers en météo notamment à l’approche de la Route du Rhum. Il rêve aussi de Vendée Globe !
Retour en Mini
Le marin nordiste, après sa magistrale victoire sur la Mini Transat, a vite repris le chemin du travail chez Météo France à Villeneuve d’Asq (59). Il a aussi savouré sa performance tout en réfléchissant à son avenir au grand large. « Cette victoire a été incroyable. Elle m’a conforté dans mes choix et dans mes méthodes d’appréhension de la compétition à la voile » déclare Pierre. « J’avais décidé avant le départ de la Mini Transat de repartir pour une saison car mon voilier est récent et j’ai envie de profiter de ses capacités. Ce n’est pas souvent dans une vie de marins que l’on navigue sur une telle unité ! »
Il fallait donc ces derniers mois concocter un programme et également se projeter. « L’entreprise TeamWork a été ravie de notre collaboration sur la Mini Transat et a reconduit notre partenariat pour 2022. Je vais participer à la Lorient Plastimo début avril avec mon coach Tanguy Leglatin. J’ai encore une marge de progression. Tanguy va m’aider à franchir un nouveau cap. Je serai ensuite au départ de la Mini en Mai, ma course préférée. » Pierre se présentera par la suite sur Les Sables – Les Açores, l’objectif principal de son année sur le circuit très convoité des Mini 6.50.
Pierre, le conseiller
Entre temps, il continuera certainement à naviguer avec Nils Palmieri, l’autre skipper TeamWork qui évolue en Figaro Bénéteau et avec qui il a enchaîné les sorties cet hiver. De plus, Pierre conseillera un skipper IMOCA en météo cette année et pour la Route du Rhum tout en animant quelques conférences. « Ma passion pour la météo va m’amener naturellement à conseiller certains marins et pourquoi en router. Je vais intervenir aussi dans des conférences dont la thématique est comment les dernières technologies en matière de météo peuvent faire gagner des courses et des entreprises dans leur business ? »
Le Vendée Globe 2028 en ligne de mire
Et après ? : « Je rêve comme beaucoup du Vendée Globe. Je me fixe comme but d’être au départ de la Route du Rhum 2026 à bord d’un IMOCA tout en ayant déjà construit un projet pour la Transat Jacques Vabre 2025 et en ayant dans le collimateur le Vendée Globe 2028. Mon idée, à l’instar de ce que j’ai fait en Mini est d’apprivoiser un voilier à foil « première génération » et d’y aller étapes par étapes afin de progresser graduellement. Je ne suis pas contre, enfin, d’une première expérience sur ce circuit des voiliers du Vendée Globe dès 2023 et la Transat Jacques Vabre en tant que co-skipper. »
Skippeur Thibaut VAUCHEL-CAMUS du Class 40 de la Fondation ARSEP
Elle a les yeux qui pétillent. Elle vient de naviguer en baie de Fort-de-France à bord de l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton – ARSEP. Elle est atteinte de la Sclérose En Plaques, comme 120 000 autres patients en France. Thibaut Vauchel-Camus a profité de l’arrivée de la Transat Jacques Vabre pour inviter des personnes atteintes de la SEP à bord de son bolide. Le trimaran vole littéralement sur l’eau. Il pointe au-delà des 30 nœuds. Les invités sont heureux. Ils sont à bord de leur “voilier-ambassadeur”, aux couleurs de la Fondation ARSEP dédiée à la recherche médicale afin de lutter contre cette « foutue » maladie, toujours incurable.
Cette année, le Défi Voile Solidaires En Peloton, instigué par Thibaut et Victorien Erussard, fête ses 10 ans et continue, avec l’aide de ses mécènes, sa mission sportive et solidaire avec pour but d’améliorer la vie des patients atteints de la Sclérose En Plaques par la pratique du sport et le rêve qu’apporte la course au grand large
« Il existe de nombreuses allégories entre la vie de marin et celle des patients. En mer, je lutte contre les éléments, je dois faire face à une météo changeante, à des coups de baston, à des accalmies qui mettent le moral à rude épreuve. En revanche, et à la différence des patients, ce sont des problèmes que j’ai choisi. » relate Thibaut qui a pour objectif net et précis de remporter la Route du Rhum – Destination Guadeloupe en Ocean Fifty, lui l’enfant de cette course, originaire de Guadeloupe et vivant à Cancale, tout près de la ligne de départ !
« Notre aventure a 10 ans cette année et elle est la preuve que l’on peut faire du sport de haut niveau et avoir un impact sur la société en portant les couleurs d’une institution comme la Fondation ARSEP, le tout grâce à l’appui constant de mécènes qui savent se mettre en retrait au profit d’une cause. »
Thibaut et Victorien, sacré duo
Tout a débuté en 2012. Victorien et Thibaut avaient la volonté de monter ensemble un projet à multiples partenaires et surtout avec du sens, une « utilité » selon les mots de Thibaut. « Aux détours d’une conversation avec des amis, on nous parle de Sandrine, une patiente atteinte de Sclérose En Plaques. On nous explique que le moral est très important au fil de cette maladie, qu’elle n’est pas non plus très connue et qu’il est important de la mettre en avant, autant pour l’aide à la recherche que pour le moral des malades. » C’est parti !
Les deux compères se rendent à Paris à la rencontre de la Fondation ARSEP. Ils rencontrent Bernard Gentric, alors vice-président. Bernard vient de créer la marque sportive de la Fondation : “Solidaires En Peloton”, le timing est bon ! « Nous expliquons notre idée à la Fondation, à savoir réunir des mécènes pour financer le défi, mettre en lumière la SEP, faire naviguer des patients et collecter des dons pour la recherche. »
Le Défi Voile Solidaires En Peloton est né.
Thibaut et Victorien veulent démarrer avec un projet de Tour de France à la Voile. « Hélas, nous n’arrivons pas à le financer mais nous mettons un voilier de course-croisière aux couleurs de la Fondation et, dès 2012, nous faisons naviguer des patients en plus de notre engagement sur le circuit Formule 18 jusqu’en 2014 avec à la clé, deux titres de Champions de France » indique Thibaut.
Abnégation
En mai 2013, Victorien et Thibaut louent un Class40 et en novembre, ils prennent le départ de la Transat Jacques Vabre. La compétition Atlantique en double part non pas le dimanche comme d’habitude, car la tempête sévit en Manche mais le mercredi. La flotte doit même faire une escale forcée à Roscoff avant de repartir. « Dans un front violent, nous connaissons des problèmes de voile et d’électronique. Nous effectuons une nouvelle escale à Cascaïs cette fois. » Le duo repart avec 48 heures de retard sur les leaders. Peu à peu, au fil des milles en direction du Brésil, le tandem revient dans la course et termine à une belle 11ème place. La Fondation ARSEP, et les patients surtout, sont conquis par l’abnégation des marins. « Nous n’abandonnons pas. Nous nous battons jusqu’à la ligne d’arrivée. Cette résilience parle aux patients » raconte Thibaut.
Le patron de Concept Ty, mécène du projet, propose dès la fin 2013 à Victorien et Thibaut d’aller plus loin pour être plus performant. La construction d’un Class40 neuf débute, un plan Manuard, dernier cri. Victorien qui se projette déjà sur son projet actuel, Energy Observer, passe le flambeau à Thibaut. « J’étais le skipper-remplaçant lors de sa participation à la Route du Rhum 2006 en Multi50. Il m’avait dit à l’arrivée : la prochaine fois, c’est toi que je viendrais accueillir à Pointe-à-Pitre. »
Des dons pour la recherche médicale
Cette promesse est honorée à l’arrivée de la Route du Rhum 2014 à laquelle Thibaut fait deuxième ! Il est autant galvanisé de rendre son métier utile en boostant les patients atteints de la SEP que d’être accueilli comme un roi en tant que premier Guadeloupéen !
Les navigations s’enchaînent avec les patients. A l’issue de la saison 2014, grâce à plusieurs ventes de goodies et d’opérations Solidaires de ses mécènes, les marins remettent un chèque de 53 000 € à la Fondation. Le Défi Voile Solidaires En Peloton prend tout son sens.
En 2015, le monocoque Solidaires En Peloton – ARSEP remporte le Championnat Class40 et clôt la Transat Jacques Vabre à la 4ème place. En 2016, Thibaut gagne sa première grande course au large en solitaire, la mythique The Transat (ex Transat Anglaise), courue dans des conditions dantesques.
Une Route du Rhum 2018 au parfum de victoire
En 2017, Thibaut et ses fidèles mécènes décident de continuer cette aventure sportive et solidaire et de passer à la vitesse supérieure. Un trimaran Ocean Fifty est mis en construction. Thibaut profite de ce chantier pour revenir à ses premières amours sur des compétitions en catamarans rapides et volants, le Flying Phantom (3ème du championnat). Le trimaran de 50 pieds sera mis à l’eau en janvier 2018 et plus de 500 invités dont 80 patients embarqueront cette année-là. Thibaut s’illustre et gagne la DRHeam Cup. Il réalise une superbe Route du Rhum, montant sur la troisième marche du podium après une escale express aux Açores, chariot de Grand-voile cassé, alors qu’il était en tête. À son arrivée en Guadeloupe, l’enfant du pays est attendu en héros. La foule l’applaudit. Des patients sont sur le ponton. Thibaut, éreinté par la mer, tombe dans leur bras. C’est beau !
En 2019, Thibaut s’associe à Fred Duthil et signe une deuxième place sur la Transat Jacques Vabre. En 2020, alors que la crise sanitaire est entrée dans les vies et altère considérablement le programme de compétitions, le Défi Voile Solidaires En Peloton crée le “SEPtour”, 12 escales sur le littoral français à la rencontre des patients.
Le Pro Sailing Tour
En 2021, le Pro Sailing Tour fait son entrée. Les Ocean Fifty ont enfin un circuit dédié à leur classe de trimaran et une docu série produite grâce à des médiamans collés aux basques des équipiers durant toutes les courses !
Lors de la Transat Jacques Vabre de la même année, Thibaut et Fred (Duthil à nouveau) sont aux prises avec une déchirure conséquente de voile d’avant et n’obtiennent pas le résultat escompté. Ils apportent malgré tout une nouvelle fois beaucoup d’énergie à toute une communauté.
« Je vis avec ce projet des moments de dingue à la fois en mer, souvent seul, mais surtout avec les patients qui m’apportent vraiment. Nous avons des moments de partage très très forts. C’est fabuleux. »
Fin novembre 2021, l’Ocean Fifty Solidaires En Peloton-ARSEP fonce sur le plan d’eau martiniquais. D’autres patients embarquent. Ils sont ravis. Thibaut leur donne la barre, leur explique le fonctionnement de sa machine à vent. Distribution de sourires, une parenthèse enchantée dans la vie de personnes qui sont en difficulté physique et morale. 10 ans déjà, vive 2032 !
2022, une année placée sous l’augure du chiffre 2 pour Thomas Ruyant et les équipes de TR Racing. Deux, comme le nombre de projets à suivre et à gérer pour le dernier vainqueur, associé à Morgan Lagravière, de la Transat Jacques Vabre; deux bateaux, deux chantiers, et deux ambitions, l’une à court terme avec la Route du Rhum 12ème du nom, dont le départ sera donné le dimanche 6 novembre prochain, et l’autre à l’horizon 2024, préfigurée par le Vendée Globe. A chaque envie son projet. L’optimisation et remise en pleine forme du plan Verdier LinkedOut dans son chantier de Lorient, et la construction déjà bien lancée d’un plan original, à la double signature, selon le voeu et l’idée de Thomas lui-même, d’Antoine Koch associé au cabinet Finot-Conq. A la baguette, Thomas Ruyant se démultiplie ainsi à la tête d’une équipe renforcée en quête d’objectifs avoués, doubler la mise au palmarès de la Route du Rhum, déjà remportée en 2010 catégorie Class40, et briller autour du monde en 2024.
Moule livré ; début des opérations de drapage chez CDK Lorient
Il y a tout juste un an, Thomas Ruyant bouclait aux Sables d’Olonne son premier Vendée Globe. Il enchainait avec une pleine saison de courses océaniques couronnées d’admirable manière par un triomphe dans la Transat Jacques Vabre. Simultanément, les réflexions lancées dès avril autour de la construction d’un nouvel Imoca allaient bon train, et prenaient en septembre forme et volume avec la construction du moule de coque à Lanester. Livré en décembre au chantier CDK de Lorient, cet élément fondateur du proto Imoca Advens 2 a depuis été assemblé, sa géométrie calée selon les techniques adaptées. La construction à proprement parler du bateau a ainsi, et dans le tempo du cahier des charges, pu débuter avec les premiers drapages de tissus en fibres de carbone pré-imprégnées. La construction du moule de pont suit son cours.
Toujours rapide, mais plus longtemps !
Responsable du bureau d’étude de TR Racing et en charge du suivi de la construction du plan Koch-Finot Conq, François Pernelle se démultiplie lui aussi entre les deux chantiers Lorientais et les deux bateaux, LinkedOut et Advens2. « Nous sommes entrés dans la phase concrète et active de la construction du nouveau bateau » explique-t’il. « Antoine Koch et le cabinet Finot-Cinq envoient leurs dessins au cabinet de calcul Gsea Design, qui décide des tissus à utiliser et de leurs placements dans le moule », une philosophie générale fondée sur l’expérience de Thomas à bord du précédent plan Verdier. « L’idée générale est de sortir un bateau fiable, en gommant tous les petits défauts de LinkedOut. » poursuit François. « Nous le fabriquons un poil plus costaud, en renforçant les zones les plus exposées de ce type de bateau volant. Le bateau sera rapide, certes, mais dans la durée. Ce sont des vitesses moyennes élevées sur de longues distances que nous recherchons. Il a fallu penser et travailler la carène pour un meilleur passage dans la mer tout en conservant les qualités de vitesse de LinkedOut. »
LinkedOut, plus compétitif que jamais dans la perspective du Rhum !
Le monocoque LinkedOut, vainqueur de la Transat Jacques Vabre, est désormais un bateau abouti qui a fait ses preuves. Il demeure éminemment compétitif dans l’optique de la Route du Rhum qu’ambitionnent Thomas et ses équipes. François Pernelle préside aussi à sa préparation dans cette optique. « Pas de changements majeurs en cours dans la préparation en notre chantier de Lorient » précise-t’il. « Nous poursuivons et affinons les développements initiés en 2021. Le bateau subit une révision générale, avec un gros travail sur la peinture pour améliorer la glisse. »
Le réseau LinkedOut en ascension !
C’est donc une année particulièrement dense qui s’avance. Advens 2 est bien lancé dans son processus de construction qui durera près d’un an. Le voilier LinkedOut retrouvera son élément maritime à la mi-avril. La course, au sens sportif du terme, va reprendre au printemps, doublée comme à l’accoutumée de la course à l’Inclusion pour l’association LinkedOut et à l’emploi pour les candidats qu’elle accompagne.
Depuis son lancement en 2019, le programme LinkedOut monte en puissance et affirme ses ambitions de transformer la société vers plus d’inclusion, notamment grâce à la visibilité et l’écho médiatique offert par Advens, le sponsor principal de TR Racing.
Ce partenariat inédit a permis d’offrir un véritable outil de rayonnement et d’engagement tant pour les candidats et les entreprises que pour le grand public. Ainsi, depuis son lancement, le dispositif a accompagné 113 personnes en situation d’exclusion, dont 61% ont retrouvé un emploi durable. Ce sont également 316 entreprises qui ont posté une offre d’emploi sur la plateforme.
Le compte à rebours vers Saint-Malo et le départ de la Route du Rhum a bel et bien débuté avec Advens, premier pure-player français de la cybersécurité qui – à travers son sponsoring innovant – concrétise son modèle.
L’entreprise qui affiche des objectifs ambitieux tant en matière de développement économique que d’impact sociétal, est en ordre de marche pour amplifier son engagement. Sur le volet technologique, Advens accompagne les équipes de TR Racing dans leur montée en puissance pour plus de performance. Sur le plan sociétal, Advens développe des initiatives à la fois dans l’Inclusion, c’est le cas avec LinkedOut, et sur d’autres projets dans les domaines de l’environnement et de l’éducation.
« Cette saison va être dense et passionnante sportivement et techniquement » conclut Thomas Ruyant. « Donner du sens à notre performance sera notre crédo encore et toujours. Avec l’apport majeur d’Advens sur tous les plans, je suis ravi de la montée en notoriété de LinkedOut afin de remettre à l’emploi les exclus. »
Quel chemin parcouru en un an pour le tourdumondiste et ses équipes !
Pour sa 14ème édition, le fonds de dotation « Des Épaules et des Ailes », qui porte l’opération de mécénat Atout Soleil, a choisi de valoriser des initiatives solidaires, intergénérationnelles et innovantes développées pour aider les familles à faire garder les petits et les tout-petits en situation ou non de handicap.
Pourquoi le choix de cette problématique ? Car au-delà de l’inégalité d’accès à des modes de garde de qualité, la prise en charge de jeunes enfants dans des structures d’accueil de la petite enfance conditionne souvent le maintien ou l’accès à l’emploi pour les parents. La qualité de la prise en charge est également un facteur déterminant pour le bon développement des tous petits et notamment l’acquisition du langage essentiel à leur apprentissage futur.
De très fortes inégalités socio-économiques d’accès à un mode de garde
Selon Régine Scelles, professeure des universités et psychologue clinicienne, « peu de parents en France ont vraiment le choix du mode de garde pour leurs enfants. La plupart d’entre eux sont confrontés à des difficultés liées au manque de place en structure collective, à des contraintes horaires, économiques ou géographiques du fait de leur situation personnelle ou professionnelle.
Les inégalités sont fortes dans ce domaine : les modes de garde formels (assistante maternelle et garde collective) bénéficient majoritairement aux parents socio-économiquement favorisés tandis que les plus vulnérables, faute de moyens, ont surtout recours à des modes de garde plus informels (parents, grands-parents, voisins). »
Un impact sur les apprentissages scolaires futurs, notamment des enfants issus de milieux défavorisés
De nombreuses études[1] montrent notamment qu’un accès régulier à un mode de garde formel, dans un cadre sécurisant et ludique peut avoir des effets bénéfiques sur le développement de l’enfant (langagier, pré‐mathématique et moteur). Autrement dit, agir sur ces facteurs permet de limiter les inégalités en termes de réussite scolaire, notamment pour les enfants issus de milieux moins favorisés. Régine Scelles rappelle que « les bénéfices des accueils non-parentaux pour les enfants sont étroitement conditionnés à la qualité des modes d’accueil formels, par exemple les activités effectuées, la pratique des professionnels, les interactions intervenant au sein de la structure, etc. ».
La garde professionnalisée des jeunes enfants est aussi une des conditions de l’égalité professionnelle
Selon Régine Scelles, « la société reste inadaptée aux mamans qui ont un travail et qui doivent élever des tous petits. La pandémie a renforcé cette situation. Les femmes, qui restent encore les grandes organisatrices de la garde d’enfants, ont plus particulièrement été touchées par la crise et ont eu à subir des répercussions sur leur emploi ». Cette nécessité de devoir garder les enfants est une des principales explications au temps partiel contraint des femmes et donc de leur précarité et du différentiel de salaire avec les hommes.
« L’allongement de la durée du congé paternité, qui est passé de 14 à 28 jours depuis juillet 2021, représente toutefois une avancée significative, précise Régine Scelles. De plus en plus de crèches ont aussi des horaires aménagés pour s’adapter aux activités des parents. Des maisons d’assistantes maternelles se développent. Mais il reste encore un long chemin à parcourir pour que les petits soit respectés dans leurs besoins. La société tend à forcer les enfants à des adaptations qui ne sont pas naturelles mais liées aux contraintes des parents. Tout ceci conduit à un stress chez les parents qui impacte inévitablement l’enfant. »
Une situation encore plus complexe pour les parents ayant un/des enfants en situation de handicap
Régine Scelles explique que « pour les parents ayant un ou plusieurs enfants en situation de handicap, la situation la garde d’enfants est un réel casse-tête. Il est très rare pour ces familles que les deux parents puissent conserver un emploi à plein temps. Cette problématique de la garde d’enfants se pose à toutes les étapes : au départ, dès la détection des difficultés de l’enfant, l’un des parents – bien souvent la maman – sera contrainte de mettre sa carrière entre parenthèse car il faut l’accompagner pour ses soins et trouver un mode de garde adapté. Bien souvent les parents ne font pas confiance aux institutions. »
Comme le rappelle le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge, l’accueil précoce des enfants en situation de handicap peut pourtant leur permettre d’acquérir de nouvelles expériences sociales et socialisantes, d’apprendre à s’adapter à d’autres environnements… en résumé, à cumuler des atouts pour une scolarisation future. Régine Scelles ajoute : « pour les parents, la crèche leur offre des temps de répit et leur permet de voir leur enfant évoluer parmi d’autres. C’est aussi un moyen de percevoir leurs capacités et leurs potentialités et non plus seulement leurs manques. »
Après, à partir de 4-6 ans, les problématiques de garde
s’accentuent : selon sa pathologie, l’école ne va pas prendre l’enfant à temps plein. Il y a alors une réelle problématique pour gérer la garde hors temps scolaires, en crèche ou en centre de loisirs quand celui-ci accepte des enfants en situation de handicap.
Régine Scelles précise que « depuis 10 ans, l’accueil des enfants en situation de handicap en crèche s’est fortement amélioré même si de fortes inégalités territoriales demeurent. En revanche, très peu de moyens supplémentaires ont été dédiés à cette ouverture que ce soit pour acheter du mobilier adapté ou encore pour organiser la formation des personnels. Celle-ci doit non seulement être financée mais il faut également être capable de gérer le remplacement du personnel en formation.
Il convient de développer des structures qui offrent davantage de flexibilité pour tenir compte des particularités du rythme scolaire de ces enfants. Il faut en outre encourager des modes d’accueil collectifs, accessibles à tous, sans discrimination. Cette mixité des publics permet aux enfants en situation de handicap de ne pas être seuls face à leurs difficultés et aux personnels, plus nombreux du fait de la structure, de s’entraider. »
[1] Séminaire « Premiers pas. Développement du jeune enfant et politique publique » du 1er décembre 2020 à l’été 2021 organisé par la Caisse nationale des Allocations familiales (Cnaf), France Stratégie et le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA).
Lawrence Berger, Lidia Panico, and Anne Solaz. 2021. “The Impact of Center-Based Childcare Attendance on Early Child Development: Evidence From the French Elfe Cohort.” Demography, 2021.
En 2021, l’association GPMA en collaboration avec l’Institut français des Seniors, a réalisé pour ses adhérents, un Baromètre Seniors. L’objectif ? Dessiner un tableau représentatif et complet des 27 millions de seniors français (50 ans et plus).
L’aménagement de l’habitat
Les français optent pour le cocooning avec l’avancée en âge : 63 % habitent une maison (dont 80% sont propriétaires), sauf les plus 75 ans qui eux choisissent la formule de l’appartement, plus sécurisante. C’est 7 points de plus que la moyenne des français. Un logement qu’ils vont réinvestir à l’âge de la retraite, au point de ne pas vouloir en bouger : seulement 1/10 déclare envisager de changer de logement ou changer de ville dans les cinq ans à venir.
Si aménager son habitat et l’adapter au futur grand âge, pour éviter par exemple les chutes (première cause de mortalité des plus de 65 ans) est une priorité, on remarque que seulement 1/10 des seniors français est conscient de ce risque et envisage de faire des travaux dans ce sens.
Cette étude nous rappelle également que la solitude concerne davantage les seniors que les autres générations : la moitié des plus de 75 ans, le quart des 50 -64 ans. Globalement un tiers des plus de 50 ans vivent seuls. On note la progression de la part de divorcés ou séparés : un sur cinq. C’est important car le divorce est ce qui diminue le plus les moyens financiers d’un foyer et est bien sur difficile à vivre.
La famille avant tout
La famille arrive en premier dans l’échelle de valeurs des seniors. L’importance de la famille s’est encore renforcée après l’épisode de la Covid qui, même à distance, les a rapprochés de leurs enfants et petits-enfants. Ils ont en moyenne 2,3 enfants et 3,5 petits-enfants.
Les jeunes seniors constituent une génération pivot qui aide à la fois ses enfants et ses parents, dont l’espérance de vie a augmentée. Les 2/3 des 50-64 ans aident financièrement leurs enfants et 41% de ceux qui ont encore leurs parents sont mobilisés auprès d’eux, jusqu’à une fois par jour pour 20% d’entre eux. Ils représentent 5 millions d’aidants familiaux.
Comment considèrent-ils la retraite ?
Ceux qui sont encore actifs pensent partir à la retraite à 62,8 ans, ce qui signifie qu’ils ont anticipé le recul prochain de l’âge de la retraite. Les retraités vivent bien leur nouvelle vie. 83% se déclarent heureux. Au point que 60 % d’entre eux se sentent sereins vis-à-vis de l’avenir et c’est davantage le cas chez les plus de 75 ans. Plus de 8/10 sont satisfaits de leur vie sociale, de leur vie de famille, de la vie professionnelle qu’ils ont eue, et les 2/3 sont satisfaits de leur vie de couple. Mais notons que sur ce dernier critère les femmes sont moins satisfaites que les hommes.
Génération verte
Les seniors sont en accord avec leur temps : ces Français qui ont fait la France industrielle des Trente Glorieuses sont maintenant sensibles à la nécessité de la transition écologique à 88 %, tous âges confondus, même les plus anciens. Ce qui les intéresse ce ne sont pas les grands débats sur l’écologie mais plutôt de contribuer par des gestes concrets à laisser derrière eux une planète plus propre, ce que 8 sur 10 font au quotidien (le tri sélectif, l’achat de produits locaux, économiser l’eau…). Il se confirme aussi que le Made in France a leur faveur : 55 % font toujours attention à privilégier une fabrication en France chaque fois que c’est possible, sans doute parce qu’ils voient dans les difficultés d’emploi que connaissent leurs familles les conséquences des délocalisations.
On a l’illustration de ce choix quasi militant au chapitre de la mobilité : les trois quarts des seniors sont propriétaires d’une voiture française… Les seniors aiment la voiture ! Même s’ils ne roulent que 10 000 km par an. 9/10 en ont une. Elle est récente : 7,3 ans d’âge moyen versus 10,8 de moyenne France. Rappelons que l’âge moyen des acheteurs de voiture neuve est de 56 ans. La Covid les a éloignés un peu plus des transports en communs, qui n’ont pas leur faveur, et leur a fait pratiquer plus le vélo et la marche à pied.
Des Silver surfeurs !
Il est très frappant de constater dans ce baromètre 2021 que la fracture numérique qui jusqu’à présent touchait les plus de 75 ans semble disparaître et que l’évolution de l’usage des nouvelles technologies de communication est extrêmement rapide. Un exemple : 87 % utilisent une tablette aujourd’hui, ils n’étaient que 56 % il y a deux ans. 87 % ont un Smartphone et ils utilisent surtout les fonctionnalités de conversations avec les autres. 9/10 gèrent leurs comptes bancaires sur Internet. Les 2/3 consacrent plus d’une heure par jour à la consultation d’informations sur la toile, en premier lieu les informations des sites administratifs. Ils ont rejoint les usages des autres générations : seulement 1 sur 6 déclare ne pas faire d’achat à distance sur Internet. 57 % utilisent WhatsApp, 51 % Facebook, 40 % YouTube.
Les seniors d’aujourd’hui sont curieux et cultivés.
Ces générations qui ont été plus instruites que les précédentes sont surconsommatrices de presse, surtout de presse quotidienne régionale – 46 % des plus de 50 ans la lisent contre seulement 28 % des Français – et de toute une série de presse magazine qui correspond à la très grande variété de leurs centres d’intérêt. Ils sont 6/10 à fréquenter régulièrement les cinémas, 1/2 des expositions, 1/3 des concerts ou des pièces de théâtre. Leur curiosité les amène à voyager plus souvent que la moyenne des Français, ce qui explique que leur budget voyages est de 3 000€ par an contre 2 200€ de moyenne chez les français.
À fond la forme !
La santé apparaît comme le grand sujet fédérateur de tous les seniors, quelque soit leur âge et leur catégorie socioprofessionnelle. Peut-être parce que 6/10 déclarent avoir déjà rencontré un souci de santé important. Ce qui explique pourquoi 7/10 font des efforts pour préserver leur santé et 55 % suivent régulièrement les informations sur les avancées médicales. Ils sont d’ailleurs de bons patients respectant les consignes des médecins puisque 84 % veillent à avoir une alimentation équilibrée, 78 % ont une activité physique régulière et 74 % font travailler leur cerveau régulièrement, tandis que 62 % font du sport et en premier lieu de la randonnée.
Les seniors sont généreux
Ils sont généreux avec leurs descendants (53% des plus de 75 ans aident leurs petits enfants) mais aussi au-delà du cercle familial. La moitié d’entre eux sont membres d’une association et ceux qui en sont membres y ont des responsabilités dans la moitié des cas : ils exercent ainsi d’une autre façon les compétences qu’ils avaient dans leur vie professionnelle. On sait que les seniors sont les plus grands donateurs en France : 6/10 le sont. On retrouve là leur intérêt pour la santé quand on constate que les associations médicales sont les premières bénéficiaires de leur générosité.
Les seniors ce sont les autres …
On se sent toujours plus jeune que son âge une fois adulte. Le baromètre 2021 précise l’écart entre l’âge ressenti et l’âge réel ; plus on vieillit, plus cet écart est grand. À 50 ans on se sent intellectuellement 7 ans de moins, à 60 ans 12, à 70 ans 14, à 80 ans 15. C’est d’ailleurs l’âge ressenti et non l’âge réel, qui détermine nos comportements.
Quand on demande à Laïth Bouziane, 21 ans, comment peut-il résumer son parcours de vie, le jeune homme n’hésite pas une seconde et évoque « un océan des inconnus ». La trajectoire de vie de Laïth est puissante, difficile, belle malgré les obstacles rencontrés. Elle a été jonchée d’épreuves imprévues qui semblent aujourd’hui davantage maitrisés. Laïth a maintenant un métier, il est standardiste chez BAFF depuis quelques mois et a réussi à s’insérer dans la société française. Il faisait parti de la première promotion de LinkedOut, le réseau professionnel de ceux qui en n’ont pas, crée sur une idée de l’association Entourage. Le jeune homme sera l’un des fervents supporters du voilier LinkedOut sur le prochain Vendée Globe qui vise à promouvoir les actions de la structure. Retour sur un tracé sans commune mesure avec l’intéressé…
« Je m’appelle Laïth. Je suis né en Algérie à Khenchla il y a 21 ans. A ma naissance, mes parents m’ont abandonné. Le juge pénal m’a alors confié à mes grands-parents. » Le décor est planté. Laïth est élevé par ses aïeuls. Il n’est pas mauvais à l’école. C’est un enfant paisible jusqu’à ses 13 ans où on lui diagnostique un cancer du système urinaire. Première opération faite, des complications arrivent. Il a une sonde pendant un mois et Laïth souffre mais se remet peu à peu. Sa maladie le conduit à vouloir tenter le grand saut vers l’Europe. « Il fallait une autorisation paternelle pour pouvoir avoir la possibilité de partir en France ou en Allemagne » indique t’il. « Cette situation était assez ubuesque pour moi car je n’avais pas de lien paternel. Je décide alors de tenter ma chance par la mer de façon illégale. »
Par la mer !
Direction Malaga en Espagne à bord d’un zodiac poussé par 400 chevaux, passeurs à l’appui. « Nous étions deux bateaux à moteur. Le premier a réussi à atteindre les eaux internationales. J’étais dans le second. Je me vois encore jeter mes affaires dans l’eau afin d’alléger notre embarcation pour aller plus vite mais hélas nous sommes arrêtés par la garde algérienne. » Laïth est accueilli par la gendarmerie et débute une détention de deux semaines. « Mon grand-père est venu me chercher et à payer une certaine somme pour me sortir. Je me suis fait démonter la gueule. Je lui avais dit que j’étais parti en colonie… ». A sa surprise, à son retour à la maison, son grand-père prend en compte le désir de son petit-fils et fait des démarches pour envoyer le petit fils au Canada où la famille à des proches. La demande est refusée. Il réussit à communiquer avec la maman de Laïth afin d’essayer de trouver une solution et un visa pour la France où la mère de Laïth réside. Contre tout attente, un visa français est délivré. Laïth est toujours sous traitement.
Hexagone
La mère de Laïth finit par accepter d’accueillir son fils, elle a refait sa vie, Laïth est un inconnu de 15 ans et très vite il est mis à la porte. « J’étais déjà content d’être en Europe. Me voilà face à moi-même à Vitry-sur-Seine. Je parlais Arabe et non français. J’ai pris le bus pour Paris, je suis monté dans un tramway, le T3, je me rappelle ensuite avoir admiré la fameuse bibliothèque François Mitterrand. Plusieurs souvenirs me reviennent : j’ai faim. Mes reins me font mal. Il fait froid. Je pisse le sang. Je cherche un hôpital. » Laïth intègre une unité pédiatrique. Un traducteur vient à son aide. La police arrive « comment ça tu es dehors ? Quel âge as-tu ? Ou sont tes parents ? » Les policiers se rendent chez ma mère. « Votre fils a fait une fugue, nous vous le ramenons. » Elle dépose plainte contre son fils pour menace de mort. Une enquête est ouverte. « Je me retrouve devant un juge. C’est la panique à bord. On me propose 6 mois de prise en charge via une ordonnance de placement de protection de l’enfance. »
De foyer en foyer
Un foyer situé à Nogent-sur-Marne prend en charge l’adolescent. Il apprend le français et fréquente l’école. Sa santé va mieux. « Je croyais à cette époque être sorti d’affaire. On me replace dans un nouveau foyer, cette fois à Paris. Je me fais harceler par le directeur de ce dernier pour une histoire d’achat de calculatrice que j’avais besoin pour ma seconde en télécommunication et réseau. Je finis par lui envoyer une chaise dans son visage. Je décroche scolairement. Je me retrouve à nouveau devant une juge qui me met dehors, j’avais 17 ans et je ne comprenais pas cette décision. » Laïth est sans logement. Il erre dans les rues parisiennes. Il vole à l’étalage. Il s’enfonce. Il construit une cabane au parc de la porte de Bagnolet de façon à avoir un « chez lui ». Il est retrouvé dans une situation catastrophique par les autorités. Le parquet de Paris reconnait l’infraction du parquet de Créteil. On ne peut laisser un jeune homme seul dehors. « J’arrive dans un foyer correct. Je rencontre une journaliste. Elle m’aide et je deviens animateur d’une émission sur Moi FM. Je pratique alors les arts martiaux. J’excelle et remporte un championnat de Free Fight au Luxembourg, une joie. J’organise ensuite des galas de boxe. »
Sans abris, sans famille
La justice le rattrape pour ses vols. L’avocat du foyer défend avec beaucoup de force Laïth. Cela se termine bien, sans casier judiciaire. Laïth fête ses 18 ans. On lui autorise un contrat jeune majeur. Il se forme à la cuisine. Il n’a toujours pas de titre de séjour. Il entame de nouvelles démarches pour ce sésame. A 19 ans, il se retrouve à nouveau dans la rue. « Je dors dans un squat puis je travaille dans un bar à Bruxelles. Je décide de partir en Allemagne. Je fraude les trains. Les policiers allemands me tombent dessus. Je dis que j’ai 15 ans, je ne veux pas déposer mes empreintes. Je me sauve. J’ai un ami en Scandinavie. Je souhaite rejoindre la Suède. Je fais une escale forcée à Copenhague. Il fait très, très froid. J’hallucine. Je finis par dormir dans un ascenseur. Je réussis le lendemain à reprendre un train pour Malmö. Je joue les touristes. Je fais exprès de lire des journaux danois pour passer inaperçu. Je me fais tout de même à nouveau arrêter. Je n’ai plus le choix que de retourner en France. Je me retrouve à nouveau SDF. »
L’aventure LinkedOut
A son retour en France, Laïth s’engage pour défendre la cause des mineurs en difficulté qui sortent du cadre de l’aide social à l’enfance. Il devient secrétaire général de l’association Repère 94 et retrouve un toit. Il prend la parole lors d’une grande conférence sur le travail. Il répond aux médias. Hélas, Laïth est écarté. « Je suis triste de ne pas convaincre la France de ne pas vouloir en faire plus sur des cas comme moi. » A travers Repère, il rencontre l’association Entourage. « Je n’avais quasi pas de réseau. On m’explique LinkedOut. Je suis emballé. On m’aide à travailler mon CV, j’explique ma situation. Mon profil fait parti de la première promotion Linkedout. Je reçois 15 offres d’emploi. Aujourd’hui, je suis standardiste. J’ai un salaire et ça va. J’ai mes papiers qui me permettent de rester dans l’hexagone. Je vais suivre avec passion l’aventure de Thomas Ruyant et son voilier à nos couleurs sur le Vendée Globe. Ce projet a une grande valeur sentimentale pour moi. Avec Thomas, on va se comprendre. En mer, il est seul face à l’adversité et des défis imprévus. Nos parcours sont différents mais assez proches à la fois. » Bon vent Laïth !
Soutenir et valoriser des associations qui réalisent des projets innovants dans les domaines de la santé, de la prévoyance et de l’aide sociale, telle est la vocation de l’opération de mécénat Atout Soleil portée par le fonds de dotation « Des Épaules et des Ailes » depuis 2007.
Pour sa 14ème édition, le prix Atout Soleil récompensera le 7 décembre prochain, à Paris, treize associations qui ont développé des initiatives solidaires, intergénérationnelles et innovantes pour aider les familles à faire garder les petits et les tout-petits.
Qui sont les vainqueurs ?
Treize associations et structures publiques lauréates qui se mobilisent au quotidien pour développer des lieux d’accueil physiques mais aussi apporter aux familles une écoute attentive et des solutions concrètes à leurs problématiques :
L’association Adrien, implantée dans le département des Alpes Maritimes, qui a construit une maison de vacances non médicalisée pour briser l’isolement des familles d’enfants malades.
L’association Elhan, implantée dans le Val d’Oise, qui propose des activités éducatives, culturelles et sportives à des enfants et des jeunes adultes en situation de handicap au sein d’un lieu d’accueil dédié
L’association Gribouilli, implantée en Île-de-France, qui offre des solutions de garde notamment aux personnes précaires en recherche d’un emploi et valorise les métiers de la petite enfance
L’association Habitat et Humanisme, implantée dans le Rhône, qui a créé un lieu de vie multigénérationnelle et inclusif, intégrant une résidence dédiée aux seniors et aux étudiants à bas revenus, une maison de soignants et une crèche.
L’association Hestia, implantée en Haute-Vienne, qui offre aux enfants de demandeurs d’asile un lieu bienveillant et sécurisé pour qu’ils puissent s’exprimer sur leur exil. L’occasion aussi de de déceler ceux présentant des troubles sous-jacents et d’accompagner les familles souvent démunies vers une aide appropriée.
L’association Joker, implantée dans les Yvelines, qui propose un centre de loisirs dont la particularité et d’être ouvert sur les temps scolaires pour accueillir des enfants en situation de handicap qui présentent des troubles sévères du langage ou de la communication.
L’association Les Amitiés d’Armor, implantée à Brest, qui propose une structure d’accueil pour les 0-6 ans avec des horaires adaptés aux activités des parents, comme par exemple des commerçants, des soignants, des personnes qui alternent période de chômage et d’activité ou qui sont en formation.
L’association L’essence des Sens, implantée dans la Drôme, qui organise durant les vacances scolaires des stages d’éveil sensoriel pour les enfants retirés de leurs familles à la suite de maltraitance.
L’association Môm’artre, implantée dans quatre régions (Île-de-France, PACA, Pays de la Loire et Nouvelle-Aquitaine), qui a créé le programme « Objectif emploi », un système de garde à horaires flexibles et très accessible (1€ la demi-journée, et 2€ la journée) pour les familles qui recherchent un emploi et souhaitent se rendre à un entretien, débuter une formation, être accompagnées par des professionnels de l’emploi ou participer à tout événement en lien avec leurs recherches d’emploi.
L’association Planète Loisirs, implantée dans le Finistère, qui favorise la rencontre et le partage de temps de loisirs et d’activités entre des enfants porteurs ou non de handicap.
L’association PST CAP Nord-Est, implantée dans l’Eure, qui a développé un projet visant à rompre l’isolement des seniors de 22 communes du territoire en les invitant à jouer avec les enfants dans les différents centres de loisirs. En plus de renforcer l’échange entre générations, la transmission des savoirs et les liens sociaux, le projet a vocation à créer une réelle place aux personnes âgées dans les centres de loisirs.
Le service petite enfance du Centre communal d’action sociale (CCAS) de Cluses qui met en place des formations de communication gestuelle pour son personnel travaillant en crèche afin d’inclure des enfants en difficulté ou en situation de handicap.
L’association Une MAM pour tous, implantée dans l’Yonne, qui accueille des tous petits dont des enfants en situation de handicap pour un enrichissement mutuel et un apprentissage des valeurs de tolérance dès le plus jeune âge.
400 000 places en crèche manquantes en France et des difficultés récurrentes pour la garde d’enfants en situation de handicap
Qu’elles soient classiques, recomposées ou monoparentales, les familles éprouvent de plus en plus de difficultés à concilier vie privée et vie professionnelle, et plus particulièrement lorsque se pose la question de la garde des enfants.
Chaque année, les parents de milliers d’enfants de moins de 6 ans recherchent des solutions de garde durant l’année et pendant les vacances scolaires. Micro-crèches, crèches associatives, assistantes maternelles, MAM, colonies de vacances, centres aérés… les solutions existent mais elles ne sont pas toujours suffisantes ou adaptées (horaires de travail décalés, travail le week-end).
Les places en crèche par exemple, manquent cruellement. Selon l’UNAF, 400 000 places supplémentaires en crèche seraient nécessaires pour satisfaire la demande des foyers français.
Pour les parents ayant un ou plusieurs enfants en situation de handicap, la situation est encore plus complexe et ressemble parfois au parcours du combattant : de nombreux enfants ne peuvent être scolarisés à temps plein, les structures d’accueil (centres de loisirs, crèches, etc.) adaptées à ces enfants sont rares, le personnel formé est insuffisant. Pour ces raisons, très souvent l’un des parents devient aidant familial à temps complet et ne peut travailler. A l’isolement s’ajoutent donc des problèmes financiers, en particulier lorsqu’il s’agit de prendre en charge les frais de santé nécessaires au développement de leurs enfants ainsi que leurs loisirs.
A 26 ans, il est l’un des meilleurs biathlètes de sa génération, et représente une solide chance de médaille française aux prochains Jeux Olympiques d’hiver de Pékin 2022. L’Isérois Emilien Jacquelin s’est, depuis son arrivée en équipe de France de biathlon lors de la saison 2017-2018, déjà doté d’un solide palmarès, avec notamment ce double titre de champion du monde de la poursuite. Il a surtout imposé un style, une image, un profil profondément attachant, un poil fantasque, imprévisible risque tout. Les pieds solidement ancrés dans son cher terroir du Vercors, et la tête dans les étoiles, Emilien est un athlète rare, compétiteur-artiste toujours en capacité de privilégier le beau geste, tant qu’il sert la performance. Emilien Jacquelin poursuit sa quête de certitudes, d’exploits en déconvenues, en perpétuelle remise en question, mais animé d’une formidable envie de vivre pleinement l’instant, de sublimer le geste qu’il aime beau, toujours plus proche de la perfection. Emilien, c’est le panache à la Française, un peu d’Artagnan, un peu Cyrano, jamais esclave de la compromission ou du calcul d’apothicaire. Le biathlon lui ressemble, un fragile équilibre en constante instabilité, entre la tête et les jambes, le physique et le mental, le talent et la force brute. Une dualité source de toutes ses interrogations et de ces doutes qui nourrissent à la vérité son envie d’avancer, toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort.
Les valeurs du terroir et de la famille
Bien comprendre la personnalité complexe d’Emilien Jacquelin passe par la perception précise du poids des atavismes familiaux. A commencer par le père, et cette fratrie de 4 garçons, tous nourris au sport, à la compétition, à l’excellence physique comme intellectuelle. « Mes trois grands frères excellaient en ski de fond. C’est naturellement que je les ai suivi, et que j’ai intégré tous les paramètres de l’exigence du haut niveau et de la préparation physique. Mais ils n’étaient pas seulement sportifs de haut vol. Les études importaient et c’est une composante de ma formation d’adulte que j’ai très vite intégrée. Je me destinais à Sciences Po, au journalisme. Le Lycée Jean Prévost de Villard de Lans m’a permis de concilier études et sport. » Il lui a surtout permis de conserver cet ancrage à sa terre, à la nature, à un cadre de vie primordial pour son équilibre. « J’ai la chance de concilier ma vie sportive, sociale et familiale dans un cadre exceptionnel, préservé, celui du plateau du Vercors. Je m’y ressource ainsi facilement au plus près des valeurs environnementales qui me sont chères. »
Athlète précoce, mais pas surdoué…
Le biathlon se présente à lui très tôt, vers 14 ou 15 ans. Le benjamin des Jacquelin, sur la lancée de ses frères, brille déjà en ski de fond. Le maniement de la carabine est en revanche plus laborieux. « Je tirais très mal » avoue-t’il volontiers. « Mais cette difficulté a été moteur dans ma motivation pour le biathlon. J’ai eu besoin de me prouver que je pouvais y arriver. Le ski de fond était un plaisir naturel. La difficulté du tir m’a poussé mentalement dans mes retranchements. Je voulais y arriver, surmonter cet obstacle. Cette démarche intellectuelle m’inspire encore aujourd’hui. Faire face, affronter l’adversité, l’impossibilité. C’est ce qui donne la saveur aux choses. Manier une arme, même sportive, à un très jeune âge, est formateur. Cela responsabilise. Le tir est un perpétuel rappel à l’ordre, pour signifier que rien n’est acquis, qu’il faut en permanence répéter ses gammes, douter pour mieux rebondir. C’est très formateur et enrichissant mentalement. L’équilibre est subtil à trouver, entre technique et inspiration, assurance et prise de risque. »
Qui ose gagne…
A l’approche pragmatique d’une discipline aussi exigeante que le biathlon, Emilien Jacquelin apporte une touche très personnelle où pointe un grain de folie. « J’aime le panache, la prise de risque. Qui ose gagne est un peu ma devise. Une philosophie que je trouvais dans le cyclisme, hier chez un Pantani, aujourd’hui chez un Alaphilippe. Le biathlon, c’est une alchimie entre la technique, le physique et le mental. J’aime y ajouter une petite part d’irrationnel, d’inspiration du moment… »
« J’ai longtemps rêvé de devenir champion du monde. Quand c’est arrivé (double champion du monde de la poursuite (en 2020 et 2021 à Poljuka et Antholz-Anterselva,) cela n’a rien changé à ma vie. Au contraire, cela a suscité énormément d’interrogations, sur la finalité de ma vie sportive, sur mes attentes en tant qu’homme. Je ne me suis pas senti comme un grand champion, comme un Martin Fourcade. Je réalise que c’est le chemin qui est beau, pas le but. J’ai besoin de l’émotion du cheminement, avec ses aspérités, ses joies et ses peines. J’ai besoin d’interrogations, pas de certitudes toutes faites. Ainsi, ma récente blessure (fracture du radius en aout dernier ndlr) génère-t’elle chez moi une immense motivation ; suis-je capable de rebondir, de vaincre une adversité encore plus grande car elle m’impose un nouveau challenge, avec cette nouvelle technique de tir?
La pandémie m’a permis de réaliser combien la dimension partage est importante pour moi. Evoluer devant des stades vides m’a fait prendre conscience de l’importance de la communion avec les autres, le public. J’ai, ces dernières années, grâce à Martin (Fourcade), vu monter l’intérêt, l’engouement du public pour le biathlon. J’ai besoin de ce public, de partager mes émotions, de communier. J’ai grande hâte de retrouver cela en Coupe du Monde et aux JO. »
Emilien Jacquelin se lance ainsi à corps perdu dans une nouvelle saison des plus importantes, avec les Jeux Olympiques en ligne de mire, la tête pleine d’interrogations bienfaisantes. C’est bien le biathlon qui lui apporte au quotidien non pas les réponses mais l’état d’esprit, la posture physique et intellectuelle avec lesquelles il se sait capable de renverser des montagnes. Le doute est son moteur, le travail sa réponse, le Vercors sa certitude. La combinaison des trois révèle saison après saison un champion d’une grande richesse mentale et intellectuelle, attachant en diable, capable lorsqu’on l’attend le moins, des plus grands exploits…
Tout juste rentrée de Pékin, Perrine Laffont retournera aux sources le 19 février. Avec son équipe, la championne organise aux Monts d’Olmes, sa station pyrénéenne, son Winter Camp, un moment de partage et de transmission auprès de ses fans de 7 à 77 ans. Au programme tout au long de la journée et à partir de 9h30 : animations gratuites, contest et initiation au ski de bosses, handiski, descente aux flambeaux et distribution de nombreux lots à gagner.
« Ma quatrième place en Chine est difficile à digérer » déclare Perrine. « Mon retour à la maison va me permettre de passer à autre chose et de me nourrir des autres le temps d’une belle journée d’animations. Il a toujours été important pour moi de transmettre mon sport. Vous êtes les bienvenus aux Monts d’Olmes samedi 19 février. Nous allons nous amuser ensemble et partager. Merci à mes partenaires de m’accompagner pour ce Winter Camps. »
L’équipe de Maxime Sorel, skipper du futur voilier V and B – Monbana – Mayenne conçoit dans les ateliers concarnois de MerConcept, un IMOCA fiable et performant pour le prochain Vendée Globe. Annoncé comme le sistership d’Apivia, le skipper et son équipe n’ont pas hésité à faire évoluer la carène et les foils du plan initial afin de donner naissance à un monocoque abouti et rapide. La mise à l’eau est prévue mi-juin.
Afin de se donner les moyens d’accrocher un Top 5 sur le Vendée Globe 2024 – 2025, Maxime Sorel et ses partenaires ont réuni des experts qui ont travaillé pour optimiser le plan déjà très fiable proposé par l’IMOCA Apivia.
Guillaume Verdier, l’un des architectes navals les plus reconnus de la planète, a repensé ce bateau afin de répondre aux critères de performances du parrain national de l’association Vaincre la Mucoviscidose. “La démarche des équipes de V and B – Monbana – Mayenne est très intelligente” explique Guillaume. “Nous sommes partis d’un bateau qui a démontré sa fiabilité et sa performance lors du dernier Vendée Globe notamment, mais Maxime a montré une réelle motivation pour aller plus loin, oser des changements, explorer de nouvelles idées pour optimiser les plans et gagner en vitesse. Apivia est un bateau homogène sur toutes les allures, mais il s’est montré terriblement inconfortable dans les mers du Sud. Ces bateaux vont vite dans la houle et finissent par planter violemment dans les creux des vagues. La vie à bord est vraiment pénible et la compétitivité du marin est forcément touchée. Notre objectif est de faire en sorte que V and B – Monbana – Mayenne passe mieux dans les vagues. À l’image d’une spatule sur des skis qui rend la descente plus souple, on a modifié la forme de la carène, l’étrave pour la spatuler. Le bateau est ainsi moins violent et les vitesses moyennes plus rapides ».
Autre changement notoire : le choix des foils. Maxime s’est intéressé aux appendices de 11th Hour Racing Team-Alaka’i qui ont démontré leur efficacité dans toutes les conditions. “Ce sont les meilleurs foils qu’on ait fait aujourd’hui” s’enthousiasme Guillaume Verdier. “Les premiers foils d’Apivia étaient très efficaces mais nous avons préféré une version plus maniable qui a démontré une plus grande stabilité de vol. Encore une fois, notre volonté est de tendre vers des vitesses moyennes plus élevées” complète le skipper.
Débuté au printemps 2021, le chantier de l’IMOCA tient le tempo annoncé. La coque a été démoulée. Les équipes de MerConcept assemblent désormais toutes les pièces de ce puzzle géant. “La job list de ce début d’année est dense” reprend Maxime qui, à peine rentré d’une ascension express du Kilimandjaro, se projette déjà sur son prochain Tour du Monde. “Nous travaillons actuellement avec Philippe Laot sur l’ergonomie intérieure et extérieure du bateau avec la partie couchage qui sera en bio composite. Je dois aussi valider l’ensemble du dispositif électronique embarqué. En parallèle nous décidons du premier jeu de voile qui va nous servir pour la Route du Rhum. Avoir déjà fait le tour du Monde nous fait gagner beaucoup de temps” confirme le marin. Fin mars le pont, dernière pièce majeure, sera greffé à la coque avant d’entreprendre les finitions avec l’accastillage et la décoration “Nous avons un gros dossier autour de la peinture que nous impose ce magnifique dragon. C’est un vrai travail d’artiste !”
La mise à l’eau du dragon est prévue mi-juin à Concarneau.